Actuel / La taxe britannique sur les boissons sucrées est efficace
Les enfants surtout aiment les boissons sucrées. Or, celles-ci contiennent souvent une quantité néfaste de sucre. © Depositphotos
Depuis 2018, la Grande-Bretagne applique une taxe sur les boissons sucrées. Des chercheurs de l'Université de Cambridge ont étudié comment celle-ci avait influencé la consommation de sucre des Britanniques. Les recherches concluent à l'efficacité de cette mesure: après une année d'application seulement, la consommation de sucre avait sensiblement diminué.
Daniela Gschweng, article publié sur Infosperber le 26 juillet 2024, traduit par Bon Pour La Tête
Au cours des onze premiers mois suivant l'introduction de la taxe, les enfants comme les adultes ont consommé nettement moins de sucre qu'auparavant, résume l'étude publiée dans la revue Epidemiology & Community Health. La consommation de sucre avait toutefois déjà baissé après l'annonce, en 2016, de la mise en place de cette mesure.
Plusieurs grammes de sucre en moins chaque jour
L'étude se base sur des données représentatives de la santé de 7'999 adultes et 7'656 enfants en Grande-Bretagne entre 2011 et 2019. Les chercheurs ont constaté que pendant ces années, la consommation de sucre a d'abord diminué de manière constante.
L'annonce de la taxe sur le sucre en 2016 a nettement renforcé cette tendance. Au cours des onze premiers mois suivant son introduction, les enfants ont consommé chaque jour environ 5 grammes de sucre ajouté de moins qu'attendu. Les adultes ont consommé 11 grammes de sucre en moins. Seule la moitié environ de cette quantité, à savoir 3 grammes (pour les enfants) et 5 grammes (chez les adultes), provenait de boissons non alcoolisées.
Consommation de sucres ajoutés provenant d'aliments chez les adultes (à gauche) et les enfants (à droite) britanniques, en grammes par jour. La taxe sur le sucre en Grande-Bretagne est entrée en vigueur en avril 2018. Dès l'annonce de la taxe en 2016, la consommation de sucre a nettement chuté.
La taxe britannique sur le sucre, appelée Soft Drinks Industry Levy (SDIL), s'applique aux sodas de manière échelonnée en fonction de leur teneur en sucre:
- Les boissons dont la teneur en sucre est inférieure à cinq grammes pour 100 millilitres ne sont pas taxées.
- Pour les boissons contenant entre 5 et 8 grammes de sucre pour 100 millilitres, la taxe est de 18 pence par litre (21 cents ou 20 centimes).
- Pour les boissons contenant plus de 8 grammes de sucre pour 100 millilitres de boisson, le sucre ajouté coûte 24 pence par litre (29 cents, 28 centimes).
L'apport journalier recommandé est largement dépassé
La Grande-Bretagne a introduit cette taxe parce que le pays est confronté à un problème de taille. En 2021, plus des trois cinquièmes (64%) des adultes étaient en surpoids. A titre de comparaison, la moyenne de l'UE était d'un peu plus de la moitié en 2019.
L'une des raisons de cette épidémie est la consommation élevée de sucre. Cet effet est particulièrement visible chez les adolescents. L'OMS et le Conseil scientifique de la nutrition de Grande-Bretagne, le SACN, recommandent que les sucres ajoutés ne représentent que 5% des calories absorbées. Un maximum de 30 grammes de sucre par jour est la limite que les autorités conseillent de ne pas dépasser pour un adulte; pas plus de 24 grammes pour les enfants de moins de 10 ans, 19 grammes au plus pour les moins de 6 ans.
A noter que la recommandation suisse est plus généreuse: 50 grammes pour les adultes et 30 grammes pour les enfants. Elle se base sur la quantité maximale recommandée par l'OMS.
Des recommandations impossibles à appliquer
30 grammes de sucre représentent environ trois cuillères à soupe, près de 7 morceaux de sucre en Suisse ou 10 en Allemagne, où les morceaux sont un peu plus petits.
