Lu ailleurs / Derrière l'Eldorado du Guyana se cache la Banque mondiale
David Granger, président du Guyana depuis 2015. © Department of Public Information Guyana FB
Que se passe-t-il lorsque l'un des pays les plus petits et les plus pauvres d'Amérique du Sud devienne en un clin d’œil l'un des pays les plus riches du monde? Nous le verrons au cours de ces prochains mois, lorsque l'économie d'une nation de près de 800'000 habitants croîtra à un rythme spectaculaire de 86%, soit 14 fois plus vite que l'économie chinoise. Mais, derrière cette croissance exceptionnelle se dissimule la cupidité internationale, rapporte le journal britannique The Guardian.
La République coopérative du Guyana est un petit État d'à peine 800'000 habitants, presque ignoré de la plupart de ses voisins. Il est le seul État du Commonwealth situé en Amérique du Sud et est quasiment inconnu sur les autres continents. Le Guyana a des frontières communes avec le Brésil, le Venezuela et le Suriname et est bordé par l'océan Atlantique au nord.
Son économie jusqu'à il y a peu de temps n'était pas très prospère, car basée sur la culture du riz, de la canne à sucre, la pêche crevettière, l'extraction des diamants, de l’or et de la bauxite (utilisée comme matière première pour obtenir de l'aluminium). Sa capitale, Georgetown, abrite des activités administratives et commerciales, ainsi qu'une part importante des échanges économiques. C'est par le port de Georgetown, qui fait face à l'océan Atlantique, que s'effectue la plupart des importations et des exportations du pays. Mais c'est aussi un point de transit idéal pour les trafiquants de drogue et d'armes.
A l'ouest de la capitale, il y a l'Esequibo, un territoire sur lequel le Venezuela maintient une revendication historique résultant des accords coloniaux des temps passés auxquels s'ajoutent maintenant ponctuellement les intérêts des multinationales de différentes parties du monde.
Car en mai 2015, ExxonMobil (société née en 1999 de la fusion des deux compagnies pétrolières américaines Exxon et Mobil, toutes deux concurrentes de Standard Oil, le colosse de John D. Rockefeller), au nom du gouvernement guyanais, a fait une annonce qui allait changer le statut économique de ce pays, pour le meilleur ou pour le pire. Le géant pétrolier américain a découvert une importante réserve de pétrole dans les eaux proches du territoire en litige, à 193 kilomètres de la côte et à une profondeur de 1 900 mètres. Avec la découverte de nouveaux puits dans les années qui ont suivi, il s'est avéré que le brut était de bonne qualité et abondant. On estime que les champs pétrolifères ont une contenance quelque 5,5 milliards de barils, une quantité énorme qui pourrait faire du Guyana le pays le plus riche du monde. Et entre le moment où cet article a été publié dans le Guardian et aujourd'hui, ces attentes ont probablement augmenté.
Mais la découverte de pétrole dans d'autres pays en développement (au Venezuela par exemple) a exacerbé la corruption, et les nouvelles richesses générées par l'exploitation de l'or noir ont été gaspillées ou ont profité à quelques uns seulement.
Le Guyana peut-il garantir que les avantages toucheront toute sa population?
Ce n'est certainement pas le début d'un nouvel Eldorado que vivent les habitants. La crise politique qui a émergé ces derniers mois est considérée par certains comme un signe précoce des effets de cette nouvelle richesse inattendue.
Après avoir échoué à faire adopter une motion de confiance en décembre 2018, le président David Granger a appelé à de nouvelles élections et, après avoir surmonté une forte contestation - car Granger a sauté l'échéance pour convoquer les élections, le 2 mars - la population a finalement voté. Cependant, l'élection de Granger a suscité des inquiétudes au niveau international en raison d'allégations de fraude.
Il faut dire que sur le plan politique, le pays est divisé entre les descendants africains, qui ont tendance à soutenir l'APNU (Asociación para la Unidad Nacional para el Cambio) dirigée par David Granger, et les communautés indigènes qui soutiennent généralement le PPP/C (Partido Cívico Progresista del Pueblo). Dans le passé, les tensions raciales ont conduit à des émeutes et des affrontements, notamment en période électorale.
Afin d'assurer la sécurité de la population, la Communauté des Caraïbes (Caricom) avait envoyé une équipe d'observateurs lors des élections du 14 mars à la demande du président, David Granger, et du chef de l'opposition, M. Bharrat Jagdeo. Ces derniers ont accepté de procéder à un recomptage des voix dans les dix circonscriptions électorales où le processus était terminé. Cependant, le 17 mars, un tribunal a rendu une ordonnance empêchant la Commission électorale du Guyana (GECOM) de les recompter.
Le Guyana reçoit déjà les premières recettes économiques du pétrole et plusieurs accords ont déjà été conclus.
Comme celui, déjà en place, avec la Banque mondiale. Selon les déclarations de l'organisation de défense de l'environnement et des droits de l'homme Urgewald, publiées par The Guardian, la Banque mondiale va payer pour que les lois pétrolières du Guyana soient réécrites par un cabinet d'avocats qui a déjà travaillé pour ExxonMobil.
Mais la Banque mondiale ne s'était-elle pas engagée à ne pas financer directement l'extraction des combustibles fossiles?
Il y a trois ans, la Banque mondiale a promis qu'à quelques exceptions près, elle n'accorderait plus d'aide financière aux projets de centrales électriques au charbon après 2019. Alors que le rapport World Bank Group Financial Flows undermine the Paris Climate Agreement: The WBH contributes to higher profit margins for oil, gas and coal révèle que «malgré les engagements des États en matière de climat, la Banque mondiale investit dans de nombreux projets qui les contredisent.»
La Banque mondiale a examiné le contrat avec ExxonMobil, la société qui dirige l'extraction des réserves pétrolifères au Guyana, et elle n'a trouvé aucun problème dans le processus.
Selon l’organisation Urgewald, la Banque mondiale a fourni au Guyana plus de 50 millions de dollars d'aide publique, en grande partie pour faciliter l'exploitation du pétrole.
La Banque mondiale assure qu'elle travaille à la «bonne gouvernance, en révisant le cadre juridique du Guyana pour le développement pétrolier», a déclaré Heike Mainhardt, conseiller principal des institutions financières multilatérales à Urgewald. «Cependant, le gouvernement de David Granger a engagé le cabinet d'avocats dont un de ses principaux clients est ExxonMobil, la société qui dirige le développement des champs pétrolifères au Guyana».
Pour l'organisation qui surveille le commerce des matières premières et l'exploitation des ressources naturelles, Global Witness, la relation entre Raphael Trotman, le ministre des ressources naturelles du Guyana, et Nigel Hughes, l'un des avocats d'ExxonMobil, devrait être examinée. Déterminer l'existence ou l'étendue de tout conflit d'intérêts.
