Lu ailleurs / Sous perfusion, Cape Town approche du «Jour zéro»
La ville sud-africaine est à court d’eau. Malgré les restrictions, drastiques, elle s'apprête à devenir la première métropole au monde à ne plus pouvoir faire face à la sécheresse. Le 12 avril, plus rien ne sortira des robinets. Revue de presse.
A moins d’un miracle, les 4 millions – au moins – de Capetoniens, n’auront plus d’eau d’ici 80 jours. Le 12 avril, si ce n'est avant, l’eau potable ne coulera plus dans la ville et ses environs. Cape Town sera alors parvenue au «Day zero». «Nous avons atteint un point de non-retour», a déclaré la maire Patricia de Lille, rapporte le Daily Maverick. La crise est telle qu'elle a même été évoquée hier à Davos, par la voix notamment du ministre de la Planification Jeff Radebe, relève le South African.
Cela fait près de trois ans que Cape Town souffre de la sécheresse. Pas de pluies, ou très peu. L’été austral et sa chaleur qui y règnent ces dernières semaines ont encore aggravé la situation. En plus des interdictions de gaspillage évidentes – comme remplir sa piscine ou laver sa voiture –, les habitants sont astreints à des mesures toujours plus radicales: 50 litres d’eau par jour, rappelle le Farmer's weekly. Sachant qu’une douche-express d'une minute équivaut à quelque 20 litres d’eau et qu'un flush de toilettes déverse 10 litres, soit 40 litres par jour, le seuil d'alerte est à son quasi maximum.
D'où des débordements, quotidiens. Et des menaces très concrètes des autorités: «Malgré nos exhortations depuis des mois, 60% des Capetoniens consomment toujours plus de 87 litres par jour». Impossible dès lors d'atteindre l'objectif ultime: retarder ce «Jour zéro» en réduisant de 500 millions de litres la consommation quotidienne de la métropole.
Et les amendes, listées par la Ville, de pleuvoir. Hier, trente-sept stations de lavage qui utilisaient l'eau municipale ont été amendées, relève Time Live. Tout comme «des personnes» prisent en flagrant-délit de mixer de l'or transparent avec du ciment. Quelque 150 seaux de tuyaux d'arrosage ou appareils de lavage de voitures ont aussi été confisqués.
L'eau coule pourtant sous la ville
Résultat: la panique monte et des milliers de Capetoniens se précipitent pour acheter de l'eau embouteillée, des économiseurs d'eau et des conteneurs, a observé Eye Witness News. «Seaux, jerrycans et à peu près tout ce qui peut être utilisé pour stocker l'eau» s'arrachent. S'ils ne sont pas déjà en rupture de stock. Idem pour les eaux embouteillées (+93% par rapport à janvier 2017).
La situation est tout aussi terrible pour les fermes et les vignobles, mégaconsommateurs d'eau, détaillent dans une vidéo le vlogger Adams Spires et l'acteur Sivuyile Ngesi. La pénurie est si catastrophique qu'elle menace de nuire à la production des vignobles de la région, alerte Quartz Africa. Epine dorsale de l'économie provinciale (l'Afrique du sud est le septième producteur mondial de vin), l'industrie emploie 300'000 personnes dans ces somptueux Winelands où les vendanges ont débuté début janvier.
Et pourtant, Cape Town aurait bien de l'or sous ses pieds, des canaux centenaires où coulent... 20 millions de litres d'eau chaque jour. Des canaux oubliés que la ville n'a donc plus exploités. 20 millions de litres d'eau perdus pour la population mais qui abreuvent chaque jour l'océan.
