Analyse / La propagande de guerre, des principes bien rodés depuis un siècle
Affiche de propagande pour le recrutement dans la Navy, Etats-Unis, 1917. © National Museum of the U.S. Navy - LC-USZC4-10233
Dans toutes les guerres modernes, d’énormes moyens de communication sont déployés par les gouvernements pour convaincre leurs populations du bien-fondé de leur engagement belliqueux. Je me suis entretenu récemment sur ANTITHÈSE avec l’historienne belge Anne Morelli, qui a recensé dix principes élémentaires de propagande toujours utilisés par les gouvernements.
Notice (8): Trying to access array offset on value of type null [APP/Template/Posts/view.ctp, line 123]Code Context<div class="post__article">
<? if ($post->free || $connected['active'] || $crawler || defined('IP_MATCH') || ($this->request->getParam('prefix') == 'smd')): ?>
<?= $post->content ?>
$viewFile = '/data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/src/Template/Posts/view.ctp' $dataForView = [ 'referer' => '/', 'OneSignal' => '8a2ea76e-2c65-48ce-92e5-098c4cb86093', '_serialize' => [ (int) 0 => 'post' ], 'post' => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4810, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'La propagande de guerre, des principes bien rodés depuis un siècle', 'subtitle' => 'Dans toutes les guerres modernes, d’énormes moyens de communication sont déployés par les gouvernements pour convaincre leurs populations du bien-fondé de leur engagement belliqueux. Je me suis entretenu récemment sur ANTITHÈSE avec l’historienne belge Anne Morelli, qui a recensé dix principes élémentaires de propagande toujours utilisés par les gouvernements.', 'subtitle_edition' => 'Dans toutes les guerres modernes, d’énormes moyens de communication sont déployés par les gouvernements pour convaincre leurs populations du bien-fondé de leur engagement belliqueux. Je me suis entretenu récemment sur ANTITHÈSE avec l’historienne belge Anne Morelli, qui a recensé dix principes élémentaires de propagande toujours utilisés par les gouvernements.', 'content' => '<p>Bien sûr, la propagande a toujours existé. Dans l’Antiquité, les empereurs romains n’hésitaient pas à l’employer au sujet des guerres avec les peuples «barbares» d’Europe. Dans ses <em>Commentaires sur la guerre des Gaules</em>, par exemple, Jules César enjolive ou minimise certains faits à son avantage. On peut considérer que tout l'art de César à cet égard a été de parvenir à un équilibre subtil en présentant les choses à son avantage sans perdre sa crédibilité par des manipulations excessives de la réalité.</p> <p>La propagande moderne, cependant, est née lors de la Première Guerre mondiale. Des services dédiés ont alors inventé la plupart des techniques utilisées aujourd’hui. Edward Bernays, le père des relations publiques, a travaillé dans l’un de ces services: la «Commission Creel». Cette dernière a été créée le 14 avril 1917 (après l'entrée en guerre des USA le 6 avril) par le président Wilson pour mettre sur pied un arsenal mental, une machinerie destinée à retourner l'opinion publique américaine et à accompagner l'effort de guerre, faisant de la propagande durant la Première Guerre mondiale les prémices d'une «science». Les techniques modernes de communication et le développement des nouvelles technologies n’ont fait que rendre cette propagande plus efficace et raffinée. Elle est élaborée par des officines opaques ou de grands groupes de RP, tels Hill & Knowlton, qui a orchestré <a href="https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/rendez-vous-avec-x/le-mensonge-des-couveuses-koweitiennes-7779337">l’affaire des couveuses koweïtiennes</a> en 1990.</p> <p>Les grandes lignes de cette science ont été identifiées dès la fin de la guerre de 1914-1918 par un Britannique et militant pacifique, fils du secrétaire particulier de la reine Victoria: Arthur Ponsonby (1871-1946). En 1929, il publie un <a href="https://www.amazon.com/Falsehood-War-Time-Containing-Assortment/dp/1162798653">ouvrage de référence</a> peu connu: <em>Falsehood in Wartime</em>, dans lequel il identifie certains principes clés de la propagande employée à son époque. Au début des années 2000, l’historienne Anne Morelli a poursuivi et étendu ce travail. Dans son livre à succès, <em>Principes élémentaires de propagande de guerre: utilisables en cas de guerre froide, chaude ou tiède</em> (Labor, 2001), elle synthétise les 10 techniques presque toujours utilisées pour manipuler l’opinion publique. Détaillons quelques-unes de ces techniques.</p> <h3>Le camp adverse est seul responsable de la guerre</h3> <p>Dans chaque guerre, les gouvernements présentent le voisin ou adversaire comme le responsable du conflit, comme l’agresseur. L’objectif est de légitimer devant l’opinion publique l’entrée en guerre, en utilisant l’argument de la riposte à une agression. Pourtant, il est rare qu’on sache clairement, au moment où une guerre éclate, qui est le véritable agresseur. Lors de la guerre du Kosovo (1998-1999), l’OTAN assure par exemple réagir à une campagne de «purification ethnique» des Serbes contre les Albanais. Avec le recul du temps, de nombreux rapports de l’OSCE ont montré qu’il n’existait pas, avant le 24 mars 1999 et le déclenchement des bombardements de l’OTAN, de campagnes systématiques de violences contre la population albanaise. Selon Machiavel (1469-1527): «Ce n’est pas celui qui prend les armes le premier qui est coupable de la guerre, mais celui qui lui a donné un motif pour qu’il prenne les armes». (<em>Istorie fiorentine</em>, libro settimo, cap. XVI)</p> <h3>C'est une cause noble que nous défendons</h3> <p>La guerre a généralement deux motifs principaux: la volonté de domination géopolitique et l’appât du gain (motivation économique). Mais ces mobiles sont inavouables à l’opinion publique, qui est plus encline à la paix qu’à la guerre (tous peuples confondus). Ainsi, les guerres modernes ne sont possibles qu’avec le consentement des populations, qui sont manipulées à cette fin. Pour obtenir ce consentement, il faut imprimer à la guerre un motif honorable, dissimuler ses véritables raisons d’être sous des principes nobles (aider le peuple ukrainien envahi par l’agresseur russe, par exemple, ou exporter les principes de la démocratie). </p> <p>De l’aveu même de Woodrow Wilson, président des Etats-Unis: «la semence de la guerre dans le monde moderne, c’est la rivalité industrielle et commerciale» (1919). Exemple relativement récent: les bombardements contre la Yougoslavie, en détruisant l’économie socialiste du pays, ont fait place nette aux multinationales qui rêvaient depuis longtemps de s’y installer et d’y faire de bonnes affaires.</p> <h3>L'ennemi commet sciemment des atrocités</h3> <p>Les récits des atrocités commises par l’ennemi constituent un élément essentiel de la propagande de guerre. Pillages, vols, viols, incendies sont monnaie courante lors d’une guerre dans chacun des camps en conflit. Ce qui est spécifique à la propagande de guerre, c’est de faire croire que seul l’ennemi est coutumier du fait, tandis que notre armée est au service de la population et aimée d’elle. Ainsi, en Europe occidentale, il est courant de présenter les soldats américains comme nos sauveurs du nazisme. En 2003, l’historien J. Robert Lilly <a href="https://www.payot-rivages.fr/payot/livre/la-face-cach%25C3%25A9e-des-gis-9782228930833">évalue</a> pourtant à 17’000 le nombre de viols commis par les GIs sur des femmes britanniques, françaises et allemandes lors de la Seconde Guerre mondiale. </p> <p>Des atrocités commises à l’encontre d’enfants sont souvent mises en scène, voire inventées de toutes pièces, pour servir la propagande. C’est l’exemple des bébés belges aux mains coupées par les soldats allemands lors de la Première Guerre mondiale, ou des couveuses dans la maternité de Koweït City avant la première guerre d’Irak en 1990. Mais aussi, très récemment, l’affaire des 40 bébés décapités et pendus suite à l’attaque de combattant du Hamas le 7 octobre en Israël, finalement non confirmée. Le 19 octobre, le quotidien <em>Haaretz</em> <a href="https://www.haaretz.com/haaretz-explains/2023-10-19/ty-article-magazine/israels-dead-the-names-of-those-killed-in-hamas-massacres-and-the-israel-hamas-war/0000018b-325c-d450-a3af-7b5cf0210000">publie</a> les noms des victimes de l'attaque du 7 octobre dont les identités ont été confirmées, mais sur les 541 victimes dont l'âge est indiqué, ne figure aucun bébé. </p> <h3>Les artistes et intellectuels soutiennent notre cause</h3> <p>La propagande comme toute forme de publicité repose sur l’émotion et sa manipulation. Dans cet effort de manipulation, les artistes et intellectuels sont mobilisés et mis à contribution pour diffuser les bobards de guerre de manière convaincante. La Première Guerre mondiale fut un moment fondateur de cette pratique, un grand nombre d’intellectuels prenant fait et cause pour leur nation. Pour citer le pacifiste français Romain Rolland: «Les universités formaient un ministère de l’intelligence domestiquée». Aux Etats- Unis, durant la Seconde Guerre mondiale, le cinéaste Frank Capra participa notamment à l’effort de guerre en produisant des films de propagande. Walt Disney également, contre rémunération. Un véritable effort de guerre culturelle fut entrepris durant la guerre froide, du côté américain comme Soviétique. Heureusement, des intellectuels s’opposent toujours à la guerre. En 2003, 14'000 universitaires, intellectuels et écrivains américains signèrent une pétition d’opposition à la guerre contre l’Irak. Récemment, il semble qu’un moins grand nombre d’intellectuels se disent publiquement en faveur de la paix. Selon Anne Morelli, ils ne sont pas moins nombreux, mais sont lassés de l’inefficacité des actions en faveur de la paix, comme d’ailleurs tous les mouvements populaires pacifistes.</p> <h3>Ceux qui mettent en doute la propagande sont des traitres</h3> <p>Mentionnons encore ce dernier principe, d’une actualité brûlante: au moment d’une guerre, la mise en doute des narratifs officiels est immédiatement considérée comme un manque de patriotisme. Les intellectuels ou personnalités osant le pas de côtés sont rapidement ostracisés et vilipendés dans les grands médias, avec des conséquences parfois importantes sur leur réputation. En 1914-18, pour avoir contredit les accusations d’atrocités portées contre les Allemands, un couple d’instituteurs français du nom de Mayoux fut <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Marie_Mayoux">condamné</a> à deux ans de prison et révoqué! Lors de la guerre froide, il était courant d’être accusé de «communiste» en cas de remise en question de la position américaine, en particulier aux Etats-Unis. Actuellement, ce sont les termes «complotiste», «antisémite» ou «pro-russe» qui sont utilisés comme anathèmes.</p> <hr /> <h4><a href="https://www.youtube.com/watch?v=JYYCMemYo4w" target="_blank" rel="noopener">Voir l'entretien complet</a></h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'la-propagande-de-guerre-des-principes-bien-rodes-depuis-un-siecle', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 489, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 8, 'person_id' => (int) 12715, 'post_type_id' => (int) 1, 'poster_attachment' => null, 'editions' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'attachments' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, 'relatives' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) {} ], 'embeds' => [], 'images' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'audios' => [], 'comments' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Comment) {} ], 'author' => 'Martin Bernard', 'description' => 'Dans toutes les guerres modernes, d’énormes moyens de communication sont déployés par les gouvernements pour convaincre leurs populations du bien-fondé de leur engagement belliqueux. Je me suis entretenu récemment sur ANTITHÈSE avec l’historienne belge Anne Morelli, qui a recensé dix principes élémentaires de propagande toujours utilisés par les gouvernements.', 'title' => 'La propagande de guerre, des principes bien rodés depuis un siècle', 'crawler' => true, 'connected' => null, 'menu_blocks' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Block) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Block) {} ], 'menu' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 5 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 6 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 7 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 8 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 9 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 10 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 11 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 12 => object(App\Model\Entity\Category) {} ] ] $bufferLevel = (int) 1 $referer = '/' $OneSignal = '8a2ea76e-2c65-48ce-92e5-098c4cb86093' $_serialize = [ (int) 0 => 'post' ] $post = object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4810, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'La propagande de guerre, des principes bien rodés depuis un siècle', 'subtitle' => 'Dans toutes les guerres modernes, d’énormes moyens de communication sont déployés par les gouvernements pour convaincre leurs populations du bien-fondé de leur engagement belliqueux. Je me suis entretenu récemment sur ANTITHÈSE avec l’historienne belge Anne Morelli, qui a recensé dix principes élémentaires de propagande toujours utilisés par les gouvernements.', 'subtitle_edition' => 'Dans toutes les guerres modernes, d’énormes moyens de communication sont déployés par les gouvernements pour convaincre leurs populations du bien-fondé de leur engagement belliqueux. Je me suis entretenu récemment sur ANTITHÈSE avec l’historienne belge Anne Morelli, qui a recensé dix principes élémentaires de propagande toujours utilisés par les gouvernements.', 'content' => '<p>Bien sûr, la propagande a toujours existé. Dans l’Antiquité, les empereurs romains n’hésitaient pas à l’employer au sujet des guerres avec les peuples «barbares» d’Europe. Dans ses <em>Commentaires sur la guerre des Gaules</em>, par exemple, Jules César enjolive ou minimise certains faits à son avantage. On peut considérer que tout l'art de César à cet égard a été de parvenir à un équilibre subtil en présentant les choses à son avantage sans perdre sa crédibilité par des manipulations excessives de la réalité.</p> <p>La propagande moderne, cependant, est née lors de la Première Guerre mondiale. Des services dédiés ont alors inventé la plupart des techniques utilisées aujourd’hui. Edward Bernays, le père des relations publiques, a travaillé dans l’un de ces services: la «Commission Creel». Cette dernière a été créée le 14 avril 1917 (après l'entrée en guerre des USA le 6 avril) par le président Wilson pour mettre sur pied un arsenal mental, une machinerie destinée à retourner l'opinion publique américaine et à accompagner l'effort de guerre, faisant de la propagande durant la Première Guerre mondiale les prémices d'une «science». Les techniques modernes de communication et le développement des nouvelles technologies n’ont fait que rendre cette propagande plus efficace et raffinée. Elle est élaborée par des officines opaques ou de grands groupes de RP, tels Hill & Knowlton, qui a orchestré <a href="https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/rendez-vous-avec-x/le-mensonge-des-couveuses-koweitiennes-7779337">l’affaire des couveuses koweïtiennes</a> en 1990.</p> <p>Les grandes lignes de cette science ont été identifiées dès la fin de la guerre de 1914-1918 par un Britannique et militant pacifique, fils du secrétaire particulier de la reine Victoria: Arthur Ponsonby (1871-1946). En 1929, il publie un <a href="https://www.amazon.com/Falsehood-War-Time-Containing-Assortment/dp/1162798653">ouvrage de référence</a> peu connu: <em>Falsehood in Wartime</em>, dans lequel il identifie certains principes clés de la propagande employée à son époque. Au début des années 2000, l’historienne Anne Morelli a poursuivi et étendu ce travail. Dans son livre à succès, <em>Principes élémentaires de propagande de guerre: utilisables en cas de guerre froide, chaude ou tiède</em> (Labor, 2001), elle synthétise les 10 techniques presque toujours utilisées pour manipuler l’opinion publique. Détaillons quelques-unes de ces techniques.