Actuel / Cent ans après le traité de Trianon, la Hongrie entre nostalgie et aspiration européenne
Lors de la signature du traité de Trianon à Versailles. La délégation hongroise passe devant un piquet d'honneur. L'épisode hante encore la société magyare. © Data BnF
Vécu et perçu comme une tragédie, le traité de paix signé en 1920 par la Hongrie, perdante de la Grande guerre est omniprésent dans les mémoires. Que nous dit cet attachement de la société hongroise d'aujourd'hui?
A 16 heures 30 ce jeudi 4 juin 2020, la Hongrie s’est figée. Une minute de silence observée par tout le pays et par la diaspora magyare, accompagnée par les cloches des églises, a marqué le centenaire exact de la signature du traité de Trianon, point final de la Première guerre mondiale où le pays, encore intégré à l’empire Habsbourg, avait choisi le mauvais camp.
Le «diktat» comme l’on surnommé les Hongrois, est considéré, aujourd’hui encore, par 83% d'entre eux (selon un sondage Publicis en mars 2020) comme l’événement le plus tragique de l’histoire du pays. Au Grand Trianon, à Versailles, la délégation hongroise menée par le diplomate Albert Apponyi a été contrainte de signer un traité de paix qui l’a amputée des deux tiers de sa surface et d’un tiers de sa population, soit 3,3 millions de personnes, citoyennes, du jour au lendemain, d’un nouvel Etat: la Roumanie, la Tchécoslovaquie, le Royaume des Serbes, Croates et Slovènes, l’Autriche ou la Pologne selon le découpage d’alors. Des terres arables ou riches en ressources minières, des voies de chemin de fer, l’accès à la mer ainsi que deux grandes villes universitaires, Kolozsvár (Cluj-Napoca, Roumanie) et Kassa (Košice, Slovaquie) ont été retirées à la Hongrie. L’amputation n’a pas été seulement symbolique, elle fut aussi une sanction économique.
Des contemporains de la signature du traité l’admettaient déjà, le «droit des peuples à disposer d’eux-mêmes», principe des traités de paix d’après 1918, n’a pas été accordé aux Hongrois.
Mémorial consacré à la Hongrie historique, appellation plus neutre que celle de Grande Hongrie, dans le sud du pays. Il en existe des dizaines dans toute la Hongrie. © DR
La Hongrie avant et après le Traité. hársévike - CC BY-SA 4.0
«Traumatisée», «dépecée», la Hongrie a fait de la révision du traité de Trianon l’un des axes de sa politique dans l’entre-deux-guerres et un prétexte à son alliance avec l’Allemagne nazie, récompensée par deux arbitrages qui lui restituent, en 1938 et 1940, une partie des territoires perdus.
Nouvelle défaite, nouvelle sanction: occupée par l’Armée rouge et intégrée au Bloc de l'Est, la Hongrie doit mettre en sourdine ses velléités irrédentistes jusqu’à la fin du XXème siècle.
On aurait pu croire l’histoire digérée et les Hongrois passés à autre chose. En réalité, cet événement fait partie intégrante de l’ADN, de la culture hongroise d’aujourd’hui.
Depuis 2010, le Premier ministre Viktor Orbán, qu’on ne présente plus, entretient le souvenir douloureux de 1920 et multiplie les symboles et les provocations, imité par le Président roumain Klaus Iohannis.
Photo postée le 16 décembre dernier sur le compte Instagram de Viktor Orbán. En arrière-plan, une carte de la Hongrie d'avant 1920.
Depuis l’intégration de la Hongrie, de la Slovaquie (2004) et de la Roumanie (2007) à l’Union européenne, les frontières sont techniquement ouvertes, et la «Grande Hongrie», dans sa quasi totalité, à l’exception de la Ruthénie transcarpatique située en Ukraine, est «restaurée», si l’on veut, sans faire de tort à ses voisins.
2,4 millions de Hongrois vivent aujourd’hui dans les territoires perdus lors du traité de Trianon, la majorité près des frontières. Seule la minorité Sicule, ou Széklers, d’environ 850’000 personnes, implantée en Roumanie et coupée de la frontière hongroise, réclame son autonomie et est l’objet de débats et d’accrochages diplomatiques récurrents entre les deux Etats.
Présence des minorités hongroises hors des frontières.
Carte de la Roumanie, en rouge au centre, les Sicules, minorité magyarophone.
Mais Viktor Orbán a fait de la question des minorités hongroises d’outre frontières son cheval de bataille, distribuant, sauf en Ukraine où la Constitution ne le permet pas, passeports, droits de vote et subsides (dernièrement, des masques chirurgicaux) vers les communautés magyares du sud de la Slovaquie et de la Transylvanie roumaine, qui représentent respectivement 500’000 et 1,5 millions de personnes. De l’autre côté de la frontière, la Roumanie, pour qui la date du 4 juin est heureuse, a décidé de la consacrer fête nationale, une «provocation gratuite» pour les observateurs, même les plus modérés.
D’autres Etats optent pour l’apaisement. La présidente slovaque, Zuzana Čaputová, a déclaré «comprendre» le traumatisme de Trianon pour la communauté hongroise de Slovaquie et avait tendu la main à Budapest pour organiser des célébrations communes.
Le président serbe Aleksandar Vučić s’affiche quant à lui aux côtés de Viktor Orbán lors de rencontres fréquentes et amicales. La minorité hongroise de Serbie, installée principalement en Voïvodine, autour de Novi Sad, ne représente que 3% de la population.
Autocollants, nostalgie et instrumentalisation
L’institut Publicis a conduit un sondage début 2020 pour connaître le poids du souvenir de Trianon sur la société hongroise contemporaine. Pour 54% des personnes interrogées, des Hongrois vivant en Hongrie, le traité de Trianon n’aurait jamais dû et ne doit jamais être accepté. Et cette proportion est en hausse. On peut interpréter cela de plusieurs manières. La résurgence du nationalisme, depuis l’indépendance de la Hongrie après l’effondrement de l’Union soviétique, rend la société particulièrement perméable à ce genre de préoccupations, par effet de balancier. La propagande gouvernementale autour de cette question semble aussi efficace, même si les partis et les organes de presse d’opposition font entendre un autre son de cloche. 58% des sondés sont conscients de la récupération politique, par Viktor Orbán et son gouvernement, de cet épisode de leur histoire.
Le site internet du quotidien Magyar Nemzet le mercredi 3 juin. (Traduction française automatique).
Pour l’historien Balázs Ablonczy, membre du comité scientifique responsable de l’organisation des festivités du centenaire, interrogé par Corentin Léotard pour le Courrier d’Europe Centrale, il faut tempérer ce phénomène. Oui, les Hongrois ont été marqués, dans leur mémoire collective et souvent dans leur histoire familiale, par l’éclatement de la Hongrie historique. Depuis 1989, la société hongroise redécouvre et se réapproprie son histoire, son identité. L’angoisse de la disparition et, parfois, un sentiment tragique de persécution, en est le cœur. Les Hongrois, peuple non slave et parlant une langue qui n'est parlée nulle part ailleurs, avouent facilement se sentir isolés. Mais l’attachement à cet épisode passé est plutôt une affaire affective, symbolique.
