Analyse /
Panade helvétique
On a pu croire que la Suisse était bien gouvernée. Par un Conseil fédéral, certes sans panache mais les pieds sur terre, raisonnable et surtout, mot-clé, pragmatique. On le croyait attentif au Parlement, aux verdicts du peuple. Le mythe s’effondre. Depuis des mois, le gouvernement mène la barque à sa guise grâce à la loi d’urgence qu’il nous est demandé d’applaudir le 13 juin. Et l’on découvre qu’en matière européenne, il navigue depuis des années sans rien en dire. Or soudain le débat a surgi. Devant sept Sages désemparés, dépassés. Panade historique.
Jacques Pilet