Sauf que dans la pratique, la plupart des gens en consomment davantage. Un litre de Coca-Cola contient déjà 106 grammes de sucre, une tablette de chocolat peut en contenir plus de 50 grammes, même un seul yaourt peut dépasser la limite des 30 grammes. Le sucre est également ajouté à de nombreux aliments qui n'ont pas de goût sucré.
En Grande-Bretagne, les adolescents consomment environ 70 grammes de sucre par jour, constatent les auteurs de l'étude de Cambridge. Les boissons sucrées en sont une source importante. Selon une étude de 2015, elles représentaient déjà un tiers de l'apport en sucre chez les enfants britanniques.
Les effets sur la santé sont mesurables
En raison de la taxe sur les boissons sucrées, les fabricants ont considérablement revu la composition de leurs produits. «Alors qu'en 2015, près de 50% des boissons proposées dans les supermarchés contenaient encore plus de cinq grammes de sucre pour 100 millilitres, ce chiffre n'était plus que de 15% en 2019», rapporte le journal télévisé allemand «Tagesschau».
Les effets sur la santé seraient mesurables. Une autre étude de l'université de Cambridge suggère que la taxe sur le sucre a réduit l'obésité de 8% chez les filles de dix et onze ans.
La santé dentaire des enfants s'est également améliorée. Toujours suite à la mise en place de la taxe, le nombre de mineurs admis à l'hôpital pour se faire arracher les dents a diminué de 12% entre 2018 et 2020 en Grande-Bretagne. Cet effet a été particulièrement prononcé chez les enfants de moins de quatre ans.
Selon «table.media», plus de 100 pays prélèvent déjà une taxe sur les boissons rafraîchissantes sucrées. L'OMS recommande quant à elle une taxe sur le sucre d'au moins 20% du prix d'achat.
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Le réflexe est de se pencher en avant et d’accélérer le pas, n’est-ce pas ? C’est ainsi qu’on a le sentiment qu’on se mouillera le moins. Il se peut même que l’on accepte de se mouiller plus à condition que cela dure moins longtemps.</p> <p>Ce comportement est-il justifié ? Peut-on faire un modèle qui permette de répondre à cette question de la plus haute importance ? En particulier, la quantité d’eau reçue dépend-elle de la vitesse ? Existe-t-il une vitesse telle que la quantité d’eau reçue, pour aller d’un lieu à un autre, soit minimale ?</p> <p>Faisons simple, tout en gardant les éléments importants de la situation. Considérons une pluie homogène qui tombe verticalement. Schématiquement, on peut considérer que le marcheur présente à la pluie des surfaces verticales (le devant et l’arrière du corps) et des surfaces horizontales (la tête et les épaules).</p> <p>Considérons d’abord les surfaces verticales. En avançant, le marcheur va à la rencontre des gouttes : plus il va vite, plus il va en recevoir. De son point de vue, les gouttes tombent en oblique, avec une composante de vitesse exactement égale à sa propre vitesse de marche : plus il va vite, plus il va recevoir de gouttes. Oui, mais pour aller d’un point à un autre, il va mettre moins de temps, et d’autant moins qu’il va vite ! On voit donc que les deux effets se compensent exactement : plus de gouttes par unité de temps, mais moins de temps passé sous la pluie.</p> <hr /> <p><em>Chaque semaine, nos scientifiques répondent à vos questions.</em></p> <p><em><a href="https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSdior67a7Z5bsoJKoMtltxJ-q9EUW1WneDbrNIWpNZUMJsxkA/viewform">N’hésitez pas à nous écrire</a> pour poser la vôtre et nous trouverons la meilleure personne pour vous répondre.</em></p> <p><em>Et bien sûr, les questions bêtes, ça n’existe pas !</em></p> <hr /> <p>Qu’en est-il des surfaces horizontales ? Quand le promeneur est immobile, il ne reçoit la pluie que sur ces surfaces. Quand on le regarde avancer, on voit qu’il reçoit des gouttes qui, auparavant, lui passaient devant, mais il ne reçoit plus des gouttes qui passent maintenant derrière lui : au total, par unité de temps, il reçoit, sur ces surface horizontales, une quantité indépendante de sa vitesse de marche. Mais comme la durée totale de la marche diminue quand la vitesse augmente, la quantité d’eau reçue sur les surfaces horizontales sera plus faible.