Trotman et Hughes dirigent le parti politique local Alianza para el Cambio, qui est présidé par l'actuel président David Granger.
Jusqu'à présent, il n'y a pas de retour en arrière: ce sera le pays le plus riche oui, mais il reste à voir qui en bénéficiera réellement.
L’article original est par ici.
Notice (8): Trying to access array offset on value of type null [APP/Template/Posts/view.ctp, line 147]Code Context<div class="col-lg-12 order-lg-4 order-md-4">
<? if(!$connected['active']): ?>
<div class="utils__spacer--default"></div>
$viewFile = '/data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/src/Template/Posts/view.ctp' $dataForView = [ 'referer' => 'https://dev.bonpourlatete.com/like/2194', 'OneSignal' => '8a2ea76e-2c65-48ce-92e5-098c4cb86093', '_serialize' => [ (int) 0 => 'post' ], 'post' => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 2194, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => 'NORMAL', 'readed' => null, 'subhead' => 'Lu Ailleurs / Amérique du Sud', 'title' => 'Derrière l'Eldorado du Guyana se cache la Banque mondiale', 'subtitle' => 'Que se passe-t-il lorsque l'un des pays les plus petits et les plus pauvres d'Amérique du Sud devienne en un clin d’œil l'un des pays les plus riches du monde? Nous le verrons au cours de ces prochains mois, lorsque l'économie d'une nation de près de 800'000 habitants croîtra à un rythme spectaculaire de 86%, soit 14 fois plus vite que l'économie chinoise. Mais, derrière cette croissance exceptionnelle se dissimule la cupidité internationale, rapporte le journal britannique The Guardian.', 'subtitle_edition' => null, 'content' => '<p>La République coopérative du Guyana est un petit État d'à peine 800'000 habitants, presque ignoré de la plupart de ses voisins. Il est le seul État du Commonwealth situé en Amérique du Sud et est quasiment inconnu sur les autres continents. Le Guyana a des frontières communes avec le Brésil, le Venezuela et le Suriname et est bordé par l'océan Atlantique au nord.</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1584996210_langfr800pxguyana_orthographic_projection.svg.png" class="img-responsive img-fluid center " width="286" height="286" /></p> <p>Son économie jusqu'à il y a peu de temps n'était pas très prospère, car basée sur la culture du riz, de la canne à sucre, la pêche crevettière, l'extraction des diamants, de l’or et de la bauxite (utilisée comme matière première pour obtenir de l'aluminium). Sa capitale, Georgetown, abrite des activités administratives et commerciales, ainsi qu'une part importante des échanges économiques. C'est par le port de Georgetown, qui fait face à l'océan Atlantique, que s'effectue la plupart des importations et des exportations du pays. Mais c'est aussi un point de transit idéal pour les trafiquants de drogue et d'armes. </p> <p>A l'ouest de la capitale, il y a l'Esequibo, un territoire sur lequel le Venezuela maintient une revendication historique résultant des accords coloniaux des temps passés auxquels s'ajoutent maintenant ponctuellement les intérêts des multinationales de différentes parties du monde.</p> <p>Car en mai 2015, ExxonMobil (société née en 1999 de la fusion des deux compagnies pétrolières américaines Exxon et Mobil, toutes deux concurrentes de Standard Oil, le colosse de John D. Rockefeller), au nom du gouvernement guyanais, a fait une annonce qui allait changer le statut économique de ce pays, pour le meilleur ou pour le pire. Le géant pétrolier américain a découvert une importante réserve de pétrole dans les eaux proches du territoire en litige, à 193 kilomètres de la côte et à une profondeur de 1 900 mètres. Avec la découverte de nouveaux puits dans les années qui ont suivi, il s'est avéré que le brut était de bonne qualité et abondant. On estime que les champs pétrolifères ont une contenance quelque 5,5 milliards de barils, une quantité énorme qui pourrait faire du Guyana le pays le plus riche du monde. Et entre le moment où cet article a été publié dans le <em>Guardian</em> et aujourd'hui, ces attentes ont probablement augmenté.</p> <p>Mais la découverte de pétrole dans d'autres pays en développement (au Venezuela par exemple) a exacerbé la corruption, et les nouvelles richesses générées par l'exploitation de l'or noir ont été gaspillées ou ont profité à quelques uns seulement.</p> <p>Le Guyana peut-il garantir que les avantages toucheront toute sa population?</p> <p>Ce n'est certainement pas le début d'un nouvel Eldorado que vivent les habitants. La crise politique qui a émergé ces derniers mois est considérée par certains comme un signe précoce des effets de cette nouvelle richesse inattendue.</p> <p>Après avoir échoué à faire adopter une motion de confiance en décembre 2018, le président David Granger a appelé à de nouvelles élections et, après avoir surmonté une forte contestation - car Granger a sauté l'échéance pour convoquer les élections, le 2 mars - la population a finalement voté. Cependant, l'élection de Granger a suscité des inquiétudes au niveau international en raison d'allégations de fraude. </p> <p>Il faut dire que sur le plan politique, le pays est divisé entre les descendants africains, qui ont tendance à soutenir l'APNU (Asociación para la Unidad Nacional para el Cambio) dirigée par David Granger, et les communautés indigènes qui soutiennent généralement le PPP/C (Partido Cívico Progresista del Pueblo). Dans le passé, les tensions raciales ont conduit à des émeutes et des affrontements, notamment en période électorale.</p> <p>Afin d'assurer la sécurité de la population, la Communauté des Caraïbes (Caricom) avait envoyé une équipe d'observateurs lors des élections du 14 mars à la demande du président, David Granger, et du chef de l'opposition, M. Bharrat Jagdeo. Ces derniers ont accepté de procéder à un recomptage des voix dans les dix circonscriptions électorales où le processus était terminé. Cependant, le 17 mars, un tribunal a rendu une ordonnance empêchant la Commission électorale du Guyana (GECOM) de les recompter.</p> <p>Le Guyana reçoit déjà les premières recettes économiques du pétrole et plusieurs accords ont déjà été conclus. </p> <p>Comme celui, déjà en place, avec la Banque mondiale. Selon les déclarations de l'organisation de défense de l'environnement et des droits de l'homme Urgewald, publiées par <em>The Guardian</em>, la Banque mondiale va payer pour que les lois pétrolières du Guyana soient réécrites par un cabinet d'avocats qui a déjà travaillé pour ExxonMobil. </p> <p>Mais la Banque mondiale ne s'était-elle pas engagée à ne pas financer directement l'extraction des combustibles fossiles?</p> <p>Il y a trois ans, la Banque mondiale a promis qu'à quelques exceptions près, elle n'accorderait plus d'aide financière aux projets de centrales électriques au charbon après 2019. Alors que le rapport <em>World Bank Group Financial Flows undermine the Paris Climate Agreement: The WBH contributes to higher profit margins for oil, gas and coal</em> révèle que «malgré les engagements des États en matière de climat, la Banque mondiale investit dans de nombreux projets qui les contredisent.»</p> <p>La Banque mondiale a examiné le contrat avec ExxonMobil, la société qui dirige l'extraction des réserves pétrolifères au Guyana, et elle n'a trouvé aucun problème dans le processus. </p> <p>Selon l’organisation Urgewald, la Banque mondiale a fourni au Guyana plus de 50 millions de dollars d'aide publique, en grande partie pour faciliter l'exploitation du pétrole.