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Toutefois, si, selon les dernières informations sur le sujet, chaque événement devrait avoir sa cérémonie d’ouverture et de clôture, le paralympisme et l’olympisme semblent plus étroitement associés que jamais.</p> <p>Pourtant cela était loin d’être évident. L’histoire des Jeux paralympiques est complexe, posant la question de la définition du handicap. À partir de Jeux sportifs uniquement organisés pour des personnes blessées de la colonne vertébrale en fauteuil roulant (créés en 1948), ils concernent peu à peu, à partir des années 1970, des personnes ayant d’autres types de déficiences.</p> <p>La forme retenue pour les épreuves parisiennes de cet été avec 22 parasports (les sports au programme des Jeux paralympiques) résulte d’un long processus <a href="https://theconversation.com/les-jeux-paralympiques-comment-tout-commenca-il-y-a-70-ans-99390#:%7E:text=Les%20premiers%20Jeux%20de%20Stoke,un%20bus%20de%20transport%20adapt%C3%A9">qui commence le 29 juillet 1948</a>, quand est donné à Londres le coup d’envoi de la XIV<sup>e</sup> olympiade. À cette date, le <a href="https://www.dicolympique.fr/guttmann-ludwig-1899-1980-allemagne-grande-bretagne/">neurochirurgien Ludwig Guttmann</a> organise à l’hôpital de Stoke Mandeville tout proche une compétition de tir à l’arc entre 16 blessés de la colonne vertébrale en fauteuil roulant, vétérans de la Seconde Guerre mondiale.</p> <p>D’origine allemande, Guttmann est l’inventeur de pratiques rééducatives à partir de jeux sportifs. Au fil des années 1950, ses Jeux de Stoke rassemblent de plus en plus de participants et commencent à s’internationaliser. Réservés aux paralysés en fauteuil roulant, ils se tiennent chaque été au sein de l’enceinte hospitalière. En 1952, ils accueillent une délégation néerlandaise, avec 5 compétitions au programme : tir à l’arc, netball, javelot, tennis de table et billard ; la natation fait l’objet de démonstrations. En 1953, des <a href="https://hal.science/hal-01681465">Français, Australiens, Canadiens, Finlandais, Israéliens et Sud-Africains rejoignent l’événement</a>.</p> <p>Ces Jeux de Stoke continuent de s’inscrire dans une logique rééducative et Guttmann organise à cette occasion un congrès médical annuel <a href="https://theconversation.com/les-jeux-paralympiques-comment-tout-commenca-il-y-a-70-ans-99390">sur les avancées dans le traitement des blessés de la colonne vertébrale</a>.</p> <h3>Logique médicale persistante</h3> <p>C’est leur délocalisation à Rome en 1960, dans la foulée des JO, qui va partiellement changer la donne. Si la dimension sportive s’affirme davantage, ils restent inscrits dans l’univers de la rééducation des blessés de la colonne vertébrale. Cette délocalisation est rendue possible grâce aux liens entre Ludwig Guttmann et Antonio Maglio, un confrère italien qui a fondé un centre de rééducation pour paraplégiques proche de la capitale italienne. 400 sportifs, tous en fauteuil, originaires de 23 pays, concourent dans huit disciplines. Bénéficiant des infrastructures olympiques, ils quittent l’univers hospitalier, mais restent encadrés par une logique médicale. En témoignent les ministres venus soutenir les sportifs. Ces « Jeux para-olympiques » s’ouvrent en présence du ministre de la santé italien mais sans le ministre des sports. Ce sera la même chose quatre ans plus tard à Tokyo. Reste qu’une dynamique est alors enclenchée : elle aboutira en 1989 à la création du Comité international paralympique (CIP).</p> <p>[<em>Plus de 85 000 lecteurs font confiance aux newsletters de The Conversation pour mieux comprendre les grands enjeux du monde</em>. <a href="https://memberservices.theconversation.com/newsletters/?nl=france&region=fr">Abonnez-vous aujourd’hui</a>]</p> <p>Les Jeux paralympiques désignent alors un événement reconnu par le CIO impliquant des athlètes ayant divers types d’incapacités (en réalité « capable autrement »). Le para ne signifie plus « pour les paralysés », <a href="https://journals.sagepub.com/doi/10.1177/1466424007077348">mais « parallèles » aux Jeux olympiques</a>.</p> <p>Mais avant d’en arriver là, bien des querelles devront être dépassées.</p> <h3>Dynamique compétitive</h3> <p>En effet, dans les années 60, des voix s’élèvent en faveur de l’ouverture aux amputés et aux aveugles, ce que désapprouve la fédération de Stoke qui reste centrée sur le sport en fauteuil roulant des personnes blessées de la colonne vertébrale. En 1964 à Tokyo, une rencontre sportive « tous handicaps » a lieu, en marge des Jeux para-olympiques, pour les non paralysés. En 1968, les Jeux para-olympiques ont lieu à Tel-Aviv et restent encore réservés aux seuls paralysés en fauteuil. Cependant, peu à peu l’objectif initial de rééducation cède la place au désir de se rapprocher du schéma compétitif olympique et de l’image du champion.</p> <p>Bien que Guttmann soit opposé à cette perspective compétitive pour tous les types de déficience, l’objectif des athlètes et de certaines fédérations nationales – dont la France – s’oriente inexorablement vers la mise à distance de la tutelle médicale afin de se rapprocher de l’univers sportif et de ses instances nationales et internationales.</p> <h3>Rapprochements progressifs</h3> <p>Les années 1970 confirment ce basculement, les compétitions accueillant progressivement de nouveaux types de déficiences en catégorisant les athlètes selon leurs capacités.</p> <p>Il s’agit de permettre leur participation, tout en assurant l’égalité des chances et la logique compétitive du sport. Ainsi, l’intégration de nouveaux sportifs dotés de caractéristiques spécifiques implique une réflexion sur la mise en place de classifications fonctionnelles au regard de leurs capacités et de l’incidence qu’elles ont sur leurs performances.</p> <p>En 1972, lors des Jeux paralympiques de Heidelberg (les JO se déroulent à Munich), les déficients visuels sont autorisés à participer <a href="https://www.handisport.org/les-29-sports/goalball/">à des épreuves d’exhibition en goalball</a> et au 100 mètres sprint. Parallèlement, des amputés entrent sur le stade pour manifester leur mécontentement, comme le rappelle feu <a href="https://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/09523367.2014.931842">l’entraîneur d’athlétisme Christian Paillard</a> de la fédération française : « Qu’est-ce que je vois arriver ? Des amputés avec de grandes banderoles ! Ils ont fait un sit-in sur la piste en disant : « Nous aussi, on veut participer aux Jeux ! »</p> <p>Il faudra attendre quatre années supplémentaires et les Jeux de Toronto en 1976 pour qu’amputés et déficients visuels soient officiellement autorisés à concourir. Soucieuse de visibilité, chaque catégorie de handicap fonde sa propre fédération internationale et en 1982, un comité (ICC) est créé pour les coordonner et opérer un rapprochement avec le Comité international olympique (CIO).