L’imagerie de la «Grande Hongrie» est de moins en moins présente dans l’espace public. Les célèbres autocollants à l’arrière des voitures figurant l’ancien découpage sont de moins en moins fréquents. Certains groupes nationalistes continuent de pétitionner, comme ici, dans le métro de Budapest en octobre 2019, pour la révision des frontières. Mais cela demeure marginal. 46% des sondés par l’institut Publicis concèdent que Trianon relève du passé. «Personne n’est prêt à prendre les armes pour restaurer la Hongrie historique», souligne Balázs Ablonczy.
Métro de Budapest, octobre 2019. "Justice pour la Hongrie" © B. Lebrun
Non! Non! Jamais! Affiche de propagande de 1920 en réaction au traité de Trianon.
La persistance du thème de la décadence de la Hongrie à partir de 1920, le ressentiment envers ce qui est perçu comme une punition inique, voire une agression, occupent une telle place dans le paysage hongrois d’aujourd’hui pour des raisons politiques. C’est, d’abord, un prétexte pour détourner l’opinion publique des questions actuelles (la manière dont la Hongrie traite les minorités sur son propre territoire, par exemple), de détourner les critiques, les revendications, la colère, vers un passé qu’on ne peut, de toute façon, pas changer. Ce décorum entretient l’immobilisme.
Pour Viktor Orbán, c’est aussi une bonne opération électorale. Son clientélisme auprès des minorités hongroises des pays frontaliers est payant. En 2014, son parti, Fidesz, a remporté sa large majorité au Parlement en partie grâce au vote des Hongrois de l’étranger.
Il y a enfin une stratégie de noyautage des revendications nationalistes, pour éviter que celles-ci ne soient exploitées par des partis explicitement d’extrême-droite et xénophobes. Le maire de Budapest, l’élu d’opposition Gergely Karacsony, l’a compris: il a pris l’initiative d’instaurer une minute de silence dans sa ville le 4 juin, et a été félicité en personne par le Premier ministre.
«La nation hongroise vivra»
En dehors de cette fameuse minute où Budapest et la Hongrie se sont tus et immobilisés, les célébrations du centenaire ont été discrètes. Un monument, long de cent mètres et sur lequel sont gravés les noms des 12’000 localités «perdues» devait être inauguré pour l’occasion, mais les travaux ont pris du retard. Les festivités, perturbées par la situation sanitaire, sont ajournées, probablement au 20 août, jour de la Fête nationale.
Plusieurs commentateurs évoquent aussi la probabilité selon laquelle Viktor Orbán, soucieux de réunir autour de lui ses voisins centre-européens pour faire entendre et peser sa voix à Bruxelles, aurait préféré ne pas les froisser davantage.
Observer ces événements de loin, à défaut de pouvoir, pour le moment, par une amusante ironie de l’Histoire, passer la frontière hongroise, a l’avantage d’attirer l’attention sur le discours et les mots choisis par les différents acteurs. Un élément a été mis très en avant par la droite: la résilience. «La nation hongroise n’a pas seulement vécu, elle vivra» a déclaré jeudi après-midi le Président Janos Ader. Une tribune parue dans le quotidien conservateur Magyar Nemzet titre: «Mi maradunk», «Nous restons» et souligne le fait que, confrontées à la même punition, nombre de nations se seraient effondrées. Le curseur semble glisser vers une émulation nationale, un élan vers l’avenir, plutôt qu’à l’évocation de passes d’armes rétrogrades.
«Nous étions unis et nous le restons. Diminués mais toujours debout.» Le 4 juin a été décrété Jour de l'Unité nationale.
Cent ans après la «tragédie», peut-on croire que la société hongroise ait envie de tourner la page? Une chose le permet: les Hongrois comptent parmi les peuples les plus europhiles du continent.
Notice (8): Trying to access array offset on value of type null [APP/Template/Posts/view.ctp, line 147]Code Context<div class="col-lg-12 order-lg-4 order-md-4">
<? if(!$connected['active']): ?>
<div class="utils__spacer--default"></div>
$viewFile = '/data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/src/Template/Posts/view.ctp' $dataForView = [ 'referer' => '/', 'OneSignal' => '8a2ea76e-2c65-48ce-92e5-098c4cb86093', '_serialize' => [ (int) 0 => 'post' ], 'post' => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 2396, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => 'NORMAL', 'readed' => null, 'subhead' => 'ACTUEL / COMMÉMORATIONS', 'title' => 'Cent ans après le traité de Trianon, la Hongrie entre nostalgie et aspiration européenne', 'subtitle' => 'Vécu et perçu comme une tragédie, le traité de paix signé en 1920 par la Hongrie, perdante de la Grande guerre est omniprésent dans les mémoires. Que nous dit cet attachement de la société hongroise d'aujourd'hui?', 'subtitle_edition' => null, 'content' => '<p>A 16 heures 30 ce jeudi 4 juin 2020, la Hongrie s’est figée. Une minute de silence observée par tout le pays et par la diaspora magyare, accompagnée par les cloches des églises, a marqué le centenaire exact de la signature du traité de Trianon, point final de la Première guerre mondiale où le pays, encore intégré à l’empire Habsbourg, avait choisi le mauvais camp. </p> <p>Le «diktat» comme l’on surnommé les Hongrois, est considéré, aujourd’hui encore, par 83% d'entre eux (selon un sondage Publicis en mars 2020) comme l’événement le plus tragique de l’histoire du pays. Au Grand Trianon, à Versailles, la délégation hongroise menée par le diplomate Albert Apponyi a été contrainte de signer un traité de paix qui l’a amputée des deux tiers de sa surface et d’un tiers de sa population, soit 3,3 millions de personnes, citoyennes, du jour au lendemain, d’un nouvel Etat: la Roumanie, la Tchécoslovaquie, le Royaume des Serbes, Croates et Slovènes, l’Autriche ou la Pologne selon le découpage d’alors. Des terres arables ou riches en ressources minières, des voies de chemin de fer, l’accès à la mer ainsi que deux grandes villes universitaires, Kolozsvár (Cluj-Napoca, Roumanie) et Kassa (Košice, Slovaquie) ont été retirées à la Hongrie. L’amputation n’a pas été seulement symbolique, elle fut aussi une sanction économique. </p> <p>Des contemporains de la signature du traité l’admettaient déjà, le «droit des peuples à disposer d’eux-mêmes», principe des traités de paix d’après 1918, n’a pas été accordé aux Hongrois. </p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1591302258_trianon_memorial_2013.__tamsi_hungary.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4 style="text-align: center;">Mémorial consacré à la Hongrie historique, appellation plus neutre que celle de Grande Hongrie, dans le sud du pays. Il en existe des dizaines dans toute la Hongrie. © DR</h4> <h4 style="text-align: center;"><a href="https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Hungarymaptrianon.gif#/media/Fichier:Hungarymaptrianon.gif"><img src="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/c/c6/Hungarymaptrianon.gif" alt="Hungarymaptrianon.gif" /></a><br />La Hongrie avant et après le Traité. hársévike - CC BY-SA 4.0</h4> <p>«Traumatisée», «dépecée», la Hongrie a fait de la révision du traité de Trianon l’un des axes de sa politique dans l’entre-deux-guerres et un prétexte à son alliance avec l’Allemagne nazie, récompensée par deux arbitrages qui lui restituent, en 1938 et 1940, une partie des territoires perdus. </p> <p>Nouvelle défaite, nouvelle sanction: occupée par l’Armée rouge et intégrée au Bloc de l'Est, la Hongrie doit mettre en sourdine ses velléités irrédentistes jusqu’à la fin du XXème siècle. </p> <p>On aurait pu croire l’histoire digérée et les Hongrois passés à autre chose. En réalité, cet événement fait partie intégrante de l’ADN, de la culture hongroise d’aujourd’hui. </p> <p>Depuis 2010, le Premier ministre Viktor Orbán, qu’on ne présente plus, entretient le souvenir douloureux de 1920 et multiplie les symboles et les provocations, imité par le Président roumain Klaus Iohannis.</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1591303902_img_1201.