</p> <p>La Banque mondiale assure qu'elle travaille à la «bonne gouvernance, en révisant le cadre juridique du Guyana pour le développement pétrolier», a déclaré Heike Mainhardt, conseiller principal des institutions financières multilatérales à Urgewald. «Cependant, le gouvernement de David Granger a engagé le cabinet d'avocats dont un de ses principaux clients est ExxonMobil, la société qui dirige le développement des champs pétrolifères au Guyana».</p> <p>Pour l'organisation qui surveille le commerce des matières premières et l'exploitation des ressources naturelles, Global Witness, la relation entre Raphael Trotman, le ministre des ressources naturelles du Guyana, et Nigel Hughes, l'un des avocats d'ExxonMobil, devrait être examinée. Déterminer l'existence ou l'étendue de tout conflit d'intérêts.</p> <p>Trotman et Hughes dirigent le parti politique local Alianza para el Cambio, qui est présidé par l'actuel président David Granger.</p> <p>Jusqu'à présent, il n'y a pas de retour en arrière: ce sera le pays le plus riche oui, mais il reste à voir qui en bénéficiera réellement. </p> <hr /> <h4>L’article original est par <a href="https://www.theguardian.com/business/2020/mar/08/world-bank-accused-over-exxonmobil-plans-to-tap-guyana-oil-rush" target="_blank" rel="noopener">ici.</a></h4>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'derriere-l-eldorado-de-la-guyana-se-cache-la-banque-mondiale', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-12', 'like' => (int) 703, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 2207, 'homepage_order' => (int) 2447, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 4, 'person_id' => (int) 2464, 'post_type_id' => (int) 1, 'poster_attachment' => null, 'editions' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'attachments' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, 'relatives' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) {} ], 'embeds' => [], 'images' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'audios' => [], 'comments' => [], 'author' => 'Doménica Canchano Warthon', 'description' => 'Que se passe-t-il lorsque l'un des pays les plus petits et les plus pauvres d'Amérique du Sud devienne en un clin d’œil l'un des pays les plus riches du monde? Nous le verrons au cours de ces prochains mois, lorsque l'économie d'une nation de près de 800'000 habitants croîtra à un rythme spectaculaire de 86%, soit 14 fois plus vite que l'économie chinoise. Mais, derrière cette croissance exceptionnelle se dissimule la cupidité internationale, rapporte le journal britannique The Guardian.', 'title' => 'Derrière l'Eldorado du Guyana se cache la Banque mondiale', 'crawler' => true, 'connected' => null, 'menu_blocks' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Block) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Block) {} ], 'menu' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 5 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 6 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 7 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 8 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 9 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 10 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 11 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 12 => object(App\Model\Entity\Category) {} ] ] $bufferLevel = (int) 1 $referer = 'https://dev.bonpourlatete.com/like/2194' $OneSignal = '8a2ea76e-2c65-48ce-92e5-098c4cb86093' $_serialize = [ (int) 0 => 'post' ] $post = object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 2194, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => 'NORMAL', 'readed' => null, 'subhead' => 'Lu Ailleurs / Amérique du Sud', 'title' => 'Derrière l'Eldorado du Guyana se cache la Banque mondiale', 'subtitle' => 'Que se passe-t-il lorsque l'un des pays les plus petits et les plus pauvres d'Amérique du Sud devienne en un clin d’œil l'un des pays les plus riches du monde? Nous le verrons au cours de ces prochains mois, lorsque l'économie d'une nation de près de 800'000 habitants croîtra à un rythme spectaculaire de 86%, soit 14 fois plus vite que l'économie chinoise. Mais, derrière cette croissance exceptionnelle se dissimule la cupidité internationale, rapporte le journal britannique The Guardian.', 'subtitle_edition' => null, 'content' => '<p>La République coopérative du Guyana est un petit État d'à peine 800'000 habitants, presque ignoré de la plupart de ses voisins. Il est le seul État du Commonwealth situé en Amérique du Sud et est quasiment inconnu sur les autres continents. Le Guyana a des frontières communes avec le Brésil, le Venezuela et le Suriname et est bordé par l'océan Atlantique au nord.</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1584996210_langfr800pxguyana_orthographic_projection.svg.png" class="img-responsive img-fluid center " width="286" height="286" /></p> <p>Son économie jusqu'à il y a peu de temps n'était pas très prospère, car basée sur la culture du riz, de la canne à sucre, la pêche crevettière, l'extraction des diamants, de l’or et de la bauxite (utilisée comme matière première pour obtenir de l'aluminium). Sa capitale, Georgetown, abrite des activités administratives et commerciales, ainsi qu'une part importante des échanges économiques. C'est par le port de Georgetown, qui fait face à l'océan Atlantique, que s'effectue la plupart des importations et des exportations du pays. Mais c'est aussi un point de transit idéal pour les trafiquants de drogue et d'armes. </p> <p>A l'ouest de la capitale, il y a l'Esequibo, un territoire sur lequel le Venezuela maintient une revendication historique résultant des accords coloniaux des temps passés auxquels s'ajoutent maintenant ponctuellement les intérêts des multinationales de différentes parties du monde.</p> <p>Car en mai 2015, ExxonMobil (société née en 1999 de la fusion des deux compagnies pétrolières américaines Exxon et Mobil, toutes deux concurrentes de Standard Oil, le colosse de John D. Rockefeller), au nom du gouvernement guyanais, a fait une annonce qui allait changer le statut économique de ce pays, pour le meilleur ou pour le pire. Le géant pétrolier américain a découvert une importante réserve de pétrole dans les eaux proches du territoire en litige, à 193 kilomètres de la côte et à une profondeur de 1 900 mètres. Avec la découverte de nouveaux puits dans les années qui ont suivi, il s'est avéré que le brut était de bonne qualité et abondant. On estime que les champs pétrolifères ont une contenance quelque 5,5 milliards de barils, une quantité énorme qui pourrait faire du Guyana le pays le plus riche du monde. Et entre le moment où cet article a été publié dans le <em>Guardian</em> et aujourd'hui, ces attentes ont probablement augmenté.</p> <p>Mais la découverte de pétrole dans d'autres pays en développement (au Venezuela par exemple) a exacerbé la corruption, et les nouvelles richesses générées par l'exploitation de l'or noir ont été gaspillées ou ont profité à quelques uns seulement.</p> <p>Le Guyana peut-il garantir que les avantages toucheront toute sa population?</p> <p>Ce n'est certainement pas le début d'un nouvel Eldorado que vivent les habitants. La crise politique qui a émergé ces derniers mois est considérée par certains comme un signe précoce des effets de cette nouvelle richesse inattendue.