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Personne ne la saura jamais»', 'subtitle' => 'Référence mondiale dans les sciences forensiques, expert dans les affaires du «petit Grégory» en France ou de «Bloody Sunday» en Irlande du Nord, le Jurassien Pierre Margot, Vaudois d'adoption, connaît l'affaire Seznec pour avoir été là encore mandaté comme expert international par la Cour de cassation de Paris. Interview de l'expert nonante-cinq ans après les faits alors que rebondit ces jours l'une des plus célèbres affaires du 20e siècle. 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Seznec ne cessera jusqu'à sa mort de clamer son innoncence.<br></h4><h4><br><img class="img-responsive img-center " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w600/1519688143_arrestation_de_guillaume_seznec__le_journal__1er_juillet_1923.png" width="362" height="356"><em>Le Journal</em> du 1<sup>er </sup>juillet 1923 annonce l'arrestation de «Sezenec» (2<sup>e</sup> depuis la gauche). <em><br></em></h4></li></ul><ul style="text-align: left;"><li><h4><strong>4 novembre 1924</strong> Seznec est reconnu coupable et condamné aux travaux forcés à perpétuité. Le matricule 49.302 est embarqué le 7 avril 1927 avec 400 autres forçats sur <em>La Martinière </em>pour la Guyane. Sa peine sera commuée, onze ans plus tard, en vingt ans de réclusion. <br><br><img class="img-responsive img-center " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w500/1519689072_martiniere.jpg" width="597" height="365"> Les forçats de La Martinière s'entassent à fond de cale, dans huit cages: les «bagnes».<br><br></h4></li><li><h4><strong>14 mai 1947 </strong>Après vingt ans de bagne, Guillaume Seznec, 69 ans, est débarqué au Havre le 1<sup>er</sup> juillet. Sa fille, Jeanne, et son beau-fils, l'accueillent chez eux.<br><br><img class="img-responsive img-center " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w600/1519688243_seznecbagne.jpg"> Guillaume Seznec, après 20 ans de bagne.<br></h4></li><li><h4><strong>13 février 1954 </strong>Seznec, 76 ans, succombe à ses blessures trois mois après avoir été renversé accidentellement par une camionnette à Paris.<strong></strong></h4></li><li><h4><strong>12 juillet 1995</strong> Le collège d'experts internationaux, <strong>parmi lesquels Pierre Margot,</strong> professeur et directeur de l'Institut de police scientifique et de criminologie de l'université de Lausanne (IPSC) rend ses conclusions.<strong> </strong>Elles vont tout sauf dans le sens de la réhabilitation de Seznec.<strong><br></strong></h4></li><li><h4><strong>24-25 février 2018 L'ancien avocat de la famille Seznec, David Langlois, décide d'entamer des fouilles privées dans l'ancienne maison des Seznec à Morlaix sur la base d'un témoignage livré en 1978 par le fils de Guillaume: c'est Marie-Jeanne, l'épouse de Seznec, qui aurait tué accidentellement Pierre Quémeneur après que ce dernier lui avait fait des avances. Un chandelier, un corps allongé. Un vrai souvenir? Langlois, pour qui l'affaire est devenue un sacerdoce, y croit dur comme fer. Les fouilles entamées samedi dernier dans le cellier de la maison, muré depuis lors (en 1923?), ont permis de retrouver deux os vraisemblablement humains, dont une tête de fémur. Et une pipe. Celle de Pierre Quémeneur?</strong><br></h4><h4 style="text-align: center;"><img class="img-responsive img-center " src="https://bonpourlatete.comhttps://media.bonpourlatete.com/default/w600/1519689224_maison.jpg">La maison de la famille Seznec à Morlaix: 1923-2018. Le cellier aurait entretemps été muré.<br><br><br></h4></li></ul><p><strong></strong></p><p><hr></p><h3><strong>Alors, professeur Margot, cette découverte, réaliste ou bidon?</strong></h3><p>Réaliste, car on n’a jamais retrouvé de corps. Mais est-ce celui de la victime de l’époque, Pierre Quémeneur, ou celui d’un autre? </p><p><strong>L’ADN pourra-t-il encore parler 95 ans après les faits?</strong></p><p>Cela dépend de l’état de l’ADN mitochondrial, de ce qu’il en reste.</p><p><strong>Encore moins de chances donc que l'ADN théoriquement présent sur la pipe – de l’ADN de contact – soit utilisable.</strong></p><p>En effet, il devrait être très dégradé après être resté au contact de l’eau, de la terre et des éléments.</p><p><strong>Combien de temps avant de connaître les résultats?</strong></p><p>Les médecins légistes de la police scientifique devraient pouvoir le déterminer assez rapidement. Une semaine environ, à moins bien sûr que d’autres affaires surgissent. On a attendu 95 ans pour celle-ci, ce n’est plus urgent.