Média indocile – nouvelle formule
Bon pour la tête
Bon pour la tête
Derniers articles
Warning (2): count(): Parameter must be an array or an object that implements Countable [APP/View/Helper/PosterHelper.php, line 21]Code Contextpublic function hasPoster($post){
return ($post->poster_attachment || count($post->attachment_images) > 0);
}
$post = object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 5295, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Un bien cruel conte de Noël (1)', 'subtitle' => 'Catherine et Pierre forment un couple épanoui. Tout allait bien entre eux jusqu’au jour où Catherine a soupçonné une transformation inquiétante chez son mari. Ce récit de l’auteur lausannois Pierre Ronpipal est publié en trois épisodes, les 13, 20 et 27 décembre.', 'subtitle_edition' => 'Catherine et Pierre forment un couple épanoui. Tout allait bien entre eux jusqu’au jour où Catherine a soupçonné une transformation inquiétante chez son mari. Ce récit de l’auteur lausannois Pierre Ronpipal est publié en trois épisodes, les 13, 20 et 27 décembre.', 'content' => '<h4>Un récit de Pierre Ronpipal</h4> <hr /> <p>Dans dix jours c’est Noël mais ce qui tous les ans est une réjouissance pour moi pourrait bien cette année devenir un cauchemar. A cause de mon mari.</p> <p>Pierre m’est fidèle, j’en suis certaine, même s’il a eu, comme moi, quelques aventures extraconjugales. Il n’y a pas de quoi en faire tout un plat. La fidélité absolue est un concept éculé et hypocrite qui a pour but principal que les hommes soient certains que les enfants qui sortent des ventres de leur épouse soient bien le produit de leurs spermatozoïdes à eux. Transmettre ses gènes est un réflexe très animal, si Sapiens est vraiment un être supérieur, il devrait se détendre sur cette question. En plus, Pierre et moi n’avons pas fait d’enfants, trop concentrés sur nous-mêmes et nos vies à réussir. Marie, ma sœur, prétend que pour les femmes, l’importance de la fidélité n’a pas pour but la perpétuation de l’espèce mais plutôt la conservation à leur côté du mâle qui assure leur protection. Elle se trompe. Si Pierre et moi sommes toujours ensemble après trente-cinq ans de mariage, c’est justement parce que nous nous laissons la liberté d’aller de temps en temps voir ailleurs. Marie, elle, ne souhaitait plus de rapports sexuels tout en menaçant son mari de le quitter s’il la trompait. C’est lui qui est parti avec la première maîtresse qu’il s’est autorisée.</p> <p>Mais Pierre a changé.</p> <p>Nous nous sommes connus dans une manifestation contre le racisme alors que nous avions vingt-sept ans. Il était graphiste tandis que moi j’enseignais le français à des réfugiés dans un centre géré par l’Eglise protestante. Je l’avais déjà remarqué à d’autres occasions au fil des ans – Lausanne est une petite ville – notamment lors d’une soirée chez Jean-Luc, lequel a été mon amant lorsque j’avais vingt ans et que j’hésitais entre le trotskisme et l’écologie politique. Lorsque Jean-Luc, figure de proue des trotskistes locaux, m’avait quittée pour une camarade d’origine kurde plus valorisante pour lui, j’avais renoncé aux principes de la Quatrième Internationale et milité pour la sauvegarde de la planète, jusqu’à ma rencontre avec un zapatiste belge avec qui je suis partie au Mexique où j’ai attrapé une infection sexuellement transmissible. De retour en Suisse, j’ai soigné ma salpingite et terminé mes études de lettres. Entre deux amants de passage, je traversais de longues périodes d’abstinence sexuelle sans que cela me coûte. A la manif, j’ai trouvé Pierre très beau avec sa moustache et sa barbe de cinq jours. Et je l’ai trouvé irrésistible lorsqu’il a jeté une bouteille vide en direction des forces de l’ordre qui voulaient nous empêcher d’accéder à la salle où se déroulait une assemblée de l’UDC, ce parti d’extrême droite honni par nous. Pierre s’est fait réprimander par les camarades communistes qui assuraient le service d’ordre et il a fini par en venir aux mains avec eux. J’ai spontanément pris sa défense, nous nous sommes faits bousculer et avons quitté la manifestation, lui avec une arcade sourcilière fendue, moi avec un fort désir pour lui. Je l’ai emmené chez moi pour soigner sa blessure et nous avons fait l’amour toute la nuit. Deux semaines plus tard nous emménagions ensemble; nous ne nous sommes plus quittés.</p> <p>L’autre soir, alors que nous avions des invités à la maison, il m’a semblé reconnaître chez Pierre les signes d’une tension extrême. Depuis le temps, je le connais bien. Serge et Mireille, nos invités, l’ont eux aussi sentie, cette tension. Ce sont tout à la fois des amis et des clients. Des amis parce que comme nous ils sont de centre gauche, des clients car ils font appel à notre agence de communication pour promouvoir leur commerce. Après avoir été de grands voyageurs, Serge et Mireille vendent aujourd’hui des produits venus d’Asie, principalement d’Inde mais aussi de Birmanie et du Cambodge. Ils sélectionnent avec soins les artisans, privilégiant les structures coopératives respectueuses de l’environnement et du bien-être des populations locales. Nous gérons leur site internet et leur publicité, et tournons même pour eux des clips promotionnels. Pierre est devenu agressif avec Mireille lorsque celle-ci a déclaré que les néo-féministes exagéraient et que #MeToo décourageait toute tentative de séduction de la part des hommes. «Je n’ai pas peur de le dire, j’aime bien que l’on me tienne la porte et que les hommes me fassent sentir qu’ils me désirent…» Pierre lui a rétorqué que le patriarcat était une forme de fascisme et qu’en tant que progressiste nous devions tout faire pour l’abattre. J’ai essayé de dévier la conversation sur la nourriture bio mais très vite c’est l’écriture inclusive qui a fait s’échauffer les esprits. Serge, qui se pique d’aimer la littérature, a déclaré que le français était en danger, qu’il fallait le sauver des points médians et des réformes de l’orthographe. Pierre a rétorqué que pour rester vivantes les langues devaient changer, que les normes les étouffaient, que les règles orthographiques avaient été inventées pour empêcher les pauvres d’accéder aux études. «Etes-vous allés récemment au cinéma?» ai-je incidemment demandé à Mireille?</p> <p>Le lendemain, elle m’a appelée. «Avec Serge, on se demande si Pierre n’est pas en train devenir woke…» Mon sang s’est figé dans mes veines, une sourde angoisse est montée de mon estomac jusque dans ma gorge. «Non, non… Vous vous trompez… Vous avez bien vu, il continue de manger de la viande», ai-je rassuré Mireille. Mais le doute s’était instillé en moi, je me suis mise à mieux observer Pierre et, pour la première fois, j’ai fouillé dans ses poches et ses agendas, même dans son ordinateur. Ce que j’ai découvert est effrayant…</p> <p style="text-align: right;"><em>Suite la semaine prochaine</em></p> <hr /> <h4>Pierre Ronpipal est l’auteur de<br /><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1734002707_damned01.jpg" class="img-responsive img-fluid normal " width="149" height="206" /><br />«A moi de choisir ceux qui vont mourir»<br /><span>et de<br /></span><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1734002742_cover20242.jpg" class="img-responsive img-fluid normal " width="154" height="207" /><br />«Le vert était rouge à l’intérieur»<br />aux <a href="https://nouvelleseditionshumus.ch/" target="_blank" rel="noopener">Nouvelles Editions Humus</a></h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'un-bien-cruel-conte-de-noel-1', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 39, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 85, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'tags' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Tag) {} ], 'attachments' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Posts' }count - [internal], line ?? App\View\Helper\PosterHelper::hasPoster() - APP/View/Helper/PosterHelper.php, line 21 App\View\Helper\PosterHelper::getPosterRatio() - APP/View/Helper/PosterHelper.php, line 29 include - APP/Template/Posts/index.ctp, line 57 Cake\View\View::_evaluate() - CORE/src/View/View.php, line 1435 Cake\View\View::_render() - CORE/src/View/View.php, line 1393 Cake\View\View::render() - CORE/src/View/View.php, line 892 Cake\Controller\Controller::render() - CORE/src/Controller/Controller.php, line 791 App\Controller\PersonsController::view() - APP/Controller/PersonsController.php, line 51 Cake\Controller\Controller::invokeAction() - CORE/src/Controller/Controller.php, line 606 Cake\Http\ActionDispatcher::_invoke() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 120 Cake\Http\ActionDispatcher::dispatch() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 94 Cake\Http\BaseApplication::__invoke() - CORE/src/Http/BaseApplication.php, line 256 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 App\Middleware\IpMatchMiddleware::__invoke() - APP/Middleware/IpMatchMiddleware.php, line 28 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cake\Routing\Middleware\RoutingMiddleware::__invoke() - CORE/src/Routing/Middleware/RoutingMiddleware.php, line 164
public function hasPoster($post){
return ($post->poster_attachment || count($post->attachment_images) > 0);
}
$post = object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 5295, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Un bien cruel conte de Noël (1)', 'subtitle' => 'Catherine et Pierre forment un couple épanoui. Tout allait bien entre eux jusqu’au jour où Catherine a soupçonné une transformation inquiétante chez son mari. Ce récit de l’auteur lausannois Pierre Ronpipal est publié en trois épisodes, les 13, 20 et 27 décembre.', 'subtitle_edition' => 'Catherine et Pierre forment un couple épanoui. Tout allait bien entre eux jusqu’au jour où Catherine a soupçonné une transformation inquiétante chez son mari. Ce récit de l’auteur lausannois Pierre Ronpipal est publié en trois épisodes, les 13, 20 et 27 décembre.', 'content' => '<h4>Un récit de Pierre Ronpipal</h4> <hr /> <p>Dans dix jours c’est Noël mais ce qui tous les ans est une réjouissance pour moi pourrait bien cette année devenir un cauchemar. A cause de mon mari.</p> <p>Pierre m’est fidèle, j’en suis certaine, même s’il a eu, comme moi, quelques aventures extraconjugales. Il n’y a pas de quoi en faire tout un plat. La fidélité absolue est un concept éculé et hypocrite qui a pour but principal que les hommes soient certains que les enfants qui sortent des ventres de leur épouse soient bien le produit de leurs spermatozoïdes à eux. Transmettre ses gènes est un réflexe très animal, si Sapiens est vraiment un être supérieur, il devrait se détendre sur cette question. En plus, Pierre et moi n’avons pas fait d’enfants, trop concentrés sur nous-mêmes et nos vies à réussir. Marie, ma sœur, prétend que pour les femmes, l’importance de la fidélité n’a pas pour but la perpétuation de l’espèce mais plutôt la conservation à leur côté du mâle qui assure leur protection. Elle se trompe. Si Pierre et moi sommes toujours ensemble après trente-cinq ans de mariage, c’est justement parce que nous nous laissons la liberté d’aller de temps en temps voir ailleurs. Marie, elle, ne souhaitait plus de rapports sexuels tout en menaçant son mari de le quitter s’il la trompait. C’est lui qui est parti avec la première maîtresse qu’il s’est autorisée.</p> <p>Mais Pierre a changé.</p> <p>Nous nous sommes connus dans une manifestation contre le racisme alors que nous avions vingt-sept ans. Il était graphiste tandis que moi j’enseignais le français à des réfugiés dans un centre géré par l’Eglise protestante. Je l’avais déjà remarqué à d’autres occasions au fil des ans – Lausanne est une petite ville – notamment lors d’une soirée chez Jean-Luc, lequel a été mon amant lorsque j’avais vingt ans et que j’hésitais entre le trotskisme et l’écologie politique. Lorsque Jean-Luc, figure de proue des trotskistes locaux, m’avait quittée pour une camarade d’origine kurde plus valorisante pour lui, j’avais renoncé aux principes de la Quatrième Internationale et milité pour la sauvegarde de la planète, jusqu’à ma rencontre avec un zapatiste belge avec qui je suis partie au Mexique où j’ai attrapé une infection sexuellement transmissible. De retour en Suisse, j’ai soigné ma salpingite et terminé mes études de lettres. Entre deux amants de passage, je traversais de longues périodes d’abstinence sexuelle sans que cela me coûte. A la manif, j’ai trouvé Pierre très beau avec sa moustache et sa barbe de cinq jours. Et je l’ai trouvé irrésistible lorsqu’il a jeté une bouteille vide en direction des forces de l’ordre qui voulaient nous empêcher d’accéder à la salle où se déroulait une assemblée de l’UDC, ce parti d’extrême droite honni par nous. Pierre s’est fait réprimander par les camarades communistes qui assuraient le service d’ordre et il a fini par en venir aux mains avec eux. J’ai spontanément pris sa défense, nous nous sommes faits bousculer et avons quitté la manifestation, lui avec une arcade sourcilière fendue, moi avec un fort désir pour lui. Je l’ai emmené chez moi pour soigner sa blessure et nous avons fait l’amour toute la nuit. Deux semaines plus tard nous emménagions ensemble; nous ne nous sommes plus quittés.</p> <p>L’autre soir, alors que nous avions des invités à la maison, il m’a semblé reconnaître chez Pierre les signes d’une tension extrême. Depuis le temps, je le connais bien. Serge et Mireille, nos invités, l’ont eux aussi sentie, cette tension. Ce sont tout à la fois des amis et des clients. Des amis parce que comme nous ils sont de centre gauche, des clients car ils font appel à notre agence de communication pour promouvoir leur commerce. Après avoir été de grands voyageurs, Serge et Mireille vendent aujourd’hui des produits venus d’Asie, principalement d’Inde mais aussi de Birmanie et du Cambodge. Ils sélectionnent avec soins les artisans, privilégiant les structures coopératives respectueuses de l’environnement et du bien-être des populations locales. Nous gérons leur site internet et leur publicité, et tournons même pour eux des clips promotionnels. Pierre est devenu agressif avec Mireille lorsque celle-ci a déclaré que les néo-féministes exagéraient et que #MeToo décourageait toute tentative de séduction de la part des hommes. «Je n’ai pas peur de le dire, j’aime bien que l’on me tienne la porte et que les hommes me fassent sentir qu’ils me désirent…» Pierre lui a rétorqué que le patriarcat était une forme de fascisme et qu’en tant que progressiste nous devions tout faire pour l’abattre. J’ai essayé de dévier la conversation sur la nourriture bio mais très vite c’est l’écriture inclusive qui a fait s’échauffer les esprits. Serge, qui se pique d’aimer la littérature, a déclaré que le français était en danger, qu’il fallait le sauver des points médians et des réformes de l’orthographe. Pierre a rétorqué que pour rester vivantes les langues devaient changer, que les normes les étouffaient, que les règles orthographiques avaient été inventées pour empêcher les pauvres d’accéder aux études. «Etes-vous allés récemment au cinéma?» ai-je incidemment demandé à Mireille?</p> <p>Le lendemain, elle m’a appelée. «Avec Serge, on se demande si Pierre n’est pas en train devenir woke…» Mon sang s’est figé dans mes veines, une sourde angoisse est montée de mon estomac jusque dans ma gorge. «Non, non… Vous vous trompez… Vous avez bien vu, il continue de manger de la viande», ai-je rassuré Mireille. Mais le doute s’était instillé en moi, je me suis mise à mieux observer Pierre et, pour la première fois, j’ai fouillé dans ses poches et ses agendas, même dans son ordinateur. Ce que j’ai découvert est effrayant…</p> <p style="text-align: right;"><em>Suite la semaine prochaine</em></p> <hr /> <h4>Pierre Ronpipal est l’auteur de<br /><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1734002707_damned01.jpg" class="img-responsive img-fluid normal " width="149" height="206" /><br />«A moi de choisir ceux qui vont mourir»<br /><span>et de<br /></span><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1734002742_cover20242.jpg" class="img-responsive img-fluid normal " width="154" height="207" /><br />«Le vert était rouge à l’intérieur»<br />aux <a href="https://nouvelleseditionshumus.ch/" target="_blank" rel="noopener">Nouvelles Editions Humus</a></h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'un-bien-cruel-conte-de-noel-1', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 39, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 85, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'tags' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Tag) {} ], 'attachments' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Posts' }
count - [internal], line ?? App\View\Helper\PosterHelper::hasPoster() - APP/View/Helper/PosterHelper.php, line 21 include - APP/Template/Element/Posts/default.ctp, line 3 Cake\View\View::_evaluate() - CORE/src/View/View.php, line 1435 Cake\View\View::_render() - CORE/src/View/View.php, line 1393 Cake\View\View::_renderElement() - CORE/src/View/View.php, line 1879 Cake\View\View::element() - CORE/src/View/View.php, line 783 include - APP/Template/Posts/index.ctp, line 79 Cake\View\View::_evaluate() - CORE/src/View/View.php, line 1435 Cake\View\View::_render() - CORE/src/View/View.php, line 1393 Cake\View\View::render() - CORE/src/View/View.php, line 892 Cake\Controller\Controller::render() - CORE/src/Controller/Controller.php, line 791 App\Controller\PersonsController::view() - APP/Controller/PersonsController.php, line 51 Cake\Controller\Controller::invokeAction() - CORE/src/Controller/Controller.php, line 606 Cake\Http\ActionDispatcher::_invoke() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 120 Cake\Http\ActionDispatcher::dispatch() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 94 Cake\Http\BaseApplication::__invoke() - CORE/src/Http/BaseApplication.php, line 256
Warning (2): count() [<a href='https://secure.php.net/function.count'>function.count</a>]: Parameter must be an array or an object that implements Countable [APP/View/Helper/PosterHelper.php, line 21]Code Contextpublic function hasPoster($post){
return ($post->poster_attachment || count($post->attachment_images) > 0);
}
$post = object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 5295, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Un bien cruel conte de Noël (1)', 'subtitle' => 'Catherine et Pierre forment un couple épanoui. Tout allait bien entre eux jusqu’au jour où Catherine a soupçonné une transformation inquiétante chez son mari. Ce récit de l’auteur lausannois Pierre Ronpipal est publié en trois épisodes, les 13, 20 et 27 décembre.', 'subtitle_edition' => 'Catherine et Pierre forment un couple épanoui. Tout allait bien entre eux jusqu’au jour où Catherine a soupçonné une transformation inquiétante chez son mari. Ce récit de l’auteur lausannois Pierre Ronpipal est publié en trois épisodes, les 13, 20 et 27 décembre.', 'content' => '<h4>Un récit de Pierre Ronpipal</h4> <hr /> <p>Dans dix jours c’est Noël mais ce qui tous les ans est une réjouissance pour moi pourrait bien cette année devenir un cauchemar. A cause de mon mari.</p> <p>Pierre m’est fidèle, j’en suis certaine, même s’il a eu, comme moi, quelques aventures extraconjugales. Il n’y a pas de quoi en faire tout un plat. La fidélité absolue est un concept éculé et hypocrite qui a pour but principal que les hommes soient certains que les enfants qui sortent des ventres de leur épouse soient bien le produit de leurs spermatozoïdes à eux. Transmettre ses gènes est un réflexe très animal, si Sapiens est vraiment un être supérieur, il devrait se détendre sur cette question. En plus, Pierre et moi n’avons pas fait d’enfants, trop concentrés sur nous-mêmes et nos vies à réussir. Marie, ma sœur, prétend que pour les femmes, l’importance de la fidélité n’a pas pour but la perpétuation de l’espèce mais plutôt la conservation à leur côté du mâle qui assure leur protection. Elle se trompe. Si Pierre et moi sommes toujours ensemble après trente-cinq ans de mariage, c’est justement parce que nous nous laissons la liberté d’aller de temps en temps voir ailleurs. Marie, elle, ne souhaitait plus de rapports sexuels tout en menaçant son mari de le quitter s’il la trompait. C’est lui qui est parti avec la première maîtresse qu’il s’est autorisée.</p> <p>Mais Pierre a changé.</p> <p>Nous nous sommes connus dans une manifestation contre le racisme alors que nous avions vingt-sept ans. Il était graphiste tandis que moi j’enseignais le français à des réfugiés dans un centre géré par l’Eglise protestante. Je l’avais déjà remarqué à d’autres occasions au fil des ans – Lausanne est une petite ville – notamment lors d’une soirée chez Jean-Luc, lequel a été mon amant lorsque j’avais vingt ans et que j’hésitais entre le trotskisme et l’écologie politique. Lorsque Jean-Luc, figure de proue des trotskistes locaux, m’avait quittée pour une camarade d’origine kurde plus valorisante pour lui, j’avais renoncé aux principes de la Quatrième Internationale et milité pour la sauvegarde de la planète, jusqu’à ma rencontre avec un zapatiste belge avec qui je suis partie au Mexique où j’ai attrapé une infection sexuellement transmissible. De retour en Suisse, j’ai soigné ma salpingite et terminé mes études de lettres. Entre deux amants de passage, je traversais de longues périodes d’abstinence sexuelle sans que cela me coûte. A la manif, j’ai trouvé Pierre très beau avec sa moustache et sa barbe de cinq jours. Et je l’ai trouvé irrésistible lorsqu’il a jeté une bouteille vide en direction des forces de l’ordre qui voulaient nous empêcher d’accéder à la salle où se déroulait une assemblée de l’UDC, ce parti d’extrême droite honni par nous. Pierre s’est fait réprimander par les camarades communistes qui assuraient le service d’ordre et il a fini par en venir aux mains avec eux. J’ai spontanément pris sa défense, nous nous sommes faits bousculer et avons quitté la manifestation, lui avec une arcade sourcilière fendue, moi avec un fort désir pour lui. Je l’ai emmené chez moi pour soigner sa blessure et nous avons fait l’amour toute la nuit. Deux semaines plus tard nous emménagions ensemble; nous ne nous sommes plus quittés.</p> <p>L’autre soir, alors que nous avions des invités à la maison, il m’a semblé reconnaître chez Pierre les signes d’une tension extrême. Depuis le temps, je le connais bien. Serge et Mireille, nos invités, l’ont eux aussi sentie, cette tension. Ce sont tout à la fois des amis et des clients. Des amis parce que comme nous ils sont de centre gauche, des clients car ils font appel à notre agence de communication pour promouvoir leur commerce. Après avoir été de grands voyageurs, Serge et Mireille vendent aujourd’hui des produits venus d’Asie, principalement d’Inde mais aussi de Birmanie et du Cambodge. Ils sélectionnent avec soins les artisans, privilégiant les structures coopératives respectueuses de l’environnement et du bien-être des populations locales. Nous gérons leur site internet et leur publicité, et tournons même pour eux des clips promotionnels. Pierre est devenu agressif avec Mireille lorsque celle-ci a déclaré que les néo-féministes exagéraient et que #MeToo décourageait toute tentative de séduction de la part des hommes. «Je n’ai pas peur de le dire, j’aime bien que l’on me tienne la porte et que les hommes me fassent sentir qu’ils me désirent…» Pierre lui a rétorqué que le patriarcat était une forme de fascisme et qu’en tant que progressiste nous devions tout faire pour l’abattre. J’ai essayé de dévier la conversation sur la nourriture bio mais très vite c’est l’écriture inclusive qui a fait s’échauffer les esprits. Serge, qui se pique d’aimer la littérature, a déclaré que le français était en danger, qu’il fallait le sauver des points médians et des réformes de l’orthographe. Pierre a rétorqué que pour rester vivantes les langues devaient changer, que les normes les étouffaient, que les règles orthographiques avaient été inventées pour empêcher les pauvres d’accéder aux études. «Etes-vous allés récemment au cinéma?» ai-je incidemment demandé à Mireille?</p> <p>Le lendemain, elle m’a appelée. «Avec Serge, on se demande si Pierre n’est pas en train devenir woke…» Mon sang s’est figé dans mes veines, une sourde angoisse est montée de mon estomac jusque dans ma gorge. «Non, non… Vous vous trompez… Vous avez bien vu, il continue de manger de la viande», ai-je rassuré Mireille. Mais le doute s’était instillé en moi, je me suis mise à mieux observer Pierre et, pour la première fois, j’ai fouillé dans ses poches et ses agendas, même dans son ordinateur. Ce que j’ai découvert est effrayant…</p> <p style="text-align: right;"><em>Suite la semaine prochaine</em></p> <hr /> <h4>Pierre Ronpipal est l’auteur de<br /><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1734002707_damned01.jpg" class="img-responsive img-fluid normal " width="149" height="206" /><br />«A moi de choisir ceux qui vont mourir»<br /><span>et de<br /></span><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1734002742_cover20242.jpg" class="img-responsive img-fluid normal " width="154" height="207" /><br />«Le vert était rouge à l’intérieur»<br />aux <a href="https://nouvelleseditionshumus.ch/" target="_blank" rel="noopener">Nouvelles Editions Humus</a></h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'un-bien-cruel-conte-de-noel-1', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 39, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 85, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'tags' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Tag) {} ], 'attachments' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Posts' }count - [internal], line ?? App\View\Helper\PosterHelper::hasPoster() - APP/View/Helper/PosterHelper.php, line 21 include - APP/Template/Element/Posts/default.ctp, line 4 Cake\View\View::_evaluate() - CORE/src/View/View.php, line 1435 Cake\View\View::_render() - CORE/src/View/View.php, line 1393 Cake\View\View::_renderElement() - CORE/src/View/View.php, line 1879 Cake\View\View::element() - CORE/src/View/View.php, line 783 include - APP/Template/Posts/index.ctp, line 79 Cake\View\View::_evaluate() - CORE/src/View/View.php, line 1435 Cake\View\View::_render() - CORE/src/View/View.php, line 1393 Cake\View\View::render() - CORE/src/View/View.php, line 892 Cake\Controller\Controller::render() - CORE/src/Controller/Controller.php, line 791 App\Controller\PersonsController::view() - APP/Controller/PersonsController.php, line 51 Cake\Controller\Controller::invokeAction() - CORE/src/Controller/Controller.php, line 606 Cake\Http\ActionDispatcher::_invoke() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 120 Cake\Http\ActionDispatcher::dispatch() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 94 Cake\Http\BaseApplication::__invoke() - CORE/src/Http/BaseApplication.php, line 256
Culture / Un bien cruel conte de Noël (1)
Catherine et Pierre forment un couple épanoui. Tout allait bien entre eux jusqu’au jour où Catherine a soupçonné une transformation inquiétante chez son mari. Ce récit de l’auteur lausannois Pierre Ronpipal est publié en trois épisodes, les 13, 20 et 27 décembre.
