Code Context <div class="col-lg-12 order-lg-4 order-md-4">
<? if(!$connected['active']): ?>
<div class="utils__spacer--default"></div>
$viewFile = '/data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/src/Template/Posts/view.ctp'
$dataForView = [
'referer' => 'https://dev.bonpourlatete.com/like/4940',
'OneSignal' => '8a2ea76e-2c65-48ce-92e5-098c4cb86093',
'_serialize' => [
(int) 0 => 'post'
],
'post' => object(App\Model\Entity\Post) {
'id' => (int) 4940,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'notified' => null,
'free' => true,
'status' => 'PUBLISHED',
'priority' => null,
'readed' => null,
'subhead' => null,
'title' => 'Israël-Palestine: la solution à deux Etats est-elle toujours possible?',
'subtitle' => 'Le 23 décembre 2016, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté la résolution 2334 qui condamne la colonisation du territoire palestinien occupé par Israël et réaffirme le soutien de la communauté internationale à la solution à deux Etats sur la base des frontières de 1967. Il s’agit de la dernière fois que l’organe de gouvernance le plus important du monde a consacré cette solution dans le droit international. ',
'subtitle_edition' => 'Pour la dernière fois le 23 décembre 2016, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté la résolution 2334 qui condamne la colonisation du territoire palestinien occupé par Israël et réaffirme le soutien de la communauté internationale à la solution à deux Etats sur la base des frontières de 1967.',
'content' => '<p style="text-align: center;"><strong>Jean-Daniel Ruch</strong>, traduit de l'anglais par Marta Czarska</p>
<hr />
<p>Jean-Daniel Ruch a travaillé pour l’ONU, l’OSCE et le gouvernement suisse entre 1988 et 2023. Parmi ses nombreuses missions, il a été envoyé spécial de la Suisse pour le Moyen-Orient (2008-2012) et ambassadeur de Suisse en Serbie (2012-2016), en Israël (2016-2021) et en Turquie (2021-2023). Cet article reflète son opinion et non pas nécessairement la politique étrangère de la Suisse.</p>
<hr />
<p>Les Etats-Unis se sont abstenus mais n’ont pas mis leur veto à la résolution. Le secrétaire d’Etat de l’époque, John Kerry, est considéré comme son architecte. Il a passé des années à travailler sans relâche avec le gouvernement israélien et l’Autorité palestinienne pour progresser vers la résolution de ce conflit interminable qui a été un fardeau pour tout gouvernement américain pendant les trente-cinq dernières années au moins. George H. Bush est le dernier président américain à avoir exercé une pression sérieuse sur Israël, au tout début des années 1990. Au lendemain de la première guerre du Golfe, il a menacé de ne pas accorder de garanties de prêt à Israël si celui-ci refusait de participer à un processus multilatéral, connu sous le nom de conférence de Madrid, visant à résoudre ce conflit. Depuis lors, l’idée de sanctionner Israël pour ses violations du droit international est un anathème pour tous les gouvernements américains et la plupart des gouvernements européens.</p>
<p>Peu après l’adoption de la résolution 2334, l’administration Trump est arrivée au pouvoir à Washington. Sous l’influence du gendre du nouveau Président, Jared Kushner, et de son ambassadeur en Israël, David Friedman, lui-même fervent partisan des colonies en Cisjordanie, Trump a pris des mesures audacieuses, mais futiles. Il a déplacé l’ambassade américaine à Jérusalem pour plaire au gouvernement de Netanyahou. Il a ensuite proposé un plan de paix qui s’éloigne considérablement du principe reconnu de paix basée sur les frontières de 1967. Comme la plupart des observateurs l’avaient prévu, les Palestiniens ont catégoriquement rejeté la proposition de Trump et le processus s’est enlisé une fois de plus, tandis que le gouvernement Netanyahou accélérait la colonisation de la Cisjordanie, accompagnée qui plus est d’une montée des violences des colons à l’encontre des Palestiniens.</p>
<p>L’administration Biden n’avait manifestement pas l’intention d’investir beaucoup de capital politique au Moyen Orient. L’Ukraine et la Chine étaient les principales priorités de la politique étrangère au départ. Biden n’a annulé aucune des décisions prises par Trump. Il n’a pas rapatrié l’ambassade américaine à Tel-Aviv. Il n’a pas rouvert le consulat général des Etats-Unis auprès de l’Autorité palestinienne, qui est devenu une section de l’ambassade américaine basée à Jérusalem. La situation sur le terrain est cependant restée relativement calme, malgré un nouvel échange de roquettes entre Gaza et Israël pendant 11 jours en mai 2021. L’impression générale était qu’un <em>modus vivendi</em> avait été trouvé, conduisant à une trêve fragile, avec le soutien financier du Qatar. En Cisjordanie, l’Autorité palestinienne n’était pas une menace pour le projet israélien. Et la troisième parcelle des territoires occupés, Jérusalem-Est, est de toute façon sous le contrôle total d’Israël. La fausse impression que cette chorégraphie pourrait se maintenir très longtemps était dominante. La question israélo-palestinienne avait disparu de l’ordre du jour international. Puis est arrivé le 7 octobre. Les attaques choquantes de ce jour-là et la riposte destructrice d’Israël, au-delà des conséquences humaines et humanitaires dramatiques, ont eu un impact psychologique et politique intense.</p>