</p> <p>Aux JO de Los Angeles en 1984, des épreuves en fauteuil hors compétition figurent au programme, dans le but de promouvoir le sport pour handicapés. Cette première représentation des pratiques paralympiques lors des Jeux olympiques provoque la colère des amputés qui se sentent exclus. Elle fait planer un risque de scission sur le mouvement.</p> <p>Malgré une situation de crise, les Jeux paralympiques sont maintenus en 1984, mais ils scindés en deux : les sportifs en fauteuils concourent à New York, et tous les autres à Stoke. En 1986, deux fédérations internationales s’agrègent au mouvement : celle des sportifs sourds et celles pour les sportifs ayant des déficiences intellectuelles.</p> <p>Plus de deux décennies après Tokyo (1964), les Jeux de Séoul (1988) sont l’occasion de réunir de nouveau les JO et les Jeux paralympiques sur un même site. Du jamais vu depuis 1964.</p> <p>En 1989, la création du Comité international paralympique (CIP) achève l’alignement sur l’olympisme et la projection vers un événement unique organisé en partenariat avec le CIO : les Jeux olympiques et paralympiques (JOP) se tiendront désormais obligatoirement sur le même site. Cette obligation ne sera finalement appliquée qu’à partir de 1996 à Atlanta, les Jeux paralympiques de 1992 se déroulant à la fois à Barcelone (pour les déficients physiques) et à Madrid (pour les déficients intellectuels), alors que les JO se tenaient à Barcelone.</p> <h3>Un désir de pratiquer comme les autres</h3> <p>Le mouvement d’intégration n’est pourtant pas achevé et reste un motif de tensions. En 1995, la fédération des sportifs sourds fait le choix de se retirer pour préférer une pratique entre personnes sourdes affirmant leur culture singulière, ou, pour les plus performantes, au sein des JO. Les sourds n’ont finalement jamais participé aux Jeux paralympiques.</p> <p>Parallèlement, si des déficients intellectuels intègrent pour la première fois les épreuves paralympiques en 1992, leur participation n’est pas sans poser problème. Lors du tournoi de basket-ball de Sydney (2000), il s’avère que plusieurs joueurs de l’équipe espagnole ayant remporté le tournoi <a href="https://www.liberation.fr/sports/2000/11/25/de-faux-handicapes-pour-de-vraies-medailles_345658/">n’ont en réalité pas de déficience cognitive</a>. La médaille d’or est restituée et, ne sachant pas comment assurer une sélection fiable de ce type de sportifs, le CIP suspend leur participation. Il faudra attendre Londres (2012) pour qu’ils soient réintégrés.</p> <p>Le désir de <a href="https://www.youtube.com/watch?v=tuAPPeRg3Nw">pratiquer « comme les autres »</a> produit une force agrégative qui conduit peu à peu à rompre le lien avec le monde médical. 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Toutefois, si, selon les dernières informations sur le sujet, chaque événement devrait avoir sa cérémonie d’ouverture et de clôture, le paralympisme et l’olympisme semblent plus étroitement associés que jamais.</p> <p>Pourtant cela était loin d’être évident. L’histoire des Jeux paralympiques est complexe, posant la question de la définition du handicap. À partir de Jeux sportifs uniquement organisés pour des personnes blessées de la colonne vertébrale en fauteuil roulant (créés en 1948), ils concernent peu à peu, à partir des années 1970, des personnes ayant d’autres types de déficiences.</p> <p>La forme retenue pour les épreuves parisiennes de cet été avec 22 parasports (les sports au programme des Jeux paralympiques) résulte d’un long processus <a href="https://theconversation.com/les-jeux-paralympiques-comment-tout-commenca-il-y-a-70-ans-99390#:%7E:text=Les%20premiers%20Jeux%20de%20Stoke,un%20bus%20de%20transport%20adapt%C3%A9">qui commence le 29 juillet 1948</a>, quand est donné à Londres le coup d’envoi de la XIV<sup>e</sup> olympiade. À cette date, le <a href="https://www.dicolympique.fr/guttmann-ludwig-1899-1980-allemagne-grande-bretagne/">neurochirurgien Ludwig Guttmann</a> organise à l’hôpital de Stoke Mandeville tout proche une compétition de tir à l’arc entre 16 blessés de la colonne vertébrale en fauteuil roulant, vétérans de la Seconde Guerre mondiale.</p> <p>D’origine allemande, Guttmann est l’inventeur de pratiques rééducatives à partir de jeux sportifs. Au fil des années 1950, ses Jeux de Stoke rassemblent de plus en plus de participants et commencent à s’internationaliser. Réservés aux paralysés en fauteuil roulant, ils se tiennent chaque été au sein de l’enceinte hospitalière. En 1952, ils accueillent une délégation néerlandaise, avec 5 compétitions au programme : tir à l’arc, netball, javelot, tennis de table et billard ; la natation fait l’objet de démonstrations. En 1953, des <a href="https://hal.science/hal-01681465">Français, Australiens, Canadiens, Finlandais, Israéliens et Sud-Africains rejoignent l’événement</a>.</p> <p>Ces Jeux de Stoke continuent de s’inscrire dans une logique rééducative et Guttmann organise à cette occasion un congrès médical annuel <a href="https://theconversation.com/les-jeux-paralympiques-comment-tout-commenca-il-y-a-70-ans-99390">sur les avancées dans le traitement des blessés de la colonne vertébrale</a>.</p> <h3>Logique médicale persistante</h3> <p>C’est leur délocalisation à Rome en 1960, dans la foulée des JO, qui va partiellement changer la donne. Si la dimension sportive s’affirme davantage, ils restent inscrits dans l’univers de la rééducation des blessés de la colonne vertébrale. Cette délocalisation est rendue possible grâce aux liens entre Ludwig Guttmann et Antonio Maglio, un confrère italien qui a fondé un centre de rééducation pour paraplégiques proche de la capitale italienne. 400 sportifs, tous en fauteuil, originaires de 23 pays, concourent dans huit disciplines. Bénéficiant des infrastructures olympiques, ils quittent l’univers hospitalier, mais restent encadrés par une logique médicale. En témoignent les ministres venus soutenir les sportifs. Ces « Jeux para-olympiques » s’ouvrent en présence du ministre de la santé italien mais sans le ministre des sports. Ce sera la même chose quatre ans plus tard à Tokyo. Reste qu’une dynamique est alors enclenchée : elle aboutira en 1989 à la création du Comité international paralympique (CIP).