Bon pour la tête
B Article réservé aux abonnés
public function hasPoster($post){
return ($post->poster_attachment || count($post->attachment_images) > 0);
}
$post = object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 5275, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Lorsque la réalité fusionne avec la fiction ', 'subtitle' => '«Un cadeau empoisonné», Marta Z. Czarska, Editions Zarka, 280 pages', 'subtitle_edition' => '«Un cadeau empoisonné», Marta Z. Czarska, Editions Zarka, 280 pages', 'content' => '<p>Ça commence et ça finit comme dans Max Frisch <em>Biographie: Un Jeu</em>. Le jeu, elle aime ça, Zofia. Ou plutôt Marta. Allez, disons Marta Zofia. Elle aime jouer avec sa sœur Jo, sa mère Ela, son beau-père allemand, son chat noir et, surtout, avec son rital, son macaroni, son latin lover. Amours platoniques à 9 ans, moins à 14… ou 47, on ne sait plus très bien. Et on ne veut pas savoir. La confusion entre passé, futur et présent (avec les inévitables problèmes linguistiques de la concordance des temps) n’est pas si confuse. La dame polonaise très gamine qui se réveille dans le corps d’une fillette très adulte de 9 ans se souvient du futur. Evidemment, elle l’a vécu! Et elle veut le changer. Alors le jeu nous entraîne dans un carrousel virevoltant, un tourbillon de sensations et de sentiments où s’entremêlent des histoires de Polonaises qui ne boivent pas, d’Allemands qui ne sont pas stoïques, d’Italiens fidèles à leur réputation mais fidèles, de gymnasiennes évidemment jalouses, et de centimètres qui grimpent jusqu’au ciel. A l’inverse d’une chevelure de super-model, qui, elle, s’allonge dans l’autre sens à mesure que les formes se forment. Mais la petite Zofia n’a pas pour mission que de s’occuper de petites histoires. La Grande, elle veut aussi la courber. Aurait-elle pu empêcher Tchernobyl? Est-ce elle qui a détruit le Mur de Berlin ? A-t-elle lancé la première campagne #MeToo? Oui. Et elle est aussi la vraie Greta, bien avant cette autre gamine qui a repris sa lutte écolo trente ans plus tard. On ne distingue plus le présent du futur, et encore moins la réalité de la fiction. Et à quoi bon? Lorsque la fiction fusionne avec la réalité, alors on vit vraiment. Et seulement alors. N’est-ce pas, Marta Zofia Greta? <em>Daniela Cattin</em></p> <hr /> <p><a href="http://editions-zarka.ch/" target="_blank" rel="noopener">http://editions-zarka.ch</a></p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'lorsque-la-realite-fusionne-avec-la-fiction', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 35, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 85, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'tags' => [], 'attachments' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Posts' }
count - [internal], line ?? App\View\Helper\PosterHelper::hasPoster() - APP/View/Helper/PosterHelper.php, line 21 include - APP/Template/Element/Posts/default.ctp, line 3 Cake\View\View::_evaluate() - CORE/src/View/View.php, line 1435 Cake\View\View::_render() - CORE/src/View/View.php, line 1393 Cake\View\View::_renderElement() - CORE/src/View/View.php, line 1879 Cake\View\View::element() - CORE/src/View/View.php, line 783 include - APP/Template/Posts/index.ctp, line 79 Cake\View\View::_evaluate() - CORE/src/View/View.php, line 1435 Cake\View\View::_render() - CORE/src/View/View.php, line 1393 Cake\View\View::render() - CORE/src/View/View.php, line 892 Cake\Controller\Controller::render() - CORE/src/Controller/Controller.php, line 791 App\Controller\PersonsController::view() - APP/Controller/PersonsController.php, line 51 Cake\Controller\Controller::invokeAction() - CORE/src/Controller/Controller.php, line 606 Cake\Http\ActionDispatcher::_invoke() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 120 Cake\Http\ActionDispatcher::dispatch() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 94 Cake\Http\BaseApplication::__invoke() - CORE/src/Http/BaseApplication.php, line 256
Warning (2): count() [<a href='https://secure.php.net/function.count'>function.count</a>]: Parameter must be an array or an object that implements Countable [APP/View/Helper/PosterHelper.php, line 21]Code Contextpublic function hasPoster($post){
return ($post->poster_attachment || count($post->attachment_images) > 0);
}
$post = object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 5275, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Lorsque la réalité fusionne avec la fiction ', 'subtitle' => '«Un cadeau empoisonné», Marta Z. Czarska, Editions Zarka, 280 pages', 'subtitle_edition' => '«Un cadeau empoisonné», Marta Z. Czarska, Editions Zarka, 280 pages', 'content' => '<p>Ça commence et ça finit comme dans Max Frisch <em>Biographie: Un Jeu</em>. Le jeu, elle aime ça, Zofia. Ou plutôt Marta. Allez, disons Marta Zofia. Elle aime jouer avec sa sœur Jo, sa mère Ela, son beau-père allemand, son chat noir et, surtout, avec son rital, son macaroni, son latin lover. Amours platoniques à 9 ans, moins à 14… ou 47, on ne sait plus très bien. Et on ne veut pas savoir. La confusion entre passé, futur et présent (avec les inévitables problèmes linguistiques de la concordance des temps) n’est pas si confuse. La dame polonaise très gamine qui se réveille dans le corps d’une fillette très adulte de 9 ans se souvient du futur. Evidemment, elle l’a vécu! Et elle veut le changer. Alors le jeu nous entraîne dans un carrousel virevoltant, un tourbillon de sensations et de sentiments où s’entremêlent des histoires de Polonaises qui ne boivent pas, d’Allemands qui ne sont pas stoïques, d’Italiens fidèles à leur réputation mais fidèles, de gymnasiennes évidemment jalouses, et de centimètres qui grimpent jusqu’au ciel. A l’inverse d’une chevelure de super-model, qui, elle, s’allonge dans l’autre sens à mesure que les formes se forment. Mais la petite Zofia n’a pas pour mission que de s’occuper de petites histoires. La Grande, elle veut aussi la courber. Aurait-elle pu empêcher Tchernobyl? Est-ce elle qui a détruit le Mur de Berlin ? A-t-elle lancé la première campagne #MeToo? Oui. Et elle est aussi la vraie Greta, bien avant cette autre gamine qui a repris sa lutte écolo trente ans plus tard. On ne distingue plus le présent du futur, et encore moins la réalité de la fiction. Et à quoi bon? Lorsque la fiction fusionne avec la réalité, alors on vit vraiment. Et seulement alors. N’est-ce pas, Marta Zofia Greta? <em>Daniela Cattin</em></p> <hr /> <p><a href="http://editions-zarka.ch/" target="_blank" rel="noopener">http://editions-zarka.ch</a></p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'lorsque-la-realite-fusionne-avec-la-fiction', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 35, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 85, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'tags' => [], 'attachments' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Posts' }count - [internal], line ?? App\View\Helper\PosterHelper::hasPoster() - APP/View/Helper/PosterHelper.php, line 21 include - APP/Template/Element/Posts/default.ctp, line 4 Cake\View\View::_evaluate() - CORE/src/View/View.php, line 1435 Cake\View\View::_render() - CORE/src/View/View.php, line 1393 Cake\View\View::_renderElement() - CORE/src/View/View.php, line 1879 Cake\View\View::element() - CORE/src/View/View.php, line 783 include - APP/Template/Posts/index.ctp, line 79 Cake\View\View::_evaluate() - CORE/src/View/View.php, line 1435 Cake\View\View::_render() - CORE/src/View/View.php, line 1393 Cake\View\View::render() - CORE/src/View/View.php, line 892 Cake\Controller\Controller::render() - CORE/src/Controller/Controller.php, line 791 App\Controller\PersonsController::view() - APP/Controller/PersonsController.php, line 51 Cake\Controller\Controller::invokeAction() - CORE/src/Controller/Controller.php, line 606 Cake\Http\ActionDispatcher::_invoke() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 120 Cake\Http\ActionDispatcher::dispatch() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 94 Cake\Http\BaseApplication::__invoke() - CORE/src/Http/BaseApplication.php, line 256
Culture / Lorsque la réalité fusionne avec la fiction
«Un cadeau empoisonné», Marta Z. Czarska, Editions Zarka, 280 pages
Bon pour la tête
public function hasPoster($post){
return ($post->poster_attachment || count($post->attachment_images) > 0);
}
$post = object(App\Model\Entity\Post) {
'id' => (int) 5280,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'notified' => null,
'free' => true,
'status' => 'PUBLISHED',
'priority' => null,
'readed' => null,
'subhead' => null,
'title' => 'Faites un cadeau de Noël indocile, offrez un abonnement à Bon pour la tête!',
'subtitle' => 'Qu'offrir à Pierre?, et à Suzette? A oncle Georges?, à tante Yvette? Qu'est-ce qui ferait plaisir au cousin Jonas et à la cousine Camille? Et au beau-frère Michael? Et à ma meilleure amie?, et à mon copain de toujours? Si faire un cadeau de Noël peut parfois se révéler être un vrai casse-tête, cela peut aussi être bon pour la tête!',
'subtitle_edition' => 'Qu'offrir à Pierre?, et à Suzette? A oncle Georges?, à tante Yvette? Qu'est-ce qui ferait plaisir au cousin Jonas et à la cousine Camille? Et au beau-frère Michael? Et à ma meilleure amie?, et à mon copain de toujours? Si faire un cadeau de Noël peut parfois se révéler être un vrai casse-tête, cela peut aussi être bon pour la tête!',
'content' => '<p>Offrez des points de vue qui sortent des sentiers battus, des analyses qui vont au-delà du ça va de soi, des articles d’auteurs et d’autrices qui ne craignent ni la contradiction ni le débat.</p>
<p>1 an : CHF 96.-</p>
<p>6 mois : CHF 48.-</p>
<p>3 mois : CHF 24.-</p>
<p>1 mois : CHF 8.-</p>
<p>Envoyez-nous un mail à [email protected] avec votre adresse postale et votre choix d’abonnement (1 an, 6 mois, 3 mois ou 1 mois).</p>
<p>Vous recevrez une facture par mail et nous vous enverrons par la poste une carte cadeau à glisser sous le sapin et indiquant à la personne qui la recevra comment faire pour accéder à Bon pour la tête.</p>',
'content_edition' => '',
'slug' => 'faites-un-cadeau-indocile-offrez-un-abonnement-a-bon-pour-la-tete',
'headline' => null,
'homepage' => null,
'like' => (int) 42,
'editor' => null,
'index_order' => (int) 1,
'homepage_order' => (int) 1,
'original_url' => '',
'podcast' => false,
'tagline' => null,
'poster' => null,
'category_id' => (int) 5,
'person_id' => (int) 85,
'post_type_id' => (int) 1,
'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {},
'person' => object(App\Model\Entity\Person) {},
'tags' => [],
'attachments' => [
(int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {}
],
'category' => object(App\Model\Entity\Category) {},
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
'*' => true,
'id' => false
],
'[dirty]' => [],
'[original]' => [],
'[virtual]' => [],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [],
'[invalid]' => [],
'[repository]' => 'Posts'
}
count - [internal], line ?? App\View\Helper\PosterHelper::hasPoster() - APP/View/Helper/PosterHelper.php, line 21 include - APP/Template/Element/Posts/default.ctp, line 3 Cake\View\View::_evaluate() - CORE/src/View/View.php, line 1435 Cake\View\View::_render() - CORE/src/View/View.php, line 1393 Cake\View\View::_renderElement() - CORE/src/View/View.php, line 1879 Cake\View\View::element() - CORE/src/View/View.php, line 783 include - APP/Template/Posts/index.ctp, line 79 Cake\View\View::_evaluate() - CORE/src/View/View.php, line 1435 Cake\View\View::_render() - CORE/src/View/View.php, line 1393 Cake\View\View::render() - CORE/src/View/View.php, line 892 Cake\Controller\Controller::render() - CORE/src/Controller/Controller.php, line 791 App\Controller\PersonsController::view() - APP/Controller/PersonsController.php, line 51 Cake\Controller\Controller::invokeAction() - CORE/src/Controller/Controller.php, line 606 Cake\Http\ActionDispatcher::_invoke() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 120 Cake\Http\ActionDispatcher::dispatch() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 94 Cake\Http\BaseApplication::__invoke() - CORE/src/Http/BaseApplication.php, line 256
Warning (2): count() [<a href='https://secure.php.net/function.count'>function.count</a>]: Parameter must be an array or an object that implements Countable [APP/View/Helper/PosterHelper.php, line 21]Code Contextpublic function hasPoster($post){
return ($post->poster_attachment || count($post->attachment_images) > 0);
}
$post = object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 5280, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Faites un cadeau de Noël indocile, offrez un abonnement à Bon pour la tête!', 'subtitle' => 'Qu'offrir à Pierre?, et à Suzette? A oncle Georges?, à tante Yvette? Qu'est-ce qui ferait plaisir au cousin Jonas et à la cousine Camille? Et au beau-frère Michael? Et à ma meilleure amie?, et à mon copain de toujours? Si faire un cadeau de Noël peut parfois se révéler être un vrai casse-tête, cela peut aussi être bon pour la tête!', 'subtitle_edition' => 'Qu'offrir à Pierre?, et à Suzette? A oncle Georges?, à tante Yvette? Qu'est-ce qui ferait plaisir au cousin Jonas et à la cousine Camille? Et au beau-frère Michael? Et à ma meilleure amie?, et à mon copain de toujours? Si faire un cadeau de Noël peut parfois se révéler être un vrai casse-tête, cela peut aussi être bon pour la tête!', 'content' => '<p>Offrez des points de vue qui sortent des sentiers battus, des analyses qui vont au-delà du ça va de soi, des articles d’auteurs et d’autrices qui ne craignent ni la contradiction ni le débat.</p> <p>1 an : CHF 96.-</p> <p>6 mois : CHF 48.-</p> <p>3 mois : CHF 24.-</p> <p>1 mois : CHF 8.-</p> <p>Envoyez-nous un mail à [email protected] avec votre adresse postale et votre choix d’abonnement (1 an, 6 mois, 3 mois ou 1 mois).</p> <p>Vous recevrez une facture par mail et nous vous enverrons par la poste une carte cadeau à glisser sous le sapin et indiquant à la personne qui la recevra comment faire pour accéder à Bon pour la tête.</p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'faites-un-cadeau-indocile-offrez-un-abonnement-a-bon-pour-la-tete', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 42, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 85, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'tags' => [], 'attachments' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Posts' }
count - [internal], line ?? App\View\Helper\PosterHelper::hasPoster() - APP/View/Helper/PosterHelper.php, line 21 include - APP/Template/Element/Posts/default.ctp, line 4 Cake\View\View::_evaluate() - CORE/src/View/View.php, line 1435 Cake\View\View::_render() - CORE/src/View/View.php, line 1393 Cake\View\View::_renderElement() - CORE/src/View/View.php, line 1879 Cake\View\View::element() - CORE/src/View/View.php, line 783 include - APP/Template/Posts/index.ctp, line 79 Cake\View\View::_evaluate() - CORE/src/View/View.php, line 1435 Cake\View\View::_render() - CORE/src/View/View.php, line 1393 Cake\View\View::render() - CORE/src/View/View.php, line 892 Cake\Controller\Controller::render() - CORE/src/Controller/Controller.php, line 791 App\Controller\PersonsController::view() - APP/Controller/PersonsController.php, line 51 Cake\Controller\Controller::invokeAction() - CORE/src/Controller/Controller.php, line 606 Cake\Http\ActionDispatcher::_invoke() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 120 Cake\Http\ActionDispatcher::dispatch() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 94 Cake\Http\BaseApplication::__invoke() - CORE/src/Http/BaseApplication.php, line 256
Actuel / Faites un cadeau de Noël indocile, offrez un abonnement à Bon pour la tête!
Qu'offrir à Pierre?, et à Suzette? A oncle Georges?, à tante Yvette? Qu'est-ce qui ferait plaisir au cousin Jonas et à la cousine Camille? Et au beau-frère Michael? Et à ma meilleure amie?, et à mon copain de toujours? Si faire un cadeau de Noël peut parfois se révéler être un vrai casse-tête, cela peut aussi être bon pour la tête!