</p><p><strong>Vont-ils enfin permettre de résoudre l’énigme Seznec?</strong></p><p>Pas de réponse de Normand – on est ici Bretagne – mais une réponse à la suisse: <em>JaNein</em>. Ça ne résoudra pas en tout cas ce qu’il s’est passé. S’il s’agit bien du corps de Quémeneur, nous saurons qu’il est mort dans des circonstances criminelles mais nous ne connaîtrons pas les circonstances du cas. En fait, l’absence ou la présence de corps ne change rien à l’affaire.</p><p><strong>Jamais des fouilles n’avaient été effectuées dans ce cellier?</strong></p><p>Je ne peux pas imaginer que cela n'a pas été fait en 1924. Ils ont fouillé des lacs, des forêts, ils ont creusé. Mais sait-on jamais?</p><blockquote><h3><em>Nous avons trouvé un mètre cube de documents sur l’affaire!</em><br></h3></blockquote><p><strong>La Cour de cassation de Paris vous a mandaté en 1994 pour une expertise préalable afin de savoir si cela valait la peine de rouvrir la procédure. Pourquoi vous?</strong></p><p>Je n’étais pas seul <em>(trois Français et un Allemand, ndlr)</em>. Mais outre le fait que j’étais francophone, ce qui était un avantage, nous avions passablement publié dans les domaines d’expertises à l'Institut.</p><p><strong>Qu’avez-vous découvert dans les archives du Tribunal?</strong></p><p>Presque un mètre cube de documents sur l’affaire! Des lettres de Marie-Jeanne Seznec, de Pierre Quémeneur, des documents pointant d’autres suspects, Pouliquen <em>(beau-frère de Qémeneur, ndlr)</em>, Bonny <em>(l’inspecteur controversé chargé de l’affaire)</em>. Mais tout ce que l’on a trouvé, c'était des documents à charge.</p><p><strong>A l'instar du carnet du lait de Quémeneur …</strong></p><p>Oui. L’un des éléments était ce carnet de notes. Pierre Quémeneur tenait un cahier de bord où il notait systématiquement tous ses rendez-vous, ses dépenses. Seulement, plusieurs pages manquaient dans le mois précédant<em> (avril 1923, ndlr) </em>sa disparition. En revanche, les notes sur son déplacement fin mai vers Paris étaient là. Les restaurants où il avait mangé, les frais de garage etc. Mais nous avons découvert que les noms des lieux avaient été effacés et remplacés. De plus, Seznec qui n’avait jamais tenu de carnet jusqu'alors, en a fait un pour ce voyage, mentionnant les mêmes lieux que ceux qui avaient été remplacés sur celui de Quémeneur…</p><p><strong>Avez-vous trouvé au cours de ces trois années un élément majeur, un élément à décharge?</strong></p><p>Nous avons trouvé toute une série de faits nouveaux, grâce notamment aux nouvelles techniques <em>(infrarouge, ultraviolet, ndlr)</em> mais jamais, à aucun moment, un élément à décharge.</p><p><strong>Aviez-vous eu connaissance de ce témoignage de «Petit Guillaume», apparemment surgi de nulle part? Le fils de Guillaume et Marie-Jeanne aurait déclaré 1978, quatre ans avant sa mort, que sa mère avait tué accidentellement Quémeneur après que ce dernier lui avait fait des avances…</strong></p><p>Non. Je n’en ai trouvé aucune mention dans les documents.</p><p><strong>L’Affaire Seznec est un cas d’école. Vous y avez fait d’ailleurs maintes fois référence durant vos cours.</strong></p><p>Oui, avec <a href="https://www.youtube.com/watch?v=zwTqppo5rTc">le film de Boisset</a> notamment. Un bon film mais avec un parti pris: ici Seznec est innocent. Je l’ai visionné avec mes étudiants pour bien les biaiser. Et voir quels enseignements ils pouvaient en retirer.</p><blockquote><h3><em>Intéressant de voir comme on peut rendre crédible une histoire en l'absence de tout indice probant</em><br></h3></blockquote><p><strong>Alors, Seznec, escroc ou assassin? </strong></p><p>Aucune idée. Le tribunal l’a jugé assassin.</p><p><strong>Et Pierre Quémeneur, tout blanc?</strong></p><p>Non, c’était un homme très peu aimé dans la région, il n’avait pas été au front et lui aussi avait fait de l’argent durant la guerre. L’hypothèse que cet homme de droite ait pris un homme de paille <em>(Seznec, ndlr)</em> pour un trafic de Cadillac avec les Bolchéviques est vraisemblable.</p><p><strong>Et ce rebondissement?</strong></p><p>C’est un de ces rebondissements qui fait plaisir, ça fait du papier. Mais cela ne va rien changer sur le plan judiciaire. La vérité, j’en suis pratiquement certain, personne ne la saura jamais. A l’heure où on parle de <em>fake news</em>, il est intéressant de voir comme on peut construire une histoire et la rendre crédible en l’absence de tout indice probant. Aujourd’hui, on peut faire toutes les constructions intellectuelles que l’on veut, mais on ne pourra pas refaire l’histoire...