</p> <p><strong>Au total, on a donc bien raison d’accélérer le pas.</strong></p> <p>Pour celles et ceux qui aiment un traitement mathématique des choses, voici de quoi les satisfaire :</p> <blockquote> <p>Désignons par ρ le nombre de gouttes par unité de volume, et par a leur vitesse verticale. 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Donc toutes les gouttes qui se trouvent à une distance inférieure vont atteindre cette surface : ce sont les gouttes qui se trouvent dans le cylindre de base Sh et de hauteur a.T, soit :</p> <blockquote> <p>ρ.Sh.a.T.</p> </blockquote> <p>Comme nous l’avons vu, dès que l’on avance, les gouttes paraissent animées d’une vitesse oblique qui résulte de la composition de la vitesse a et de la vitesse v. Le nombre de gouttes qui parviennent à Sh demeure inchangé, car la vitesse v est horizontale, donc parallèle à Sh. En revanche, le nombre de gouttes qui atteint la surface Sv, nul lorsque le promeneur était immobile, est maintenant égal au nombre de gouttes contenues dans un cylindre (horizontal) de base Sv et de longueur v.T, car cette longueur représente bien la distance horizontale parcourue par les gouttes pendant cet intervalle de temps.</p> <p>Au total, le promeneur reçoit un nombre de gouttes donné par l’expression :</p> <blockquote> <p>ρ.(Sh.a + Sv.v). T</p> </blockquote> <p>Il faut à présent tenir compte de l’intervalle de temps pendant lequel le promeneur va se mouiller. S’il doit parcourir une distance d à la vitesse constante v, l’intervalle de temps est donné par le rapport d/v (ce qui suppose évidemment v non nul !). En reportant dans l’expression ci-dessus, on obtient le résultat final :</p> <blockquote> <p>ρ.(Sh.a + Sv.v). d/v = ρ.(Sh.a/v + Sv). d</p> </blockquote> <p>Nous obtenons donc le double résultat suivant :</p> <ul> <li> <p>D’une part, la quantité d’eau reçue sur la tête et les épaules est d’autant plus petite que la vitesse est grande.</p> </li> <li> <p>D’autre part, la quantité d’eau reçue sur la partie verticale du corps est indépendante de la vitesse, la diminution du temps de parcours étant exactement compensée par l’augmentation du nombre de gouttes reçues.</p> </li> </ul> <p>Moralité : on a bien raison de se pencher et de presser le pas ! Mais attention, se pencher augmente Sh : il faut donc que cette augmentation soit compensée par l’augmentation de la vitesse !<img src="https://counter.theconversation.com/content/238054/count.gif?distributor=republish-lightbox-basic" alt="The Conversation" width="1" height="1" /></p> <hr /> <h4><span><a href="https://theconversation.com/profiles/jacques-treiner-426177">Jacques Treiner</a>, Physicien théoricien, <em><a href="https://theconversation.com/institutions/universite-paris-cite-4263">Université Paris Cité</a></em></span></h4> <h4>Cet article est republié à partir de <a href="https://theconversation.com">The Conversation</a> sous licence Creative Commons. 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Ils ont ainsi enclenché un <a href="https://www.fisheries.noaa.gov/feature-story/sustainable-fisheries-sustainable-seafood">cercle vertueux</a> qui a permis à toutes sortes d'espèces marines – du puissant espadon à la modeste <a href="https://www.pewtrusts.org/en/research-and-analysis/fact-sheets/2012/03/16/rebuilding-us-fisheries-success-stories">coquille Saint-Jacques</a> – de réapparaître en abondance le long des côtes américaines.</p> <p>Les nouvelles réglementations concernant d'autres espèces ont eu un effet positif similaire. Les tortues de mer qui mouraient auparavant dans les filets de pêche au crabe peuvent désormais y échapper. Moins d '<a href="https://www.fisheries.noaa.gov/s3/dam-migration/seabird_nationalplanofaction_2004rpticcatv2.pdf">oiseaux marins</a> se font prendre dans les lignes de pêche. Les baleines trouvent davantage de nourriture le long des côtes américaines et s'ébattent aujourd'hui à portée de vue de la Statue de la Liberté depuis que <a href="https://www.pewtrusts.org/en/research-and-analysis/articles/2018/04/26/5-reasons-to-keep-the-new-cap-on-menhaden-fishing-in-the-chesapeake-bay">la pêche</a> des petites espèces comme <a href="https://www.nytimes.com/2009/12/16/opinion/16greenberg.html">les menhaden</a> a été limitée. 