A vif / Torracinta, l’inoubliable
Claude Torracinta en 2023. © J.P.
C’était l’an passé. Troublé par certains blocages de l’information dans les grands médias, j’eus l’envie d’en parler à celui qui, à la télévision, fut mon maître, ma référence exemplaire. Retraité depuis si longtemps, Claude Torracinta me reçut, dans sa campagne genevoise, certes atteint dans sa santé, mais avec un sourire plus large qu’autrefois, l’œil vif, fidèle à lui-même, à l’écoute. Resté journaliste au fond malgré une carrière trop tôt écourtée.
Pourquoi mon maître? Parce que le fondateur de l’émission Temps présent fut en Suisse romande le journaliste le plus marquant de la deuxième moitié du XXème siècle. Mais surtout parce que je crois bien n’avoir jamais rencontré, dans ce métier, un homme aussi attentif au monde, proche ou lointain, aussi libre d’esprit, jamais porté vers les sujets à la mode, soucieux de ce qui importe vraiment dans la vie d’ici et d’ailleurs.
Lorsqu’il s’intéressa, avec le grand Jean-Pierre Goretta notamment, à l’homosexualité, à l’époque on n’en parlait quasiment pas. Lorsqu’il nous poussait à évoquer la condition sociale des vendeuses de grands magasins, il touchait à un pan alors largement ignoré de la société. Cela sans préjugés idéologiques. Ainsi, en 1973, je réalisai un reportage au Chili pour Temps présent, avec Jean-Jacques Lagrange, dans les derniers mois de la présidence de Salvador Allende. Nous avions donné largement la parole aux mécontents, à la droite qui manifestait sur tous les tons contre le pouvoir socialo-communiste chancelant. Ce que la gauche d’ici nous reprocha. Mais nous avions fait comprendre ce qui se préparait, le putsch de Pinochet, une ère de dictature.
Les autres émissions animées par Torracinta, comme Table ouverte ou Destins, témoignaient du même souci: donner la parole à tous, aux voix souvent les plus inattendues, les plus dérangeantes, sulfureuses parfois. Les plus belles aussi. Il poussa plus loin que personne dans cette maison l’exigence du débat. La prise en compte de toutes les questions du public. Rappel utile aujourd’hui?
Le regard large et libre. Ce devrait être la consigne du journalisme. A l’évidence c’est moins le cas. A cause des réseaux sociaux et de la multiplication des chaînes? Réponse trop facile. A cause de la pression économique? A voir. A l’époque de Torracinta, la télévision ne nageait pas dans l’argent. Les rédactions étaient peu nombreuses. Mais la tour ne s’embarrassait pas de sureffectifs administratifs comme aujourd’hui.
Nostalgie? Non pas. Appel plutôt à se souvenir des qualités de cette figure inoubliable. L’émission Temps présent poursuit sa route de six décennies. Avec une grande attention pour le «sociétal», malheureusement moins encline à envoyer ses équipes à travers le monde, alors que ses turbulences nous affectent. Continuez! Et puissent tous les brasseurs d’informations s’inspirer de ce passé glorieux.
Je dois tant à Claude Torracinta. Merci, patron, merci confrère. Et que son épouse et sa famille trouvent ici l’expression émue de ma sympathie.
