Reportage / SOS Méditerranée: «Il s’agit de détourner les témoins de ce qu'il se passe en Méditerranée centrale»
Le 2 février dernier, nos reporters ont assisté au débarquement de 71 migrants secourus par le navire de l'ONG SOS Méditerranée, sur le port de Livourne en Toscane. © G.S.
Au matin du vendredi 2 février dernier, l'Ocean Viking, un navire appartenant à l'ONG SOS Méditerranée qui effectue des opérations de recherche et de sauvetage en Méditerranée centrale, est arrivé dans le port de Livourne en Toscane. Le ciel est encore sombre et il souffle un froid Grecale, le vent méditerranéen de nord-est, lorsque le navire accoste à Calata Carrara. A bord, l'équipage compte 71 naufragés, secourus dans les eaux internationales au large de la Libye, d'où ils étaient partis pour tenter de rejoindre l'Europe.
«Nous avons effectué le sauvetage le 29 janvier», explique Francesco Creazzo, chargé de communication de SOS Méditerranée Italie, qui a participé à la mission. Il raconte que «les personnes étaient à bord d'un canot pneumatique surchargé et précaire». L'alerte a été donnée par Seabird, l'avion de l'ONG Sea Watch. «Parmi les 71 personnes secourues, poursuit M. Creazzo, il y avait cinq femmes, dont une enceinte, et 16 mineurs non accompagnés. Il s'agit principalement de ressortissants érythréens et éthiopiens, presque tous originaires de la région du Tigré, qui est au cœur d'une guerre. Puis, en plus petit nombre, certains viennent du Nigéria, du Soudan et du Ghana. Nous les avons généralement trouvés en bonne santé, bien que nous ayons remarqué sur eux quelques brûlures de carburant».
Immédiatement après le sauvetage, Livourne a été désignée comme port sûr. «Nous avons mis l'étrave au nord, poursuit Creazzo, puis nous avons traversé le couloir tunisien et sommes arrivés après trois jours de navigation». Malgré la longueur de la traversée, les conditions météorologiques clémentes ont permis un voyage sans encombre. «Ce qui m'a personnellement le plus impressionné, c'est le silence absolu qui a régné lors de la première nuit après le sauvetage, se souvient M. Creazzo, c’était probablement la première nuit où ces personnes ont vraiment dormi depuis des années. Depuis la Libye, c'était la première fois qu'ils se sentaient en sécurité».
© G.S.
© G.S.
Cette histoire est celle, collective, de centaines de milliers de personnes, mêlée d'une myriade d'histoires individuelles. Comme celle de ce couple sauvé par l'Ocean Viking. Les sauveteurs avaient remarqué que ces jeunes gens, tant sur le canot pneumatique que sur les canots de sauvetage, ne se séparaient que le temps de monter l'échelle qui les menait à bord de l'Ocean Viking. Même sur le navire, ils étaient toujours enlacés, sauf dans les dortoirs, qui sont non mixtes pour des raisons de sécurité. A bord, ils ont raconté leur histoire. Un amour impossible, ou du moins né dans des conditions impossibles. Il l'avait remarquée dans un camp de détention arbitraire à Kufrah en Libye, en plein Sahara. Dans cette oasis, étape obligée du voyage dans le désert vers les villes côtières libyennes en provenance de Khartoum, se trouvent de nombreux centres de détention. Dans ces lieux, les migrants sont emprisonnés dans des conditions inhumaines, torturés, réduits en esclavage, tandis que leurs familles sont invitées à verser une rançon. C'est dans l'un de ces centres que les deux jeunes gens se sont rencontrés et se sont déclaré leur flamme. Ils ont décidé de s'enfuir ensemble et, après un certain temps, ont atteint Tripoli. Ils y ont passé une année, dans des conditions précaires. «Notre route ne peut s'arrêter ici», se sont-ils finalement dit. Ils ont ainsi embarqué ensemble, et débarqué ensemble à Livourne, parmi les premiers à poser le pied sur la terre ferme. La jeune femme est enceinte.
Malheureusement, pour la plupart des survivants, la vie qu’ils laissent derrière eux en débarquant en Europe n’a rien d'un conte de fées. «Parmi les personnes que nous avons secourues, explique M. Creazzo, il y a un homme qui était en Libye depuis huit ans, je pense que cela en dit long». Son histoire en est une parmi tant d'autres. Cet homme a fui le conflit dans le Tigré pour subvenir aux besoins de ses enfants en travaillant, d'abord au Soudan, puis en Libye, jusqu'à ce qu'il se retrouve ballotté de camp en camp, ou plutôt «vendu de camp en camp», comme il l’a expliqué au personnel de l'ONG. «Ils m'envoyaient ici et là pour se faire des blagues, pour se jouer des tours». Chaque nouveau camp est évidemment synonyme de conditions de vie désastreuses, de nouveaux harcèlements, tortures, chantages. L’homme a essayé les voies légales, a eu plusieurs entretiens avec les autorités qui se rendent de temps en temps dans les camps. En vain. Il a été réduit en esclavage pendant un certain temps, a travaillé gratuitement pour des «maîtres», jusqu'à ce qu'il parvienne un jour à s'échapper. «Nous lui avons demandé s'il avait eu peur en mer, pendant le voyage», raconte Creazzo. Sa réponse laisse coi: «Je n'avais pas peur, peur de quoi? Je savais très bien que je pouvais mourir, j'étais déjà mort. En Libye, j'étais un homme mort et vous m'avez rendu la vie.»
Luca Salvetti, le maire de Livourne, sur le port. © G.S.
Ce matin-là, les opérations de débarquement se sont déroulées conformément aux procédures établies, en présence d'un important déploiement de forces de police et de personnel de Frontex, l'agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes. Les autorités locales présentes sur le quai ont exposé la situation à la presse. «En 13 mois, 10 navires d'ONG sont arrivés à Livourne, environ 1’000 personnes ont débarqué», a ainsi déclaré Luca Salvetti, maire de Livourne, de centre gauche. «Nous continuerons à accueillir, mais il manque, en Italie, une véritable politique d’intégration».
«Le bilan est absolument négatif, abonde quant à lui M. Creazzo. Il est évident que la politique des ports éloignés, couplée au décret Piantedosi, compromet de facto notre capacité de sauvetage et d'intervention. Une capacité pourtant déjà limitée, car nous n'avons certainement pas les ressources des Etats, qui seraient alors les sujets dépêchés pour effectuer le sauvetage en mer». Pour l'ONG, ce n'est pas un hasard: «L'objectif, poursuit le porte-parole, est de nous éloigner le plus longtemps possible des zones d’intervention. Malheureusement, cela s'avère efficace, si l’on y ajoute des détentions administratives injustes et la longue distance à parcourir pour atteindre les ports assignés par l’Etat».
En effet, le fait que les navires, au lieu de débarquer les naufragés dans le port le plus proche de la zone de sauvetage, soient obligés de remonter toute la péninsule, constitue «un stress supplémentaire pour des personnes qui ont déjà subi plusieurs traumatismes, dont le dernier est le voyage en mer», déplore M. Creazzo. Cela pèse aussi sur les coûts de fonctionnement de l’ONG, ainsi que sur son impact environnemental lié à l'énorme consommation de carburant: «La politique des ports lointains nous coûte environ 400’000 euros par an, affirme le porte-parole, chaque voyage coûte entre 25 et 30 000 euros. C'est tout l'argent qui sort de la poche de nos donateurs, dont plus de 90% sont des particuliers, car des organisations comme SOS Méditerranée vivent par la volonté de la société civile». La raison selon Francesco Creazzo est claire: «il s’agit de détourner les témoins de ce qu'il se passe en Méditerranée centrale».
En 2017, avec l’établissement de la zone SAR (zone de recherche et sauvetage) libyenne, les Etats européens se sont peu à peu désengagés du sauvetage en mer, et dans une certaine mesure, ont délaissé la zone maritime, la vidant de fait de ses potentiels navires de sauvetage. Les ONG en assurent donc l'essentiel, avec des moyens bien différents. Conséquence, la mortalité des migrants en Méditerranée augmente de manière exponentielle.
A bord de l'Ocean Viking. © G.S.