</p><p><strong>... une histoire, reconnaissez-le, passionnante.</strong></p><p>Une histoire fascinante.</p><p><hr></p><h2>Le film<br></h2><h4><br><iframe src="https://www.youtube.com/embed/zwTqppo5rTc" allow="autoplay; encrypted-media" allowfullscreen="" width="560" height="315" frameborder="0"></iframe></h4><br><h4><iframe src="https://www.youtube.com/embed/_P3UR1i_ViU" allow="autoplay; encrypted-media" allowfullscreen="" width="560" height="315" frameborder="0"></iframe>L'affaire Seznec (1992), d'Yves Boisset</h4><p><hr></p><h2>Le site et le livre</h2><h4><a href="http://pour-en-finir-avec-l-affaire-seznec.fr/spip.php?sommaire">Pour en finir avec l'affaire Seznec</a>, Denis Langlois </h4><p><hr></p>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'pierre-margot-la-verite-personne-ne-la-saura-jamais', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-12', 'like' => (int) 981, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 869, 'homepage_order' => (int) 1025, 'original_url' => null, 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 3, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 815, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => 'NORMAL', 'readed' => null, 'subhead' => 'AILLEURS / Afrique du Sud', 'title' => 'Qui est Cyril Ramaphosa?', 'subtitle' => 'Le nouveau président sud-africain est un homme secret, énigmatique. 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Il s'agissait de localiser les populations par groupes ethniques et aussi d'enseigner dans les langues autochtones au niveau de l'école primaire selon des critères ethniques. Ce fut un choc pour Ramaphosa et sa famille, car ses premières années ont été passées dans un environnement multiracial, à l'ouest de Johannesburg, avant que lui et sa famille soient installés de force à Soweto.</p><p>C'était un étudiant qui travaillait dur, très influencé par le christianisme. Tous les gens qui le connaissaient l'ont fortement ressenti. Ses amis disaient de lui qu'il est peut-être plus religieux que politique. Bien que la politique et la religion étaient inextricablement liées.</p><p><strong>Quand cela a-t-il commencé?</strong></p><p>Depuis son très jeune âge. Au début de son adolescence, Ramaphosa est déjà politisé tout en étant un excellent étudiant. Il s'habille élégamment, s'efforce d'être parmi le top trois ou quatre de sa classe. Un perfectionniste. Selon les amis de Cyril, l'un des épisodes qui l'a le plus blessé a été les préjugés ethniques qu'il a subis, les préjugés sur les personnes d'origine Venda – en particulier des enseignants parlant zoulou, mais aussi des enfants de l'école. Il n' y avait alors presque aucune interaction avec les Blancs. Ces préjugés émanaient d'organisations confessionnelles.</p><p><strong>Son leadership et son charisme se sont imposés très rapidement.</strong><br></p><p>Quand Cyril a eu 16 ans, ses parents l'ont envoyé au collège de Sibasa, la ville d'origine de son père <em>(tout au nord-est de l'Afrique du sud, à la frontière zimbabwéenne, non loin du Kruger Park, ndlr)</em>. Une des raisons était de le sortir d'un environnement politique très instable à Soweto, à une époque où la conscience noire émergeait comme un phénomène politique important. C'est là que Ramaphosa commence à montrer des caractéristiques inhabituelles: à peine arrivé, il est élu à la tête du mouvement chrétien étudiant, une position alors très stratégique. Ce poste aurait dû revenir à un étudiant <em>senior</em> mais les collégiens sont allés voir le proviseur pour lui dire: «Nous avons décidé d'élire ce nouveau garçon».</p><p>Cyril a utilisé cette position à diverses fins. Il s'est impliqué dans l'évangélisation des zones rurales, très pauvres autour de Sibasa. Il y a appris à interagir avec ces populations, chose qu'il n'aurait jamais pu faire s'il avait passé toute sa scolarité à Soweto. Il s'est familiarisé avec les problèmes auxquels ces familles faisaient face. Cela a été une expérience formatrice. Cyril s'est aussi montré très critique envers nombre de ses professeurs, paresseux et mal préparés. Ramaphosa se plaignait auprès d'eux leur disant que leur travail n'était pas de qualité. Il n'hésitait pas non plus à haranguer ses camarades et à leur faire refaire leur leçons. Cyril a toujours été le leader de leur groupe. Il n'a jamais perdu sa capacité à parler à des groupes religieux, et il a toujours conservé des liens avec l'église de Chiawelo à Soweto.</p><p><strong>Y a-t-il une analogie entre l'influence de la conscience noire sur Cyril Ramaphosa et <em>(le désormais ex-président)</em> Zuma?