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La pêche aux Etats-Unis s'est peut-être nettement améliorée, mais jusqu'à 80% des poissons et des crustacés présents dans les assiettes américaines sont <a href="https://www.nytimes.com/2014/06/22/opinion/sunday/why-are-we-importing-our-own-fish.html">importés</a>. Une grande partie d'entre eux provient de groupes de pêche internationaux opaques. Leurs fournisseurs pêchent illégalement et profitent du travail forcé. C'est ce qu'a pu démontrer l'organisation d'utilité publique <a href="https://www.theoutlawocean.com/">Outlaw Ocean Project</a>.</p> <h3>Le rendement des flottes de pêche est en baisse dans le monde</h3> <p>Nous, consommateurs des pays riches, soutenons ces agissements sans le savoir. Nous profitons de l'offre de poisson abondante dans le commerce comme d'un crédit à durée illimitée. Mais ce crédit arrive à échéance. La pêche mondiale de poissons et d'autres animaux marins a atteint son apogée dans les années 1990 et ne cesse de <a href="https://www.nature.com/articles/534317a">diminuer</a> depuis. Bientôt, même le travail forcé pourrait ne plus être en mesure de tirer profit des poissons sauvages restants.</p> <h3>La pisciculture n'est d'aucun secours</h3> <p>Auparavant, une solution possible à ce problème consistait à développer la pisciculture, également appelée aquaculture. Mais contrairement à ce que l'on espérait, celle-ci n'a pas non plus apporté aux poissons sauvages la possibilité de rétablissement nécessaire. Aux saumons et aux crevettes, qui sont les plus <a href="https://www.seafoodsource.com/news/foodservice-retail/nfi-releases-new-top-10-list-detailing-the-seafood-species-americans-consume-most">populaires</a> aux Etats-Unis, les éleveurs continuent d'ajouter des poissons sauvages provenant d<a href="https://www.newyorker.com/video/watch/how-fish-meal-production-is-destroying-gambias-waters">'eaux étrangères</a> mal réglementées. Par ailleurs, des poissons très nutritifs comme <a href="https://www.nytimes.com/2024/07/17/opinion/anchovies-umami.html">les anchois</a> et les sardines, qui représentent 20 à 30% des prises mondiales, sont utilisés comme nourriture dans les élevages – un terrible gâchis!</p> <p>De toute évidence, les poissons et animaux marins sauvages et d'élevage sont encore à mille lieues d'une véritable durabilité.</p> <h3>Les appels à la responsabilité des piscivores ne suffisent pas</h3> <p>Pour mettre du poisson vraiment durable et produit de manière éthique dans toutes les assiettes, il ne suffit pas que les consommateurs fassent un choix plus conscient. Pour venir à bout de l'exploitation et des abus, les gouvernements doivent adopter de nouvelles lois sur la gestion de la pêche et les faire appliquer avec rigueur.</p> <p>Pour que les océans ne soient plus une zone de non-droit, il faut d'abord s'intéresser de plus près à l'industrie de la pêche. Des organisations comme <a href="https://globalfishingwatch.org/">Global Fishing Watch</a> et ses partenaires ont déjà commencé à surveiller les chalutiers de pêche qui opéraient jusqu'à présent sans être détectés dans les zones de souveraineté étrangères et en haute mer. Ces contrôles doivent être encore renforcés dans le monde entier.</p> <p>Les gouvernements doivent aussi cesser de subventionner la surpêche. De nombreuses autorités nationales de la pêche financent le carburant et la construction de navires – le résultat de cette politique est que les navires peuvent aller plus loin et pêcher plus longtemps. La Chine à elle seule dépense des milliards pour ces mesures.