</p> <h3>Le camp adverse est seul responsable de la guerre</h3> <p>Dans chaque guerre, les gouvernements présentent le voisin ou adversaire comme le responsable du conflit, comme l’agresseur. L’objectif est de légitimer devant l’opinion publique l’entrée en guerre, en utilisant l’argument de la riposte à une agression. Pourtant, il est rare qu’on sache clairement, au moment où une guerre éclate, qui est le véritable agresseur. Lors de la guerre du Kosovo (1998-1999), l’OTAN assure par exemple réagir à une campagne de «purification ethnique» des Serbes contre les Albanais. Avec le recul du temps, de nombreux rapports de l’OSCE ont montré qu’il n’existait pas, avant le 24 mars 1999 et le déclenchement des bombardements de l’OTAN, de campagnes systématiques de violences contre la population albanaise. Selon Machiavel (1469-1527): «Ce n’est pas celui qui prend les armes le premier qui est coupable de la guerre, mais celui qui lui a donné un motif pour qu’il prenne les armes». (<em>Istorie fiorentine</em>, libro settimo, cap. XVI)</p> <h3>C'est une cause noble que nous défendons</h3> <p>La guerre a généralement deux motifs principaux: la volonté de domination géopolitique et l’appât du gain (motivation économique). Mais ces mobiles sont inavouables à l’opinion publique, qui est plus encline à la paix qu’à la guerre (tous peuples confondus). Ainsi, les guerres modernes ne sont possibles qu’avec le consentement des populations, qui sont manipulées à cette fin. Pour obtenir ce consentement, il faut imprimer à la guerre un motif honorable, dissimuler ses véritables raisons d’être sous des principes nobles (aider le peuple ukrainien envahi par l’agresseur russe, par exemple, ou exporter les principes de la démocratie). </p> <p>De l’aveu même de Woodrow Wilson, président des Etats-Unis: «la semence de la guerre dans le monde moderne, c’est la rivalité industrielle et commerciale» (1919). Exemple relativement récent: les bombardements contre la Yougoslavie, en détruisant l’économie socialiste du pays, ont fait place nette aux multinationales qui rêvaient depuis longtemps de s’y installer et d’y faire de bonnes affaires.</p> <h3>L'ennemi commet sciemment des atrocités</h3> <p>Les récits des atrocités commises par l’ennemi constituent un élément essentiel de la propagande de guerre. Pillages, vols, viols, incendies sont monnaie courante lors d’une guerre dans chacun des camps en conflit. Ce qui est spécifique à la propagande de guerre, c’est de faire croire que seul l’ennemi est coutumier du fait, tandis que notre armée est au service de la population et aimée d’elle. Ainsi, en Europe occidentale, il est courant de présenter les soldats américains comme nos sauveurs du nazisme. En 2003, l’historien J. Robert Lilly <a href="https://www.payot-rivages.fr/payot/livre/la-face-cach%25C3%25A9e-des-gis-9782228930833">évalue</a> pourtant à 17’000 le nombre de viols commis par les GIs sur des femmes britanniques, françaises et allemandes lors de la Seconde Guerre mondiale. </p> <p>Des atrocités commises à l’encontre d’enfants sont souvent mises en scène, voire inventées de toutes pièces, pour servir la propagande. C’est l’exemple des bébés belges aux mains coupées par les soldats allemands lors de la Première Guerre mondiale, ou des couveuses dans la maternité de Koweït City avant la première guerre d’Irak en 1990. Mais aussi, très récemment, l’affaire des 40 bébés décapités et pendus suite à l’attaque de combattant du Hamas le 7 octobre en Israël, finalement non confirmée. Le 19 octobre, le quotidien <em>Haaretz</em> <a href="https://www.haaretz.com/haaretz-explains/2023-10-19/ty-article-magazine/israels-dead-the-names-of-those-killed-in-hamas-massacres-and-the-israel-hamas-war/0000018b-325c-d450-a3af-7b5cf0210000">publie</a> les noms des victimes de l'attaque du 7 octobre dont les identités ont été confirmées, mais sur les 541 victimes dont l'âge est indiqué, ne figure aucun bébé. </p> <h3>Les artistes et intellectuels soutiennent notre cause</h3> <p>La propagande comme toute forme de publicité repose sur l’émotion et sa manipulation. Dans cet effort de manipulation, les artistes et intellectuels sont mobilisés et mis à contribution pour diffuser les bobards de guerre de manière convaincante. La Première Guerre mondiale fut un moment fondateur de cette pratique, un grand nombre d’intellectuels prenant fait et cause pour leur nation. Pour citer le pacifiste français Romain Rolland: «Les universités formaient un ministère de l’intelligence domestiquée». Aux Etats- Unis, durant la Seconde Guerre mondiale, le cinéaste Frank Capra participa notamment à l’effort de guerre en produisant des films de propagande. Walt Disney également, contre rémunération. Un véritable effort de guerre culturelle fut entrepris durant la guerre froide, du côté américain comme Soviétique. Heureusement, des intellectuels s’opposent toujours à la guerre. En 2003, 14'000 universitaires, intellectuels et écrivains américains signèrent une pétition d’opposition à la guerre contre l’Irak. Récemment, il semble qu’un moins grand nombre d’intellectuels se disent publiquement en faveur de la paix. Selon Anne Morelli, ils ne sont pas moins nombreux, mais sont lassés de l’inefficacité des actions en faveur de la paix, comme d’ailleurs tous les mouvements populaires pacifistes.</p> <h3>Ceux qui mettent en doute la propagande sont des traitres</h3> <p>Mentionnons encore ce dernier principe, d’une actualité brûlante: au moment d’une guerre, la mise en doute des narratifs officiels est immédiatement considérée comme un manque de patriotisme. Les intellectuels ou personnalités osant le pas de côtés sont rapidement ostracisés et vilipendés dans les grands médias, avec des conséquences parfois importantes sur leur réputation. En 1914-18, pour avoir contredit les accusations d’atrocités portées contre les Allemands, un couple d’instituteurs français du nom de Mayoux fut <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Marie_Mayoux">condamné</a> à deux ans de prison et révoqué! Lors de la guerre froide, il était courant d’être accusé de «communiste» en cas de remise en question de la position américaine, en particulier aux Etats-Unis. Actuellement, ce sont les termes «complotiste», «antisémite» ou «pro-russe» qui sont utilisés comme anathèmes.</p> <hr /> <h4><a href="https://www.youtube.com/watch?v=JYYCMemYo4w" target="_blank" rel="noopener">Voir l'entretien complet</a></h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'la-propagande-de-guerre-des-principes-bien-rodes-depuis-un-siecle', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 489, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 8, 'person_id' => (int) 12715, 'post_type_id' => (int) 1, 'poster_attachment' => null, 'editions' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Edition) {} ], 'tags' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Tag) {} ], 'locations' => [], 'attachment_images' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'attachments' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'comments' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Comment) {} ], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Posts' } $relatives = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4953, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Et si l'Allemagne soutenait l'Ukraine pour des raisons démographiques?', 'subtitle' => 'L'apparente irrationalité des gouvernements occidentaux dans leur soutien inconditionnel à l'effort de guerre ukrainien laisse perplexe. Le cas de l'Allemagne est particulièrement énigmatique.', 'subtitle_edition' => 'L'apparente irrationalité des gouvernements occidentaux dans leur soutien inconditionnel à l'effort de guerre ukrainien laisse perplexe. Le cas de l'Allemagne est particulièrement énigmatique. ', 'content' => '<p>Dans le contexte de la guerre en Ukraine, l’irrationalité de la plupart des gouvernements européens, aveuglément alignés sur les intérêts de Washington, saute aux yeux. L’Union européenne est en effet devenue, pour reprendre les mots de Zbigniew Brzezinski, «un protectorat américain et ses Etats rappellent ce qu’étaient jadis les vassaux et les tributaires des anciens empires» (Brzezinski, <em>Le grand échiquier</em>, 2010, p. 88).</p> <p>La vassalité, cependant, ne peut être un facteur unique d’explication. L’incapacité allemande, en particulier, à défendre l’approvisionnement en gaz de son industrie après le sabotage du Nord Stream laisse perplexe. La hausse subséquente des prix de l’énergie a plombé l’économie germanique, qui a basculé dans le rouge en 2023.</p> <p>Malgré ce contexte de crise, Berlin se refuse toujours à rouvrir les vannes du Nord Stream, dont une partie des tubes est encore en état de fonctionner. C’est d’autant plus énigmatique que la nation allemande s’était transformée, depuis sa réunification, en véritable «société-machine» dédiée à la production. En outre, l’Allemagne a massivement soutenu l’effort de guerre ukrainien, débloquant près de 18 milliards d’euros d’aide militaire entre le 24 février 2022 et le 24 janvier 2024. Seuls les Etats-Unis ont fait mieux (voir graphique ci-dessous), mais toujours <a href="https://www.sipri.org/sites/default/files/2023-03/at_press_release_fre.pdf">au bénéfice </a>de leur industrie de l’armement.</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1716829848_capturedcran2024052719.08.13.png" class="img-responsive img-fluid center " width="550" height="540" /></p> <h3>L'explication psychologique</h3> <p>Est-il possible de trouver une explication rationnelle au comportement du gouvernement allemand, en dépit de l’imbécillité apparente de ses décisions stratégiques? Deux pistes offrent des perspectives de réflexion intéressantes. La première, évoquée par Emmanuel Todd dans son dernier livre (<em>La défaite de l’Occident</em>, Gallimard, 2023) est d’ordre psychologique.</p> <p>Le peuple allemand entretiendrait une mauvaise conscience historique due à ses responsabilités durant la Deuxième Guerre mondiale. Sorte de traumatisme national, qui infuse les soubassements de la psyché collective. «Assoiffée d’expiation, l’Allemagne aspire à être désormais du côté du bien: l’évidence de l’agression russe – le Mal en marche, si l’on ne réfléchit pas – facilite une telle posture. Comment ne pas être solidaire avec la petite Ukraine?» (p. 179)</p> <h3>L'axiome migratoire</h3> <p>La seconde explication est de nature démographique. L’Allemagne, comme beaucoup d’autres pays européens (en particulier à l’Est du continent), dispose d’un taux de fécondité extrêmement bas (1,5 enfant par femme en 2021). Trop bas pour que sa population se renouvelle. Elle joue donc sa survie en tant que nation. Seule l’immigration peut actuellement compenser ce déclin. De fait, comme le rappelle là encore Emmanuel Todd dans <em>Où en sommes-nous? Une esquisse de l’histoire humaine </em>(Seuil, 2017): «Dans le cas de l’Allemagne, la recherche, non seulement de main-d’œuvre mais aussi d’une immigration de peuplement, est devenue pour le patronat et le gouvernement une obsession.»</p> <p>Sans cette immigration, l’industrie allemande, notamment, péricliterait à moyen-long terme. Par conséquent, «nous ne pouvons comprendre la politique extérieure allemande si nous oublions cet objectif démographique: la recherche d’immigrés est désormais l’un des objectifs prioritaires de Berlin. Cet axiome permet de comprendre des comportements difficilement explicables autrement.» (Todd, <em>Où en sommes-nous?</em>, p. 538) </p> <h3>Ukraine, vivier de main-d'œuvre</h3> <p>Dans ce contexte, l’Europe de l’Est et l’Europe du Sud sont devenues des viviers de main-d’œuvre pour l’Allemagne, qui n’hésite pas non plus, depuis 2015, à ouvrir grand ses frontières à l’immigration extra-européenne (Turquie et Syrie en particulier). Parmi les ressortissants européens en Allemagne, les Ukrainiens sont les plus nombreux (1'164'200 en 2022, selon les statistiques du Budesamt). A noter que c’était déjà le cas avant le déclenchement de la guerre avec la Russie.</p> <p>Selon Emmanuel Todd, cet «axiome migratoire» explique sans doute «l’activisme de la République fédérale dans les affaires ukrainiennes, dont la logique est tout à fait indépendante des rêves géopolitiques américains, à la Brzezinski, antirusses et planétaires». De fait, la pression occidentale sur l’Ukraine, loin de stabiliser le pays (contrairement à ce qui est promis) le transforme en <em>pool</em> de main-d’œuvre. Ainsi: «La désintégration de l’Ukraine pourrait assurer à l’Allemagne un approvisionnement abondant en main-d’œuvre et en immigrés. Dans ces conditions, entretenir le désordre ukrainien pourrait bien à nouveau apparaître comme "rationnel".» (Todd, <em>Où en sommes-nous?</em>, p. 542) </p> <p>Cette analyse formulée par Todd en 2017 offre une grille de lecture intéressante dans le contexte de la guerre en Ukraine. Depuis le début des hostilités, en effet, plus d’un million d’Ukrainiens ont trouvé refuge en Allemagne, beaucoup espérant «s’y installer durablement», <a href="https://www.lemonde.fr/international/article/2024/02/23/l-allemagne-refuge-privilegie-des-exiles-ukrainiens_6218170_3210.html">indique</a> <em>Le Monde</em>. Cet afflux massif a engendré une forte augmentation de la population allemande totale, <a href="https://www.aa.com.tr/fr/monde/les-ukrainiens-sont-%C3%A0-lorigine-dune-forte-augmentation-de-la-population-en-allemagne/2927194">la plus importante</a> depuis la réunification de l'Allemagne de l'Est et de l'Allemagne de l'Ouest en 1990.</p> <h3>Déstabilisation interne</h3> <p>La politique jusqu’au-boutiste de «soutien» (il faudrait plutôt écrire «accompagnement vers la désintégration») allemand à l’Ukraine pourrait sembler paradoxale, tant elle pénalise l’industrie allemande, qui subit de plein fouet la hausse des prix de l’énergie engendrée par la rupture des approvisionnements russes. Mais l’industrie allemande est historiquement résiliente. Il est donc envisageable que Berlin, pesant les intérêts économiques à long terme de son économie, ait accepté de sacrifier provisoirement son secteur industriel (qu’elle sait résilient) pour favoriser ses intérêts démographiques, qui obéissent à d’autres rythmes. En outre, l’immigration pèse aussi tendanciellement à la baisse sur les salaires, ce qui est susceptible de profiter aux entreprises.</p> <p>Terminons ce court essai par l’analyse globale d’Emmanuel Todd concernant la politique migratoire allemande:</p> <blockquote> <p>«<em>La rationalité limitée du système mercantiliste allemand, qui recherche inlassablement la puissance commerciale et monétaire, aggrave le problème jusqu’à le rendre insoluble. Toujours plus d’immigrés, telle est la logique du système, qui inclut en son cœur la vague conscience d’une ultime impossibilité. Le sentiment de vertige qui en découle a fini par suggérer à l’Allemagne, en 2015, un saut dans le vide: l’appel et la porte ouverte à un afflux massif de réfugiés venus de Syrie et d’Afghanistan, mais aussi d’autres pays appartenant à la sphère arabe et musulmane. Croyant affirmer des valeurs universelles, Angela Merkel a en réalité cédé à l’illusion d’un homo economicus abstrait, dépourvu de culture spécifique. </em></p> <p><em>(…) Nous atteignons ici le terme du paradoxe: l’extraversion de l’économie allemande devrait finalement conduire, comme le choix japonais de l’introversion, à un repli du pays sur lui-même. Le vrai risque est celui du durcissement interne d’une société allemande au sein de laquelle l’anxiété conduirait à une gestion policière de la différence des mœurs. L’autoritarisme et l’esprit de système inhérents à la culture allemande faciliteraient une telle orientation</em>.» (Todd, <em>Où en sommes-nous?</em>, pp. 543-547) </p> </blockquote>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'et-si-l-allemagne-soutenait-l-ukraine-pour-des-raisons-demographiques', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 112, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => 'https://martinbernard.substack.com/p/et-si-lallemagne-soutenait-lukraine', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 8, 'person_id' => (int) 12715, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4885, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Guerre mondiale pour le contrôle des esprits', 'subtitle' => 'Les gouvernements occidentaux soutiennent une myriade d'entités luttant contre les «récits contradictoires». L'une de ces entités, fondée en 2018: le Global Disinformation Index (GDI).', 'subtitle_edition' => 'Les gouvernements occidentaux soutiennent une myriade d'entités luttant contre les «récits contradictoires». L'une de ces entités, fondée en 2018: le Global Disinformation Index (GDI).', 'content' => '<p>Un système mondial de censure a été mis en place par les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l'Union européenne pour contrer les voix jugées discordantes. C'est ce qu'explique Freddie Sayers, fondateur du média britannique UnHerd dans <a href="https://www.youtube.com/watch?v=ILEMV0xKGh4">une vidéo publiée le 16 avril</a>.