Média indocile – nouvelle formule
Joséphine le Maire
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Ainsi, cette messagerie dite privée ne l’est que selon une définition approximative et peu commune du<em> privé</em> et même si ne sont pas des personnes avides de connaitre notre vie dans les moindres détails qui lisent un à un nos messages, il n’en reste pas moins que le contenu est analysé et potentiellement sujet à censure.</p> <p>Quant à (et oui ça ne s’arrête pas, et encore: je ne m’attarde que sur Facebook Inc., je laisse Google et compagnie à d’autres curieux ou curieuses) WhatsApp, la dernière mise à jour qui m’a été suggérée, puis imposée (en effet, on n’a pas vraiment le choix, quand on lit «Acceptez les conditions avant le 9 juin 2018 pour continuer d’utiliser WhatsApp») est loin de m’avoir rassurée. <br></p> <p>Déjà, la <a href="http://www.leparisien.fr/economie/donnees-personnelles-le-cofondateur-de-whatsapp-demissionne-01-05-2018-7691964.php">démission de Jan Koum</a> le second cofondateur de la messagerie WhatsApp n’augurait, à mon sens, rien de bon puisque la raison du différend entre la direction de Facebook et celle de WhatsApp porte depuis toujours sur la protection des données.</p> <p>En effet, selon le Parisien, le réseau social privilégie une «stratégie de croissance sur une publicité de plus en plus ciblée pour ses utilisateurs» alors que la messagerie instantanée, à l’origine, voulait faire «une application payante, sans pub, avec des données cryptées» et que cette dernière a dû, en 2016, «fournir des numéros de téléphones d’utilisateurs [à sa société mère, Facebook] afin de les utiliser à des fins publicitaires». <br></p> <p>Mais pour en revenir à la mise à jour, on peut tout d’abord lire qu’en tant que société affiliée à Facebook «WhatsApp reçoit des informations de la part des entités Facebook et partage des informations» avec ces dernières et que ces éléments sont utilisés «pour exploiter, fournir, améliorer, comprendre, <strong>personnaliser</strong>, prendre en charge et <strong>commercialiser</strong> nos Services». 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Mais savoir que Facebook à la capacité de scanner en un battement de cils l’ensemble des vidéos et photos sur lesquelles une personne est identifiée pour ensuite scanner l’ensemble des photos où cette même personne pourrait potentiellement apparaitre suggère que la plateforme est à la pointe de la technologie en la matière. Et qu’elle est à même de cartographier l’ensemble de vos relations, amicales ou professionnelles, ponctuelles ou quotidiennes et de vérifier si vous n’étiez pas hier en compagnie de telle ou telle fréquentation.</p><h3>Depuis belle lurette<br></h3> <p>Etonnamment, ces surprises ne datent pas d’hier. Il suffit pour ça de remonter quelques années en arrière lorsqu’on a constaté que Facebook, via l’application mobile Messenger, avait accès à la liste des contacts enregistrés dans votre téléphone. La synchronisation entre les contacts téléphoniques et l’application Facebook mobile «permet de recouper ses amis sur le réseau social avec les contacts enregistrés sur le smartphone de sorte à les lister dans le carnet d’adresses du mobile […] et Facebook en profite pour «aspirer» les contacts», <a href="https://www.clubic.com/internet/facebook/actualite-440290-facebook-telephone.html">lit-on déjà en 2011</a>. Si cette liste n’est visible que pour la personne à l’origine de la synchronisation (et non pour l’ensemble des utilisateurs Facebook), qui peut dire ce que l’avenir réserve à cette liste qui figure quelque part sur votre profile?</p> <p>Par ailleurs, en glanant des informations au sujet de cette synchronisation, je suis tombée sur un fait d’actualité qui m’avait jusqu’alors échappé: tous les messages privés qui sont envoyés sur Messenger sont en réalité scannés et analysés (<a href="https://www.bloomberg.com/news/articles/2018-04-04/facebook-scans-what-you-send-to-other-people-on-messenger-app">photos et liens compris</a>) «par mesure de sécurité»: ce passage au crible est une mesure qui permet à Facebook de contrôler et d’<a href="https://www.washingtonpost.com/business/private-messages-arent-exactly-private-at-facebook-gadfly/2018/04/05/9ff03764-38f2-11e8-af3c-2123715f78df_story.html?utm_term=.f198f75f4a8c">enrayer </a>les comportements abusifs (sont cités en exemple les liens porteurs de virus ou la pornographie infantile). Ainsi, cette messagerie dite privée ne l’est que selon une définition approximative et peu commune du<em> privé</em> et même si ne sont pas des personnes avides de connaitre notre vie dans les moindres détails qui lisent un à un nos messages, il n’en reste pas moins que le contenu est analysé et potentiellement sujet à censure.