</p> <h3>35 milliards de dollars en subventions pour l'exploitation des océans</h3> <p>A l'échelle mondiale, les différents types de subventions accordées au secteur de la pêche sont estimés entre 35 et 40 milliards de dollars. C'est ce qui ressort des données du Global Fishing Report et de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) ainsi que de l'OCDE. Pour établir une liste des plus gros pollueurs subventionnés, il faut tenir compte du nombre d'habitants des pays:</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1726734849_capturedcran2024091910.33.00.png" class="img-responsive img-fluid center " width="602" height="351" /></p> <p>L'Etat doit aussi s'engager pour la protection des habitats naturels de la faune sauvage. Seuls <a href="https://impact.economist.com/ocean/ocean-health/marine-protected-areas-mpas-will-be-key-to-protecting-30-of-the-planet-by">7% environ</a> des mers du monde bénéficient d'une forme de protection officielle. Les Nations Unies veulent changer cela avec leur initiative «<a href="https://www.un.org/sg/en/content/sg/note-correspondents/2023-06-19/note-correspondents-press-release-historic-agreement-adopted-for-conservation-and-sustainable-use-of-biodiversity-over-two-thirds-of-the-ocean">30 by 30</a>» et protéger 30% des océans (et des terres) d'ici 2030. Mais bien trop souvent, ces zones de protection ne sont qu'indiquées sur une carte, sans que les restrictions ne soient réellement appliquées. Pour un approvisionnement durable en poissons et fruits de mer, il faut mettre des moyens pour protéger les poissons là où ils vivent.</p> <h3>Informer sur le travail forcé et les atteintes à l'environnement</h3> <p>La coopération internationale est nécessaire pour imposer des salaires équitables et des conditions de travail sûres, et pour lutter contre les entreprises qui profitent du travail forcé dans leurs chaînes d'approvisionnement. Les autorités de contrôle aux Etats-Unis et à l'étranger doivent être pleinement informées des chaînes d'approvisionnement, des contrats de travail et des violations environnementales. Les grands distributeurs comme <a href="https://www.theoutlawocean.com/investigations/china-the-superpower-of-seafood/discussion/stakeholders/sysco-us/">Sysco</a> et <a href="https://www.theoutlawocean.com/investigations/china-the-superpower-of-seafood/discussion/stakeholders/walmart/">Walmart</a> pourront alors assurer à leurs clients qu'ils n'achètent pas de poisson pêché illégalement ou arrivé sur le marché par le travail forcé.</p> <p>On pourrait valoriser ceux qui utilisent des méthodes de pêche durables et sélectives, comme les harpons d'espadon et les filets de saumon d'Alaska, par un étiquetage spécial. Cela permettrait de distinguer leurs produits des poissons pêchés avec des méthodes plus nocives.</p> <p>Il faut également changer la manière dont nous nourrissons les animaux d'élevage dans les aquacultures en pleine expansion. Il existe déjà de nombreuses <a href="https://agresearchmag.ars.usda.gov/2010/oct/feeds">alternatives</a> aux anchois, aux harengs ou aux menhaden: des algues aux larves de la mouche soldat. Ces aliments devraient être utilisés à plus grande échelle.</p> <h3>Conseils aux consommateurs</h3> <p>Enfin, ce qui compte encore et toujours, c'est ce que les consommateurs et consommatrices achètent et mangent. Si vous prévoyez un repas à base de poisson ou de fruits de mer, nous avons deux suggestions:</p> <ol> <li>Si possible, choisissez des moules ou des huîtres d'élevage. Elles se nourrissent en filtrant l'eau. Comme elles ne mangent pas de poissons, il n'est pas nécessaire d'en tuer un pour les exploiter.</li> <li>Préférez des poissons de petite taille. Les espèces plus grandes ont particulièrement souffert de la pêche industrielle. Ces gros poissons accumulent aussi souvent des substances toxiques dans leur organisme, dont le méthylmercure. Les animaux qui se trouvent plus bas dans la chaîne alimentaire, comme les anchois, se reproduisent plus rapidement et peuvent en conséquence reconstituer plus vite leur population. En outre, les plus petits poissons présentent généralement des taux de polluants plus faibles.