</p> <p>Sous couvert de lutter contre la «désinformation», des entités comme le <a href="https://www.disinformationindex.org/">Global Disinformation Index (GDI)</a> traquent les «récits contradictoires» («<a href="https://www.disinformationindex.org/research/2019-4-1-adversarial-narratives-a-new-model-for-disinformation/"><em>adverserial narratives</em>»</a>), c’est-à-dire remettant en question les positions officielles sur des sujets comme les droits <a href="https://www.disinformationindex.org/disinfo-ads/2022-08-02-why-is-anti-lgbtq-disinformation-being-funded-by-advertising/">LGBTQI+</a>, le <a href="https://www.disinformationindex.org/disinfo-ads/2023-02-08-ad-tech-brands-and-climate-change-denial-disinformation/">changement climatique</a>, le <a href="https://www.disinformationindex.org/disinfo-ads/2020-3-1-ad-funded-covid-19-disinformation-money-brands-and-tech/">Covid-19</a> ou la <a href="https://www.disinformationindex.org/research/2023-07-05-russian-invasion-of-ukraine-narrative-report-germany/">guerre en Ukraine</a>.</p> <p>GDI est une entreprise enregistrée au Royaume-Uni. Fondée en 2018, elle a pour but de perturber le modèle économique des médias propageant de la «désinformation» en ligne, en les privant de financement (concrètement: en avertissant les agences de publicité que ces médias ont une image dangereuse, et qu'il est donc préférable de ne pas signer de contrats publicitaires avec eux). </p> <p>GDI utilise une IA pour scanner le web et dénicher les publications douteuses selon ses critères. L'organisation a été fondée par Clare Melford et Daniel Rogers. Un rapide coup d’œil à leur biographie révèle quels sont les intérêts derrière GDI et les autres outils de suppression des «récits contradictoires». </p> <p>Clare Melford, selon <a href="https://www.weforum.org/people/clare-melford/">sa bio du WEF</a>, «a dirigé la transition du Conseil européen pour les relations internationales (European Council on Foreign Relations), qui faisait partie de la Fondation Open Society de George Soros, vers un statut indépendant». Daniel Rogers a, avant de co-fonder GDI, lancé Terbium Labs (revendue depuis à Deloitte), une startup spécialisée dans la sécurité de l'information et le renseignement sur le dark web. Il a aussi travaillé au sein de <a href="https://en.unesco.org/inclusivepolicylab/user/7798">la «communauté du renseignement américain»</a>. </p> <p>De fait, GDI est ou a été financé par la Fondation Open Society de Soros, le Bureau des Affaires étrangères et du Commonwealth (Grande-Bretagne), l'Union européenne, le ministère des Affaires étrangères allemand et Disinfo Cloud (une entité créée par le Département d’Etat américain). En 2022, GDI a publié <a href="https://www.disinformationindex.org/research/2022-10-21-brief-disinformation-risk-in-the-united-states-online-media-market-october-2022/">un rapport</a> sur les médias en ligne aux Etats-Unis. Résultat: la plupart des médias classés comme dangereux sont conservateurs ou Républicains, tandis que ceux considérés comme les «moins dangereux» sont plutôt de tendance démocrate. Des titres comme le <em>Daily Wire</em> ont <a href="https://www.reuters.com/legal/government/texas-claims-us-state-department-funds-tech-that-censors-conservative-news-2023-12-06/">porté plainte</a> contre le Département d'Etat pour violation de la liberté d'expression garantie par le 1er amendement de la Constitution américaine. </p> <p>GDI n'est que la pointe de l'iceberg d'une myriade d'organisations fondées à partir de 2016, dans le contexte de l'élection de Trump et du Brexit (avec intensification durant la période Covid-19) pour lutter contre la diffusion d'avis et d'opinions jugés «dangereux», car mettant en doute les positions des gouvernements occidentaux et de leurs réseaux d'intérêts corporatistes.<br /><br />Ce n'est que le début d'une guerre cognitive visant à contrôler le cerveau des gens, en particulier sur les réseaux sociaux. Des armées de trolls, recrutés par des organisations comme GDI, viendront manipuler les opinions. Les humains les plus fragiles et frustrés pourront être ainsi radicalisés.</p> <p>Quel contre-pouvoir pourra être opposé à cette guerre, afin de ramener ces nouvelles générations à la réalité? Il faudra des armées de véritables «débunkers» pour désactiver les trolls et les intérêts qui les financent. Il faudra aussi une éducation extrêmement pointue aux réalités des médias et de cette guerre cognitive.</p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'guerre-mondiale-pour-le-controle-des-esprits', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 193, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 2, 'person_id' => (int) 12715, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4849, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Des guerres pour soutenir la puissance dollar?', 'subtitle' => 'Les Etats-Unis déclenchent-ils des conflits armés pour maintenir la suprématie du dollar dans l’économie mondiale? C’est ce que soutient notamment la journaliste Myret Zaki dans mon entretien avec elle sur ANTITHESE. Explications.', 'subtitle_edition' => 'Les Etats-Unis déclenchent-ils des conflits armés pour maintenir la suprématie du dollar dans l’économie mondiale? C’est ce que soutient notamment la journaliste Myret Zaki dans mon entretien avec elle sur ANTITHESE. Explications.', 'content' => '<p>La fin du dollar en tant que monnaie de référence dans l’économie mondiale fait débat depuis de nombreuses années. La monnaie des Etats-Unis reste encore largement dominante dans la sphère financière. Elle règne ainsi en maître absolu dans le gigantesque marché des transactions de devises, étant la monnaie de contrepartie dans 88% des transactions, selon la Banque des règlements internationaux. </p> <p>Son poids dans l’économie réelle (les échanges internationaux), cependant, diminue progressivement. Le Brésil et la Chine ont décidé d'effectuer leurs échanges commerciaux en yuan. De son côté, l'Inde paie ses importations de pétrole russe en dirhams des Emirats arabes unis. Les pays membres du BRICS+ ambitionnent de promouvoir les transactions commerciales dans une devise commune nouvellement établie. Le géant français Total Energies a aussi réalisé <a href="https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/totalenergies-livre-a-la-chine-du-gnl-paye-en-yuans-une-premiere-957227.html">sa première transaction</a> de gaz naturel en yuan en mars 2023. Autant d’indices qui indiquent la fin progressive du dollar en tant que monnaie de référence dans les échanges commerciaux, selon Myret Zaki. La journaliste considère cela comme «une normalisation historique»: «Ce rééquilibrage prendra du temps, car les Etats-Unis utiliseront leur puissance militaire, indiscutablement supérieure, pour maintenir le plus longtemps possible la suprématie du dollar, qui sera donc conservé comme monnaie de référence de manière artificielle (c’est déjà le cas depuis plusieurs années), grâce à la planche à billets.» </p> <p>Les guerres récentes seraient-elles donc liées, de près ou de loin, au maintien de la primauté du dollar, qui a permis jusqu’ici aux États-Unis de soutenir un important déficit commercial et leur a donné une grande latitude pour mener les politiques domestiques et internationales de leur choix? Il est intéressant de considérer les guerres d’Irak (2003), de Lybie (2009) et d’Ukraine (2022) <a href="https://eclaireur.substack.com/p/la-guerre-en-ukraine-cest-la-guerre">sous cet angle</a>, même si les explications sont toujours multifactorielles. </p> <p>Au début des années 2000, Saddam Hussein a annoncé son souhait de vendre les hydrocarbures et le gaz de son pays en euro. Il était le premier à soulever la question de la légitimité du pétrodollar. En 2003, les Etats-Unis ont envahi l’Irak. La coïncidence est troublante. Des politologues comme William Clark, de la Johns Hopkins University, <a href="https://www.letemps.ch/economie/scenario-catastrophe-americain-petrole-se-payait-euros">y ont vu</a> l'une des motivations de la guerre. En 2009, cette explication a été qualifiée <a href="https://foreignpolicy.com/2009/10/07/debunking-the-dumping-the-dollar-conspiracy/">de «conspirationniste»</a> par la très officielle revue américaine <i>Foreign Policy</i>. Reste que le dollar a immédiatement été restauré comme monnaie de transaction du pétrole suite au changement de régime en Irak.</p> <p>En Lybie, Mouammar Kadhafi avait proposé à tout le continent africain de créer une union monétaire panafricaine indépendante du dollar américain et du franc CFA. D’aucuns considèrent le soutien des Etats-Unis à l’invasion française de 2009 comme une réponse au projet monétaire de Kadhafi. Selon un courriel adressé par Sidney Blumenthal à Hillary Clinton, l’intervention de Nicolas Sarkozy en Libye aurait été <a href="https://www.lemonde.fr/international/article/2016/01/11/l-etrange-memo-americain-sur-la-tresorerie-de-kadhafi_4844960_3210.html">en partie motivée</a> par cette décision du dictateur africain.</p> <p><em>Quid</em> de la guerre en Ukraine? Il n’est un secret pour personne que la Russie, puissance énergétique de premier plan, mène le mouvement en faveur d’une dédollarisation des échanges commerciaux. Le gouvernement russe s’est ainsi progressivement <a href="https://photo.capital.fr/vladimir-poutine-se-debarrasse-de-la-dette-americaine-au-profit-de-l-or-voici-pourquoi-31029#alors-que-les-tensions-geopolitiques-font-rage-la-russie-tire-un-trait-sur-la-dette-americaine-535289">débarrassé</a> des bons du Trésor américain qu'il détenait. Dans ses transactions avec la Chine, de grandes quantités de produits énergétiques sont payées en yuan chinois et en rouble russe. Il ne s’agit pas de la cause unique derrière le conflit ukrainien, mais c’est sans doute l’un des facteurs de tensions entre les protagonistes. L’hebdomadaire britannique <i>The Economist</i> a d’ailleurs <a href="https://www.economist.com/briefing/2023/02/18/ukraines-fate-will-determine-the-wests-authority-in-the-world">reconnu</a> que l’issue de la guerre en Ukraine déterminera l’avenir de la suprématie occidentale (<em>i.e.</em> américaine) dans le monde. Or, cette suprématie repose très largement sur la puissance du dollar en tant que monnaie de référence. </p> <hr /> <h4><a href="https://youtu.be/GAkZsaBJ8fE" target="_blank" rel="noopener">L'entretien complet</a></h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'des-guerres-pour-soutenir-la-puissance-dollar', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 179, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 8, 'person_id' => (int) 12715, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4772, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Le Kosovo, un bout d’Occident sous perfusion', 'subtitle' => 'Entre modernité et tensions communautaires, le Kosovo, qui a fêté le 17 février dernier les 16 ans de son indépendance, vit dans une incertitude diplomatique permanente. Le pays, avant-poste de l’Occident dans les Balkans, est toujours soutenu à bout de bras par les Etats-Unis et une partie des pays de l’Union européenne. Reportage.', 'subtitle_edition' => 'Entre modernité et tensions communautaires, le Kosovo, qui a fêté le 17 février dernier les 16 ans de son indépendance, vit dans une incertitude diplomatique permanente. Le pays, avant-poste de l’Occident dans les Balkans, est toujours soutenu à bout de bras par les Etats-Unis et une partie des pays de l’Union européenne. Reportage.', 'content' => '<p>Par l’un de ces hasards dont la vie a le secret, je me trouvais à Pristina, la capitale du Kosovo, lors des célébrations de l’indépendance de ce jeune Etat issu des guerres de Yougoslavie, le 17 février 2024. J’y retrouvais un ami, expatrié dans ce pays qui compte bon nombre de ressortissants allemands, autrichiens, italiens, suisses et surtout américains présents pour aider à la consolidation des institutions locales. Le pays abrite aussi la base militaire de Camp Bondsteel, l’un des points d’ancrage les plus importants de l’OTAN en Europe. Les Etats-Unis sont aujourd’hui, avec certains pays de l’Union européenne, les principaux soutiens et bailleurs de fonds du Kosovo, dont les structures étatiques souffrent d’une corruption «omniprésente», <a href="https://www.eda.admin.ch/deza/fr/home/pays/kosovo.html/content/dezaprojects/SDC/fr/2012/7F08427/phase2">de l’avis</a> de la Confédération helvétique.</p> <p>En arrivant dans Pristina depuis l’aéroport, je passe devant un bâtiment imposant et flambant neuf: l’ambassade américaine, où siègerait aussi une antenne de la CIA. Quelques centaines de mètres plus loin, le nouveau bâtiment municipal de la ville, visiblement construit au rabais, fait pâle figure en comparaison. Un pan de son mur s’est d’ailleurs récemment écroulé, blessant un habitant. Bill Clinton et George W. Bush disposent respectivement d’un boulevard et d’une rue à leur nom, tandis qu’un buste de Madeleine Albright trône à deux pas de la Banque centrale. Le nom de Tony Blair, grand artisan de l’intervention occidentale lors de la guerre du Kosovo, occupe également une bonne place dans la ville. Les locaux avec qui j’ai discuté – tous très accueillants – reconnaissent volontiers que leur pays est sous la dépendance des puissances occidentales. Mais ils soulignent unanimement préférer cela au despotisme de Belgrade.</p> <h3>Un îlot d'occidentalisation</h3> <p>Si l’existence juridique du Kosovo est fragile, le pays se développe rapidement. A Pristina, vitrine du pays, la présence occidentale s’accompagne d’une modernisation rapide qui ne s’embarrasse pas d’écologie, et dont l’islam local (peu intégriste) s’accommode parfaitement. Hôtels de luxe et immeubles de logements sortent de terre à un rythme soutenu chaque année. De nombreux restaurants proposent une nourriture de grande qualité, au niveau des standards suisses ou français. Tout est fait pour stimuler la consommation, à commencer par l’énorme Mall de la ville, le plus grand des Balkans (plus de 200 commerces), inauguré en 2023. Je note aussi avec étonnement l’absence de journaux imprimés, la presse écrite n’étant accessible qu’en ligne. Ainsi que l’absence de boîtes aux lettres dans les immeubles – il faut régler ses factures via internet et se faire livrer en poste restante.</p> <p>Cette effervescence cache cependant plusieurs problèmes, bien visibles sur place: une forte pollution de l’air due aux rejets de l’usine de charbon située à quelques kilomètres de la ville, des rues jonchées d’ordures, un plan d’aménagement peu cohérent et surtout l’absence ressentie de vie culturelle (reflet, là aussi, de notre modernité). Le musée national – le seul de la ville – est désert et peu entretenu: on y entre comme dans un moulin et les collections intéressent visiblement peu les locaux. La Bibliothèque nationale, datant de l’époque yougoslave, semble encagée dans un grillage de fer. Son architecture, des plus originales, tranche cependant agréablement avec les immeubles alentour. Il y a aussi plusieurs mosquées et une cathédrale très récente et surtout bien vide. Au détour d’une discussion dans un café, un Kosovar détenteur d’un doctorat en sciences politiques me glisse que la ville a été choisie comme capitale justement en raison de son peu d’histoire récente, afin de ne pas froisser les six communautés ethniques du pays. C’est cependant dans ce lieu que parut en 1685 le <i>Cuneus Profetarum</i> (le «Groupe des Prophètes»), premier ouvrage en albanais rédigé par Pjetër Bogdani. A une vingtaine de kilomètres du centre-ville s’est également déroulée, en 1389, la bataille de Kosovo Polje, qui a inauguré la domination ottomane dans les Balkans. Elle figure en bonne place dans l’histoire des peuples de la région, en particulier des Serbes.</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1708598066_e382d105fab4c6dethreema20240221143932694.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4 style="text-align: center;"><em>Le monastère orthodoxe de Dečani. © M.B.</em></h4> <h3>Des tensions communautaires</h3> <p>L’autre grand thème du pays, souvent mentionné jusque dans nos journaux, est la rivalité profonde entre la population albanaise et la minorité serbe. Le Kosovo, peuplé en majorité d'Albanais, fut longtemps rattaché à la Serbie. La région occupe une place centrale dans l’histoire de ces deux peuples, qui s’écharpent donc à son sujet. Entre 1998 et 1999, la guerre opposant l'Armée de libération du Kosovo (l’UÇK, soutenue par l’OTAN) et la Serbie a engendré de nombreuses pertes civiles. Le Fonds pour le droit humanitaire (FHP), une organisation non gouvernementale basée à Belgrade, a établi une liste de 13’472 victimes (dont 9'260 Albanais et 2'488 Serbes). Pour l'ONG Human Rights Watch, les frappes de l'OTAN <a href="https://www.hrw.org/fr/news/2000/02/07/human-rights-watch-publie-le-bilan-des-victimes-civiles-dans-la-guerre-du-kosovo">ont tué</a> environ 500 civils. Après l’intervention de l’OTAN, la population serbe a souvent été réprimée. A Prizren, ville importante sous l’ère ottomane, elle a été chassée à la suite de pogroms en 2004. Cette expulsion s'est accompagnée de l'incendie des églises orthodoxes de la ville ainsi que de la résidence de l'évêque. La cathédrale est depuis protégée par la police du Kosovo.