Analyse / Stratégies du choc en périodes de crise
Des mesures impensables auparavant ont été rendues possibles par l'effet de sidération collective engendrée par la pandémie. © DR
Les périodes de crise seraient propices aux Etats pour imposer des mesures impopulaires, difficilement acceptables en «temps normal». Mais avec la succession de crises que nous connaissons depuis plusieurs années, le «temps normal» existe-t-il encore?
A peine sortis du Covid, nous voici plongés dans les affres de la guerre en Ukraine, avec son cortège d’horreurs, assorti de la crainte d’avoir froid cet hiver pour cause de pénuries d’électricité, de gaz, et un coût de la vie qui prend l’ascenseur dans tous les secteurs. Sans compter la canicule, les inondations, les sécheresses. Mentionnons également les aléas de crises financières, Fukushima, l’invasion de l’Irak, le déferlement de réfugiés, la création d’un Etat islamique, les attentats terroristes. Le désarroi dans lequel les gens sont plongés à chaque événement choquant – qu’il s’agisse d’une catastrophe naturelle, d’une guerre, d’un coup d’Etat, d’une attaque terroriste, d’une crise économique ou alimentaire – représente un terreau fertile pour imposer des mesures impensables en «temps normal»; même si ce qu’on peut qualifier de «temps normal» aurait tendance à disparaître sous les coups de boutoir de crises à répétition, qui nous laissent groggy.
C’est en tout cas la thèse développée dans l'essai intitulé La Stratégie du choc de la Canadienne Naomi Klein, dans lequel elle explique, exemples à l’appui, comment les catastrophes majeures sont suivies de phases traumatiques pour la population, qui peuvent être instrumentalisées par les gouvernements pour faire passer des pilules amères. Elle se réfère à l’économiste américain Milton Friedman, théoricien du néolibéralisme, qui a déclaré que «seule une crise – réelle ou perçue – produit de véritables changements», pour expliquer de quelle manière, à chaque crise, des mesures sont prises qui, le plus souvent, limitent les libertés des citoyens, renforcent le pouvoir des entreprises mondialisées, battent en brèche les mesures visant à lutter contre le réchauffement climatique ou à limiter les dommages infligés à la planète.
L’agrobusiness rebondit sur la crise alimentaire
Difficile de ne pas évoquer les stratégies ou thérapies de choc décrites par Naomi Klein lorsqu’en mai dernier, surfant sur la guerre en Ukraine et la crise alimentaire annoncée, le patron de Syngenta Erik Fyrwald appelait à abandonner l’agriculture bio. Ajoutant, sans rire, que «c’est parce que nous mangeons de plus en plus de produits biologiques que des gens meurent de faim en Afrique». Il est d’ailleurs piquant de constater qu’à chaque fois que l’agrobusiness veut promouvoir ses produits, en l’occurence des pesticides, des semences transgéniques, des engrais chimiques, la faim en Afrique est brandie comme un argument sans appel.
En mai 2020, en pleine pandémie de Covid-19, Bayer-Monsanto avait pour sa part assailli les décideurs politiques européens de missives leur demandant de geler tout projet de réglementation plus stricte «visant à réduire l’utilisation de pesticides, d’engrais ou d’antibiotiques». Le géant de l’agrobusiness avait également brandi l’«argument Afrique», estimant que les nouvelles règles européennes sur les pesticides allaient priver les pays d’Afrique «d’opportunités de développement économique et de durabilité environnementale» dans un contexte de crise.
Le mois dernier, dans une tribune publiée par 24Heures, la députée Ensemble à Gauche Emmanuelle Marendaz s’était référée à la «stratégie du choc» de Naomi Klein pour dénoncer le projet de l’Alliance vaudoise (Centre, UDC et PLR), rebondissant sur la pénurie d’électricité annoncée, pour faire voter au Grand Conseil une exception à la loi de 2018, qui interdit de forer les hydrocarbures dans le canton de Vaud. Car, estime la jeune élue, en période de crise «nous serions plus disposés à suivre les fausses bonnes idées de ceux qui défendent en réalité surtout leur projet économique».
Limitation des libertés individuelles
L’état d’urgence qui avait suivi les attentats terroristes en France avait permis d’interdire des manifestations, d’imposer une plus grande surveillance des citoyens et une limitation de leurs libertés, présentées comme temporaires avant leur pérennisation. Une tendance lourde constatée partout dans le monde dans le contexte de la «guerre contre le terrorisme». La pandémie de Covid-19 incarne également une période au cours de laquelle des mesures impensables quelques mois auparavant ont été rendues possibles par l’effet de sidération collective engendré par la crise sanitaire.