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4 style="text-align: center;">Photo postée le 16 décembre dernier sur le compte Instagram de Viktor Orbán. En arrière-plan, une carte de la Hongrie d'avant 1920. </h4> <p>Depuis l’intégration de la Hongrie, de la Slovaquie (2004) et de la Roumanie (2007) à l’Union européenne, les frontières sont techniquement ouvertes, et la «Grande Hongrie», dans sa quasi totalité, à l’exception de la Ruthénie transcarpatique située en Ukraine, est «restaurée», si l’on veut, sans faire de tort à ses voisins.</p> <p>2,4 millions de Hongrois vivent aujourd’hui dans les territoires perdus lors du traité de Trianon, la majorité près des frontières. Seule la minorité Sicule, ou Széklers, d’environ 850’000 personnes, implantée en Roumanie et coupée de la frontière hongroise, réclame son autonomie et est l’objet de débats et d’accrochages diplomatiques récurrents entre les deux Etats.</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1591303055_magyarsoutsidehungary.png" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4 style="text-align: center;">Présence des minorités hongroises hors des frontières. </h4> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1591303093_szkelyfld.png" class="img-responsive img-fluid center " width="445" height="330" /></p> <h4 style="text-align: center;">Carte de la Roumanie, en rouge au centre, les Sicules, minorité magyarophone.</h4> <p>Mais Viktor Orbán a fait de la question des minorités hongroises d’outre frontières son cheval de bataille, distribuant, sauf en Ukraine où la Constitution ne le permet pas, passeports, droits de vote et subsides (dernièrement, des masques chirurgicaux) vers les communautés magyares du sud de la Slovaquie et de la Transylvanie roumaine, qui représentent respectivement 500’000 et 1,5 millions de personnes. De l’autre côté de la frontière, la Roumanie, pour qui la date du 4 juin est heureuse, a décidé de la consacrer fête nationale, une «provocation gratuite» pour les observateurs, même les plus modérés. </p> <p>D’autres Etats optent pour l’apaisement. La présidente slovaque, Zuzana Čaputová, a déclaré «comprendre» le traumatisme de Trianon pour la communauté hongroise de Slovaquie et avait tendu la main à Budapest pour organiser des célébrations communes. </p> <p>Le président serbe Aleksandar Vučić s’affiche quant à lui aux côtés de Viktor Orbán lors de rencontres fréquentes et amicales. La minorité hongroise de Serbie, installée principalement en Voïvodine, autour de Novi Sad, ne représente que 3% de la population. </p> <h3>Autocollants, nostalgie et instrumentalisation</h3> <p>L’institut Publicis a conduit un sondage début 2020 pour connaître le poids du souvenir de Trianon sur la société hongroise contemporaine. Pour 54% des personnes interrogées, des Hongrois vivant en Hongrie, le traité de Trianon n’aurait jamais dû et ne doit jamais être accepté. Et cette proportion est en hausse. On peut interpréter cela de plusieurs manières. La résurgence du nationalisme, depuis l’indépendance de la Hongrie après l’effondrement de l’Union soviétique, rend la société particulièrement perméable à ce genre de préoccupations, par effet de balancier. La propagande gouvernementale autour de cette question semble aussi efficace, même si les partis et les organes de presse d’opposition font entendre un autre son de cloche. 58% des sondés sont conscients de la récupération politique, par Viktor Orbán et son gouvernement, de cet épisode de leur histoire. </p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1591303191_capturedcran2020060320.10.38.png" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4 style="text-align: center;">Le site internet du quotidien Magyar Nemzet le mercredi 3 juin. (Traduction française automatique).</h4> <p>Pour l’historien Balázs Ablonczy, membre du comité scientifique responsable de l’organisation des festivités du centenaire, interrogé par Corentin Léotard pour le <em>Courrier d’Europe Centrale</em>, il faut tempérer ce phénomène. Oui, les Hongrois ont été marqués, dans leur mémoire collective et souvent dans leur histoire familiale, par l’éclatement de la Hongrie historique. Depuis 1989, la société hongroise redécouvre et se réapproprie son histoire, son identité. L’angoisse de la disparition et, parfois, un sentiment tragique de persécution, en est le cœur. Les Hongrois, peuple non slave et parlant une langue qui n'est parlée nulle part ailleurs, avouent facilement se sentir isolés. Mais l’attachement à cet épisode passé est plutôt une affaire affective, symbolique. </p> <p>L’imagerie de la «Grande Hongrie» est de moins en moins présente dans l’espace public. Les célèbres autocollants à l’arrière des voitures figurant l’ancien découpage sont de moins en moins fréquents. Certains groupes nationalistes continuent de pétitionner, comme ici, dans le métro de Budapest en octobre 2019, pour la révision des frontières. Mais cela demeure marginal. 46% des sondés par l’institut Publicis concèdent que Trianon relève du passé. «Personne n’est prêt à prendre les armes pour restaurer la Hongrie historique», souligne Balázs Ablonczy. </p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1591305336_capturedcran2020060423.09.22.png" class="img-responsive img-fluid center " width="332" height="440" /></p> <h4 style="text-align: center;">Métro de Budapest, octobre 2019. "Justice pour la Hongrie" © B. Lebrun</h4> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1591303449_23076_nem_nem_soha.jpg" class="img-responsive img-fluid center " width="251" height="378" /></p> <h4 style="text-align: center;"><em>Non! Non! Jamais!</em> Affiche de propagande de 1920 en réaction au traité de Trianon.</h4> <p>La persistance du thème de la décadence de la Hongrie à partir de 1920, le ressentiment envers ce qui est perçu comme une punition inique, voire une agression, occupent une telle place dans le paysage hongrois d’aujourd’hui pour des raisons politiques. C’est, d’abord, un prétexte pour détourner l’opinion publique des questions actuelles (la manière dont la Hongrie traite les minorités sur son propre territoire, par exemple), de détourner les critiques, les revendications, la colère, vers un passé qu’on ne peut, de toute façon, pas changer. Ce décorum entretient l’immobilisme. </p> <p>Pour Viktor Orbán, c’est aussi une bonne opération électorale. Son clientélisme auprès des minorités hongroises des pays frontaliers est payant. En 2014, son parti, Fidesz, a remporté sa large majorité au Parlement en partie grâce au vote des Hongrois de l’étranger. </p> <p>Il y a enfin une stratégie de noyautage des revendications nationalistes, pour éviter que celles-ci ne soient exploitées par des partis explicitement d’extrême-droite et xénophobes. Le maire de Budapest, l’élu d’opposition Gergely Karacsony, l’a compris: il a pris l’initiative d’instaurer une minute de silence dans sa ville le 4 juin, et a été félicité en personne par le Premier ministre. </p> <h3>«La nation hongroise vivra»</h3> <p>En dehors de cette fameuse minute où Budapest et la Hongrie se sont tus et immobilisés, les célébrations du centenaire ont été discrètes. Un monument, long de cent mètres et sur lequel sont gravés les noms des 12’000 localités «perdues» devait être inauguré pour l’occasion, mais les travaux ont pris du retard. Les festivités, perturbées par la situation sanitaire, sont ajournées, probablement au 20 août, jour de la Fête nationale. </p> <p>Plusieurs commentateurs évoquent aussi la probabilité selon laquelle Viktor Orbán, soucieux de réunir autour de lui ses voisins centre-européens pour faire entendre et peser sa voix à Bruxelles, aurait préféré ne pas les froisser davantage. </p> <p>Observer ces événements de loin, à défaut de pouvoir, pour le moment, par une amusante ironie de l’Histoire, passer la frontière hongroise, a l’avantage d’attirer l’attention sur le discours et les mots choisis par les différents acteurs. Un élément a été mis très en avant par la droite: la résilience. «<em>La nation hongroise n’a pas seulement vécu, elle vivra</em>» a déclaré jeudi après-midi le Président Janos Ader. Une tribune parue dans le quotidien conservateur <em>Magyar Nemzet</em> titre: «<em>Mi maradunk</em>», «Nous restons» et souligne le fait que, confrontées à la même punition, nombre de nations se seraient effondrées. Le curseur semble glisser vers une émulation nationale, un élan vers l’avenir, plutôt qu’à l’évocation de passes d’armes rétrogrades. </p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1591302845_unnamed768x576.