</p> <p>Des troupes de l’OTAN protègent aussi le très beau monastère orthodoxe de Dečani, situé dans le nord du pays, région où vivent quelque 120’000 Serbes. J’ai pu me rendre en voiture dans ce haut lieu de la mémoire nationale serbe, inscrit à l’UNESCO. Dans le magasin du monastère, il est toujours possible de payer en dinars, même si les transactions commerciales dans cette monnaie sont interdites par le gouvernement kosovar depuis le 1<sup>er</sup> février 2024. Les mesures punitives ont été repoussées de peur d’attiser les tensions communautaires. En pratique, de nombreux habitants de ces régions du nord travaillent ou ont travaillé pour des institutions serbes, avec des salaires ou retraites payés en dinars. Belgrade, qui n’a jamais reconnu l’indépendance du Kosovo, y soutient la communauté serbe via des emplois ou des aides financières. Le budget de la Serbie prévoit chaque année environ 120 millions d’euros pour le Kosovo. </p> <h3>Un avenir incertain</h3> <p>Depuis le 1<sup>er</sup> janvier 2024, les Kosovars peuvent aussi voyager sans visa dans l’espace Schengen. Cette mesure, saluée par beaucoup d’observateurs, est une réelle avancée dans la reconnaissance du Kosovo. Mais beaucoup craignent aussi un exode de la population et une pénurie locale de main-d’œuvre. Mon ami, qui vit à Pristina depuis quelques années, observe déjà une diminution visible de la circulation dans la capitale, qu’il met en lien avec cette mesure. Aujourd’hui, bien malin qui pourrait dire de quoi sera fait l’avenir du pays, dont l’existence dépend toujours du bon vouloir de l’Occident (comprendre essentiellement les Etats-Unis). Les 1,9 million d'habitants, à 90% albanophones et musulmans, vivent dans une incertitude diplomatique permanente. Le Kosovo n'est à ce jour reconnu ni par l'ONU, 95 pays dont la Russie et la Chine refusant de le faire, ni par l'Union européenne, dont cinq Etats membres (Espagne, Grèce, Roumanie, Slovaquie et Chypre) contestent encore son existence. </p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'le-kosovo-un-bout-d-occident-sous-perfusion', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 185, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 15, 'person_id' => (int) 12715, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' } ] $embeds = [] $images = [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) { 'id' => (int) 11045, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'LC-USZC4-10233_(18844405269).jpg', 'type' => 'image', 'subtype' => 'jpeg', 'size' => (int) 204244, 'md5' => 'b986baba25cb6a5555d675c44c18fad1', 'width' => (int) 1024, 'height' => (int) 781, 'date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'title' => '', 'description' => 'Affiche de propagande pour le recrutement dans la Navy, Etats-Unis, 1917. © National Museum of the U.S. Navy - LC-USZC4-10233', 'author' => '', 'copyright' => '', 'path' => '1710423738_lcuszc410233_18844405269.jpg', 'embed' => null, 'profile' => 'default', '_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Attachments' } ] $audios = [] $comments = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Comment) { 'id' => (int) 6929, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'status' => 'ACCEPTED', 'comment' => 'Merci de rappeler cette vérité qui fait partie des "armes" classiques que les moyens techniques actuels rendent particulièrement efficaces. Il semblerait que le bon sens devrait suffire à faire comprendre le rôle de ces moyens dont on aurait presque envie de dire qu'il sont "de bonne guerre" et ne devraient donc pas être crus. Et pourtant, ils le sont.', 'post_id' => (int) 4810, 'user_id' => (int) 5700, 'user' => object(App\Model\Entity\User) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Comments' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Comment) { 'id' => (int) 6932, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'status' => 'ACCEPTED', 'comment' => 'L'ennemi est bête, il croit que c'est nous l'ennemi, alors que c'est lui (Pierre Desproges) ', 'post_id' => (int) 4810, 'user_id' => (int) 14019, 'user' => object(App\Model\Entity\User) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Comments' } ] $author = 'Martin Bernard' $description = 'Dans toutes les guerres modernes, d’énormes moyens de communication sont déployés par les gouvernements pour convaincre leurs populations du bien-fondé de leur engagement belliqueux. Je me suis entretenu récemment sur ANTITHÈSE avec l’historienne belge Anne Morelli, qui a recensé dix principes élémentaires de propagande toujours utilisés par les gouvernements.' $title = 'La propagande de guerre, des principes bien rodés depuis un siècle' $crawler = true $connected = null $menu_blocks = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Block) { 'id' => (int) 56, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'active' => true, 'name' => '#Trends', 'subtitle' => null, 'description' => null, 'color' => null, 'order' => null, 'position' => null, 'type' => 'menu', 'slug' => 'menu_tags', 'extern_url' => null, 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'posts' => [[maximum depth reached]], '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Blocks' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Block) { 'id' => (int) 55, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'active' => true, 'name' => 'Les plus lus cette semaine', 'subtitle' => null, 'description' => null, 'color' => null, 'order' => null, 'position' => null, 'type' => 'menu', 'slug' => 'menu_highlight', 'extern_url' => null, 'tags' => [[maximum depth reached]], 'posts' => [ [maximum depth reached] ], '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Blocks' } ] $menu = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 2, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'A vif', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 4, 'description' => 'Lorsque nos auteurs ont envie de réagir sur le vif à un événement, des concerts aux disparitions célèbres, ils confient leurs écrits à la rubrique "A vif", afin que ceux-ci soient publiés dans l’instant.', 'slug' => 'a-vif', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 3, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Chronique', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 5, 'description' => '<p>La réputation des chroniqueurs de Bon pour la tête n’est plus à faire: Tout va bien, Le billet du Vaurien, la chronique de JLK, ou encore Migraine et In#actuel, il y en a pour tous les goûts!</p>', 'slug' => 'chroniques', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 4, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Lu ailleurs', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 5, 'description' => 'Pourquoi ne pas mettre en avant nos collègues lorsque l'on est sensibles à leur travail? Dans la rubrique « Lu ailleurs » vous trouverez des reprises choisies par la rédaction et remaniées façon BPLT.', 'slug' => 'ailleurs', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 5, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Actuel', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 1, 'description' => 'Bon pour la tête n’a pas vocation à être un site d’actualité à proprement parler, car son équipe prend le temps et le recul nécessaire pour réagir à l’information.', 'slug' => 'actuel', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 6, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Culture', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 3, 'description' => '', 'slug' => 'culture', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 5 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 7, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Vos lettres', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 6, 'description' => 'Bon pour la tête donne la parole à ses lecteurs, qu’ils aient envie de partager leur avis, pousser un coup de gueule ou contribuer à la palette diversifiée d’articles publiés. A vous de jouer!', 'slug' => 'vos-lettres-a-bon-pour-la-tete', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 6 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 8, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Analyse', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 3, 'description' => '', 'slug' => 'analyse', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 7 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 10, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Science', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'sciences', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 1, 'rght' => (int) 2, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 8 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 11, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Histoire', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'histoire', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 3, 'rght' => (int) 4, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 9 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 12, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Humour', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'humour', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 5, 'rght' => (int) 6, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 10 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 13, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Débat', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'debat', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 7, 'rght' => (int) 8, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 11 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 14, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Opinion', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'opinion', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 9, 'rght' => (int) 10, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 12 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 15, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Reportage', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'reportage', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 11, 'rght' => (int) 12, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' } ] $tag = object(App\Model\Entity\Tag) { 'id' => (int) 782, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'opinion', 'slug' => 'opinion-1', '_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Tags' } $edition = object(App\Model\Entity\Edition) { 'id' => (int) 157, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'num' => (int) 156, 'active' => true, 'title' => 'Edition 156', 'header' => null, '_joinData' => object(App\Model\Entity\EditionsPost) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Editions' }include - APP/Template/Posts/view.ctp, line 123 Cake\View\View::_evaluate() - CORE/src/View/View.php, line 1435 Cake\View\View::_render() - CORE/src/View/View.php, line 1393 Cake\View\View::render() - CORE/src/View/View.php, line 892 Cake\Controller\Controller::render() - CORE/src/Controller/Controller.php, line 791 Cake\Http\ActionDispatcher::_invoke() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 126 Cake\Http\ActionDispatcher::dispatch() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 94 Cake\Http\BaseApplication::__invoke() - CORE/src/Http/BaseApplication.php, line 256 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 App\Middleware\IpMatchMiddleware::__invoke() - APP/Middleware/IpMatchMiddleware.php, line 28 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cake\Routing\Middleware\RoutingMiddleware::__invoke() - CORE/src/Routing/Middleware/RoutingMiddleware.php, line 164 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cors\Routing\Middleware\CorsMiddleware::__invoke() - ROOT/vendor/ozee31/cakephp-cors/src/Routing/Middleware/CorsMiddleware.php, line 32 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cake\Routing\Middleware\AssetMiddleware::__invoke() - CORE/src/Routing/Middleware/AssetMiddleware.php, line 88 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65
Warning: file_put_contents(/data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/logs/debug.log) [function.file-put-contents]: failed to open stream: Permission denied in /data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/vendor/cakephp/cakephp/src/Log/Engine/FileLog.php on line 133
Bien sûr, la propagande a toujours existé. Dans l’Antiquité, les empereurs romains n’hésitaient pas à l’employer au sujet des guerres avec les peuples «barbares» d’Europe. Dans ses Commentaires sur la guerre des Gaules, par exemple, Jules César enjolive ou minimise certains faits à son avantage. On peut considérer que tout l'art de César à cet égard a été de parvenir à un équilibre subtil en présentant les choses à son avantage sans perdre sa crédibilité par des manipulations excessives de la réalité.
La propagande moderne, cependant, est née lors de la Première Guerre mondiale. Des services dédiés ont alors inventé la plupart des techniques utilisées aujourd’hui. Edward Bernays, le père des relations publiques, a travaillé dans l’un de ces services: la «Commission Creel». Cette dernière a été créée le 14 avril 1917 (après l'entrée en guerre des USA le 6 avril) par le président Wilson pour mettre sur pied un arsenal mental, une machinerie destinée à retourner l'opinion publique américaine et à accompagner l'effort de guerre, faisant de la propagande durant la Première Guerre mondiale les prémices d'une «science». Les techniques modernes de communication et le développement des nouvelles technologies n’ont fait que rendre cette propagande plus efficace et raffinée. Elle est élaborée par des officines opaques ou de grands groupes de RP, tels Hill & Knowlton, qui a orchestré l’affaire des couveuses koweïtiennes en 1990.
Les grandes lignes de cette science ont été identifiées dès la fin de la guerre de 1914-1918 par un Britannique et militant pacifique, fils du secrétaire particulier de la reine Victoria: Arthur Ponsonby (1871-1946). En 1929, il publie un ouvrage de référence peu connu: Falsehood in Wartime, dans lequel il identifie certains principes clés de la propagande employée à son époque. Au début des années 2000, l’historienne Anne Morelli a poursuivi et étendu ce travail. Dans son livre à succès, Principes élémentaires de propagande de guerre: utilisables en cas de guerre froide, chaude ou tiède (Labor, 2001), elle synthétise les 10 techniques presque toujours utilisées pour manipuler l’opinion publique. Détaillons quelques-unes de ces techniques.
Le camp adverse est seul responsable de la guerre
Dans chaque guerre, les gouvernements présentent le voisin ou adversaire comme le responsable du conflit, comme l’agresseur. L’objectif est de légitimer devant l’opinion publique l’entrée en guerre, en utilisant l’argument de la riposte à une agression. Pourtant, il est rare qu’on sache clairement, au moment où une guerre éclate, qui est le véritable agresseur. Lors de la guerre du Kosovo (1998-1999), l’OTAN assure par exemple réagir à une campagne de «purification ethnique» des Serbes contre les Albanais. Avec le recul du temps, de nombreux rapports de l’OSCE ont montré qu’il n’existait pas, avant le 24 mars 1999 et le déclenchement des bombardements de l’OTAN, de campagnes systématiques de violences contre la population albanaise. Selon Machiavel (1469-1527): «Ce n’est pas celui qui prend les armes le premier qui est coupable de la guerre, mais celui qui lui a donné un motif pour qu’il prenne les armes». (Istorie fiorentine, libro settimo, cap. XVI)
C'est une cause noble que nous défendons
La guerre a généralement deux motifs principaux: la volonté de domination géopolitique et l’appât du gain (motivation économique). Mais ces mobiles sont inavouables à l’opinion publique, qui est plus encline à la paix qu’à la guerre (tous peuples confondus). Ainsi, les guerres modernes ne sont possibles qu’avec le consentement des populations, qui sont manipulées à cette fin. Pour obtenir ce consentement, il faut imprimer à la guerre un motif honorable, dissimuler ses véritables raisons d’être sous des principes nobles (aider le peuple ukrainien envahi par l’agresseur russe, par exemple, ou exporter les principes de la démocratie).