</li> </ol> <hr /> <h4><sup>1</sup>Paul Greenberg est un pêcheur américain et auteur d'essais sur le sujet. Carl Safina est militant écologiste, auteur et ancien présentateur de l'émission télévisée <em>Saving the Ocean with Carl Safina</em>.</h4> <h4><em><span>Cet article est paru en tant qu'article invité le 12 août 2024 dans le New York Times.</span></em></h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'le-defi-de-la-reglementation-de-la-peche-en-mer', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 1, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => 'https://www.infosperber.ch/umwelt/uebriges-umwelt/wildwestmethoden-beim-ausfischen-der-meere-gesetzlich-bekaempfen/', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 85, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 5147, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Le Conseil national suisse au service de la propagande de guerre étrangère', 'subtitle' => 'La tradition humanitaire de la Suisse est en grand danger. 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Visiblement, il entretient un lien direct avec certains parlementaires.</p> <h3>Des enfants morts comme des numéros</h3> <p>Il y a quelques jours, je me suis entretenue par Zoom avec un médecin travaillant à Gaza et trois autres qui y ont travaillé pendant un certain temps. Leurs récits étaient tout simplement horribles. Des enfants gravement blessés lors de bombardements, que l'on ne pouvait pas identifier, n'attribuer à aucune famille et qui mouraient comme des numéros. Des blessés et des malades qui meurent par manque de moyens les plus élémentaires. Des enfants qui arrivent à l'hôpital pour boire de l'eau dans les toilettes. Et oui, tous sont malades. On craint l'épidémie de poliomyélite, et on ne la combat que pour éviter qu'elle ne s'étende à Israël. Israël interdit toujours de parler de génocide, mais il n'y a pas d'autre mot.</p> <h3>Il ne savait pas</h3> <p>Le conseiller national (UDC) David Zuberbühler, qui s'est exprimé au parlement, prétendra peut-être un jour qu'il ne «savait pas». Aux autres votant-e-s qui se sont exprimé-e-s contre l'envoi de l'aide d'urgence, je laisse le bénéfice du doute, sûrement ils et elles ne sont que des suiveurs-ses.</p> <p>Le plus à blâmer reste le conseiller fédéral Cassis, même s'il a reconnu qu'il ne fallait pas couper son financement à l'UNRWA précisément au moment où éclatait la plus grande crise humanitaire que l'office ait eue à gérer. Cassis a pourtant bien œuvré au démantèlement de l'UNRWA depuis son entrée en fonction, a répété à Trump qu'elle faisait «partie du problème», n'a pas soutenu le directeur Pierre Krähenbühl lorsqu'il a été contraint de démissionner après avoir été calomnié. Il a refusé à Philippe Lazzarini le soutien dont il avait besoin et a obéi aveuglément aux exigences israéliennes. Cassis semble n'avoir jamais compris le rôle de la Suisse en tant qu'Etat dépositaire de la Convention de Genève, ni l'avantage en termes de réputation internationale de voir des Suisses à la tête de l'agence humanitaire en tant que commissaires généraux.</p> <p>Cette dernière a été fondée par la communauté internationale pour accueillir les réfugiés expulsés par Israël lors de la création de l'Etat. Pour inciter les pays environnants à accueillir les réfugiés, les soulager et les apaiser, c'est-à-dire pour protéger Israël.</p> <p>Malgré cela, Israël travaille depuis des décennies au démantèlement de l'UNRWA en utilisant toutes les accusations possibles et imaginables, le plus souvent inventées de toutes pièces. Cela s'explique par le fait que le statut de réfugié garantit aux Palestiniens un droit au retour. Israël veut l'éliminer par tous les moyens.</p> <p>L'UNRWA fournit du travail et des moyens de subsistance aux Palestiniens dans cinq pays, en tant que bénéficiaires ou employés. C'est la seule organisation qui peut apporter une certaine aide à Gaza. Elle travaille de manière apolitique pour le compte des Nations Unies tant que les Palestiniens en dépendent, c'est-à-dire tant qu'ils n'ont pas leur propre Etat, et peut justifier à 100% de ses activités. Les accusations israéliennes se sont jusqu'à présent toujours révélées fausses, il convient donc de douter des nouvelles accusations à venir.