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4 style="text-align: center;">«Nous étions unis et nous le restons. Diminués mais toujours debout.» Le 4 juin a été décrété Jour de l'Unité nationale.</h4> <p>Cent ans après la «tragédie», peut-on croire que la société hongroise ait envie de tourner la page? Une chose le permet: les Hongrois comptent parmi les peuples les plus europhiles du continent. </p>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'cent-apres-le-traite-de-trianon-la-hongrie-entre-nostalgie-et-aspiration-europeenne', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-12', 'like' => (int) 586, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 2395, 'homepage_order' => (int) 2635, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 4670, 'post_type_id' => (int) 1, 'poster_attachment' => null, 'editions' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'attachments' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, 'relatives' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) {} ], 'embeds' => [], 'images' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'audios' => [], 'comments' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Comment) {} ], 'author' => 'Marie Céhère', 'description' => 'Vécu et perçu comme une tragédie, le traité de paix signé en 1920 par la Hongrie, perdante de la Grande guerre est omniprésent dans les mémoires. Que nous dit cet attachement de la société hongroise d'aujourd'hui?', 'title' => 'Cent ans après le traité de Trianon, la Hongrie entre nostalgie et aspiration européenne', 'crawler' => true, 'connected' => null, 'menu_blocks' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Block) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Block) {} ], 'menu' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 5 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 6 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 7 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 8 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 9 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 10 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 11 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 12 => object(App\Model\Entity\Category) {} ] ] $bufferLevel = (int) 1 $referer = '/' $OneSignal = '8a2ea76e-2c65-48ce-92e5-098c4cb86093' $_serialize = [ (int) 0 => 'post' ] $post = object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 2396, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => 'NORMAL', 'readed' => null, 'subhead' => 'ACTUEL / COMMÉMORATIONS', 'title' => 'Cent ans après le traité de Trianon, la Hongrie entre nostalgie et aspiration européenne', 'subtitle' => 'Vécu et perçu comme une tragédie, le traité de paix signé en 1920 par la Hongrie, perdante de la Grande guerre est omniprésent dans les mémoires. Que nous dit cet attachement de la société hongroise d'aujourd'hui?', 'subtitle_edition' => null, 'content' => '<p>A 16 heures 30 ce jeudi 4 juin 2020, la Hongrie s’est figée. Une minute de silence observée par tout le pays et par la diaspora magyare, accompagnée par les cloches des églises, a marqué le centenaire exact de la signature du traité de Trianon, point final de la Première guerre mondiale où le pays, encore intégré à l’empire Habsbourg, avait choisi le mauvais camp. </p> <p>Le «diktat» comme l’on surnommé les Hongrois, est considéré, aujourd’hui encore, par 83% d'entre eux (selon un sondage Publicis en mars 2020) comme l’événement le plus tragique de l’histoire du pays. Au Grand Trianon, à Versailles, la délégation hongroise menée par le diplomate Albert Apponyi a été contrainte de signer un traité de paix qui l’a amputée des deux tiers de sa surface et d’un tiers de sa population, soit 3,3 millions de personnes, citoyennes, du jour au lendemain, d’un nouvel Etat: la Roumanie, la Tchécoslovaquie, le Royaume des Serbes, Croates et Slovènes, l’Autriche ou la Pologne selon le découpage d’alors. Des terres arables ou riches en ressources minières, des voies de chemin de fer, l’accès à la mer ainsi que deux grandes villes universitaires, Kolozsvár (Cluj-Napoca, Roumanie) et Kassa (Košice, Slovaquie) ont été retirées à la Hongrie. L’amputation n’a pas été seulement symbolique, elle fut aussi une sanction économique. </p> <p>Des contemporains de la signature du traité l’admettaient déjà, le «droit des peuples à disposer d’eux-mêmes», principe des traités de paix d’après 1918, n’a pas été accordé aux Hongrois. </p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1591302258_trianon_memorial_2013.__tamsi_hungary.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4 style="text-align: center;">Mémorial consacré à la Hongrie historique, appellation plus neutre que celle de Grande Hongrie, dans le sud du pays. Il en existe des dizaines dans toute la Hongrie. © DR</h4> <h4 style="text-align: center;"><a href="https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Hungarymaptrianon.gif#/media/Fichier:Hungarymaptrianon.gif"><img src="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/c/c6/Hungarymaptrianon.gif" alt="Hungarymaptrianon.gif" /></a><br />La Hongrie avant et après le Traité. hársévike - CC BY-SA 4.0</h4> <p>«Traumatisée», «dépecée», la Hongrie a fait de la révision du traité de Trianon l’un des axes de sa politique dans l’entre-deux-guerres et un prétexte à son alliance avec l’Allemagne nazie, récompensée par deux arbitrages qui lui restituent, en 1938 et 1940, une partie des territoires perdus. </p> <p>Nouvelle défaite, nouvelle sanction: occupée par l’Armée rouge et intégrée au Bloc de l'Est, la Hongrie doit mettre en sourdine ses velléités irrédentistes jusqu’à la fin du XXème siècle. </p> <p>On aurait pu croire l’histoire digérée et les Hongrois passés à autre chose. En réalité, cet événement fait partie intégrante de l’ADN, de la culture hongroise d’aujourd’hui. </p> <p>Depuis 2010, le Premier ministre Viktor Orbán, qu’on ne présente plus, entretient le souvenir douloureux de 1920 et multiplie les symboles et les provocations, imité par le Président roumain Klaus Iohannis.</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1591303902_img_1201.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4 style="text-align: center;">Photo postée le 16 décembre dernier sur le compte Instagram de Viktor Orbán. En arrière-plan, une carte de la Hongrie d'avant 1920. </h4> <p>Depuis l’intégration de la Hongrie, de la Slovaquie (2004) et de la Roumanie (2007) à l’Union européenne, les frontières sont techniquement ouvertes, et la «Grande Hongrie», dans sa quasi totalité, à l’exception de la Ruthénie transcarpatique située en Ukraine, est «restaurée», si l’on veut, sans faire de tort à ses voisins.</p> <p>2,4 millions de Hongrois vivent aujourd’hui dans les territoires perdus lors du traité de Trianon, la majorité près des frontières. Seule la minorité Sicule, ou Széklers, d’environ 850’000 personnes, implantée en Roumanie et coupée de la frontière hongroise, réclame son autonomie et est l’objet de débats et d’accrochages diplomatiques récurrents entre les deux Etats.</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1591303055_magyarsoutsidehungary.png" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4 style="text-align: center;">Présence des minorités hongroises hors des frontières. </h4> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1591303093_szkelyfld.png" class="img-responsive img-fluid center " width="445" height="330" /></p> <h4 style="text-align: center;">Carte de la Roumanie, en rouge au centre, les Sicules, minorité magyarophone.