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Des fiérots qui se gargarisent de formules ultra-patriotiques aux tranquilles retraités sur les marchés, sur le ton «je vote RN mais je ne suis pas raciste». Des voix de tous âges qui disent un ras-le-bol diffus, un besoin de changement, flou ou pas qu’importe. Mais aussi de violents coups de gueule contre les Arabes, les Musulmans: «Dehors!» Les aversions latentes s’expriment soudain sans la moindre gêne. </span></p> <p><span>En écho tout un champ de la population, peu ou pas écouté par les grands médias, apparaît ici, sur un ton plus modéré, avec toutes sortes de nuances. Les Français d’origine étrangère (tant de façons de définir ce terme!), les étrangers suspendus à un permis de séjour… ou tout simplement les visages basanés. Une jeune femme un peu hâlée raconte que sa famille est cent pour cent française depuis le seizième siècle et s’étonne qu’on lui demande sans cesse «vous êtes de quelle origine?». Le spectre est large des discriminations, des plus légères aux plus choquantes. Autre révélation: nombre d’immigrés, bien formés ou pas, récents ou de longue date en France, disent envisager de la quitter. «Qu’ils s’en aillent!», crient les haineux. Et les responsables raisonnables? Ils se taisent sur le sujet. </span></p> <p><span>La gauche est très présente également sur cette scène sans bornes. Les appels à faire barrage à l’extrême droite paraissent plus insistants que les plaidoyers pour le programme du «Front populaire» redéfini, et encore bien divisé. Mais là, on donne moins dans l’outrance. Des voix, attendues ou pas, disent des convictions profondes et sereines. </span></p> <p><span>En revanche, le «camp du milieu», macroniste ou post-macroniste, est beaucoup moins présent. Les leaders désavoués ne cachent pas leur désarroi. Et les sympathisants d’un centre à reconstruire préfèrent se taire pour la plupart. Selon les sondages ils pèsent pourtant encore assez lourd. A la différence des Républicains de la droite classique, divisés, démoralisés. 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Il a acheté <em>La Tribune</em>, <em>La Provence</em>, dont la rédaction s’est rebellée avec succès contre une intervention. Mais attention, celui-ci est sur le points de conquérir la chaîne BMFTV dont le Franco-israélien Patrick Drahi a dû se séparer en raison d’un endettement énorme de son groupe Altice. Théoriquement domicilié à Genève, il y est poursuivi pour fraude fiscale.</span></p> <p><span>Mais le grand manitou, c’est le Breton, catholique intégriste, à droite de la droite. Il régnait hier sur les ports africains. Puis il a choisi de bâtir un empire médiatique en France. Avec les chaines du Groupe Canal+ (C8, Canal+, CNews, CStar), l'éditeur Editis, les radios Europe 1 et RFM, ou encore <em>Télé-Loisirs</em>, <em>Geo</em>, <em>Gala</em>, <em>Voici</em>, <em>Femme actuelle</em>, <em>Capital</em>, <em>Paris Match</em>, <em>Le Journal du dimanche</em>, plus le Groupe Havas, géant mondial de la communication.</span></p> <p>La presse est du domaine privé, la liberté du marché s’exerce. C’est le jeu. Les radios et les télés privées en revanche bénéficient de fréquences octroyées par l’Etat, sous conditions. Elles doivent respecter la diversité des opinions. Ce dont Bolloré et ses sbires se moquent éperdument. Quand un pays laisse à ce point manipuler l’information par la puissance de l’argent, on peut parler d’atteinte à la démocratie. Sans parler du fameux article 49.3 de la Constitution qui permet d’ignorer la majorité parlementaire, ou de l’article 16 qui, en cas de périls, peut donner les pleins-pouvoirs au Président. Et côté médias, cela pourrait empirer: le RN prévoit la privatisation de l’audiovisuel public. On voit qui a l’eau à la bouche…</p> <p><span>La chaîne CNews, très regardée, avec l’incontournable Pascal Praud, mise depuis longtemps sur le même fonds de commerce: les faits divers, l’immigration et encore l’immigration. Réel problème, comme dans d’autres pays, mais agité ici à l’extrême. Les