De l’aveu même de Woodrow Wilson, président des Etats-Unis: «la semence de la guerre dans le monde moderne, c’est la rivalité industrielle et commerciale» (1919). Exemple relativement récent: les bombardements contre la Yougoslavie, en détruisant l’économie socialiste du pays, ont fait place nette aux multinationales qui rêvaient depuis longtemps de s’y installer et d’y faire de bonnes affaires.
L'ennemi commet sciemment des atrocités
Les récits des atrocités commises par l’ennemi constituent un élément essentiel de la propagande de guerre. Pillages, vols, viols, incendies sont monnaie courante lors d’une guerre dans chacun des camps en conflit. Ce qui est spécifique à la propagande de guerre, c’est de faire croire que seul l’ennemi est coutumier du fait, tandis que notre armée est au service de la population et aimée d’elle. Ainsi, en Europe occidentale, il est courant de présenter les soldats américains comme nos sauveurs du nazisme. En 2003, l’historien J. Robert Lilly évalue pourtant à 17’000 le nombre de viols commis par les GIs sur des femmes britanniques, françaises et allemandes lors de la Seconde Guerre mondiale.
Des atrocités commises à l’encontre d’enfants sont souvent mises en scène, voire inventées de toutes pièces, pour servir la propagande. C’est l’exemple des bébés belges aux mains coupées par les soldats allemands lors de la Première Guerre mondiale, ou des couveuses dans la maternité de Koweït City avant la première guerre d’Irak en 1990. Mais aussi, très récemment, l’affaire des 40 bébés décapités et pendus suite à l’attaque de combattant du Hamas le 7 octobre en Israël, finalement non confirmée. Le 19 octobre, le quotidien Haaretz publie les noms des victimes de l'attaque du 7 octobre dont les identités ont été confirmées, mais sur les 541 victimes dont l'âge est indiqué, ne figure aucun bébé.
Les artistes et intellectuels soutiennent notre cause
La propagande comme toute forme de publicité repose sur l’émotion et sa manipulation. Dans cet effort de manipulation, les artistes et intellectuels sont mobilisés et mis à contribution pour diffuser les bobards de guerre de manière convaincante. La Première Guerre mondiale fut un moment fondateur de cette pratique, un grand nombre d’intellectuels prenant fait et cause pour leur nation. Pour citer le pacifiste français Romain Rolland: «Les universités formaient un ministère de l’intelligence domestiquée». Aux Etats- Unis, durant la Seconde Guerre mondiale, le cinéaste Frank Capra participa notamment à l’effort de guerre en produisant des films de propagande. Walt Disney également, contre rémunération. Un véritable effort de guerre culturelle fut entrepris durant la guerre froide, du côté américain comme Soviétique. Heureusement, des intellectuels s’opposent toujours à la guerre. En 2003, 14'000 universitaires, intellectuels et écrivains américains signèrent une pétition d’opposition à la guerre contre l’Irak. Récemment, il semble qu’un moins grand nombre d’intellectuels se disent publiquement en faveur de la paix. Selon Anne Morelli, ils ne sont pas moins nombreux, mais sont lassés de l’inefficacité des actions en faveur de la paix, comme d’ailleurs tous les mouvements populaires pacifistes.
Ceux qui mettent en doute la propagande sont des traitres
Mentionnons encore ce dernier principe, d’une actualité brûlante: au moment d’une guerre, la mise en doute des narratifs officiels est immédiatement considérée comme un manque de patriotisme. Les intellectuels ou personnalités osant le pas de côtés sont rapidement ostracisés et vilipendés dans les grands médias, avec des conséquences parfois importantes sur leur réputation. En 1914-18, pour avoir contredit les accusations d’atrocités portées contre les Allemands, un couple d’instituteurs français du nom de Mayoux fut condamné à deux ans de prison et révoqué! Lors de la guerre froide, il était courant d’être accusé de «communiste» en cas de remise en question de la position américaine, en particulier aux Etats-Unis. Actuellement, ce sont les termes «complotiste», «antisémite» ou «pro-russe» qui sont utilisés comme anathèmes.
Voir l'entretien complet
Notice (8): Trying to access array offset on value of type null [APP/Template/Posts/view.ctp, line 147]Code Context<div class="col-lg-12 order-lg-4 order-md-4">
<? if(!$connected['active']): ?>
<div class="utils__spacer--default"></div>
$viewFile = '/data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/src/Template/Posts/view.ctp' $dataForView = [ 'referer' => '/', 'OneSignal' => '8a2ea76e-2c65-48ce-92e5-098c4cb86093', '_serialize' => [ (int) 0 => 'post' ], 'post' => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4810, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'La propagande de guerre, des principes bien rodés depuis un siècle', 'subtitle' => 'Dans toutes les guerres modernes, d’énormes moyens de communication sont déployés par les gouvernements pour convaincre leurs populations du bien-fondé de leur engagement belliqueux. Je me suis entretenu récemment sur ANTITHÈSE avec l’historienne belge Anne Morelli, qui a recensé dix principes élémentaires de propagande toujours utilisés par les gouvernements.', 'subtitle_edition' => 'Dans toutes les guerres modernes, d’énormes moyens de communication sont déployés par les gouvernements pour convaincre leurs populations du bien-fondé de leur engagement belliqueux. Je me suis entretenu récemment sur ANTITHÈSE avec l’historienne belge Anne Morelli, qui a recensé dix principes élémentaires de propagande toujours utilisés par les gouvernements.', 'content' => '<p>Bien sûr, la propagande a toujours existé. Dans l’Antiquité, les empereurs romains n’hésitaient pas à l’employer au sujet des guerres avec les peuples «barbares» d’Europe. Dans ses <em>Commentaires sur la guerre des Gaules</em>, par exemple, Jules César enjolive ou minimise certains faits à son avantage. On peut considérer que tout l'art de César à cet égard a été de parvenir à un équilibre subtil en présentant les choses à son avantage sans perdre sa crédibilité par des manipulations excessives de la réalité.</p> <p>La propagande moderne, cependant, est née lors de la Première Guerre mondiale. Des services dédiés ont alors inventé la plupart des techniques utilisées aujourd’hui. Edward Bernays, le père des relations publiques, a travaillé dans l’un de ces services: la «Commission Creel». Cette dernière a été créée le 14 avril 1917 (après l'entrée en guerre des USA le 6 avril) par le président Wilson pour mettre sur pied un arsenal mental, une machinerie destinée à retourner l'opinion publique américaine et à accompagner l'effort de guerre, faisant de la propagande durant la Première Guerre mondiale les prémices d'une «science». Les techniques modernes de communication et le développement des nouvelles technologies n’ont fait que rendre cette propagande plus efficace et raffinée. Elle est élaborée par des officines opaques ou de grands groupes de RP, tels Hill & Knowlton, qui a orchestré <a href="https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/rendez-vous-avec-x/le-mensonge-des-couveuses-koweitiennes-7779337">l’affaire des couveuses koweïtiennes</a> en 1990.</p> <p>Les grandes lignes de cette science ont été identifiées dès la fin de la guerre de 1914-1918 par un Britannique et militant pacifique, fils du secrétaire particulier de la reine Victoria: Arthur Ponsonby (1871-1946). En 1929, il publie un <a href="https://www.amazon.com/Falsehood-War-Time-Containing-Assortment/dp/1162798653">ouvrage de référence</a> peu connu: <em>Falsehood in Wartime</em>, dans lequel il identifie certains principes clés de la propagande employée à son époque. Au début des années 2000, l’historienne Anne Morelli a poursuivi et étendu ce travail. Dans son livre à succès, <em>Principes élémentaires de propagande de guerre: utilisables en cas de guerre froide, chaude ou tiède</em> (Labor, 2001), elle synthétise les 10 techniques presque toujours utilisées pour manipuler l’opinion publique. Détaillons quelques-unes de ces techniques.</p> <h3>Le camp adverse est seul responsable de la guerre</h3> <p>Dans chaque guerre, les gouvernements présentent le voisin ou adversaire comme le responsable du conflit, comme l’agresseur. L’objectif est de légitimer devant l’opinion publique l’entrée en guerre, en utilisant l’argument de la riposte à une agression. Pourtant, il est rare qu’on sache clairement, au moment où une guerre éclate, qui est le véritable agresseur. Lors de la guerre du Kosovo (1998-1999), l’OTAN assure par exemple réagir à une campagne de «purification ethnique» des Serbes contre les Albanais. Avec le recul du temps, de nombreux rapports de l’OSCE ont montré qu’il n’existait pas, avant le 24 mars 1999 et le déclenchement des bombardements de l’OTAN, de campagnes systématiques de violences contre la population albanaise. Selon Machiavel (1469-1527): «Ce n’est pas celui qui prend les armes le premier qui est coupable de la guerre, mais celui qui lui a donné un motif pour qu’il prenne les armes». (<em>Istorie fiorentine</em>, libro settimo, cap. XVI)</p> <h3>C'est une cause noble que nous défendons</h3> <p>La guerre a généralement deux motifs principaux: la volonté de domination géopolitique et l’appât du gain (motivation économique). Mais ces mobiles sont inavouables à l’opinion publique, qui est plus encline à la paix qu’à la guerre (tous peuples confondus). Ainsi, les guerres modernes ne sont possibles qu’avec le consentement des populations, qui sont manipulées à cette fin. Pour obtenir ce consentement, il faut imprimer à la guerre un motif honorable, dissimuler ses véritables raisons d’être sous des principes nobles (aider le peuple ukrainien envahi par l’agresseur russe, par exemple, ou exporter les principes de la démocratie). </p> <p>De l’aveu même de Woodrow Wilson, président des Etats-Unis: «la semence de la guerre dans le monde moderne, c’est la rivalité industrielle et commerciale» (1919). Exemple relativement récent: les bombardements contre la Yougoslavie, en détruisant l’économie socialiste du pays, ont fait place nette aux multinationales qui rêvaient depuis longtemps de s’y installer et d’y faire de bonnes affaires.</p> <h3>L'ennemi commet sciemment des atrocités</h3> <p>Les récits des atrocités commises par l’ennemi constituent un élément essentiel de la propagande de guerre. Pillages, vols, viols, incendies sont monnaie courante lors d’une guerre dans chacun des camps en conflit. Ce qui est spécifique à la propagande de guerre, c’est de faire croire que seul l’ennemi est coutumier du fait, tandis que notre armée est au service de la population et aimée d’elle. Ainsi, en Europe occidentale, il est courant de présenter les soldats américains comme nos sauveurs du nazisme. En 2003, l’historien J. Robert Lilly <a href="https://www.payot-rivages.fr/payot/livre/la-face-cach%25C3%25A9e-des-gis-9782228930833">évalue</a> pourtant à 17’000 le nombre de viols commis par les GIs sur des femmes britanniques, françaises et allemandes lors de la Seconde Guerre mondiale. </p> <p>Des atrocités commises à l’encontre d’enfants sont souvent mises en scène, voire inventées de toutes pièces, pour servir la propagande. C’est l’exemple des bébés belges aux mains coupées par les soldats allemands lors de la Première Guerre mondiale, ou des couveuses dans la maternité de Koweït City avant la première guerre d’Irak en 1990. Mais aussi, très récemment, l’affaire des 40 bébés décapités et pendus suite à l’attaque de combattant du Hamas le 7 octobre en Israël, finalement non confirmée. Le 19 octobre, le quotidien <em>Haaretz</em> <a href="https://www.haaretz.com/haaretz-explains/2023-10-19/ty-article-magazine/israels-dead-the-names-of-those-killed-in-hamas-massacres-and-the-israel-hamas-war/0000018b-325c-d450-a3af-7b5cf0210000">publie</a> les noms des victimes de l'attaque du 7 octobre dont les identités ont été confirmées, mais sur les 541 victimes dont l'âge est indiqué, ne figure aucun bébé. </p> <h3>Les artistes et intellectuels soutiennent notre cause</h3> <p>La propagande comme toute forme de publicité repose sur l’émotion et sa manipulation. Dans cet effort de manipulation, les artistes et intellectuels sont mobilisés et mis à contribution pour diffuser les bobards de guerre de manière convaincante. La Première Guerre mondiale fut un moment fondateur de cette pratique, un grand nombre d’intellectuels prenant fait et cause pour leur nation. Pour citer le pacifiste français Romain Rolland: «Les universités formaient un ministère de l’intelligence domestiquée». Aux Etats- Unis, durant la Seconde Guerre mondiale, le cinéaste Frank Capra participa notamment à l’effort de guerre en produisant des films de propagande. Walt Disney également, contre rémunération. Un véritable effort de guerre culturelle fut entrepris durant la guerre froide, du côté américain comme Soviétique. Heureusement, des intellectuels s’opposent toujours à la guerre. En 2003, 14'000 universitaires, intellectuels et écrivains américains signèrent une pétition d’opposition à la guerre contre l’Irak. Récemment, il semble qu’un moins grand nombre d’intellectuels se disent publiquement en faveur de la paix. Selon Anne Morelli, ils ne sont pas moins nombreux, mais sont lassés de l’inefficacité des actions en faveur de la paix, comme d’ailleurs tous les mouvements populaires pacifistes.</p> <h3>Ceux qui mettent en doute la propagande sont des traitres</h3> <p>Mentionnons encore ce dernier principe, d’une actualité brûlante: au moment d’une guerre, la mise en doute des narratifs officiels est immédiatement considérée comme un manque de patriotisme. Les intellectuels ou personnalités osant le pas de côtés sont rapidement ostracisés et vilipendés dans les grands médias, avec des conséquences parfois importantes sur leur réputation. En 1914-18, pour avoir contredit les accusations d’atrocités portées contre les Allemands, un couple d’instituteurs français du nom de Mayoux fut <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Marie_Mayoux">condamné</a> à deux ans de prison et révoqué! Lors de la guerre froide, il était courant d’être accusé de «communiste» en cas de remise en question de la position américaine, en particulier aux Etats-Unis. Actuellement, ce sont les termes «complotiste», «antisémite» ou «pro-russe» qui sont utilisés comme anathèmes.</p> <hr /> <h4><a href="https://www.youtube.com/watch?v=JYYCMemYo4w" target="_blank" rel="noopener">Voir l'entretien complet</a></h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'la-propagande-de-guerre-des-principes-bien-rodes-depuis-un-siecle', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 489, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 8, 'person_id' => (int) 12715, 'post_type_id' => (int) 1, 'poster_attachment' => null, 'editions' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'attachments' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, 'relatives' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) {} ], 'embeds' => [], 'images' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'audios' => [], 'comments' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Comment) {} ], 'author' => 'Martin Bernard', 'description' => 'Dans toutes les guerres modernes, d’énormes moyens de communication sont déployés par les gouvernements pour convaincre leurs populations du bien-fondé de leur engagement belliqueux. Je me suis entretenu récemment sur ANTITHÈSE avec l’historienne belge Anne Morelli, qui a recensé dix principes élémentaires de propagande toujours utilisés par les gouvernements.', 'title' => 'La propagande de guerre, des principes bien rodés depuis un siècle', 'crawler' => true, 'connected' => null, 'menu_blocks' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Block) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Block) {} ], 'menu' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 5 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 6 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 7 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 8 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 9 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 10 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 11 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 12 => object(App\Model\Entity\Category) {} ] ] $bufferLevel = (int) 1 $referer = '/' $OneSignal = '8a2ea76e-2c65-48ce-92e5-098c4cb86093' $_serialize = [ (int) 0 => 'post' ] $post = object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4810, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'La propagande de guerre, des principes bien rodés depuis un siècle', 'subtitle' => 'Dans toutes les guerres modernes, d’énormes moyens de communication sont déployés par les gouvernements pour convaincre leurs populations du bien-fondé de leur engagement belliqueux. Je me suis entretenu récemment sur ANTITHÈSE avec l’historienne belge Anne Morelli, qui a recensé dix principes élémentaires de propagande toujours utilisés par les gouvernements.', 'subtitle_edition' => 'Dans toutes les guerres modernes, d’énormes moyens de communication sont déployés par les gouvernements pour convaincre leurs populations du bien-fondé de leur engagement belliqueux. Je me suis entretenu récemment sur ANTITHÈSE avec l’historienne belge Anne Morelli, qui a recensé dix principes élémentaires de propagande toujours utilisés par les gouvernements.', 'content' => '<p>Bien sûr, la propagande a toujours existé. Dans l’Antiquité, les empereurs romains n’hésitaient pas à l’employer au sujet des guerres avec les peuples «barbares» d’Europe. Dans ses <em>Commentaires sur la guerre des Gaules</em>, par exemple, Jules César enjolive ou minimise certains faits à son avantage. On peut considérer que tout l'art de César à cet égard a été de parvenir à un équilibre subtil en présentant les choses à son avantage sans perdre sa crédibilité par des manipulations excessives de la réalité.