</p> <p>Quant à (et oui ça ne s’arrête pas, et encore: je ne m’attarde que sur Facebook Inc., je laisse Google et compagnie à d’autres curieux ou curieuses) WhatsApp, la dernière mise à jour qui m’a été suggérée, puis imposée (en effet, on n’a pas vraiment le choix, quand on lit «Acceptez les conditions avant le 9 juin 2018 pour continuer d’utiliser WhatsApp») est loin de m’avoir rassurée. <br></p> <p>Déjà, la <a href="http://www.leparisien.fr/economie/donnees-personnelles-le-cofondateur-de-whatsapp-demissionne-01-05-2018-7691964.php">démission de Jan Koum</a> le second cofondateur de la messagerie WhatsApp n’augurait, à mon sens, rien de bon puisque la raison du différend entre la direction de Facebook et celle de WhatsApp porte depuis toujours sur la protection des données.</p> <p>En effet, selon le Parisien, le réseau social privilégie une «stratégie de croissance sur une publicité de plus en plus ciblée pour ses utilisateurs» alors que la messagerie instantanée, à l’origine, voulait faire «une application payante, sans pub, avec des données cryptées» et que cette dernière a dû, en 2016, «fournir des numéros de téléphones d’utilisateurs [à sa société mère, Facebook] afin de les utiliser à des fins publicitaires». <br></p> <p>Mais pour en revenir à la mise à jour, on peut tout d’abord lire qu’en tant que société affiliée à Facebook «WhatsApp reçoit des informations de la part des entités Facebook et partage des informations» avec ces dernières et que ces éléments sont utilisés «pour exploiter, fournir, améliorer, comprendre, <strong>personnaliser</strong>, prendre en charge et <strong>commercialiser</strong> nos Services». Les deux verbes en gras permettent de s’imaginer l’utilisation de nos données. <br></p> <p>Si on poursuit la lecture, on trouve quelles sont «les informations collectées automatiquement» (je ne les détaille pas, mais vous donne les captures d’écran où figurent les explications): les informations relatives à l’utilisation et à la connexion, les informations sur l’appareil et données de connexion, les informations de localisation, les cookies, les informations à votre sujet fournies par un tiers, par les entreprises WhatsApp, par les entités Facebook… <br></p> <p>Dans le paragraphe «Notre utilisation des informations», à la rubrique «protection et sécurité», il est intéressant de lire: «nous pouvons, par exemple, examiner toute activité suspecte et toute infraction à nos Conditions d’utilisation et nous assurer que nos Services sont utilisés légalement». Tiens, ça ressemble fichtrement au scannage «pour notre sécurité» des messages Messenger, ça… Pourtant on nous dit que tous les messages sont chiffrés de bout en bout et que personne, pas même WhatsApp lui-même, n’y a accès. <br></p><p>Passons cette anomalie. De toute façon le décorticage de ces conditions d’utilisation et mentions légales ne permet pas de savoir exactement à quelle sauce les utilisateurs de WhatsApp sont mangés. Retenons que «à l’heure actuelle, <strong></strong>Facebook n’utilise pas les informations de votre compte WhatsApp pour améliorer votre expérience du produit Facebook ou vous offrir des expériences publicitaires plus pertinentes (?) sur Facebook». A l’heure actuelle.</p><p>En somme, ce voyage au cœur des textes incommensurablement longs et peu explicites nous permet de savoir cette chose: l’assurance que les choses de l’ordre du privé le soient effectivement sur Facebook et Messenger n’est pas garantie; sur WhatsApp, où les messages sont encore chiffrés de bout en bout, si le privé l’est, pour combien de temps cela le restera-t-il encore? Il faut être clair là-dessus: rien n’est garanti.</p><h3>En toute légalité<br></h3> <p>Face à ce constat, certains diront qu’ils quittent Facebook pour retrouver leur vie privée (encore faudrait-il qu’ils quittent les interfaces et produits Google), d’autres prétendront qu’ils n’ont rien à cacher et qu’ils s’en fichent donc pas mal de tout ce que X, Y ou Z peut détenir à leur sujet. Ces derniers se disent que légalement ils ne font rien qui puissent leur porter préjudice (ça, c’est parce qu’ils résident dans des pays où le régime politique en place ne réclame pas l’ensemble des données à WhatsApp ou Facebook, mais c’est une autre question) et qu’ils ne subiront donc guère de censure ou de mauvaise surprise.