Français, disent les sondages, attachent autant ou plus d’importance à la détérioration du pouvoir d’achat, aux pannes de l’école ou de l’hôpital. Mais non, les étrangers «non-européens» sont coupables de tout. Chaque soir les sempiternels «chroniqueurs» rabâchent la leçon… du RN de Bardella-Le Pen. Chaque crime commis par des islamistes – il y en eut tant et de révoltants – est rappelé pendant des semaines, des mois, des années. Mais pas un mot bien sûr lorsqu’en Haute-Savoie, une mère de famille romanichel est assassinée par des chasseurs devant sa caravane déjà à maintes reprises criblée de balles.</span></p> <p><span>L’autre âme damnée de Bolloré, Cyril Hanouna fait son show quotidien sur C8. D’une vulgarité méchante inédite. Entouré lui aussi de «chroniqueurs» sans compétences particulières, des faire-valoir que le meneur de jeu maltraite aussi. Et voilà que cet agitateur, aussi marqué politiquement que Praud, fidèle à son maître Bolloré, se voit confier, à la veille des élections, une nouvelle émission de deux heures sur Europe 1, «On marche sur la tête». Titre pertinent en revanche!</span></p> <p><span>La montée du RN a bien des causes. Mais il est évident que ce matraquage médiatique est l’une d’elles. Autre effet dont on parle peu: la montée des peurs. Bardella polit son discours, évitant de s’afficher en xénophobe, islamophobe. Mais la musique de ce camp libère la parole latente des haineux. Manifeste sur les réseaux sociaux. Où s’expriment par ailleurs nombre de Maghrébins et Africains gagnés par la crainte et la colère. Beaucoup, les mieux formés, les mieux intégrés, quittent la France ou envisagent de le faire. Une femme marocaine, à l’élocution brillante, s’explique en substance: «Les plus diplômés d’entre nous se heurtent aussi à la discrimination. Ils n’ont pas les mêmes chances d’embauche s’ils ont un nom arabe. Mais je vais quitter la France, où je suis née, où j’ai beaucoup reçu, pour une autre raison. Les Français sont démoralisés, ils n’ont plus d’élan. Je vais donc au Maroc, un pays en pleine expansion, où tous les projets personnels sont bienvenus.» Vous avez vu une émission sur ce registre de préoccupations? Nous pas.</span></p> <p><span>Car le secteur audiovisuel public n’est pas innocent. Certaines émissions penchent trop systématiquement à gauche. Avec parfois un brin de complaisance à l’égard des révolutionnaires romantiques et follement irréalistes La diversité des opinions? Plus que douteuse. Hier sur le Covid, aujourd’hui sur la guerre en Ukraine, pas question d’apporter des regards un peu déviants de la vision conforme. Et attention aussi sur le Moyen Orient. Un mot trop dur sur le comportement d’Israël en Palestine et l’on se trouve vite banni pour «antisémitisme». Les radios publiques françaises sont, grosso modo, de bonne facture. Trop centrées sur les élites parisiennes, elles ont néanmoins peine à capter les préoccupations de la France profonde. Quant au vaste monde, France Culture et RFI mises à part, elles l’abordent de bien loin. Plusieurs postes de correspondants à l’étranger ont été supprimés. </span></p> <p><span>Avant l’annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale, le gouvernement préparait une loi pour concentrer les diverses radios publiques dans un même organisme. Pour mieux les contrôler? La directrice de France Inter, en tout cas, ne cache pas ses penchants autoritaires. Ainsi elle a décrété que toute opinion divergente sur la question du réchauffement climatique serait bannie de l’antenne par principe. Elle a par ailleurs décidé, sans consulter ses partenaires, de supprimer une émission coproduite par plusieurs pays, <em>La Librairie francophone</em>. Suisses, Belges, Canadiens, Africains, plus besoin de vous! Vos livres, gardez-les. On est tellement mieux, pense-t-elle sans doute, entre nous, dans l’Hexagone livré au spectacle de ses passions destructrices.</span></p> <p><span>Chers voisins, la France, nous l’aimons. Et même ceux qui la boudent en sont pétris. Mais de jour en jour, nous la reconnaissons moins dans ce qu’elle a de meilleur. 