Média indocile – nouvelle formule
Jacques Pilet
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Actuel / L’histoire à la fois ignorée et manipulée
Kundera a admirablement évoqué «L’Insoutenable légèreté de l’être». Qui évoquera l’insoutenable légèreté du pouvoir? Les propos bellicistes d’Emmanuel Macron et de son Premier ministre tenus à Paris ces jours sont ahurissants. Et l’Assemblée nationale d’approuver un accord jusqu’auboutiste avec l’Ukraine, un gazouillis peu réfléchi. A l’exception du Parti communiste, de la France insoumise, devant Marine Le Pen et les siens qui s’abstiennent. De quoi tout cela est-il le signe?
Jacques Pilet
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A vif / Les idéologies passées au mixer
La Ville de Genève et ses associations dans le vent inventent une recette politique: tout mélanger, brasser et servir chaud. Cette semaine se déroulent au bout du lac plusieurs réunions, débats et ateliers sous le titre: «Genre & climat, même combat».
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Sans le dire trop haut, plusieurs puissances, les Etats-Unis, la plupart des Etats du Golfe, d’entente avec les Israéliens, font pression sur l’Egypte pour qu’elle accepte la construction d’un immense camp dans le Sinaï pour accueillir les déplacés. Son emplacement est déjà balisé. Il est prévu l’accueil de 500’000 personnes… dans un premier temps. Une pluie de milliards lui est promise. Pour que ce refuge promis à durer soit décent, avec constructions en dur, écoles, hôpitaux… et aussi pour convaincre Abdel Fatah El-Sissi, un président déchiré entre son refus viscéral de voir cet afflux palestinien et le souci de ne pas fâcher ses alliés dont il a un besoin absolu pour faire face au gouffre astronomique des finances publiques. Ce projet de nouvel exil pour les Gazaouis verra-t-il le jour? Cela dépendra du calendrier de l’offensive, de ce qui se passera au niveau du pouvoir à Jérusalem et à Washington. Quant aux pays arabes, malgré leurs discours de solidarité, ils feront tout pour éviter que ces Palestiniens, politisés, pour une part «Frères musulmans» honnis dans la région, pas tous sunnites, souvent bien formés et turbulents, ne débarquent pas chez eux.</span></p> <p><span>Et qu’adviendra-t-il des habitants de Cisjordanie? La colonisation juive s’accélère avec son chapelet de violences. Le gouvernement israélien vient d’annoncer 3'500 logements nouveaux pour les colons dans la zone. Et 18’000 autorisations de construire ont été accordées par les ministres ultra-nationalistes, principalement à Maale Adoumim, à côté de Jérusalem. Dans la partie est de la ville les expulsions de non-Juifs, à coups de tracas administratifs ou d’actes violents, se multiplient. Où iront les Palestiniens pourchassés? Nul ne le sait. Personne n’a le moindre plan crédible, une fois tournée la page de la solution à deux Etats que tant de gouvernements brandissent… sans y croire, au vu de l’interpénétration des communautés antagonistes. En attendant un pays tremble particulièrement, la Jordanie. Pourra-t-elle garder longtemps sa frontière fermée à ces si proches voisins en quête d’issue?</span></p> <p><span>L’avenir se joue aussi du côté de l’Iran. Un fait étonnant est en train d’émerger loin des titres d’actualité. Cette puissance est en train de s’entendre secrètement avec sa grande rivale américaine. Un signe a été donné en septembre passé. Washington a rendu 4 milliards de dollars appartenant aux Iraniens et bloqués dans une banque sud-coréenne au nom des sanctions. En échange de la libération de cinq prisonniers américains retenus à Téhéran. En novembre passé, le quotidien koweitien <em>Al Jarida</em> révélait qu’une «réunion secrète a eu lieu à Genève pour chercher les moyens d’éviter un glissement vers une guerre totale» au Moyen-Orient. Selon plusieurs sources libanaises, des contacts ont été noués aussi à Beyrouth où les diplomates américains parlent au Hezbollah, l’antenne iranienne, qui d’ailleurs veille à ne pas se montrer trop agressif contre Israël. Des coups d’épingles mais rien qui donnerait prétexte à un nouvel envahissement du petit pays aux Cèdres, à un élargissement de la guerre qui ne conviendrait guère à Joe Biden et pas davantage, semble-t-il, aux mollahs de Téhéran. Ceux-ci pour leur part entretiennent la tension notamment à travers leur appui aux Houthis du Yémen mais là aussi veillant à ne pas aller trop loin. </span></p> <p><span>Ce dialogue contre-nature a également lieu en Irak, où les Américains restent présents, en contact avec les chiites, d’ailleurs pas tous liés à l’Iran, cela sur un fond politique fort compliqué et inflammable. </span></p> <p><span>Que l’embrasement général de tout le Moyen-Orient paraisse ainsi évité pour le moment est plutôt rassurant. Mais la nouvelle a de quoi inquiéter les Palestiniens. Malgré la reconnaissance de leur cause qui s’étend à travers le monde, malgré