Notice (8): Trying to access array offset on value of type null [APP/Template/Posts/view.ctp, line 147]Code Context<div class="col-lg-12 order-lg-4 order-md-4">
<? if(!$connected['active']): ?>
<div class="utils__spacer--default"></div>
$viewFile = '/data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/src/Template/Posts/view.ctp' $dataForView = [ 'referer' => '/', 'OneSignal' => '8a2ea76e-2c65-48ce-92e5-098c4cb86093', '_serialize' => [ (int) 0 => 'post' ], 'post' => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4781, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'SOS Méditerranée: «Il s’agit de détourner les témoins de ce qu'il se passe en Méditerranée centrale»', 'subtitle' => 'Au matin du vendredi 2 février dernier, l'Ocean Viking, un navire appartenant à l'ONG SOS Méditerranée qui effectue des opérations de recherche et de sauvetage en Méditerranée centrale, est arrivé dans le port de Livourne en Toscane. Le ciel est encore sombre et il souffle un froid Grecale, le vent méditerranéen de nord-est, lorsque le navire accoste à Calata Carrara. A bord, l'équipage compte 71 naufragés, secourus dans les eaux internationales au large de la Libye, d'où ils étaient partis pour tenter de rejoindre l'Europe.', 'subtitle_edition' => 'Au matin du vendredi 2 février dernier, l'Ocean Viking, un navire appartenant à l'ONG SOS Méditerranée qui effectue des opérations de recherche et de sauvetage en Méditerranée centrale, est arrivé dans le port de Livourne en Toscane. Le ciel est encore sombre et il souffle un froid Grecale, le vent méditerranéen de nord-est, lorsque le navire accoste à Calata Carrara. A bord, l'équipage compte 71 naufragés, secourus dans les eaux internationales au large de la Libye, d'où ils étaient partis pour tenter de rejoindre l'Europe.', 'content' => '<p>«Nous avons effectué le sauvetage le 29 janvier», explique Francesco Creazzo, chargé de communication de SOS Méditerranée Italie, qui a participé à la mission. Il raconte que «les personnes étaient à bord d'un canot pneumatique surchargé et précaire». L'alerte a été donnée par Seabird, l'avion de l'ONG Sea Watch. «Parmi les 71 personnes secourues, poursuit M. Creazzo, il y avait cinq femmes, dont une enceinte, et 16 mineurs non accompagnés. Il s'agit principalement de ressortissants érythréens et éthiopiens, presque tous originaires de la région du Tigré, qui est au cœur d'une guerre. Puis, en plus petit nombre, certains viennent du Nigéria, du Soudan et du Ghana. Nous les avons généralement trouvés en bonne santé, bien que nous ayons remarqué sur eux quelques brûlures de carburant».</p> <p>Immédiatement après le sauvetage, Livourne a été désignée comme port sûr. «Nous avons mis l'étrave au nord, poursuit Creazzo, puis nous avons traversé le couloir tunisien et sommes arrivés après trois jours de navigation». Malgré la longueur de la traversée, les conditions météorologiques clémentes ont permis un voyage sans encombre. «Ce qui m'a personnellement le plus impressionné, c'est le silence absolu qui a régné lors de la première nuit après le sauvetage, se souvient M. Creazzo, c’était probablement la première nuit où ces personnes ont vraiment dormi depuis des années. Depuis la Libye, c'était la première fois qu'ils se sentaient en sécurité».</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1709042205_ov6.png" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4 style="text-align: center;"><em>© G.S.</em></h4> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1709042423_ov7.png" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4 style="text-align: center;"><em>© G.S.</em></h4> <p>Cette histoire est celle, collective, de centaines de milliers de personnes, mêlée d'une myriade d'histoires individuelles. Comme celle de ce couple sauvé par l'Ocean Viking. Les sauveteurs avaient remarqué que ces jeunes gens, tant sur le canot pneumatique que sur les canots de sauvetage, ne se séparaient que le temps de monter l'échelle qui les menait à bord de l'Ocean Viking. Même sur le navire, ils étaient toujours enlacés, sauf dans les dortoirs, qui sont non mixtes pour des raisons de sécurité. A bord, ils ont raconté leur histoire. Un amour impossible, ou du moins né dans des conditions impossibles. Il l'avait remarquée dans un camp de détention arbitraire à Kufrah en Libye, en plein Sahara. Dans cette oasis, étape obligée du voyage dans le désert vers les villes côtières libyennes en provenance de Khartoum, se trouvent de nombreux centres de détention. Dans ces lieux, les migrants sont emprisonnés dans des conditions inhumaines, torturés, réduits en esclavage, tandis que leurs familles sont invitées à verser une rançon. C'est dans l'un de ces centres que les deux jeunes gens se sont rencontrés et se sont déclaré leur flamme. Ils ont décidé de s'enfuir ensemble et, après un certain temps, ont atteint Tripoli. Ils y ont passé une année, dans des conditions précaires. «Notre route ne peut s'arrêter ici», se sont-ils finalement dit. Ils ont ainsi embarqué ensemble, et débarqué ensemble à Livourne, parmi les premiers à poser le pied sur la terre ferme. La jeune femme est enceinte.</p> <p>Malheureusement, pour la plupart des survivants, la vie qu’ils laissent derrière eux en débarquant en Europe n’a rien d'un conte de fées. «Parmi les personnes que nous avons secourues, explique M. Creazzo, il y a un homme qui était en Libye depuis huit ans, je pense que cela en dit long». Son histoire en est une parmi tant d'autres. Cet homme a fui le conflit dans le Tigré pour subvenir aux besoins de ses enfants en travaillant, d'abord au Soudan, puis en Libye, jusqu'à ce qu'il se retrouve ballotté de camp en camp, ou plutôt «vendu de camp en camp», comme il l’a expliqué au personnel de l'ONG. «Ils m'envoyaient ici et là pour se faire des blagues, pour se jouer des tours». Chaque nouveau camp est évidemment synonyme de conditions de vie désastreuses, de nouveaux harcèlements, tortures, chantages. L’homme a essayé les voies légales, a eu plusieurs entretiens avec les autorités qui se rendent de temps en temps dans les camps. En vain. Il a été réduit en esclavage pendant un certain temps, a travaillé gratuitement pour des «maîtres», jusqu'à ce qu'il parvienne un jour à s'échapper. «Nous lui avons demandé s'il avait eu peur en mer, pendant le voyage», raconte Creazzo. Sa réponse laisse coi: «Je n'avais pas peur, peur de quoi? Je savais très bien que je pouvais mourir, j'étais déjà mort. En Libye, j'étais un homme mort et vous m'avez rendu la vie.»</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1709042451_ov10.png" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4 style="text-align: center;"><em>Luca Salvetti, le maire de Livourne, sur le port. © G.S.</em></h4> <p>Ce matin-là, les opérations de débarquement se sont déroulées conformément aux procédures établies, en présence d'un important déploiement de forces de police et de personnel de Frontex, l'agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes. Les autorités locales présentes sur le quai ont exposé la situation à la presse. «En 13 mois, 10 navires d'ONG sont arrivés à Livourne, environ 1’000 personnes ont débarqué», a ainsi déclaré Luca Salvetti, maire de Livourne, de centre gauche. «Nous continuerons à accueillir, mais il manque, en Italie, une véritable politique d’intégration».</p> <p>«Le bilan est absolument négatif, abonde quant à lui M. Creazzo. Il est évident que la politique des ports éloignés, couplée au décret Piantedosi, compromet <em>de facto</em> notre capacité de sauvetage et d'intervention. Une capacité pourtant déjà limitée, car nous n'avons certainement pas les ressources des Etats, qui seraient alors les sujets dépêchés pour effectuer le sauvetage en mer». Pour l'ONG, ce n'est pas un hasard: «L'objectif, poursuit le porte-parole, est de nous éloigner le plus longtemps possible des zones d’intervention. Malheureusement, cela s'avère efficace, si l’on y ajoute des détentions administratives injustes et la longue distance à parcourir pour atteindre les ports assignés par l’Etat».</p> <p>En effet, le fait que les navires, au lieu de débarquer les naufragés dans le port le plus proche de la zone de sauvetage, soient obligés de remonter toute la péninsule, constitue «un stress supplémentaire pour des personnes qui ont déjà subi plusieurs traumatismes, dont le dernier est le voyage en mer», déplore M. Creazzo. Cela pèse aussi sur les coûts de fonctionnement de l’ONG, ainsi que sur son impact environnemental lié à l'énorme consommation de carburant: «La politique des ports lointains nous coûte environ 400’000 euros par an, affirme le porte-parole, chaque voyage coûte entre 25 et 30 000 euros. C'est tout l'argent qui sort de la poche de nos donateurs, dont plus de 90% sont des particuliers, car des organisations comme SOS Méditerranée vivent par la volonté de la société civile». La raison selon Francesco Creazzo est claire: «il s’agit de détourner les témoins de ce qu'il se passe en Méditerranée centrale».</p> <p>En 2017, avec l’établissement de la zone SAR (zone de recherche et sauvetage) libyenne, les Etats européens se sont peu à peu désengagés du sauvetage en mer, et dans une certaine mesure, ont délaissé la zone maritime, la vidant de fait de ses potentiels navires de sauvetage. Les ONG en assurent donc l'essentiel, avec des moyens bien différents. Conséquence, la mortalité des migrants en Méditerranée augmente de manière exponentielle.</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1709042523_ov19.png" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4 style="text-align: center;"><em>A bord de l'Ocean Viking. © G.S.</em></h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'sos-mediterranee-il-s-agit-de-detourner-les-temoins-de-ce-qui-se-passe-en-mediterranee-centrale', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 175, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 15, 'person_id' => (int) 13660, 'post_type_id' => (int) 1, 'poster_attachment' => null, 'editions' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'attachments' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, 'relatives' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) {} ], 'embeds' => [], 'images' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'audios' => [], 'comments' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Comment) {} ], 'author' => 'Giacomo Sini & Dario Antonelli', 'description' => 'Au matin du vendredi 2 février dernier, l'Ocean Viking, un navire appartenant à l'ONG SOS Méditerranée qui effectue des opérations de recherche et de sauvetage en Méditerranée centrale, est arrivé dans le port de Livourne en Toscane. Le ciel est encore sombre et il souffle un froid Grecale, le vent méditerranéen de nord-est, lorsque le navire accoste à Calata Carrara. A bord, l'équipage compte 71 naufragés, secourus dans les eaux internationales au large de la Libye, d'où ils étaient partis pour tenter de rejoindre l'Europe.', 'title' => 'SOS Méditerranée: «Il s’agit de détourner les témoins de ce qu'il se passe en Méditerranée centrale»', 'crawler' => true, 'connected' => null, 'menu_blocks' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Block) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Block) {} ], 'menu' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 5 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 6 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 7 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 8 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 9 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 10 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 11 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 12 => object(App\Model\Entity\Category) {} ] ] $bufferLevel = (int) 1 $referer = '/' $OneSignal = '8a2ea76e-2c65-48ce-92e5-098c4cb86093' $_serialize = [ (int) 0 => 'post' ] $post = object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4781, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'SOS Méditerranée: «Il s’agit de détourner les témoins de ce qu'il se passe en Méditerranée centrale»', 'subtitle' => 'Au matin du vendredi 2 février dernier, l'Ocean Viking, un navire appartenant à l'ONG SOS Méditerranée qui effectue des opérations de recherche et de sauvetage en Méditerranée centrale, est arrivé dans le port de Livourne en Toscane. Le ciel est encore sombre et il souffle un froid Grecale, le vent méditerranéen de nord-est, lorsque le navire accoste à Calata Carrara. A bord, l'équipage compte 71 naufragés, secourus dans les eaux internationales au large de la Libye, d'où ils étaient partis pour tenter de rejoindre l'Europe.', 'subtitle_edition' => 'Au matin du vendredi 2 février dernier, l'Ocean Viking, un navire appartenant à l'ONG SOS Méditerranée qui effectue des opérations de recherche et de sauvetage en Méditerranée centrale, est arrivé dans le port de Livourne en Toscane. Le ciel est encore sombre et il souffle un froid Grecale, le vent méditerranéen de nord-est, lorsque le navire accoste à Calata Carrara. A bord, l'équipage compte 71 naufragés, secourus dans les eaux internationales au large de la Libye, d'où ils étaient partis pour tenter de rejoindre l'Europe.', 'content' => '<p>«Nous avons effectué le sauvetage le 29 janvier», explique Francesco Creazzo, chargé de communication de SOS Méditerranée Italie, qui a participé à la mission. Il raconte que «les personnes étaient à bord d'un canot pneumatique surchargé et précaire». L'alerte a été donnée par Seabird, l'avion de l'ONG Sea Watch. «Parmi les 71 personnes secourues, poursuit M. Creazzo, il y avait cinq femmes, dont une enceinte, et 16 mineurs non accompagnés. Il s'agit principalement de ressortissants érythréens et éthiopiens, presque tous originaires de la région du Tigré, qui est au cœur d'une guerre. Puis, en plus petit nombre, certains viennent du Nigéria, du Soudan et du Ghana. Nous les avons généralement trouvés en bonne santé, bien que nous ayons remarqué sur eux quelques brûlures de carburant».