</strong><br>Probablement. La conscience noire était dans les années 1970 l'idéologie politique dominante chez les jeunes noirs radicaux, en particulier dans les classes moyennes, ceux qui fréquentait l'université. Et l'ANC (Congrès national africain) et le PAC (Congrès Panafricain) étaient alors plus ou moins invisibles. Quoique: le frère de Ramaphosa, Douglas, par exemple, plus jeune, était un militant de l'ANC. Mais ni leur père ni Cyril ne le savaient à l'époque.</p><p><strong>Quelle a été l'influence de son père Samuel, policier à Soweto, sur lui et sur sa vie politique?</strong><br>Selon le frère de Cyril, Douglas, leur père – Samuel – a eu une grande influence sur Cyril: ils étaient en fait très similaires. Cyril a hérité d'une conception assez conservatrice des institutions, de l'État de droit et des constitutions. Son frère a trouvé très difficile d'avoir un père policier. Pour Cyril, le frère aîné, on ne s'attendait pas qu'il se rebelle à son tour contre son père. Les deux frères se sont dit heureux quand Samuel a cessé d'être policier quelques années avant l'âge de la retraite.</p><p><strong>Vous dites dans votre biographie que Cyril Ramaphosa n'a pas voulu collaborer à votre livre: pas d'interviews, pas de présentations, pas d'accès aux documents. Quelle en est la raison?</strong><br>C'est une personne très privée. Ramaphosa est mal à l'aise lorsqu'il parle de questions d'ordre privé ou familial. Il aime compartimenter sa vie, de sorte qu'il a des amis de groupes différents et peut-être antagonistes de personnes en Afrique du Sud, y compris des gens d'affaires, des syndicalistes et des militants religieux, et il a tendance à les rencontrer séparément plutôt qu'ensemble. Il aime gérer les relations.</p><p><strong>Les informations que vous avez pu récolter viennent donc de son entourage et non de lui?</strong><br>Principalement, oui. Bien que je lui aie parlé depuis et que je l'ai rencontré à plusieurs reprises pendant la préparation du livre. Il a lu le manuscrit et a identifié quelques erreurs. Sans évoquer ses motivations ou exprimer le moindre sentiment.</p><p></p><hr>L'interview en anglais et dans son intégralité d'Anthony Butler par John Allen de <em>AllAfrica:</em><a href="http://allafrica.com/stories/201712040357.html"> Who Is Cyril Ramaphosa?</a><p></p> ', 'content_edition' => null, 'slug' => 'qui-est-cyril-ramaphosa', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-6', 'like' => (int) 1105, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 808, 'homepage_order' => (int) 968, 'original_url' => null, 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 4, 'person_id' => (int) 3, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 801, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => 'NORMAL', 'readed' => null, 'subhead' => 'ACTUEL / L’interview imaginaire', 'title' => ' Starman', 'subtitle' => 'Cape Canaveral, mardi 6 février 2018, 21h45 (GMT+1). Le compte à rebours a commencé, les moteurs sont allumés. Le milliardaire Elon Musk est là, vérifie la mise à feu de sa fusée. Starman, l'astronaute, le mannequin, s'accroche à son volant. Que Dieu soit avec eux. «Ground Control to Major Tom», tour de contrôle à Falcon Heavy: dix, neuf, huit, sept, six, cinq, quatre, trois, deux, un, décollage! ', 'subtitle_edition' => null, 'content' => '<iframe src="https://www.youtube.com/embed/m2p55BmwmJM" allow="autoplay; encrypted-media" allowfullscreen="" width="560" height="315" frameborder="0"></iframe><p><strong><br></strong></p><p><strong>Salut Starman, ça se passe comment là-haut?</strong></p><p>Je ne sais pas quelle heure il est, les lumières sont faibles. Mais la radio diffuse un mystérieux swing cosmique.</p><p><strong><em>Space Oddity </em>ou <em>Life on Mars</em>?</strong></p><p>Elon a hésité, mais finalement c’est<em> Life on Mars</em>.</p><p><strong>Vous voulez nous faire croire que vous écoutez en boucle du Bowie depuis mardi après-midi, depuis le lancement de la fusée la plus puissante de tous les temps?</strong></p><p>Et pourquoi pas?</p><p><strong>Vous rigolez? Le son vibre dans l’air. Il n’y a pas d’air dans l’espace, donc aucun son. </strong></p><p>Peut-être, reste que la chanson me trotte toujours dans la tête.</p><p><strong>Vous allez aussi nous dire que vous êtes un homme des étoiles et que vous attendez (on ne sait quoi) dans le ciel?</strong></p><p>Je n’attends pas, je flotte d’une manière étonnante. Bien au-dessus de la terre. J’ai l’impression d’être immobile alors que je me trouve à plus de cent cinquante mille kilomètres d’elle. </p><p><strong>Ça s’appelle être en orbite. Vous savez au moins où vous allez?