</p> <p>Après avoir échoué à faire adopter une motion de confiance en décembre 2018, le président David Granger a appelé à de nouvelles élections et, après avoir surmonté une forte contestation - car Granger a sauté l'échéance pour convoquer les élections, le 2 mars - la population a finalement voté. Cependant, l'élection de Granger a suscité des inquiétudes au niveau international en raison d'allégations de fraude. </p> <p>Il faut dire que sur le plan politique, le pays est divisé entre les descendants africains, qui ont tendance à soutenir l'APNU (Asociación para la Unidad Nacional para el Cambio) dirigée par David Granger, et les communautés indigènes qui soutiennent généralement le PPP/C (Partido Cívico Progresista del Pueblo). Dans le passé, les tensions raciales ont conduit à des émeutes et des affrontements, notamment en période électorale.</p> <p>Afin d'assurer la sécurité de la population, la Communauté des Caraïbes (Caricom) avait envoyé une équipe d'observateurs lors des élections du 14 mars à la demande du président, David Granger, et du chef de l'opposition, M. Bharrat Jagdeo. Ces derniers ont accepté de procéder à un recomptage des voix dans les dix circonscriptions électorales où le processus était terminé. Cependant, le 17 mars, un tribunal a rendu une ordonnance empêchant la Commission électorale du Guyana (GECOM) de les recompter.</p> <p>Le Guyana reçoit déjà les premières recettes économiques du pétrole et plusieurs accords ont déjà été conclus. </p> <p>Comme celui, déjà en place, avec la Banque mondiale. Selon les déclarations de l'organisation de défense de l'environnement et des droits de l'homme Urgewald, publiées par <em>The Guardian</em>, la Banque mondiale va payer pour que les lois pétrolières du Guyana soient réécrites par un cabinet d'avocats qui a déjà travaillé pour ExxonMobil. </p> <p>Mais la Banque mondiale ne s'était-elle pas engagée à ne pas financer directement l'extraction des combustibles fossiles?</p> <p>Il y a trois ans, la Banque mondiale a promis qu'à quelques exceptions près, elle n'accorderait plus d'aide financière aux projets de centrales électriques au charbon après 2019. Alors que le rapport <em>World Bank Group Financial Flows undermine the Paris Climate Agreement: The WBH contributes to higher profit margins for oil, gas and coal</em> révèle que «malgré les engagements des États en matière de climat, la Banque mondiale investit dans de nombreux projets qui les contredisent.»</p> <p>La Banque mondiale a examiné le contrat avec ExxonMobil, la société qui dirige l'extraction des réserves pétrolifères au Guyana, et elle n'a trouvé aucun problème dans le processus. </p> <p>Selon l’organisation Urgewald, la Banque mondiale a fourni au Guyana plus de 50 millions de dollars d'aide publique, en grande partie pour faciliter l'exploitation du pétrole.</p> <p>La Banque mondiale assure qu'elle travaille à la «bonne gouvernance, en révisant le cadre juridique du Guyana pour le développement pétrolier», a déclaré Heike Mainhardt, conseiller principal des institutions financières multilatérales à Urgewald. «Cependant, le gouvernement de David Granger a engagé le cabinet d'avocats dont un de ses principaux clients est ExxonMobil, la société qui dirige le développement des champs pétrolifères au Guyana».</p> <p>Pour l'organisation qui surveille le commerce des matières premières et l'exploitation des ressources naturelles, Global Witness, la relation entre Raphael Trotman, le ministre des ressources naturelles du Guyana, et Nigel Hughes, l'un des avocats d'ExxonMobil, devrait être examinée. Déterminer l'existence ou l'étendue de tout conflit d'intérêts.</p> <p>Trotman et Hughes dirigent le parti politique local Alianza para el Cambio, qui est présidé par l'actuel président David Granger.</p> <p>Jusqu'à présent, il n'y a pas de retour en arrière: ce sera le pays le plus riche oui, mais il reste à voir qui en bénéficiera réellement. </p> <hr /> <h4>L’article original est par <a href="https://www.theguardian.com/business/2020/mar/08/world-bank-accused-over-exxonmobil-plans-to-tap-guyana-oil-rush" target="_blank" rel="noopener">ici.</a></h4>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'derriere-l-eldorado-de-la-guyana-se-cache-la-banque-mondiale', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-12', 'like' => (int) 703, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 2207, 'homepage_order' => (int) 2447, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 4, 'person_id' => (int) 2464, 'post_type_id' => (int) 1, 'poster_attachment' => null, 'editions' => [], 'tags' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Tag) {} ], 'locations' => [], 'attachment_images' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'attachments' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'comments' => [], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Posts' } $relatives = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 2673, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => 'NORMAL', 'readed' => null, 'subhead' => 'LU AILLEURS / ENVIRONNEMENT', 'title' => ' Le cuir utilisé dans les voitures de luxe contribue à la déforestation au Paraguay', 'subtitle' => 'Les plus grands constructeurs automobiles d'Europe sont associés à la déforestation de la région de Chaco au Paraguay, une zone boisée où vit le jaguar et l'un des derniers groupes autochtones hors contact avec notre civilisation. L'enquête est le résultat d'une recherche menée par l'organisation environnementale britannique Earthsight et publiée sur le site web indépendant paraguayen El Surti.', 'subtitle_edition' => null, 'content' => '<p>Le Paraguay est l'un des plus grands producteurs mondiaux de cuir <em>wet blue*</em>, et exporte environ 50'000 tonnes de cuir par an, près des deux tiers de ces ventes sont destinées à l'Europe. Depuis des années, les plus importantes marques européennes de l'industrie automobile utilisent du cuir originaire du Paraguay et tanné dans ce pays.</p> <p>Dans son <a href="https://www.earthsight.org.uk/grandtheftchaco-en" target="_blank" rel="noopener">dernier rapport</a>, intitulé Grand Theft Chaco, l'organisation Earthsight révèle que des éleveurs de bétail du Chaco paraguayen ont illégalement coupé des forêts pour élever du bétail, dont les peaux sont ensuite fournies, par l'intermédiaire de l'entreprise italienne Pasubio et du Gruppo Mastrotto, à des sociétés automobiles européennes telles que BMW, Jaguar Land Rover, et Volskwagen. </p> <p>En plus des dégâts environnementaux — les forêts abritent des jaguars et des fourmiliers géants, entre autres — l'exploitation forestière affecte le peuple indigène Ayoreo Totobiegosede, qui a été déplacé pour les intérêts des propriétaires de bétail.</p> <p>Selon les données d'Earthsight, depuis 2005, les éleveurs ont exploité illégalement jusqu'à 53'000 hectares de la forêt du peuple Ayoreo, bien que depuis février 2018, les autorités paraguayennes aient officiellement intensifié la législation pour stipuler clairement que tout type d'exploitation forestière est interdit. </p> <p>Seulement entre avril 2018 et juillet 2020, plus de 2600 hectares de forêt ont été défrichés. Pour comprendre l'ampleur de ces abus environnementaux, l'organisation estime que toutes les deux minutes en 2019, une zone boisée équivalente à un terrain de football a été rasée jusqu'au sol. </p> <p>Cependant, selon l'ONG, cette découverte ne serait que «la pointe de l'iceberg» car «aucun des dix premiers constructeurs automobiles européens avec des revêtements en cuir ... ne s'est assuré de pouvoir retracer entièrement l'origine de son approvisionnement».