</p> <p>[<em>Plus de 85 000 lecteurs font confiance aux newsletters de The Conversation pour mieux comprendre les grands enjeux du monde</em>. <a href="https://memberservices.theconversation.com/newsletters/?nl=france&region=fr">Abonnez-vous aujourd’hui</a>]</p> <p>Les Jeux paralympiques désignent alors un événement reconnu par le CIO impliquant des athlètes ayant divers types d’incapacités (en réalité « capable autrement »). Le para ne signifie plus « pour les paralysés », <a href="https://journals.sagepub.com/doi/10.1177/1466424007077348">mais « parallèles » aux Jeux olympiques</a>.</p> <p>Mais avant d’en arriver là, bien des querelles devront être dépassées.</p> <h3>Dynamique compétitive</h3> <p>En effet, dans les années 60, des voix s’élèvent en faveur de l’ouverture aux amputés et aux aveugles, ce que désapprouve la fédération de Stoke qui reste centrée sur le sport en fauteuil roulant des personnes blessées de la colonne vertébrale. En 1964 à Tokyo, une rencontre sportive « tous handicaps » a lieu, en marge des Jeux para-olympiques, pour les non paralysés. En 1968, les Jeux para-olympiques ont lieu à Tel-Aviv et restent encore réservés aux seuls paralysés en fauteuil. Cependant, peu à peu l’objectif initial de rééducation cède la place au désir de se rapprocher du schéma compétitif olympique et de l’image du champion.</p> <p>Bien que Guttmann soit opposé à cette perspective compétitive pour tous les types de déficience, l’objectif des athlètes et de certaines fédérations nationales – dont la France – s’oriente inexorablement vers la mise à distance de la tutelle médicale afin de se rapprocher de l’univers sportif et de ses instances nationales et internationales.</p> <h3>Rapprochements progressifs</h3> <p>Les années 1970 confirment ce basculement, les compétitions accueillant progressivement de nouveaux types de déficiences en catégorisant les athlètes selon leurs capacités.</p> <p>Il s’agit de permettre leur participation, tout en assurant l’égalité des chances et la logique compétitive du sport. Ainsi, l’intégration de nouveaux sportifs dotés de caractéristiques spécifiques implique une réflexion sur la mise en place de classifications fonctionnelles au regard de leurs capacités et de l’incidence qu’elles ont sur leurs performances.</p> <p>En 1972, lors des Jeux paralympiques de Heidelberg (les JO se déroulent à Munich), les déficients visuels sont autorisés à participer <a href="https://www.handisport.org/les-29-sports/goalball/">à des épreuves d’exhibition en goalball</a> et au 100 mètres sprint. Parallèlement, des amputés entrent sur le stade pour manifester leur mécontentement, comme le rappelle feu <a href="https://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/09523367.2014.931842">l’entraîneur d’athlétisme Christian Paillard</a> de la fédération française : « Qu’est-ce que je vois arriver ? Des amputés avec de grandes banderoles ! Ils ont fait un sit-in sur la piste en disant : « Nous aussi, on veut participer aux Jeux ! »</p> <p>Il faudra attendre quatre années supplémentaires et les Jeux de Toronto en 1976 pour qu’amputés et déficients visuels soient officiellement autorisés à concourir. Soucieuse de visibilité, chaque catégorie de handicap fonde sa propre fédération internationale et en 1982, un comité (ICC) est créé pour les coordonner et opérer un rapprochement avec le Comité international olympique (CIO).</p> <p>Aux JO de Los Angeles en 1984, des épreuves en fauteuil hors compétition figurent au programme, dans le but de promouvoir le sport pour handicapés. Cette première représentation des pratiques paralympiques lors des Jeux olympiques provoque la colère des amputés qui se sentent exclus. Elle fait planer un risque de scission sur le mouvement.</p> <p>Malgré une situation de crise, les Jeux paralympiques sont maintenus en 1984, mais ils scindés en deux : les sportifs en fauteuils concourent à New York, et tous les autres à Stoke. En 1986, deux fédérations internationales s’agrègent au mouvement : celle des sportifs sourds et celles pour les sportifs ayant des déficiences intellectuelles.</p> <p>Plus de deux décennies après Tokyo (1964), les Jeux de Séoul (1988) sont l’occasion de réunir de nouveau les JO et les Jeux paralympiques sur un même site. Du jamais vu depuis 1964.</p> <p>En 1989, la création du Comité international paralympique (CIP) achève l’alignement sur l’olympisme et la projection vers un événement unique organisé en partenariat avec le CIO : les Jeux olympiques et paralympiques (JOP) se tiendront désormais obligatoirement sur le même site. Cette obligation ne sera finalement appliquée qu’à partir de 1996 à Atlanta, les Jeux paralympiques de 1992 se déroulant à la fois à Barcelone (pour les déficients physiques) et à Madrid (pour les déficients intellectuels), alors que les JO se tenaient à Barcelone.</p> <h3>Un désir de pratiquer comme les autres</h3> <p>Le mouvement d’intégration n’est pourtant pas achevé et reste un motif de tensions. En 1995, la fédération des sportifs sourds fait le choix de se retirer pour préférer une pratique entre personnes sourdes affirmant leur culture singulière, ou, pour les plus performantes, au sein des JO. Les sourds n’ont finalement jamais participé aux Jeux paralympiques.</p> <p>Parallèlement, si des déficients intellectuels intègrent pour la première fois les épreuves paralympiques en 1992, leur participation n’est pas sans poser problème. Lors du tournoi de basket-ball de Sydney (2000), il s’avère que plusieurs joueurs de l’équipe espagnole ayant remporté le tournoi <a href="https://www.liberation.fr/sports/2000/11/25/de-faux-handicapes-pour-de-vraies-medailles_345658/">n’ont en réalité pas de déficience cognitive</a>. La médaille d’or est restituée et, ne sachant pas comment assurer une sélection fiable de ce type de sportifs, le CIP suspend leur participation. Il faudra attendre Londres (2012) pour qu’ils soient réintégrés.</p> <p>Le désir de <a href="https://www.youtube.com/watch?v=tuAPPeRg3Nw">pratiquer « comme les autres »</a> produit une force agrégative qui conduit peu à peu à rompre le lien avec le monde médical. 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Histoire / Jeux paralympiques: de la rééducation des blessés de guerre à la célébration de la diversité
Pour la première fois, les Jeux olympiques et paralympiques ont un seul et unique logo. Toutefois, si, selon les dernières informations sur le sujet, chaque événement devrait avoir sa cérémonie d’ouverture et de clôture, le paralympisme et l’olympisme semblent plus étroitement associés que jamais.
