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A vif / La casse invisible
Le coup de massue n’est pas spectaculaire. Les rues sont tristes, il est vrai, mais «après tout, ces mesures, ce n’est pas si terrible», murmure-t-on. Surtout chez ceux dont le salaire ou la rente tombent comme d’habitude. La détresse de ceux qui ont perdu, craignent de perdre leur emploi ou leur petite entreprise ne se voit pas. On en parle un peu, et on replonge vite dans le vacarme anxiogène. On se dit «c’est ainsi, ce doit être ainsi». La jeunesse elle-même ne bronche pas alors qu’on la dit déprimée, privée de ses plaisirs, mal prise dans ses études, avec toutes les raisons de s’inquiéter pour son avenir. Lire la suite...
Jacques Pilet