les protestations internationales contre le désastre humanitaire à Gaza, malgré les manifestations, les indignations que suscite la tragédie, ce peuple dépossédé, occupé, martyrisé, ne voit plus guère, dans les faits, qui pourra l’aider, demain, à retrouver sa dignité. </span></p> <p><span>Un peuple qui en réalité pourrait se trouver rejeté par tous, violemment par les uns, discrètement par les autres. </span></p> <p><span> Des deux côtés du drame, chez les Israéliens et les Palestiniens, les plaies du passé restent purulentes. Celles du présent, celles encore à venir, le seront aussi longtemps. Nul ne peut esquisser l’avenir. Mais il est sûr que dans les mois et les années qui viennent, les accès violents de fièvre n’en finiront pas.</span></p>', 'content_edition' => 'Rien ne paraît pouvoir arrêter l’offensive israélienne sur la bande de Gaza, en dépit de la tragédie innommable qu’elle provoque. 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Quant aux pays arabes, malgré leurs discours de solidarité, ils feront tout pour éviter que ces Palestiniens, politisés, pour une part «Frères musulmans» honnis dans la région, pas tous sunnites, souvent bien formés et turbulents, ne débarquent pas chez eux.</span></p> <p><span>Et qu’adviendra-t-il des habitants de Cisjordanie? La colonisation juive s’accélère avec son chapelet de violences. Le gouvernement israélien vient d’annoncer 3'500 logements nouveaux pour les colons dans la zone. Et 18’000 autorisations de construire ont été accordées par les ministres ultra-nationalistes, principalement à Maale Adoumim, à côté de Jérusalem. Dans la partie est de la ville les expulsions de non-Juifs, à coups de tracas administratifs ou d’actes violents, se multiplient. Où iront les Palestiniens pourchassés? Nul ne le sait. Personne n’a le moindre plan crédible, une fois tournée la page de la solution à deux Etats que tant de gouvernements brandissent… sans y croire, au vu de l’interpénétration des communautés antagonistes. En attendant un pays tremble particulièrement, la Jordanie. Pourra-t-elle garder longtemps sa frontière fermée à ces si proches voisins en quête d’issue?</span></p> <p><span>L’avenir se joue aussi du côté de l’Iran. Un fait étonnant est en train d’émerger loin des titres d’actualité. Cette puissance est en train de s’entendre secrètement avec sa grande rivale américaine. Un signe a été donné en septembre passé. Washington a rendu 4 milliards de dollars appartenant aux Iraniens et bloqués dans une banque sud-coréenne au nom des sanctions. En échange de la libération de cinq prisonniers américains retenus à Téhéran. En novembre passé, le quotidien koweitien <em>Al Jarida</em> révélait qu’une «réunion secrète a eu lieu à Genève pour chercher les moyens d’éviter un glissement vers une guerre totale» au Moyen-Orient. Selon plusieurs sources libanaises, des contacts ont été noués aussi à Beyrouth où les diplomates américains parlent au Hezbollah, l’antenne iranienne, qui d’ailleurs veille à ne pas se montrer trop agressif contre Israël. Des coups d’épingles mais rien qui donnerait prétexte à un nouvel envahissement du petit pays aux Cèdres, à un élargissement de la guerre qui ne conviendrait guère à Joe Biden et pas davantage, semble-t-il, aux mollahs de Téhéran. Ceux-ci pour leur part entretiennent la tension notamment à travers leur appui aux Houthis du Yémen mais là aussi veillant à ne pas aller trop loin. </span></p> <p><span>Ce dialogue contre-nature a également lieu en Irak, où les Américains restent présents, en contact avec les chiites, d’ailleurs pas tous liés à l’Iran, cela sur un fond politique fort compliqué et inflammable. </span></p> <p><span>Que l’embrasement général de tout le Moyen-Orient paraisse ainsi évité pour le moment est plutôt rassurant. Mais la nouvelle a de quoi inquiéter les Palestiniens. Malgré la reconnaissance de leur cause qui s’étend à travers le monde, malgré les protestations internationales contre le désastre humanitaire à Gaza, malgré les manifestations, les indignations que suscite la tragédie, ce peuple dépossédé, occupé, martyrisé, ne voit plus guère, dans les faits, qui pourra l’aider, demain, à retrouver sa dignité. </span></p> <p><span>Un peuple qui en réalité pourrait se trouver rejeté par tous, violemment par les uns, discrètement par les autres. </span></p> <p><span> Des deux côtés du drame, chez les Israéliens et les Palestiniens, les plaies du passé restent purulentes. Celles du présent, celles encore à venir, le seront aussi longtemps. Nul ne peut esquisser l’avenir. Mais il est sûr que dans les mois et les années qui viennent, les accès violents de fièvre n’en finiront pas.</span></p>', 'content_edition' => 'Rien ne paraît pouvoir arrêter l’offensive israélienne sur la bande de Gaza, en dépit de la tragédie innommable qu’elle provoque. 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Actuel / Un peuple rejeté par tous?