</p> <h3>Les «autres organisations» n'existent pas</h3> <p>Quelle prétention de la part des parlementaires suisses que de vouloir supprimer rapidement cette organisation de l'ONU et de la mettre en place sous une autre forme. Il n'est pas seulement absurde, mais aussi totalement malveillant de la part de conseillères nationales de dire qu'il faut donner l'argent à d'autres organisations à Gaza. 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Il en résultait une élévation de la température, provoquée par l’anticipation du plaisir sexuel au niveau cérébral.</p> <p>Selon le <a href="https://bdh.bne.es/bnesearch/detalle/2683184"><em>Dragmaticon philosophiae</em></a> de Guillem de Conches (puis, plus tard, pour Gordonius), le cerveau était divisé en trois parties. La première, située dans la partie supérieure du front, recelait la vertu sensible. La deuxième, derrière le front, contenait la conscience sensible, où le malade qualifiait les images de positives ou négatives. Dans la troisième, sous la partie inférieure du cou, se trouvait la mémoire sensible, sorte d’archivage des images. L’homme qui idéalisait l’image de la bien-aimée voyait sa fonction imaginative altérée.</p> <h3>Le mal d’amour dans la littérature</h3> <p>L’amour en tant que maladie est une constante dans les textes littéraires de l’époque. 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Burgos, 1499.</span> <span><a href="https://www.cervantesvirtual.com/obra/comedia-de-calisto-y-melibea--0/">Cervantes Virtual</a></span></em></h4> <p>Leriano, le héros de <a href="https://www.fayard.fr/livre/prison-damour-9782213607542/"><em>La Prison d’amour</em> de Diego de San Pedro</a>, souffre lui aussi du « mal d’amour », une passion profonde pour Laureola qui lui fait perdre l’appétit et le sommeil, et manque de le tuer.</p> <p>Dans <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/La_C%C3%A9lestine"><em>La Célestine</em></a>, Calixte manifeste un désir sexuel démesuré qui le conduit à la folie amoureuse. Sans oublier que l’objectif final du Don Quichotte de Miguel de Cervantes est de faire connaître <a href="https://www.cervantesvirtual.com/obra-visor/el-ingenioso-hidalgo-don-quijote-de-la-mancha-6/html/05f86699-4b53-4d9b-8ab8-b40ab63fb0b3_5.html">l’étendue de sa passion</a> à sa bien-aimée, Dulcinée.</p> <p>Dans <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Tirant_le_Blanc"><em>Tirant le Blanc</em> de Joanot Martorell</a>, l’attirance du protagoniste pour Carmésine occasionne un manque d’appétit, des crises d’insomnie, des pleurs et des soupirs. De même, dans <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Espill"><em>Espill</em> de Jaume Roig</a>, le sage Salomon diagnostique dans les rêves du protagoniste un maladie d’amour dee à une passion amoureuse démesurée.</p> <h3>Existait-t-il un remède au mal d’amour ?</h3> <p>La guérison passait par une double recommandation : régime alimentaire et discipline morale. Le <a href="http://www.cairn.info/revue-cahiers-d-etudes-hispaniques-medievales-2015-1-page-29.htm">régime prescriptif</a> consistait à éviter le vin, la viande rouge, le lait, les œufs, les légumes et les aliments de couleur rouge, qui incitent au mouvement du sang et au désir sexuel. Le malade d’amour devait manger de la viande blanche, du poisson et boire de l’eau ou du vinaigre. Il était également nécessaire de bien transpirer et de prendre un bain avant de manger.</p> <p>Il convenait aussi de dominer ses pulsions charnelles afin de soumettre la volonté, en posant une plaque de fer froid sur les reins (berceau supposé du désir), en dormant sur un oreiller rempli d’orties, en se baignant dans l’eau froide, etc.</p> <p>Les instincts charnels étaient la cause principale de tous ces maux. 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