</p> <p>Ce qui est certain, c’est que cette enquête, résultat de 18 mois de recherches, a révélé la corruption du gouvernement du parti du Colorado, de tendance conservatrice, qui est revenu au pouvoir en 2012 après un coup d'État contre le président de centre gauche Fernando Lugo.</p> <p>Confrontées à ces accusations, BMW et Jaguar Land Rover ont déjà annoncé des enquêtes sur leurs fournisseurs.</p> <hr /> <h4>* On parle de wet-blue lorsque le cuir est totalement brut, prêt à être teint ou peint. Ce produit est utilisé pour les meubles et l'intérieur des voitures, les chaussures, les sacs à main et les articles en cuir.</h4> <hr /> <h4>Lire l'article d'<em><a href="https://elsurti.com/futuros/reportaje/2020/09/29/las-empresas-que-deforestan-tierras-ayoreo-para-tapizar-autos-europeos/" target="_blank" rel="noopener">El Surti</a></em>.</h4>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'le-cuir-utilise-dans-les-voitures-de-luxe-contribue-a-la-deforestation-au-paraguay', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-12', 'like' => (int) 726, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 2903, 'homepage_order' => (int) 2903, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => '', 'poster' => null, 'category_id' => (int) 4, 'person_id' => (int) 2464, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 2645, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => 'NORMAL', 'readed' => null, 'subhead' => 'ACTUEL / AMERIQUE DU SUD', 'title' => 'Au Venezuela, la contestation s'intensifie', 'subtitle' => 'Près de deux mois avant les élections législatives au Venezuela, les habitants des zones rurales (où le Président Chavez, aujourd'hui contesté, emportait une majorité de voix) protestent dans les rues dès la tombée du jour. Le mois de septembre a vu se succéder plus d'un millier de rassemblements partout dans le pays. ', 'subtitle_edition' => null, 'content' => '<p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1603296848_vemap.png" class="img-responsive img-fluid center " width="283" height="303" /></p> <p>Une station de la radio nationale vénézuélienne diffuse les messages provenant de certains villages ruraux : «<em>A Yaracuy, dit le présentateur, nous sommes sans lumière et sans eau. Internet est rare</em>»; A Zulia: «<em>Nous avons été sans eau pendant deux ans, hier elle est arrivée sale et malodorante</em>». A Caracas : «<em>Nous cuisinons au bois car il n'y a pas de gaz</em>».</p> <p>La détérioration des conditions de vie au Venezuela semble ne pas avoir de fin. Ni la pandémie de Covid19, ni la présence des militaires dans les rues, n'ont suffi à étouffer l'explosion sociale déclenchée depuis plusieurs semaines par le manque d'eau, d'électricité, de gaz et d'essence, entre autres.</p> <p>Un tumulte qui vient des zones rurales, au fin fond du pays. Rien qu'en septembre, il y a eu 1‘193 manifestations, une moyenne de 40 par jour. Avec 404 rassemblements de protestation, la crise du carburant a été la principale raison des manifestations de ce mois-ci.</p> <p>Ce chiffre, enregistré par l'Observatoire vénézuélien des conflits sociaux (OVCS), place le mois de septembre comme le mois où le taux de revendication a été le plus élevé de l'année.</p> <h3>Encerclés par la police</h3> <p>Plus récemment, le premier dimanche d'octobre, un groupe d'habitants d'El Socorro, à plus de 300 kilomètres au sud de la capitale Caracas, a protesté dans les rues en raison de la mauvaise qualité des services.</p> <p>Au cours des dernières semaines, la ville a été soumise à un sévère rationnement de l'énergie. Et quand les lumières s'allument enfin, cela ne dure pas plus de dix minutes. Cela a affecté le fonctionnement d'un grand nombre d'appareils ménagers. Pendant les manifestations nocturnes, les gens ont brûlé des pneus et ont bloqué les voies de communication. Un groupe de jeunes a forcé les portes de l'Hôtel de ville et a détruit une partie de l’infrastructure. Quelques jours plus tard, un leader politique de l'opposition, Carlos Campos, accusé d'avoir incité la population à protester, a été placé en détention. Environ 500 hommes en uniforme sont arrivés à l'appel de la mairie et en renfort du maire, Ruben Balza. Pour la population, ce fut une grande surprise: la dernière manifestation qui a eu lieu dans ces régions remonte à 1972, lorsque le président était Rafael Caldera et que les habitants faisaient éclater leur colère en raison du manque d'eau. «Maintenant, les forces de l'ordre traquent l'opposition de ma ville», m'explique au téléphone Ángel Bravo, membre actif jusqu'à il y a quatre mois du Parti socialiste unifié du Venezuela (PSUV) au pouvoir dans sa ville.</p> <p>Aujourd'hui, il est passé dans l'opposition (Avanzada Progresista) car il dit ne plus être d'accord avec les décisions de son vieil ami et conseiller, le maire pro-gouvernemental de la municipalité Ruben Balza. «J'avais tort, l'erreur est humaine», a-t-il dit. Et apparemment, dans cette ville d'environ 40'000 habitants, il ne semble pas être le seul à ressentir cela.</p> <p>La peur n'est pas non plus un sentiment que l'on peut percevoir dans les autres témoignages recueillis. «Si la police m'attrape, je ne veux pas être torturé, mais être immédiatement tué», conclut Ángel Bravo, enfermé dans sa maison avec six autres personnes, dont quatre enfants.</p> <p>Depuis plus d'une semaine, sa maison est encerclée par les forces de sécurité. Depuis lors, sa fille, Rosa Emilia Bravo, envoie à la presse nationale et internationale des enregistrements audio et vidéo par Whatsapp. Dans l'un d'entre eux, elle apparaît avec ses 4 enfants et demande de l'aide. Elle dit que sa famille a été menacée par le maire, Ruben Balza, et ne peut pas quitter la maison. Leurs voisins leur apportent de la nourriture, ils la font passer sous la porte. Certains de ces voisins confirment les faits. Jorge Cedeño est âgé de 26 ans. Il est né dans la ville d'El Socorro, et vit de l'élevage. Son frère est mort à l'âge de 19 ans lors d'une opération des FAES, l'unité d'élite de la police nationale bolivarienne. «Ce qu'ils veulent, c'est nous humilier, nous faire peur. Ils font de nous ce qu'ils veulent. J'ai aussi protesté, mais je n'appartiens pas à un parti politique, je suis un indépendant et je me bats pour le peuple parce que j'appartiens au peuple», me dit Jorge au téléphone.</p> <p>Après 17 heures, les habitants se rassemblent pour protester devant la maison du maire. Nous avons appelé ce dernier sur son téléphone portable et sur le numéro de téléphone de la mairie, mais sans succès.</p> <p>Il faut dire qu'à la fin du mois de septembre, la Haut Commissaire des Nations Unies aux Droits de l'homme, Michelle Bachelet, a dénoncé le fait que plus de 2'000 personnes sont mortes cette année dans des quartiers pauvres du Venezuela au cours d'opérations de sécurité et a exprimé sa «<em>préoccupation</em>» face à ces événements. Elle a également appelé le gouvernement de Nicolás Maduro à poursuivre la libération de ceux qui ont été «arbitrairement privés de leur liberté pour avoir exercé leurs droits». </p> <p>Les conséquences du statut de dissident ne s'appliquent pas seulement aux principaux opposants à Maduro. Il y a des cas de parents ou d'amis des victimes qui ont été menacés ou même arrêtés.