</p> <p>C’est probablement, en grande partie, vrai. Mais que faites-vous donc de la vie privée et de l’intimité? Est-ce que toutes les choses que vous faites légalement, vous les feriez aussi si vous étiez exposés au regard d’autrui? <br></p><p>Imaginez que les rideaux de vos fenêtres, les portes de vos chambres et de vos salles de bain, les clés de votre journal intime ou de vos coffres-forts, les enveloppes de vos lettres disparaissent ou n’aient jamais existé: tels Adam et Eve, vous auriez soudainement honte de votre nudité. Tout le monde aurait vu, lu, entendu et retenu les moindres événements de votre vie pendant 1, 2, 3,… 10 ans. Légales ou pas, vous n’auriez pas fait le tiers de vos actions sachant qu’elles pouvaient être observées et analysées, parce que même les <em>afficionados</em>des parties de jambes en l’air performées au su et au vu d’une assistance curieuse ou estomaquée ont le loisir de décider quand ils seront (ou pas) observés.</p> <p>Finalement, le problème de Facebook est là: on n’était pas au courant que les messages privés ne l’étaient pas ou que l’intégralité de nos likes, d’hier et d’aujourd’hui, seraient potentiellement retenus. Qu’ils seraient des tatouages électroniques, comme le dit<a href="https://www.ted.com/talks/juan_enriquez_how_to_think_about_digital_tattoos#t-339636"> Juan Enriquez</a> dans sa conférence: capables de dire beaucoup de choses à votre sujet sans que vous n’ayez prononcé un seul mot.<br></p><p>Maintenant qu’on le sait (et c’est d’ailleurs ça que stipulent les différentes mises à jour des conditions d’utilisation: on prend vos infos et aujourd’hui on est obligé de vous le dire), il suffit de n’écrire sur Messenger ou WhatsApp que ce qui pourrait faire l’objet d’un post public: des banalités, ou rien.</p><p></p><hr><p></p><h2>Précédemment dans Bon pour la tête</h2><p><a href="https://bonpourlatete.com/actuel/le-flocage-des-assures-jusqu-ou">Le flicage des assurés, jusqu’où?</a> - Denis Masmejan<br></p>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'je-n-ai-rien-a-cacher-mais-j-ai-des-rideaux-chez-moi', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-12', 'like' => (int) 979, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1033, 'homepage_order' => (int) 1257, 'original_url' => null, 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 3156, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'tags' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Tag) {} ], 'attachments' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 1 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 2 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 3 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 4 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 5 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 6 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 7 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 8 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 9 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 10 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 11 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 12 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Posts' }count - [internal], line ?? 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Actuel / Je n’ai rien à cacher (mais j’ai des rideaux chez moi)
Actuellement, nous sommes tous assaillis par le raz-de-marée qu’ont entrainé les révélations de Cambridge Analytica à propos de la confidentialité des
Joséphine le Maire
B Article réservé aux abonnés
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Joséphine le Maire
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Lu ailleurs / Vélo électrique: les hommes meurent plus que les femmes
Incroyable mais vrai: aux Pays-Bas, l'an dernier, le nombre de cyclistes tués sur la route a dépassé le nombre d'accidents mortels chez les
Joséphine le Maire
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Lu ailleurs / Cours d’exorcisme pour 250 prêtres
Le Vatican a ouvert ses portes pour son cours annuel d’exorcisme à 250 prêtres du monde entier, cours pour lequel les demandes sont en augmentation
Joséphine le Maire
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Lu ailleurs / JD.com, bientôt le premier cyber-vendeur de Chine?