</p> <p>La propagande moderne, cependant, est née lors de la Première Guerre mondiale. Des services dédiés ont alors inventé la plupart des techniques utilisées aujourd’hui. Edward Bernays, le père des relations publiques, a travaillé dans l’un de ces services: la «Commission Creel». Cette dernière a été créée le 14 avril 1917 (après l'entrée en guerre des USA le 6 avril) par le président Wilson pour mettre sur pied un arsenal mental, une machinerie destinée à retourner l'opinion publique américaine et à accompagner l'effort de guerre, faisant de la propagande durant la Première Guerre mondiale les prémices d'une «science». Les techniques modernes de communication et le développement des nouvelles technologies n’ont fait que rendre cette propagande plus efficace et raffinée. Elle est élaborée par des officines opaques ou de grands groupes de RP, tels Hill & Knowlton, qui a orchestré <a href="https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/rendez-vous-avec-x/le-mensonge-des-couveuses-koweitiennes-7779337">l’affaire des couveuses koweïtiennes</a> en 1990.</p> <p>Les grandes lignes de cette science ont été identifiées dès la fin de la guerre de 1914-1918 par un Britannique et militant pacifique, fils du secrétaire particulier de la reine Victoria: Arthur Ponsonby (1871-1946). En 1929, il publie un <a href="https://www.amazon.com/Falsehood-War-Time-Containing-Assortment/dp/1162798653">ouvrage de référence</a> peu connu: <em>Falsehood in Wartime</em>, dans lequel il identifie certains principes clés de la propagande employée à son époque. Au début des années 2000, l’historienne Anne Morelli a poursuivi et étendu ce travail. Dans son livre à succès, <em>Principes élémentaires de propagande de guerre: utilisables en cas de guerre froide, chaude ou tiède</em> (Labor, 2001), elle synthétise les 10 techniques presque toujours utilisées pour manipuler l’opinion publique. Détaillons quelques-unes de ces techniques.</p> <h3>Le camp adverse est seul responsable de la guerre</h3> <p>Dans chaque guerre, les gouvernements présentent le voisin ou adversaire comme le responsable du conflit, comme l’agresseur. L’objectif est de légitimer devant l’opinion publique l’entrée en guerre, en utilisant l’argument de la riposte à une agression. Pourtant, il est rare qu’on sache clairement, au moment où une guerre éclate, qui est le véritable agresseur. Lors de la guerre du Kosovo (1998-1999), l’OTAN assure par exemple réagir à une campagne de «purification ethnique» des Serbes contre les Albanais. Avec le recul du temps, de nombreux rapports de l’OSCE ont montré qu’il n’existait pas, avant le 24 mars 1999 et le déclenchement des bombardements de l’OTAN, de campagnes systématiques de violences contre la population albanaise. Selon Machiavel (1469-1527): «Ce n’est pas celui qui prend les armes le premier qui est coupable de la guerre, mais celui qui lui a donné un motif pour qu’il prenne les armes». (<em>Istorie fiorentine</em>, libro settimo, cap. XVI)</p> <h3>C'est une cause noble que nous défendons</h3> <p>La guerre a généralement deux motifs principaux: la volonté de domination géopolitique et l’appât du gain (motivation économique). Mais ces mobiles sont inavouables à l’opinion publique, qui est plus encline à la paix qu’à la guerre (tous peuples confondus). Ainsi, les guerres modernes ne sont possibles qu’avec le consentement des populations, qui sont manipulées à cette fin. Pour obtenir ce consentement, il faut imprimer à la guerre un motif honorable, dissimuler ses véritables raisons d’être sous des principes nobles (aider le peuple ukrainien envahi par l’agresseur russe, par exemple, ou exporter les principes de la démocratie). </p> <p>De l’aveu même de Woodrow Wilson, président des Etats-Unis: «la semence de la guerre dans le monde moderne, c’est la rivalité industrielle et commerciale» (1919). Exemple relativement récent: les bombardements contre la Yougoslavie, en détruisant l’économie socialiste du pays, ont fait place nette aux multinationales qui rêvaient depuis longtemps de s’y installer et d’y faire de bonnes affaires.</p> <h3>L'ennemi commet sciemment des atrocités</h3> <p>Les récits des atrocités commises par l’ennemi constituent un élément essentiel de la propagande de guerre. Pillages, vols, viols, incendies sont monnaie courante lors d’une guerre dans chacun des camps en conflit. Ce qui est spécifique à la propagande de guerre, c’est de faire croire que seul l’ennemi est coutumier du fait, tandis que notre armée est au service de la population et aimée d’elle. Ainsi, en Europe occidentale, il est courant de présenter les soldats américains comme nos sauveurs du nazisme. En 2003, l’historien J. Robert Lilly <a href="https://www.payot-rivages.fr/payot/livre/la-face-cach%25C3%25A9e-des-gis-9782228930833">évalue</a> pourtant à 17’000 le nombre de viols commis par les GIs sur des femmes britanniques, françaises et allemandes lors de la Seconde Guerre mondiale. </p> <p>Des atrocités commises à l’encontre d’enfants sont souvent mises en scène, voire inventées de toutes pièces, pour servir la propagande. C’est l’exemple des bébés belges aux mains coupées par les soldats allemands lors de la Première Guerre mondiale, ou des couveuses dans la maternité de Koweït City avant la première guerre d’Irak en 1990. Mais aussi, très récemment, l’affaire des 40 bébés décapités et pendus suite à l’attaque de combattant du Hamas le 7 octobre en Israël, finalement non confirmée. Le 19 octobre, le quotidien <em>Haaretz</em> <a href="https://www.haaretz.com/haaretz-explains/2023-10-19/ty-article-magazine/israels-dead-the-names-of-those-killed-in-hamas-massacres-and-the-israel-hamas-war/0000018b-325c-d450-a3af-7b5cf0210000">publie</a> les noms des victimes de l'attaque du 7 octobre dont les identités ont été confirmées, mais sur les 541 victimes dont l'âge est indiqué, ne figure aucun bébé. </p> <h3>Les artistes et intellectuels soutiennent notre cause</h3> <p>La propagande comme toute forme de publicité repose sur l’émotion et sa manipulation. Dans cet effort de manipulation, les artistes et intellectuels sont mobilisés et mis à contribution pour diffuser les bobards de guerre de manière convaincante. La Première Guerre mondiale fut un moment fondateur de cette pratique, un grand nombre d’intellectuels prenant fait et cause pour leur nation. Pour citer le pacifiste français Romain Rolland: «Les universités formaient un ministère de l’intelligence domestiquée». Aux Etats- Unis, durant la Seconde Guerre mondiale, le cinéaste Frank Capra participa notamment à l’effort de guerre en produisant des films de propagande. Walt Disney également, contre rémunération. Un véritable effort de guerre culturelle fut entrepris durant la guerre froide, du côté américain comme Soviétique. Heureusement, des intellectuels s’opposent toujours à la guerre. En 2003, 14'000 universitaires, intellectuels et écrivains américains signèrent une pétition d’opposition à la guerre contre l’Irak. Récemment, il semble qu’un moins grand nombre d’intellectuels se disent publiquement en faveur de la paix. Selon Anne Morelli, ils ne sont pas moins nombreux, mais sont lassés de l’inefficacité des actions en faveur de la paix, comme d’ailleurs tous les mouvements populaires pacifistes.</p> <h3>Ceux qui mettent en doute la propagande sont des traitres</h3> <p>Mentionnons encore ce dernier principe, d’une actualité brûlante: au moment d’une guerre, la mise en doute des narratifs officiels est immédiatement considérée comme un manque de patriotisme. Les intellectuels ou personnalités osant le pas de côtés sont rapidement ostracisés et vilipendés dans les grands médias, avec des conséquences parfois importantes sur leur réputation. En 1914-18, pour avoir contredit les accusations d’atrocités portées contre les Allemands, un couple d’instituteurs français du nom de Mayoux fut <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Marie_Mayoux">condamné</a> à deux ans de prison et révoqué! Lors de la guerre froide, il était courant d’être accusé de «communiste» en cas de remise en question de la position américaine, en particulier aux Etats-Unis. Actuellement, ce sont les termes «complotiste», «antisémite» ou «pro-russe» qui sont utilisés comme anathèmes.</p> <hr /> <h4><a href="https://www.youtube.com/watch?v=JYYCMemYo4w" target="_blank" rel="noopener">Voir l'entretien complet</a></h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'la-propagande-de-guerre-des-principes-bien-rodes-depuis-un-siecle', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 489, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 8, 'person_id' => (int) 12715, 'post_type_id' => (int) 1, 'poster_attachment' => null, 'editions' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Edition) {} ], 'tags' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Tag) {} ], 'locations' => [], 'attachment_images' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'attachments' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'comments' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Comment) {} ], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Posts' } $relatives = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4953, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Et si l'Allemagne soutenait l'Ukraine pour des raisons démographiques?', 'subtitle' => 'L'apparente irrationalité des gouvernements occidentaux dans leur soutien inconditionnel à l'effort de guerre ukrainien laisse perplexe. Le cas de l'Allemagne est particulièrement énigmatique.', 'subtitle_edition' => 'L'apparente irrationalité des gouvernements occidentaux dans leur soutien inconditionnel à l'effort de guerre ukrainien laisse perplexe. Le cas de l'Allemagne est particulièrement énigmatique. ', 'content' => '<p>Dans le contexte de la guerre en Ukraine, l’irrationalité de la plupart des gouvernements européens, aveuglément alignés sur les intérêts de Washington, saute aux yeux. L’Union européenne est en effet devenue, pour reprendre les mots de Zbigniew Brzezinski, «un protectorat américain et ses Etats rappellent ce qu’étaient jadis les vassaux et les tributaires des anciens empires» (Brzezinski, <em>Le grand échiquier</em>, 2010, p. 88).</p> <p>La vassalité, cependant, ne peut être un facteur unique d’explication. L’incapacité allemande, en particulier, à défendre l’approvisionnement en gaz de son industrie après le sabotage du Nord Stream laisse perplexe. La hausse subséquente des prix de l’énergie a plombé l’économie germanique, qui a basculé dans le rouge en 2023.</p> <p>Malgré ce contexte de crise, Berlin se refuse toujours à rouvrir les vannes du Nord Stream, dont une partie des tubes est encore en état de fonctionner. C’est d’autant plus énigmatique que la nation allemande s’était transformée, depuis sa réunification, en véritable «société-machine» dédiée à la production. En outre, l’Allemagne a massivement soutenu l’effort de guerre ukrainien, débloquant près de 18 milliards d’euros d’aide militaire entre le 24 février 2022 et le 24 janvier 2024. Seuls les Etats-Unis ont fait mieux (voir graphique ci-dessous), mais toujours <a href="https://www.sipri.org/sites/default/files/2023-03/at_press_release_fre.pdf">au bénéfice </a>de leur industrie de l’armement.</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1716829848_capturedcran2024052719.08.13.png" class="img-responsive img-fluid center " width="550" height="540" /></p> <h3>L'explication psychologique</h3> <p>Est-il possible de trouver une explication rationnelle au comportement du gouvernement allemand, en dépit de l’imbécillité apparente de ses décisions stratégiques? Deux pistes offrent des perspectives de réflexion intéressantes. La première, évoquée par Emmanuel Todd dans son dernier livre (<em>La défaite de l’Occident</em>, Gallimard, 2023) est d’ordre psychologique.</p> <p>Le peuple allemand entretiendrait une mauvaise conscience historique due à ses responsabilités durant la Deuxième Guerre mondiale. Sorte de traumatisme national, qui infuse les soubassements de la psyché collective. «Assoiffée d’expiation, l’Allemagne aspire à être désormais du côté du bien: l’évidence de l’agression russe – le Mal en marche, si l’on ne réfléchit pas – facilite une telle posture. Comment ne pas être solidaire avec la petite Ukraine?» (p. 179)</p> <h3>L'axiome migratoire</h3> <p>La seconde explication est de nature démographique. L’Allemagne, comme beaucoup d’autres pays européens (en particulier à l’Est du continent), dispose d’un taux de fécondité extrêmement bas (1,5 enfant par femme en 2021). Trop bas pour que sa population se renouvelle. Elle joue donc sa survie en tant que nation. Seule l’immigration peut actuellement compenser ce déclin. De fait, comme le rappelle là encore Emmanuel Todd dans <em>Où en sommes-nous? Une esquisse de l’histoire humaine </em>(Seuil, 2017): «Dans le cas de l’Allemagne, la recherche, non seulement de main-d’œuvre mais aussi d’une immigration de peuplement, est devenue pour le patronat et le gouvernement une obsession.»</p> <p>Sans cette immigration, l’industrie allemande, notamment, péricliterait à moyen-long terme. Par conséquent, «nous ne pouvons comprendre la politique extérieure allemande si nous oublions cet objectif démographique: la recherche d’immigrés est désormais l’un des objectifs prioritaires de Berlin. Cet axiome permet de comprendre des comportements difficilement explicables autrement.» (Todd, <em>Où en sommes-nous?</em>, p. 538) </p> <h3>Ukraine, vivier de main-d'œuvre</h3> <p>Dans ce contexte, l’Europe de l’Est et l’Europe du Sud sont devenues des viviers de main-d’œuvre pour l’Allemagne, qui n’hésite pas non plus, depuis 2015, à ouvrir grand ses frontières à l’immigration extra-européenne (Turquie et Syrie en particulier). Parmi les ressortissants européens en Allemagne, les Ukrainiens sont les plus nombreux (1'164'200 en 2022, selon les statistiques du Budesamt). A noter que c’était déjà le cas avant le déclenchement de la guerre avec la Russie.</p> <p>Selon Emmanuel Todd, cet «axiome migratoire» explique sans doute «l’activisme de la République fédérale dans les affaires ukrainiennes, dont la logique est tout à fait indépendante des rêves géopolitiques américains, à la Brzezinski, antirusses et planétaires». De fait, la pression occidentale sur l’Ukraine, loin de stabiliser le pays (contrairement à ce qui est promis) le transforme en <em>pool</em> de main-d’œuvre. Ainsi: «La désintégration de l’Ukraine pourrait assurer à l’Allemagne un approvisionnement abondant en main-d’œuvre et en immigrés. Dans ces conditions, entretenir le désordre ukrainien pourrait bien à nouveau apparaître comme "rationnel".» (Todd, <em>Où en sommes-nous?</em>, p. 542) </p> <p>Cette analyse formulée par Todd en 2017 offre une grille de lecture intéressante dans le contexte de la guerre en Ukraine. Depuis le début des hostilités, en effet, plus d’un million d’Ukrainiens ont trouvé refuge en Allemagne, beaucoup espérant «s’y installer durablement», <a href="https://www.lemonde.fr/international/article/2024/02/23/l-allemagne-refuge-privilegie-des-exiles-ukrainiens_6218170_3210.html">indique</a> <em>Le Monde</em>. Cet afflux massif a engendré une forte augmentation de la population allemande totale, <a href="https://www.aa.com.tr/fr/monde/les-ukrainiens-sont-%C3%A0-lorigine-dune-forte-augmentation-de-la-population-en-allemagne/2927194">la plus importante</a> depuis la réunification de l'Allemagne de l'Est et de l'Allemagne de l'Ouest en 1990.