</p> <p>Immédiatement après le sauvetage, Livourne a été désignée comme port sûr. «Nous avons mis l'étrave au nord, poursuit Creazzo, puis nous avons traversé le couloir tunisien et sommes arrivés après trois jours de navigation». Malgré la longueur de la traversée, les conditions météorologiques clémentes ont permis un voyage sans encombre. «Ce qui m'a personnellement le plus impressionné, c'est le silence absolu qui a régné lors de la première nuit après le sauvetage, se souvient M. Creazzo, c’était probablement la première nuit où ces personnes ont vraiment dormi depuis des années. Depuis la Libye, c'était la première fois qu'ils se sentaient en sécurité».</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1709042205_ov6.png" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4 style="text-align: center;"><em>© G.S.</em></h4> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1709042423_ov7.png" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4 style="text-align: center;"><em>© G.S.</em></h4> <p>Cette histoire est celle, collective, de centaines de milliers de personnes, mêlée d'une myriade d'histoires individuelles. Comme celle de ce couple sauvé par l'Ocean Viking. Les sauveteurs avaient remarqué que ces jeunes gens, tant sur le canot pneumatique que sur les canots de sauvetage, ne se séparaient que le temps de monter l'échelle qui les menait à bord de l'Ocean Viking. Même sur le navire, ils étaient toujours enlacés, sauf dans les dortoirs, qui sont non mixtes pour des raisons de sécurité. A bord, ils ont raconté leur histoire. Un amour impossible, ou du moins né dans des conditions impossibles. Il l'avait remarquée dans un camp de détention arbitraire à Kufrah en Libye, en plein Sahara. Dans cette oasis, étape obligée du voyage dans le désert vers les villes côtières libyennes en provenance de Khartoum, se trouvent de nombreux centres de détention. Dans ces lieux, les migrants sont emprisonnés dans des conditions inhumaines, torturés, réduits en esclavage, tandis que leurs familles sont invitées à verser une rançon. C'est dans l'un de ces centres que les deux jeunes gens se sont rencontrés et se sont déclaré leur flamme. Ils ont décidé de s'enfuir ensemble et, après un certain temps, ont atteint Tripoli. Ils y ont passé une année, dans des conditions précaires. «Notre route ne peut s'arrêter ici», se sont-ils finalement dit. Ils ont ainsi embarqué ensemble, et débarqué ensemble à Livourne, parmi les premiers à poser le pied sur la terre ferme. La jeune femme est enceinte.</p> <p>Malheureusement, pour la plupart des survivants, la vie qu’ils laissent derrière eux en débarquant en Europe n’a rien d'un conte de fées. «Parmi les personnes que nous avons secourues, explique M. Creazzo, il y a un homme qui était en Libye depuis huit ans, je pense que cela en dit long». Son histoire en est une parmi tant d'autres. Cet homme a fui le conflit dans le Tigré pour subvenir aux besoins de ses enfants en travaillant, d'abord au Soudan, puis en Libye, jusqu'à ce qu'il se retrouve ballotté de camp en camp, ou plutôt «vendu de camp en camp», comme il l’a expliqué au personnel de l'ONG. «Ils m'envoyaient ici et là pour se faire des blagues, pour se jouer des tours». Chaque nouveau camp est évidemment synonyme de conditions de vie désastreuses, de nouveaux harcèlements, tortures, chantages. L’homme a essayé les voies légales, a eu plusieurs entretiens avec les autorités qui se rendent de temps en temps dans les camps. En vain. Il a été réduit en esclavage pendant un certain temps, a travaillé gratuitement pour des «maîtres», jusqu'à ce qu'il parvienne un jour à s'échapper. «Nous lui avons demandé s'il avait eu peur en mer, pendant le voyage», raconte Creazzo. Sa réponse laisse coi: «Je n'avais pas peur, peur de quoi? Je savais très bien que je pouvais mourir, j'étais déjà mort. En Libye, j'étais un homme mort et vous m'avez rendu la vie.»</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1709042451_ov10.png" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4 style="text-align: center;"><em>Luca Salvetti, le maire de Livourne, sur le port. © G.S.</em></h4> <p>Ce matin-là, les opérations de débarquement se sont déroulées conformément aux procédures établies, en présence d'un important déploiement de forces de police et de personnel de Frontex, l'agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes. Les autorités locales présentes sur le quai ont exposé la situation à la presse. «En 13 mois, 10 navires d'ONG sont arrivés à Livourne, environ 1’000 personnes ont débarqué», a ainsi déclaré Luca Salvetti, maire de Livourne, de centre gauche. «Nous continuerons à accueillir, mais il manque, en Italie, une véritable politique d’intégration».</p> <p>«Le bilan est absolument négatif, abonde quant à lui M. Creazzo. Il est évident que la politique des ports éloignés, couplée au décret Piantedosi, compromet <em>de facto</em> notre capacité de sauvetage et d'intervention. Une capacité pourtant déjà limitée, car nous n'avons certainement pas les ressources des Etats, qui seraient alors les sujets dépêchés pour effectuer le sauvetage en mer». Pour l'ONG, ce n'est pas un hasard: «L'objectif, poursuit le porte-parole, est de nous éloigner le plus longtemps possible des zones d’intervention. Malheureusement, cela s'avère efficace, si l’on y ajoute des détentions administratives injustes et la longue distance à parcourir pour atteindre les ports assignés par l’Etat».</p> <p>En effet, le fait que les navires, au lieu de débarquer les naufragés dans le port le plus proche de la zone de sauvetage, soient obligés de remonter toute la péninsule, constitue «un stress supplémentaire pour des personnes qui ont déjà subi plusieurs traumatismes, dont le dernier est le voyage en mer», déplore M. Creazzo. Cela pèse aussi sur les coûts de fonctionnement de l’ONG, ainsi que sur son impact environnemental lié à l'énorme consommation de carburant: «La politique des ports lointains nous coûte environ 400’000 euros par an, affirme le porte-parole, chaque voyage coûte entre 25 et 30 000 euros. C'est tout l'argent qui sort de la poche de nos donateurs, dont plus de 90% sont des particuliers, car des organisations comme SOS Méditerranée vivent par la volonté de la société civile». La raison selon Francesco Creazzo est claire: «il s’agit de détourner les témoins de ce qu'il se passe en Méditerranée centrale».</p> <p>En 2017, avec l’établissement de la zone SAR (zone de recherche et sauvetage) libyenne, les Etats européens se sont peu à peu désengagés du sauvetage en mer, et dans une certaine mesure, ont délaissé la zone maritime, la vidant de fait de ses potentiels navires de sauvetage. Les ONG en assurent donc l'essentiel, avec des moyens bien différents. Conséquence, la mortalité des migrants en Méditerranée augmente de manière exponentielle.</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1709042523_ov19.png" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4 style="text-align: center;"><em>A bord de l'Ocean Viking. © G.S.</em></h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'sos-mediterranee-il-s-agit-de-detourner-les-temoins-de-ce-qui-se-passe-en-mediterranee-centrale', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 175, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 15, 'person_id' => (int) 13660, 'post_type_id' => (int) 1, 'poster_attachment' => null, 'editions' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Edition) {} ], 'tags' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Tag) {} ], 'locations' => [], 'attachment_images' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'attachments' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'comments' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Comment) {} ], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Posts' } $relatives = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4744, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'A Ramallah, le football suspendu à la guerre', 'subtitle' => 'Le Sareyyet Ramallah est l’un des meilleurs clubs de football féminins de Palestine. Pourtant, leur saison, comme celle de leurs homologues masculins, est en suspens depuis le 7 octobre et le déclenchement de la guerre Israël-Hamas qui a suivi. Sportifs tués à Gaza, joueuses contraintes dans leurs déplacements en Cisjordanie, impacts psychologiques du conflit et incertitudes sur l’avenir, même à distance des principaux terrains d’affrontements, la guerre s’immisce partout. Et le sport, avec ses valeurs, en est souvent la première victime.', 'subtitle_edition' => 'Le Sareyyet Ramallah est l’un des meilleurs clubs de football féminins de Palestine. Pourtant, leur saison, comme celle de leurs homologues masculins, est en suspens depuis le 7 octobre. Sportifs tués à Gaza, joueuses contraintes dans leurs déplacements en Cisjordanie, impacts psychologiques du conflit et incertitudes sur l’avenir, la guerre s’immisce partout. Et le sport, avec ses valeurs, en est souvent la première victime.', 'content' => '<p style="text-align: center;">Texte de <strong>Dario Antonelli</strong>, photos et editing de <strong>Giacomo Sini</strong></p> <hr /> <p>La guerre a interrompu la saison de football palestinienne: «Il n'y a plus rien de clair dans le calendrier», rapporte Leen Qattawi, la coach de l'équipe féminine de Sareyyet Ramallah, l'un des meilleurs clubs féminins de Palestine. «Tout est en suspens. Le 6 octobre, le championnat des moins de 14 ans a commencé, nous avons joué deux matchs et nous les avons gagnés, mais la fédération palestinienne de football l'a interrompu jusqu'à nouvel ordre. La ligue des seniors devait commencer le 14 octobre, mais elle n'a pas pu démarrer. Le championnat professionnel masculin a été annulé en raison de la mauvaise situation dans les rues, et plusieurs joueurs, six je crois, ont été tués».</p> <p>L'annulation des matchs et la suspension des championnats affectent également la participation palestinienne aux compétitions internationales. En effet, outre l'impossibilité pour les joueurs de se rendre à l'étranger durant cette période, le non-respect des règles du calendrier de la FIFA pénalise le football palestinien. «Il y a des calendriers de la FIFA que les fédérations de football doivent respecter – explique Qattawi – et en raison de la situation en Palestine, notre fédération n'est pas en mesure d'organiser les matchs de football, donc malheureusement la ligue PRO a été annulée».