Bon pour la tête
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Lu ailleurs / Les va-t-en-guerre médiatiques
Dans Infosperber, Urs P. Gasche relève que dans nombre de médias, on en rajoute dans la critique sur les insuffisances des armements, de leur livraison à l’Ukraine, des budgets militaires et aussi à l’endroit de ceux qui osent des propositions de cessez-le-feu et d’accords de paix.
Bon pour la tête
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Science / Des tardigrades sont-ils en train de coloniser la Lune?
Le 22 février 2019, une sonde spatiale, c’est-à-dire sans équipage, était mise en orbite autour de la Lune avec comme objectif d’alunir. C’était une première car jamais un engin privé ne s’était posé sur le sol lunaire. De plus, la sonde transportait des tardigrades sous forme déshydratée et inactive, mais viable.
Bon pour la tête
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Lu ailleurs / L’ex-patron du Crédit suisse à la tête de la Côte d’Ivoire?
Le magazine «Jeune Afrique» consacre un article élogieux à Tidjane Thiam qui vient d’être porté à la présidence du principal parti d’opposition en Côte d’Ivoire, le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI). En vue de l’élection présidentielle prévue en 2025.
Bon pour la tête
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C’est vrai également sur le plan économique. Le mot <a href="https://fr.wiktionary.org/wiki/capital"><em>capital</em></a> est ainsi dérivé du terme <em>cattle</em>, (<em>cheptel</em> en anglais), qui désigne des animaux de rente que l’on possède pour toute richesse, avec lesquels on noue des alliances, on règle des dots, on occupe du terrain.</p> <p>Mais si les vaches ont ainsi pu participer à façonner notre vision du monde, les êtres humains les ont aussi forgées en retour. La grande majorité des bovins qui de nos jours cohabitent avec l’être humain sont héritiers de lignées d’animaux de rente, sélectionnés d’abord et avant tout pour leurs traits productifs – quantité de lait, quantité de viande. Elles sont le fruit d’une longue histoire de co-évolution entre des générations de bovins d’élevage et leurs commensaux humains.</p> <p>L’histoire de la vache est donc celle d’une domestication, mais aussi d’une transformation des espèces bovines comme humaines au contact l’une de l’autre. Ni l’une ni l’autre ne sont « naturelles », au sens où chacune existerait en elle-même et par elle-même, indépendamment l’une de l’autre. Toutes deux, en revanche, sont très « naturelles » si on considère la nature comme un ensemble d’interdépendances et une notion fondamentalement relationnelle. 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Seul problème, cette espèce avait disparu, supplantée par sa lointaine cousine, transformée par des siècles de domestication en une nouvelle espèce, <em>Bos Taurus</em>, l’ancêtre de tout bovin domestiqué. Il s’est donc agi, pour les frères Heck, de « réensauvager » les bovidés avilis par leur contact avec la civilisation humaine, afin de retrouver la puissance et la vigueur de l’ancestralité primordiale.</p> <p>Pour ce faire, ils se sont livrés à une « rétro-ingénierie » (<em>back breeding</em>) de l’espèce bovine. Ils ont cherché à remonter le fil du chemin de l’évolution, à le parcourir à l’envers en quelque sorte. Bien sûr, l’auroch ayant disparu depuis belle lurette, ils étaient réduits à faire des suppositions sur ce que devaient être ses qualités, sa rusticité (la rusticité se dit d’une bonne résistance aux maladies et d’une bonne adaptabilité aux milieux inhospitaliers), sa vigueur, sa puissance. Faute d’avoir des spécimens sous la main, il a bien fallu composer avec les espèces de bovidés qui leur semblaient les plus proches de ce que devrait être un auroch.</p> <p>Les géographes <a href="https://www.tandfonline.com/doi/full/10.1080/00045608.2015.1115332">Jamie Lorimer et Clemens Driessens ont montré dans leurs travaux les liens forts entre le régime nazi et cette entreprise</a> de « dés-extinction » d’une espèce animale disparue.</p> <p>Les frères Heck ont ainsi participé au projet piloté par le chef des SS Heinrich Himmler de Ahnenerbe (« héritage ancestral » en allemand) qui visait à la restauration de l’espace vital du peuple allemand, protégé des immixtions étrangères et rendu à son état de paradis originel – auroch compris, donc. Lorimer et Driessens montrent également les fortes connivences entre les deux frères biologistes et Hermann Goering, l’un des hauts dignitaires et chefs militaires du troisième Reich, et entre ce dernier et les bovins ainsi obtenus par voie de rétro-ingénierie. Goering leur vouait une admiration toute particulière, s’échinant – avec succès – à les protéger lorsque le front de guerre se rapprocha.</p> <p>La tentative des frères Heck était bien sûr expérimentale sur le plan biologique, puisqu’elle s’inscrivait dans une époque préalable à l’essor de la microbiologie et de la génétique moléculaire. Les biologistes ont ainsi <a href="https://www.smithsonianmag.com/history/when-nazis-tried-bring-animals-back-extinction-180962739/">prospecté différentes races bovines, d’Espagne à la Hongrie</a>, pour éliminer les caractéristiques qu’ils associaient à la domestication. 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D’autant que la <a href="https://openquaternary.com/articles/10.5334/oq.25#the-dawn-of-de-extinction">recherche scientifique a montré depuis qu’il existait toute une diversité de races d’aurochs</a>, de provenances variées, dont ont hérité en zigzag différentes espèces bovines domestiquées, suivant les continents où elles se sont développées.</p> <p>Si l’on regarde leur rôle dans les écosystèmes, les travaux des frères Heck ont été un succès. Les descendants de ces aurochs reconstitués trouvent aujourd’hui à s’épanouir dans différentes réserves naturelles, notoirement dans le Oostvaardersplassen, aux Pays-Bas, dans les polders repris à la mer et aux marais, où ils sont prisés pour leurs qualités de rusticité et de maintien des écosystèmes moyennant des soins très minimaux – au point parfois de redevenir des espèces férales ou « réensauvagées ».</p> <h3>Et demain, la vache parfaite ?