Bon pour la tête
public function hasPoster($post){
return ($post->poster_attachment || count($post->attachment_images) > 0);
}
$post = object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 5283, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Les Etats-Unis financent un collectif international de journalistes', 'subtitle' => 'Si le réseau Organized Crime and Corruption Reporting Project (OCCRP) a révélé des avoirs russes cachés ou la corruption au Venezuela, le Delaware, paradis de l'évasion fiscale, reste pour lui un tabou. «Notre politique veut que nous ne fassions pas de rapports sur un pays avec son propre argent», a déclaré Drew Sullivan, son cofondateur.', 'subtitle_edition' => 'Si le réseau Organized Crime and Corruption Reporting Project (OCCRP) a révélé des avoirs russes cachés ou la corruption au Venezuela, le Delaware, paradis de l'évasion fiscale, reste pour lui un tabou. «Notre politique veut que nous ne fassions pas de rapports sur un pays avec son propre argent», a déclaré Drew Sullivan, son cofondateur.', 'content' => '<p style="text-align: center;"><strong>Urs P. Gasche</strong>, article publié sur <a href="https://www.infosperber.ch/medien/medienkritik/die-usa-finanzieren-internationales-journalisten-kollektiv/" target="_blank" rel="noopener"><em>Infosperber</em></a> le 5 décembre 2024, traduit par <em>Bon Pour La Tête</em></p> <hr /> <p>Parmi de nombreux autres médias, la <em>NZZ</em> et le <em>Tages-Anzeiger</em> ont diffusé à plusieurs reprises des révélations du réseau international de journalistes Organized Crime and Corruption Reporting Project (OCCRP). Ce faisant, ils n'ont pas rendu transparent le fait que les services gouvernementaux américains paient la moitié du budget de l'OCCRP. L'UE et les Etats membres de l'UE financent les 20 % restants.</p> <p>Avec un budget annuel de 20 millions d'euros et plus de 150 journalistes sur tous les continents, l'<a href="https://www.occrp.org/en">OCCRP</a> − en partie en collaboration avec le <a href="https://www.icij.org/">Réseau international des journalistes d'investigation</a> ICIJ − a lancé les plus grands projets internationaux de journalisme d'investigation de ces dernières années. Parmi eux, <a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Panama_Papers"><em>The Panama Papers</em></a><em>, </em><a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Pandora_Papers"><em>Pandora Papers</em></a><em>, </em><a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Suisse_Secrets"><em>Suisse Secrets</em></a><em>, </em><a href="https://www.occrp.org/en/project/narcofiles-the-new-criminal-order"><em>Narco Files</em></a><em>, </em><a href="https://www.occrp.org/en/project/the-pegasus-project/about-the-project"><em>Pegasus Project</em></a><em>, </em><a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Cyprus_Confidential"><em>Cyprus Confidential </em></a>et la série <a href="https://de.wikipedia.org/wiki/Die_Geldw%C3%A4scherei"><em>Laundromat</em></a>, qui a révélé les systèmes de blanchiment d'argent des élites dirigeantes en Azerbaïdjan et en Russie.</p> <h3><strong>Non sans conditions</strong></h3> <p>Les agences gouvernementales américaines ne financent pas l'OCCRP sans contrepartie: l'<a href="https://www.usaid.gov/"> U.S. Agency for International Development</a> dispose d'un droit de veto sur la nomination des dirigeants de l'OCCRP. De plus, l'agence gouvernementale américaine interdit d'utiliser son argent pour mettre au jour la corruption aux Etats-Unis.</p> <p>Certaines subventions étaient même affectées à un but précis: le Department of State, par exemple, a versé 173 000 dollars à l'OCCRP pour «détecter et combattre la corruption au Venezuela». Ou l'<a href="https://www.usaid.gov/">Agence pour le développement international (USAID)</a> a versé plus de deux millions de dollars dans le but de «mettre au jour la criminalité et la corruption à Malte et à Chypre».</p> <p>Le journal en ligne français indépendant <a href="https://www.mediapart.fr/en/journal/international/021224/hidden-links-between-giant-investigative-journalism-and-us-government">« Mediapart »</a> en a parlé le 2 décembre 2024 <a href="https://www.mediapart.fr/en/journal/international/021224/hidden-links-between-giant-investigative-journalism-and-us-government">.</a></p> <p>Le fondateur de l'OCCRP est un ancien employé <a href="https://www.rockwellautomation.com/de-ch.html">de Rockwell</a> devenu journaliste: <a href="https://www.occrp.org/en/staff/drew-sullivan">Drew Sullivan</a>. L'OCCRP a été créé à l'instigation de fonctionnaires du gouvernement américain. Selon Mediapart, Sullivan a reçu pour cela, en 2008, un financement de départ de 1,7 million de dollars du <a href="https://www.state.gov/bureaus-offices/under-secretary-for-civilian-security-democracy-and-human-rights/bureau-of-international-narcotics-and-law-enforcement-affairs/">Bureau of International Narcotics and Law Enforcement Affairs</a>(INL). Il s'agit d'une agence d'application de la loi du Département d'Etat américain.</p> <p>L'OCCRP s'appuie souvent sur des documents divulgués provenant de sources non identifiées. La qualité des recherches et des révélations de l'OCCRP n'est pas mise en doute. L'orientation unilatérale des recherches et le manque de transparence des informations sur le financement donnent lieu à des critiques.</p> <p>L'ampleur des liens personnels et financiers de l'OCCRP avec le gouvernement américain va à l'encontre de «tous les principes de l'éthique journalistique». C'est ce qu'a déclaré Leonard Novy, directeur de l'Institut allemand des médias et de la politique de communication, à la chaîne NDR. Cela laisse supposer que les journalistes peuvent être utilisés ou instrumentalisés à des fins politiques.</p> <p>Sullivan et l'OCCRP ont également laissé les médias partenaires et leurs lecteurs dans l'ignorance de leur proximité avec le gouvernement américain. Selon Leonard Novy, l'organisation a ainsi dépassé les limites.</p> <h3><strong>Sullivan n'a pas voulu parler clairement aujourd'hui encore</strong></h3> <p>Sullivan a d'abord affirmé à la chaîne NDR que l'OCCRP avait «un groupe de donateurs largement répandu», parmi lesquels «aucun donateur individuel ne domine». Il a ajouté que «le gouvernement américain [...] est l'un des plus grands donateurs, mais ce n'est pas un pourcentage énorme». Confronté aux dernières découvertes, il a finalement reconnu l'importance du financement de Washington: «C'est le plus grand bailleur de fonds de l'OCCRP, oui, et ce depuis presque le début de notre histoire. [...] Je suis très reconnaissant au gouvernement américain.»</p> <p>Par écrit, Sullivan a renchéri: «Nous avons dû décider si nous voulions accepter de l'argent du gouvernement ou ne pas exister.» Sur le site web de l'OCCRP, les montants des sponsors ne sont pas indiqués.</p> <h3><strong>Conditions posées</strong></h3> <p>Sullivan a confirmé à la NDR le pouvoir d'influence des autorités américaines: «Dans le cadre d'accords de coopération que nous n'aimons pas conclure, ils ont un droit de regard sur le choix des personnes [...] Ils peuvent mettre leur veto sur quelqu'un [...] Ils n'ont jamais mis leur veto sur quelqu'un.»</p> <p>L'OCCRP ne peut pas enquêter sur des affaires américaines avec l'argent fourni par Washington. «Notre politique veut que nous ne fassions pas de rapports sur un pays avec son propre argent», a déclaré Sullivan à la NDR. «Je pense que le gouvernement américain ne le permet pas. Mais même dans d'autres pays où ces dispositions n'existent pas, nous ne le faisons pas parce que cela vous place dans une situation de conflit d'intérêts et que vous préférez rester à l'écart de telles situations.»</p> <p>Ainsi, le paradis fiscal américain du Delaware n'a jamais fait l'objet de toutes les recherches sur l'évasion fiscale et l'argent de la corruption.</p> <p>L'OCCRP a tout de même effectué des recherches isolées aux Etats-Unis: par exemple sur les <a href="https://www.occrp.org/en/investigation/meet-the-florida-duo-helping-giuliani-investigate-for-trump-in-ukraine">hommes d'affaires</a> qui avaient soutenu l'avocat de Donald Trump pour nuire à Joe Biden, ou sur la manière dont le Pentagone a dépensé des sommes énormes pour <a href="https://www.occrp.org/en/project/making-a-killing/revealed-the-pentagon-is-spending-up-to-22-billion-on-soviet-style-arms-for-syrian-rebels">fournir des armes</a> à des groupes rebelles en Syrie, ou encore sur un <a href="https://www.occrp.org/en/investigation/flight-of-the-monarch-us-govt-contracted-airline-once-owned-by-criminals-with-ties-to-russian-mob">contrat</a> entre le gouvernement américain et une compagnie aérienne dont les propriétaires sont liés au crime organisé en Russie.</p> <p>Ces recherches ont manifestement respecté une autre condition imposée par les autorités américaines à l'OCCRP: l'activité doit être «en accord avec la politique étrangère et les intérêts économiques des Etats-Unis et les promouvoir.» (<a href="https://www.govinfo.gov/content/pkg/COMPS-1071/pdf/COMPS-1071.pdf">US Foreign Assistance Act</a>).</p> <h3><strong>Voici comment la «NZZ» et Tamedia ont présenté la source OCCRP</strong></h3> <p><strong>«NZZ» du 19 juillet 2023</strong></p> <p>«L'Organized Crime and Corruption Reporting Project (OCCRP) est un réseau d'organisations journalistiques fondé en 2006, basé dans de nombreux pays différents et fonctionnant sous cette forme en tant que filiale du Journalism Development Network à but non lucratif, dont le siège est dans le Maryland.»</p> <p><strong>«Tages-Anzeiger» du 21 juin 2023</strong></p> <p>«Grâce à l'organisation OCCRP, des journalistes femmes de plusieurs pays ont pu étudier ces données, dont <em>Der Standard</em> en Autriche et <em>Der Spiegel</em> en Allemagne. Pour la Suisse, le bureau de recherche de Tamedia et Paper Trail Media était de la partie.»</p> <h3><strong>Informations complémentaires</strong></h3> <p><strong>22 décembre 2022</strong> <a href="https://www.infosperber.ch/politik/welt/twitter-diente-jahrelang-als-gehilfe-des-pentagons/">Twitter a servi pendant des années d'auxiliaire au Pentagone</a>. Elon Musk a partiellement révélé les outils internes de Twitter. Ils prouvent des services d'hommes de main pour la propagande de l'armée américaine à l'étranger.</p> <p><strong>12 février 2009</strong> <a href="https://www.tagesanzeiger.ch/27-000-pr-berater-polieren-image-der-usa-631302390683">27 000 conseillers en relations publiques polissent l'image des Etats-Unis</a>. Des faits presque incroyables sur le travail de relations publiques du Pentagone.</p> <p><strong>20 avril 2008</strong> <a href="https://www.spiegel.de/kultur/gesellschaft/gekaufte-meinung-pentagon-beschaeftigt-pr-armee-fuer-us-tv-a-548519.html">Le Pentagone emploie une armée de RP pour la télévision américaine</a>. Avec une gigantesque troupe de RP, le gouvernement Bush a trompé l'opinion publique américaine pendant des années.</p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'les-etats-unis-financent-un-collectif-international-de-journalistes', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 33, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 85, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'tags' => [], 'attachments' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Posts' }
count - [internal], line ?? App\View\Helper\PosterHelper::hasPoster() - APP/View/Helper/PosterHelper.php, line 21 include - APP/Template/Element/Posts/default.ctp, line 3 Cake\View\View::_evaluate() - CORE/src/View/View.php, line 1435 Cake\View\View::_render() - CORE/src/View/View.php, line 1393 Cake\View\View::_renderElement() - CORE/src/View/View.php, line 1879 Cake\View\View::element() - CORE/src/View/View.php, line 783 include - APP/Template/Posts/index.ctp, line 79 Cake\View\View::_evaluate() - CORE/src/View/View.php, line 1435 Cake\View\View::_render() - CORE/src/View/View.php, line 1393 Cake\View\View::render() - CORE/src/View/View.php, line 892 Cake\Controller\Controller::render() - CORE/src/Controller/Controller.php, line 791 App\Controller\PersonsController::view() - APP/Controller/PersonsController.php, line 51 Cake\Controller\Controller::invokeAction() - CORE/src/Controller/Controller.php, line 606 Cake\Http\ActionDispatcher::_invoke() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 120 Cake\Http\ActionDispatcher::dispatch() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 94 Cake\Http\BaseApplication::__invoke() - CORE/src/Http/BaseApplication.php, line 256
Warning (2): count() [<a href='https://secure.php.net/function.count'>function.count</a>]: Parameter must be an array or an object that implements Countable [APP/View/Helper/PosterHelper.php, line 21]Code Contextpublic function hasPoster($post){
return ($post->poster_attachment || count($post->attachment_images) > 0);
}
$post = object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 5283, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Les Etats-Unis financent un collectif international de journalistes', 'subtitle' => 'Si le réseau Organized Crime and Corruption Reporting Project (OCCRP) a révélé des avoirs russes cachés ou la corruption au Venezuela, le Delaware, paradis de l'évasion fiscale, reste pour lui un tabou. «Notre politique veut que nous ne fassions pas de rapports sur un pays avec son propre argent», a déclaré Drew Sullivan, son cofondateur.', 'subtitle_edition' => 'Si le réseau Organized Crime and Corruption Reporting Project (OCCRP) a révélé des avoirs russes cachés ou la corruption au Venezuela, le Delaware, paradis de l'évasion fiscale, reste pour lui un tabou. «Notre politique veut que nous ne fassions pas de rapports sur un pays avec son propre argent», a déclaré Drew Sullivan, son cofondateur.', 'content' => '<p style="text-align: center;"><strong>Urs P. Gasche</strong>, article publié sur <a href="https://www.infosperber.ch/medien/medienkritik/die-usa-finanzieren-internationales-journalisten-kollektiv/" target="_blank" rel="noopener"><em>Infosperber</em></a> le 5 décembre 2024, traduit par <em>Bon Pour La Tête</em></p> <hr /> <p>Parmi de nombreux autres médias, la <em>NZZ</em> et le <em>Tages-Anzeiger</em> ont diffusé à plusieurs reprises des révélations du réseau international de journalistes Organized Crime and Corruption Reporting Project (OCCRP). Ce faisant, ils n'ont pas rendu transparent le fait que les services gouvernementaux américains paient la moitié du budget de l'OCCRP. L'UE et les Etats membres de l'UE financent les 20 % restants.</p> <p>Avec un budget annuel de 20 millions d'euros et plus de 150 journalistes sur tous les continents, l'<a href="https://www.occrp.org/en">OCCRP</a> − en partie en collaboration avec le <a href="https://www.icij.org/">Réseau international des journalistes d'investigation</a> ICIJ − a lancé les plus grands projets internationaux de journalisme d'investigation de ces dernières années. Parmi eux, <a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Panama_Papers"><em>The Panama Papers</em></a><em>, </em><a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Pandora_Papers"><em>Pandora Papers</em></a><em>, </em><a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Suisse_Secrets"><em>Suisse Secrets</em></a><em>, </em><a href="https://www.occrp.org/en/project/narcofiles-the-new-criminal-order"><em>Narco Files</em></a><em>, </em><a href="https://www.occrp.org/en/project/the-pegasus-project/about-the-project"><em>Pegasus Project</em></a><em>, </em><a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Cyprus_Confidential"><em>Cyprus Confidential </em></a>et la série <a href="https://de.wikipedia.org/wiki/Die_Geldw%C3%A4scherei"><em>Laundromat</em></a>, qui a révélé les systèmes de blanchiment d'argent des élites dirigeantes en Azerbaïdjan et en Russie.</p> <h3><strong>Non sans conditions</strong></h3> <p>Les agences gouvernementales américaines ne financent pas l'OCCRP sans contrepartie: l'<a href="https://www.usaid.gov/"> U.S. Agency for International Development</a> dispose d'un droit de veto sur la nomination des dirigeants de l'OCCRP. De plus, l'agence gouvernementale américaine interdit d'utiliser son argent pour mettre au jour la corruption aux Etats-Unis.</p> <p>Certaines subventions étaient même affectées à un but précis: le Department of State, par exemple, a versé 173 000 dollars à l'OCCRP pour «détecter et combattre la corruption au Venezuela». Ou l'<a href="https://www.usaid.gov/">Agence pour le développement international (USAID)</a> a versé plus de deux millions de dollars dans le but de «mettre au jour la criminalité et la corruption à Malte et à Chypre».</p> <p>Le journal en ligne français indépendant <a href="https://www.mediapart.fr/en/journal/international/021224/hidden-links-between-giant-investigative-journalism-and-us-government">« Mediapart »</a> en a parlé le 2 décembre 2024 <a href="https://www.mediapart.fr/en/journal/international/021224/hidden-links-between-giant-investigative-journalism-and-us-government">.</a></p> <p>Le fondateur de l'OCCRP est un ancien employé <a href="https://www.rockwellautomation.com/de-ch.html">de Rockwell</a> devenu journaliste: <a href="https://www.occrp.org/en/staff/drew-sullivan">Drew Sullivan</a>. L'OCCRP a été créé à l'instigation de fonctionnaires du gouvernement américain. Selon Mediapart, Sullivan a reçu pour cela, en 2008, un financement de départ de 1,7 million de dollars du <a href="https://www.state.gov/bureaus-offices/under-secretary-for-civilian-security-democracy-and-human-rights/bureau-of-international-narcotics-and-law-enforcement-affairs/">Bureau of International Narcotics and Law Enforcement Affairs</a>(INL). Il s'agit d'une agence d'application de la loi du Département d'Etat américain.</p> <p>L'OCCRP s'appuie souvent sur des documents divulgués provenant de sources non identifiées. La qualité des recherches et des révélations de l'OCCRP n'est pas mise en doute. L'orientation unilatérale des recherches et le manque de transparence des informations sur le financement donnent lieu à des critiques.</p> <p>L'ampleur des liens personnels et financiers de l'OCCRP avec le gouvernement américain va à l'encontre de «tous les principes de l'éthique journalistique». C'est ce qu'a déclaré Leonard Novy, directeur de l'Institut allemand des médias et de la politique de communication, à la chaîne NDR. Cela laisse supposer que les journalistes peuvent être utilisés ou instrumentalisés à des fins politiques.</p> <p>Sullivan et l'OCCRP ont également laissé les médias partenaires et leurs lecteurs dans l'ignorance de leur proximité avec le gouvernement américain. Selon Leonard Novy, l'organisation a ainsi dépassé les limites.</p> <h3><strong>Sullivan n'a pas voulu parler clairement aujourd'hui encore</strong></h3> <p>Sullivan a d'abord affirmé à la chaîne NDR que l'OCCRP avait «un groupe de donateurs largement répandu», parmi lesquels «aucun donateur individuel ne domine». Il a ajouté que «le gouvernement américain [...] est l'un des plus grands donateurs, mais ce n'est pas un pourcentage énorme». Confronté aux dernières découvertes, il a finalement reconnu l'importance du financement de Washington: «C'est le plus grand bailleur de fonds de l'OCCRP, oui, et ce depuis presque le début de notre histoire. [...] Je suis très reconnaissant au gouvernement américain.»</p> <p>Par écrit, Sullivan a renchéri: «Nous avons dû décider si nous voulions accepter de l'argent du gouvernement ou ne pas exister.» Sur le site web de l'OCCRP, les montants des sponsors ne sont pas indiqués.</p> <h3><strong>Conditions posées</strong></h3> <p>Sullivan a confirmé à la NDR le pouvoir d'influence des autorités américaines: «Dans le cadre d'accords de coopération que nous n'aimons pas conclure, ils ont un droit de regard sur le choix des personnes [...] Ils peuvent mettre leur veto sur quelqu'un [...] Ils n'ont jamais mis leur veto sur quelqu'un.»</p> <p>L'OCCRP ne peut pas enquêter sur des affaires américaines avec l'argent fourni par Washington. «Notre politique veut que nous ne fassions pas de rapports sur un pays avec son propre argent», a déclaré Sullivan à la NDR. «Je pense que le gouvernement américain ne le permet pas. Mais même dans d'autres pays où ces dispositions n'existent pas, nous ne le faisons pas parce que cela vous place dans une situation de conflit d'intérêts et que vous préférez rester à l'écart de telles situations.»</p> <p>Ainsi, le paradis fiscal américain du Delaware n'a jamais fait l'objet de toutes les recherches sur l'évasion fiscale et l'argent de la corruption.</p> <p>L'OCCRP a tout de même effectué des recherches isolées aux Etats-Unis: par exemple sur les <a href="https://www.occrp.org/en/investigation/meet-the-florida-duo-helping-giuliani-investigate-for-trump-in-ukraine">hommes d'affaires</a> qui avaient soutenu l'avocat de Donald Trump pour nuire à Joe Biden, ou sur la manière dont le Pentagone a dépensé des sommes énormes pour <a href="https://www.occrp.org/en/project/making-a-killing/revealed-the-pentagon-is-spending-up-to-22-billion-on-soviet-style-arms-for-syrian-rebels">fournir des armes</a> à des groupes rebelles en Syrie, ou encore sur un <a href="https://www.occrp.org/en/investigation/flight-of-the-monarch-us-govt-contracted-airline-once-owned-by-criminals-with-ties-to-russian-mob">contrat</a> entre le gouvernement américain et une compagnie aérienne dont les propriétaires sont liés au crime organisé en Russie.</p> <p>Ces recherches ont manifestement respecté une autre condition imposée par les autorités américaines à l'OCCRP: l'activité doit être «en accord avec la politique étrangère et les intérêts économiques des Etats-Unis et les promouvoir.» (<a href="https://www.govinfo.gov/content/pkg/COMPS-1071/pdf/COMPS-1071.pdf">US Foreign Assistance Act</a>).</p> <h3><strong>Voici comment la «NZZ» et Tamedia ont présenté la source OCCRP</strong></h3> <p><strong>«NZZ» du 19 juillet 2023</strong></p> <p>«L'Organized Crime and Corruption Reporting Project (OCCRP) est un réseau d'organisations journalistiques fondé en 2006, basé dans de nombreux pays différents et fonctionnant sous cette forme en tant que filiale du Journalism Development Network à but non lucratif, dont le siège est dans le Maryland.»</p> <p><strong>«Tages-Anzeiger» du 21 juin 2023</strong></p> <p>«Grâce à l'organisation OCCRP, des journalistes femmes de plusieurs pays ont pu étudier ces données, dont <em>Der Standard</em> en Autriche et <em>Der Spiegel</em> en Allemagne. Pour la Suisse, le bureau de recherche de Tamedia et Paper Trail Media était de la partie.»</p> <h3><strong>Informations complémentaires</strong></h3> <p><strong>22 décembre 2022</strong> <a href="https://www.infosperber.ch/politik/welt/twitter-diente-jahrelang-als-gehilfe-des-pentagons/">Twitter a servi pendant des années d'auxiliaire au Pentagone</a>. Elon Musk a partiellement révélé les outils internes de Twitter. Ils prouvent des services d'hommes de main pour la propagande de l'armée américaine à l'étranger.</p> <p><strong>12 février 2009</strong> <a href="https://www.tagesanzeiger.ch/27-000-pr-berater-polieren-image-der-usa-631302390683">27 000 conseillers en relations publiques polissent l'image des Etats-Unis</a>. Des faits presque incroyables sur le travail de relations publiques du Pentagone.</p> <p><strong>20 avril 2008</strong> <a href="https://www.spiegel.de/kultur/gesellschaft/gekaufte-meinung-pentagon-beschaeftigt-pr-armee-fuer-us-tv-a-548519.html">Le Pentagone emploie une armée de RP pour la télévision américaine</a>. Avec une gigantesque troupe de RP, le gouvernement Bush a trompé l'opinion publique américaine pendant des années.</p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'les-etats-unis-financent-un-collectif-international-de-journalistes', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 33, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 85, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'tags' => [], 'attachments' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Posts' }count - [internal], line ?? App\View\Helper\PosterHelper::hasPoster() - APP/View/Helper/PosterHelper.php, line 21 include - APP/Template/Element/Posts/default.ctp, line 4 Cake\View\View::_evaluate() - CORE/src/View/View.php, line 1435 Cake\View\View::_render() - CORE/src/View/View.php, line 1393 Cake\View\View::_renderElement() - CORE/src/View/View.php, line 1879 Cake\View\View::element() - CORE/src/View/View.php, line 783 include - APP/Template/Posts/index.ctp, line 79 Cake\View\View::_evaluate() - CORE/src/View/View.php, line 1435 Cake\View\View::_render() - CORE/src/View/View.php, line 1393 Cake\View\View::render() - CORE/src/View/View.php, line 892 Cake\Controller\Controller::render() - CORE/src/Controller/Controller.php, line 791 App\Controller\PersonsController::view() - APP/Controller/PersonsController.php, line 51 Cake\Controller\Controller::invokeAction() - CORE/src/Controller/Controller.php, line 606 Cake\Http\ActionDispatcher::_invoke() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 120 Cake\Http\ActionDispatcher::dispatch() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 94 Cake\Http\BaseApplication::__invoke() - CORE/src/Http/BaseApplication.php, line 256
Actuel / Les Etats-Unis financent un collectif international de journalistes
Si le réseau Organized Crime and Corruption Reporting Project (OCCRP) a révélé des avoirs russes cachés ou la corruption au Venezuela, le Delaware, paradis de l'évasion fiscale, reste pour lui un tabou. «Notre politique veut que nous ne fassions pas de rapports sur un pays avec son propre argent», a déclaré Drew Sullivan, son cofondateur.