</p> <p>Une mission internationale indépendante nommée par le Conseil des droits de l'homme des Nations unies (ONU) a révélé que la torture, les détentions arbitraires «systématiques», les exécutions extrajudiciaires et les disparitions forcées ont lieu au Venezuela depuis au moins six ans et qu'elles se produisent avec le consentement du président Nicolas Maduro lui-même et de ses hauts fonctionnaires, et sans aucune procédure judiciaire.</p> <h3>Elections</h3> <p>La vague de protestations qui envahit les villes et les villages d'un pays noyé dans l'hyperinflation, la dépréciation de sa monnaie et près de sept ans de récession, est descendue dans les rues presque sans être remarquée. Les foules sont une affaire du passé. L'opposition n'a pas été capable de leur donner une direction politique et de les unifier non plus. En outre, à l'approche des élections pour renouveler l'Assemblée nationale (parlement monocaméral), l'opposition est divisée: d'un côté, il y a les partis qui défendent la participation aux élections, et de l'autre, ceux qui la rejettent, la qualifiant de «fraude électorale».</p> <p>Avec le soutien des principaux partis d'opposition, Juan Guaidó, le leader parlementaire reconnu par 50 pays à la présidence du Venezuela, a annoncé un boycott du vote. Il a condamné le futur scrutin, qu'il considère comme une «farce» et la légitimité du vote a été remise en question par les États-Unis et l'Union européenne.</p> <p>Parmi les protagonistes des protestations, le processus électoral à venir n'est pas un sujet de conversation. Le dilemme est plutôt la façon dont ils vont cuisiner le soir-même: au gaz ou au bois.</p>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'au-venezuela-la-contestation-s-intensifie', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-6', 'like' => (int) 596, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 2875, 'homepage_order' => (int) 2875, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => '', 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 2464, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 2640, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => 'NORMAL', 'readed' => null, 'subhead' => 'LU AILLEURS / SOCIÉTÉ', 'title' => 'La vérité au fond d'une tasse de café', 'subtitle' => 'En Turquie, lire au fond de sa tasse de café pour prédire l'avenir est une tradition ancienne à qui une application a ouvert de nouvelles frontières, avec succès. Depuis son lancement début 2017, plus de vingt millions de personnes, principalement en Turquie et dans les pays du Golfe, l'ont téléchargée. Cette plateforme opère dans une sorte de zone grise car en Turquie, la lecture du marc de café est illégale, comme le raconte le magazine «Rest of World».', 'subtitle_edition' => null, 'content' => '<p>Je ne me souviens pas de ma réaction la première fois que mon amie turque m'a fait la lecture du fond de ma tasse de café, mais je me rappelle de tous les autres moments semblables qui ont suivi. Parce qu'au fil du temps, c'est devenu un rituel, et cette cérémonie a renforcé notre amitié. Lorsqu'un invité arrive chez elle, le café est le fait partie de l'accueil. La grande majorité des Turcs, même ceux qui disent ne pas y croire, ont lu l'avenir dans le marc de café au moins une fois dans leur vie. Un proverbe dit même: <em>Fala inanma ama falsiz da kalma</em>, ce qui pourrait être interprété comme: «Ne croyez pas ce que les voyants vous disent, mais ne vous privez pas d'aller vous faire lire l'avenir».</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1603106181_1024pxkaffeesatz.tassenboden.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4 style="text-align: center;">La pratique consistant à prédire l'avenir en lisant dans le marc de café (ci-dessus) s'appelle la cafédomancie. © DR</h4> <p>Alors, une vieille tradition peut-elle se combiner avec succès à la technologie? Plus de 20 millions de personnes principalement en Turquie et dans les pays du Golfe, peuvent le confirmer. Chaque jour, les utilisateurs de l'application Faladdin téléchargent des photos de leurs tasses et un millier de visionnaires fournissent des <em>lectures</em> personnalisées en un quart d'heure. Parmi ces lectures, sept cent mille sont en turc, deux cent mille en arabe et cent mille en anglais.</p> <p>Sertaç Taşdelen est un entrepreneur turc qui a créé l'application Faladdin. L’art de la voyance (en turc son nom est <i>fal</i>), il l’a appris grâce à sa mère Binnaz, autrice d’un livre célèbre sur le sujet. Pendant plus de trente ans, Binnaz a dirigé une pharmacie dans la capitale turque, Ankara, où le futur entrepreneur travaillait l'après-midi après l'école. C'est là que sa mère avait l'habitude de lire les marcs de café. Mais une conversation entre Taşdelen et un collègue aurait changé sa vie et celle de sa mère. L'homme connaissait la célébrité de la dame et lui a demandé de lui révéler ce qui se dessinait au fond de sa tasse de café. Les deux hommes lui ont alors envoyé une photo. Quelques minutes plus tard, la mère de Taşdelen a communiqué sa lecture. L'idée de l'application était née. C'est ainsi que naissent les fortunes.</p> <p>Cette plateforme et d'autres du même genre fonctionnent dans une sorte de zone grise: bien qu'il soit illégal de lire dans le marc de café en Turquie, ceux qui le font sont rarement punis. Mais pendant des décennies, les gens qui lisaient l'avenir dans les tasses ont été contraints de travailler illégalement.</p> <p>Depuis l'année dernière, Taşdelen a décidé de confier les textes à une plateforme d'intelligence artificielle afin qu'ils puissent lire l'avenir de manière indépendante. Pour l'instant, les résultats ne sont pas à la hauteur des attentes mais Taşdelen rassure en annonçant que la technologie va s'améliorer. Et cela, il ne l'a pas lu dans sa tasse de café.</p> <hr /> <h4>Lire <a href="https://restofworld.org/2020/faladdin-turkey-coffee-fortune/" target="_blank" rel="noopener">l'article original</a>.</h4>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'la-verite-au-fond-d-une-tasse-de-cafe', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-12', 'like' => (int) 820, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 2642, 'homepage_order' => (int) 2882, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => '', 'poster' => null, 'category_id' => (int) 4, 'person_id' => (int) 2464, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 2620, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => 'NORMAL', 'readed' => null, 'subhead' => 'LU AILLEURS / ALIMENTATION', 'title' => 'Tout ce qu'il faut savoir sur la révolution du sucre', 'subtitle' => 'Des groupes de chercheurs et des entreprises de différentes régions du monde tentent de redéfinir le sucre pour le rendre moins calorique sans en altérer le goût ou les propriétés. Un article paru dans The New Yorker explique le projet des multinationales qui veulent continuer à vendre d'innombrables sucreries dans le monde.', 'subtitle_edition' => null, 'content' => '<p>Le sucre n'est pas facile à remplacer. Malgré les efforts des scientifiques du siècle dernier, aucune méthode alternative artificielle n'est vraiment convaincante, et encore moins universelle. L'impact imminent des nouvelles normes nutritionnelles, associé à la pression des règlements et à celle de l'opinion publique, a provoqué la panique et par conséquence une vague d'innovations dans l'industrie.