La guerre continue à Gaza, sans même une trêve, repoussée aux pires calendes. La colonisation s’intensifie en Cisjordanie. Qu’adviendra-t-il de la Palestine? La tempête des émotions est légitime. Les beaux discours sans effets foisonnent. Mais dans l’ombre plusieurs puissances manœuvrent, élaborent des plans pour l’après-Gaza. Des négociations secrètes se nouent. Tour d’horizon.
Jacques Pilet
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Actuel / Et si Macron avait posé une bonne question?
Jusqu’où peut-on mener une guerre par procuration? Par l’envoi de fonds, d’armes, de munitions, de spécialistes et de mercenaires, alors que les troupes s’épuisent. Interrogation jusque-là escamotée. Une autre s’impose: à quel moment vaut-il mieux stopper l’escalade et enfin envisager quelque forme de paix?
Jacques Pilet
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Certes elle était déjà mal partie avant cette mesure. On aurait pu cependant réserver l’avenir. Quand on songe qu’en 2010, du temps de Micheline Calmy-Rey, le DFAE invitait de hauts dirigeants du même Hamas, notamment à Einsiedeln où ils rencontrèrent un abbé, cela dans une louable tentative de leur faire préférer la voie politique à celle du terrorisme, on mesure l’ampleur du changement de cap.</span></p> <p><span>Sur le versant de la défense, à portée hautement politique aussi, là, c’est la pataugeoire. Depuis son accession à cette responsabilité la conseillère fédérale mène le département avec une petite équipe de proches, avec une obsession, se rapprocher le plus possible de l’OTAN. Multipliant les visites auprès des chefs du club atlantiste. Fermant les yeux sur les pratiques irrégulières de Ruag, vivement dénoncées ces jours par la commission des finances et nombre de parlementaires. A propos de 94 blindés Leopard achetés à l’Italie, où ils se trouvent encore, sur un terrain loué à prix faramineux. Promis, sans accord du Conseil fédéral, à l’Allemagne soit-disant pour remplacer ceux qu’elle livre à l’Ukraine. Cela sur fond d’une opacité budgétaire dans l’armée, non moins vivement critiquée au Parlement.</span></p> <p><span>Il est piquant de constater comment la maison est dirigée. Dans l’entre-soi. Viola Amherd a confié les rennes de Ruag à une amie, sans expérience du domaine, Brigitte Beck. Qui a dû démissionner l’an passé. Et la présidence du conseil à Nicolas Perrin, beau-frère de la plus proche conseillère de la conseillère fédérale, Brigitte Hauser-Süess, qui lui aussi vient d’annoncer son départ. Pour ne pas nuire à la réputation de l’entreprise, a-t-on dit. Ou plutôt celle de la patronne qui prétend n’avoir rien su des manigances de cette belle équipe, à deux pas de son bureau.</span></p> <p><span>Sur le fond, les turbulences autour du DFAE et du DDPS posent en filigrane la question de la neutralité, agitée surtout par l’UDC. Ce concept élastique, aux infinies interprétations, finit par tout embrouiller. C’est une autre exigence qu’il convient de faire valoir: la défense des intérêts du pays. Priorité pour les militaires comme pour les diplomates.