Liu Quiangdong, fondateur du site d'e-commerce JD.com était interviewé par «La Revue» en janvier dernier. Son parcours, le chiffre d'affaire du
Joséphine le Maire
B Article réservé aux abonnés
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Ce qui crée la confusion entre les deux formes de rires (bienveillant ou agressif), c’est qu’on nous présente un cadre ludique dans lequel on se dit qu’il ne va rien nous arriver de dommageable, et c’est ce cadre <em>apparemment </em>sécurisant qui va permettre de soutenir que les attaques qui y sont proférées ne sont que de l’humour. C’est le cas pour les émissions de Ruquier, d’Hanouna, pour tous les «systèmes de la déconne». Par exemple dans une émission comme «On n'est pas couché», on prétend être dans un espace bienveillant avec un présentateur qui est plutôt conciliant avec les invités («On est entre nous, tout va bien») mais il est toujours accompagné d’acolytes qui, eux, ne sont pas là pour rire. Si vous observez Christine Angot, elle n’essaie pas d’être drôle, elle défend simplement son territoire qui est celui de l’écriture en déchargeant de l’agressivité sur les invités, pour les démonter et faire sensation. C’est le contexte qui joue sur cette confusion entre l’humour agressif et l’humour bienveillant, que nous, les Belges, connaissons mieux. </p><p><strong>L'humour serait-il donc plus bienveillant ou rassembleur en Belgique?<br></strong></p><p>Il ne faut certainement pas tout généraliser mais sur le plan des médias, par exemple, les chroniqueurs n’ont pas cette fonction corrosive qui prévaut en France, notamment parce que le jeu politique y a depuis longtemps été séparé entre gauche-droite, deux territoires qui s’affrontent, alors qu’en Belgique, on a réussi à faire un gouvernement avec 8 partis différents. Et les humoristes belges, quand ils sont chroniqueurs, sont souvent trop tendres. Ce n’est pas qu’ils sont gentillets: on peut tout à fait être critique par rapport au modèle social mais critiquer non pas la personne mais ce modèle social en lui-même.</p><p><strong>Comment vous expliqueriez que dans les médias, il y a toujours plus d’attaques (humoristiques) <em>ad hominem </em>et toujours moins envers les institutions en elles-mêmes? </strong><br>Une des raisons est probablement le fait que les institutions deviennent de plus en plus liquides, elles perdent de leur force. Aujourd’hui, on ne se dit plus: «Je reste avec toi parce qu’on est mariés et que c’est immuable», on décide de ça parce qu'on s'aime, ou pas. Face à cet affaiblissement, on se tourne alors vers les personnes qui représentent et portent les institutions pour les tourner en dérision et en rire. Si s’opposer à une institution quand elle est forte, c’est du courage, s’opposer à une institution faible, c’est de l’opportunisme et s’opposer à un individu faible, c’est de la cruauté et c’est vers cela que l'on tend aujourd'hui. C’est pour ça qu’il faut agir: personne ne doit être blessé <em>individuellement</em> parce qu’il ou elle représente une institution. <br></p><p><strong>Est-ce que l'humour n'est pas devenu une simple forme utilisée pour divulguer des informations, forme qui aurait perdu la charge critique dont elle est initialement porteuse?</strong></p><p>Si on utilise de l'humour pour dire: «Attention, c'est sérieux, mais ce n'est pas grave pour autant», ça reste sérieux. L'<em>entertainment</em>, c'est-à-dire le fait de tout passer sous forme de jeu, c'est la dérive qui conduit à la conséquence dramatique que l'on observe aujourd'hui: une personne issue de ce sérail-là, quelqu'un qui ne méritait pas d'être pris au sérieux, est devenu président (<em>Trump, ndlr</em>). Si vous suivez l'actualité francophone en Belgique, il y a RTL et la RTB qui garantissent du sérieux dans leurs émissions d'information. TF1, elle, a décidé qu'elle peut tout mettre dans un TJ. Son journal est devenu un fourre-tout où l'important n'est non plus d’intéresser mais d'amuser. Certes, on peut intéresser en amusant, mais pas amuser puis éventuellement intéresser. C'est là toute la dérive des médias qui gagneraient à produire une vraie information qui suscite une vraie réflexion et qui ne cède pas à l'amusement pour provoquer des émotions faciles. Il y a, je crois, une place pour un humour plus subtil qui permet de donner à penser. <br></p><p><strong>Que pensez-vous de l’idée selon laquelle l’humour et son foisonnement seraient une jauge démocratique? Plus on rit, plus ce serait gage d'une société démocratique, d'une parole libérée, du tout-oser.</strong></p><p>Autoriser à tout dire, ce n’est pas autoriser à blesser les autres. 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Si vous suivez l'actualité francophone en Belgique, il y a RTL et la RTB qui garantissent du sérieux dans leurs émissions d'information. TF1, elle, a décidé qu'elle peut tout mettre dans un TJ. Son journal est devenu un fourre-tout où l'important n'est non plus d’intéresser mais d'amuser. Certes, on peut intéresser en amusant, mais pas amuser puis éventuellement intéresser. C'est là toute la dérive des médias qui gagneraient à produire une vraie information qui suscite une vraie réflexion et qui ne cède pas à l'amusement pour provoquer des émotions faciles. Il y a, je crois, une place pour un humour plus subtil qui permet de donner à penser. <br></p><p><strong>Que pensez-vous de l’idée selon laquelle l’humour et son foisonnement seraient une jauge démocratique? Plus on rit, plus ce serait gage d'une société démocratique, d'une parole libérée, du tout-oser.</strong></p><p>Autoriser à tout dire, ce n’est pas autoriser à blesser les autres. 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Joséphine le Maire
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Lu ailleurs / Existe-t-il des informations qu'il ne faut pas traiter?