</p> <p>Le fait que l'association palestinienne affiliée à la FIFA n'ait pas encore développé le football féminin à un niveau professionnel permettrait peut-être à la ligue féminine de ne pas rater la saison.</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1707313697_sareyyetramallah09.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4 style="text-align: center;"><em>Leen Qattawi, l'une des entraîneurs de Sareyyet Ramallah, en train de donner des conseils à une joueuse. Al Bireh, Palestine. © G.S.</em></h4> <p>«En Palestine, explique Qattawi, il n'y a pas de ligue professionnelle pour les femmes, c'est plutôt une ligue amateur, donc elle est en pause jusqu'à présent, mais pas annulée. La saison n'est pas aussi longue que la ligue masculine, qui dure environ 8 mois et doit commencer et finir à des dates précises, conformément aux jours et dates indiqués par la FIFA. Le championnat féminin est moins long et n'a pas besoin de suivre un calendrier précis».</p> <p>«Mais dans ce contexte, la santé et la vie du football féminin palestinien lui-même et de ses joueuses sont mises en danger. Ce qui se passe actuellement dans la bande de Gaza a également affecté la Cisjordanie, explique encore l’entraîneure, nous sommes le même peuple et nous sommes confrontés à la même brutalité de la part de la même occupation. En Cisjordanie, de nombreuses personnes ont été tuées par les forces israéliennes, en particulier à Jénine et à Tulkarem. Ainsi, lorsque la guerre contre Gaza a commencé, les rues de Cisjordanie sont devenues un cauchemar pour tous les Palestiniens».</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1707313836_sareyyetramallah010.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4 style="text-align: center;"><em>Claudie Salameh, ancienne capitaine de l'équipe nationale féminine palestinienne et entraîneur de Sareyyet Ramallah, donne des instructions à l'équipe pendant la mi-temps d'un match contre une sélection masculine de la Football Stars Academy Ramallah. Al Bireh, Palestine. © G.S.</em></h4> <p>Qattawi explique que la capacité de la population palestinienne à se déplacer, déjà soumise à de sévères restrictions, a été encore plus limitée et les déplacements sont devenus très périlleux: «Les Palestiniens de Jérusalem ne peuvent pas passer en Cisjordanie, et les quelques Palestiniens de Cisjordanie qui ont l'autorisation d'entrer dans ce que l'on appelle Israël ne sont plus autorisés à le faire».</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1707314236_sareyyetramallah039.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4 style="text-align: center;"><em>Le mur de séparation de plus de 700 km construit par Israël, ici dans une zone située entre Ramallah et Jérusalem, près de Qalandiya, en Palestine. © G.S.</em></h4> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1707314267_sareyyetramallah038.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4 style="text-align: center;"><em>Leen Khouri, joueuse de Sareyyet Ramallah et de l'équipe nationale féminine U16 de Palestine, traverse le mur de séparation israélien au poste de contrôle de Qalandiya sur le chemin du retour à Jérusalem avec Natal Bahbah, également joueuse de Sareyyet et de l'équipe nationale U17. Qalandiya, Palestine. © G.S.</em></h4> <p>En Cisjordanie aussi, il est presque impossible de se déplacer, dit-elle: «Par exemple, les habitants de Jénine ne peuvent pas aller à Ramallah, ceux de Naplouse ne peuvent pas aller à Hébron, et ceux de Ramallah ne peuvent pas aller à Bethléem. Les villes de Cisjordanie ont donc été transformées en villes fermées». Cette situation affecte les joueuses de Sareyyet, dit Qattawi, en particulier celles qui ne vivent pas à Ramallah. «Mes deux joueuses qui vivent à Jérusalem, Leen et Natal, raconte-t-elle, n'ont pas pu assister à un seul entraînement ou un match amical depuis le 7 octobre».</p> <p>L’une d’elles, Leen Khoury, 16 ans, raconte son histoire: «Je suis une footballeuse palestinienne qui vit à Jérusalem, la capitale de la Palestine. En raison de la récente série d'événements et de la guerre qui se déroule à Gaza, il a été difficile pour mes coéquipières et moi d'assister à tous les entraînements, car la route pour atteindre la Cisjordanie est difficile, longue et risquée». Leen souligne que dans la réalité de la guerre, continuer à faire du sport est presque impossible. «Il est devenu très difficile de s'engager dans les entraînements, dit-elle, la situation est risquée et dangereuse. Il est impossible de savoir ce qui va se passer. Depuis le début de la guerre, le retour à la vie quotidienne est très difficile».</p> <p>La coach Qattawi explique qu'il existe de nombreux cas similaires: «Rein, l'une des joueuses de notre équipe, vit à Al Ram, une petite ville où les Palestiniens qui possèdent une carte d'identité israélienne peuvent vivre, entre Ramallah et Jérusalem. Deux autres joueuses de l'extérieur de Ramallah, l'une d'un village appelé Doura Al Qare' et l'autre d'Ein Yabroud, ne peuvent plus venir non plus». </p> <p>Leen Qattawi rappelle que malgré ces difficultés, les sportifs vivant dans les camps de réfugiés sont confrontés à une réalité encore plus dure: «J'ai quatre joueuses du camp de réfugiés de Qalandia, un camp situé près de Ramallah, entre Ramallah et Jérusalem. Elles rencontrent de nombreux problèmes, car les soldats de Tsahal pénètrent dans le camp de manière très brutale, tuent les jeunes ou les arrêtent, si bien que la plupart du temps, elles ne peuvent pas non plus se rendre aux entraînements».</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1707314659_sareyyetramallah037.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4 style="text-align: center;"><em>Leen Khoury, à droite, joueuse de Sareyyet Ramallah, attend l'arrivée d'un taxi qui la ramènera à Jérusalem après avoir franchi le mur de séparation israélien depuis le poste de contrôle israélien de Qalandiya. Al Bireh, Palestine. © G.S.</em></h4> <p>La footballeuse Leen Khoury explique que les déplacements ne sont pas officiellement interdits, mais qu'ils sont très limités et peuvent être bloqués de manière imprévisible par les autorités. «Il est devenu difficile de se rendre dans certaines zones de Jérusalem et de Cisjordanie en raison des incertitudes qui nous entourent. Il n'est pas possible de prévoir quand les points de contrôle fermeront ou quand ils décideront de stopper les déplacements. Pour ces raisons, il est presque impossible de participer à des formations car ce n'est pas sûr».</p> <p>Selon Qattawi, la guerre affecte aussi directement la vie quotidienne des joueuses qui vivent à Ramallah. «La plupart des membres de l'équipe vivent ici, comme Jessica, Nai et les autres, et viennent régulièrement aux entraînements, mais nous avons dû annuler certains entraînements parce que les forces israéliennes ont pénétré dans la ville de Ramallah et qu’il était alors dangereux de sortir». </p> <p>Essayer de maintenir la vie quotidienne alors que des événements aussi choquants se produisent peut être insupportable. «C'est vraiment terrible, et le fait que nous devions continuer à faire ce que nous faisons avant, travailler, nous entraîner, etc. nous donne l'impression que nos vies sont inutiles».</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1707314878_sareyyetramallah019.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4><em>Des joueuses de l'équipe plaisantent avant une séance d'entraînement devant l'entrée du stade Majed Asad à Al Bireh. Al Bireh, Palestine. © G.S.</em></h4> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1707314975_sareyyetramallah022.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4 style="text-align: center;"><em>Leen Qattawi et Claudie Salameh - ancienne capitaine de l'équipe nationale féminine palestinienne - entraîneurs de Sareyyet Ramallah, s'adressent à l'équipe avant une séance d'entraînement au stade Majed Asad d'Al Bireh, en Palestine. © G.S.</em></h4> <p>En tant qu'entraîneur, la gestion de cette situation est particulièrement difficile pour Leen Qattawi, en raison de la responsabilité à la fois sportive et humaine qu’elle porte. «La santé mentale des membres de l’équipe est très instable et il est très difficile pour elles, en tant que jeunes, de faire face à tous ces problèmes et défis, d'autant plus que leurs pairs à Gaza meurent ou échappent de peu à la mort». Dans ce contexte, Qattawi et Claudie Salameh, qui officie également comme entraîneur de l'équipe féminine de football de Sareyyet, ont testé différentes stratégies. «En ce qui concerne le football, nous avons décidé de rendre les entraînements à la fois plus amusants, et de faire en sorte qu’ils soient un exécutoire à la fois physique et psychologique pour les filles, parce qu'elles n'ont pas d’autres soupapes. Avec tout ce qui se passe, on ne peut pas se concentrer uniquement sur le football.»</p> <p>Même dans cette situation dramatique, Leen Khoury s’accroche à son engagement sportif: «Je vais toujours au gymnase et sur les terrains pour m'entraîner un peu, juste pour garder l'esprit et le jeu en vie. Il est important que le monde comprenne qu'il ne s'agit pas d'une simple guerre. C'est un signal d'alarme pour le monde. Il n'y a rien que je puisse ajouter, les choses ont déjà été dites internationalement plus fort que jamais».</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1707315087_sareyyetramallah024.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4 style="text-align: center;"><em>Natal Bahbah prend une photo de groupe de l'équipe avant l'entraînement au stade Majed Asad à Al Bireh, Palestine. © G.S.</em></h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'a-ramallah-le-football-suspendu-a-la-guerre', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 221, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 15, 'person_id' => (int) 13660, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4719, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Logement: l’autre visage de Lisbonne', 'subtitle' => 'Dans la capitale portugaise, la crise du logement fait rage. Le tourisme de masse a vidé le centre-ville de ses habitants; les appartements en location de courte durée, les commerces de luxe et restaurants destinés aux touristes fleurissent partout. Les loyers flambent, et les expulsions sont de plus en plus fréquentes, parfois sans solution de relogement. Dans les banlieues, ce sont les habitats auto-construits et occupés par les plus modestes qui sont l’objet de la convoitise des promoteurs. Peu à peu, les Lisboètes s’organisent pour défendre leur droit au logement.', 'subtitle_edition' => 'Dans la capitale portugaise, la crise du logement fait rage. Le tourisme de masse a vidé le centre-ville de ses habitants; les appartements en location de courte durée, les commerces de luxe et restaurants destinés aux touristes fleurissent partout. Les loyers flambent, et les expulsions sont de plus en plus fréquentes, parfois sans solution de relogement. Dans les banlieues, ce sont les habitats auto-construits et occupés par les plus modestes qui sont l’objet de la convoitise des promoteurs. Peu à peu, les Lisboètes s’organisent pour défendre leur droit au logement.', 'content' => '<p>De la fenêtre du cinquième étage d'un immeuble, derrière les silhouettes des entrepôts et des grues du port, on aperçoit le Tage, large comme une mer. Le centre de Lisbonne est au-delà des hautes constructions, il semble loin mais il est plus proche qu'on ne le pense. Ici aussi, les loyers ont grimpé en flèche, et nombreux sont ceux qui quittent ces immeubles de la classe ouvrière pour des quartiers plus périphériques, peut-être de l'autre côté du grand fleuve.</p> <p>Au Portugal, le salaire minimum est de 760 euros par mois et 16,4% des Portugais vivaient avec moins de 554 euros par mois en 2021. Les loyers dépassent généralement ces revenus. Dans de nombreuses villes européennes, l'industrie du tourisme et la spéculation chassent les habitants des centres-villes de plus en plus désertifiés. A Lisbonne, ce processus a été particulièrement accéléré et violent, s'imposant dans une réalité déjà marquée par de profondes inégalités. Le centre-ville et certains quartiers historiques, habités par des populations pauvres, immigrées, noires ou roms – où les bâtiments anciens s'effondraient et où les conditions de vie étaient très précaires – ont été profondément transformés et leurs habitants expulsés. Près de la porte d’un immeuble flambant neuf aux couleurs vives s’étale l’inscription «Alojamento Local». Ce sont les appartements destinés aux touristes et aux locations de courte durée.