</span></p> <p><span>Demandons-nous donc ce qui vaut mieux pour la Suisse, sur le temps long. Devenir un satellite, même grognon à l’occasion, de l’Alliance atlantique? En devenir un membre un jour? Nous ancrer exclusivement dans cet «Occident» dont d’immenses pans du monde se distancent? Ou trouver son chemin propre, comme autrefois? Le champ de nos intérêts est large. La sécurité bien sûr, mais aussi le commerce, l’espace académique et la recherche, la vie sociale avec des communautés diverses en notre sein. </span></p> <p><span>Baliser notre carte du monde en étiquetant les pays comme fréquentables ou pas? Les bons et les méchants, les démocraties et les dictatures? Attention, à ce jeu on s’empêtre vite dans les contradictions. Sanctions à tout va pour la Russie qui a agressé l’Ukraine, aucune pour Israël qui occupe durablement et violemment des territoires qui ne sont pas les siens. Battre froid la Chine comme on nous le demande et courtiser l’Arabie saoudite guère plus respectueuses des droits de l’homme. Prendre les Etats-Unis comme modèle universel de démocratie alors que leur système donne actuellement un si piètre visage? Brandir nos «valeurs», de tolérance notamment, pour condamner les sociétés qui ne les partagent pas? Là, il y a un bug.</span></p> <p><span>Et que l’on ne vienne pas objecter que le rapprochement avec l’Union européenne nous dictera la voie. En politique étrangère, elle est beaucoup plus diverse que ne le dit sa présidente mégalomane. Ce club compte aussi des pays neutres… et des rebelles d’occasion. Voyez l’Espagne à propos de la guerre de Gaza. Les opinions publiques sont loin de voir les événements actuels à travers les mêmes lunettes. Voyez les Polonais qui entrent en bisbille avec l’Ukraine jusqu’à bloquer parfois le trafic frontalier.</span></p> <p><span>L’approche moralisatrice, en politique internationale ne mène qu’à l’isolement. A l’impuissance dans nos efforts de paix. A l’abandon de nos intérêts bien concrets. Il est temps de définir nos repères avec franchise, avec hauteur de vues.</span></p> <p><span>Enfin n’allons pas non plus nous gargariser du terme de souveraineté. Elle n’est absolue pour personne. Un autre notion paraît préférable: la dignité. Opposée à la soumission, à la vision imposée par les puissants, au conformisme induit par l’émotion dominante du moment.</span></p>', 'content_edition' => 'L’ex-diplomate valaisan Georges Martin, autrefois dans les hautes sphères du DFAE, a mis les pieds dans le plat. Lors de l’émission de radio «Les Beaux Parleurs», à l’occasion de la sortie de son livre au titre un brin pompeux – Une vie au service de la Suisse. Il a tranquillement déclaré, en substance, que notre diplomatie ne sait plus où elle va. La «conférence de la paix» annoncée à Davos par le chef du Département, fixée à fin mars, se présente mal. Elle ne sera, selon Martin, qu’un raout de plus du «fan-club de Zelensky», ignoré d’ailleurs par les Etats-Unis. Du côté de la Chine, de l’Inde et bien d’autres, malgré visites et courbettes, c’est l’indifférence polie. Prétendre chercher une voie de paix en ignorant l’une des parties au conflit, sur la base du programme d’un seul camp, c’est absurde. 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Actuel / La diplomatie suisse déboussolée
Où placer la Suisse sur la carte géopolitique en mouvement? Bien peu de pays s’en soucient. Et nous? Dans le bleu. Les initiatives de Ignazio Cassis et ses prises de position tapageuses commencent à susciter le malaise. Quant à Viola Amherd, sa dérive pro-OTAN et la gabegie de sa gestion de Ruag apparaissent de plus en plus consternantes.
Jacques Pilet
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Lu ailleurs / La ville qui veut éradiquer une langue
L’envoyé spécial du magazine «Le Point» à Odessa raconte comment cette ville, adossée au grand port de la Mer noire fondé au XVIIIème siècle par Catherine II de Russie, tente d’effacer un pan de sa culture.