</h3> <p>Si l’exemple de l’auroch nazi est spectaculaire, il est aussi singulier par sa démarche de retour vers un passé idéalisé, sa quête de l’ancestralité, la pureté de la lignée, etc. Nos sociétés de <a href="https://www.jstor.org/stable/j.ctv12100qm">capitalisme tardif</a> nourrissent également une version figée de la nature et une image tout aussi idéalisée des bovins d’élevage. Depuis l’après-guerre, les vaches sont plutôt projetées vers le futur et investies d’une série de missions morales. La nature y est perçue comme pourvoyeuse de ressources et les animaux de rente considérés comme de la matière à produire. Ils sont ainsi <a href="https://www.quae.com/produit/1722/9782759234493/la-vache-globale">rationalisés, quantifiés, évalués</a>, etc., ce qui aura eu pour effet une explosion de la production. Un veau gras vaut son pesant de kilos de chair et une vache à lait les litres qu’elle pourra donner par le jeu de la <a href="https://www.editionsladecouverte.fr/de_la_generation-9782359252613">reproduction, qui implique cette forme de nature « chosifiée »</a>.</p> <p>Toutefois, ce développement productif se heurte à différentes limites. En témoignent par exemple les maladies auxquelles l’élevage intensif expose les vaches ou encore leur vulnérabilité face aux stress climatiques. Un épisode de canicule peut ainsi susciter une baisse significative de la production ou des problèmes de fertilité. Les polémiques abondent sur les conséquences environnementales de l’élevage bovin, tant en ce qui concerne la production de méthane (un gaz à effet serre virulent mais à a rémanence moindre dans l’atmosphère que le CO<sub>2</sub>) ou d’azote.</p> <p>De nombreux scientifiques recherchent dès lors les caractères génétiques qui permettraient aux bovins de mieux résister aux coups de chaud, dans un contexte où ceux-ci sont appelés à se répéter et à s’intensifier. Existerait-il un gène de la résistance aux canicules ? Les questions de ce type abondent sur ce à quoi devrait ressembler la vache de demain. On voit se multiplier les idéaux auxquels elle devrait correspondre. Ainsi, en 2019, le célèbre magasine Wired faisait sa couverture sur les potentialités de l’édition du génome des vaches, haut lieu des promesses les plus variées : vache sans cornes, afin de protéger les éleveurs, vache résistante à la chaleur, au virus de la grippe…</p> <p>Avec mes collègues du projet de recherche <a href="https://www.spiral.uliege.be/cms/c_7654746/en/presentation-du-projet-de-recherche-the-body-societal-the-bos">The Body Societal</a>, nous menons l’enquête sur les différentes valeurs dont sont ainsi investis les corps bovins et leurs devenirs.</p> <p>À quoi ressemblera la vache du futur ? La seule certitude à ce stade, c’est que pour se plier à tous ces attendus, parfois contradictoires, elle devrait avant tout présenter des qualités de contorsionniste. Autant les frères Heck étaient à la recherche d’un modèle immuable et éternel, autant la vache de demain devrait se montrer flexible, et adaptable.</p> <p>Le point commun de ces projections, qu’elles regardent vers l’arrière ou vers l’avant, c’est de négliger les types de société qui accompagnent l’élevage bovin. En première ligne, bien sûr, on trouve les éleveurs, chargés de composer avec ces injonctions paradoxales dans des conditions historiquement difficiles, comme en témoigne la colère qui s’exprime actuellement. Eux aussi sont soumis à une logique impitoyable, contraints de s’adapter ou de disparaître, ni plus ni moins. Les lobbies promouvant la viande artificielle, développée en laboratoire, <a href="https://mooslawbook.com/the-book/">qualifient d’ailleurs l’élevage de « technologie obsolète »</a>.</p> <p>Les éleveurs, en attendant, font partie des agriculteurs les moins bien rémunérés malgré une charge de travail écrasante, des investissements lourds à supporter et des marges réduites, qui ne subsistent que par la perfusion de subsides publics. Avec de moins en moins de marge de manœuvre, leur profession est à la croisée des chemins, bien consciente d’une chose ; on ne regarde pas impunément passer le train de la modernité. Il ne passe pas deux fois.<img src="https://counter.theconversation.com/content/224123/count.gif?distributor=republish-lightbox-basic" alt="The Conversation" width="1" height="1" /></p> <hr /> <h4><span><a href="https://theconversation.com/profiles/francois-thoreau-1475585">François Thoreau</a>, Sciences Techniques et Société, Humanités environnementales, <em><a href="https://theconversation.com/institutions/universite-de-liege-2532">Université de Liège</a></em></span></h4> <h4>Cet article est republié à partir de <a href="https://theconversation.com">The Conversation</a> sous licence Creative Commons. Lire l’<a href="https://theconversation.com/leternelle-quete-de-la-vache-parfaite-de-lauroch-nazi-aux-bovins-sans-cornes-224123">article original</a>.</h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'l-eternelle-quete-de-la-vache-parfaite-de-l-auroch-nazi-aux-bovins-sans-cornes', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 34, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => 'https://theconversation.com/leternelle-quete-de-la-vache-parfaite-de-lauroch-nazi-aux-bovins-sans-cornes-224123', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 10, 'person_id' => (int) 85, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'tags' => [], 'attachments' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Posts' }count - [internal], line ?? 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Ainsi, en 2019, le célèbre magasine Wired faisait sa couverture sur les potentialités de l’édition du génome des vaches, haut lieu des promesses les plus variées : vache sans cornes, afin de protéger les éleveurs, vache résistante à la chaleur, au virus de la grippe…</p> <p>Avec mes collègues du projet de recherche <a href="https://www.spiral.uliege.be/cms/c_7654746/en/presentation-du-projet-de-recherche-the-body-societal-the-bos">The Body Societal</a>, nous menons l’enquête sur les différentes valeurs dont sont ainsi investis les corps bovins et leurs devenirs.</p> <p>À quoi ressemblera la vache du futur ? La seule certitude à ce stade, c’est que pour se plier à tous ces attendus, parfois contradictoires, elle devrait avant tout présenter des qualités de contorsionniste. Autant les frères Heck étaient à la recherche d’un modèle immuable et éternel, autant la vache de demain devrait se montrer flexible, et adaptable.</p> <p>Le point commun de ces projections, qu’elles regardent vers l’arrière ou vers l’avant, c’est de négliger les types de société qui accompagnent l’élevage bovin. En première ligne, bien sûr, on trouve les éleveurs, chargés de composer avec ces injonctions paradoxales dans des conditions historiquement difficiles, comme en témoigne la colère qui s’exprime actuellement. Eux aussi sont soumis à une logique impitoyable, contraints de s’adapter ou de disparaître, ni plus ni moins. Les lobbies promouvant la viande artificielle, développée en laboratoire, <a href="https://mooslawbook.com/the-book/">qualifient d’ailleurs l’élevage de « technologie obsolète »</a>.