Bon pour la tête
Warning (2): count() [<a href='https://secure.php.net/function.count'>function.count</a>]: Parameter must be an array or an object that implements Countable [APP/View/Helper/PosterHelper.php, line 21]Code Contextpublic function hasPoster($post){
return ($post->poster_attachment || count($post->attachment_images) > 0);
}
$post = object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 5284, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Les ramasseurs de déchets, grands perdants du récit dominant sur la pollution plastique', 'subtitle' => 'A Busan, en Corée du Sud, les discussions sur le traité mondial sur la pollution plastique, qui se tenaient du 25 novembre au 1er décembre, se sont soldées par un échec. Pour être vraiment juste, le traité devrait s’attaquer aux inégalités au cœur des systèmes actuels de recyclage et de gestion des déchets. Des ramasseurs informels, souvent en situation de grande pauvreté et résident en Asie, Amérique du Sud ou en Afrique, sont en effet au cœur de l’économie des déchets, où ils jouent un rôle essentiel.', 'subtitle_edition' => 'A Busan, en Corée du Sud, les discussions sur le traité mondial sur la pollution plastique, qui se tenaient du 25 novembre au 1er décembre, se sont soldées par un échec. Pour être vraiment juste, le traité devrait s’attaquer aux inégalités au cœur des systèmes actuels de recyclage et de gestion des déchets. Des ramasseurs informels, souvent en situation de grande pauvreté et résident en Asie, Amérique du Sud ou en Afrique, sont en effet au cœur de l’économie des déchets, où ils jouent un rôle essentiel.', 'content' => '<h4 style="text-align: center;"><span><a href="https://theconversation.com/profiles/manisha-anantharaman-1526162">Manisha Anantharaman</a>, <em><a href="https://theconversation.com/institutions/sciences-po-2196">Sciences Po </a></em></span></h4> <div><hr /> <p>A Busan, en Corée du Sud, les discussions sur le traité mondial sur la pollution plastique, qui se tenaient du 25 novembre au 1<sup>er</sup> décembre, se sont soldées par un <a href="https://www.rts.ch/info/sciences-tech/environnement/2024/article/echec-des-negociations-du-traite-sur-le-plastique-a-la-session-busan-28713049.html">échec</a>. Les négociations devraient reprendre à une date ultérieure.</p> <p>En réalité, les négociations sont surtout sont le théâtre de récits concurrents qui s’affrontent. En jeu, rien de moins que les causes de la crise de la pollution plastique et les solutions appropriées pour y remédier.</p> <ul> <li> <p>D’un côté, la <a href="https://hactoendplasticpollution.org/fr/">Coalition de haute ambition</a> (HAC), les activistes du «zéro déchet» et de <a href="https://theconversation.com/traite-mondial-contre-la-pollution-plastique-en-coulisses-le-regard-des-scientifiques-francais-presents-234046">nombreux scientifiques</a> insistent sur la nécessité d’une <a href="https://hactoendplasticpollution.org/hac-member-states-ministerial-joint-statement-for-inc-5/">approche globale portant sur l’ensemble du cycle de vie des plastiques</a>, y compris leur production.</p> </li> <li> <p>De l’autre côté, une <a href="https://medium.com/points-of-order/spoiler-alert-f737a24292e6">petite minorité d’Etats</a> ainsi que l’industrie pétrochimique ont à de nombreuses reprises détourné l’attention de cette question de la production des plastiques. Au lieu de cela, ils accusent des <a href="https://psmag.com/environment/the-epa-blames-six-asian-nations-that-the-u-s-exports-plastic-waste-to-for-ocean-pollution/">systèmes de recyclage inadéquats et une mauvaise gestion des déchets</a>.</p> </li> </ul> <p>L’attention portée au recyclage des plastiques et à la gestion des déchets touche en réalité des millions de personnes en Asie, en Amérique du Sud et en Afrique. Il s’agit des travailleurs qui récupèrent, réutilisent ou revendent les plastiques, les textiles, l’aluminium et d’autres matériaux précieux issus des déchets.</p> <p>Dans le cadre du traité sur les plastiques, pour que ces travailleurs informels soient reconnus, que leurs conditions de travail puissent être améliorées et qu’ils puissent bénéficient d’une transition écologique plus équitable, les solutions politiques doivent aller au-delà des mécanismes économiques basés sur le seul marché et des stratégies axées sur le profit.</p> <p>Si ce n’est pas le cas, les efforts en faveur d’un recyclage plus inclusif et du développement de l’économie circulaire risquent de renforcer les injustices mêmes qu’ils prétendent combattre.</p> <h3>Qui sont les ramasseurs informels de déchets?</h3> <p>Les collecteurs de déchets – et les autres personnes travaillant avec eux dans un cadre informel et coopératif – effectuent une <a href="https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0921344924001824#sec0021">grande partie du travail de recyclage à l’échelle mondiale</a>. Ils réduisent de manière significative la quantité de plastique qui se retrouve dans les océans.</p> <p>Malgré cela, et parce qu’ils font un travail salissant et vivent dans des endroits sales, ils sont souvent tenus pour responsables du problème de la pollution plastique. Dans les discours politiques des villes et des Etats, leur travail a longtemps été <a href="https://journals.sagepub.com/doi/full/10.1177/0956247816657302">tourné en dérision, considéré comme non qualifié et inefficace</a>. <a href="https://www.undp.org/blog/unsung-heroes-four-things-policymakers-can-do-empower-informal-waste-workers">L’absence de reconnaissance officielle</a> de leur travail rend leurs revenus particulièrement instables et précaires. Les réglementations environnementales peuvent <a href="https://iopscience.iop.org/article/10.1088/1748-9326/ac6b49">aggraver ces menaces</a> en accélérant la privatisation du traitement des déchets.</p> <p>Alors que les efforts de lutte contre la pollution plastique gagnent du terrain, les ramasseurs informels sont soumis à une double pression:</p> <ul> <li> <p>Ils doivent protéger leur accès aux déchets, car c’est l’un des rares moyens de subsistance dont ils disposent.</p> </li> <li> <p>En même temps, ils cherchent à améliorer leurs conditions de vie et de travail.</p> </li> </ul> <p>Un groupe de ramasseurs de déchets a donc profité de l’ouverture des négociations pour <a href="https://globalrec.org/document/just-transition-waste-pickers-un-plastics-treaty/">plaider en faveur de la reconnaissance de leur travail</a>. Il a été demandé que leurs contributions historiques à la réduction de la pollution plastique soient explicitement reconnues, et qu’un objectif explicite de transition juste soit intégré au traité sur les plastiques.</p> <h3>Avec l’économie circulaire, tout le monde est gagnant?</h3> <p>La <a href="https://theconversation.com/quatre-idees-recues-sur-la-transition-juste-227569">transition juste</a> est un principe défendu par les groupes de travailleurs et les défenseurs de la justice sociale afin de garantir que les politiques de transition écologique protègent, améliorent et compensent équitablement les moyens de subsistance des travailleurs et des communautés affectés par l’environnement.</p> <p>Les ramasseurs de déchets ont utilisé ce terme pour réclamer que le traité comprenne des dispositions pour améliorer leurs conditions de travail et de sécurité. Mais également pour que le traité intègre davantage les travailleurs informels aux systèmes de gestion des déchets, et pour exiger que les systèmes de <a href="https://theconversation.com/fr/topics/responsabilite-elargie-du-producteur-67766">responsabilité élargie des producteurs</a> (REP) soutiennent aussi les travailleurs du secteur des déchets, en particulier les <a href="https://www.wiego.org/gender-waste-project">femmes et d’autres groupes vulnérables</a>.</p> <p>Etonnamment, ces demandes ont obtenu le soutien d’un large éventail de parties prenantes puissantes. Par exemple la <a href="https://www.businessforplasticstreaty.org/vision-statement#Key-elements">Business Coalition for a Plastics Treaty</a>, les <a href="https://news.un.org/en/story/2024/10/1156301">dirigeants des Nations unies</a> et même <a href="https://resolutions.unep.org/resolutions/uploads/american_chemistry_council.pdf">l’industrie pétrochimique</a>.</p> <p>Certaines de ces demandes ont été intégrées aux projets de traité sur les plastiques discutés au cours des négociations, ce qui représente une victoire majeure pour les travailleurs du secteur informel des déchets.</p> <p>Un consensus se dégage sur le fait qu’une économie circulaire inclusive peut être bénéfique à la fois pour l’environnement, l’économie et les travailleurs en améliorant la gestion de la pollution, les moyens de subsistance et les opportunités de croissance économique pour les entreprises.</p> <p>Ces promesses demandent toutefois à être vérifiées sur le terrain. Et c’est là que les choses se compliquent.</p> <h3>« Gagnant-gagnant », mais la victoire de qui ?</h3> <p>Dans mon livre <a href="https://mitpress.mit.edu/9780262546973/recycling-class/"><em>Recycling Class</em></a>, j’examine comment les efforts de recyclage inclusif ont été mis en œuvre à Bengaluru, l’une des plus grandes villes de l’Inde.</p> <figure><a href="https://images.theconversation.com/files/635250/original/file-20241129-15-cdpt12.jpg?ixlib=rb-4.1.0&q=45&auto=format&w=1000&fit=clip"><img src="https://images.theconversation.com/files/635250/original/file-20241129-15-cdpt12.jpg?ixlib=rb-4.1.0&q=45&auto=format&w=237&fit=clip" alt="" /></a> <figcaption><span></span></figcaption> </figure> <p>Dans cet ouvrage, je défends que l’intégration dans des programmes d’économie circulaire basés sur le marché n’est pas une solution miracle aux injustices ancrées dans les systèmes de production, de consommation et de production des déchets.</p> <p>La plupart des politiques d’économie circulaire et de recyclage inclusif reposent sur des mécanismes de marché, partant du principe que la création de marchés pour les déchets incitera les acteurs du marché à récupérer efficacement les déchets et à les convertir en ressources.</p> <p>Pour remplir leurs obligations en matière de <a href="https://theconversation.com/faire-payer-plus-les-entreprises-pour-quelles-reduisent-les-emballages-130073">responsabilité élargie des producteurs</a> (REP), les marques peuvent alors s’engager à acheter des plastiques recyclés et à financer la collecte des déchets en achetant des <a href="https://www.worldbank.org/en/programs/problue/publication/unlocking-financing-to-combat-the-plastics-crisis">crédits plastique</a>.</p> <p>Cette approche vise à améliorer le prix des déchets, à augmenter les salaires et à encourager les efforts de collecte, tout en attirant des investissements pour financer l’amélioration des infrastructures et des technologies.</p> <p>Cependant, les mécanismes fondés sur le marché aggravent les inégalités existantes en matière d’accès au marché. Les efforts visant à donner la priorité à la traçabilité et à la transparence – dans le but d’améliorer l’efficacité du marché et le respect de la réglementation – désavantagent souvent les travailleurs informels.</p> <p>Ces derniers ne disposent pas des ressources et des capacités techniques nécessaires pour adopter des systèmes de suivi complexes basés sur les SIG ou la blockchain, et se retrouvent exclus des processus formalisés. Les start-up financées par le capital-risque et les grandes entreprises s’emparent alors du secteur du recyclage.</p> <p>Les multinationales préfèrent d’ailleurs les partenariats avec des start-up technologiques qui offrent des services à «valeur ajoutée» tels que des indicateurs et des tableaux de bord environnementaux, permettant aux entreprises de mettre en scène leur propre récit sur le développement durable. Souvent issus de milieux éduqués et privilégiés, les employés de ces firmes <a href="https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S001671852300057X">concurrencent les travailleurs informels existants, les subordonnant au passage</a>.</p> <p>A l’inverse, les femmes et les membres des minorités ethno-raciales et religieuses, qui constituent la majorité des travailleurs des économies informelles des déchets, sont confrontés à des obstacles supplémentaires. Notamment des <a href="https://mouvements.info/recuperateurs-de-dechets/">stigmates sociaux bien ancrés</a> qui limitent leur capacité à participer sur un pied d’égalité à ces marchés émergents. Ils restent toujours relégués aux mêmes tâches manuelles et difficiles, même si leurs conditions de travail en ressortent légèrement améliorées.</p> <h3>L’industrie du plastique maintient le <em>statu quo</em></h3> <p>Malgré les bonnes intentions de départ, des termes tels que «économie circulaire inclusive» sont donc trop souvent utilisés à des fins de <em>green washing</em> et même de <em>justice washing</em>, tandis que les travailleurs continuent à endurer des conditions difficiles. Une étude de <a href="https://www.circle-economy.com/resources/decent-work-in-the-circular-economy">Circle Economy</a> souligne que la plupart des emplois du secteur de l’économie circulaire restent ad-hoc et informels et ne bénéficient pas des garanties d’un emploi décent.</p> <p>En fin de compte, les travailleurs informels sont confrontés à un choix difficile: soit ils acceptent d’être exploités au sein des circuits de traitements des déchets en tant que simples ressources, soit ils risquent de perdre complètement leurs moyens de subsistance.</p> <p>Les systèmes actuels de production et de consommation du plastique déplacent donc la charge des déchets sur des communautés autochtones ou ethniques marginalisées, créant ainsi des <a href="https://www.dukeupress.edu/pollution-is-colonialism">zones sacrifiées</a>. Ce déplacement permet de maintenir la rentabilité, tout en perpétuant les atteintes à l’environnement et les inégalités sociales.</p> <p>En promouvant des technologies de <a href="https://www.bbc.com/afrique/monde-57087908">recyclage chimique</a> non éprouvées et en étendant les marchés du plastique, les entreprises <a href="https://theconversation.com/comment-lindustrie-fossile-influence-les-negociations-mondiales-sur-le-plastique-222112">pétrochimiques</a> et de matières plastiques <a href="https://direct.mit.edu/glep/article/21/2/121/97367/Future-Proofing-Capitalism-The-Paradox-of-the">s’approprient le langage de l’économie circulaire</a>. Cela leur permet de donner un vernis écologique à leurs propositions, tout en maintenant le <em>statu quo</em> sur les inégalités.</p> <p>Pendant ce temps, la HAC, plusieurs ONG et même certains ramasseurs de déchets invoquent également l’économie circulaire comme solution à la crise du plastique, en mettant l’accent sur le réemploi et le recyclage inclusif.</p> <h3>Demander des comptes aux pollueurs plutôt que compter sur l’efficacité du marché</h3> <p>Pour que l’économie circulaire aille au-delà de la simple protection du capitalisme fossile, elle doit prendre en compte les collecteurs de déchets et recycleurs informels dans le Sud et reconnaître les limites des mécanismes basés sur le marché. C’est vrai aussi bien pour le traité international sur la pollution plastique que pour d’autres démarches régionales comme le <a href="https://www.europarl.europa.eu/RegData/etudes/ATAG/2021/679066/EPRS_ATA(2021)679066_FR.pdf">plan d’action de l’UE pour l’économie circulaire</a>.</p> <p>En effet, toute stratégie de lutte contre la pollution plastique basée sur le marché et axée sur le profit est susceptible de reproduire ces schémas d’inégalité. Et par la même occasion, de pérenniser les injustices systémiques qui soutiennent le statu quo. Pour une transition vraiment juste, la lutte contre la pollution plastique ne doit donc pas devenir une opportunité de croissance économique ou de profit.</p> <p>Au contraire, nous avons besoin d’une approche centrée sur la réparation. Il faut d’abord, pour cela, reconnaître les contributions historiques des collecteurs informels du plastique ainsi que les préjudices qu’ils subissent. Puis redistribuer les ressources aux personnes les plus touchées et créer des systèmes qui donnent la priorité à la restauration de l’environnement et à la justice sociale plutôt qu’au profit des entreprises.</p> <p>Une économie circulaire bien financée devrait d’abord renforcer le pouvoir des travailleurs, puis améliorer les capacités des infrastructures et réduire la concentration de ces déchets en produits chimiques toxiques, plutôt que de s’appuyer sur des solutions basées sur le marché qui aggravent les inégalités.</p> <p>Les vraies solutions consistent à demander des comptes aux pollueurs et à adopter des approches circulaires fondées sur la sobriété et la réparation, et non sur l’efficacité du marché.<img src="https://counter.theconversation.com/content/244065/count.gif?distributor=republish-lightbox-basic" alt="The Conversation" width="1" height="1" /></p> <hr /> <h4><span><a href="https://theconversation.com/profiles/manisha-anantharaman-1526162">Manisha Anantharaman</a>, Assistant Professor, Center for the Sociology of Organisations, CNRS/Sciences Po, <em><a href="https://theconversation.com/institutions/sciences-po-2196">Sciences Po </a></em></span></h4> <h4>Cet article est republié à partir de <a href="https://theconversation.com">The Conversation</a> sous licence Creative Commons. Lire l’<a href="https://theconversation.com/les-ramasseurs-de-dechets-grands-perdants-du-recit-dominant-sur-la-pollution-plastique-244065">article original</a>.</h4> </div>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'les-ramasseurs-de-dechets-grands-perdants-du-recit-dominant-sur-la-pollution-plastique', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 41, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 85, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'tags' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Tag) {} ], 'attachments' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Posts' }count - [internal], line ?? App\View\Helper\PosterHelper::hasPoster() - APP/View/Helper/PosterHelper.php, line 21 App\View\Helper\PosterHelper::getPosterRatio() - APP/View/Helper/PosterHelper.php, line 29 include - APP/Template/Posts/index.ctp, line 57 Cake\View\View::_evaluate() - CORE/src/View/View.php, line 1435 Cake\View\View::_render() - CORE/src/View/View.php, line 1393 Cake\View\View::render() - CORE/src/View/View.php, line 892 Cake\Controller\Controller::render() - CORE/src/Controller/Controller.php, line 791 App\Controller\PersonsController::view() - APP/Controller/PersonsController.php, line 51 Cake\Controller\Controller::invokeAction() - CORE/src/Controller/Controller.php, line 606 Cake\Http\ActionDispatcher::_invoke() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 120 Cake\Http\ActionDispatcher::dispatch() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 94 Cake\Http\BaseApplication::__invoke() - CORE/src/Http/BaseApplication.php, line 256 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 App\Middleware\IpMatchMiddleware::__invoke() - APP/Middleware/IpMatchMiddleware.php, line 28 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cake\Routing\Middleware\RoutingMiddleware::__invoke() - CORE/src/Routing/Middleware/RoutingMiddleware.php, line 164
public function hasPoster($post){
return ($post->poster_attachment || count($post->attachment_images) > 0);
}
$post = object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 5284, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Les ramasseurs de déchets, grands perdants du récit dominant sur la pollution plastique', 'subtitle' => 'A Busan, en Corée du Sud, les discussions sur le traité mondial sur la pollution plastique, qui se tenaient du 25 novembre au 1er décembre, se sont soldées par un échec. Pour être vraiment juste, le traité devrait s’attaquer aux inégalités au cœur des systèmes actuels de recyclage et de gestion des déchets. Des ramasseurs informels, souvent en situation de grande pauvreté et résident en Asie, Amérique du Sud ou en Afrique, sont en effet au cœur de l’économie des déchets, où ils jouent un rôle essentiel.', 'subtitle_edition' => 'A Busan, en Corée du Sud, les discussions sur le traité mondial sur la pollution plastique, qui se tenaient du 25 novembre au 1er décembre, se sont soldées par un échec. Pour être vraiment juste, le traité devrait s’attaquer aux inégalités au cœur des systèmes actuels de recyclage et de gestion des déchets. Des ramasseurs informels, souvent en situation de grande pauvreté et résident en Asie, Amérique du Sud ou en Afrique, sont en effet au cœur de l’économie des déchets, où ils jouent un rôle essentiel.', 'content' => '<h4 style="text-align: center;"><span><a href="https://theconversation.com/profiles/manisha-anantharaman-1526162">Manisha Anantharaman</a>, <em><a href="https://theconversation.com/institutions/sciences-po-2196">Sciences Po </a></em></span></h4> <div><hr /> <p>A Busan, en Corée du Sud, les discussions sur le traité mondial sur la pollution plastique, qui se tenaient du 25 novembre au 1<sup>er</sup> décembre, se sont soldées par un <a href="https://www.rts.ch/info/sciences-tech/environnement/2024/article/echec-des-negociations-du-traite-sur-le-plastique-a-la-session-busan-28713049.html">échec</a>. Les négociations devraient reprendre à une date ultérieure.</p> <p>En réalité, les négociations sont surtout sont le théâtre de récits concurrents qui s’affrontent. En jeu, rien de moins que les causes de la crise de la pollution plastique et les solutions appropriées pour y remédier.</p> <ul> <li> <p>D’un côté, la <a href="https://hactoendplasticpollution.org/fr/">Coalition de haute ambition</a> (HAC), les activistes du «zéro déchet» et de <a href="https://theconversation.com/traite-mondial-contre-la-pollution-plastique-en-coulisses-le-regard-des-scientifiques-francais-presents-234046">nombreux scientifiques</a> insistent sur la nécessité d’une <a href="https://hactoendplasticpollution.org/hac-member-states-ministerial-joint-statement-for-inc-5/">approche globale portant sur l’ensemble du cycle de vie des plastiques</a>, y compris leur production.</p> </li> <li> <p>De l’autre côté, une <a href="https://medium.com/points-of-order/spoiler-alert-f737a24292e6">petite minorité d’Etats</a> ainsi que l’industrie pétrochimique ont à de nombreuses reprises détourné l’attention de cette question de la production des plastiques. Au lieu de cela, ils accusent des <a href="https://psmag.com/environment/the-epa-blames-six-asian-nations-that-the-u-s-exports-plastic-waste-to-for-ocean-pollution/">systèmes de recyclage inadéquats et une mauvaise gestion des déchets</a>.</p> </li> </ul> <p>L’attention portée au recyclage des plastiques et à la gestion des déchets touche en réalité des millions de personnes en Asie, en Amérique du Sud et en Afrique. Il s’agit des travailleurs qui récupèrent, réutilisent ou revendent les plastiques, les textiles, l’aluminium et d’autres matériaux précieux issus des déchets.</p> <p>Dans le cadre du traité sur les plastiques, pour que ces travailleurs informels soient reconnus, que leurs conditions de travail puissent être améliorées et qu’ils puissent bénéficient d’une transition écologique plus équitable, les solutions politiques doivent aller au-delà des mécanismes économiques basés sur le seul marché et des stratégies axées sur le profit.</p> <p>Si ce n’est pas le cas, les efforts en faveur d’un recyclage plus inclusif et du développement de l’économie circulaire risquent de renforcer les injustices mêmes qu’ils prétendent combattre.</p> <h3>Qui sont les ramasseurs informels de déchets?</h3> <p>Les collecteurs de déchets – et les autres personnes travaillant avec eux dans un cadre informel et coopératif – effectuent une <a href="https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0921344924001824#sec0021">grande partie du travail de recyclage à l’échelle mondiale</a>. Ils réduisent de manière significative la quantité de plastique qui se retrouve dans les océans.</p> <p>Malgré cela, et parce qu’ils font un travail salissant et vivent dans des endroits sales, ils sont souvent tenus pour responsables du problème de la pollution plastique. Dans les discours politiques des villes et des Etats, leur travail a longtemps été <a href="https://journals.sagepub.com/doi/full/10.1177/0956247816657302">tourné en dérision, considéré comme non qualifié et inefficace</a>. <a href="https://www.undp.org/blog/unsung-heroes-four-things-policymakers-can-do-empower-informal-waste-workers">L’absence de reconnaissance officielle</a> de leur travail rend leurs revenus particulièrement instables et précaires. Les réglementations environnementales peuvent <a href="https://iopscience.iop.org/article/10.1088/1748-9326/ac6b49">aggraver ces menaces</a> en accélérant la privatisation du traitement des déchets.</p> <p>Alors que les efforts de lutte contre la pollution plastique gagnent du terrain, les ramasseurs informels sont soumis à une double pression:</p> <ul> <li> <p>Ils doivent protéger leur accès aux déchets, car c’est l’un des rares moyens de subsistance dont ils disposent.</p> </li> <li> <p>En même temps, ils cherchent à améliorer leurs conditions de vie et de travail.</p> </li> </ul> <p>Un groupe de ramasseurs de déchets a donc profité de l’ouverture des négociations pour <a href="https://globalrec.org/document/just-transition-waste-pickers-un-plastics-treaty/">plaider en faveur de la reconnaissance de leur travail</a>. Il a été demandé que leurs contributions historiques à la réduction de la pollution plastique soient explicitement reconnues, et qu’un objectif explicite de transition juste soit intégré au traité sur les plastiques.</p> <h3>Avec l’économie circulaire, tout le monde est gagnant?</h3> <p>La <a href="https://theconversation.com/quatre-idees-recues-sur-la-transition-juste-227569">transition juste</a> est un principe défendu par les groupes de travailleurs et les défenseurs de la justice sociale afin de garantir que les politiques de transition écologique protègent, améliorent et compensent équitablement les moyens de subsistance des travailleurs et des communautés affectés par l’environnement.</p> <p>Les ramasseurs de déchets ont utilisé ce terme pour réclamer que le traité comprenne des dispositions pour améliorer leurs conditions de travail et de sécurité. Mais également pour que le traité intègre davantage les travailleurs informels aux systèmes de gestion des déchets, et pour exiger que les systèmes de <a href="https://theconversation.com/fr/topics/responsabilite-elargie-du-producteur-67766">responsabilité élargie des producteurs</a> (REP) soutiennent aussi les travailleurs du secteur des déchets, en particulier les <a href="https://www.wiego.org/gender-waste-project">femmes et d’autres groupes vulnérables</a>.</p> <p>Etonnamment, ces demandes ont obtenu le soutien d’un large éventail de parties prenantes puissantes. Par exemple la <a href="https://www.businessforplasticstreaty.org/vision-statement#Key-elements">Business Coalition for a Plastics Treaty</a>, les <a href="https://news.un.org/en/story/2024/10/1156301">dirigeants des Nations unies</a> et même <a href="https://resolutions.unep.org/resolutions/uploads/american_chemistry_council.pdf">l’industrie pétrochimique</a>.</p> <p>Certaines de ces demandes ont été intégrées aux projets de traité sur les plastiques discutés au cours des négociations, ce qui représente une victoire majeure pour les travailleurs du secteur informel des déchets.</p> <p>Un consensus se dégage sur le fait qu’une économie circulaire inclusive peut être bénéfique à la fois pour l’environnement, l’économie et les travailleurs en améliorant la gestion de la pollution, les moyens de subsistance et les opportunités de croissance économique pour les entreprises.</p> <p>Ces promesses demandent toutefois à être vérifiées sur le terrain. Et c’est là que les choses se compliquent.</p> <h3>« Gagnant-gagnant », mais la victoire de qui ?</h3> <p>Dans mon livre <a href="https://mitpress.mit.edu/9780262546973/recycling-class/"><em>Recycling Class</em></a>, j’examine comment les efforts de recyclage inclusif ont été mis en œuvre à Bengaluru, l’une des plus grandes villes de l’Inde.</p> <figure><a href="https://images.theconversation.com/files/635250/original/file-20241129-15-cdpt12.jpg?ixlib=rb-4.1.0&q=45&auto=format&w=1000&fit=clip"><img src="https://images.theconversation.com/files/635250/original/file-20241129-15-cdpt12.jpg?ixlib=rb-4.1.0&q=45&auto=format&w=237&fit=clip" alt="" /></a> <figcaption><span></span></figcaption> </figure> <p>Dans cet ouvrage, je défends que l’intégration dans des programmes d’économie circulaire basés sur le marché n’est pas une solution miracle aux injustices ancrées dans les systèmes de production, de consommation et de production des déchets.</p> <p>La plupart des politiques d’économie circulaire et de recyclage inclusif reposent sur des mécanismes de marché, partant du principe que la création de marchés pour les déchets incitera les acteurs du marché à récupérer efficacement les déchets et à les convertir en ressources.