Jacques Pilet
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Au moment même où la Confédération s’apprête à de sévères économies dans le domaine du social, de l’éducation et des structures ferroviaires.</span></p> <p><span>Politique qu’applaudit la majorité de droite. Tracée par une Viola Amherd qui courtise l’OTAN et suit ses consignes. La malheureuse, pressée d’éclairer la pagaille comptable par les parlementaires, ne pourra pas se rendre à la Conférence de Munich, une messe de plus des atlantistes au discours connu: il faut s’armer et s’armer toujours plus «en raison de la guerre en Ukraine». Comme si l’armée russe qui, malgré quelques succès limités, peine à garder ses positions, à une centaine de kilomètres de sa frontière, était en mesure de déborder en Europe occidentale. Poutine déclare clairement que cela n’entre nullement dans ses intentions. Et l’on a toutes raisons de le croire au vu de l’état de la Russie. Celle-ci a certes bien résisté aux effets des sanctions occidentales mais elle est au maximum de son effort de guerre, elle peine à renouveler ses effectifs, sa natalité est en berne et sa population attend avant tout une amélioration de ses conditions de vie. Imaginer à l’avenir un déferlement à travers les pays de l’OTAN jusqu’à nos frontières est proprement délirant. Poutine est ce qu’il est mais sûrement pas suicidaire. Jusqu’à quand va-t-on suivre le discours alarmiste et ruineux qui sert avant tout à l’Eldorado du lobby américain de l’armement?</span></p> <p><span>Le Département a un autre souci. Les drones destinés à la surveillance aérienne des frontières, commandés en 2015 à l’entreprise israélienne Elbit, ont connu tous les pépins possibles. Deux seulement ont été livrés et ne sont pas encore en état de fonctionner. Les quatre autres ne seront livrés, au mieux, qu’en 2026. Ils coûtent environ 300 millions chacun. Une enquête de la <em>Weltwoche</em> nous apprend que la proximité avec l’entreprise israélienne du Département de la défense et de Ruag, qui lui est rattachée, va bien au-delà. Hier comme aujourd’hui, alors qu’Israël est engagé dans une guerre horrible. Ce qui d’ailleurs ne paraît pas troubler nos diplomates. Un projet commun – à 1,6 milliard de francs – est en cours pour reconstruire le système de communications de l’armée. Le président de Elbit Switzerland, Jakob Baumann, est l’homme-clé de cet étroit partenariat. Jusqu’en 2011 il était le chef de Armasuisse, responsable donc des achats militaires. Il est en charge maintenant des intérêts israéliens. A noter que cette société est aussi active dans les systèmes d’espionnage. Le conseiller aux Etats Carlo Sommaruga s’en est inquiété: «Cette firme pourrait avoir accès à des données sensibles de l’armée suisse.»</span></p> <p><span>Ce genre de soucis ne trouble guère le gouvernement. On sait qu’il a confié le système de communication entre la police fédérale, les polices cantonales et municipales, à une petite entreprise d’Interlaken, Xplain (60 collaborateurs). Or <em>Le Temps</em> a révélé que celle-ci avait laissé fuiter une masse de données sensible sur le Dark net, victime de hackers très efficaces. Son directeur suggère aujourd’hui qu'«il y a peut-être eu une erreur dans un processus concernant la gestion des données, chez nous, qui n’aurait pas dû intervenir.» Ce qui n’empêche pas l’administration fédérale de lui garder toute sa confiance. Pas une voix ne s’est élevée au Parlement pour s’en étonner. Seul le canton de Vaud a rompu son contrat avec effet immédiat et recherche un autre partenaire. La Suisse ne manque pourtant pas de compétences et d’expériences dans ce domaine. De Kudelski Security à Infomaniak. Ces sociétés ne sont pas sollicitées. 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Celle-ci a certes bien résisté aux effets des sanctions occidentales mais elle est au maximum de son effort de guerre, elle peine à renouveler ses effectifs, sa natalité est en berne et sa population attend avant tout une amélioration de ses conditions de vie. Imaginer à l’avenir un déferlement à travers les pays de l’OTAN jusqu’à nos frontières est proprement délirant. Poutine est ce qu’il est mais sûrement pas suicidaire. Jusqu’à quand va-t-on suivre le discours alarmiste et ruineux qui sert avant tout à l’Eldorado du lobby américain de l’armement?