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A noter que le Premier ministre hongrois est certes resté en tête mais s’est découvert, à cette occasion, un redoutable et jeune concurrent, moins allergique à Bruxelles. Ces messieurs-dames ont le verbe haut quand ils glorifient leur nation mais savent s’accommoder des réalités… et des bénéfices que peut apporter l’appartenance à l’UE. Ils savent mettre de l’eau dans leur vin.</span></p> <p><span>En Allemagne, la coalition au pouvoir a reçu une claque retentissante. L’AfD a gagné six sièges (sur 720 donc), la moitié du score de la droite classique (CDU-CSU). Elle en espérait plus. Mais le tout jeune parti, créé en janvier par Sarah Wagenknecht a attiré nombre de ses sympathisants. Ces nouveaux venus ont capté 6,2% des voix, plus que les libéraux (FDP) présents au gouvernement. La brillante députée au Bundestag, en rupture avec ses ex-amis de la gauche (Die Linke), n’a rien d’une extrémiste. Elle veut de nouvelles règles, strictes et respectueuses, pour l’immigration, elle insiste sur le soutien au tissu industriel et surtout refuse la livraison d’armes à l’Ukraine, demande de tout faire pour aboutir à la fin de la guerre, par la négociation. Cette position, quoi qu’en disent les médias, trouve de larges échos dans un pays qui n’a pas oublié son lourd passé. En particulier dans sa partie est, l’ex-RDA, qui se sent négligée par les pôles de pouvoir et de richesses à l’Ouest et au Sud de la république. </span></p> <p><span>Le RN de Bardella-Le Pen? Sa victoire est spectaculaire, avec 12 sièges en plus. Mais déjà, dans sa course aux élections législatives </span><span>maintenant, il modère le ton au chapitre de l’UE. Pour éviter d’effrayer les Français qui ne souhaitent pas ajouter un chaos européen à leur propre pétchi.</span></p> <p><span>L’ensemble du tableau est bien plus nuancé que ne le disent les obsédés simplistes de la menace facho. Au sud? 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Pour la défense… si possible adaptée aux risques réels et non fantasmatiques. Pour affronter le gouffre des finances publiques de tant d’Etats, France en tête. Pour réagir à la paupérisation rampante. Bref, il conviendrait de se serrer les coudes pour redonner du nerf à nos sociétés fatiguées, éprouvées par la pandémie et la crise énergétique, confrontées à la montée en puissance des géants du monde. Des Etats-Unis à la Chine. </span></p> <p><span>Des pas sont faits en ce sens. Mais le ressort est mou. Faut-il vraiment attendre de nouveaux coups durs pour le sursaut?</span></p>', 'content_edition' => 'Cela a été dit, les deux blocs traditionnels, droite classique et centre-droit d’un côté, social-démocrate de l’autre, même bousculés et écornés, gardent une majorité. Diverses formations droitistes progressent. Influentes à travers leurs voix et surtout leurs discours qui souvent déteignent sur les vieux partis. 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C’est la grande tendance aujourd’hui, car infiniment plus rentable que les banales pilules. Cette opacité permet aux pharmas de pratiquer des tarifs plus élevés en Suisse que dans d’autres pays. En septembre, le Conseil national a dégagé une majorité contre cet état de fait. Un vague contre-projet, prévoyant un arbitrage de cas en cas, est en discussion. Le Conseil des Etats doit se prononcer. La partie sera rude car dans cette chambre, plusieurs députés sont liés au lobby pharmaceutique. Il est d’ailleurs piquant de constater que les adversaires les plus résolus de la transparence sont les élus qui se disent profondément libéraux. Alors que la liberté du commerce suppose d’y voir clair dans les prix, au nom de la concurrence.</span></p> <p><span>L’enjeu n’est pas seulement économique. Il s’agit aussi de ce que l’on pourrait appeler l’hygiène civique. Le secret couvre d’innombrables réseaux d’influence, de manigances, de faveurs discrètes, d’avantages obscurs. 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