</p> <p>Pour remplir leurs obligations en matière de <a href="https://theconversation.com/faire-payer-plus-les-entreprises-pour-quelles-reduisent-les-emballages-130073">responsabilité élargie des producteurs</a> (REP), les marques peuvent alors s’engager à acheter des plastiques recyclés et à financer la collecte des déchets en achetant des <a href="https://www.worldbank.org/en/programs/problue/publication/unlocking-financing-to-combat-the-plastics-crisis">crédits plastique</a>.</p> <p>Cette approche vise à améliorer le prix des déchets, à augmenter les salaires et à encourager les efforts de collecte, tout en attirant des investissements pour financer l’amélioration des infrastructures et des technologies.</p> <p>Cependant, les mécanismes fondés sur le marché aggravent les inégalités existantes en matière d’accès au marché. Les efforts visant à donner la priorité à la traçabilité et à la transparence – dans le but d’améliorer l’efficacité du marché et le respect de la réglementation – désavantagent souvent les travailleurs informels.</p> <p>Ces derniers ne disposent pas des ressources et des capacités techniques nécessaires pour adopter des systèmes de suivi complexes basés sur les SIG ou la blockchain, et se retrouvent exclus des processus formalisés. Les start-up financées par le capital-risque et les grandes entreprises s’emparent alors du secteur du recyclage.</p> <p>Les multinationales préfèrent d’ailleurs les partenariats avec des start-up technologiques qui offrent des services à «valeur ajoutée» tels que des indicateurs et des tableaux de bord environnementaux, permettant aux entreprises de mettre en scène leur propre récit sur le développement durable. Souvent issus de milieux éduqués et privilégiés, les employés de ces firmes <a href="https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S001671852300057X">concurrencent les travailleurs informels existants, les subordonnant au passage</a>.</p> <p>A l’inverse, les femmes et les membres des minorités ethno-raciales et religieuses, qui constituent la majorité des travailleurs des économies informelles des déchets, sont confrontés à des obstacles supplémentaires. Notamment des <a href="https://mouvements.info/recuperateurs-de-dechets/">stigmates sociaux bien ancrés</a> qui limitent leur capacité à participer sur un pied d’égalité à ces marchés émergents. Ils restent toujours relégués aux mêmes tâches manuelles et difficiles, même si leurs conditions de travail en ressortent légèrement améliorées.</p> <h3>L’industrie du plastique maintient le <em>statu quo</em></h3> <p>Malgré les bonnes intentions de départ, des termes tels que «économie circulaire inclusive» sont donc trop souvent utilisés à des fins de <em>green washing</em> et même de <em>justice washing</em>, tandis que les travailleurs continuent à endurer des conditions difficiles. Une étude de <a href="https://www.circle-economy.com/resources/decent-work-in-the-circular-economy">Circle Economy</a> souligne que la plupart des emplois du secteur de l’économie circulaire restent ad-hoc et informels et ne bénéficient pas des garanties d’un emploi décent.</p> <p>En fin de compte, les travailleurs informels sont confrontés à un choix difficile: soit ils acceptent d’être exploités au sein des circuits de traitements des déchets en tant que simples ressources, soit ils risquent de perdre complètement leurs moyens de subsistance.</p> <p>Les systèmes actuels de production et de consommation du plastique déplacent donc la charge des déchets sur des communautés autochtones ou ethniques marginalisées, créant ainsi des <a href="https://www.dukeupress.edu/pollution-is-colonialism">zones sacrifiées</a>. Ce déplacement permet de maintenir la rentabilité, tout en perpétuant les atteintes à l’environnement et les inégalités sociales.</p> <p>En promouvant des technologies de <a href="https://www.bbc.com/afrique/monde-57087908">recyclage chimique</a> non éprouvées et en étendant les marchés du plastique, les entreprises <a href="https://theconversation.com/comment-lindustrie-fossile-influence-les-negociations-mondiales-sur-le-plastique-222112">pétrochimiques</a> et de matières plastiques <a href="https://direct.mit.edu/glep/article/21/2/121/97367/Future-Proofing-Capitalism-The-Paradox-of-the">s’approprient le langage de l’économie circulaire</a>. Cela leur permet de donner un vernis écologique à leurs propositions, tout en maintenant le <em>statu quo</em> sur les inégalités.</p> <p>Pendant ce temps, la HAC, plusieurs ONG et même certains ramasseurs de déchets invoquent également l’économie circulaire comme solution à la crise du plastique, en mettant l’accent sur le réemploi et le recyclage inclusif.</p> <h3>Demander des comptes aux pollueurs plutôt que compter sur l’efficacité du marché</h3> <p>Pour que l’économie circulaire aille au-delà de la simple protection du capitalisme fossile, elle doit prendre en compte les collecteurs de déchets et recycleurs informels dans le Sud et reconnaître les limites des mécanismes basés sur le marché. C’est vrai aussi bien pour le traité international sur la pollution plastique que pour d’autres démarches régionales comme le <a href="https://www.europarl.europa.eu/RegData/etudes/ATAG/2021/679066/EPRS_ATA(2021)679066_FR.pdf">plan d’action de l’UE pour l’économie circulaire</a>.</p> <p>En effet, toute stratégie de lutte contre la pollution plastique basée sur le marché et axée sur le profit est susceptible de reproduire ces schémas d’inégalité. Et par la même occasion, de pérenniser les injustices systémiques qui soutiennent le statu quo. Pour une transition vraiment juste, la lutte contre la pollution plastique ne doit donc pas devenir une opportunité de croissance économique ou de profit.</p> <p>Au contraire, nous avons besoin d’une approche centrée sur la réparation. Il faut d’abord, pour cela, reconnaître les contributions historiques des collecteurs informels du plastique ainsi que les préjudices qu’ils subissent. Puis redistribuer les ressources aux personnes les plus touchées et créer des systèmes qui donnent la priorité à la restauration de l’environnement et à la justice sociale plutôt qu’au profit des entreprises.</p> <p>Une économie circulaire bien financée devrait d’abord renforcer le pouvoir des travailleurs, puis améliorer les capacités des infrastructures et réduire la concentration de ces déchets en produits chimiques toxiques, plutôt que de s’appuyer sur des solutions basées sur le marché qui aggravent les inégalités.</p> <p>Les vraies solutions consistent à demander des comptes aux pollueurs et à adopter des approches circulaires fondées sur la sobriété et la réparation, et non sur l’efficacité du marché.<img src="https://counter.theconversation.com/content/244065/count.gif?distributor=republish-lightbox-basic" alt="The Conversation" width="1" height="1" /></p> <hr /> <h4><span><a href="https://theconversation.com/profiles/manisha-anantharaman-1526162">Manisha Anantharaman</a>, Assistant Professor, Center for the Sociology of Organisations, CNRS/Sciences Po, <em><a href="https://theconversation.com/institutions/sciences-po-2196">Sciences Po </a></em></span></h4> <h4>Cet article est republié à partir de <a href="https://theconversation.com">The Conversation</a> sous licence Creative Commons. Lire l’<a href="https://theconversation.com/les-ramasseurs-de-dechets-grands-perdants-du-recit-dominant-sur-la-pollution-plastique-244065">article original</a>.</h4> </div>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'les-ramasseurs-de-dechets-grands-perdants-du-recit-dominant-sur-la-pollution-plastique', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 41, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 85, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'tags' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Tag) {} ], 'attachments' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Posts' }
count - [internal], line ?? App\View\Helper\PosterHelper::hasPoster() - APP/View/Helper/PosterHelper.php, line 21 include - APP/Template/Element/Posts/default.ctp, line 3 Cake\View\View::_evaluate() - CORE/src/View/View.php, line 1435 Cake\View\View::_render() - CORE/src/View/View.php, line 1393 Cake\View\View::_renderElement() - CORE/src/View/View.php, line 1879 Cake\View\View::element() - CORE/src/View/View.php, line 783 include - APP/Template/Posts/index.ctp, line 79 Cake\View\View::_evaluate() - CORE/src/View/View.php, line 1435 Cake\View\View::_render() - CORE/src/View/View.php, line 1393 Cake\View\View::render() - CORE/src/View/View.php, line 892 Cake\Controller\Controller::render() - CORE/src/Controller/Controller.php, line 791 App\Controller\PersonsController::view() - APP/Controller/PersonsController.php, line 51 Cake\Controller\Controller::invokeAction() - CORE/src/Controller/Controller.php, line 606 Cake\Http\ActionDispatcher::_invoke() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 120 Cake\Http\ActionDispatcher::dispatch() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 94 Cake\Http\BaseApplication::__invoke() - CORE/src/Http/BaseApplication.php, line 256
Warning (2): count() [<a href='https://secure.php.net/function.count'>function.count</a>]: Parameter must be an array or an object that implements Countable [APP/View/Helper/PosterHelper.php, line 21]Code Contextpublic function hasPoster($post){
return ($post->poster_attachment || count($post->attachment_images) > 0);
}
$post = object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 5284, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Les ramasseurs de déchets, grands perdants du récit dominant sur la pollution plastique', 'subtitle' => 'A Busan, en Corée du Sud, les discussions sur le traité mondial sur la pollution plastique, qui se tenaient du 25 novembre au 1er décembre, se sont soldées par un échec. Pour être vraiment juste, le traité devrait s’attaquer aux inégalités au cœur des systèmes actuels de recyclage et de gestion des déchets. Des ramasseurs informels, souvent en situation de grande pauvreté et résident en Asie, Amérique du Sud ou en Afrique, sont en effet au cœur de l’économie des déchets, où ils jouent un rôle essentiel.', 'subtitle_edition' => 'A Busan, en Corée du Sud, les discussions sur le traité mondial sur la pollution plastique, qui se tenaient du 25 novembre au 1er décembre, se sont soldées par un échec. Pour être vraiment juste, le traité devrait s’attaquer aux inégalités au cœur des systèmes actuels de recyclage et de gestion des déchets. Des ramasseurs informels, souvent en situation de grande pauvreté et résident en Asie, Amérique du Sud ou en Afrique, sont en effet au cœur de l’économie des déchets, où ils jouent un rôle essentiel.', 'content' => '<h4 style="text-align: center;"><span><a href="https://theconversation.com/profiles/manisha-anantharaman-1526162">Manisha Anantharaman</a>, <em><a href="https://theconversation.com/institutions/sciences-po-2196">Sciences Po </a></em></span></h4> <div><hr /> <p>A Busan, en Corée du Sud, les discussions sur le traité mondial sur la pollution plastique, qui se tenaient du 25 novembre au 1<sup>er</sup> décembre, se sont soldées par un <a href="https://www.rts.ch/info/sciences-tech/environnement/2024/article/echec-des-negociations-du-traite-sur-le-plastique-a-la-session-busan-28713049.html">échec</a>. Les négociations devraient reprendre à une date ultérieure.</p> <p>En réalité, les négociations sont surtout sont le théâtre de récits concurrents qui s’affrontent. En jeu, rien de moins que les causes de la crise de la pollution plastique et les solutions appropriées pour y remédier.</p> <ul> <li> <p>D’un côté, la <a href="https://hactoendplasticpollution.org/fr/">Coalition de haute ambition</a> (HAC), les activistes du «zéro déchet» et de <a href="https://theconversation.com/traite-mondial-contre-la-pollution-plastique-en-coulisses-le-regard-des-scientifiques-francais-presents-234046">nombreux scientifiques</a> insistent sur la nécessité d’une <a href="https://hactoendplasticpollution.org/hac-member-states-ministerial-joint-statement-for-inc-5/">approche globale portant sur l’ensemble du cycle de vie des plastiques</a>, y compris leur production.</p> </li> <li> <p>De l’autre côté, une <a href="https://medium.com/points-of-order/spoiler-alert-f737a24292e6">petite minorité d’Etats</a> ainsi que l’industrie pétrochimique ont à de nombreuses reprises détourné l’attention de cette question de la production des plastiques. Au lieu de cela, ils accusent des <a href="https://psmag.com/environment/the-epa-blames-six-asian-nations-that-the-u-s-exports-plastic-waste-to-for-ocean-pollution/">systèmes de recyclage inadéquats et une mauvaise gestion des déchets</a>.</p> </li> </ul> <p>L’attention portée au recyclage des plastiques et à la gestion des déchets touche en réalité des millions de personnes en Asie, en Amérique du Sud et en Afrique. Il s’agit des travailleurs qui récupèrent, réutilisent ou revendent les plastiques, les textiles, l’aluminium et d’autres matériaux précieux issus des déchets.</p> <p>Dans le cadre du traité sur les plastiques, pour que ces travailleurs informels soient reconnus, que leurs conditions de travail puissent être améliorées et qu’ils puissent bénéficient d’une transition écologique plus équitable, les solutions politiques doivent aller au-delà des mécanismes économiques basés sur le seul marché et des stratégies axées sur le profit.</p> <p>Si ce n’est pas le cas, les efforts en faveur d’un recyclage plus inclusif et du développement de l’économie circulaire risquent de renforcer les injustices mêmes qu’ils prétendent combattre.</p> <h3>Qui sont les ramasseurs informels de déchets?</h3> <p>Les collecteurs de déchets – et les autres personnes travaillant avec eux dans un cadre informel et coopératif – effectuent une <a href="https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0921344924001824#sec0021">grande partie du travail de recyclage à l’échelle mondiale</a>. Ils réduisent de manière significative la quantité de plastique qui se retrouve dans les océans.</p> <p>Malgré cela, et parce qu’ils font un travail salissant et vivent dans des endroits sales, ils sont souvent tenus pour responsables du problème de la pollution plastique. Dans les discours politiques des villes et des Etats, leur travail a longtemps été <a href="https://journals.sagepub.com/doi/full/10.1177/0956247816657302">tourné en dérision, considéré comme non qualifié et inefficace</a>. <a href="https://www.undp.org/blog/unsung-heroes-four-things-policymakers-can-do-empower-informal-waste-workers">L’absence de reconnaissance officielle</a> de leur travail rend leurs revenus particulièrement instables et précaires. Les réglementations environnementales peuvent <a href="https://iopscience.iop.org/article/10.1088/1748-9326/ac6b49">aggraver ces menaces</a> en accélérant la privatisation du traitement des déchets.</p> <p>Alors que les efforts de lutte contre la pollution plastique gagnent du terrain, les ramasseurs informels sont soumis à une double pression:</p> <ul> <li> <p>Ils doivent protéger leur accès aux déchets, car c’est l’un des rares moyens de subsistance dont ils disposent.</p> </li> <li> <p>En même temps, ils cherchent à améliorer leurs conditions de vie et de travail.</p> </li> </ul> <p>Un groupe de ramasseurs de déchets a donc profité de l’ouverture des négociations pour <a href="https://globalrec.org/document/just-transition-waste-pickers-un-plastics-treaty/">plaider en faveur de la reconnaissance de leur travail</a>. Il a été demandé que leurs contributions historiques à la réduction de la pollution plastique soient explicitement reconnues, et qu’un objectif explicite de transition juste soit intégré au traité sur les plastiques.</p> <h3>Avec l’économie circulaire, tout le monde est gagnant?</h3> <p>La <a href="https://theconversation.com/quatre-idees-recues-sur-la-transition-juste-227569">transition juste</a> est un principe défendu par les groupes de travailleurs et les défenseurs de la justice sociale afin de garantir que les politiques de transition écologique protègent, améliorent et compensent équitablement les moyens de subsistance des travailleurs et des communautés affectés par l’environnement.</p> <p>Les ramasseurs de déchets ont utilisé ce terme pour réclamer que le traité comprenne des dispositions pour améliorer leurs conditions de travail et de sécurité. Mais également pour que le traité intègre davantage les travailleurs informels aux systèmes de gestion des déchets, et pour exiger que les systèmes de <a href="https://theconversation.com/fr/topics/responsabilite-elargie-du-producteur-67766">responsabilité élargie des producteurs</a> (REP) soutiennent aussi les travailleurs du secteur des déchets, en particulier les <a href="https://www.wiego.org/gender-waste-project">femmes et d’autres groupes vulnérables</a>.</p> <p>Etonnamment, ces demandes ont obtenu le soutien d’un large éventail de parties prenantes puissantes. Par exemple la <a href="https://www.businessforplasticstreaty.org/vision-statement#Key-elements">Business Coalition for a Plastics Treaty</a>, les <a href="https://news.un.org/en/story/2024/10/1156301">dirigeants des Nations unies</a> et même <a href="https://resolutions.unep.org/resolutions/uploads/american_chemistry_council.pdf">l’industrie pétrochimique</a>.</p> <p>Certaines de ces demandes ont été intégrées aux projets de traité sur les plastiques discutés au cours des négociations, ce qui représente une victoire majeure pour les travailleurs du secteur informel des déchets.</p> <p>Un consensus se dégage sur le fait qu’une économie circulaire inclusive peut être bénéfique à la fois pour l’environnement, l’économie et les travailleurs en améliorant la gestion de la pollution, les moyens de subsistance et les opportunités de croissance économique pour les entreprises.</p> <p>Ces promesses demandent toutefois à être vérifiées sur le terrain. Et c’est là que les choses se compliquent.</p> <h3>« Gagnant-gagnant », mais la victoire de qui ?</h3> <p>Dans mon livre <a href="https://mitpress.mit.edu/9780262546973/recycling-class/"><em>Recycling Class</em></a>, j’examine comment les efforts de recyclage inclusif ont été mis en œuvre à Bengaluru, l’une des plus grandes villes de l’Inde.</p> <figure><a href="https://images.theconversation.com/files/635250/original/file-20241129-15-cdpt12.jpg?ixlib=rb-4.1.0&q=45&auto=format&w=1000&fit=clip"><img src="https://images.theconversation.com/files/635250/original/file-20241129-15-cdpt12.jpg?ixlib=rb-4.1.0&q=45&auto=format&w=237&fit=clip" alt="" /></a> <figcaption><span></span></figcaption> </figure> <p>Dans cet ouvrage, je défends que l’intégration dans des programmes d’économie circulaire basés sur le marché n’est pas une solution miracle aux injustices ancrées dans les systèmes de production, de consommation et de production des déchets.</p> <p>La plupart des politiques d’économie circulaire et de recyclage inclusif reposent sur des mécanismes de marché, partant du principe que la création de marchés pour les déchets incitera les acteurs du marché à récupérer efficacement les déchets et à les convertir en ressources.</p> <p>Pour remplir leurs obligations en matière de <a href="https://theconversation.com/faire-payer-plus-les-entreprises-pour-quelles-reduisent-les-emballages-130073">responsabilité élargie des producteurs</a> (REP), les marques peuvent alors s’engager à acheter des plastiques recyclés et à financer la collecte des déchets en achetant des <a href="https://www.worldbank.org/en/programs/problue/publication/unlocking-financing-to-combat-the-plastics-crisis">crédits plastique</a>.</p> <p>Cette approche vise à améliorer le prix des déchets, à augmenter les salaires et à encourager les efforts de collecte, tout en attirant des investissements pour financer l’amélioration des infrastructures et des technologies.</p> <p>Cependant, les mécanismes fondés sur le marché aggravent les inégalités existantes en matière d’accès au marché. Les efforts visant à donner la priorité à la traçabilité et à la transparence – dans le but d’améliorer l’efficacité du marché et le respect de la réglementation – désavantagent souvent les travailleurs informels.</p> <p>Ces derniers ne disposent pas des ressources et des capacités techniques nécessaires pour adopter des systèmes de suivi complexes basés sur les SIG ou la blockchain, et se retrouvent exclus des processus formalisés. Les start-up financées par le capital-risque et les grandes entreprises s’emparent alors du secteur du recyclage.</p> <p>Les multinationales préfèrent d’ailleurs les partenariats avec des start-up technologiques qui offrent des services à «valeur ajoutée» tels que des indicateurs et des tableaux de bord environnementaux, permettant aux entreprises de mettre en scène leur propre récit sur le développement durable. Souvent issus de milieux éduqués et privilégiés, les employés de ces firmes <a href="https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S001671852300057X">concurrencent les travailleurs informels existants, les subordonnant au passage</a>.</p> <p>A l’inverse, les femmes et les membres des minorités ethno-raciales et religieuses, qui constituent la majorité des travailleurs des économies informelles des déchets, sont confrontés à des obstacles supplémentaires. Notamment des <a href="https://mouvements.info/recuperateurs-de-dechets/">stigmates sociaux bien ancrés</a> qui limitent leur capacité à participer sur un pied d’égalité à ces marchés émergents. Ils restent toujours relégués aux mêmes tâches manuelles et difficiles, même si leurs conditions de travail en ressortent légèrement améliorées.</p> <h3>L’industrie du plastique maintient le <em>statu quo</em></h3> <p>Malgré les bonnes intentions de départ, des termes tels que «économie circulaire inclusive» sont donc trop souvent utilisés à des fins de <em>green washing</em> et même de <em>justice washing</em>, tandis que les travailleurs continuent à endurer des conditions difficiles. Une étude de <a href="https://www.circle-economy.com/resources/decent-work-in-the-circular-economy">Circle Economy</a> souligne que la plupart des emplois du secteur de l’économie circulaire restent ad-hoc et informels et ne bénéficient pas des garanties d’un emploi décent.</p> <p>En fin de compte, les travailleurs informels sont confrontés à un choix difficile: soit ils acceptent d’être exploités au sein des circuits de traitements des déchets en tant que simples ressources, soit ils risquent de perdre complètement leurs moyens de subsistance.</p> <p>Les systèmes actuels de production et de consommation du plastique déplacent donc la charge des déchets sur des communautés autochtones ou ethniques marginalisées, créant ainsi des <a href="https://www.dukeupress.edu/pollution-is-colonialism">zones sacrifiées</a>. Ce déplacement permet de maintenir la rentabilité, tout en perpétuant les atteintes à l’environnement et les inégalités sociales.</p> <p>En promouvant des technologies de <a href="https://www.bbc.com/afrique/monde-57087908">recyclage chimique</a> non éprouvées et en étendant les marchés du plastique, les entreprises <a href="https://theconversation.com/comment-lindustrie-fossile-influence-les-negociations-mondiales-sur-le-plastique-222112">pétrochimiques</a> et de matières plastiques <a href="https://direct.mit.edu/glep/article/21/2/121/97367/Future-Proofing-Capitalism-The-Paradox-of-the">s’approprient le langage de l’économie circulaire</a>. Cela leur permet de donner un vernis écologique à leurs propositions, tout en maintenant le <em>statu quo</em> sur les inégalités.</p> <p>Pendant ce temps, la HAC, plusieurs ONG et même certains ramasseurs de déchets invoquent également l’économie circulaire comme solution à la crise du plastique, en mettant l’accent sur le réemploi et le recyclage inclusif.</p> <h3>Demander des comptes aux pollueurs plutôt que compter sur l’efficacité du marché</h3> <p>Pour que l’économie circulaire aille au-delà de la simple protection du capitalisme fossile, elle doit prendre en compte les collecteurs de déchets et recycleurs informels dans le Sud et reconnaître les limites des mécanismes basés sur le marché. C’est vrai aussi bien pour le traité international sur la pollution plastique que pour d’autres démarches régionales comme le <a href="https://www.europarl.europa.eu/RegData/etudes/ATAG/2021/679066/EPRS_ATA(2021)679066_FR.pdf">plan d’action de l’UE pour l’économie circulaire</a>.</p> <p>En effet, toute stratégie de lutte contre la pollution plastique basée sur le marché et axée sur le profit est susceptible de reproduire ces schémas d’inégalité. Et par la même occasion, de pérenniser les injustices systémiques qui soutiennent le statu quo. Pour une transition vraiment juste, la lutte contre la pollution plastique ne doit donc pas devenir une opportunité de croissance économique ou de profit.</p> <p>Au contraire, nous avons besoin d’une approche centrée sur la réparation. Il faut d’abord, pour cela, reconnaître les contributions historiques des collecteurs informels du plastique ainsi que les préjudices qu’ils subissent. Puis redistribuer les ressources aux personnes les plus touchées et créer des systèmes qui donnent la priorité à la restauration de l’environnement et à la justice sociale plutôt qu’au profit des entreprises.</p> <p>Une économie circulaire bien financée devrait d’abord renforcer le pouvoir des travailleurs, puis améliorer les capacités des infrastructures et réduire la concentration de ces déchets en produits chimiques toxiques, plutôt que de s’appuyer sur des solutions basées sur le marché qui aggravent les inégalités.</p> <p>Les vraies solutions consistent à demander des comptes aux pollueurs et à adopter des approches circulaires fondées sur la sobriété et la réparation, et non sur l’efficacité du marché.<img src="https://counter.theconversation.com/content/244065/count.gif?distributor=republish-lightbox-basic" alt="The Conversation" width="1" height="1" /></p> <hr /> <h4><span><a href="https://theconversation.com/profiles/manisha-anantharaman-1526162">Manisha Anantharaman</a>, Assistant Professor, Center for the Sociology of Organisations, CNRS/Sciences Po, <em><a href="https://theconversation.com/institutions/sciences-po-2196">Sciences Po </a></em></span></h4> <h4>Cet article est republié à partir de <a href="https://theconversation.com">The Conversation</a> sous licence Creative Commons. Lire l’<a href="https://theconversation.com/les-ramasseurs-de-dechets-grands-perdants-du-recit-dominant-sur-la-pollution-plastique-244065">article original</a>.</h4> </div>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'les-ramasseurs-de-dechets-grands-perdants-du-recit-dominant-sur-la-pollution-plastique', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 41, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 85, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'tags' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Tag) {} ], 'attachments' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Posts' }count - [internal], line ?? App\View\Helper\PosterHelper::hasPoster() - APP/View/Helper/PosterHelper.php, line 21 include - APP/Template/Element/Posts/default.ctp, line 4 Cake\View\View::_evaluate() - CORE/src/View/View.php, line 1435 Cake\View\View::_render() - CORE/src/View/View.php, line 1393 Cake\View\View::_renderElement() - CORE/src/View/View.php, line 1879 Cake\View\View::element() - CORE/src/View/View.php, line 783 include - APP/Template/Posts/index.ctp, line 79 Cake\View\View::_evaluate() - CORE/src/View/View.php, line 1435 Cake\View\View::_render() - CORE/src/View/View.php, line 1393 Cake\View\View::render() - CORE/src/View/View.php, line 892 Cake\Controller\Controller::render() - CORE/src/Controller/Controller.php, line 791 App\Controller\PersonsController::view() - APP/Controller/PersonsController.php, line 51 Cake\Controller\Controller::invokeAction() - CORE/src/Controller/Controller.php, line 606 Cake\Http\ActionDispatcher::_invoke() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 120 Cake\Http\ActionDispatcher::dispatch() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 94 Cake\Http\BaseApplication::__invoke() - CORE/src/Http/BaseApplication.php, line 256
Actuel / Les ramasseurs de déchets, grands perdants du récit dominant sur la pollution plastique
A Busan, en Corée du Sud, les discussions sur le traité mondial sur la pollution plastique, qui se tenaient du 25 novembre au 1er décembre, se sont soldées par un échec. Pour être vraiment juste, le traité devrait s’attaquer aux inégalités au cœur des systèmes actuels de recyclage et de gestion des déchets. Des ramasseurs informels, souvent en situation de grande pauvreté et résident en Asie, Amérique du Sud ou en Afrique, sont en effet au cœur de l’économie des déchets, où ils jouent un rôle essentiel.