</p> <p>Les éleveurs, en attendant, font partie des agriculteurs les moins bien rémunérés malgré une charge de travail écrasante, des investissements lourds à supporter et des marges réduites, qui ne subsistent que par la perfusion de subsides publics. Avec de moins en moins de marge de manœuvre, leur profession est à la croisée des chemins, bien consciente d’une chose ; on ne regarde pas impunément passer le train de la modernité. 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La nature y est perçue comme pourvoyeuse de ressources et les animaux de rente considérés comme de la matière à produire. Ils sont ainsi <a href="https://www.quae.com/produit/1722/9782759234493/la-vache-globale">rationalisés, quantifiés, évalués</a>, etc., ce qui aura eu pour effet une explosion de la production. Un veau gras vaut son pesant de kilos de chair et une vache à lait les litres qu’elle pourra donner par le jeu de la <a href="https://www.editionsladecouverte.fr/de_la_generation-9782359252613">reproduction, qui implique cette forme de nature « chosifiée »</a>.</p> <p>Toutefois, ce développement productif se heurte à différentes limites. En témoignent par exemple les maladies auxquelles l’élevage intensif expose les vaches ou encore leur vulnérabilité face aux stress climatiques. Un épisode de canicule peut ainsi susciter une baisse significative de la production ou des problèmes de fertilité. Les polémiques abondent sur les conséquences environnementales de l’élevage bovin, tant en ce qui concerne la production de méthane (un gaz à effet serre virulent mais à a rémanence moindre dans l’atmosphère que le CO<sub>2</sub>) ou d’azote.</p> <p>De nombreux scientifiques recherchent dès lors les caractères génétiques qui permettraient aux bovins de mieux résister aux coups de chaud, dans un contexte où ceux-ci sont appelés à se répéter et à s’intensifier. Existerait-il un gène de la résistance aux canicules ? Les questions de ce type abondent sur ce à quoi devrait ressembler la vache de demain. On voit se multiplier les idéaux auxquels elle devrait correspondre. Ainsi, en 2019, le célèbre magasine Wired faisait sa couverture sur les potentialités de l’édition du génome des vaches, haut lieu des promesses les plus variées : vache sans cornes, afin de protéger les éleveurs, vache résistante à la chaleur, au virus de la grippe…</p> <p>Avec mes collègues du projet de recherche <a href="https://www.spiral.uliege.be/cms/c_7654746/en/presentation-du-projet-de-recherche-the-body-societal-the-bos">The Body Societal</a>, nous menons l’enquête sur les différentes valeurs dont sont ainsi investis les corps bovins et leurs devenirs.</p> <p>À quoi ressemblera la vache du futur ? La seule certitude à ce stade, c’est que pour se plier à tous ces attendus, parfois contradictoires, elle devrait avant tout présenter des qualités de contorsionniste. Autant les frères Heck étaient à la recherche d’un modèle immuable et éternel, autant la vache de demain devrait se montrer flexible, et adaptable.</p> <p>Le point commun de ces projections, qu’elles regardent vers l’arrière ou vers l’avant, c’est de négliger les types de société qui accompagnent l’élevage bovin. En première ligne, bien sûr, on trouve les éleveurs, chargés de composer avec ces injonctions paradoxales dans des conditions historiquement difficiles, comme en témoigne la colère qui s’exprime actuellement. Eux aussi sont soumis à une logique impitoyable, contraints de s’adapter ou de disparaître, ni plus ni moins. Les lobbies promouvant la viande artificielle, développée en laboratoire, <a href="https://mooslawbook.com/the-book/">qualifient d’ailleurs l’élevage de « technologie obsolète »</a>.</p> <p>Les éleveurs, en attendant, font partie des agriculteurs les moins bien rémunérés malgré une charge de travail écrasante, des investissements lourds à supporter et des marges réduites, qui ne subsistent que par la perfusion de subsides publics. Avec de moins en moins de marge de manœuvre, leur profession est à la croisée des chemins, bien consciente d’une chose ; on ne regarde pas impunément passer le train de la modernité. Il ne passe pas deux fois.<img src="https://counter.theconversation.com/content/224123/count.gif?distributor=republish-lightbox-basic" alt="The Conversation" width="1" height="1" /></p> <hr /> <h4><span><a href="https://theconversation.com/profiles/francois-thoreau-1475585">François Thoreau</a>, Sciences Techniques et Société, Humanités environnementales, <em><a href="https://theconversation.com/institutions/universite-de-liege-2532">Université de Liège</a></em></span></h4> <h4>Cet article est republié à partir de <a href="https://theconversation.com">The Conversation</a> sous licence Creative Commons. Lire l’<a href="https://theconversation.com/leternelle-quete-de-la-vache-parfaite-de-lauroch-nazi-aux-bovins-sans-cornes-224123">article original</a>.</h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'l-eternelle-quete-de-la-vache-parfaite-de-l-auroch-nazi-aux-bovins-sans-cornes', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 34, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => 'https://theconversation.com/leternelle-quete-de-la-vache-parfaite-de-lauroch-nazi-aux-bovins-sans-cornes-224123', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 10, 'person_id' => (int) 85, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'tags' => [], 'attachments' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Posts' }count - [internal], line ?? 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Science / L’éternelle quête de la vache parfaite, de l’auroch nazi aux bovins sans cornes
L’image est gravée dans nos inconscients collectifs: celle d’une vache regardant placidement passer un train, comme un archétype d’une nature impassible face à une modernité en marche. On retrouve cette vision d’un bovin figé au milieu d’un pré verdoyant dans les livres d’enfants, sur la pochette d’un fameux album de Pink Floyd, sur des fonds d’écrans d’ordinateurs, ainsi que dans de nombreuses publicités...
Bon pour la tête
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Lu ailleurs / Pourquoi le secret fiscal suisse a été démantelé
Le livre d’Emmanuel Todd, «La défaite de l’Occident» connaît un grand succès. Et pour cause, il apporte un regard original sur l’évolution du monde ces dernières décennies, sur des bases documentées et chiffrées. Il consacre un étonnant passage à la Suisse. De quoi au moins stimuler la réflexion. Citation.