</h4> <p>Mais Viktor Orbán a fait de la question des minorités hongroises d’outre frontières son cheval de bataille, distribuant, sauf en Ukraine où la Constitution ne le permet pas, passeports, droits de vote et subsides (dernièrement, des masques chirurgicaux) vers les communautés magyares du sud de la Slovaquie et de la Transylvanie roumaine, qui représentent respectivement 500’000 et 1,5 millions de personnes. De l’autre côté de la frontière, la Roumanie, pour qui la date du 4 juin est heureuse, a décidé de la consacrer fête nationale, une «provocation gratuite» pour les observateurs, même les plus modérés. </p> <p>D’autres Etats optent pour l’apaisement. La présidente slovaque, Zuzana Čaputová, a déclaré «comprendre» le traumatisme de Trianon pour la communauté hongroise de Slovaquie et avait tendu la main à Budapest pour organiser des célébrations communes. </p> <p>Le président serbe Aleksandar Vučić s’affiche quant à lui aux côtés de Viktor Orbán lors de rencontres fréquentes et amicales. La minorité hongroise de Serbie, installée principalement en Voïvodine, autour de Novi Sad, ne représente que 3% de la population. </p> <h3>Autocollants, nostalgie et instrumentalisation</h3> <p>L’institut Publicis a conduit un sondage début 2020 pour connaître le poids du souvenir de Trianon sur la société hongroise contemporaine. Pour 54% des personnes interrogées, des Hongrois vivant en Hongrie, le traité de Trianon n’aurait jamais dû et ne doit jamais être accepté. Et cette proportion est en hausse. On peut interpréter cela de plusieurs manières. La résurgence du nationalisme, depuis l’indépendance de la Hongrie après l’effondrement de l’Union soviétique, rend la société particulièrement perméable à ce genre de préoccupations, par effet de balancier. La propagande gouvernementale autour de cette question semble aussi efficace, même si les partis et les organes de presse d’opposition font entendre un autre son de cloche. 58% des sondés sont conscients de la récupération politique, par Viktor Orbán et son gouvernement, de cet épisode de leur histoire. </p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1591303191_capturedcran2020060320.10.38.png" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4 style="text-align: center;">Le site internet du quotidien Magyar Nemzet le mercredi 3 juin. (Traduction française automatique).</h4> <p>Pour l’historien Balázs Ablonczy, membre du comité scientifique responsable de l’organisation des festivités du centenaire, interrogé par Corentin Léotard pour le <em>Courrier d’Europe Centrale</em>, il faut tempérer ce phénomène. Oui, les Hongrois ont été marqués, dans leur mémoire collective et souvent dans leur histoire familiale, par l’éclatement de la Hongrie historique. Depuis 1989, la société hongroise redécouvre et se réapproprie son histoire, son identité. L’angoisse de la disparition et, parfois, un sentiment tragique de persécution, en est le cœur. Les Hongrois, peuple non slave et parlant une langue qui n'est parlée nulle part ailleurs, avouent facilement se sentir isolés. Mais l’attachement à cet épisode passé est plutôt une affaire affective, symbolique. </p> <p>L’imagerie de la «Grande Hongrie» est de moins en moins présente dans l’espace public. Les célèbres autocollants à l’arrière des voitures figurant l’ancien découpage sont de moins en moins fréquents. Certains groupes nationalistes continuent de pétitionner, comme ici, dans le métro de Budapest en octobre 2019, pour la révision des frontières. Mais cela demeure marginal. 46% des sondés par l’institut Publicis concèdent que Trianon relève du passé. «Personne n’est prêt à prendre les armes pour restaurer la Hongrie historique», souligne Balázs Ablonczy. </p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1591305336_capturedcran2020060423.09.22.png" class="img-responsive img-fluid center " width="332" height="440" /></p> <h4 style="text-align: center;">Métro de Budapest, octobre 2019. "Justice pour la Hongrie" © B. Lebrun</h4> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1591303449_23076_nem_nem_soha.jpg" class="img-responsive img-fluid center " width="251" height="378" /></p> <h4 style="text-align: center;"><em>Non! Non! Jamais!</em> Affiche de propagande de 1920 en réaction au traité de Trianon.</h4> <p>La persistance du thème de la décadence de la Hongrie à partir de 1920, le ressentiment envers ce qui est perçu comme une punition inique, voire une agression, occupent une telle place dans le paysage hongrois d’aujourd’hui pour des raisons politiques. C’est, d’abord, un prétexte pour détourner l’opinion publique des questions actuelles (la manière dont la Hongrie traite les minorités sur son propre territoire, par exemple), de détourner les critiques, les revendications, la colère, vers un passé qu’on ne peut, de toute façon, pas changer. Ce décorum entretient l’immobilisme. </p> <p>Pour Viktor Orbán, c’est aussi une bonne opération électorale. Son clientélisme auprès des minorités hongroises des pays frontaliers est payant. En 2014, son parti, Fidesz, a remporté sa large majorité au Parlement en partie grâce au vote des Hongrois de l’étranger. </p> <p>Il y a enfin une stratégie de noyautage des revendications nationalistes, pour éviter que celles-ci ne soient exploitées par des partis explicitement d’extrême-droite et xénophobes. Le maire de Budapest, l’élu d’opposition Gergely Karacsony, l’a compris: il a pris l’initiative d’instaurer une minute de silence dans sa ville le 4 juin, et a été félicité en personne par le Premier ministre. </p> <h3>«La nation hongroise vivra»</h3> <p>En dehors de cette fameuse minute où Budapest et la Hongrie se sont tus et immobilisés, les célébrations du centenaire ont été discrètes. Un monument, long de cent mètres et sur lequel sont gravés les noms des 12’000 localités «perdues» devait être inauguré pour l’occasion, mais les travaux ont pris du retard. Les festivités, perturbées par la situation sanitaire, sont ajournées, probablement au 20 août, jour de la Fête nationale. </p> <p>Plusieurs commentateurs évoquent aussi la probabilité selon laquelle Viktor Orbán, soucieux de réunir autour de lui ses voisins centre-européens pour faire entendre et peser sa voix à Bruxelles, aurait préféré ne pas les froisser davantage. </p> <p>Observer ces événements de loin, à défaut de pouvoir, pour le moment, par une amusante ironie de l’Histoire, passer la frontière hongroise, a l’avantage d’attirer l’attention sur le discours et les mots choisis par les différents acteurs. Un élément a été mis très en avant par la droite: la résilience. «<em>La nation hongroise n’a pas seulement vécu, elle vivra</em>» a déclaré jeudi après-midi le Président Janos Ader. Une tribune parue dans le quotidien conservateur <em>Magyar Nemzet</em> titre: «<em>Mi maradunk</em>», «Nous restons» et souligne le fait que, confrontées à la même punition, nombre de nations se seraient effondrées. Le curseur semble glisser vers une émulation nationale, un élan vers l’avenir, plutôt qu’à l’évocation de passes d’armes rétrogrades. </p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1591302845_unnamed768x576.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4 style="text-align: center;">«Nous étions unis et nous le restons. Diminués mais toujours debout.» Le 4 juin a été décrété Jour de l'Unité nationale.