Bon pour la tête
public function hasPoster($post){
return ($post->poster_attachment || count($post->attachment_images) > 0);
}
$post = object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 5271, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Héritage de l'esclavage: UBS refuse de rendre des comptes', 'subtitle' => 'Des historiens veulent mettre à jour les liens entre la place financière suisse et le commerce d'esclaves. L'UBS s'y oppose. Au nom du secret bancaire, ses archives et celles des établissements qu'elle a avalés au fil du temps sont fermées au public. Une affaire qui nous ramène trois siècles en arrière, un passé pas encore digéré pour la Suisse, qui s'est longtemps crue innocente des crimes de l'esclavage.', 'subtitle_edition' => 'Des historiens veulent mettre à jour les liens entre la place financière suisse et le commerce d'esclaves. L'UBS s'y oppose. Au nom du secret bancaire, ses archives et celles des établissements qu'elle a avalés au fil du temps sont fermées au public. Une affaire qui nous ramène trois siècles en arrière, un passé pas encore digéré pour la Suisse, qui s'est longtemps crue innocente des crimes de l'esclavage.', 'content' => '<p style="text-align: center;"><strong>Philippe Stalder</strong>, article publié sur <a href="https://www.infosperber.ch/wirtschaft/konzerne/sklaverei-altlasten-ubs-verweigert-rechenschaft/" target="_blank" rel="noopener"><em>Infosperber</em></a> le 23 novembre 2024, traduit par <em>Bon Pour La Tête</em></p> <hr /> <p>Il y a 300 ans, les Européens ont colonisé une grande partie du monde, poussés par la soif de matières premières, de richesses et de pouvoir. Dans ce système d'exploitation, le commerce transatlantique des esclaves a joué un rôle central: des millions de personnes ont été emmenées de force d'Afrique, réduites en esclavage et forcées à travailler dans les colonies.</p> <p>Ce chapitre sombre est souvent associé à des puissances coloniales comme la Grande-Bretagne, la France ou l'Espagne, mais des pays sans colonies comme la Suisse ont également été impliqués dans ce système. Les banques et les assurances suisses ont contribué à financer ce trafic d'êtres humains, à couvrir les risques et à maximiser les profits.</p> <p>Alors que la Suisse se penche peu à peu sur son passé colonial – par exemple avec l'<a href="https://www.landesmuseum.ch/kolonial">exposition</a> «kolonial. Globale Verflechtungen der Schweiz», actuellement présentée au Musée national de Zurich, la plus grande banque de Suisse, l'UBS, refuse d'être transparente sur ses activités durant cette période.</p> <h3>L'UBS n'a pas révélé toute la vérité</h3> <p>L'historien suisse et ancien politicien du PS Hans Fässler tente depuis quelque temps d'entamer un dialogue avec l'UBS sur son héritage colonial. Selon Fässler, l'UBS n'a jusqu'à présent reconnu qu'un seul cas de lien antérieur avec l'esclavage. C'était en 2006, lorsque l'UBS a voulu investir dans des obligations de l'aéroport de Chicago.</p> <p>A Chicago, la <em>«slavery era disclosure legislation» </em>oblige les entreprises qui font des affaires avec la ville à dévoiler leurs liens avec l'esclavage. Dans ce cadre, l'UBS a indiqué dans une <a href="https://archiv.louverture.ch/KAMPA/KRITIKEN/gsell.pdf">déclaration</a> sous serment avoir connaissance de deux documents mentionnant un Suisse du nom de Jakob Gsell qui, durant son séjour au Brésil, avait avec lui deux serviteurs, dont l'un au moins était son esclave. Or Gsell est le fondateur de la Deutsch-Schweizerische Kreditbank, une institution qui a précédé l'UBS.</p> <p>Mais ce n'est pas toute la vérité, comme le montre un <a href="https://www.zora.uzh.ch/id/eprint/190541/1/BrengardSchubertZuercher_Bericht_Sklaverei_Sep2020.pdf">rapport</a> rédigé en 2020 par des historiens de l'université de Zurich à l'attention du département présidentiel de la ville de Zurich. Selon ce rapport, l'UBS présente au moins quatre autres liens avec l'esclavage:</p> <ul> <li>En 1760, la <strong>commission des intérêts Leu</strong> a investi dans des emprunts de la couronne danoise. Ces crédits servaient à la couronne danoise à financer et à garantir ses possessions coloniales dans les Caraïbes, notamment dans les îles Vierges de Saint-Thomas, Sainte-Croix et Saint-Jean, où plusieurs milliers d'esclaves travaillaient dans des plantations. La Zinskommission Leu participait ainsi directement au financement de l'économie coloniale de plantation et d'esclavage du Danemark. La banque traditionnelle zurichoise a fusionné en 2007 avec la Clariden Bank pour former la Clariden Leu, qui est devenue le CS en 2012, lequel a été à son tour racheté par l'UBS cette année.</li> </ul> <ul> <li>Un autre lien entre la commission des intérêts Leu et l'économie de plantation des Caraïbes peut être établi par <strong>Jacob Ambrosius Pool</strong>. Issu d'une famille grisonne installée à Amsterdam, il était actif dans le commerce colonial et possédait des parts dans plusieurs plantations en Guyane. Son entreprise, Jacob Ambrosius Pool & Compagnie à Amsterdam, a également reçu des prêts de la commission des intérêts de Leu en 1768 et 1772.</li> </ul> <ul> <li><strong>Johann Ulrich Zellweger </strong>(1804-1871) de Trogen a fondé en 1866 la banque pour Appenzell Rhodes-Extérieures. La fortune que Zellweger a utilisée pour fonder la banque, il l'a bâtie pendant son séjour à Cuba, où il travaillait à la direction de Drake Brothers & Co. La famille Drake possédait une plantation de sucre avec environ 400 esclaves, contrôlait les deux tiers des exportations de sucre cubain et accordait des crédits à d'autres propriétaires de plantations et d'esclaves. Zellweger a ainsi réalisé de gros bénéfices en finançant la traite humaine. La banque privée locale de Zellweger a fusionné en 1909 avec la Société de Banque Suisse (SBS), qui a fusionné elle-même en 1998 avec l'Union de Banques Suisses (UBS) pour former l'UBS.</li> <li>En 1856 <strong>, Alfred Escher</strong> a fondé le Crédit Suisse, l'ancêtre du Crédit Suisse moderne qui a été repris cette année par l'UBS. L'oncle d'Alfred Escher exploitait à Cuba la plantation de café <em>«</em>Buen Retiro<em>»</em>, où plus de 80 esclaves travaillaient 14 heures par jour pour récolter environ 300 tonnes de grains de café par an. Lorsque l'oncle d'Alfred Escher, Fritz, décéda en 1845, c'est le père d'Alfred Escher, Heinrich, qui hérita de la plantation. Celui-ci la vendit avant de mourir en 1853 et de léguer à Alfred Escher un million de francs (environ 12 millions de francs selon la valeur actuelle). Une partie de la fortune qu'Alfred Escher a mise de côté pour fonder le Crédit Suisse provenait donc de profits tirés de l'esclavage.</li> </ul> <h3>UBS fait l'autruche</h3> <p>En mars de cette année, Hans Fässler a attiré l'attention du patron de l'UBS, Sergio Ermotti, sur les résultats de ses recherches, et lui a demandé s'il était disposé à impulser un projet historique indépendant et complet sur le passé esclavagiste de l'UBS, du Crédit Suisse et des établissements qui les ont précédés. L'échange de lettres est à la disposition de cette rédaction. Malheureusement, l'UBS a manqué cette occasion de se pencher de manière critique sur son passé. Ainsi, l'historien de l'UBS, Christian Leitz, a répondu en se référant aux résultats de la recherche cités ci-dessus:</p> <p><i>«Nous prenons acte de vos accusations, mais nous les rejetons, car rien n'indique que les institutions qui ont précédé l'UBS aient été impliquées dans le commerce transatlantique d'esclaves ou en aient tiré un bénéfice économique direct.</i><i><em>(...)</em> <em>Nous sommes parvenus à cette conclusion après un examen approfondi par des historiens indépendants et d'autres experts».</em></i></p> <p>L'historien d'UBS Leitz n'a toutefois pas été en mesure de répondre à la question de savoir quels étaient ces <em>«</em>historiens indépendants» et où l'on pouvait lire leur <em>«examen</em> approfondi».</p> <h3>Les archives restent fermées au public</h3> <p>On peut supposer que les liens mentionnés ne représentent que la pointe émergée de l'iceberg. Comme le constatent les auteurs du rapport, il existe globalement beaucoup trop peu d'informations sur la manière dont les institutions financières suisses ont été impliquées dans l'esclavage. La raison principale résiderait dans le fait que de nombreuses archives d'entreprises restent encore aujourd'hui fermées au public – parfois en invoquant le secret bancaire de clients morts depuis plusieurs siècles.</p> <p>Ainsi, les chercheurs n'ont aujourd'hui accès aux archives de l'ancienne commission d'intérêt Leu que si l'UBS donne son accord. Et ce, bien que les archives de l'entreprise de la commission d'intérêts semi-publique Leu soient aujourd'hui conservées aux Archives d'Etat du canton de Zurich, dont le mandat de prestations est le suivant selon son propre <a href="https://www.zh.ch/de/direktion-der-justiz-und-des-innern/staatsarchiv.html#:~:text=Das%20Staatsarchiv%20macht%20seine%20Unterlagen,ber%C3%A4t%20Forschende%20bei%20ihrer%20Projektarbeit.">site Internet</a>: <em>«</em>Elles [les Archives d'Etat] transmettent des documents originaux et les rendent accessibles au public. L'action de l'Etat est ainsi compréhensible et la sécurité juridique est garantie».</p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'anciennete-de-l-esclavage-ubs-refuse-de-rendre-des-comptes', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 48, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 85, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'tags' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Tag) {} ], 'attachments' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Posts' }
count - [internal], line ?? App\View\Helper\PosterHelper::hasPoster() - APP/View/Helper/PosterHelper.php, line 21 include - APP/Template/Element/Posts/default.ctp, line 3 Cake\View\View::_evaluate() - CORE/src/View/View.php, line 1435 Cake\View\View::_render() - CORE/src/View/View.php, line 1393 Cake\View\View::_renderElement() - CORE/src/View/View.php, line 1879 Cake\View\View::element() - CORE/src/View/View.php, line 783 include - APP/Template/Posts/index.ctp, line 79 Cake\View\View::_evaluate() - CORE/src/View/View.php, line 1435 Cake\View\View::_render() - CORE/src/View/View.php, line 1393 Cake\View\View::render() - CORE/src/View/View.php, line 892 Cake\Controller\Controller::render() - CORE/src/Controller/Controller.php, line 791 App\Controller\PersonsController::view() - APP/Controller/PersonsController.php, line 51 Cake\Controller\Controller::invokeAction() - CORE/src/Controller/Controller.php, line 606 Cake\Http\ActionDispatcher::_invoke() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 120 Cake\Http\ActionDispatcher::dispatch() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 94 Cake\Http\BaseApplication::__invoke() - CORE/src/Http/BaseApplication.php, line 256
Warning (2): count() [<a href='https://secure.php.net/function.count'>function.count</a>]: Parameter must be an array or an object that implements Countable [APP/View/Helper/PosterHelper.php, line 21]Code Contextpublic function hasPoster($post){
return ($post->poster_attachment || count($post->attachment_images) > 0);
}
$post = object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 5271, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Héritage de l'esclavage: UBS refuse de rendre des comptes', 'subtitle' => 'Des historiens veulent mettre à jour les liens entre la place financière suisse et le commerce d'esclaves. L'UBS s'y oppose. Au nom du secret bancaire, ses archives et celles des établissements qu'elle a avalés au fil du temps sont fermées au public. Une affaire qui nous ramène trois siècles en arrière, un passé pas encore digéré pour la Suisse, qui s'est longtemps crue innocente des crimes de l'esclavage.', 'subtitle_edition' => 'Des historiens veulent mettre à jour les liens entre la place financière suisse et le commerce d'esclaves. L'UBS s'y oppose. Au nom du secret bancaire, ses archives et celles des établissements qu'elle a avalés au fil du temps sont fermées au public. Une affaire qui nous ramène trois siècles en arrière, un passé pas encore digéré pour la Suisse, qui s'est longtemps crue innocente des crimes de l'esclavage.', 'content' => '<p style="text-align: center;"><strong>Philippe Stalder</strong>, article publié sur <a href="https://www.infosperber.ch/wirtschaft/konzerne/sklaverei-altlasten-ubs-verweigert-rechenschaft/" target="_blank" rel="noopener"><em>Infosperber</em></a> le 23 novembre 2024, traduit par <em>Bon Pour La Tête</em></p> <hr /> <p>Il y a 300 ans, les Européens ont colonisé une grande partie du monde, poussés par la soif de matières premières, de richesses et de pouvoir. Dans ce système d'exploitation, le commerce transatlantique des esclaves a joué un rôle central: des millions de personnes ont été emmenées de force d'Afrique, réduites en esclavage et forcées à travailler dans les colonies.</p> <p>Ce chapitre sombre est souvent associé à des puissances coloniales comme la Grande-Bretagne, la France ou l'Espagne, mais des pays sans colonies comme la Suisse ont également été impliqués dans ce système. Les banques et les assurances suisses ont contribué à financer ce trafic d'êtres humains, à couvrir les risques et à maximiser les profits.</p> <p>Alors que la Suisse se penche peu à peu sur son passé colonial – par exemple avec l'<a href="https://www.landesmuseum.ch/kolonial">exposition</a> «kolonial. Globale Verflechtungen der Schweiz», actuellement présentée au Musée national de Zurich, la plus grande banque de Suisse, l'UBS, refuse d'être transparente sur ses activités durant cette période.</p> <h3>L'UBS n'a pas révélé toute la vérité</h3> <p>L'historien suisse et ancien politicien du PS Hans Fässler tente depuis quelque temps d'entamer un dialogue avec l'UBS sur son héritage colonial. Selon Fässler, l'UBS n'a jusqu'à présent reconnu qu'un seul cas de lien antérieur avec l'esclavage. C'était en 2006, lorsque l'UBS a voulu investir dans des obligations de l'aéroport de Chicago.</p> <p>A Chicago, la <em>«slavery era disclosure legislation» </em>oblige les entreprises qui font des affaires avec la ville à dévoiler leurs liens avec l'esclavage. Dans ce cadre, l'UBS a indiqué dans une <a href="https://archiv.louverture.ch/KAMPA/KRITIKEN/gsell.pdf">déclaration</a> sous serment avoir connaissance de deux documents mentionnant un Suisse du nom de Jakob Gsell qui, durant son séjour au Brésil, avait avec lui deux serviteurs, dont l'un au moins était son esclave. Or Gsell est le fondateur de la Deutsch-Schweizerische Kreditbank, une institution qui a précédé l'UBS.</p> <p>Mais ce n'est pas toute la vérité, comme le montre un <a href="https://www.zora.uzh.ch/id/eprint/190541/1/BrengardSchubertZuercher_Bericht_Sklaverei_Sep2020.pdf">rapport</a> rédigé en 2020 par des historiens de l'université de Zurich à l'attention du département présidentiel de la ville de Zurich. Selon ce rapport, l'UBS présente au moins quatre autres liens avec l'esclavage:</p> <ul> <li>En 1760, la <strong>commission des intérêts Leu</strong> a investi dans des emprunts de la couronne danoise. Ces crédits servaient à la couronne danoise à financer et à garantir ses possessions coloniales dans les Caraïbes, notamment dans les îles Vierges de Saint-Thomas, Sainte-Croix et Saint-Jean, où plusieurs milliers d'esclaves travaillaient dans des plantations. La Zinskommission Leu participait ainsi directement au financement de l'économie coloniale de plantation et d'esclavage du Danemark. La banque traditionnelle zurichoise a fusionné en 2007 avec la Clariden Bank pour former la Clariden Leu, qui est devenue le CS en 2012, lequel a été à son tour racheté par l'UBS cette année.</li> </ul> <ul> <li>Un autre lien entre la commission des intérêts Leu et l'économie de plantation des Caraïbes peut être établi par <strong>Jacob Ambrosius Pool</strong>. Issu d'une famille grisonne installée à Amsterdam, il était actif dans le commerce colonial et possédait des parts dans plusieurs plantations en Guyane. Son entreprise, Jacob Ambrosius Pool & Compagnie à Amsterdam, a également reçu des prêts de la commission des intérêts de Leu en 1768 et 1772.</li> </ul> <ul> <li><strong>Johann Ulrich Zellweger </strong>(1804-1871) de Trogen a fondé en 1866 la banque pour Appenzell Rhodes-Extérieures. La fortune que Zellweger a utilisée pour fonder la banque, il l'a bâtie pendant son séjour à Cuba, où il travaillait à la direction de Drake Brothers & Co. La famille Drake possédait une plantation de sucre avec environ 400 esclaves, contrôlait les deux tiers des exportations de sucre cubain et accordait des crédits à d'autres propriétaires de plantations et d'esclaves. Zellweger a ainsi réalisé de gros bénéfices en finançant la traite humaine. La banque privée locale de Zellweger a fusionné en 1909 avec la Société de Banque Suisse (SBS), qui a fusionné elle-même en 1998 avec l'Union de Banques Suisses (UBS) pour former l'UBS.</li> <li>En 1856 <strong>, Alfred Escher</strong> a fondé le Crédit Suisse, l'ancêtre du Crédit Suisse moderne qui a été repris cette année par l'UBS. L'oncle d'Alfred Escher exploitait à Cuba la plantation de café <em>«</em>Buen Retiro<em>»</em>, où plus de 80 esclaves travaillaient 14 heures par jour pour récolter environ 300 tonnes de grains de café par an. Lorsque l'oncle d'Alfred Escher, Fritz, décéda en 1845, c'est le père d'Alfred Escher, Heinrich, qui hérita de la plantation. Celui-ci la vendit avant de mourir en 1853 et de léguer à Alfred Escher un million de francs (environ 12 millions de francs selon la valeur actuelle). Une partie de la fortune qu'Alfred Escher a mise de côté pour fonder le Crédit Suisse provenait donc de profits tirés de l'esclavage.</li> </ul> <h3>UBS fait l'autruche</h3> <p>En mars de cette année, Hans Fässler a attiré l'attention du patron de l'UBS, Sergio Ermotti, sur les résultats de ses recherches, et lui a demandé s'il était disposé à impulser un projet historique indépendant et complet sur le passé esclavagiste de l'UBS, du Crédit Suisse et des établissements qui les ont précédés. L'échange de lettres est à la disposition de cette rédaction. Malheureusement, l'UBS a manqué cette occasion de se pencher de manière critique sur son passé. Ainsi, l'historien de l'UBS, Christian Leitz, a répondu en se référant aux résultats de la recherche cités ci-dessus:</p> <p><i>«Nous prenons acte de vos accusations, mais nous les rejetons, car rien n'indique que les institutions qui ont précédé l'UBS aient été impliquées dans le commerce transatlantique d'esclaves ou en aient tiré un bénéfice économique direct.</i><i><em>(...)</em> <em>Nous sommes parvenus à cette conclusion après un examen approfondi par des historiens indépendants et d'autres experts».</em></i></p> <p>L'historien d'UBS Leitz n'a toutefois pas été en mesure de répondre à la question de savoir quels étaient ces <em>«</em>historiens indépendants» et où l'on pouvait lire leur <em>«examen</em> approfondi».</p> <h3>Les archives restent fermées au public</h3> <p>On peut supposer que les liens mentionnés ne représentent que la pointe émergée de l'iceberg. Comme le constatent les auteurs du rapport, il existe globalement beaucoup trop peu d'informations sur la manière dont les institutions financières suisses ont été impliquées dans l'esclavage. La raison principale résiderait dans le fait que de nombreuses archives d'entreprises restent encore aujourd'hui fermées au public – parfois en invoquant le secret bancaire de clients morts depuis plusieurs siècles.</p> <p>Ainsi, les chercheurs n'ont aujourd'hui accès aux archives de l'ancienne commission d'intérêt Leu que si l'UBS donne son accord. Et ce, bien que les archives de l'entreprise de la commission d'intérêts semi-publique Leu soient aujourd'hui conservées aux Archives d'Etat du canton de Zurich, dont le mandat de prestations est le suivant selon son propre <a href="https://www.zh.ch/de/direktion-der-justiz-und-des-innern/staatsarchiv.html#:~:text=Das%20Staatsarchiv%20macht%20seine%20Unterlagen,ber%C3%A4t%20Forschende%20bei%20ihrer%20Projektarbeit.">site Internet</a>: <em>«</em>Elles [les Archives d'Etat] transmettent des documents originaux et les rendent accessibles au public. L'action de l'Etat est ainsi compréhensible et la sécurité juridique est garantie».</p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'anciennete-de-l-esclavage-ubs-refuse-de-rendre-des-comptes', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 48, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 85, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'tags' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Tag) {} ], 'attachments' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Posts' }count - [internal], line ?? App\View\Helper\PosterHelper::hasPoster() - APP/View/Helper/PosterHelper.php, line 21 include - APP/Template/Element/Posts/default.ctp, line 4 Cake\View\View::_evaluate() - CORE/src/View/View.php, line 1435 Cake\View\View::_render() - CORE/src/View/View.php, line 1393 Cake\View\View::_renderElement() - CORE/src/View/View.php, line 1879 Cake\View\View::element() - CORE/src/View/View.php, line 783 include - APP/Template/Posts/index.ctp, line 79 Cake\View\View::_evaluate() - CORE/src/View/View.php, line 1435 Cake\View\View::_render() - CORE/src/View/View.php, line 1393 Cake\View\View::render() - CORE/src/View/View.php, line 892 Cake\Controller\Controller::render() - CORE/src/Controller/Controller.php, line 791 App\Controller\PersonsController::view() - APP/Controller/PersonsController.php, line 51 Cake\Controller\Controller::invokeAction() - CORE/src/Controller/Controller.php, line 606 Cake\Http\ActionDispatcher::_invoke() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 120 Cake\Http\ActionDispatcher::dispatch() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 94 Cake\Http\BaseApplication::__invoke() - CORE/src/Http/BaseApplication.php, line 256
Actuel / Héritage de l'esclavage: UBS refuse de rendre des comptes
Des historiens veulent mettre à jour les liens entre la place financière suisse et le commerce d'esclaves. L'UBS s'y oppose. Au nom du secret bancaire, ses archives et celles des établissements qu'elle a avalés au fil du temps sont fermées au public. Une affaire qui nous ramène trois siècles en arrière, un passé pas encore digéré pour la Suisse, qui s'est longtemps crue innocente des crimes de l'esclavage.