</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1706090383_l022.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4 style="text-align: center;"><em>Alcina, une habitante de Lisbonne qui a été expulsée en raison de la forte augmentation du prix du loyer de la maison où elle vit avec Carlos (son mari), Josè (son père) et leurs deux chiens Snoopy et Nina dans le quartier Arroios du centre-ville. Elle s'exprime lors d'une séance publique de l'assemblée municipale de Lisbonne. © G.S.&D.A.</em></h4> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1706090431_l023.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4 style="text-align: center;"><em>Lors de la même session de l'Assemblée municipale de Lisbonne, Teresa et Tamara des collectifs Habita et Stop Despejos scandent des slogans contre les expulsions avec Alcina. © G.S.&D.A.</em></h4> <p>«Je m’appelle Alcina Lourenço». Une femme à l'air déterminé prend la parole sur la scène lors de l'Assembleia Municipal, l'Assemblée municipale de Lisbonne. «Jeudi dernier, j'ai été expulsée avec mon mari, malade du cancer, et mon père de 89 ans, dont je m’occupe», dit-elle. «Nous dormons maintenant dans un Alojamento Local loué jusqu'à samedi prochain, grâce à la solidarité d'une voisine et à une collecte de fonds organisée par Habita et Stop Despejos («Stop aux expulsions», <em>ndlr</em>)». Alcina explique encore que la municipalité ne lui a pas proposé les solutions alternatives adéquates pourtant exigées par la loi. «Notre revenu familial mensuel est de 1’200 euros, poursuit-elle, avec cette somme, il est impossible de trouver un logement dans toute la zone métropolitaine de Lisbonne. Où allons-nous dormir à partir de samedi?» Dans le public, trois jeunes femmes scandent «Stop aux expulsions, droit au logement!» et distribuent des tracts aux personnes présentes. Il s'agit des membres des collectifs Stop Despejos et Habita.</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1706090524_l017.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4 style="text-align: center;"><em>Affiches pour le droit au logement, contre la hausse des prix des loyers et la répression dans les quartiers populaires, sur un mur dans la zone entre Alfama et Vila Candida. © G.S.&D.A.</em></h4> <p>Au 37 de la Rua Arroios, la porte de l'immeuble est close. A l’intérieur les lumières sont allumées, un seul appartement reste sombre, les fenêtres fermées. Depuis l'âge de six ans, Alcina vit ici avec sa tante, la titulaire du bail, dont le loyer s'élevait à 30 euros par mois pour des raisons sociales. Lorsque la tante d’Alcina est décédée, le propriétaire a refusé d'établir un nouveau contrat et a exigé l'expulsion, bien qu'Alcina ait proposé jusqu'à 700 euros. Cette histoire, des milliers d’autres locataires pourraient en raconter de semblables. Des habitants expulsés parce que les propriétaires veulent louer à des touristes ou à des «digital nomads», ou sont prêts à vendre leur bien à des fonds immobiliers. En descendant vers le Tage, la situation saute aux yeux. Des rez-de-chaussée d'immeubles entiers occupés par des restaurants, des boutiques de luxe ou de grandes marques, tandis que les étages supérieurs sont complètement déserts.</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1706090720_l06.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4 style="text-align: center;"><em>Place Martim Muniz à Lisbonne. © G.S.&D.A.</em></h4> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1706090832_l07b.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4 style="text-align: center;"><em>Une boutique d'artisanat népalais à l'entrée de la place Martim Muniz. © G.S.&D.A.</em></h4> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1706090882_l08.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4 style="text-align: center;"><em>La longue file de touristes sur la place Martim Muniz attendant de prendre le tramway numéro 28. © G.S.&D.A.</em></h4> <p>A quelques pas de la station de métro Intendente se trouve le centre social Sirigaita. C'est là que se rencontrent les militants de Stop Despejos. «Quand je suis arrivé à Lisbonne en 2011, il n'y avait pas de travail mais beaucoup de logements vacants et à très bon marché», explique Antonio Gori, membre du collectif. «Avec la grave crise de 2011, le gouvernement a trouvé une opportunité dans l'ouverture au tourisme et aux fonds immobiliers, mais c'est surtout après 2012, avec la libéralisation du marché locatif, puis l’arrivée de Ryanair à Lisbonne en 2013, que la situation s’est rapidement dégradée» raconte-t-il.</p> <p>«Jusqu'à il y a six ou sept ans, la lutte pour le logement se concentrait sur l'opposition aux expulsions des quartiers auto-construits et la lutte pour des conditions de vie décentes dans les banlieues, explique encore Antonio, mais depuis 2017, nous nous intéressons aussi aux expulsions de locataires dans le centre-ville.» C'est au cours de ces années qu'est né Stop Despejos. Antonio souligne que la crise ne fait que commencer: «80% des Portugais vivent dans une maison dont ils sont propriétaires, mais 94% d’entre eux ont contracté une hypothèque avec des taux variables. En octobre dernier, la Banque centrale européenne a décidé de ne pas augmenter les taux, mais qui sait ce qui peut arriver...»</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1706091060_l019.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4 style="text-align: center;"><em>L'espace social Sirigaita, un centre autogéré situé dans le quartier d'Intendente, où se réunissent également les groupes locaux Stop Despejos et Habita - Vivre. © G.S.&D.A.</em></h4> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1706091081_l020.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4 style="text-align: center;"><em>Francesco Biagi, chercheur italien vivant au Portugal, militant de l'espace social Sirigaita. © G.S.&D.A.</em></h4> <p>La <em>churrasqueira</em> est sur le point de fermer. Le serveur, en chemise blanche, apporte le café à la table à la fin du déjeuner. «D'un côté, le centre est occupé par des fonds immobiliers internationaux, qui préfèrent garder les appartements vides», explique Francesco Biagi. 45’000 logements vacants sont en effet recensés dans la municipalité de Lisbonne. «D'autre part, poursuit Francesco, nous assistons à des démolitions violentes de quartiers auto-construits tels que Talude, près de l'aéroport, où les habitants, principalement des Roms, sont généralement laissés sans solution de relogement digne de ce nom».</p> <p>Francesco cite aussi en exemple le Bairro Jamaica, un ensemble de logements construits illégalement, où la dernière expulsion a eu lieu le 17 octobre dernier. «Ce jour-là, la militarisation du quartier était impressionnante et les amis, les membres de la famille, les sympathisants et les journalistes ont été tenus à l'écart par la police», raconte-t-il. «Environ 30% des habitants de l'un des lots expulsés se sont vu refuser la possibilité de se reloger, et plusieurs familles avec des enfants en bas âge se sont retrouvées sans abri, à la rue».</p> <p>Le Bairro Jamaica a été créé au milieu des années 1980. Les bâtiments, laissés inachevés après la faillite de l'entreprise de construction, étaient occupés par des personnes sans domicile. Une situation courante à cette époque-là. Le processus d'expansion de la ville de Lisbonne, entamé dans les décennies précédentes, s'était en effet accéléré à partir de 1974, à la fin de la dictature, avec l'effondrement de l'empire colonial portugais. Pour faire face au manque de logements, de nouveaux quartiers auto-construits se sont développés dans les banlieues et des immeubles délabrés du centre de la capitale ont été occupés.</p> <p>«Les expulsions et les démolitions du Bairro Jamaica suivent le PER, le plan spécial de relogement, mis en place en 1993, mais peu de familles ont été effectivement relogées», explique Ana Rita Alves, chercheuse et activiste. «Il y avait des gens qui vivaient là depuis de nombreuses années mais qui n'étaient pas recensés. Le problème, c’est que les personnes recensées ont droit à une nouvelle solution de logement, ce qui n'est pas le cas de celles qui ne le sont pas. Les autorités ont utilisé cette disparité pour diviser les habitants et briser leur solidarité». La situation a beaucoup changé entre-temps, le nouveau programme de réhabilitation de 2017 a été planifié et lancé avec des fonds provenant d'anciens programmes de logement tels que Prohabita (2004), puis du Programme 1 Direito (2018).</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1706091312_l028.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4 style="text-align: center;"><em>Panneau «droit à un logement digne» à l'entrée du vieux Bairro de Jamaica, installé par la Camara Municipal de Seixal - CMS. Seixal-Lisbonne. © G.S.&D.A.</em></h4> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1706091334_l029.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4 style="text-align: center;"><em>Ce qui reste du Bairro de Jamaica, qui a été démoli mi-octobre 2023 sur ordre de la Camara Municipal de Sexal. © G.S.&D.A.</em></h4> <p>Les autorités motivent ces plans par l'insalubrité des bairros, mais pour Ana Rita, il s'agit d'un motif fallacieux: «Avec le temps, il devient clair que les programmes publics de relogement répondent davantage à la construction d'un certain modèle urbain, notamment orienté vers la financiarisation, qu’à l'urgence d'améliorer le quotidien des habitants. On l’observe aussi bien dans le centre que dans les banlieues». Ana Rita cite en exemple le cas du Bairro Santa Filomena, dont les occupants ont été expulsés entre 2012 et 2015, vendu pour 47 millions d’euros. Le but de l’opération: libérer des terrains sur lesquels des maisons de classe moyenne ont pu être construites.</p> <p>Dans tous ces cas, «ce ne sont pas les habitants qui ont demandé à quitter les quartiers où ils vivaient, c'est l'Etat qui a voulu les en chasser», précise Ana Rita. «Or, chacun a droit à un logement décent.»</p> <p>«Le terrain sur lequel les maisons sont construites appartient souvent aux habitants, qui se retrouvent ainsi expropriés de ce terrain et sont relogés dans des maisons et des quartiers qu'ils n'ont pas choisis, en payant un loyer qui ne cesse d’augmenter», rappelle Ana. «Cependant, ces expulsions, que les activistes ont dénoncées à plusieurs reprises comme brutales, ne provoquent pas de vague d’indignation», conclut-elle. «Vingt ans de racisme et de déshumanisation empêchent la société de reconnaître les habitants de ces quartiers comme des victimes de violence.»</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1706091353_l030.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4 style="text-align: center;"><em>Une peinture murale portant l'inscription «Lisbontrification» (un jeu de mots avec «gentrification» dans le centre de Lisbonne. © G.S.&D.A.</em></h4> <p>Une esplanade au milieu d'anciens pâtés de maisons. Du Bairro Jamaica de Seixal, au-delà du Tage, il ne reste que quelques murs et un bâtiment éventré encore habité. Passant devant une grande flaque d'eau, une vieille voiture s'arrête: «Ils ont tout démoli, il ne reste plus que ces deux blocs», indique par la fenêtre l'homme noir au volant. «Sur la droite, il reste encore quelques familles avec des enfants. Il y a des gravas au sol, des chiffons, des poupées cassées, des débris de briques et des fragments de tuiles...» Tout près d’ici, le bras de démolition d’un gros engin repose sur le sol, éteint, comme après une trêve. «Je dois dire qu'ils essaient de proposer des solutions alternatives, ce n'est plus comme avant. Mais la Jamaica est notre maison, nous voulons y rester», dit-il en souriant.</p> <p>Une balançoire vide se trouve devant les blocs encore debout. A droite, deux maisons basses de plain-pied abritent deux familles. Une femme se tient dans l'embrasure de la porte, devant elle, le vide laissé par les démolitions. Sur le toit de l'immeuble restant, deux hommes étendent du linge pour le faire sécher. Une femme balaie le seuil, deux enfants sont assis près de l'entrée. Sur le mur blanc à leur droite, on peut lire, inscrit en noir, «<em>Um lar para todos</em>», «un logement pour tous».