</span></p> <p><span>Le Département a un autre souci. Les drones destinés à la surveillance aérienne des frontières, commandés en 2015 à l’entreprise israélienne Elbit, ont connu tous les pépins possibles. Deux seulement ont été livrés et ne sont pas encore en état de fonctionner. Les quatre autres ne seront livrés, au mieux, qu’en 2026. Ils coûtent environ 300 millions chacun. Une enquête de la <em>Weltwoche</em> nous apprend que la proximité avec l’entreprise israélienne du Département de la défense et de Ruag, qui lui est rattachée, va bien au-delà. Hier comme aujourd’hui, alors qu’Israël est engagé dans une guerre horrible. Ce qui d’ailleurs ne paraît pas troubler nos diplomates. Un projet commun – à 1,6 milliard de francs – est en cours pour reconstruire le système de communications de l’armée. Le président de Elbit Switzerland, Jakob Baumann, est l’homme-clé de cet étroit partenariat. Jusqu’en 2011 il était le chef de Armasuisse, responsable donc des achats militaires. Il est en charge maintenant des intérêts israéliens. A noter que cette société est aussi active dans les systèmes d’espionnage. Le conseiller aux Etats Carlo Sommaruga s’en est inquiété: «Cette firme pourrait avoir accès à des données sensibles de l’armée suisse.»</span></p> <p><span>Ce genre de soucis ne trouble guère le gouvernement. On sait qu’il a confié le système de communication entre la police fédérale, les polices cantonales et municipales, à une petite entreprise d’Interlaken, Xplain (60 collaborateurs). Or <em>Le Temps</em> a révélé que celle-ci avait laissé fuiter une masse de données sensible sur le Dark net, victime de hackers très efficaces. Son directeur suggère aujourd’hui qu'«il y a peut-être eu une erreur dans un processus concernant la gestion des données, chez nous, qui n’aurait pas dû intervenir.» Ce qui n’empêche pas l’administration fédérale de lui garder toute sa confiance. Pas une voix ne s’est élevée au Parlement pour s’en étonner. Seul le canton de Vaud a rompu son contrat avec effet immédiat et recherche un autre partenaire. La Suisse ne manque pourtant pas de compétences et d’expériences dans ce domaine. De Kudelski Security à Infomaniak. Ces sociétés ne sont pas sollicitées. Elles ont le malheur d’être romandes, loin des petits copinages bernois.</span></p> <p><span>On ne parle pas ici d’une bagatelle. Les hackers internationaux, mafieux ou gouvernementaux, sont en mesure non seulement de diffuser des données sensibles mais aussi de paralyser des secteurs entiers de l’activité du pays, dans l’approvisionnement énergétique, dans les transports, dans la sécurité publique. Pour ne pas parler du système bancaire. Des puissances qui ne nous veulent pas du bien, tentées de nous intimider, ont là tous les moyens d’agir dans l’ombre. La légèreté du gouvernement et du Parlement à cet égard est incompréhensible. Certes il se tient ces jours à Berne une conférence intitulée «Swiss Cyber Security Days», avec des représentants de l’armée, de l’OTAN et de l’Ecole polytechnique fédérale. Certes le Département de la Défense met en place, tardivement, un projet de nouvelle entité consacrée à la cybersécurité. 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Actuel / La défense suisse patauge dans les comptes et ignore un péril immédiat
La cheffe du Département, Viola Amherd, et son «général» Süssli n’en finissent pas de s’expliquer, dans la confusion, sur les difficultés budgétaires, tout en demandant une pluie de milliards supplémentaires. En revanche ces responsables de la sécurité se fichent d’un danger bien réel et actuel: les hackers qui pillent leurs données et seraient en mesure de paralyser maints secteurs d’activité. Ce qui n’inquiète pas le moins du monde les parlementaires.
Jacques Pilet
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Pas inutile non plus de songer aux risques des technologies dites salvatrices, gourmandes de métaux rares… pas plus renouvelables que le pétrole et le gaz. Mais chut, cela n’entre pas dans l’agenda convenu. </span></p> <p><span>Comment expliquer que les grands médias se refusent à tel point d’ouvrir les débats? Plusieurs raisons sont avancées. Dans certains pays, en France notamment, leurs propriétaires imposent un point de vue. Là où ce n’est pas le cas, comme en Suisse, les rédactions sont tétanisées par les réductions d’effectifs. Le temps manque pour fouiller les sujets vers diverses sources. Pour une grande part, la machine tourne selon le flux des communiqués, des conférences de presse et surtout des nouvelles d’agences (AFP, AP, Reuters, Keystone) qui cadrent ainsi l’actualité. L’ambiance générale, sur le lieu de travail comme dans la société, porte plus au conformisme qu’au courage intellectuel. Car le phénomène du rétrécissement de la curiosité est général, nous interroge tous et pas seulement les journalistes. </span></p> <p><span>La philosophe de haut vol Géraldine Muhlmann, experte des médias, aborde le sujet dans un petit livre fort dense, <em>Pour les faits</em>. S’appuyant sur les travaux du chercheur, sociologue et journaliste américain Robert E. Park (1864-1944), elle esquisse une thèse. Dans des temps inquiétants, en cas de guerre ou d’autres menaces, le champ de nos préoccupations se