</strong></p><p>Vers la planète rouge. </p><p><strong>Et vous savez comment y aller?</strong></p><p>Non, mais mon vaisseau sait sûrement quelle route prendre. On verra. Puis-je vous poser à mon tour quelques questions?</p><p><strong>OK. Posez-les.<br></strong></p><p><strong><br></strong></p><p><strong><br></strong></p><p><strong><br></strong></p><p><strong><br></strong></p><h4>(vide intergalactique)</h4><br><br><br><br><br><br><p><strong>Suis-je vraiment assis dans une boîte de conserve?</strong></p><p>Pas tout à fait, vous êtes au volant d’une voiture, d’une décapotable qui coûte son pesant d’étoiles.</p><p><strong>Oh, la même que celle qui orne mon tableau de bord?</strong></p><p>Oui, mais en plus grand. La miniature a été collée là pour intriguer les Martiens que vous rencontrerez peut-être un jour. </p><p><strong>Alors je conduis? Dans l’espace?</strong></p><p>Oui, enfin pas complètement: ce n’est pas vraiment la question. Votre petit travail est de faire de la communication. Et vous le faites particulièrement bien.</p><p><strong>Vraiment? J’en suis heureux.</strong></p><p>Il n’y a pas de quoi, vous n’êtes qu’un mannequin. Un ersatz. Le fils de Musk et de Bowie. Juste une présence cosmique. Qui permet de montrer au monde des images extraordinaires, dignes de celles de juillet 1969.</p><p><strong>Ça ne vous plaît pas?</strong></p><p>Si ça plait beaucoup. Vous et votre roadster rouge «cerise de minuit», la Tesla de Elon <em>himself</em>, faites même un sacré buzz. Reste que vous n’êtes qu’un pantin. </p><p><strong>Peut-être mais je vois d’où je suis la planète Terre. Et je peux vous dire ceci: elle est bleue.</strong></p><p>Désolée de vous l'apprendre, mais c'est tout sauf un scoop. Cela est dû à plusieurs facteurs, notamment au fait que notre planète est composée à 70% d’eau. Ne me dites pas que vous l'ignoriez?<br></p><p><strong>Non non. Mais c'est la première fois que je la vois ainsi. Et Mars, pourquoi est-elle rouge?</strong></p><p>Elle est rouge-orangée. A cause de l’oxyde de fer que contient son sol. Et de son atmosphère composée de dioxyde de carbone.</p><p><strong>Y a-t-il de la vie là-bas?</strong></p><p>Je n'en sais rien. C'est vous qui nous le direz. Enfin si vous y arrivez un jour.</p><p><strong>Dans combien de temps y serai-je?</strong></p><p>Un milliard d’années environ si vous continuez sur cette orbite elliptique sur 400 millions de kilomètres.</p><p><strong>Ça fait long?</strong></p><p>Non non.</p><p></p><hr><p></p><h3>Life on Mars? 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Le Monde.fr avec AFP Le 24.01.2018 à 18h10 La sécheresse vire au scénario catastrophe dans la métropole sud-africaine du Cap. D’ici au 12 avril, les robinets pourraient être à sec et les habitants contraints de faire la queue pour recevoir leur ration quotidienne d’eau, sous la protection de la police. « Je suis trop inquiet pour l’envisager », assure Farrel Cohen, qui gère le Metropolitan Golf Club aux allées grillées par le soleil. « Personne ne sait à quoi s’attendre. Les gens se précipitent dans les supermarchés pour acheter de l’eau », précise-t-il. Après trois ans de sécheresse, la pire depuis un siècle, Le Cap, deuxième ville d’Afrique du Sud, pourrait se retrouver sans eau dans les prochaines semaines. Ce sera le « jour zéro ». En novembre 2017, il avait été fixé au 13 mai 2018. Depuis, la situation n’a cessé d’empirer et la mairie a été obligée d’avancer à plusieurs reprises la date fatidique. Elle est désormais programmée au 12 avril. Le niveau d’eau dans les barrages, première source d’approvisionnement de la mégapole de 4 millions d’habitants, est dramatiquement bas. « On se retrouve dans une situation sans précédent », a constaté mercredi Mmusi Maimane, chef de l’Alliance démocratique (DA), le parti d’opposition qui gère Le Cap. « Le “jour zéro” est une possibilité bien réelle » et il suscite « peur et anxiété ». Des comportements « arrogants et irréfléchis » Car la ville a beau avoir réduit de moitié sa consommation d’eau de 1,1 milliard de litres par jour en 2016 à environ 586 millions de litres actuellement, ses efforts restent largement insuffisants. Seuls 40 % des habitants du Cap consomment les 87 litres d’eau qui leur sont actuellement alloués par jour et par personne. Marna Esterhuizen, 40 ans, a renoncé aux longues douches. « J’ai maintenant un minuteur dans la salle de bain pour m’assurer que je ne dépasse pas les deux minutes », explique cette mère de famille qui dénonce les comportements « arrogants et irréfléchis » de ceux qui ne se plient