A plusieurs reprises, Naomi Klein a pris ses distances avec les théories fumeuses, dites «complotistes», selon lesquelles la crise du Covid, par exemple, aurait été programmée pour imposer des restrictions aux libertés individuelles. Elle insiste en revanche sur les «opportunités» que représentent de telles crises, sur lesquelles rebondissent les Etats pour imposer des mesures impopulaires qu’ils auraient eu toutes les peines du monde à rendre acceptables hors période de crise; ou celles saisies par le business mondialisé pour exiger une plus grande dérégulation et booster encore davantage ses affaires.
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Dans l’inconscient collectif de la population, l’armée française bombardant le palais présidentiel où s’était retranché le président Laurent Gbagbo en avril 2011 demeure une image marquante.</p> <h3><strong>«Camouflet» ou sens de l’Histoire?</strong></h3> <p>Après l’annonce, le 29 novembre dernier, par le Tchad et le Sénégal de leur volonté de mettre un terme à la présence sur leur sol de militaires français – à la suite du Mali, du Burkina Faso et du Niger – la Côte d’Ivoire et le Gabon demeurent les derniers, avec Djibouti, à ne pas remettre en question, pour l’instant, cette présence. Les médias de l’Hexagone ont aussitôt parlé de «camouflet», d’«humiliation» pour la France, d’un «nouveau revers» pour la politique africaine d’Emmanuel Macron. Oubliant peut-être un peu vite qu’il s’agit avant tout du sens de l’Histoire et que des troupes françaises stationnées en permanence sur le continent africain relèvent davantage d’un anachronisme datant de la période coloniale plutôt que d’une situation immuable qu’il s’agirait de préserver à tout prix.</p> <p>Une nouvelle génération de chefs d’Etat, chacun à sa manière, demeure en tout cas soucieuse de poser des actes symboliques visant à recouvrer la souveraineté de leur pays et à redéfinir leurs relations avec l’ex puissance coloniale, comme l’expriment régulièrement leurs concitoyens. L’échec attribué aux troupes françaises de l’opération Barkhane dans leur lutte contre les djihadistes au Mali a par ailleurs battu en brèche la confiance qu’avaient leurs prédécesseurs dans les compétences et le savoir-faire militaire français, poussant les nouveaux dirigeants à se tourner résolument vers d’autres partenaires pour combattre l’insécurité qui gangrène leur pays. </p> <h3><strong>Macron a tenté de reprendre la main, en vain </strong></h3> <p>Lors de ses déplacements sur le continent africain, Emmanuel Macron avait senti que le vent tournait, que la France perdait du terrain, et avait essayé de reprendre la main. En proposant par exemple de réduire le nombre de militaires stationnés dans les pays demeurés «amis». Afin de préparer cette réduction, il avait dernièrement dépêché auprès des présidents africains concernés l’ancien Secrétaire d’Etat à la coopération du président Nicolas Sarkozy, Jean-François Bockel, qui, visiblement, n’y a vu que du feu. Dans son rapport remis le 25 novembre à la présidence, il affirme qu’il n’y a pas de «demande de départ» des troupes françaises de la part des chefs d’Etat ivoirien, gabonais et tchadien, le Sénégal ayant refusé de le recevoir à la veille d’élections.</p> <p>Si la décision du Sénégal était relativement attendue, tant ses nouveaux dirigeants avaient, lors de la campagne présidentielle déjà, annoncé vouloir redéfinir leurs relations avec la France, celle du Tchad, en revanche, a sidéré les autorités françaises. Paris s’était en effet montré pleine d’égards et de compréhension à l’égard de son président Mahamat Idriss Deby, arrivé au pouvoir en piétinant la Constitution de son pays après la mort de son père. Emmanuel Macron s’était d’ailleurs personnellement déplacé à N’Djamena pour l’adouber, suscitant ainsi de nombreuses critiques. Début octobre à Paris, il lui avait prodigué moultes attentions en l’accueillant au Sommet de la Francophonie.</p> <p>C’est que le Tchad, depuis l’époque coloniale, était une pièce maîtresse de la présence militaire de la France en Afrique. Des générations d’officiers français s’y sont succédées depuis l’indépendance en 1960. C’est du Tchad que partirent de nombreuses opérations extérieures, mais aussi intérieures: les troupes françaises sont intervenues à plusieurs reprises pour prêter main forte au pouvoir en place. Un millier de soldats y sont toujours stationnés.