</p> <p>Cependant, l'idée de l’industrie alimentaire n'est pas de trouver un substitut, comme l'aspartame ou la stévia, mais de <strong>modifier les propriétés</strong> physiques ou chimiques du sucre pour le maintenir en son état, et de <strong>réduire sa teneur en calories</strong> et d'éviter qu’il altère le goût des produits. </p> <p>Parce qu'avouons-le, nous aimons le sucre et tout ce qui en contient. Nous l'aimons même trop, au point d'en consommer beaucoup plus que ce qui est recommandé — selon l'OMS (Organisation mondiale de la santé), pas plus de six cuillères à café par jour. Cela nous incite à consommer des produits contenant les alternatives au sucre citées plus haut, que nous pensons être meilleures. Or si nous en abusons, nous risquons d'avoir les mêmes problèmes qu'avec du <em>vrai</em> sucre, ou des problèmes plus graves. Car malgré tout, il s'agit toujours de <strong>sucres ajoutés.</strong></p> <h3>Au laboratoire</h3> <p>Mais venons-en aux projets dont parle la journaliste du <a href="https://www.newyorker.com/magazine/2020/09/28/the-race-to-redesign-sugar" target="_blank" rel="noopener"><em>New Yorker</em></a>, Nicola Twilley. </p> <p>La start-up israélienne DouxMatok a lancé une variante du sucre appelée <strong><em>Incredo</em></strong>. Une méthode qui va changer le paysage de la production alimentaire en rendant le sucre si efficace que les entreprises alimentaires pourront en utiliser 40 % de moins, tout en conservant les mêmes goûts. </p> <p>DouxMatok a annoncé sa collaboration avec Südzucker, l'une des principales sociétés sucrières européennes qui souhaite importer en Europe la nouvelle technologie de la start-up israélienne. Cette année-même, des produits à base d'Incredo devraient être lancés, d'abord en Allemagne avant d'être proposés sur tout le continent.</p> <p>Twilli écrit que les chercheurs ont inséré <strong>de minuscules particules de silice<sup>1</sup></strong> dans des cristaux de sucre, «comme des myrtilles dans des muffins». Conséquence chimique: la liaison entre le dioxyde de silicium et le sucre est rompue dans la bouche, exposant une plus grande surface de saccharose au contact de la salive. De plus, Incredo se dissout plus rapidement, sature d'abord les papilles gustatives et produit «un coup de sucrosité intense».</p> <p>Tate & Lyle, une société déjà active sur le marché des édulcorants, commercialise quant à elle <strong>l'allulose</strong> (on le trouve naturellement dans les figues et le sirop d'érable, bien qu'en petite quantité) sous le nom de <em>Dolcia Prima</em>: elle possède de nombreuses propriétés du sucre, mais surtout 70% de sa douceur et seulement 10% de ses calories. Selon les chercheurs de cette compagnie, l'allulose n'est pas digérée par le corps humain, et elle peut donc être considérée comme <strong>un sucre à zéro calorie</strong>. Mais des études supplémentaires sont encore nécessaires.</p> <p>Pour sa part, Nestlé a annoncé qu'elle mettait au point une nouvelle technologie de réduction du sucre. Elle sera basée sur la <strong>fermentation</strong>, mais nous en saurons plus prochainement. Rappelons qu'il y a quelques années, Nestlé avait déjà tenté de mettre sur le marché un produit à taux de sucre réduit, mais sans succès. Ses barres de chocolat avec 60% de sucre en moins n'ont pas suscité de ruées dans les supermarchés, notamment en raison de leur coût plus élevé que les barres traditionnelles. </p> <h3>Promesses</h3> <p>Afin de répondre aux souhaits de l'opinion publique, les entreprises alimentaires ont promis de réduire la teneur en sucre de leurs produits. Pepsi a annoncé que d'ici 2025, au moins les deux tiers de ses boissons ne contiendront plus que 100 calories ou moins d'édulcorants ajoutés. D'ici à 2022, un consortium d'entreprises de confiserie comprenant Mars Wrigley, Ferrero et Russell Stover, a promis que la moitié de leurs produits en portions individuelles contiendra au maximum 200 calories par paquet. Nestlé, pour sa part, a décidé de réduire le sucre ajouté de 5% avant la fin de l'année. </p> <p>Tous ces projets sont prometteurs et sont basés sur le fait qu'en matière d'alimentation saine, il existe une différence substantielle entre les préférences <em>déclarées</em> par les consommateurs et celles qui sont <em>révélées</em> (la théorie des préférences révélées est une théorie économique connue et valable dans de nombreux domaines). Comme le résume la journaliste Nicola Twilley, tout le monde dit vouloir manger plus sainement et réduire sa consommation de sucre, mais lorsqu'ils se retrouvent devant les rayons du supermarché, les acheteurs préfèrent les produits sucrés auxquels ils sont habitués, et écartent les plus sains.</p> <hr /> <p style="text-align: center;"><strong>Lire aussi:</strong> <a href="https://bonpourlatete.com/ailleurs/le-chili-en-pointe-contre-l-obesite" target="_blank" rel="noopener"><em>Le Chili en pointe contre l'obésité</em></a></p> <hr /> <p>Cela dit, les chercheurs nous laissent entrevoir une perspective renversante: dans cinq ans, nous serons en mesure de réduire de 80 à 90% la teneur en sucre d'un aliment, tout en conservant la pleine <strong>sensation du sucre</strong>. </p> <p>La question est maintenant de savoir quelle sera la technique de marketing la plus efficace auprès des consommateurs.</p> <hr /> <h4><strong><sup>1</sup></strong> La silice est un élément minéral présent naturellement sous forme pure ou en cristaux. On la retrouve dans la composition de la croute terrestre, dans les roches volcaniques ou sédimentaires. Elle est actuellement utilisée dans de nombreux domaines: l'optique, l'électronique, et l'agroalimentaire comme antiagglomérant. Sous forme de poussière, si elle est inhalée, la silice présente un risque reconnu pour la santé. </h4>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'tout-ce-qu-il-faut-savoir-sur-la-revolution-du-sucre', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-6', 'like' => (int) 709, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 2614, 'homepage_order' => (int) 2854, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => '', 'poster' => null, 'category_id' => (int) 4, 'person_id' => (int) 2464, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' } ] $embeds = [] $images = [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) { 'id' => (int) 6637, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Presidente Guyana David Granger Department of Public Infomration FB.jpg', 'type' => 'image', 'subtype' => 'jpeg', 'size' => (int) 77502, 'md5' => 'f5d24847a8982bcf6b3f18f5afe3c6b1', 'width' => (int) 960, 'height' => (int) 639, 'date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'title' => '', 'description' => 'David Granger, président du Guyana depuis 2015.', 'author' => '', 'copyright' => '© Department of Public Information Guyana FB', 'path' => '1584877928_presidenteguyanadavidgrangerdepartmentofpublicinfomrationfb.jpg', 'embed' => null, 'profile' => 'default', '_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Attachments' } ] $audios = [] $comments = [] $author = 'Doménica Canchano Warthon' $description = 'Que se passe-t-il lorsque l'un des pays les plus petits et les plus pauvres d'Amérique du Sud devienne en un clin d’œil l'un des pays les plus riches du monde? Nous le verrons au cours de ces prochains mois, lorsque l'économie d'une nation de près de 800'000 habitants croîtra à un rythme spectaculaire de 86%, soit 14 fois plus vite que l'économie chinoise. Mais, derrière cette croissance exceptionnelle se dissimule la cupidité internationale, rapporte le journal britannique The Guardian.' $title = 'Derrière l'Eldorado du Guyana se cache la Banque mondiale' $crawler = true $connected = null $menu_blocks = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Block) { 'id' => (int) 56, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'active' => true, 'name' => '#Trends', 'subtitle' => null, 'description' => null, 'color' => null, 'order' => null, 'position' => null, 'type' => 'menu', 'slug' => 'menu_tags', 'extern_url' => null, 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'posts' => [[maximum depth reached]], '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Blocks' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Block) { 'id' => (int) 55, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'active' => true, 'name' => 'Les plus lus cette semaine', 'subtitle' => null, 'description' => null, 'color' => null, 'order' => null, 'position' => null, 'type' => 'menu', 'slug' => 'menu_highlight', 'extern_url' => null, 'tags' => [[maximum depth reached]], 'posts' => [ [maximum depth reached] ], '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Blocks' } ] $menu = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 2, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'A vif', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 4, 'description' => 'Lorsque nos auteurs ont envie de réagir sur le vif à un événement, des concerts aux disparitions célèbres, ils confient leurs écrits à la rubrique "A vif", afin que ceux-ci soient publiés dans l’instant.', 'slug' => 'a-vif', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 3, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Chronique', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 5, 'description' => '<p>La réputation des chroniqueurs de Bon pour la tête n’est plus à faire: Tout va bien, Le billet du Vaurien, la chronique de JLK, ou encore Migraine et In#actuel, il y en a pour tous les goûts!</p>', 'slug' => 'chroniques', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 4, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Lu ailleurs', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 5, 'description' => 'Pourquoi ne pas mettre en avant nos collègues lorsque l'on est sensibles à leur travail? Dans la rubrique « Lu ailleurs » vous trouverez des reprises choisies par la rédaction et remaniées façon BPLT.', 'slug' => 'ailleurs', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 5, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Actuel', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 1, 'description' => 'Bon pour la tête n’a pas vocation à être un site d’actualité à proprement parler, car son équipe prend le temps et le recul nécessaire pour réagir à l’information.', 'slug' => 'actuel', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 6, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Culture', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 3, 'description' => '', 'slug' => 'culture', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 5 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 7, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Vos lettres', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 6, 'description' => 'Bon pour la tête donne la parole à ses lecteurs, qu’ils aient envie de partager leur avis, pousser un coup de gueule ou contribuer à la palette diversifiée d’articles publiés. A vous de jouer!', 'slug' => 'vos-lettres-a-bon-pour-la-tete', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 6 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 8, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Analyse', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 3, 'description' => '', 'slug' => 'analyse', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 7 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 10, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Science', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'sciences', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 1, 'rght' => (int) 2, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 8 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 11, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Histoire', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'histoire', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 3, 'rght' => (int) 4, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 9 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 12, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Humour', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'humour', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 5, 'rght' => (int) 6, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 10 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 13, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Débat', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'debat', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 7, 'rght' => (int) 8, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 11 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 14, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Opinion', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'opinion', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 9, 'rght' => (int) 10, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 12 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 15, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Reportage', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'reportage', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 11, 'rght' => (int) 12, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' } ] $tag = object(App\Model\Entity\Tag) { 'id' => (int) 521, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'multinationales ', 'slug' => 'multinationales', '_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Tags' }include - APP/Template/Posts/view.ctp, line 147 Cake\View\View::_evaluate() - CORE/src/View/View.php, line 1435 Cake\View\View::_render() - CORE/src/View/View.php, line 1393 Cake\View\View::render() - CORE/src/View/View.php, line 892 Cake\Controller\Controller::render() - CORE/src/Controller/Controller.php, line 791 Cake\Http\ActionDispatcher::_invoke() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 126 Cake\Http\ActionDispatcher::dispatch() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 94 Cake\Http\BaseApplication::__invoke() - CORE/src/Http/BaseApplication.php, line 256 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 App\Middleware\IpMatchMiddleware::__invoke() - APP/Middleware/IpMatchMiddleware.php, line 28 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cake\Routing\Middleware\RoutingMiddleware::__invoke() - CORE/src/Routing/Middleware/RoutingMiddleware.php, line 164 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cors\Routing\Middleware\CorsMiddleware::__invoke() - ROOT/vendor/ozee31/cakephp-cors/src/Routing/Middleware/CorsMiddleware.php, line 32 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cake\Routing\Middleware\AssetMiddleware::__invoke() - CORE/src/Routing/Middleware/AssetMiddleware.php, line 88 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65
Warning: file_put_contents(/data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/logs/debug.log) [function.file-put-contents]: failed to open stream: Permission denied in /data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/vendor/cakephp/cakephp/src/Log/Engine/FileLog.php on line 133
VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET
0 Commentaire