pas aux restrictions. La maire du Cap, Patricia de Lille, très critiquée pour sa gestion de la crise, a qualifié d’« inhumains » les contrevenants. Pour tenter d’éviter le scénario catastrophe, la municipalité a notamment lancé des forages dans des nappes aquifères et ordonné aux Captoniens de réduire encore de 40 % leur consommation d’eau. A compter du 1er février, leur seront alloués cinquante litres par jour et par personne. L’équivalent d’une douche d’environ trois minutes. Des commerçants se mobilisent pour tenter de retarder au maximum le « jour zéro ». Au restaurant Cape to Cuba de Kalk Bay, les serveurs ne proposent plus de carafe d’eau à leurs clients, seulement des bouteilles d’eau minérale. Dans les toilettes, le restaurant encourage les clients à ne tirer la chasse d’eau qu’en cas d’extrême nécessité. Il a aussi renoncé aux lave-vaisselle, trop gourmands en eau. En prévision, la municipalité du Cap est en train de mettre en place deux cents points d’eau où la population pourra collecter vingt-cinq litres d’eau potable par jour et par personne. Pas plus. La gérante du Cape to Cuba, Nikita Elliott, s’y prépare. « Si les robinets sont à sec, on devra bien faire la queue. Ce sera une énorme tâche supplémentaire ». Des forces de l’ordre mobilisées Déjà, l’économie de la ville, prisée des touristes du monde entier pour sa beauté naturelle, ressent l’impact de cette sécheresse historique. « Le tourisme est frappé de plein fouet », assure Farrel Cohen. « Je connais beaucoup d’étrangers qui ont annulé leur voyage. » Le centre-ville du Cap pourrait échapper à la coupure totale d’approvisionnement en eau, afin de ne pas trop pénaliser l’activité économique. Mais l’impact financier de cette crise d’un nouveau genre reste encore à déterminer. En prévision du « jour zéro », les forces de l’ordre sont mobilisées. Mercredi 24 janvier, la police a présenté à la municipalité un plan d’action d’urgence, avec déploiement des forces de l’ordre à chaque point de distribution d’eau et surveillance des réserves. Lire aussi : L’Afrique du Sud en proie au ralentissement et à la grogne sociale « La question qui me taraude, c’est comment éviter l’anarchie quand le “jour zéro” va arriver ? », s’inquiète la dirigeante de la province du Cap-Occidental, Helen Zille. « Si chaque famille envoie une personne chercher l’eau qui lui est attribuée, environ 5 000 se retrouveront à chaque point de distribution tous les jours. Ça va être un cauchemar logistique », a-t-elle noté sur le site d’information Daily Maverick. La région du Cap reçoit généralement l’essentiel de ses précipitations de mai à août. 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4 Commentaires
@noar12 27.01.2018 | 10h15
«Quelques complément que je trouverais utile:
L'évolution des réserves d'eau de la ville et la réponse des autorités sur la question des canaux centenaires oubliés
https://en.wikipedia.org/wiki/Cape_Town_water_crisis#/media/File:Cape_Town_water_graph_Jan_2018.svg
http://thegreentimes.co.za/cape-town-adopts-precautionary-approach-to-underground-water-tunnels/»
@fgardiol 27.01.2018 | 10h52
«article trop sommaire qui vise le sensationnalisme.
Voir un débat sur :
http://www.lemonde.fr/afrique/article/2018/01/24/en-afrique-du-sud-vent-de-panique-au-cap-menace-d-etre-prive-d-eau_5246519_3212.html
Françoise Lieberherr-Gardiol »
@florence 28.01.2018 | 18h19
«L'article du monde auquel vous faites référence
En Afrique du Sud, vent de panique au Cap menacé d’être privé d’eau
Après trois ans de sécheresse, la deuxième ville d’Afrique du Sud pourrait se retrouver sans eau dans les prochaines semaines.
Le Monde.fr avec AFP Le 24.01.2018 à 18h10
La sécheresse vire au scénario catastrophe dans la métropole sud-africaine du Cap. D’ici au 12 avril, les robinets pourraient être à sec et les habitants contraints de faire la queue pour recevoir leur ration quotidienne d’eau, sous la protection de la police. « Je suis trop inquiet pour l’envisager », assure Farrel Cohen, qui gère le Metropolitan Golf Club aux allées grillées par le soleil. « Personne ne sait à quoi s’attendre. Les gens se précipitent dans les supermarchés pour acheter de l’eau », précise-t-il.
Après trois ans de sécheresse, la pire depuis un siècle, Le Cap, deuxième ville d’Afrique du Sud, pourrait se retrouver sans eau dans les prochaines semaines. Ce sera le « jour zéro ». En novembre 2017, il avait été fixé au 13 mai 2018. Depuis, la situation n’a cessé d’empirer et la mairie a été obligée d’avancer à plusieurs reprises la date fatidique. Elle est désormais programmée au 12 avril.