</p>', 'content_edition' => 'De la fenêtre du cinquième étage d'un immeuble, derrière les silhouettes des entrepôts et des grues du port, on aperçoit le Tage, large comme une mer. Le centre de Lisbonne est au-delà des hautes constructions, il semble loin mais il est plus proche qu'on ne le pense. Ici aussi, les loyers ont grimpé en flèche, et nombreux sont ceux qui quittent ces immeubles de la classe ouvrière pour des quartiers plus périphériques, peut-être de l'autre côté du grand fleuve. Au Portugal, le salaire minimum est de 760 euros par mois et 16,4% des Portugais vivaient avec moins de 554 euros par mois en 2021. Les loyers dépassent généralement ces revenus. Dans de nombreuses villes européennes, l'industrie du tourisme et la spéculation chassent les habitants des centres-villes de plus en plus désertifiés. A Lisbonne, ce processus a été particulièrement accéléré et violent, s'imposant dans une réalité déjà marquée par de profondes inégalités. Le centre-ville et certains quartiers historiques, habités par des populations pauvres, immigrées, noires ou roms – où les bâtiments anciens s'effondraient et où les conditions de vie étaient très précaires – ont été profondément transformés et leurs habitants expulsés. Près de la porte d’un immeuble flambant neuf aux couleurs vives s’étale l’inscription «Alojamento Local». Ce sont les appartements destinés aux touristes et aux locations de courte durée.', 'slug' => 'logement-l-autre-visage-de-lisbonne', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 293, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 15, 'person_id' => (int) 13660, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4464, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Etre une bergère en Palestine, au milieu des colonies israéliennes', 'subtitle' => 'En Cisjordanie l'occupation israélienne a des répercussions sur les déplacements et la vie quotidienne des Palestiniens. Malgré les défis, Alayeh Shoaybi, une jeune femme soutenue par l’ONG Anera, a réussi à créer une source de revenus stable pour sa famille en devenant bergère.', 'subtitle_edition' => 'En Cisjordanie l'occupation israélienne a des répercussions sur les déplacements et la vie quotidienne des Palestiniens. Malgré les défis, Alayeh Shoaybi, une jeune femme soutenue par l’ONG Anera, a réussi à créer une source de revenus stable pour sa famille en devenant bergère.', 'content' => '<p style="text-align: center;">Texte de <strong>Dario Antonelli</strong> et <strong>Giacomo Sini</strong>, photos de <strong>Giacomo Sini</strong></p> <hr /> <p>Naser Qadous arrête la voiture au bord de la route, regarde un instant par la fenêtre: «On dirait que c'est fermé, dit-il, déçu, c'est ici qu'on fait les meilleurs falafels». Il reprend alors son guide et, quittant les faubourgs de Ramallah, commence à raconter: «L'une de nos activités les plus importantes consiste à soutenir les femmes dans une perspective d'inclusion sociale et d'autonomisation». Naser Qadous travaille pour l’American Near East Refugee Aid (Anera), la plus grande ONG américaine opérant en Cisjordanie et à Gaza, fondée en 1967 pendant la guerre israélo-arabe. Assise à côté de lui, Nariman Deik, coordinatrice du <i>programme d'autonomisation des femmes d'Anera, </i>explique que leurs projets «s'adressent particulièrement aux femmes divorcées, qui sont les plus exposées au risque d'isolement social».</p> <p>D'un mouvement souple, les essuie-glaces balaient le pare-brise. Nous roulons sur la <i>route 465 </i>sous une pluie fine. Bien que le ciel soit maussade, le vert de la forêt de pins d'<i>Um Safa </i>transparaît. Naser ralentit et montre la droite de la tête: «C'était un parc pour les habitants de la région, nous venions ici pour faire des barbecues». Par la fenêtre, les arbres s'étendent du bord de la route jusqu'au sommet de la colline. «Maintenant, tout est fermé à cause des colons israéliens. Ils attribuent de grandes surfaces à quelques bergers, qui sont ensuite rendues inaccessibles à toute la population palestinienne de la région pour des raisons de sécurité». Parmi la végétation, on aperçoit une clôture parallèle à la route.</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1694072631_12.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4 style="text-align: center;"><em>Au nord de Deir Ghassan, Palestine. A l'arrière-plan, à gauche et à droite, deux colonies israéliennes situées en Cisjordanie. © G.S.</em></h4> <p>Nariman explique qu’au cours des trois dernières années, environ 350 femmes ont été impliquées dans le programme. «Elles nous sont adressées par le ministère palestinien du Développement social, nous les rencontrons et essayons de soutenir leurs idées, leurs projets, de les faire d'abord réfléchir à leur potentiel». C'est ainsi qu'ils sont entrés en contact avec Alayeh Shoaybi, qui est aujourd'hui bergère dans le village de Deir Ghassane. Il peut s'agir du développement d'une activité déjà existante, comme une petite épicerie, ou du lancement d'une nouvelle activité, comme l'élevage d'un cheptel. A l'entrée du village de Nabi Saleh, juste avant le grand panneau rouge qui marque l'entrée dans la <i>zone A de </i>la Cisjordanie, une tour en béton monte la garde, le drapeau israélien flotte sur le toit, et devant elle, un véhicule blindé et des soldats lourdement armés sont déployés. «Le matin, on peut passer, explique Naser, mais l'après-midi, ils ferment la route avec un checkpoint et les habitants de la région doivent faire un long trajet. Pour ceux qui travaillent à l'extérieur, c'est vraiment un problème».</p> <p>La Cisjordanie, où se trouvent les villages de Nabi Saleh et Deir Ghassane, borde la Jordanie et la région du Levant. Elle est sous occupation militaire israélienne depuis la guerre israélo-arabe de 1967. En 1995, l'accord d'Olso II a abouti à la division de la Cisjordanie en trois zones d'administration, interdisant aux Palestiniens l'accès à environ 60% de la région: une zone A, entièrement administrée par l'Autorité nationale palestinienne (ANP) créée en 1994, une zone B sous contrôle militaire israélien, et une zone C entièrement contrôlée par Israël, où se trouvent également des colonies. Ces dernières sont des communautés civiles où vivent des citoyens israéliens. Elles ont été construites sur des terres occupées par Israël depuis la guerre des Six Jours en 1967 et existent toujours dans les trois différentes zones. La zone C représentait initialement 71% de la Cisjordanie, mais plus tard, en 1998, Israël a retiré 13% supplémentaires de la zone C pour les transférer dans la zone B. Les accords d'Oslo ont entrainé la division de la Cisjordanie en 165 enclaves palestiniennes fragmentaires et une zone contiguë contenant 230 colonies israéliennes dans lesquelles la loi israélienne est appliquée en tant que «loi sur les enclaves».</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1694072806_3.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4 style="text-align: center;"><em>A gauche, Alayeh Shoaybi. A sa droite, Naser Qadous, membre de l'ONG Anera qui l'a soutenue, dans le cadre de projets d'aide aux femmes et aux familles palestiniennes, et suit Alayeh dans son travail de bergère. © G.S.</em></h4> <p>La pluie cesse à l'entrée de Deir Ghassane. Nous nous arrêtons devant une maison et un homme s'avance vers nous en sortant d'une petite boutique. Il porte une chemise rayée et nous salue du bras gauche, avec un léger sourire sous sa courte barbe grise et son visage sombre. Il s'appelle Kareem Shoaybi, c'est le mari d'Alayeh. Elle marche sur la route avec son fils, Karam. L'enfant rit et porte fièrement dans sa main un petit nid trouvé sous un arbre.</p> <p>«Les agneaux ont grandi, nous les avons séparés de leurs mères», explique Alayeh en montrant les deux parties du troupeau. Elle ouvre la porte en bois et les moutons sortent en courant, tête baissée. Ils se faufilent entre les buissons de sauge et les épis d'avoine, le long du mur de pierres sèches, et remontent la route avec la bergère. Quelques dizaines de mètres plus loin se trouvent deux parcelles de terre appartenant à des voisins, juste en face de la maison où Alayeh vit avec sa famille. «Dans le champ de gauche, je fais paître les moutons, dans celui de droite, nous cultivons des céréales de fourrage», explique-t-elle sans perdre de vue le troupeau. «L'aide des voisins est très importante pour nous, dit-elle, nous sommes Palestiniens, il y a une forte solidarité au sein de la communauté». Ainsi, Alayeh n'a pas besoin d'emmener les moutons paître dans les champs à l'extérieur du village, car cette terre est plus que suffisante pour un petit troupeau comme le sien.</p> <p>Le soleil commence à percer les nuages. Devant la maison, Kareem observe le pâturage, la main gauche derrière le dos, il serre la manche droite de sa chemise rayée, qui est vide. La normalité de ses gestes révèle son histoire douloureuse. Elevé dans une famille de bergers, il a été frappé par la chute d'un rocher alors qu'il était enfant et qu'il faisait paître son troupeau. Cet accident lui a valu l'amputation du bras droit. «Mon mari m'a beaucoup aidée à apprendre à gérer le troupeau, explique Alayeh, c'est aussi grâce à son expérience que nous avons commencé». Alayeh a eu l'idée de devenir bergère lorsqu'elle l'a rencontré: «Nous étions en grande difficulté économique et mon mari, du fait de son handicap, ne trouvait pas facilement de travail, ou du moins il était peu payé. Maintenant nous élevons des moutons, nous en vendons quelques-uns, et avec le lait nous fabriquons du fromage que nous vendons ensuite. Les débuts ont été difficiles, mais tout se passe bien».<br /><br />Sous un vieil olivier qui se dresse près de la maison, Alayeh sert le thé. Pour ceux qui le souhaitent, il y a de la menthe ou de la sauge à ajouter dans le verre. «Dans mon activité, explique la bergère, je n'ai heureusement pas de problèmes avec les colons. Du moins, pas directement, car je fais paître les moutons sur ces terres. Bien sûr, à quelques kilomètres de là, il y a beaucoup de colonies». Aujourd'hui en Cisjordanie plus de 400’000 colons israéliens (auxquels s'ajoutent plus de 230’000 habitants de Jérusalem-Est) vivent aux côtés de plus de 2,6 millions de Palestiniens. Certains colons sont des sionistes religieux qui croient que la région est leur droit d'aînesse biblique, mais de nombreux juifs laïques ou ultra-orthodoxes se sont également installés dans la région, principalement pour bénéficier de logements moins chers.</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1694072929_9.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4 style="text-align: center;"><em>Alayeh Shoaybi et son fils Karam. © G.S.</em></h4> <p>Le gouvernement israélien a récemment décidé que la responsabilité de la procédure de planification des colonies en Cisjordanie serait transférée directement au ministre des Finances Bezalel Smotrich, un partisan ultranationaliste des colonies. La décision supprime également la nécessité d'obtenir l'approbation des hauts responsables politiques tout au long du processus de planification, ne nécessitant qu'une seule approbation initiale du ministre de la Défense. Ce changement intervient alors qu'un comité de planification israélien a déclaré qu'il prévoyait de soumettre à approbation quelque 4’500 unités de logement en Cisjordanie. Ces logements en sont à différents stades de planification et, dans de nombreuses régions de Cisjordanie, il n'est pas rare de voir des grues israéliennes commencer la construction de nouvelles colonies. Le nombre de colons israéliens en Cisjordanie a augmenté de façon spectaculaire au cours des 50 dernières années. Dans les années 1970, leur présence en Cisjordanie n'était estimée qu'entre 1'500 et 10’000. Aujourd'hui, le nombre de colonies s'élève à 132 avec 146 autres avant-postes (colonies établies depuis 1990 sans l'approbation du gouvernement) dans l'ensemble de la zone de la Cisjordanie.