</h4> <p>Cent ans après la «tragédie», peut-on croire que la société hongroise ait envie de tourner la page? Une chose le permet: les Hongrois comptent parmi les peuples les plus europhiles du continent. </p>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'cent-apres-le-traite-de-trianon-la-hongrie-entre-nostalgie-et-aspiration-europeenne', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-12', 'like' => (int) 586, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 2395, 'homepage_order' => (int) 2635, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 4670, 'post_type_id' => (int) 1, 'poster_attachment' => null, 'editions' => [], 'tags' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Tag) {} ], 'locations' => [], 'attachment_images' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'attachments' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'comments' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Comment) {} ], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Posts' } $relatives = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4908, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'L'art du braquage', 'subtitle' => '«Vjeran Tomic: L’homme-araignée de Paris», Jamie Roberts, sur Netflix, 86 minutes.', 'subtitle_edition' => '«Vjeran Tomic: L’homme-araignée de Paris», Jamie Roberts, sur Netflix, 86 minutes.', 'content' => '<p>En 2010, il a cambriolé le Musée d’Art Moderne (MAM) de Paris. Un braquage spectaculaire qui s’inscrit dans la grande et romanesque tradition des voleurs d’œuvres d’art, qui malgré nous nous font rêver, à l’image des voleurs de la Joconde. Vjeran Tomic a réalisé là le plus grand vol de tableaux de l’histoire de France. En 17 minutes, cinq chefs-d’œuvre (Picasso, Braque, Modigliani, Léger), estimés à plus de cent millions d’euros, se volatilisent. Le cambrioleur raconte lui-même, dans ce film documentaire, comment il s’est introduit dans le bâtiment. Beau joueur mis devant le fait accompli, le MAM a accepté le tournage d’une reconstitution sur les lieux du cambriolage, et Tomic montre donc au spectateur en conditions «réelles» toute l’ampleur de son art. Etrange, inquiétant et fascinant, cet homme-araignée, aux allures pataudes mais aux doigts de fée et à la démarche féline. Capable de s’introduire n’importe où et de voler à sa guise, sans un souffle ni un bruit, sans jamais réveiller les propriétaires endormis. Etrange aussi son détachement absolu de toute question morale. Il parle de ses délits comme d’un travail manuel quelconque, et jamais ne songe aux victimes, à ce «viol» de leur intimité qu’elles disent toutes ressentir, jamais non plus au préjudice financier (celui-ci est souvent couvert par les assurances, de toute façon), et affectif que cause la disparition de son butin. En somme, Vjeran Tomic est cambrioleur comme d’autres sont comptables ou électriciens. Il fait si bien son travail que les œuvres dérobés au MAM n’ont jamais été retrouvées. Tomic prétend qu’elles ont été détruites, il y a fort à parier que les toiles se trouvent en sécurité quelque part, et qu’elles referont surface, aussi subitement qu’elles se sont envolées. Le préjudice, ici, est aussi esthétique que le rapt. </p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'l-art-du-braquage', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 15, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 4670, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [[maximum depth reached]], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4891, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Le poids de l'attachement', 'subtitle' => '«Mon petit renne» («Baby reindeer»), Richard Gadd, sur Netflix, 7 épisodes de 40 minutes.', 'subtitle_edition' => '«Mon petit renne» («Baby reindeer»), Richard Gadd, sur Netflix, 7 épisodes de 40 minutes.', 'content' => '<p><em>Mon petit renne</em> est la série du moment, et une série qu’il convient aussi de recommander avec précautions, tant elle reste longtemps à vous hanter. Des scènes crues, des situations inquiétantes, une réflexion profonde et dérangeante sur le viol, l’emprise et les mécanismes d'adaptation, tout cela creuse loin. Le «petit renne», l’explication sera donnée en toute fin du dernier épisode, c’est un jeune humoriste un peu raté et barman dans la vie, Donny, arrivé à Londres depuis l’Ecosse pour tenter de se faire un nom. Un jour, Martha, une grosse dame mal fagotée débarque dans le pub où il travaille, elle pleure, semble bouleversée, il lui offre une tasse de thé, sa vie devient un enfer. Donny observe que Martha lui voue un attachement malsain, qui se change en véritable harcèlement qu’il finit par se résoudre à dénoncer à la police. Mais, surprise ou non, cela ne règle en rien les insomnies, les angoisses, les incertitudes de Donny. Cette histoire est véritablement arrivée à son créateur, Richard Gadd, qui interprète également le personnage principal. Etonnant tour de force, d’un acteur auteur qui se dédouble et donne son histoire à la fiction pour la rendre plus universelle. Quant à Jessica Gunning, elle est, dans le rôle de Martha, aussi attachante qu'effrayante. Il ne faudrait pas voir cette histoire de «stalking» comme un thriller, ce qu’elle est aussi, mais comme une leçon de psychologie grandeur nature. Pourquoi Donny est-il si indulgent avec la femme qui le harcèle? Dans ce qui est, selon Gadd, la scène la plus honnête de la série, on le voit se confronter à son ancien agresseur sexuel... et partager avec lui une tasse de thé. «Le viol abîme», dit Donny dans une rare confession. «La maltraitance laisse une empreinte» a expliqué Richard Gadd, et souvent, cruellement, c’est d’abord celle de l’attachement. </p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'le-poids-de-l-attachement', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 25, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 4670, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [[maximum depth reached]], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4853, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'L'urgence contre la démocratie', 'subtitle' => '«L'empire de l’urgence, ou la fin de la politique», Julien Le Mauff, Presses Universitaires de France, 223 pages.', 'subtitle_edition' => '«L'empire de l’urgence, ou la fin de la politique», Julien Le Mauff, Presses Universitaires de France, 223 pages.', 'content' => '<p>L’urgence comme mode de gouvernement, nous l’avons vue à l’œuvre lors de la pandémie de Covid-19. Nous y étions déjà accoutumés. Julien Le Mauff, historien et enseignant-chercheur en science politique, fait remonter aux attentats du 11 septembre 2001 cet «empire de l’urgence», dans lequel nous vivons donc depuis plus de vingt ans. L’état d’urgence consiste à prendre toutes mesures au nom de la raison d’Etat, et la première est de suspendre l’exercice «normal» du pouvoir. Il y a plus urgent que la démocratie, lorsque l’on parle de terrorisme ou d’une maladie mortelle. Or, dénonce l’auteur, le mot d’urgence est aujourd’hui dévoyé: tout problème sur lequel se penchent nos politiques devient aussitôt une «urgence»: hôpital public, trafic de drogue, harcèlement scolaire... Il met en place une dialectique: dans un état d’urgence, l’exception fait la règle. En citant Carl Schmitt, il rappelle qu’en allemand le mot urgence se traduit aussi par nécessité. La nécessité, l’état d’urgence donc, a aussi accompagné la naissance de l’Etat moderne et de sa souveraineté. Le paroxysme et l’archétype de la raison d'Etat comme alibi de la tyrannie dans l’histoire étant le massacre des Innocents. Il ne faudrait donc pas opposer si rapidement état d’urgence et état de droit, mais plutôt état d’urgence et démocratie. Par ce qu’il nomme la «violence souveraine», aussi bien des décisions arbitraires que de la répression policière, l’état d’urgence est un «moment baroque», celui du «retour du prince». Devant l’incapacité par essence de la démocratie à s’exercer dans un état d’urgence permanent, une autre forme de souveraineté que celle du peuple par le peuple et pour le peuple se recompose petit à petit, autour des différents lieux de pouvoir. Rien d’étonnant à ce que Julien Le Mauff conclue son raisonnement par un appel à devenir «ingouvernables», tant que le droit est employé à combattre discrètement la démocratie.