</p> <h3>Déstabilisation interne</h3> <p>La politique jusqu’au-boutiste de «soutien» (il faudrait plutôt écrire «accompagnement vers la désintégration») allemand à l’Ukraine pourrait sembler paradoxale, tant elle pénalise l’industrie allemande, qui subit de plein fouet la hausse des prix de l’énergie engendrée par la rupture des approvisionnements russes. Mais l’industrie allemande est historiquement résiliente. Il est donc envisageable que Berlin, pesant les intérêts économiques à long terme de son économie, ait accepté de sacrifier provisoirement son secteur industriel (qu’elle sait résilient) pour favoriser ses intérêts démographiques, qui obéissent à d’autres rythmes. En outre, l’immigration pèse aussi tendanciellement à la baisse sur les salaires, ce qui est susceptible de profiter aux entreprises.</p> <p>Terminons ce court essai par l’analyse globale d’Emmanuel Todd concernant la politique migratoire allemande:</p> <blockquote> <p>«<em>La rationalité limitée du système mercantiliste allemand, qui recherche inlassablement la puissance commerciale et monétaire, aggrave le problème jusqu’à le rendre insoluble. Toujours plus d’immigrés, telle est la logique du système, qui inclut en son cœur la vague conscience d’une ultime impossibilité. Le sentiment de vertige qui en découle a fini par suggérer à l’Allemagne, en 2015, un saut dans le vide: l’appel et la porte ouverte à un afflux massif de réfugiés venus de Syrie et d’Afghanistan, mais aussi d’autres pays appartenant à la sphère arabe et musulmane. Croyant affirmer des valeurs universelles, Angela Merkel a en réalité cédé à l’illusion d’un homo economicus abstrait, dépourvu de culture spécifique. </em></p> <p><em>(…) Nous atteignons ici le terme du paradoxe: l’extraversion de l’économie allemande devrait finalement conduire, comme le choix japonais de l’introversion, à un repli du pays sur lui-même. Le vrai risque est celui du durcissement interne d’une société allemande au sein de laquelle l’anxiété conduirait à une gestion policière de la différence des mœurs. L’autoritarisme et l’esprit de système inhérents à la culture allemande faciliteraient une telle orientation</em>.» (Todd, <em>Où en sommes-nous?</em>, pp. 543-547) </p> </blockquote>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'et-si-l-allemagne-soutenait-l-ukraine-pour-des-raisons-demographiques', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 112, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => 'https://martinbernard.substack.com/p/et-si-lallemagne-soutenait-lukraine', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 8, 'person_id' => (int) 12715, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4885, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Guerre mondiale pour le contrôle des esprits', 'subtitle' => 'Les gouvernements occidentaux soutiennent une myriade d'entités luttant contre les «récits contradictoires». L'une de ces entités, fondée en 2018: le Global Disinformation Index (GDI).', 'subtitle_edition' => 'Les gouvernements occidentaux soutiennent une myriade d'entités luttant contre les «récits contradictoires». L'une de ces entités, fondée en 2018: le Global Disinformation Index (GDI).', 'content' => '<p>Un système mondial de censure a été mis en place par les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l'Union européenne pour contrer les voix jugées discordantes. C'est ce qu'explique Freddie Sayers, fondateur du média britannique UnHerd dans <a href="https://www.youtube.com/watch?v=ILEMV0xKGh4">une vidéo publiée le 16 avril</a>.</p> <p>Sous couvert de lutter contre la «désinformation», des entités comme le <a href="https://www.disinformationindex.org/">Global Disinformation Index (GDI)</a> traquent les «récits contradictoires» («<a href="https://www.disinformationindex.org/research/2019-4-1-adversarial-narratives-a-new-model-for-disinformation/"><em>adverserial narratives</em>»</a>), c’est-à-dire remettant en question les positions officielles sur des sujets comme les droits <a href="https://www.disinformationindex.org/disinfo-ads/2022-08-02-why-is-anti-lgbtq-disinformation-being-funded-by-advertising/">LGBTQI+</a>, le <a href="https://www.disinformationindex.org/disinfo-ads/2023-02-08-ad-tech-brands-and-climate-change-denial-disinformation/">changement climatique</a>, le <a href="https://www.disinformationindex.org/disinfo-ads/2020-3-1-ad-funded-covid-19-disinformation-money-brands-and-tech/">Covid-19</a> ou la <a href="https://www.disinformationindex.org/research/2023-07-05-russian-invasion-of-ukraine-narrative-report-germany/">guerre en Ukraine</a>.</p> <p>GDI est une entreprise enregistrée au Royaume-Uni. Fondée en 2018, elle a pour but de perturber le modèle économique des médias propageant de la «désinformation» en ligne, en les privant de financement (concrètement: en avertissant les agences de publicité que ces médias ont une image dangereuse, et qu'il est donc préférable de ne pas signer de contrats publicitaires avec eux). </p> <p>GDI utilise une IA pour scanner le web et dénicher les publications douteuses selon ses critères. L'organisation a été fondée par Clare Melford et Daniel Rogers. Un rapide coup d’œil à leur biographie révèle quels sont les intérêts derrière GDI et les autres outils de suppression des «récits contradictoires». </p> <p>Clare Melford, selon <a href="https://www.weforum.org/people/clare-melford/">sa bio du WEF</a>, «a dirigé la transition du Conseil européen pour les relations internationales (European Council on Foreign Relations), qui faisait partie de la Fondation Open Society de George Soros, vers un statut indépendant». Daniel Rogers a, avant de co-fonder GDI, lancé Terbium Labs (revendue depuis à Deloitte), une startup spécialisée dans la sécurité de l'information et le renseignement sur le dark web. Il a aussi travaillé au sein de <a href="https://en.unesco.org/inclusivepolicylab/user/7798">la «communauté du renseignement américain»</a>. </p> <p>De fait, GDI est ou a été financé par la Fondation Open Society de Soros, le Bureau des Affaires étrangères et du Commonwealth (Grande-Bretagne), l'Union européenne, le ministère des Affaires étrangères allemand et Disinfo Cloud (une entité créée par le Département d’Etat américain). En 2022, GDI a publié <a href="https://www.disinformationindex.org/research/2022-10-21-brief-disinformation-risk-in-the-united-states-online-media-market-october-2022/">un rapport</a> sur les médias en ligne aux Etats-Unis. Résultat: la plupart des médias classés comme dangereux sont conservateurs ou Républicains, tandis que ceux considérés comme les «moins dangereux» sont plutôt de tendance démocrate. Des titres comme le <em>Daily Wire</em> ont <a href="https://www.reuters.com/legal/government/texas-claims-us-state-department-funds-tech-that-censors-conservative-news-2023-12-06/">porté plainte</a> contre le Département d'Etat pour violation de la liberté d'expression garantie par le 1er amendement de la Constitution américaine. </p> <p>GDI n'est que la pointe de l'iceberg d'une myriade d'organisations fondées à partir de 2016, dans le contexte de l'élection de Trump et du Brexit (avec intensification durant la période Covid-19) pour lutter contre la diffusion d'avis et d'opinions jugés «dangereux», car mettant en doute les positions des gouvernements occidentaux et de leurs réseaux d'intérêts corporatistes.<br /><br />Ce n'est que le début d'une guerre cognitive visant à contrôler le cerveau des gens, en particulier sur les réseaux sociaux. Des armées de trolls, recrutés par des organisations comme GDI, viendront manipuler les opinions. Les humains les plus fragiles et frustrés pourront être ainsi radicalisés.</p> <p>Quel contre-pouvoir pourra être opposé à cette guerre, afin de ramener ces nouvelles générations à la réalité? Il faudra des armées de véritables «débunkers» pour désactiver les trolls et les intérêts qui les financent. Il faudra aussi une éducation extrêmement pointue aux réalités des médias et de cette guerre cognitive.</p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'guerre-mondiale-pour-le-controle-des-esprits', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 193, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 2, 'person_id' => (int) 12715, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4849, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Des guerres pour soutenir la puissance dollar?', 'subtitle' => 'Les Etats-Unis déclenchent-ils des conflits armés pour maintenir la suprématie du dollar dans l’économie mondiale? C’est ce que soutient notamment la journaliste Myret Zaki dans mon entretien avec elle sur ANTITHESE. Explications.', 'subtitle_edition' => 'Les Etats-Unis déclenchent-ils des conflits armés pour maintenir la suprématie du dollar dans l’économie mondiale? C’est ce que soutient notamment la journaliste Myret Zaki dans mon entretien avec elle sur ANTITHESE. Explications.', 'content' => '<p>La fin du dollar en tant que monnaie de référence dans l’économie mondiale fait débat depuis de nombreuses années. La monnaie des Etats-Unis reste encore largement dominante dans la sphère financière. Elle règne ainsi en maître absolu dans le gigantesque marché des transactions de devises, étant la monnaie de contrepartie dans 88% des transactions, selon la Banque des règlements internationaux. </p> <p>Son poids dans l’économie réelle (les échanges internationaux), cependant, diminue progressivement. Le Brésil et la Chine ont décidé d'effectuer leurs échanges commerciaux en yuan. De son côté, l'Inde paie ses importations de pétrole russe en dirhams des Emirats arabes unis. Les pays membres du BRICS+ ambitionnent de promouvoir les transactions commerciales dans une devise commune nouvellement établie. Le géant français Total Energies a aussi réalisé <a href="https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/totalenergies-livre-a-la-chine-du-gnl-paye-en-yuans-une-premiere-957227.html">sa première transaction</a> de gaz naturel en yuan en mars 2023. Autant d’indices qui indiquent la fin progressive du dollar en tant que monnaie de référence dans les échanges commerciaux, selon Myret Zaki. La journaliste considère cela comme «une normalisation historique»: «Ce rééquilibrage prendra du temps, car les Etats-Unis utiliseront leur puissance militaire, indiscutablement supérieure, pour maintenir le plus longtemps possible la suprématie du dollar, qui sera donc conservé comme monnaie de référence de manière artificielle (c’est déjà le cas depuis plusieurs années), grâce à la planche à billets.» </p> <p>Les guerres récentes seraient-elles donc liées, de près ou de loin, au maintien de la primauté du dollar, qui a permis jusqu’ici aux États-Unis de soutenir un important déficit commercial et leur a donné une grande latitude pour mener les politiques domestiques et internationales de leur choix? Il est intéressant de considérer les guerres d’Irak (2003), de Lybie (2009) et d’Ukraine (2022) <a href="https://eclaireur.substack.com/p/la-guerre-en-ukraine-cest-la-guerre">sous cet angle</a>, même si les explications sont toujours multifactorielles. </p> <p>Au début des années 2000, Saddam Hussein a annoncé son souhait de vendre les hydrocarbures et le gaz de son pays en euro. Il était le premier à soulever la question de la légitimité du pétrodollar. En 2003, les Etats-Unis ont envahi l’Irak. La coïncidence est troublante. Des politologues comme William Clark, de la Johns Hopkins University, <a href="https://www.letemps.ch/economie/scenario-catastrophe-americain-petrole-se-payait-euros">y ont vu</a> l'une des motivations de la guerre. En 2009, cette explication a été qualifiée <a href="https://foreignpolicy.com/2009/10/07/debunking-the-dumping-the-dollar-conspiracy/">de «conspirationniste»</a> par la très officielle revue américaine <i>Foreign Policy</i>. Reste que le dollar a immédiatement été restauré comme monnaie de transaction du pétrole suite au changement de régime en Irak.</p> <p>En Lybie, Mouammar Kadhafi avait proposé à tout le continent africain de créer une union monétaire panafricaine indépendante du dollar américain et du franc CFA. D’aucuns considèrent le soutien des Etats-Unis à l’invasion française de 2009 comme une réponse au projet monétaire de Kadhafi. Selon un courriel adressé par Sidney Blumenthal à Hillary Clinton, l’intervention de Nicolas Sarkozy en Libye aurait été <a href="https://www.lemonde.fr/international/article/2016/01/11/l-etrange-memo-americain-sur-la-tresorerie-de-kadhafi_4844960_3210.html">en partie motivée</a> par cette décision du dictateur africain.</p> <p><em>Quid</em> de la guerre en Ukraine? Il n’est un secret pour personne que la Russie, puissance énergétique de premier plan, mène le mouvement en faveur d’une dédollarisation des échanges commerciaux. Le gouvernement russe s’est ainsi progressivement <a href="https://photo.capital.fr/vladimir-poutine-se-debarrasse-de-la-dette-americaine-au-profit-de-l-or-voici-pourquoi-31029#alors-que-les-tensions-geopolitiques-font-rage-la-russie-tire-un-trait-sur-la-dette-americaine-535289">débarrassé</a> des bons du Trésor américain qu'il détenait. Dans ses transactions avec la Chine, de grandes quantités de produits énergétiques sont payées en yuan chinois et en rouble russe. Il ne s’agit pas de la cause unique derrière le conflit ukrainien, mais c’est sans doute l’un des facteurs de tensions entre les protagonistes. L’hebdomadaire britannique <i>The Economist</i> a d’ailleurs <a href="https://www.economist.com/briefing/2023/02/18/ukraines-fate-will-determine-the-wests-authority-in-the-world">reconnu</a> que l’issue de la guerre en Ukraine déterminera l’avenir de la suprématie occidentale (<em>i.e.</em> américaine) dans le monde. Or, cette suprématie repose très largement sur la puissance du dollar en tant que monnaie de référence. </p> <hr /> <h4><a href="https://youtu.be/GAkZsaBJ8fE" target="_blank" rel="noopener">L'entretien complet</a></h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'des-guerres-pour-soutenir-la-puissance-dollar', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 179, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 8, 'person_id' => (int) 12715, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4772, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Le Kosovo, un bout d’Occident sous perfusion', 'subtitle' => 'Entre modernité et tensions communautaires, le Kosovo, qui a fêté le 17 février dernier les 16 ans de son indépendance, vit dans une incertitude diplomatique permanente. Le pays, avant-poste de l’Occident dans les Balkans, est toujours soutenu à bout de bras par les Etats-Unis et une partie des pays de l’Union européenne. Reportage.', 'subtitle_edition' => 'Entre modernité et tensions communautaires, le Kosovo, qui a fêté le 17 février dernier les 16 ans de son indépendance, vit dans une incertitude diplomatique permanente. Le pays, avant-poste de l’Occident dans les Balkans, est toujours soutenu à bout de bras par les Etats-Unis et une partie des pays de l’Union européenne. Reportage.', 'content' => '<p>Par l’un de ces hasards dont la vie a le secret, je me trouvais à Pristina, la capitale du Kosovo, lors des célébrations de l’indépendance de ce jeune Etat issu des guerres de Yougoslavie, le 17 février 2024. J’y retrouvais un ami, expatrié dans ce pays qui compte bon nombre de ressortissants allemands, autrichiens, italiens, suisses et surtout américains présents pour aider à la consolidation des institutions locales. Le pays abrite aussi la base militaire de Camp Bondsteel, l’un des points d’ancrage les plus importants de l’OTAN en Europe. Les Etats-Unis sont aujourd’hui, avec certains pays de l’Union européenne, les principaux soutiens et bailleurs de fonds du Kosovo, dont les structures étatiques souffrent d’une corruption «omniprésente», <a href="https://www.eda.admin.ch/deza/fr/home/pays/kosovo.html/content/dezaprojects/SDC/fr/2012/7F08427/phase2">de l’avis</a> de la Confédération helvétique.</p> <p>En arrivant dans Pristina depuis l’aéroport, je passe devant un bâtiment imposant et flambant neuf: l’ambassade américaine, où siègerait aussi une antenne de la CIA. Quelques centaines de mètres plus loin, le nouveau bâtiment municipal de la ville, visiblement construit au rabais, fait pâle figure en comparaison. Un pan de son mur s’est d’ailleurs récemment écroulé, blessant un habitant. Bill Clinton et George W. Bush disposent respectivement d’un boulevard et d’une rue à leur nom, tandis qu’un buste de Madeleine Albright trône à deux pas de la Banque centrale. Le nom de Tony Blair, grand artisan de l’intervention occidentale lors de la guerre du Kosovo, occupe également une bonne place dans la ville. Les locaux avec qui j’ai discuté – tous très accueillants – reconnaissent volontiers que leur pays est sous la dépendance des puissances occidentales. Mais ils soulignent unanimement préférer cela au despotisme de Belgrade.