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B Article réservé aux abonnés
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Étudier et modéliser son système nerveux constitue en effet une fenêtre sur le système nerveux des vertébrés, et à terme de l’être humain.</p> <h4><a href="https://images.theconversation.com/files/575886/original/file-20240215-22-devbnl.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=1000&fit=clip"><img src="https://images.theconversation.com/files/575886/original/file-20240215-22-devbnl.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&fit=clip" alt="Schéma du ver C. elegans" /></a><em><span>D’environ 1 mm de longueur, le ver C. elegans est un des organismes pluricellulaires les plus simples, en faisant un animal modèle privilégié en biologie.</span> <span><a href="https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Caenorhabditis_elegans_(C._elegans)_clip_art.png">MA Hanson/Wikimedia</a>, <a href="http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/">CC BY-SA</a></span></em></h4> <h3>C. elegans : un ver déjà nobélisé</h3> <p><em>C. elegans</em> est un nématode devenu star des laboratoires depuis son introduction dans les années 1970 par l’éminent biologiste Sydney Brenner, pionnier de la biologie moléculaire. Ce petit ver, d’une taille de 1,3 mm pour un diamètre de 0,08 mm, vit dans des sols humides, de fines pellicules d’eau, ou encore dans les végétaux en décomposition et se nourrit de micro-organismes. Il n’existe pas de femelle de cette espèce, et la forme hermaphrodite prédomine largement sur le sexe mâle.</p> <p>Sydney Brenner, visionnaire, voyait en <em>C. elegans</em> un organisme idéal pour l’étude d’importants et divers processus biologiques ayant lieu dans l’ensemble des organismes vivants, même les plus complexes comme l’être humain. L’attribution de deux prix Nobel de médecine ou physiologie (2002 et 2006) et un prix Nobel de chimie (2008) pour des travaux menés sur le ver lui donneront raison. Cependant, aucun de ces prix n’a été obtenu pour des études sur son système nerveux, pourtant très riche, combinant simplicité et complexité.</p> <h3>Un ver petit, mais costaud</h3> <p>La simplicité apparente de son système nerveux a également rapidement fait de lui un organisme idéal pour l’étude des mécanismes physiologiques liés à la génération de comportement. En effet, son système nerveux se compose précisément de 302 neurones, et environ 7000 connexions synaptiques pour sa version hermaphrodite. En comparaison, l’être humain possède environ 100 milliards de neurones, pour une estimation de 10 000 connexions par neurone. Le connectome de <em>C. elegans</em> – l’ensemble des connexions qui s’établissent entre tous les neurones – a été complètement décrit en 1986, et maintes fois actualisé depuis. C’est actuellement le seul organisme au monde pour lequel nous avons de telles informations, complètes et précises.</p> <p>Pendant ses trois jours de vie, son système nerveux lui permet de se déplacer, manger, dormir, déféquer, se reproduire, etc. Mais il lui permet également la génération d’une grande variété de comportements et de capacités plus riches et complexes : la chimiotaxie (comportement d’attraction ou de répulsion vis-à-vis de substances chimiques), l’apprentissage, le développement de stratégies pour fuir ses prédateurs, ou encore des capacités sociales. Autant de comportements rendus possibles par un cerveau si simple… Simple, mais peut-être qu’en apparence.</p> <p>En effet, l’étude des composantes microscopiques de son système nerveux révèle une machinerie bien plus complexe et étendue que ce qu’on imaginait initialement. En particulier, on observe de grandes similarités, à différentes échelles, dans le fonctionnement de son cerveau et celui de vertébrés plus complexes dont nous, humains, faisons partie. Cette dernière propriété en fait une petite fenêtre idéale sur l’étude du système nerveux des vertébrés. Si les outils classiques de la biologie permettent l’exploration de ces caractéristiques, la modélisation et les simulations informatiques peuvent aussi jouer un rôle crucial dans leur compréhension.</p> <h3>Un défi de modélisation pas aussi simple qu’il n’y paraît</h3> <p>La modélisation à laquelle nous nous intéressons consiste à construire des équations pour reproduire le comportement des neurones du ver. La modélisation consiste toujours en un jeu de compromis entre réalisme et simplicité. Le modèle se doit d’être réaliste vis-à-vis du phénomène, ou d’un ensemble de ses caractéristiques jugées pertinentes, que nous essayons de décrire. Cette correspondance du modèle à la réalité dépend notamment de l’échelle à laquelle on se place. Plus l’échelle est fine, et plus cela nécessite des données précises, parfois techniquement difficiles à obtenir. Mais il se doit aussi d’être assez simple pour permettre son étude et sa simulation informatique afin de pouvoir dégager des prédictions, sans quoi le modèle serait inutile.</p> <p>Dans le cas qui nous intéresse, l’idée est de construire des modèles fidèles à la physiologie des neurones. Les neurones étant des cellules, le milieu intracellulaire est séparé du milieu extracellulaire par une membrane imperméable. Imperméable ? Pas tout à fait. En effet, de petits canaux situés tout le long du neurone permettent à certaines particules chargées (des ions) de circuler entre l’intérieur et l’extérieur du neurone. C’est le mouvement de ces ions qui est à l’origine de l’activité électrique d’un neurone. Traduire cette activité en langage mathématique passe donc par la description des déplacements de ces ions de part et d’autre de la membrane.</p> <p>Dans le cas des neurones de <em>C. elegans</em>, l’une des difficultés vient du manque de connaissance des ions impliqués, les particules chargées qui circulent entre l’intérieur et l’extérieur du neurone et responsables du signal électrique. Ce problème vient en grande partie de la petite taille des neurones et de la difficulté à disséquer un ver d’un millimètre de long sans le tuer. Sans informations précises sur les composantes responsables du comportement d’un neurone, la tâche de modélisation de son comportement en devient ainsi immédiatement plus ardue. Une façon d’outrepasser ces difficultés est de développer des algorithmes informatiques et des méthodologies mathématiques permettant de déterminer hypothétiquement certains ions impliqués, rendant ainsi possible la construction du modèle. Ces développements ont fait l’objet d’une <a href="https://theses.hal.science/tel-03580037v1/document">thèse</a> au laboratoire de mathématiques appliquées du Havre (LMAH).