</p> <h3><strong>A quoi sert l’armée française en Afrique? </strong></h3> <p>Avec tout de même cette question: mais que font donc les militaires français en Afrique, y compris dans des pays où les intérêts de la France sont peu importants? Paris met en avant son rôle d’entraînement, de formation des armées nationales, de partage d’informations pour, entre autres, lutter contre le «terrorisme». 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Un des points sur lesquels Donald Trump est particulièrement attendu est celui de la prolongation de l’AGOA, l’African Growth and Opportunity Act, qui permet à des pays «amis», respectant certains critères, d’exporter leurs produits vers les Etats-Unis sans payer de taxes. Or, lors de son premier mandat, il avait déclaré que le programme ne serait pas renouvelé à son expiration en 2025. Une perspective qui inquiète plusieurs pays, parmi lesquels l’Afrique du Sud, l’un des plus grands exportateurs vers les Etats-Unis dans le cadre de l’AGOA.</p> <h3>Quelles conséquences du retour de Trump?</h3> <p>L’Afrique du Sud fait en tout cas partie des pays africains qui voient avec appréhension un retour de Donald Trump à la Maison Blanche. Son président Cyril Ramaphosa est en effet mal vu de certains ténors du Parti républicain pour avoir déposé une plainte contre l’Etat d’Israël auprès de la Cour internationale de justice. 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VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET
6 Commentaires
@Apitoyou 30.09.2022 | 00h42
«Lorsque les citoyens tombent morts sur le trottoir, les gouvernements de régimes démocratiques se remuent pour prendre des décisions urgentes pour supprimer la cause (apparente). Sinon c’est eux qui meurent.
J’ai bien mis trottoir et pas route car il ne serait pas question de supprimer la mobilité automobile malgré les nombreux morts, blessés, invalides et handicapés de ce moyen de transport populaire.( Bon mon commentaire me fait autant d’effet que la lecture de l’article, c’est à dire une sensation de banalité)»
@willoft 30.09.2022 | 02h59
«Votre texte est flou, tout comme votre conclusion est à la fois brillante et contradictoire.
Vous ferez mieux d'appeler un chat un chat
Bien à vous»
@Christode 30.09.2022 | 07h29
«Quel était le message que vous souhaitiez passer!?»
@AlbertD576 30.09.2022 | 10h33
«Le livre de Naomi Klein date de 2008, elle a donc été plutôt visionnaire.
En effet, elle parle de comment une situation est instrumentalisée pour faire passer des mesures qui ne sont d'ordinaire pas acceptables par la population et atteindre un autre but profitable à une partie de la société sans débat démocratique.
Les évènements qu'elle cite sont politiques, climatiques, terroristes, etc.
Mais elle parle d'état de choc: vitesse et intensité sont donc des composantes indispensables. Le but étant d'éviter de couper court à la reflexion et passer à l'action sous l'action de la peur. Le cerveau primitif prend alors le relai sur notre cerveau rationnel (cortex).
On parle donc d'évènement soudain et d'une durée limitée dont seules les conséquences seront pérennes d'où l'opportunité de les utiliser pour faire passer certains changement de sociétés (surveillance de masse, etc).
La crise sanitaire ne répond à cette définition que pour 2020. Au delà, nous entrons dans la gestion de la crise provoquée par la crise.
Car la violence disproportionées des mesures (c'est aujourd'hui reconnu par de nombreux scientifiques) a elle-même engendré d'autres crises par effet domino: politique, économique, sociale, etc.
Bref quand le remède est pire que le mal, on entre dans une cercle vicieux d'auto-destruction.
Avec le recul, on peut analyser les données et relativiser la situation. A noter que la Suisse a été bien moins extrême que d'autres pays (France) et que c'est peut-être pour cela que nous sommes globalement dans une meilleure situation.
L'état de crise ne peut donc pas être permanent: ce qui l'est, ce sont les conséquences à savoir une société divisée, moins libre et de moins en moins enviable. Le corollaire: la montée de l'extrêmisme nourrie par le raz-le-bol de la population.
C'est là que nous devons agir et questionner les changements qui ont été apportés. Le débat démocratique doit reprendre sur des bases rationnelles. Certains lanceurs d'alertes doivent être protégés et écoutés.
Et pourtant, après 10 ans, il est toujours impossible de prendre une bouteille d'eau avec soi dans l'avion et Assange sera probablement extradé.
Alors pour la "crise sanitaire", il va falloir de temps...»
@Bogner Shiva 212 02.10.2022 | 10h43
«@AlbertD576, rien à ajouter Monsieur, je n'aurais pas mieux disséqué cet article ...merci»
@stef 24.10.2022 | 17h48
«Bravo Mme Morand pour ce très bon papier !
Et merci à “AlbertD576” pour l'analyse.»