</p> <h3>Un îlot d'occidentalisation</h3> <p>Si l’existence juridique du Kosovo est fragile, le pays se développe rapidement. A Pristina, vitrine du pays, la présence occidentale s’accompagne d’une modernisation rapide qui ne s’embarrasse pas d’écologie, et dont l’islam local (peu intégriste) s’accommode parfaitement. Hôtels de luxe et immeubles de logements sortent de terre à un rythme soutenu chaque année. De nombreux restaurants proposent une nourriture de grande qualité, au niveau des standards suisses ou français. Tout est fait pour stimuler la consommation, à commencer par l’énorme Mall de la ville, le plus grand des Balkans (plus de 200 commerces), inauguré en 2023. Je note aussi avec étonnement l’absence de journaux imprimés, la presse écrite n’étant accessible qu’en ligne. Ainsi que l’absence de boîtes aux lettres dans les immeubles – il faut régler ses factures via internet et se faire livrer en poste restante.</p> <p>Cette effervescence cache cependant plusieurs problèmes, bien visibles sur place: une forte pollution de l’air due aux rejets de l’usine de charbon située à quelques kilomètres de la ville, des rues jonchées d’ordures, un plan d’aménagement peu cohérent et surtout l’absence ressentie de vie culturelle (reflet, là aussi, de notre modernité). Le musée national – le seul de la ville – est désert et peu entretenu: on y entre comme dans un moulin et les collections intéressent visiblement peu les locaux. La Bibliothèque nationale, datant de l’époque yougoslave, semble encagée dans un grillage de fer. Son architecture, des plus originales, tranche cependant agréablement avec les immeubles alentour. Il y a aussi plusieurs mosquées et une cathédrale très récente et surtout bien vide. Au détour d’une discussion dans un café, un Kosovar détenteur d’un doctorat en sciences politiques me glisse que la ville a été choisie comme capitale justement en raison de son peu d’histoire récente, afin de ne pas froisser les six communautés ethniques du pays. C’est cependant dans ce lieu que parut en 1685 le <i>Cuneus Profetarum</i> (le «Groupe des Prophètes»), premier ouvrage en albanais rédigé par Pjetër Bogdani. A une vingtaine de kilomètres du centre-ville s’est également déroulée, en 1389, la bataille de Kosovo Polje, qui a inauguré la domination ottomane dans les Balkans. Elle figure en bonne place dans l’histoire des peuples de la région, en particulier des Serbes.</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1708598066_e382d105fab4c6dethreema20240221143932694.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4 style="text-align: center;"><em>Le monastère orthodoxe de Dečani. © M.B.</em></h4> <h3>Des tensions communautaires</h3> <p>L’autre grand thème du pays, souvent mentionné jusque dans nos journaux, est la rivalité profonde entre la population albanaise et la minorité serbe. Le Kosovo, peuplé en majorité d'Albanais, fut longtemps rattaché à la Serbie. La région occupe une place centrale dans l’histoire de ces deux peuples, qui s’écharpent donc à son sujet. Entre 1998 et 1999, la guerre opposant l'Armée de libération du Kosovo (l’UÇK, soutenue par l’OTAN) et la Serbie a engendré de nombreuses pertes civiles. Le Fonds pour le droit humanitaire (FHP), une organisation non gouvernementale basée à Belgrade, a établi une liste de 13’472 victimes (dont 9'260 Albanais et 2'488 Serbes). Pour l'ONG Human Rights Watch, les frappes de l'OTAN <a href="https://www.hrw.org/fr/news/2000/02/07/human-rights-watch-publie-le-bilan-des-victimes-civiles-dans-la-guerre-du-kosovo">ont tué</a> environ 500 civils. Après l’intervention de l’OTAN, la population serbe a souvent été réprimée. A Prizren, ville importante sous l’ère ottomane, elle a été chassée à la suite de pogroms en 2004. Cette expulsion s'est accompagnée de l'incendie des églises orthodoxes de la ville ainsi que de la résidence de l'évêque. La cathédrale est depuis protégée par la police du Kosovo.</p> <p>Des troupes de l’OTAN protègent aussi le très beau monastère orthodoxe de Dečani, situé dans le nord du pays, région où vivent quelque 120’000 Serbes. J’ai pu me rendre en voiture dans ce haut lieu de la mémoire nationale serbe, inscrit à l’UNESCO. Dans le magasin du monastère, il est toujours possible de payer en dinars, même si les transactions commerciales dans cette monnaie sont interdites par le gouvernement kosovar depuis le 1<sup>er</sup> février 2024. Les mesures punitives ont été repoussées de peur d’attiser les tensions communautaires. En pratique, de nombreux habitants de ces régions du nord travaillent ou ont travaillé pour des institutions serbes, avec des salaires ou retraites payés en dinars. Belgrade, qui n’a jamais reconnu l’indépendance du Kosovo, y soutient la communauté serbe via des emplois ou des aides financières. Le budget de la Serbie prévoit chaque année environ 120 millions d’euros pour le Kosovo. </p> <h3>Un avenir incertain</h3> <p>Depuis le 1<sup>er</sup> janvier 2024, les Kosovars peuvent aussi voyager sans visa dans l’espace Schengen. Cette mesure, saluée par beaucoup d’observateurs, est une réelle avancée dans la reconnaissance du Kosovo. Mais beaucoup craignent aussi un exode de la population et une pénurie locale de main-d’œuvre. Mon ami, qui vit à Pristina depuis quelques années, observe déjà une diminution visible de la circulation dans la capitale, qu’il met en lien avec cette mesure. Aujourd’hui, bien malin qui pourrait dire de quoi sera fait l’avenir du pays, dont l’existence dépend toujours du bon vouloir de l’Occident (comprendre essentiellement les Etats-Unis). Les 1,9 million d'habitants, à 90% albanophones et musulmans, vivent dans une incertitude diplomatique permanente. Le Kosovo n'est à ce jour reconnu ni par l'ONU, 95 pays dont la Russie et la Chine refusant de le faire, ni par l'Union européenne, dont cinq Etats membres (Espagne, Grèce, Roumanie, Slovaquie et Chypre) contestent encore son existence. </p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'le-kosovo-un-bout-d-occident-sous-perfusion', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 185, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 15, 'person_id' => (int) 12715, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' } ] $embeds = [] $images = [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) { 'id' => (int) 11045, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'LC-USZC4-10233_(18844405269).jpg', 'type' => 'image', 'subtype' => 'jpeg', 'size' => (int) 204244, 'md5' => 'b986baba25cb6a5555d675c44c18fad1', 'width' => (int) 1024, 'height' => (int) 781, 'date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'title' => '', 'description' => 'Affiche de propagande pour le recrutement dans la Navy, Etats-Unis, 1917. © National Museum of the U.S. Navy - LC-USZC4-10233', 'author' => '', 'copyright' => '', 'path' => '1710423738_lcuszc410233_18844405269.jpg', 'embed' => null, 'profile' => 'default', '_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Attachments' } ] $audios = [] $comments = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Comment) { 'id' => (int) 6929, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'status' => 'ACCEPTED', 'comment' => 'Merci de rappeler cette vérité qui fait partie des "armes" classiques que les moyens techniques actuels rendent particulièrement efficaces. Il semblerait que le bon sens devrait suffire à faire comprendre le rôle de ces moyens dont on aurait presque envie de dire qu'il sont "de bonne guerre" et ne devraient donc pas être crus. Et pourtant, ils le sont.', 'post_id' => (int) 4810, 'user_id' => (int) 5700, 'user' => object(App\Model\Entity\User) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Comments' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Comment) { 'id' => (int) 6932, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'status' => 'ACCEPTED', 'comment' => 'L'ennemi est bête, il croit que c'est nous l'ennemi, alors que c'est lui (Pierre Desproges) ', 'post_id' => (int) 4810, 'user_id' => (int) 14019, 'user' => object(App\Model\Entity\User) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Comments' } ] $author = 'Martin Bernard' $description = 'Dans toutes les guerres modernes, d’énormes moyens de communication sont déployés par les gouvernements pour convaincre leurs populations du bien-fondé de leur engagement belliqueux. Je me suis entretenu récemment sur ANTITHÈSE avec l’historienne belge Anne Morelli, qui a recensé dix principes élémentaires de propagande toujours utilisés par les gouvernements.' $title = 'La propagande de guerre, des principes bien rodés depuis un siècle' $crawler = true $connected = null $menu_blocks = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Block) { 'id' => (int) 56, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'active' => true, 'name' => '#Trends', 'subtitle' => null, 'description' => null, 'color' => null, 'order' => null, 'position' => null, 'type' => 'menu', 'slug' => 'menu_tags', 'extern_url' => null, 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'posts' => [[maximum depth reached]], '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Blocks' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Block) { 'id' => (int) 55, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'active' => true, 'name' => 'Les plus lus cette semaine', 'subtitle' => null, 'description' => null, 'color' => null, 'order' => null, 'position' => null, 'type' => 'menu', 'slug' => 'menu_highlight', 'extern_url' => null, 'tags' => [[maximum depth reached]], 'posts' => [ [maximum depth reached] ], '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Blocks' } ] $menu = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 2, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'A vif', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 4, 'description' => 'Lorsque nos auteurs ont envie de réagir sur le vif à un événement, des concerts aux disparitions célèbres, ils confient leurs écrits à la rubrique "A vif", afin que ceux-ci soient publiés dans l’instant.', 'slug' => 'a-vif', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 3, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Chronique', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 5, 'description' => '<p>La réputation des chroniqueurs de Bon pour la tête n’est plus à faire: Tout va bien, Le billet du Vaurien, la chronique de JLK, ou encore Migraine et In#actuel, il y en a pour tous les goûts!</p>', 'slug' => 'chroniques', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 4, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Lu ailleurs', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 5, 'description' => 'Pourquoi ne pas mettre en avant nos collègues lorsque l'on est sensibles à leur travail? Dans la rubrique « Lu ailleurs » vous trouverez des reprises choisies par la rédaction et remaniées façon BPLT.', 'slug' => 'ailleurs', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 5, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Actuel', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 1, 'description' => 'Bon pour la tête n’a pas vocation à être un site d’actualité à proprement parler, car son équipe prend le temps et le recul nécessaire pour réagir à l’information.', 'slug' => 'actuel', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 6, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Culture', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 3, 'description' => '', 'slug' => 'culture', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 5 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 7, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Vos lettres', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 6, 'description' => 'Bon pour la tête donne la parole à ses lecteurs, qu’ils aient envie de partager leur avis, pousser un coup de gueule ou contribuer à la palette diversifiée d’articles publiés. A vous de jouer!', 'slug' => 'vos-lettres-a-bon-pour-la-tete', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 6 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 8, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Analyse', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 3, 'description' => '', 'slug' => 'analyse', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 7 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 10, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Science', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'sciences', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 1, 'rght' => (int) 2, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 8 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 11, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Histoire', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'histoire', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 3, 'rght' => (int) 4, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 9 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 12, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Humour', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'humour', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 5, 'rght' => (int) 6, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 10 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 13, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Débat', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'debat', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 7, 'rght' => (int) 8, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 11 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 14, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Opinion', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'opinion', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 9, 'rght' => (int) 10, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 12 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 15, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Reportage', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'reportage', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 11, 'rght' => (int) 12, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' } ] $tag = object(App\Model\Entity\Tag) { 'id' => (int) 782, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'opinion', 'slug' => 'opinion-1', '_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Tags' } $edition = object(App\Model\Entity\Edition) { 'id' => (int) 157, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'num' => (int) 156, 'active' => true, 'title' => 'Edition 156', 'header' => null, '_joinData' => object(App\Model\Entity\EditionsPost) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Editions' }include - APP/Template/Posts/view.ctp, line 147 Cake\View\View::_evaluate() - CORE/src/View/View.php, line 1435 Cake\View\View::_render() - CORE/src/View/View.php, line 1393 Cake\View\View::render() - CORE/src/View/View.php, line 892 Cake\Controller\Controller::render() - CORE/src/Controller/Controller.php, line 791 Cake\Http\ActionDispatcher::_invoke() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 126 Cake\Http\ActionDispatcher::dispatch() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 94 Cake\Http\BaseApplication::__invoke() - CORE/src/Http/BaseApplication.php, line 256 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 App\Middleware\IpMatchMiddleware::__invoke() - APP/Middleware/IpMatchMiddleware.php, line 28 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cake\Routing\Middleware\RoutingMiddleware::__invoke() - CORE/src/Routing/Middleware/RoutingMiddleware.php, line 164 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cors\Routing\Middleware\CorsMiddleware::__invoke() - ROOT/vendor/ozee31/cakephp-cors/src/Routing/Middleware/CorsMiddleware.php, line 32 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cake\Routing\Middleware\AssetMiddleware::__invoke() - CORE/src/Routing/Middleware/AssetMiddleware.php, line 88 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65
Warning: file_put_contents(/data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/logs/debug.log) [function.file-put-contents]: failed to open stream: Permission denied in /data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/vendor/cakephp/cakephp/src/Log/Engine/FileLog.php on line 133
VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET
2 Commentaires
@simone 16.03.2024 | 19h02
«Merci de rappeler cette vérité qui fait partie des "armes" classiques que les moyens techniques actuels rendent particulièrement efficaces.
Il semblerait que le bon sens devrait suffire à faire comprendre le rôle de ces moyens dont on aurait presque envie de dire qu'il sont "de bonne guerre" et ne devraient donc pas être crus. Et pourtant, ils le sont.»
@von 20.03.2024 | 11h55
«L'ennemi est bête, il croit que c'est nous l'ennemi, alors que c'est lui (Pierre Desproges) »