restreint, nous avons tendance à nous accrocher à un récit majoritaire qui se veut rassurant. Son ouvrage précédent, publié en 2022, apporte aussi de précieux éléments de réflexion sur la situation actuelle: <em>L’imposture du théologico-politique</em>. Selon elle, nombre de philosophes et de dirigeants actuels estiment que la politique doit s’appuyer sur une «substance religieuse souterraine et décisive». Sans référence à telle ou telle religion, leur pensée se teinte de religiosité. Emmanuel Macron lui-même a affirmé un jour qu’un grand peuple, aussi laïque soit-il, doit nourrir une foi quelque part. Bref il importe plus de croire que d’exercer son sens critique. Les athées n’ont plus la cote, et pas seulement dans les pays musulmans ou en Russie. Il est vrai que savoir pour une bonne fois où est le Bien et le Mal facilite les choses. «Cela simplifie l’histoire, lance la philosophe rebelle, un peu trop même… car elle est si complexe en réalité.» A noter que cette intellectuelle hors normes anime une émission quotidienne sur France Culture, où elle apporte, avec ses invités, un éclairage philosophique sur l’actualité. Recommandable pour qui veut aborder le monde en toute liberté.</span></p> <hr /> <h4><span><sup>1</sup>Martin Bernard, Christian Campiche, Amèle Debey, Pascal Décaillet, Slobodan Despot, Arnaud Dotézac, Zeynep Ersan, Jonas Follonier, Olivier Grivat, Enza Testa Haegi, Romaine Jean, Alain Jourdan, Nicolas Jutzet, Brigitte Mantilleri, Guy Mettan, Patrick Nussbaum, Jean-Claude Péclet, Jacques Pilet, Raphaël Pomey, Catherine Riva et Serena Tinari, Daniel Wermus, Myret Zaki.</span></h4> <h4><span>Visionner <a href="https://www.youtube.com/watch?v=x_zptjVf8C4" target="_blank" rel="noopener">la table ronde</a> organisée au Club suisse de la Presse à l'occasion de la parution du livre.</span></h4> <p><span><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1707388047_couvdiversitedevueshd1rescaled523x99999.jpg" class="img-responsive img-fluid left " width="200" height="313" /></span></p> <h4><span>«Sans diversité de vues, pas de journalisme», collectif, coordonné par Myret Zaki, Editions Favre, 176 pages.</span></h4> <h4><span><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1707387855_8485.1694694272.jpg" class="img-responsive img-fluid left " width="200" height="317" /></span></h4> <h4><span>«Pour les faits», Géraldine Muhlmann, Editions des Belles Lettres, 158 pages.</span></h4> <h4><span><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1707387903_4765.1664453665.jpg" class="img-responsive img-fluid left " width="200" height="300" /></span></h4> <h4><span>«L’imposture du théologico-politique», Géraldine Muhlmann, Editions des Belles Lettres, 448 pages.</span></h4>', 'content_edition' => 'Le titre: «Sans diversité de vues, pas de journalisme». 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Chacun des 23 journalistes<strong><sup>1</sup></strong> y va de sa réflexion. Beaucoup partent de l’épisode Covid où vérités d’en-haut et ordres impérieux ont été assénés par le pouvoir et les médias avec une force inouïe, encore jamais vue, semble-t-il. Quant à ceux qui doutaient et critiquaient la politique sanitaire nationale et universelle, ils en ont pris pour leur grade. S’ensuivit la guerre Russie-Ukraine. Avec un récit dit occidental non moins impérieux. Là il convient de s’interroger sur ce qu’est un fait. Indéniable: l’agression russe. Pris isolément, dûment cadré, il ne peut que susciter l’indignation totale. Or sans considérer son contexte historique, depuis 2014 au moins, nourri des jeux de puissances, cet événement se trouve déformé, manipulé. Apporter nuances et faits divergents de la doxa martelée devient suspect de «poutinophilie». Le débat est rogné dans les grands médias. Quant aux plateformes et aux réseaux sociaux, ils apportent des notes différentes mais le plus souvent dans le parti-pris et l’emportement. </span></p> <p><span>L’attention à la guerre suivante, entre Israël et Gaza/Cisjordanie, est plus large. Les réalités effroyables du terrain ne sont pas cachées. Mais là encore tout est fait pour que chacun choisisse son camp, l’endosse au point d’ignorer la terreur des uns ou des autres. </span></p> <p><span>On pourrait évoquer aussi le réchauffement climatique dû à l’homme. Or il ne s’agit pas de le nier, de ne pas agir, mais il serait peut-être sage d’écouter les nombreux scientifiques présentés bêtement comme climatosceptiques. Comme si le scepticisme n’était pas une arme intellectuelle indispensable! Alors que ceux-ci rappellent l’histoire mouvementée du climat, avec ou sans émissions de CO<sub>2</sub>. Pas inutile non plus de songer aux risques des technologies dites salvatrices, gourmandes de métaux rares… pas plus renouvelables que le pétrole et le