</p> <p>Cela ne signifie pas seulement que les routes sont bloquées et que le village est isolé. «Il y a quelques semaines, poursuit Alayeh, des véhicules blindés et des soldats israéliens sont venus faire des exercices militaires dans les rues de Deir Ghassane. Ils sont aussi venus ici, devant notre maison. Ils n’avaient pas le droit, mais ils l'ont fait quand même». Après une nouvelle gorgée de thé, assis à côté de sa femme, Kareem déclare: «Mon frère est en prison depuis 20 ans, je ne l'ai pas vu depuis tout ce temps, c'est ainsi que l'occupation entre dans nos vies».</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1694073216_11.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4 style="text-align: center;"><em>Alayeh et son mari Kareem s'entretiennent avec Nariman Deik de l'ONG Anera. © G.S. </em></h4> <p>Sur le chemin du retour, nous empruntons la même route, mais le soleil brille. «Les femmes sont au centre du programme, mais notre intervention vise à soutenir l'ensemble de la cellule familiale», explique Nariman. Naser lui fait écho: «Bien sûr! Par exemple, nous avons acheté du matériel de forge pour le fils d'une des femmes qui nous a contactés. Nous avons travaillé sur l'idée de cette femme de fournir à son fils des outils pour apprendre un métier et démarrer une activité».</p> <p>Nous traversons le rond-point menant à la colonie israélienne de <i>Halamish</i>. Alors que nous passons sur la 465, un soldat, depuis son poste de garde en béton, pointe son fusil automatique vers notre voiture, comme il le fait pour tous les véhicules qui passent sur cette route. Il semble prêt à tirer. «Se perdre ou tomber en panne sur ce tronçon de route peut être très dangereux», commente Naser avec amertume.</p>', 'content_edition' => 'Naser Qadous arrête la voiture au bord de la route, regarde un instant par la fenêtre: «On dirait que c'est fermé, dit-il, déçu, c'est ici qu'on fait les meilleurs falafels». Il reprend alors son guide et, quittant les faubourgs de Ramallah, commence à raconter: «L'une de nos activités les plus importantes consiste à soutenir les femmes dans une perspective d'inclusion sociale et d'autonomisation». Naser Qadous travaille pour l’American Near East Refugee Aid (Anera), la plus grande ONG américaine opérant en Cisjordanie et à Gaza, fondée en 1967 pendant la guerre israélo-arabe. Assise à côté de lui, Nariman Deik, coordinatrice du programme d'autonomisation des femmes d'Anera, explique que leurs projets «s'adressent particulièrement aux femmes divorcées, qui sont les plus exposées au risque d'isolement social». D'un mouvement souple, les essuie-glaces balaient le pare-brise. Nous roulons sur la route 465 sous une pluie fine. Bien que le ciel soit maussade, le vert de la forêt de pins d'Um Safa transparaît. Naser ralentit et montre la droite de la tête: «C'était un parc pour les habitants de la région, nous venions ici pour faire des barbecues». Par la fenêtre, les arbres s'étendent du bord de la route jusqu'au sommet de la colline. «Maintenant, tout est fermé à cause des colons israéliens. Ils attribuent de grandes surfaces à quelques bergers, qui sont ensuite rendues inaccessibles à toute la population palestinienne de la région pour des raisons de sécurité».', 'slug' => 'etre-une-bergere-en-palestine-au-milieu-des-colonies-israeliennes', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 558, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 13660, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4323, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Niyazi Kızılyürek: «Chypre est le seul pays membre de l'UE à être divisé»', 'subtitle' => 'Niyazi Kızılyürek, député européen chypriote membre du parti AKEL (Parti progressiste des travailleurs), parle de l'importance des relations intercommunautaires dans l'île de Chypre et de la situation au sein de l'île après les élections présidentielles qui ont eu lieu en février dernier. Il explique également le rôle de l'influence turque sur l'île, une question centrale à la lumière de la réélection d'Erdoǧan en mai dernier.', 'subtitle_edition' => 'Niyazi Kızılyürek, député européen chypriote membre du parti AKEL (Parti progressiste des travailleurs), parle de l'importance des relations intercommunautaires dans l'île de Chypre et de la situation au sein de l'île après les élections présidentielles qui ont eu lieu en février dernier. Il explique également le rôle de l'influence turque sur l'île, une question centrale à la lumière de la réélection d'Erdoǧan en mai dernier.', 'content' => '<p>Après la division de l'île de Chypre en deux entités à la suite de la guerre de 1974, des projets de coopération entre les communautés se sont développés. Malgré cela, les problèmes persistent au sein de l'île méditerranéenne. A la lumière des récentes élections dans le sud, nous nous sommes entretenus avec Niyazi Kızılyürek, membre de l'AKEL (Parti progressiste des travailleurs) et premier Chypriote turc à être élu député européen par les deux communautés de l'île.</p> <p style="text-align: center;"><strong>Lire aussi</strong>: <a href="https://bonpourlatete.com/actuel/a-chypre-les-projets-intercommunautaires-fleurissent-malgre-les-divisions-politiques" target="_blank" rel="noopener"><em>A Chypre, les projets intercommunautaires fleurissent malgré les divisions politiques</em></a></p> <hr /> <p><strong>BPLT</strong>: <strong>Nous avons vu l'importance des relations intercommunautaires. Quel est, selon vous, leur rôle aujourd'hui?</strong></p> <p><strong>Niyazi Kızılyürek</strong>: Il y a une augmentation des activités intercommunautaires ou bi-communautaires au niveau de la société civile, de plus en plus de groupes, d'individus qui se rassemblent, en particulier les artistes. Il n'y a pas de soutien politique clair à ce type d'activités, mais je suis heureux de voir que cela se produit de plus en plus à Chypre. Pour ma part, j'invite souvent des groupes chypriotes au Parlement européen. Je reçois toujours des groupes bicommunautaires. Par exemple, les jeunes, et maintenant les femmes. Le 8 mars 2023, il y avait des groupes de femmes: Chypriotes grecques et Chypriotes turques avec un panel. La prochaine étape sera la venue d'artistes des deux communautés, c'est très important.</p> <p><strong>La division crée encore beaucoup de problèmes aujourd'hui. Quels sont les problèmes les plus saillants?</strong></p> <p>Tout d'abord, permettez-moi de vous dire que pendant de nombreuses années, il n'y a pas eu de point de contrôle ouvert entre les deux parties. La première fois qu'un point de contrôle a été ouvert après 1974, c'était en 2003. Aujourd'hui, nous avons des points de passage. Et récemment, d'après ce que je vois, de nombreuses personnes franchissent la ligne. Par exemple, de nombreux Chypriotes grecs se rendent dans la partie nord de l'île pour faire des achats et de nombreux Chypriotes turcs se rendent dans le sud. Mais bien sûr, la ligne verte reste aussi une ligne de tension, car toute l'île de Chypre est divisée d'est en ouest. Nous avons toujours des désaccords, des problèmes.</p> <p><strong>Des élections ont eu lieu récemment à Chypre. Pouvez-vous nous donner votre avis sur ce scrutin?</strong></p> <p>Ces élections ont été très importantes à bien des égards. Tout d'abord, notre ancien ministre des Affaires étrangères s'est présenté en tant qu'indépendant et non pour son parti. Il était issu du DISY (Rassemblement démocratique), un parti de droite, mais il a rompu avec celui-ci et en tant qu'indépendant, a reçu le soutien de différents partis. Le DISY est divisé en tant que groupe. C'est la première fois que l'on voit des membres du DISY soutenir le candidat d'AKEL, par exemple. Le plus important est peut-être que, pour la première fois, les deux grands partis, DISY et AKEL, ne font pas partie du gouvernement, ce qui crée un nouvel environnement. Les élections ont également entraîné un changement. Pour la première fois, la présidence de DISY est assurée par une femme, Annita Demetriou, qui est très active. AKEL est également à la recherche de réformes en son sein. C'est ce qui est significatif. Nous avons maintenant un président, Christodoulides, qui est également soutenu par des petits partis qui ne sont pas très favorables à une solution fédérale, donc cela reste une sorte de question en suspens pour voir ce qu'il va réaliser.</p> <p><strong>A Chypre, il y a beaucoup de stress dû à la division. Quelles sont les pressions auxquelles la société chypriote est confrontée, par exemple, dans le contexte de la crise de l'espace européen et de la mer Méditerranée?</strong></p> <p>Ce qui se passe en Europe se répercute directement sur Chypre. En raison de la guerre en Ukraine, il y a une forte inflation dans toute l'Europe, et Chypre y est également confrontée aujourd'hui. La vie des gens devient de plus en plus difficile. Mais lorsqu'il s'agit de la Méditerranée, il y a une tension dans sa partie orientale, qui concerne le gaz naturel. Chypre tente d'exploiter cette ressource, mais la Turquie s'y oppose. Il existe une coopération entre les Chypriotes turcs et les Chypriotes grecs, ce qui n'est pas le cas entre la Turquie et Chypre. Cela signifie que jusqu'à présent la situation demeure tendue, nous allons voir s'il y a un moyen de coopérer ou si les tensions vont continuer.</p> <p><strong>Dans le même ordre d'idées, pouvez-vous nous parler du rôle joué par Erdoǧan à Chypre, aujourd'hui et ces dernières années?</strong></p> <p>La Turquie s'est largement impliquée dans les affaires des Chypriotes turcs. Elle est l'a fait de manière ouverte et directe, surtout ces dernières années. Erdoǧan s'est impliqué dans les élections du chef de la communauté des Chypriotes turcs. Il a ouvertement participé à la campagne électorale de M. Tatar contre Mustafa Akıncı. Mustafa Akıncı est un homme de solution, il croit en une résolution fédérale, un Etat commun avec les Chypriotes grecs. M. Tatar veut en revanche deux Etats séparés. La Turquie a tout fait pour que Tatar gagne les élections et cette ingérence se poursuit, Erdoǧan est partout. Il intervient même dans les affaires internes des partis. C'est pourquoi j'ai moi-même posé plusieurs questions à la Commission européenne sur la manière de mettre fin à cette ingérence. </p> <p><strong>Parlons de la question migratoire. La ligne verte n'est pas une frontière, mais nous pouvons dire – en lisant certaines informations – qu'elle est considérée comme telle par les deux républiques, y compris pour le passage des migrants. Pourriez-vous nous faire part de vos commentaires à ce sujet? La question des passeurs est-elle un problème majeur pour Chypre dans les deux camps?</strong></p> <p>Il est vrai que Chypre est un endroit où de nombreuses personnes tentent d'émigrer. En effet, l'île est directement reconnue pour sa situation géographique qui attire ceux qui cherchent une vie meilleure. La ligne de division ne peut être vraiment contrôlée, car il n'y a pas de frontière officielle. De plus, les Chypriotes ne sont pas «réellement protégés». Nous avons connu une augmentation de l'immigration, mais aussi une montée du racisme. A Chypre, cela reste l'un des plus grands problèmes. Il n'y a pas de politique européenne commune en matière d'asile et d'immigration et, bien sûr, certains pays sont plus accablés que d'autres, comme Chypre. Vous savez, il y a ceux qui passent par la ligne de démarcation, mais aussi beaucoup d'autres qui arrivent par bateau directement dans la République de Chypre, et c'est un nouveau problème.</p> <p><strong>En dehors des organisations intercommunautaires, existe-t-il des tendances à la réunification, par exemple au sein des partis ou de la société?</strong></p> <p>Aujourd'hui, il n'y a même plus de négociations, tout est gelé. La partie turque parle de solutions à deux Etats et le nouveau président chypriote souhaite une participation plus active de l'UE dans l'ensemble du processus. De nombreux partis sont satisfaits de ce <em>statu quo</em> et ne veulent pas changer. Je dirais qu'AKEL est le seul parti qui s'engage activement en faveur de la réunification du côté chypriote grec, et du côté chypriote turc, les mouvements fédéralistes tels que le Parti turc républicain, le Parti de la démocratie communale et d'autres petits groupes de gauche. La situation est telle qu'à l'heure actuelle, Chypre n'a pas une forte volonté de réunification. Chypre est principalement sous les auspices des Nations Unies. En fait, elle ne voit pas de terrain d'entente pour entamer des négociations.