Bon pour la tête
public function hasPoster($post){
return ($post->poster_attachment || count($post->attachment_images) > 0);
}
$post = object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 5244, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Pourrait-il y avoir une «planète X» cachée dans notre système solaire?', 'subtitle' => 'En analysant les mouvements de certains objets du système solaire situés au-delà de Pluton, on note que les observations ne collent pas avec la théorie et que l’explication la plus simple serait la présence d’une neuvième planète. Les astronomes mènent l’enquête.', 'subtitle_edition' => 'En analysant les mouvements de certains objets du système solaire situés au-delà de Pluton, on note que les observations ne collent pas avec la théorie et que l’explication la plus simple serait la présence d’une neuvième planète. Les astronomes mènent l’enquête.', 'content' => '<p style="text-align: center;"><span><strong><a href="https://theconversation.com/profiles/sara-webb-984920">Sara Webb</a></strong>, <em><a href="https://theconversation.com/institutions/swinburne-university-of-technology-767">Swinburne University of Technology</a></em></span></p> <hr /> <p>Notre système solaire est un endroit particulièrement encombré. Des millions d’objets s’y déplacent, qu’il s’agisse de planètes, de lunes, de comètes ou d’astéroïdes. Et chaque année, nous découvrons de plus en plus d’objets (généralement de petits astéroïdes ou des comètes) qui élisent domicile dans le système solaire.</p> <p>En 1846, les astronomes avaient déjà trouvé les huit planètes principales. Mais cela n’a pas empêché les scientifiques d’en chercher d’autres. Au cours des 100 dernières années, nous avons découvert des corps lointains plus petits que nous appelons planètes naines, ce qui correspond à la classification actuelle de Pluton.</p> <hr /> <p><em>Chaque semaine, nos scientifiques répondent à vos questions.</em></p> <p><em><a href="https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSdior67a7Z5bsoJKoMtltxJ-q9EUW1WneDbrNIWpNZUMJsxkA/viewform">N’hésitez pas à nous écrire</a> pour poser la vôtre et nous trouverons la meilleure personne pour vous répondre.</em></p> <p><em>Et bien sûr, les questions bêtes, ça n’existe pas !</em></p> <hr /> <p>La découverte de certaines de ces planètes naines nous a donné des raisons de penser que quelque chose d’autre pourrait se cacher à la périphérie du système solaire.</p> <h3>Un neuvième planète?</h3> <p>Ce n’est pas pour rien que les astronomes passent des centaines d’heures à essayer de localiser une <a href="https://solarsystem.nasa.gov/planets/hypothetical-planet-x/in-depth/">neuvième planète</a>, ou « planète X ». En effet, le système solaire tel que nous le connaissons n’a pas vraiment de sens sans elle.</p> <p>Tous les objets du système solaire tournent autour du Soleil. Certains se déplacent rapidement, d’autres lentement, mais tous obéissent aux lois de la gravité. Tout ce qui a une masse est soumis à la gravité, y compris vous et moi. Plus un objet est lourd, plus il est soumis à la gravité.</p> <p>La gravité d’une planète est si importante qu’elle influe sur la façon dont les choses se déplacent autour d’elle. C’est ce que nous appelons son « attraction gravitationnelle ». L’attraction gravitationnelle de la Terre est ce qui maintient tout sur le sol.</p> <p>Par ailleurs, notre Soleil exerce la plus forte attraction gravitationnelle de tous les objets du système solaire, et c’est essentiellement pour cette raison que les planètes gravitent autour de lui.</p> <p>C’est grâce à notre compréhension de l’attraction gravitationnelle que nous obtenons notre plus grand indice sur la possibilité d’une Planète X.</p> <h3>Des comportements inattendus</h3> <p>Lorsque l’on observe des objets très éloignés, tels que les planètes naines situées au-delà de Pluton, on constate que leurs orbites sont quelque peu inattendues. Elles se déplacent sur de très grandes orbites elliptiques (en forme d’ovale) et sont groupées.</p> <p>Lorsque les astronomes utilisent des <a href="https://www.caltech.edu/about/news/caltech-researchers-find-evidence-real-ninth-planet-49523">ordinateurs pour modéliser</a> les forces gravitationnelles nécessaires pour que ces objets se déplacent ainsi, ils découvrent qu’il aurait fallu une planète d’une masse au moins dix fois supérieure à celle de la Terre pour provoquer ce phénomène.</p> <h4 style="text-align: center;"><a href="https://images.theconversation.com/files/499950/original/file-20221209-28476-qh64s7.jpeg?ixlib=rb-4.1.0&q=45&auto=format&w=1000&fit=clip"><img src="https://images.theconversation.com/files/499950/original/file-20221209-28476-qh64s7.jpeg?ixlib=rb-4.1.0&q=45&auto=format&w=754&fit=clip" alt="" /></a></h4> <h4 style="text-align: center;"><em>Si la planète X existe, il s’agit probablement d’une géante gazeuse comme Neptune. NASA/Caltech/R. Hurt (IPAC), <a href="http://creativecommons.org/licenses/by/4.0/">CC BY</a></em></h4> <p>C’est fascinant, mais la question qui se pose alors est la suivante : où se trouve cette planète ?</p> <p>Le problème qui se pose aujourd’hui est d’essayer de confirmer que ces prédictions et ces modèles sont corrects. Le seul moyen d’y parvenir est de trouver la planète X, ce qui est certainement plus facile à dire qu’à faire.</p> <h3>La chasse continue</h3> <p>Les scientifiques du monde entier sont à la recherche de preuves visibles de la présence de la planète X depuis de nombreuses années.</p> <p>D’après les modèles informatiques, on pense que la planète X est au moins 20 fois plus éloignée du Soleil que Neptune. On essaie de la détecter en recherchant la lumière solaire qu’elle peut refléter, tout comme la Lune brille grâce à la lumière solaire réfléchie la nuit.</p> <h4 style="text-align: center;"><a href="https://images.theconversation.com/files/499947/original/file-20221209-24017-985t4v.jpeg?ixlib=rb-4.1.0&q=45&auto=format&w=1000&fit=clip"><img src="https://images.theconversation.com/files/499947/original/file-20221209-24017-985t4v.jpeg?ixlib=rb-4.1.0&q=45&auto=format&w=237&fit=clip" alt="Moon shining in full" /></a></h4> <h4 style="text-align: center;"><em>La Lune brille la nuit parce qu’elle reflète la lumière du Soleil. S’il existe une planète X,on espère que la lumière qu’elle réfléchit nous permettra de la trouver. Shutterstock</em></h4> <p>Cependant, comme la planète X se trouve très loin du Soleil, on s’attend à ce qu’elle soit très peu lumineuse et difficile à repérer, même pour les meilleurs télescopes de la Terre. De plus, on ne peut pas la chercher à n’importe quel moment de l’année.</p> <p>On ne dispose que de petites fenêtres nocturnes où les conditions doivent être parfaitement réunies. Plus précisément, il faut attendre une nuit sans Lune et où l’endroit d’où nous observons est orienté vers la bonne partie du ciel.</p> <p>Mais ne perdez pas espoir pour autant. Au cours de la prochaine décennie, de nouveaux télescopes seront construits et de nouvelles études du ciel seront lancées. Ils nous donneront peut-être l’occasion de prouver ou d’infirmer l’existence de la planète X.<img src="https://counter.theconversation.com/content/242933/count.gif?distributor=republish-lightbox-basic" alt="The Conversation" width="1" height="1" /></p> <hr /> <p> </p> <h4><span><a href="https://theconversation.com/profiles/sara-webb-984920">Sara Webb</a>, Lecturer, Centre for Astrophysics and Supercomputing, <em><a href="https://theconversation.com/institutions/swinburne-university-of-technology-767">Swinburne University of Technology</a></em></span></h4> <h4>Cet article est republié à partir de <a href="https://theconversation.com">The Conversation</a> sous licence Creative Commons. Lire l’<a href="https://theconversation.com/pourrait-il-y-avoir-une-planete-x-cachee-dans-notre-systeme-solaire-242933">article original</a>.</h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'pourrait-il-y-avoir-une-planete-x-cachee-dans-notre-systeme-solaire', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 55, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 10, 'person_id' => (int) 85, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'tags' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Tag) {} ], 'attachments' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Posts' }
count - [internal], line ?? App\View\Helper\PosterHelper::hasPoster() - APP/View/Helper/PosterHelper.php, line 21 include - APP/Template/Element/Posts/default.ctp, line 3 Cake\View\View::_evaluate() - CORE/src/View/View.php, line 1435 Cake\View\View::_render() - CORE/src/View/View.php, line 1393 Cake\View\View::_renderElement() - CORE/src/View/View.php, line 1879 Cake\View\View::element() - CORE/src/View/View.php, line 783 include - APP/Template/Posts/index.ctp, line 79 Cake\View\View::_evaluate() - CORE/src/View/View.php, line 1435 Cake\View\View::_render() - CORE/src/View/View.php, line 1393 Cake\View\View::render() - CORE/src/View/View.php, line 892 Cake\Controller\Controller::render() - CORE/src/Controller/Controller.php, line 791 App\Controller\PersonsController::view() - APP/Controller/PersonsController.php, line 51 Cake\Controller\Controller::invokeAction() - CORE/src/Controller/Controller.php, line 606 Cake\Http\ActionDispatcher::_invoke() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 120 Cake\Http\ActionDispatcher::dispatch() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 94 Cake\Http\BaseApplication::__invoke() - CORE/src/Http/BaseApplication.php, line 256
Warning (2): count() [<a href='https://secure.php.net/function.count'>function.count</a>]: Parameter must be an array or an object that implements Countable [APP/View/Helper/PosterHelper.php, line 21]Code Contextpublic function hasPoster($post){
return ($post->poster_attachment || count($post->attachment_images) > 0);
}
$post = object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 5244, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Pourrait-il y avoir une «planète X» cachée dans notre système solaire?', 'subtitle' => 'En analysant les mouvements de certains objets du système solaire situés au-delà de Pluton, on note que les observations ne collent pas avec la théorie et que l’explication la plus simple serait la présence d’une neuvième planète. Les astronomes mènent l’enquête.', 'subtitle_edition' => 'En analysant les mouvements de certains objets du système solaire situés au-delà de Pluton, on note que les observations ne collent pas avec la théorie et que l’explication la plus simple serait la présence d’une neuvième planète. Les astronomes mènent l’enquête.', 'content' => '<p style="text-align: center;"><span><strong><a href="https://theconversation.com/profiles/sara-webb-984920">Sara Webb</a></strong>, <em><a href="https://theconversation.com/institutions/swinburne-university-of-technology-767">Swinburne University of Technology</a></em></span></p> <hr /> <p>Notre système solaire est un endroit particulièrement encombré. Des millions d’objets s’y déplacent, qu’il s’agisse de planètes, de lunes, de comètes ou d’astéroïdes. Et chaque année, nous découvrons de plus en plus d’objets (généralement de petits astéroïdes ou des comètes) qui élisent domicile dans le système solaire.</p> <p>En 1846, les astronomes avaient déjà trouvé les huit planètes principales. Mais cela n’a pas empêché les scientifiques d’en chercher d’autres. Au cours des 100 dernières années, nous avons découvert des corps lointains plus petits que nous appelons planètes naines, ce qui correspond à la classification actuelle de Pluton.</p> <hr /> <p><em>Chaque semaine, nos scientifiques répondent à vos questions.</em></p> <p><em><a href="https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSdior67a7Z5bsoJKoMtltxJ-q9EUW1WneDbrNIWpNZUMJsxkA/viewform">N’hésitez pas à nous écrire</a> pour poser la vôtre et nous trouverons la meilleure personne pour vous répondre.</em></p> <p><em>Et bien sûr, les questions bêtes, ça n’existe pas !</em></p> <hr /> <p>La découverte de certaines de ces planètes naines nous a donné des raisons de penser que quelque chose d’autre pourrait se cacher à la périphérie du système solaire.</p> <h3>Un neuvième planète?</h3> <p>Ce n’est pas pour rien que les astronomes passent des centaines d’heures à essayer de localiser une <a href="https://solarsystem.nasa.gov/planets/hypothetical-planet-x/in-depth/">neuvième planète</a>, ou « planète X ». En effet, le système solaire tel que nous le connaissons n’a pas vraiment de sens sans elle.</p> <p>Tous les objets du système solaire tournent autour du Soleil. Certains se déplacent rapidement, d’autres lentement, mais tous obéissent aux lois de la gravité. Tout ce qui a une masse est soumis à la gravité, y compris vous et moi. Plus un objet est lourd, plus il est soumis à la gravité.</p> <p>La gravité d’une planète est si importante qu’elle influe sur la façon dont les choses se déplacent autour d’elle. C’est ce que nous appelons son « attraction gravitationnelle ». L’attraction gravitationnelle de la Terre est ce qui maintient tout sur le sol.</p> <p>Par ailleurs, notre Soleil exerce la plus forte attraction gravitationnelle de tous les objets du système solaire, et c’est essentiellement pour cette raison que les planètes gravitent autour de lui.</p> <p>C’est grâce à notre compréhension de l’attraction gravitationnelle que nous obtenons notre plus grand indice sur la possibilité d’une Planète X.</p> <h3>Des comportements inattendus</h3> <p>Lorsque l’on observe des objets très éloignés, tels que les planètes naines situées au-delà de Pluton, on constate que leurs orbites sont quelque peu inattendues. Elles se déplacent sur de très grandes orbites elliptiques (en forme d’ovale) et sont groupées.</p> <p>Lorsque les astronomes utilisent des <a href="https://www.caltech.edu/about/news/caltech-researchers-find-evidence-real-ninth-planet-49523">ordinateurs pour modéliser</a> les forces gravitationnelles nécessaires pour que ces objets se déplacent ainsi, ils découvrent qu’il aurait fallu une planète d’une masse au moins dix fois supérieure à celle de la Terre pour provoquer ce phénomène.</p> <h4 style="text-align: center;"><a href="https://images.theconversation.com/files/499950/original/file-20221209-28476-qh64s7.jpeg?ixlib=rb-4.1.0&q=45&auto=format&w=1000&fit=clip"><img src="https://images.theconversation.com/files/499950/original/file-20221209-28476-qh64s7.jpeg?ixlib=rb-4.1.0&q=45&auto=format&w=754&fit=clip" alt="" /></a></h4> <h4 style="text-align: center;"><em>Si la planète X existe, il s’agit probablement d’une géante gazeuse comme Neptune. NASA/Caltech/R. Hurt (IPAC), <a href="http://creativecommons.org/licenses/by/4.0/">CC BY</a></em></h4> <p>C’est fascinant, mais la question qui se pose alors est la suivante : où se trouve cette planète ?</p> <p>Le problème qui se pose aujourd’hui est d’essayer de confirmer que ces prédictions et ces modèles sont corrects. Le seul moyen d’y parvenir est de trouver la planète X, ce qui est certainement plus facile à dire qu’à faire.</p> <h3>La chasse continue</h3> <p>Les scientifiques du monde entier sont à la recherche de preuves visibles de la présence de la planète X depuis de nombreuses années.</p> <p>D’après les modèles informatiques, on pense que la planète X est au moins 20 fois plus éloignée du Soleil que Neptune. On essaie de la détecter en recherchant la lumière solaire qu’elle peut refléter, tout comme la Lune brille grâce à la lumière solaire réfléchie la nuit.</p> <h4 style="text-align: center;"><a href="https://images.theconversation.com/files/499947/original/file-20221209-24017-985t4v.jpeg?ixlib=rb-4.1.0&q=45&auto=format&w=1000&fit=clip"><img src="https://images.theconversation.com/files/499947/original/file-20221209-24017-985t4v.jpeg?ixlib=rb-4.1.0&q=45&auto=format&w=237&fit=clip" alt="Moon shining in full" /></a></h4> <h4 style="text-align: center;"><em>La Lune brille la nuit parce qu’elle reflète la lumière du Soleil. S’il existe une planète X,on espère que la lumière qu’elle réfléchit nous permettra de la trouver. Shutterstock</em></h4> <p>Cependant, comme la planète X se trouve très loin du Soleil, on s’attend à ce qu’elle soit très peu lumineuse et difficile à repérer, même pour les meilleurs télescopes de la Terre. De plus, on ne peut pas la chercher à n’importe quel moment de l’année.</p> <p>On ne dispose que de petites fenêtres nocturnes où les conditions doivent être parfaitement réunies. Plus précisément, il faut attendre une nuit sans Lune et où l’endroit d’où nous observons est orienté vers la bonne partie du ciel.</p> <p>Mais ne perdez pas espoir pour autant. Au cours de la prochaine décennie, de nouveaux télescopes seront construits et de nouvelles études du ciel seront lancées. Ils nous donneront peut-être l’occasion de prouver ou d’infirmer l’existence de la planète X.<img src="https://counter.theconversation.com/content/242933/count.gif?distributor=republish-lightbox-basic" alt="The Conversation" width="1" height="1" /></p> <hr /> <p> </p> <h4><span><a href="https://theconversation.com/profiles/sara-webb-984920">Sara Webb</a>, Lecturer, Centre for Astrophysics and Supercomputing, <em><a href="https://theconversation.com/institutions/swinburne-university-of-technology-767">Swinburne University of Technology</a></em></span></h4> <h4>Cet article est republié à partir de <a href="https://theconversation.com">The Conversation</a> sous licence Creative Commons. Lire l’<a href="https://theconversation.com/pourrait-il-y-avoir-une-planete-x-cachee-dans-notre-systeme-solaire-242933">article original</a>.</h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'pourrait-il-y-avoir-une-planete-x-cachee-dans-notre-systeme-solaire', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 55, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 10, 'person_id' => (int) 85, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'tags' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Tag) {} ], 'attachments' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Posts' }count - [internal], line ?? App\View\Helper\PosterHelper::hasPoster() - APP/View/Helper/PosterHelper.php, line 21 include - APP/Template/Element/Posts/default.ctp, line 4 Cake\View\View::_evaluate() - CORE/src/View/View.php, line 1435 Cake\View\View::_render() - CORE/src/View/View.php, line 1393 Cake\View\View::_renderElement() - CORE/src/View/View.php, line 1879 Cake\View\View::element() - CORE/src/View/View.php, line 783 include - APP/Template/Posts/index.ctp, line 79 Cake\View\View::_evaluate() - CORE/src/View/View.php, line 1435 Cake\View\View::_render() - CORE/src/View/View.php, line 1393 Cake\View\View::render() - CORE/src/View/View.php, line 892 Cake\Controller\Controller::render() - CORE/src/Controller/Controller.php, line 791 App\Controller\PersonsController::view() - APP/Controller/PersonsController.php, line 51 Cake\Controller\Controller::invokeAction() - CORE/src/Controller/Controller.php, line 606 Cake\Http\ActionDispatcher::_invoke() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 120 Cake\Http\ActionDispatcher::dispatch() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 94 Cake\Http\BaseApplication::__invoke() - CORE/src/Http/BaseApplication.php, line 256
Science / Pourrait-il y avoir une «planète X» cachée dans notre système solaire?
En analysant les mouvements de certains objets du système solaire situés au-delà de Pluton, on note que les observations ne collent pas avec la théorie et que l’explication la plus simple serait la présence d’une neuvième planète. Les astronomes mènent l’enquête.