Le niveau d’eau dans les barrages, première source d’approvisionnement de la mégapole de 4 millions d’habitants, est dramatiquement bas. « On se retrouve dans une situation sans précédent », a constaté mercredi Mmusi Maimane, chef de l’Alliance démocratique (DA), le parti d’opposition qui gère Le Cap. « Le “jour zéro” est une possibilité bien réelle » et il suscite « peur et anxiété ».
Des comportements « arrogants et irréfléchis »
Car la ville a beau avoir réduit de moitié sa consommation d’eau de 1,1 milliard de litres par jour en 2016 à environ 586 millions de litres actuellement, ses efforts restent largement insuffisants. Seuls 40 % des habitants du Cap consomment les 87 litres d’eau qui leur sont actuellement alloués par jour et par personne.
Marna Esterhuizen, 40 ans, a renoncé aux longues douches. « J’ai maintenant un minuteur dans la salle de bain pour m’assurer que je ne dépasse pas les deux minutes », explique cette mère de famille qui dénonce les comportements « arrogants et irréfléchis » de ceux qui ne se plient pas aux restrictions.
La maire du Cap, Patricia de Lille, très critiquée pour sa gestion de la crise, a qualifié d’« inhumains » les contrevenants.
Pour tenter d’éviter le scénario catastrophe, la municipalité a notamment lancé des forages dans des nappes aquifères et ordonné aux Captoniens de réduire encore de 40 % leur consommation d’eau. A compter du 1er février, leur seront alloués cinquante litres par jour et par personne. L’équivalent d’une douche d’environ trois minutes.
Des commerçants se mobilisent pour tenter de retarder au maximum le « jour zéro ». Au restaurant Cape to Cuba de Kalk Bay, les serveurs ne proposent plus de carafe d’eau à leurs clients, seulement des bouteilles d’eau minérale. Dans les toilettes, le restaurant encourage les clients à ne tirer la chasse d’eau qu’en cas d’extrême nécessité. Il a aussi renoncé aux lave-vaisselle, trop gourmands en eau.
En prévision, la municipalité du Cap est en train de mettre en place deux cents points d’eau où la population pourra collecter vingt-cinq litres d’eau potable par jour et par personne. Pas plus. La gérante du Cape to Cuba, Nikita Elliott, s’y prépare. « Si les robinets sont à sec, on devra bien faire la queue. Ce sera une énorme tâche supplémentaire ».
Des forces de l’ordre mobilisées
Déjà, l’économie de la ville, prisée des touristes du monde entier pour sa beauté naturelle, ressent l’impact de cette sécheresse historique. « Le tourisme est frappé de plein fouet », assure Farrel Cohen. « Je connais beaucoup d’étrangers qui ont annulé leur voyage. »
Le centre-ville du Cap pourrait échapper à la coupure totale d’approvisionnement en eau, afin de ne pas trop pénaliser l’activité économique. Mais l’impact financier de cette crise d’un nouveau genre reste encore à déterminer.
En prévision du « jour zéro », les forces de l’ordre sont mobilisées. Mercredi 24 janvier, la police a présenté à la municipalité un plan d’action d’urgence, avec déploiement des forces de l’ordre à chaque point de distribution d’eau et surveillance des réserves.
Lire aussi : L’Afrique du Sud en proie au ralentissement et à la grogne sociale
« La question qui me taraude, c’est comment éviter l’anarchie quand le “jour zéro” va arriver ? », s’inquiète la dirigeante de la province du Cap-Occidental, Helen Zille. « Si chaque famille envoie une personne chercher l’eau qui lui est attribuée, environ 5 000 se retrouveront à chaque point de distribution tous les jours. Ça va être un cauchemar logistique », a-t-elle noté sur le site d’information Daily Maverick.
La région du Cap reçoit généralement l’essentiel de ses précipitations de mai à août. Mais compte tenu de ce très long épisode de sécheresse, « on ne peut pas prédire quand il va pleuvoir », a prévenu Helen Zille, avant de lancer un SOS : « Nous devons sauvegarder l’eau car nos vies en dépendent. »
»
@JeanPaul80 03.02.2018 | 13h04
«Peut-être que je souffre d'un optimisme débordant, mais je me pose sérieusement la question de savoir pourquoi on ne dispose pas encore d'installations de désalinisation d'eau de mer, comme dans beaucoup de zones où sévit la sécheresse. Il y a certes beaucoup d'inconvénients, mais si vraiment une région entière est privée de la matière la plus essentielle à la vie, il n'y a pas beaucoup d'autres moyens. Pourquoi n'en parle-t-on pas plus ?»