Presque 40 ans de silence en Grande-Bretagne, 18 mois d’investigation, quelque 1000 victimes, 12 témoignages: la récente enquête du «Sunday Mirror»
Joséphine le Maire
B Article réservé aux abonnés
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A titre de comparaison, on observe le même taux de décroissance chez les fumeurs réguliers (~1 paquet par jour pendant 20 ans). <br></p><p>Et de postuler, donc, que les produits d'entretien seraient irritants pour la membrane muqueuse des poumons et entraîneraient, à force d'exposition, des dommages durables et un «remodelage» des voies respiratoires.</p><h3>De la pertinence<br></h3><p>Le point faible de cette étude réside dans la conclusion: les dommages pulmonaires observés chez les femmes sélectionnées pour cette étude n'ont pas été relevés chez les participants masculins: «<a href="http://www.thoracic.org/about/newsroom/press-releases/resources/women-cleaners-lung-function.pdf">There was no apparent accelerated decline in lung function in men</a>». <br></p><p>Bien sûr des explications sont fournies, dans l'article scientifique, pour élucider cette apparente différence: <br></p><ul><li>Les hommes de ménage professionnels ne seraient pas exposés de la même manière que les femmes de ménage aux produits nettoyants. (Pourquoi?)<br></li><li>Cette étude ne comporte qu'un faible nombre de participants masculins travaillant comme homme de ménage. Les hommes non exposés aux produits ménagers étant significativement plus nombreux que les hommes fréquemment exposés, on ne relèverait qu'une faible décroissance dans le taux d'air expiré. <br></li><li>Ce faible taux d'hommes de ménage professionnels participants à l'étude serait, quant à lui, dû aux questions de sélections des intervenants. <br></li></ul><p>En définitive, on peut se questionner sur l'utilité de mener ce types d'études en faisant, coûte que coûte, une distinction de genre alors même que l'échantillon de population sélectionné n'est pas suffisamment bien élaboré pour donner des résultats probants sur ce point. <br></p><p>Etant donné que l'unique conclusion de cette recherche est «une exposition répétée aux produits ménagers provoquera, à long terme, des dégâts pulmonaires», pourquoi s'obstiner à dire que ça concerne les femmes (et les hommes mais on n'est pas sûre), mais surtout les femmes? <br></p><p></p><hr><p></p><h4>L'article original en anglais sur <em>The Independent</em>: <a href="https://www.independent.co.uk/news/health/cleaning-products-lungs-damage-cigarettes-smoking-20-day-scientists-warning-a8214051.html">«Cleaning products as bad for lungs as smoking 20 cigarettes a day, scientists warn»</a><br></h4>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'faites-le-menage-qu-ils-disaient', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-12', 'like' => (int) 859, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 917, 'homepage_order' => (int) 1070, 'original_url' => null, 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 4, 'person_id' => (int) 3156, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'tags' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Tag) {} ], 'attachments' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Posts' }count - [internal], line ?? 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Lu ailleurs / Faites le ménage, qu'ils disaient
Une récente étude, explique «The Independent», démontre les effets nocifs des produits ménagers sur les poumons, effets comparables à ceux de la
Joséphine le Maire
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