</p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'l-urgence-contre-la-democratie', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 39, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 4670, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [[maximum depth reached]], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4851, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Le microbiote intestinal affecterait aussi les relations sociales', 'subtitle' => 'La rubrique «Matiera» du quotidien espagnol «El País» propose d’éclairer le fonctionnement du cerveau et de nos émotions. Le professeur émérite de psychobiologie Ignacio Morgado Bernal rend compte des dernières avancées concernant les liens entre microbiote intestinal et... phobie sociale.', 'subtitle_edition' => 'La rubrique «Matiera» du quotidien espagnol «El País» propose d’éclairer le fonctionnement du cerveau et de nos émotions. Le professeur émérite de psychobiologie Ignacio Morgado Bernal rend compte des dernières avancées concernant les liens entre microbiote intestinal et... phobie sociale.', 'content' => '<p>Le microbiote intestinal, aussi appelé flore intestinale, c’est un petit monde vivant de bactéries qui colonisent notre corps et forment un ensemble complexe dans notre système gastro-intestinal. Complexe et très sensible aux variations environnementales. Plus d’un millier de types de bactéries le composent, et peuvent différer en fonction de l’alimentation, des médicaments ingérés, des événements de la vie tels qu'un accouchement, le stress, etc. Son rôle est capital: le microbiote permet l’élimination des toxines, la protection de l’intestin contre d’autres bactéries pathogènes, et contribue au fonctionnement du système immunitaire.</p> <p>Dernièrement, des hypothèses selon lesquelles ce petit monde aurait aussi un rôle dans la psychopathologie semblent se confirmer. En menant des recherches sur les tumeurs colorectales, l’oncologue Daniel Martínez et un collège international de cancérologues ont découvert que le microbiote intestinal pouvait présenter des variations importantes dans sa composition, d’un individu à l’autre, et que ces variations prédisposent les individus à plusieurs pathologies. Le cancer colorectal en premier lieu, mais aussi, plus étonnant, certaines affections psychiatriques et physiologiques.</p> <p>La phobie sociale, qui provoque des angoisses et des crises de panique incontrôlables à l’idée de se retrouver en présence d’autres personnes, dans une foule comme dans un ascenseur, peut, dans ses manifestations graves, constituer un handicap sérieux dans la vie quotidienne. Des traitements pharmacologiques existent, notamment par des médicaments anxiolytiques, mais ceux-ci n’apportent pas toujours des résultats satisfaisants. Si la médecine parvient, à l’avenir, à appréhender la phobie sociale comme une divergence dans la composition de la flore intestinale, de nouvelles perspectives de traitement s’ouvrent pour les patients.</p> <p>Pour le moment, des expérimentations ont été menées sur des souris. Elles consistent à injecter des «greffes de microbiote fécal» provenant de malades souffrant de diverses affections psychologiques et psychiatriques. Après la greffe, des comportements et pathologies tels que la dépression, l’anxiété, et surtout la phobie sociale, se retrouvent exprimés par les souris. Autrement dit, le transfert de matériel biologique d’un être vivant à un autre entraine aussi dans certains cas le transfert de traits psychologiques. Il serait donc possible de réaliser la manœuvre inverse, et de greffer à un individu malade du matériel biologique provenant d’un individu «sain». La recherche en est au début de ses découvertes. Et la confirmation que le ventre serait bien notre second cerveau ouvre des horizons vertigineux en neurologie, psychiatrie et psychologie clinique.</p> <hr /> <h4><a href="https://elpais.com/ciencia/materia-gris/2024-03-29/afecta-la-microbiota-intestinal-a-las-relaciones-sociales.html" target="_blank" rel="noopener">Lire l'article original</a></h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'le-microbiote-intestinal-affecterait-aussi-les-relations-sociales', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 50, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 4, 'person_id' => (int) 4670, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' } ] $embeds = [] $images = [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) { 'id' => (int) 7027, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => '33295810_b5c968168d4db455e5cf546be7cd11cc_wm.jpg', 'type' => 'image', 'subtype' => 'jpeg', 'size' => (int) 317386, 'md5' => 'bf9a1c9e77f662cd87472cce6684fafb', 'width' => (int) 1108, 'height' => (int) 623, 'date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'title' => '', 'description' => 'Lors de la signature du traité de Trianon à Versailles. La délégation hongroise passe devant un piquet d'honneur. L'épisode hante encore la société magyare.', 'author' => '', 'copyright' => '© Data BnF', 'path' => '1591304524_33295810_b5c968168d4db455e5cf546be7cd11cc_wm.jpg', 'embed' => null, 'profile' => 'default', '_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Attachments' } ] $audios = [] $comments = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Comment) { 'id' => (int) 2733, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'status' => 'ACCEPTED', 'comment' => 'Merci pour cet article, qui décrit en effet bien le climat actuel en Hongrie. Je dois rajouter, pour être d'origine hongroise (je retourne tous les deux ans au pays depuis 50 ans), que le traité de Trianon est évoqué en permanence et depuis toujours, dans toutes les couches de la société, comme une perte identitaire et une injustice majeure; ce n'est donc pas de prime abord le fait d'Orbán ni de l'extrême droite, qui instrumentalisent simplement quelque chose qui existe profondément dans la conscience des Hongrois, toutes générations confondues. Il ne faut pas oublier non plus les nombreuses brimades et discriminations linguistiques qu'ont subies les populations magyares hors des frontières, surtout pendant la période communiste, tout spécialement dans la Roumanie de Ceaușescu. Aujourd'hui, si les signes extérieurs de ce traumatisme ont tendance à s'estomper, c'est tout simplement parce qu'une grande partie des jeunes Hongrois sont plus orientés vers la survie économique de leurs familles, ils émigrent pour trouver du travail et regardent davantage vers l'avenir. Mais la blessure symbolique (et réelle) reste la même.', 'post_id' => (int) 2396, 'user_id' => (int) 5028, 'user' => object(App\Model\Entity\User) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Comments' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Comment) { 'id' => (int) 2741, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'status' => 'ACCEPTED', 'comment' => 'Il est intéressant et important que certains événements politiques, dont les effets continuent à se faire sentir, soient rappelés dans les médias; rares sont ceux qui l'ont fait, bravo à BPLT! Pourtant, il aurait été utile, pour bien comprendre, d'évoquer en résumé le moment historique, notamment les raisons de la "punition" de la Hongrie. La "Realpolitik" n'est pas une invention récente: malheur aux vaincus!', 'post_id' => (int) 2396, 'user_id' => (int) 2308, 'user' => object(App\Model\Entity\User) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Comments' } ] $author = 'Marie Céhère' $description = 'Vécu et perçu comme une tragédie, le traité de paix signé en 1920 par la Hongrie, perdante de la Grande guerre est omniprésent dans les mémoires. Que nous dit cet attachement de la société hongroise d'aujourd'hui?' $title = 'Cent ans après le traité de Trianon, la Hongrie entre nostalgie et aspiration européenne' $crawler = true $connected = null $menu_blocks = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Block) { 'id' => (int) 56, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'active' => true, 'name' => '#Trends', 'subtitle' => null, 'description' => null, 'color' => null, 'order' => null, 'position' => null, 'type' => 'menu', 'slug' => 'menu_tags', 'extern_url' => null, 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'posts' => [[maximum depth reached]], '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Blocks' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Block) { 'id' => (int) 55, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'active' => true, 'name' => 'Les plus lus cette semaine', 'subtitle' => null, 'description' => null, 'color' => null, 'order' => null, 'position' => null, 'type' => 'menu', 'slug' => 'menu_highlight', 'extern_url' => null, 'tags' => [[maximum depth reached]], 'posts' => [ [maximum depth reached] ], '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Blocks' } ] $menu = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 2, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'A vif', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 4, 'description' => 'Lorsque nos auteurs ont envie de réagir sur le vif à un événement, des concerts aux disparitions célèbres, ils confient leurs écrits à la rubrique "A vif", afin que ceux-ci soient publiés dans l’instant.', 'slug' => 'a-vif', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 3, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Chronique', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 5, 'description' => '<p>La réputation des chroniqueurs de Bon pour la tête n’est plus à faire: Tout va bien, Le billet du Vaurien, la chronique de JLK, ou encore Migraine et In#actuel, il y en a pour tous les goûts!