gaz. Mais chut, cela n’entre pas dans l’agenda convenu. </span></p> <p><span>Comment expliquer que les grands médias se refusent à tel point d’ouvrir les débats? Plusieurs raisons sont avancées. Dans certains pays, en France notamment, leurs propriétaires imposent un point de vue. Là où ce n’est pas le cas, comme en Suisse, les rédactions sont tétanisées par les réductions d’effectifs. Le temps manque pour fouiller les sujets vers diverses sources. Pour une grande part, la machine tourne selon le flux des communiqués, des conférences de presse et surtout des nouvelles d’agences (AFP, AP, Reuters, Keystone) qui cadrent ainsi l’actualité. L’ambiance générale, sur le lieu de travail comme dans la société, porte plus au conformisme qu’au courage intellectuel. Car le phénomène du rétrécissement de la curiosité est général, nous interroge tous et pas seulement les journalistes. </span></p> <p><span>La philosophe de haut vol Géraldine Muhlmann, experte des médias, aborde le sujet dans un petit livre fort dense, <em>Pour les faits</em>. S’appuyant sur les travaux du chercheur, sociologue et journaliste américain Robert E. Park (1864-1944), elle esquisse une thèse. Dans des temps inquiétants, en cas de guerre ou d’autres menaces, le champ de nos préoccupations se restreint, nous avons tendance à nous accrocher à un récit majoritaire qui se veut rassurant. Son ouvrage précédent, publié en 2022, apporte aussi de précieux éléments de réflexion sur la situation actuelle: <em>L’imposture du théologico-politique</em>. Selon elle, nombre de philosophes et de dirigeants actuels estiment que la politique doit s’appuyer sur une «substance religieuse souterraine et décisive». Sans référence à telle ou telle religion, leur pensée se teinte de religiosité. Emmanuel Macron lui-même a affirmé un jour qu’un grand peuple, aussi laïque soit-il, doit nourrir une foi quelque part. Bref il importe plus de croire que d’exercer son sens critique. Les athées n’ont plus la cote, et pas seulement dans les pays musulmans ou en Russie. Il est vrai que savoir pour une bonne fois où est le Bien et le Mal facilite les choses. «Cela simplifie l’histoire, lance la philosophe rebelle, un peu trop même… car elle est si complexe en réalité.» A noter que cette intellectuelle hors normes anime une émission quotidienne sur France Culture, où elle apporte, avec ses invités, un éclairage philosophique sur l’actualité. Recommandable pour qui veut aborder le monde en toute liberté.</span></p> <hr /> <h4><span><sup>1</sup>Martin Bernard, Christian Campiche, Amèle Debey, Pascal Décaillet, Slobodan Despot, Arnaud Dotézac, Zeynep Ersan, Jonas Follonier, Olivier Grivat, Enza Testa Haegi, Romaine Jean, Alain Jourdan, Nicolas Jutzet, Brigitte Mantilleri, Guy Mettan, Patrick Nussbaum, Jean-Claude Péclet, Jacques Pilet, Raphaël Pomey, Catherine Riva et Serena Tinari, Daniel Wermus, Myret Zaki.</span></h4> <h4><span>Visionner <a href="https://www.youtube.com/watch?v=x_zptjVf8C4" target="_blank" rel="noopener">la table ronde</a> organisée au Club suisse de la Presse à l'occasion de la parution du livre.</span></h4> <p><span><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1707388047_couvdiversitedevueshd1rescaled523x99999.jpg" class="img-responsive img-fluid left " width="200" height="313" /></span></p> <h4><span>«Sans diversité de vues, pas de journalisme», collectif, coordonné par Myret Zaki, Editions Favre, 176 pages.</span></h4> <h4><span><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1707387855_8485.1694694272.jpg" class="img-responsive img-fluid left " width="200" height="317" /></span></h4> <h4><span>«Pour les faits», Géraldine Muhlmann, Editions des Belles Lettres, 158 pages.</span></h4> <h4><span><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1707387903_4765.1664453665.jpg" class="img-responsive img-fluid left " width="200" height="300" /></span></h4> <h4><span>«L’imposture du théologico-politique», Géraldine Muhlmann, Editions des Belles Lettres, 448 pages.</span></h4>', 'content_edition' => 'Le titre: «Sans diversité de vues, pas de journalisme». 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Actuel / Pour un journalisme ouvert et courageux
L’événement n’est pas banal. 23 journalistes, de générations et de sensibilités politiques diverses, auxquels plusieurs autres souhaitent se joindre, cosignent un livre, coordonné par l’excellente chroniqueuse Myret Zaki. La soirée de lancement, au Club suisse de la presse à Genève, a connu un grand succès. Manifestement une part du public se pose la même question: pourquoi, sur certains sujets chauds, le débat reste-t-il bloqué? Pourquoi celles et ceux qui apportent un éclairage différent sur les discours dominants sont-ils frappés d’ostracisme, traités de tous les noms?
Jacques Pilet