</p> <p>Construire des modèles de ce type nécessite de passer par différentes étapes, depuis les laboratoires de <a href="https://theconversation.com/fr/topics/neurosciences-20430">neurophysiologie</a> jusqu’à ceux de mathématiques qui peuvent demander des mesures spécifiques. Il faut donc concevoir les manipulations sur les vers permettant de déterminer un minimum de paramètres nécessaires pour la construction des modèles. Ainsi, un travail de modélisation de ce type nécessite fondamentalement un travail interdisciplinaire dans lequel sont impliqués des chercheurs de différentes disciplines (neurophysiologie, mathématiques, informatique). 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Étudier et modéliser son système nerveux constitue en effet une fenêtre sur le système nerveux des vertébrés, et à terme de l’être humain.</p> <h4><a href="https://images.theconversation.com/files/575886/original/file-20240215-22-devbnl.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=1000&fit=clip"><img src="https://images.theconversation.com/files/575886/original/file-20240215-22-devbnl.png?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&fit=clip" alt="Schéma du ver C. elegans" /></a><em><span>D’environ 1 mm de longueur, le ver C. elegans est un des organismes pluricellulaires les plus simples, en faisant un animal modèle privilégié en biologie.</span> <span><a href="https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Caenorhabditis_elegans_(C._elegans)_clip_art.png">MA Hanson/Wikimedia</a>, <a href="http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/">CC BY-SA</a></span></em></h4> <h3>C. elegans : un ver déjà nobélisé</h3> <p><em>C. elegans</em> est un nématode devenu star des laboratoires depuis son introduction dans les années 1970 par l’éminent biologiste Sydney Brenner, pionnier de la biologie moléculaire. Ce petit ver, d’une taille de 1,3 mm pour un diamètre de 0,08 mm, vit dans des sols humides, de fines pellicules d’eau, ou encore dans les végétaux en décomposition et se nourrit de micro-organismes. Il n’existe pas de femelle de cette espèce, et la forme hermaphrodite prédomine largement sur le sexe mâle.</p> <p>Sydney Brenner, visionnaire, voyait en <em>C. elegans</em> un organisme idéal pour l’étude d’importants et divers processus biologiques ayant lieu dans l’ensemble des organismes vivants, même les plus complexes comme l’être humain. L’attribution de deux prix Nobel de médecine ou physiologie (2002 et 2006) et un prix Nobel de chimie (2008) pour des travaux menés sur le ver lui donneront raison. Cependant, aucun de ces prix n’a été obtenu pour des études sur son système nerveux, pourtant très riche, combinant simplicité et complexité.</p> <h3>Un ver petit, mais costaud</h3> <p>La simplicité apparente de son système nerveux a également rapidement fait de lui un organisme idéal pour l’étude des mécanismes physiologiques liés à la génération de comportement. En effet, son système nerveux se compose précisément de 302 neurones, et environ 7000 connexions synaptiques pour sa version hermaphrodite. En comparaison, l’être humain possède environ 100 milliards de neurones, pour une estimation de 10 000 connexions par neurone. Le connectome de <em>C. elegans</em> – l’ensemble des connexions qui s’établissent entre tous les neurones – a été complètement décrit en 1986, et maintes fois actualisé depuis. C’est actuellement le seul organisme au monde pour lequel nous avons de telles informations, complètes et précises.</p> <p>Pendant ses trois jours de vie, son système nerveux lui permet de se déplacer, manger, dormir, déféquer, se reproduire, etc. Mais il lui permet également la génération d’une grande variété de comportements et de capacités plus riches et complexes : la chimiotaxie (comportement d’attraction ou de répulsion vis-à-vis de substances chimiques), l’apprentissage, le développement de stratégies pour fuir ses prédateurs, ou encore des capacités sociales. Autant de comportements rendus possibles par un cerveau si simple… Simple, mais peut-être qu’en apparence.</p> <p>En effet, l’étude des composantes microscopiques de son système nerveux révèle une machinerie bien plus complexe et étendue que ce qu’on imaginait initialement. En particulier, on observe de grandes similarités, à différentes échelles, dans le fonctionnement de son cerveau et celui de vertébrés plus complexes dont nous, humains, faisons partie. Cette dernière propriété en fait une petite fenêtre idéale sur l’étude du système nerveux des vertébrés. Si les outils classiques de la biologie permettent l’exploration de ces caractéristiques, la modélisation et les simulations informatiques peuvent aussi jouer un rôle crucial dans leur compréhension.</p> <h3>Un défi de modélisation pas aussi simple qu’il n’y paraît</h3> <p>La modélisation à laquelle nous nous intéressons consiste à construire des équations pour reproduire le comportement des neurones du ver. La modélisation consiste toujours en un jeu de compromis entre réalisme et simplicité. Le modèle se doit d’être réaliste vis-à-vis du phénomène, ou d’un ensemble de ses caractéristiques jugées pertinentes, que nous essayons de décrire. Cette correspondance du modèle à la réalité dépend notamment de l’échelle à laquelle on se place. Plus l’échelle est fine, et plus cela nécessite des données précises, parfois techniquement difficiles à obtenir. Mais il se doit aussi d’être assez simple pour permettre son étude et sa simulation informatique afin de pouvoir dégager des prédictions, sans quoi le modèle serait inutile.</p> <p>Dans le cas qui nous intéresse, l’idée est de construire des modèles fidèles à la physiologie des neurones. Les neurones étant des cellules, le milieu intracellulaire est séparé du milieu extracellulaire par une membrane imperméable. Imperméable ? Pas tout à fait. En effet, de petits canaux situés tout le long du neurone permettent à certaines particules chargées (des ions) de circuler entre l’intérieur et l’extérieur du neurone. C’est le mouvement de ces ions qui est à l’origine de l’activité électrique d’un neurone. 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Science / Un petit ver pour décrypter les mystères de notre cerveau
La compréhension des mécanismes cérébraux qui sous-tendent notre interaction au monde est l’un des grands objectifs de la communauté scientifique actuelle. Mais celle-ci se heurte naturellement à la complexité du cerveau humain, poussant de nombreux chercheurs à faire un pas de côté en étudiant d’abord ces mécanismes sur des organismes plus simples.
Bon pour la tête
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Lu ailleurs / Le discret Eldorado du Nord
Il y a des super-riches qui n’apprécient pas que l’on évoque leur fortune. Ainsi la Norvège n’étale pas son pactole. «Le Figaro» donne pourtant des chiffres ahurissants. Son fonds souverain, alimenté par les ressources pétrolières, a augmenté en 2023 de 200 milliards d’euros.
Bon pour la tête