</p>', 'slug' => 'chroniques', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 4, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Lu ailleurs', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 5, 'description' => 'Pourquoi ne pas mettre en avant nos collègues lorsque l'on est sensibles à leur travail? Dans la rubrique « Lu ailleurs » vous trouverez des reprises choisies par la rédaction et remaniées façon BPLT.', 'slug' => 'ailleurs', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 5, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Actuel', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 1, 'description' => 'Bon pour la tête n’a pas vocation à être un site d’actualité à proprement parler, car son équipe prend le temps et le recul nécessaire pour réagir à l’information.', 'slug' => 'actuel', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 6, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Culture', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 3, 'description' => '', 'slug' => 'culture', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 5 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 7, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Vos lettres', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 6, 'description' => 'Bon pour la tête donne la parole à ses lecteurs, qu’ils aient envie de partager leur avis, pousser un coup de gueule ou contribuer à la palette diversifiée d’articles publiés. A vous de jouer!', 'slug' => 'vos-lettres-a-bon-pour-la-tete', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 6 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 8, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Analyse', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 3, 'description' => '', 'slug' => 'analyse', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 7 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 10, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Science', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'sciences', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 1, 'rght' => (int) 2, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 8 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 11, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Histoire', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'histoire', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 3, 'rght' => (int) 4, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 9 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 12, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Humour', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'humour', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 5, 'rght' => (int) 6, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 10 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 13, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Débat', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'debat', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 7, 'rght' => (int) 8, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 11 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 14, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Opinion', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'opinion', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 9, 'rght' => (int) 10, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 12 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 15, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Reportage', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'reportage', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 11, 'rght' => (int) 12, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' } ] $tag = object(App\Model\Entity\Tag) { 'id' => (int) 420, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'union européenne', 'slug' => 'union-europeenne', '_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Tags' }include - APP/Template/Posts/view.ctp, line 147 Cake\View\View::_evaluate() - CORE/src/View/View.php, line 1435 Cake\View\View::_render() - CORE/src/View/View.php, line 1393 Cake\View\View::render() - CORE/src/View/View.php, line 892 Cake\Controller\Controller::render() - CORE/src/Controller/Controller.php, line 791 Cake\Http\ActionDispatcher::_invoke() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 126 Cake\Http\ActionDispatcher::dispatch() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 94 Cake\Http\BaseApplication::__invoke() - CORE/src/Http/BaseApplication.php, line 256 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 App\Middleware\IpMatchMiddleware::__invoke() - APP/Middleware/IpMatchMiddleware.php, line 28 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cake\Routing\Middleware\RoutingMiddleware::__invoke() - CORE/src/Routing/Middleware/RoutingMiddleware.php, line 164 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cors\Routing\Middleware\CorsMiddleware::__invoke() - ROOT/vendor/ozee31/cakephp-cors/src/Routing/Middleware/CorsMiddleware.php, line 32 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cake\Routing\Middleware\AssetMiddleware::__invoke() - CORE/src/Routing/Middleware/AssetMiddleware.php, line 88 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65
Warning: file_put_contents(/data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/logs/debug.log) [function.file-put-contents]: failed to open stream: Permission denied in /data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/vendor/cakephp/cakephp/src/Log/Engine/FileLog.php on line 133
VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET
2 Commentaires
@Encfer 07.06.2020 | 14h51
«Merci pour cet article, qui décrit en effet bien le climat actuel en Hongrie. Je dois rajouter, pour être d'origine hongroise (je retourne tous les deux ans au pays depuis 50 ans), que le traité de Trianon est évoqué en permanence et depuis toujours, dans toutes les couches de la société, comme une perte identitaire et une injustice majeure; ce n'est donc pas de prime abord le fait d'Orbán ni de l'extrême droite, qui instrumentalisent simplement quelque chose qui existe profondément dans la conscience des Hongrois, toutes générations confondues. Il ne faut pas oublier non plus les nombreuses brimades et discriminations linguistiques qu'ont subies les populations magyares hors des frontières, surtout pendant la période communiste, tout spécialement dans la Roumanie de Ceaușescu. Aujourd'hui, si les signes extérieurs de ce traumatisme ont tendance à s'estomper, c'est tout simplement parce qu'une grande partie des jeunes Hongrois sont plus orientés vers la survie économique de leurs familles, ils émigrent pour trouver du travail et regardent davantage vers l'avenir. Mais la blessure symbolique (et réelle) reste la même.»
@Eggi 07.06.2020 | 18h40
«Il est intéressant et important que certains événements politiques, dont les effets continuent à se faire sentir, soient rappelés dans les médias; rares sont ceux qui l'ont fait, bravo à BPLT! Pourtant, il aurait été utile, pour bien comprendre, d'évoquer en résumé le moment historique, notamment les raisons de la "punition" de la Hongrie. La "Realpolitik" n'est pas une invention récente: malheur aux vaincus!»