</p> <p><strong>L'UE joue-t-elle un rôle important à Chypre aujourd'hui en raison de ces tendances?</strong></p> <p>Pas directement, l'UE suit généralement l'ONU lorsqu'il s'agit du conflit chypriote. Le nouveau Président est venu à Bruxelles pour consulter la Commission, le Parlement et le Conseil, demandant une implication plus dynamique de l'UE. Mais l'UE reste hésitante. Elle préfère soutenir les initiatives de l'ONU. Nous verrons donc ce qu'il en sera.</p> <p><strong>Y a-t-il des problèmes encore cachés du reste de l'Europe qui font de Chypre un Etat différent du reste de l'Europe?</strong></p> <p>Je ne dirais pas «cachés», mais je vais vous dire quelque chose de très évident: Chypre est le seul pays membre de l'UE à être divisé, ce qui est en soi une situation très triste. Il y a dans l'UE un Etat membre qui est divisé et bien sûr cela cause beaucoup de problèmes, dans tous les sens du terme. Il y a toujours des problèmes entre les Chypriotes turcs et grecs, il y a des différences, mais il y a aussi des choses positives. Par exemple, aujourd'hui, le fromage chypriote <em>halloumi</em>, également connu sous le nom turc de <em>hellim</em>, est un produit protégé de Chypre et peut être commercialisé sur le marché européen. Les Chypriotes turcs peuvent également vendre leur produit à l'UE, ce qui constitue une évolution très positive. Par ailleurs, nous avons toujours eu des discussions et des différends au sujet des réglementations de la ligne verte, qui déterminent quels produits peuvent être acheminés du côté chypriote turc vers le sud, sur le marché européen. Et ces règlements ne sont pas toujours appliqués correctement. D'autres dimensions ont été occultées. Par exemple, la coopération entre l'UE et l'OTAN dans la région pose problème parce que la Turquie est membre de l'OTAN et ne reconnaît pas la République de Chypre, ce qui crée également des problèmes de coopération.</p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'niyazi-kizilyuerek-chypre-est-le-seul-pays-membre-de-l-ue-a-etre-divise', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 336, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 13660, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' } ] $embeds = [] $images = [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) { 'id' => (int) 10994, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'ov5.png', 'type' => 'image', 'subtype' => 'png', 'size' => (int) 1389860, 'md5' => 'c8b02297b90174693fa56bfb91e62b01', 'width' => (int) 1020, 'height' => (int) 679, 'date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'title' => '', 'description' => 'Le 2 février dernier, nos reporters ont assisté au débarquement de 71 migrants secourus par le navire de l'ONG SOS Méditerranée, sur le port de Livourne en Toscane. © G.S.', 'author' => '', 'copyright' => '', 'path' => '1709041535_ov5.png', 'embed' => null, 'profile' => 'default', '_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Attachments' } ] $audios = [] $comments = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Comment) { 'id' => (int) 6956, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'status' => 'ACCEPTED', 'comment' => 'Récit poignant. Et qui ne fait que commencer, sachant que les migrations climatiques n'ont pas encore commencé !', 'post_id' => (int) 4781, 'user_id' => (int) 207, 'user' => object(App\Model\Entity\User) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Comments' } ] $author = 'Giacomo Sini & Dario Antonelli' $description = 'Au matin du vendredi 2 février dernier, l'Ocean Viking, un navire appartenant à l'ONG SOS Méditerranée qui effectue des opérations de recherche et de sauvetage en Méditerranée centrale, est arrivé dans le port de Livourne en Toscane. Le ciel est encore sombre et il souffle un froid Grecale, le vent méditerranéen de nord-est, lorsque le navire accoste à Calata Carrara. A bord, l'équipage compte 71 naufragés, secourus dans les eaux internationales au large de la Libye, d'où ils étaient partis pour tenter de rejoindre l'Europe.' $title = 'SOS Méditerranée: «Il s’agit de détourner les témoins de ce qu'il se passe en Méditerranée centrale»' $crawler = true $connected = null $menu_blocks = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Block) { 'id' => (int) 56, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'active' => true, 'name' => '#Trends', 'subtitle' => null, 'description' => null, 'color' => null, 'order' => null, 'position' => null, 'type' => 'menu', 'slug' => 'menu_tags', 'extern_url' => null, 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'posts' => [[maximum depth reached]], '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Blocks' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Block) { 'id' => (int) 55, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'active' => true, 'name' => 'Les plus lus cette semaine', 'subtitle' => null, 'description' => null, 'color' => null, 'order' => null, 'position' => null, 'type' => 'menu', 'slug' => 'menu_highlight', 'extern_url' => null, 'tags' => [[maximum depth reached]], 'posts' => [ [maximum depth reached] ], '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Blocks' } ] $menu = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 2, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'A vif', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 4, 'description' => 'Lorsque nos auteurs ont envie de réagir sur le vif à un événement, des concerts aux disparitions célèbres, ils confient leurs écrits à la rubrique "A vif", afin que ceux-ci soient publiés dans l’instant.', 'slug' => 'a-vif', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 3, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Chronique', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 5, 'description' => '<p>La réputation des chroniqueurs de Bon pour la tête n’est plus à faire: Tout va bien, Le billet du Vaurien, la chronique de JLK, ou encore Migraine et In#actuel, il y en a pour tous les goûts!</p>', 'slug' => 'chroniques', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 4, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Lu ailleurs', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 5, 'description' => 'Pourquoi ne pas mettre en avant nos collègues lorsque l'on est sensibles à leur travail? Dans la rubrique « Lu ailleurs » vous trouverez des reprises choisies par la rédaction et remaniées façon BPLT.', 'slug' => 'ailleurs', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 5, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Actuel', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 1, 'description' => 'Bon pour la tête n’a pas vocation à être un site d’actualité à proprement parler, car son équipe prend le temps et le recul nécessaire pour réagir à l’information.', 'slug' => 'actuel', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 6, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Culture', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 3, 'description' => '', 'slug' => 'culture', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 5 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 7, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Vos lettres', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 6, 'description' => 'Bon pour la tête donne la parole à ses lecteurs, qu’ils aient envie de partager leur avis, pousser un coup de gueule ou contribuer à la palette diversifiée d’articles publiés. A vous de jouer!', 'slug' => 'vos-lettres-a-bon-pour-la-tete', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 6 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 8, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Analyse', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 3, 'description' => '', 'slug' => 'analyse', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 7 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 10, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Science', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'sciences', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 1, 'rght' => (int) 2, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 8 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 11, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Histoire', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'histoire', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 3, 'rght' => (int) 4, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 9 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 12, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Humour', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'humour', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 5, 'rght' => (int) 6, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 10 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 13, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Débat', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'debat', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 7, 'rght' => (int) 8, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 11 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 14, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Opinion', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'opinion', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 9, 'rght' => (int) 10, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 12 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 15, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Reportage', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'reportage', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 11, 'rght' => (int) 12, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' } ] $tag = object(App\Model\Entity\Tag) { 'id' => (int) 420, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'union européenne', 'slug' => 'union-europeenne', '_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Tags' } $edition = object(App\Model\Entity\Edition) { 'id' => (int) 155, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'num' => (int) 154, 'active' => true, 'title' => 'Edition 154', 'header' => null, '_joinData' => object(App\Model\Entity\EditionsPost) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Editions' }include - APP/Template/Posts/view.ctp, line 147 Cake\View\View::_evaluate() - CORE/src/View/View.php, line 1435 Cake\View\View::_render() - CORE/src/View/View.php, line 1393 Cake\View\View::render() - CORE/src/View/View.php, line 892 Cake\Controller\Controller::render() - CORE/src/Controller/Controller.php, line 791 Cake\Http\ActionDispatcher::_invoke() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 126 Cake\Http\ActionDispatcher::dispatch() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 94 Cake\Http\BaseApplication::__invoke() - CORE/src/Http/BaseApplication.php, line 256 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 App\Middleware\IpMatchMiddleware::__invoke() - APP/Middleware/IpMatchMiddleware.php, line 28 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cake\Routing\Middleware\RoutingMiddleware::__invoke() - CORE/src/Routing/Middleware/RoutingMiddleware.php, line 164 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cors\Routing\Middleware\CorsMiddleware::__invoke() - ROOT/vendor/ozee31/cakephp-cors/src/Routing/Middleware/CorsMiddleware.php, line 32 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cake\Routing\Middleware\AssetMiddleware::__invoke() - CORE/src/Routing/Middleware/AssetMiddleware.php, line 88 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65
Warning: file_put_contents(/data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/logs/debug.log) [function.file-put-contents]: failed to open stream: Permission denied in /data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/vendor/cakephp/cakephp/src/Log/Engine/FileLog.php on line 133
VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET
1 Commentaire
@stef 23.03.2024 | 12h25
«Récit poignant.
Et qui ne fait que commencer, sachant que les migrations climatiques n'ont pas encore commencé !»