Bon pour la tête
public function hasPoster($post){
return ($post->poster_attachment || count($post->attachment_images) > 0);
}
$post = object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 5253, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Contre la pauvreté et la faim: Lula laisse sa marque au G20', 'subtitle' => 'Les super-riches doivent donner davantage de leur fortune à leur pays. C'est ce sur quoi le G20 s'est mis d'accord lors de son sommet à Rio de Janeiro. Sous l'impulsion du président brésilien Lula, un impôt de principe pour les milliardaires a notamment été décidé. Il est question de mettre fin à la pauvreté. De belles paroles, à mettre en perspective avec l'extension et l'essor du groupe BRICS.', 'subtitle_edition' => 'Les super-riches doivent donner davantage de leur fortune à leur pays. C'est ce sur quoi le G20 s'est mis d'accord lors de son sommet à Rio de Janeiro. Sous l'impulsion du président brésilien Lula, un impôt de principe pour les milliardaires a notamment été décidé. Il est question de mettre fin à la pauvreté. De belles paroles, à mettre en perspective avec l'extension et l'essor du groupe BRICS.', 'content' => '<p style="text-align: center;"><strong>Romeo Rey</strong>, article publié sur <a href="https://www.infosperber.ch/politik/gegen-armut-und-hunger-lula-drueckt-g20-seinen-stempel-auf/" target="_blank" rel="noopener"><em>Infosperber</em></a> le 20 novembre 2024, traduit par <em>Bon Pour La Tête</em></p> <hr /> <p>La déclaration finale commune des chefs d'Etat et de gouvernement des 20 principaux pays industrialisés et émergents porte la marque de l'hôte Luiz Inácio «Lula» da Silva: ensemble, les participants ont signé lundi à Rio un document exhaustif dans lequel ils conviennent notamment d'une taxation efficace des super-riches. Les recettes supplémentaires pourraient notamment être utilisées pour la protection du climat.</p> <p>Le pays hôte, le Brésil, avait proposé un impôt sur les milliardaires: toutes les personnes disposant d'une fortune supérieure à un milliard de dollars américains devraient verser chaque année au moins 2% à leur pays d'origine. Selon les estimations, environ 3'000 personnes dans le monde auraient été concernées, ce qui aurait généré jusqu'à 250 milliards de dollars de recettes fiscales supplémentaires par an.</p> <p>La proposition d'un impôt sur les milliardaires est toutefois allée trop loin pour certains pays puissants du G20, <a href="https://www1.wdr.de/nachrichten/superreiche-milliardaere-steuern-g20-100.html">rapporte la chaîne de télévision allemande WDR</a>. Lors du sommet de Rio, on s'est donc finalement mis d'accord sur un compromis: une taxation efficace des super-riches – mais sans définir précisément qui est super-riche et sans fixer de taux d'imposition. Le montant des recettes fiscales supplémentaires qui en résulteront dépendra essentiellement de la manière dont les différents Etats mettront en œuvre la décision du G20. Selon le rapport de la WDR, l'accord visant à demander aux super-riches de payer plus d'impôts n'est pas contraignant, car la souveraineté fiscale reste aux mains des différents Etats.</p> <h3>Lutte contre la faim et la pauvreté</h3> <p>La lutte contre la pauvreté et la faim est un thème central de l'agenda politique du président brésilien Lula da Silva. Lula est lui-même issu d'une famille nombreuse dans laquelle la pauvreté était une expérience quotidienne. Il a toutefois pu suivre une formation artisanale, a trouvé un emploi dans l'industrie automobile et s'est rapidement révélé être un dirigeant syndical habile. Après deux tentatives infructueuses en tant que prétendant de la gauche sociale-démocrate à la présidence de la République, il a finalement réussi à atteindre cet objectif ambitieux en 2002 et a pu prendre ses fonctions le jour du Nouvel An 2003.</p> <p>Au cours de son premier mandat de quatre ans, et même après sa réélection, il a dû, compte tenu des rapports de force dominants au Congrès, laisser la politique financière et économique à des experts expérimentés d'origine modérément conservatrice. Lui-même s'est occupé en priorité – avec une bonne dose de pragmatisme – de la politique sociale et du problème urgent des brûlis massifs en Amazonie.</p> <p>Son flair pour ce qui semble politiquement réalisable s'est sans doute le mieux exprimé avec le «plan contre la faim», qui a aidé des millions de familles à sortir de la pauvreté chronique. Lula s'est également occupé de la promotion discrète d'une économie solidaire et, dans son troisième mandat, de mesures visant à une politique fiscale socialement plus juste. Ce n'est pas seulement au Brésil, mais dans la plupart des pays du continent, que la richesse est répartie unilatéralement de manière effarante – un mal qui touche l'ensemble du Sud mondial à quelques exceptions près. Dans le monde entier, le nombre de milliardaires augmente inexorablement, tandis que des centaines de millions de personnes doivent se contenter de quelques dollars par personne et par jour.</p> <h3>Un nouveau facteur de puissance: la Chine</h3> <p>L'examen de l'actualité récente en Amérique latine donne une image diffuse, voire confuse, en matière de politique de réforme. Dans les campagnes électorales, les candidats vont à la pêche aux voix avec toutes sortes de promesses, mais dans la pratique politique, beaucoup de choses restent sur le papier. Lorsqu'il s'agit de répartir plus équitablement les revenus et la fortune au sein de l'Etat, les mesures concrètes n'avancent généralement qu'à un rythme d'escargot. Ou alors, elles sont bloquées par les forces de droite au Parlement. Dans le camp conservateur du sous-continent, on espère que le retour de Donald Trump donnera un coup de pouce à la politique économique néolibérale ou ultralibérale.</p> <p>Mais ce qui suscite de nouveaux espoirs est également teinté de doutes et d'inquiétudes en Amérique latine: l'apparition de nouveaux acteurs puissants dans cette partie du monde. L'émergence résolue de la Chine en tant que puissance économique et commerciale dans la région et, par extension, la croissance presque frénétique du groupe des Brics dirigé par Pékin semblent affaiblir les fronts et les frontières.</p> <p>Le plan poursuivi depuis l'époque de l'ex-dictateur Alberto Fujimori (1990-2000) pour consolider un appareil étatique extrêmement conservateur au Pérou est <a href="https://www.infostelle-peru.de/politik-und-demokratie/die-koalition-der-macht-und-spuren-von-hoffnung/">mis en œuvre pas à pas</a> par ses successeurs. Il s'agit en premier lieu d'empêcher «pour toujours» les «expériences» de gauche comme celles qui ont eu lieu autrefois sous les coups du mouvement insurrectionnel terroriste Sendero Luminoso ou – dans des circonstances totalement différentes – après la victoire électorale inattendue du réformateur de gauche Pedro Castillo (qui a pris ses fonctions à la mi-2021, mais a été chassé du pouvoir fin 2022 par un coup d'Etat sans effusion de sang). Les institutions qui devaient garantir des conditions minimales pour l'exercice des pratiques démocratiques sont coupées par la droite, les dispositions de la Constitution en vigueur sont réécrites et les ONG nationales et étrangères vigilantes sont harcelées par des mesures administratives.</p> <p>L'ouverture d'un <a href="https://www.srf.ch/news/international/chancay-hafen-in-peru-wie-china-mit-einem-mega-hafen-in-suedamerika-einfluss-nehmen-will">port en eau profonde à Chancay</a>, non loin de la capitale péruvienne Lima, créé de toutes pièces sous la direction de la Chine, ne s'inscrit toutefois pas parfaitement dans ce tableau. A l'aide d'une technologie ultramoderne, d'importants flux du commerce extérieur d'une grande partie de l'Amérique du Sud doivent y être regroupés en direction de l'Extrême-Orient – ce qui, d'un point de vue local, peut être qualifié de Far West. Les voies de transport partent en ligne droite de la côte péruvienne vers les ports de la Chine et d'autres pays asiatiques en plein essor. Ces routes devraient un jour être alimentées par des voies de communication routières et ferroviaires à travers le continent sud-américain jusqu'à Chancay – l'initiative «<em>Belt and Road</em>» de Pékin, également appelée «Nouvelle route de la soie».</p> <p>Outre les pays directement riverains de la côte pacifique, c'est le géant industriel et agricole régional qu'est le Brésil qui devrait être le plus intéressé par ce mégaprojet. Le moins enthousiaste, comme le suggère à juste titre la <em><a href="https://www.nzz.ch/international/die-eroeffnung-eines-chinesischen-mega-hafens-in-peru-laesst-in-den-usa-die-alarmglocken-laeuten-ld.1857190">Neue Zürcher Zeitung</a></em>, ce sont les Etats-Unis.</p> <h3>Le Brésil s'éloigne de l'Occident</h3> <p>Depuis des décennies, le Brésil revendique une certaine position de leader dans le concert des Etats latino-américains en matière de politique étrangère. Il justifie cette position par sa proximité ethnique et culturelle avec l'Afrique équatoriale et australe. Le problème de l'esclavage, que le Brésil n'a pu abolir formellement que vers la fin du XIXème siècle, contrairement au reste du sous-continent, revêt une grande importance. Ce retard a plutôt renforcé qu'affecté les liens diplomatiques entre Brasilia et le Sud global. Plus récemment, sous Lula da Silva, qui exerce actuellement son troisième mandat constitutionnel, la revendication d'un rôle de nation pacificatrice dans les conflits dépassant le cadre régional s'en est également dégagée. Une analyse du <em><a href="https://www.ipg-journal.de/regionen/global/artikel/ein-friedensstifter-aus-dem-globalen-sueden-7840/">Journal IPG</a></em> retrace ces efforts au milieu d'un monde qui aspire de plus en plus à des structures multipolaires.</p> <p>Cette ligne d'action de l'Etat de 220 millions d'habitants n'exprime pas seulement le ras-le-bol de décennies de domination des Etats-Unis et de leurs multinationales, qui ont apporté plus d'ennuis que de bénéfices à long terme à l'Amérique latine. Le fait que les négociations avec les Européens dans le cadre de l'accord Mercosur risquent d'échouer après trois décennies de discussions fastidieuses sur des questions centrales suscite, selon le même <a href="https://www.ipg-journal.de/rubriken/wirtschaft-und-oekologie/artikel/schulterschluss-gegen-den-westen-7838/">journal</a>, des hochements de tête et une impatience croissante dans les pays du Sud. Il est d'autant plus remarquable que l'auteur qui parvient à de telles conclusions enseigne l'histoire latino-américaine à l'université de Georgetown à Washington. Un observateur de la <a href="https://www.boell.de/de/2024/10/04/brasilien-rueckt-naeher-an-chinas-belt-and-road-initiative-warum-jetzt">Fondation Heinrich Böll</a> parvient lui aussi à une évaluation similaire des projets du gouvernement brésilien.</p> <h3>La Bolivie et Cuba rejoignent le groupe BRICS</h3> <p>Entre-temps, le groupe des Brics (composé des cinq pays fondateurs, à savoir le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud) a accueilli au début de cette année quatre autres nations (l'Egypte, l'Ethiopie, l'Iran et les Emirats arabes unis) et, en octobre, la Bolivie et Cuba – ainsi que onze autres «nouveaux membres associés» d'Afrique et d'Asie – comme le rapporte <a href="https://amerika21.de/2024/10/272104/brics-erweiterung-lateinamerika">amerika21</a>. La plupart des médias occidentaux n'ont fait que peu de cas de cette nouvelle, voire pas du tout. Pour les Latino-américains en revanche, elle est un motif de satisfaction: la Bolivie est toujours considérée, à tort ou à raison, comme l'un des pays les plus pauvres de la région et ne peut que se réjouir de telles nouvelles... si <a href="https://www.dw.com/es/crisis-en-bolivia-morales-est%C3%A1-dando-manotazos-de-ahogado/a-70688534">une querelle</a> n'avait pas éclaté il y a quelques années entre deux fractions du mouvement de gauche MAS (<em>Movimiento al Socialismo</em>), au pouvoir depuis 2005. Une solution à cette querelle fratricide semble encore lointaine.</p> <p>L'invitation à faire partie de l'alliance des Brics devrait être encore mieux accueillie pour le gouvernement et le peuple de Cuba. Depuis plus de 60 ans, les Etats-Unis les punissent par un <a href="https://www.infosperber.ch/politik/kuba-internationales-tribunal-fordert-ende-der-us-blockade/">blocus économique et financier</a> et des sanctions sans fin pour avoir cherché, à moins de cent miles de la Floride, une autre voie, non capitaliste, et pour ne pas s'en être laissé dissuader. Ces mesures prises par la première puissance mondiale ont pour seul but de harceler les onze millions de Cubains jusqu'à ce qu'ils mettent un genou à terre ou se soulèvent contre la domination du Parti communiste sur l'île. Affamer la population et la priver de toute aide en médicaments et autres biens de première nécessité, ne peut être compris que comme un crime contre l'humanité, que l'Assemblée générale de l'ONU condamne chaque année depuis le début de cette guerre non déclarée par environ 180 voix à chaque fois.</p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'contre-la-pauvrete-et-la-faim-lula-laisse-sa-marque-au-g20', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 58, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 85, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'tags' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Tag) {} ], 'attachments' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Posts' }
count - [internal], line ?? App\View\Helper\PosterHelper::hasPoster() - APP/View/Helper/PosterHelper.php, line 21 include - APP/Template/Element/Posts/default.ctp, line 3 Cake\View\View::_evaluate() - CORE/src/View/View.php, line 1435 Cake\View\View::_render() - CORE/src/View/View.php, line 1393 Cake\View\View::_renderElement() - CORE/src/View/View.php, line 1879 Cake\View\View::element() - CORE/src/View/View.php, line 783 include - APP/Template/Posts/index.ctp, line 79 Cake\View\View::_evaluate() - CORE/src/View/View.php, line 1435 Cake\View\View::_render() - CORE/src/View/View.php, line 1393 Cake\View\View::render() - CORE/src/View/View.php, line 892 Cake\Controller\Controller::render() - CORE/src/Controller/Controller.php, line 791 App\Controller\PersonsController::view() - APP/Controller/PersonsController.php, line 51 Cake\Controller\Controller::invokeAction() - CORE/src/Controller/Controller.php, line 606 Cake\Http\ActionDispatcher::_invoke() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 120 Cake\Http\ActionDispatcher::dispatch() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 94 Cake\Http\BaseApplication::__invoke() - CORE/src/Http/BaseApplication.php, line 256
Warning (2): count() [<a href='https://secure.php.net/function.count'>function.count</a>]: Parameter must be an array or an object that implements Countable [APP/View/Helper/PosterHelper.php, line 21]Code Contextpublic function hasPoster($post){
return ($post->poster_attachment || count($post->attachment_images) > 0);
}
$post = object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 5253, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Contre la pauvreté et la faim: Lula laisse sa marque au G20', 'subtitle' => 'Les super-riches doivent donner davantage de leur fortune à leur pays. C'est ce sur quoi le G20 s'est mis d'accord lors de son sommet à Rio de Janeiro. Sous l'impulsion du président brésilien Lula, un impôt de principe pour les milliardaires a notamment été décidé. Il est question de mettre fin à la pauvreté. De belles paroles, à mettre en perspective avec l'extension et l'essor du groupe BRICS.', 'subtitle_edition' => 'Les super-riches doivent donner davantage de leur fortune à leur pays. C'est ce sur quoi le G20 s'est mis d'accord lors de son sommet à Rio de Janeiro. Sous l'impulsion du président brésilien Lula, un impôt de principe pour les milliardaires a notamment été décidé. Il est question de mettre fin à la pauvreté. De belles paroles, à mettre en perspective avec l'extension et l'essor du groupe BRICS.', 'content' => '<p style="text-align: center;"><strong>Romeo Rey</strong>, article publié sur <a href="https://www.infosperber.ch/politik/gegen-armut-und-hunger-lula-drueckt-g20-seinen-stempel-auf/" target="_blank" rel="noopener"><em>Infosperber</em></a> le 20 novembre 2024, traduit par <em>Bon Pour La Tête</em></p> <hr /> <p>La déclaration finale commune des chefs d'Etat et de gouvernement des 20 principaux pays industrialisés et émergents porte la marque de l'hôte Luiz Inácio «Lula» da Silva: ensemble, les participants ont signé lundi à Rio un document exhaustif dans lequel ils conviennent notamment d'une taxation efficace des super-riches. Les recettes supplémentaires pourraient notamment être utilisées pour la protection du climat.</p> <p>Le pays hôte, le Brésil, avait proposé un impôt sur les milliardaires: toutes les personnes disposant d'une fortune supérieure à un milliard de dollars américains devraient verser chaque année au moins 2% à leur pays d'origine. Selon les estimations, environ 3'000 personnes dans le monde auraient été concernées, ce qui aurait généré jusqu'à 250 milliards de dollars de recettes fiscales supplémentaires par an.</p> <p>La proposition d'un impôt sur les milliardaires est toutefois allée trop loin pour certains pays puissants du G20, <a href="https://www1.wdr.de/nachrichten/superreiche-milliardaere-steuern-g20-100.html">rapporte la chaîne de télévision allemande WDR</a>. Lors du sommet de Rio, on s'est donc finalement mis d'accord sur un compromis: une taxation efficace des super-riches – mais sans définir précisément qui est super-riche et sans fixer de taux d'imposition. Le montant des recettes fiscales supplémentaires qui en résulteront dépendra essentiellement de la manière dont les différents Etats mettront en œuvre la décision du G20. Selon le rapport de la WDR, l'accord visant à demander aux super-riches de payer plus d'impôts n'est pas contraignant, car la souveraineté fiscale reste aux mains des différents Etats.</p> <h3>Lutte contre la faim et la pauvreté</h3> <p>La lutte contre la pauvreté et la faim est un thème central de l'agenda politique du président brésilien Lula da Silva. Lula est lui-même issu d'une famille nombreuse dans laquelle la pauvreté était une expérience quotidienne. Il a toutefois pu suivre une formation artisanale, a trouvé un emploi dans l'industrie automobile et s'est rapidement révélé être un dirigeant syndical habile. Après deux tentatives infructueuses en tant que prétendant de la gauche sociale-démocrate à la présidence de la République, il a finalement réussi à atteindre cet objectif ambitieux en 2002 et a pu prendre ses fonctions le jour du Nouvel An 2003.</p> <p>Au cours de son premier mandat de quatre ans, et même après sa réélection, il a dû, compte tenu des rapports de force dominants au Congrès, laisser la politique financière et économique à des experts expérimentés d'origine modérément conservatrice. Lui-même s'est occupé en priorité – avec une bonne dose de pragmatisme – de la politique sociale et du problème urgent des brûlis massifs en Amazonie.</p> <p>Son flair pour ce qui semble politiquement réalisable s'est sans doute le mieux exprimé avec le «plan contre la faim», qui a aidé des millions de familles à sortir de la pauvreté chronique. Lula s'est également occupé de la promotion discrète d'une économie solidaire et, dans son troisième mandat, de mesures visant à une politique fiscale socialement plus juste. Ce n'est pas seulement au Brésil, mais dans la plupart des pays du continent, que la richesse est répartie unilatéralement de manière effarante – un mal qui touche l'ensemble du Sud mondial à quelques exceptions près. Dans le monde entier, le nombre de milliardaires augmente inexorablement, tandis que des centaines de millions de personnes doivent se contenter de quelques dollars par personne et par jour.</p> <h3>Un nouveau facteur de puissance: la Chine</h3> <p>L'examen de l'actualité récente en Amérique latine donne une image diffuse, voire confuse, en matière de politique de réforme. Dans les campagnes électorales, les candidats vont à la pêche aux voix avec toutes sortes de promesses, mais dans la pratique politique, beaucoup de choses restent sur le papier. Lorsqu'il s'agit de répartir plus équitablement les revenus et la fortune au sein de l'Etat, les mesures concrètes n'avancent généralement qu'à un rythme d'escargot. Ou alors, elles sont bloquées par les forces de droite au Parlement. Dans le camp conservateur du sous-continent, on espère que le retour de Donald Trump donnera un coup de pouce à la politique économique néolibérale ou ultralibérale.</p> <p>Mais ce qui suscite de nouveaux espoirs est également teinté de doutes et d'inquiétudes en Amérique latine: l'apparition de nouveaux acteurs puissants dans cette partie du monde. L'émergence résolue de la Chine en tant que puissance économique et commerciale dans la région et, par extension, la croissance presque frénétique du groupe des Brics dirigé par Pékin semblent affaiblir les fronts et les frontières.</p> <p>Le plan poursuivi depuis l'époque de l'ex-dictateur Alberto Fujimori (1990-2000) pour consolider un appareil étatique extrêmement conservateur au Pérou est <a href="https://www.infostelle-peru.de/politik-und-demokratie/die-koalition-der-macht-und-spuren-von-hoffnung/">mis en œuvre pas à pas</a> par ses successeurs. Il s'agit en premier lieu d'empêcher «pour toujours» les «expériences» de gauche comme celles qui ont eu lieu autrefois sous les coups du mouvement insurrectionnel terroriste Sendero Luminoso ou – dans des circonstances totalement différentes – après la victoire électorale inattendue du réformateur de gauche Pedro Castillo (qui a pris ses fonctions à la mi-2021, mais a été chassé du pouvoir fin 2022 par un coup d'Etat sans effusion de sang). Les institutions qui devaient garantir des conditions minimales pour l'exercice des pratiques démocratiques sont coupées par la droite, les dispositions de la Constitution en vigueur sont réécrites et les ONG nationales et étrangères vigilantes sont harcelées par des mesures administratives.</p> <p>L'ouverture d'un <a href="https://www.srf.ch/news/international/chancay-hafen-in-peru-wie-china-mit-einem-mega-hafen-in-suedamerika-einfluss-nehmen-will">port en eau profonde à Chancay</a>, non loin de la capitale péruvienne Lima, créé de toutes pièces sous la direction de la Chine, ne s'inscrit toutefois pas parfaitement dans ce tableau. A l'aide d'une technologie ultramoderne, d'importants flux du commerce extérieur d'une grande partie de l'Amérique du Sud doivent y être regroupés en direction de l'Extrême-Orient – ce qui, d'un point de vue local, peut être qualifié de Far West. Les voies de transport partent en ligne droite de la côte péruvienne vers les ports de la Chine et d'autres pays asiatiques en plein essor. Ces routes devraient un jour être alimentées par des voies de communication routières et ferroviaires à travers le continent sud-américain jusqu'à Chancay – l'initiative «<em>Belt and Road</em>» de Pékin, également appelée «Nouvelle route de la soie».</p> <p>Outre les pays directement riverains de la côte pacifique, c'est le géant industriel et agricole régional qu'est le Brésil qui devrait être le plus intéressé par ce mégaprojet. Le moins enthousiaste, comme le suggère à juste titre la <em><a href="https://www.nzz.ch/international/die-eroeffnung-eines-chinesischen-mega-hafens-in-peru-laesst-in-den-usa-die-alarmglocken-laeuten-ld.1857190">Neue Zürcher Zeitung</a></em>, ce sont les Etats-Unis.</p> <h3>Le Brésil s'éloigne de l'Occident</h3> <p>Depuis des décennies, le Brésil revendique une certaine position de leader dans le concert des Etats latino-américains en matière de politique étrangère. Il justifie cette position par sa proximité ethnique et culturelle avec l'Afrique équatoriale et australe. Le problème de l'esclavage, que le Brésil n'a pu abolir formellement que vers la fin du XIXème siècle, contrairement au reste du sous-continent, revêt une grande importance. Ce retard a plutôt renforcé qu'affecté les liens diplomatiques entre Brasilia et le Sud global. Plus récemment, sous Lula da Silva, qui exerce actuellement son troisième mandat constitutionnel, la revendication d'un rôle de nation pacificatrice dans les conflits dépassant le cadre régional s'en est également dégagée. Une analyse du <em><a href="https://www.ipg-journal.de/regionen/global/artikel/ein-friedensstifter-aus-dem-globalen-sueden-7840/">Journal IPG</a></em> retrace ces efforts au milieu d'un monde qui aspire de plus en plus à des structures multipolaires.</p> <p>Cette ligne d'action de l'Etat de 220 millions d'habitants n'exprime pas seulement le ras-le-bol de décennies de domination des Etats-Unis et de leurs multinationales, qui ont apporté plus d'ennuis que de bénéfices à long terme à l'Amérique latine. Le fait que les négociations avec les Européens dans le cadre de l'accord Mercosur risquent d'échouer après trois décennies de discussions fastidieuses sur des questions centrales suscite, selon le même <a href="https://www.ipg-journal.de/rubriken/wirtschaft-und-oekologie/artikel/schulterschluss-gegen-den-westen-7838/">journal</a>, des hochements de tête et une impatience croissante dans les pays du Sud. Il est d'autant plus remarquable que l'auteur qui parvient à de telles conclusions enseigne l'histoire latino-américaine à l'université de Georgetown à Washington. Un observateur de la <a href="https://www.boell.de/de/2024/10/04/brasilien-rueckt-naeher-an-chinas-belt-and-road-initiative-warum-jetzt">Fondation Heinrich Böll</a> parvient lui aussi à une évaluation similaire des projets du gouvernement brésilien.</p> <h3>La Bolivie et Cuba rejoignent le groupe BRICS</h3> <p>Entre-temps, le groupe des Brics (composé des cinq pays fondateurs, à savoir le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud) a accueilli au début de cette année quatre autres nations (l'Egypte, l'Ethiopie, l'Iran et les Emirats arabes unis) et, en octobre, la Bolivie et Cuba – ainsi que onze autres «nouveaux membres associés» d'Afrique et d'Asie – comme le rapporte <a href="https://amerika21.de/2024/10/272104/brics-erweiterung-lateinamerika">amerika21</a>. La plupart des médias occidentaux n'ont fait que peu de cas de cette nouvelle, voire pas du tout. Pour les Latino-américains en revanche, elle est un motif de satisfaction: la Bolivie est toujours considérée, à tort ou à raison, comme l'un des pays les plus pauvres de la région et ne peut que se réjouir de telles nouvelles... si <a href="https://www.dw.com/es/crisis-en-bolivia-morales-est%C3%A1-dando-manotazos-de-ahogado/a-70688534">une querelle</a> n'avait pas éclaté il y a quelques années entre deux fractions du mouvement de gauche MAS (<em>Movimiento al Socialismo</em>), au pouvoir depuis 2005. Une solution à cette querelle fratricide semble encore lointaine.</p> <p>L'invitation à faire partie de l'alliance des Brics devrait être encore mieux accueillie pour le gouvernement et le peuple de Cuba. Depuis plus de 60 ans, les Etats-Unis les punissent par un <a href="https://www.infosperber.ch/politik/kuba-internationales-tribunal-fordert-ende-der-us-blockade/">blocus économique et financier</a> et des sanctions sans fin pour avoir cherché, à moins de cent miles de la Floride, une autre voie, non capitaliste, et pour ne pas s'en être laissé dissuader. Ces mesures prises par la première puissance mondiale ont pour seul but de harceler les onze millions de Cubains jusqu'à ce qu'ils mettent un genou à terre ou se soulèvent contre la domination du Parti communiste sur l'île. Affamer la population et la priver de toute aide en médicaments et autres biens de première nécessité, ne peut être compris que comme un crime contre l'humanité, que l'Assemblée générale de l'ONU condamne chaque année depuis le début de cette guerre non déclarée par environ 180 voix à chaque fois.</p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'contre-la-pauvrete-et-la-faim-lula-laisse-sa-marque-au-g20', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 58, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 85, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'tags' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Tag) {} ], 'attachments' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Posts' }count - [internal], line ?? App\View\Helper\PosterHelper::hasPoster() - APP/View/Helper/PosterHelper.php, line 21 include - APP/Template/Element/Posts/default.ctp, line 4 Cake\View\View::_evaluate() - CORE/src/View/View.php, line 1435 Cake\View\View::_render() - CORE/src/View/View.php, line 1393 Cake\View\View::_renderElement() - CORE/src/View/View.php, line 1879 Cake\View\View::element() - CORE/src/View/View.php, line 783 include - APP/Template/Posts/index.ctp, line 79 Cake\View\View::_evaluate() - CORE/src/View/View.php, line 1435 Cake\View\View::_render() - CORE/src/View/View.php, line 1393 Cake\View\View::render() - CORE/src/View/View.php, line 892 Cake\Controller\Controller::render() - CORE/src/Controller/Controller.php, line 791 App\Controller\PersonsController::view() - APP/Controller/PersonsController.php, line 51 Cake\Controller\Controller::invokeAction() - CORE/src/Controller/Controller.php, line 606 Cake\Http\ActionDispatcher::_invoke() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 120 Cake\Http\ActionDispatcher::dispatch() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 94 Cake\Http\BaseApplication::__invoke() - CORE/src/Http/BaseApplication.php, line 256
Actuel / Contre la pauvreté et la faim: Lula laisse sa marque au G20
Les super-riches doivent donner davantage de leur fortune à leur pays. C'est ce sur quoi le G20 s'est mis d'accord lors de son sommet à Rio de Janeiro. Sous l'impulsion du président brésilien Lula, un impôt de principe pour les milliardaires a notamment été décidé. Il est question de mettre fin à la pauvreté. De belles paroles, à mettre en perspective avec l'extension et l'essor du groupe BRICS.
Bon pour la tête