<p>Il n’est pas question ici d’analyser les causes, les crimes et les conséquences de ce qui s’est passé à ce moment-là et dans les mois qui ont suivi. Mais, étonnamment, la question palestinienne est revenue au premier plan des préoccupations mondiales, au même titre que l’agression russe contre l’Ukraine. Très vite, tous les acteurs internationaux majeurs ont réaffirmé leur engagement en faveur d’une solution à deux Etats. Mais cette solution est-elle encore possible après toutes ces années de négligence internationale?</p>
<h3>Non, le contexte régional et l’entreprise de colonisation ont rendu la solution à deux États impossible - Le point de vue du pessimiste</h3>
<p>Les plus de 700'000 colons, mais aussi le contexte stratégique, politique et psychologique semble être un obstacle insurmontable à toute solution de paix.</p>
<p>Selon des chiffres fiables, près de 450'000 colons vivent en Cisjordanie et près de 250'000 à Jérusalem:</p>
<p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1716200084_is1.png" class="img-responsive img-fluid center " width="505" height="727" /></p>
<p>Quelques dizaines de milliers d’autres vivent sur le plateau du Golan, formellement un territoire syrien annexé en 1981. Jérusalem-Est a été annexée dans les faits en 1980. Ces territoires, ainsi que Gaza, sont considérés comme des territoires occupés en vertu du droit international. Les annexions et les colonies sont illégales en droit international. Le transfert de la population israélienne vers les territoires occupés est interdit par la quatrième convention de Genève et peut constituer un crime de guerre selon le statut de Rome de la Cour pénale internationale. L’Etat d’Israël a joué un rôle décisif dans la colonisation. Il a encouragé le transfert de sa population en confisquant des terres, en construisant des infrastructures et en offrant des incitations fiscales aux citoyens israéliens pour qu’ils établissent leur résidence dans les territoires occupés. La proportion de colons «économiques» – c’est-à-dire de personnes qui se sont installées dans les colonies illégales de Jérusalem-Est ou de Cisjordanie pour des raisons financières ou d’autres raisons pragmatiques – diminue par rapport aux colons «idéologiques». La plupart de ces derniers considèrent que ces terres leur appartiennent pour des motifs religieux ou historiques. Certains prétendent qu’elles ont été données par Dieu au peuple juif. La présence de sanctuaires juifs, comme le Caveau des Patriarches à Hébron, est pour eux une preuve suffisante qu’ils ont le droit d’occuper ces lieux. Ils parlent de territoires «libérés». Certains accepteraient de les désigner comme des territoires «contestés».</p>
<p>Quant aux Palestiniens, ils s’en tiennent à une interprétation stricte du droit international, selon laquelle tous les territoires occupés par Israël après la guerre des 6 jours de 1967 doivent faire partie d’un futur Etat palestinien. Cela signifie que plus de 700'000 colons devraient se retirer. Comment y parvenir? En 2005, le gouvernement israélien du Premier ministre Ariel Sharon a retiré 8'000 colons de 21 colonies de Gaza. Cet événement est devenu un drame national. Il est difficile d’imaginer comment près de 100 fois plus de personnes pourraient être expulsées de force de Cisjordanie et de Jérusalem-Est. Qui s’en chargerait? A mesure que la proportion de colons augmente dans la population totale pour atteindre un peu moins de 10%, il en va de même pour ce qui est de la présence des colons dans l’armée et la police israéliennes. Et ce sont ces deux institutions qui seraient évidemment chargées d’évacuer les colons. Dès lors, cela devient difficilement concevable.</p>
<p>En outre, une partie, petite mais efficace, des colons devient de plus en plus organisée et violente. Cette tendance se poursuit depuis une dizaine d’années. Betselem, une ONG israélienne renommée de défense des droits de l’homme, a calculé que 2 millions de dunums de terres occupées ont été accaparés par Israël, ce qui correspond presque à la taille de l’Etat du Luxembourg. L’ONG fait également état d’une augmentation constante des incidents violents commis par les colons, y compris des meurtres de Palestiniens. Ceux-ci ont encore bondi après le 7 octobre. De leur côté, l’armée et les autres forces de sécurité ne se sont pas montrées disposées à mettre un frein à la violence des colons, bien au contraire. De nombreux rapports montrent que le personnel de sécurité se contente de regarder les colons harceler les Palestiniens, voire pire.</p>
<p>La montée de la violence des colons est le miroir d’un paysage politique israélien qui a glissé vers l’extrême droite. On entend par là une attitude de défiance totale à l’égard de tout retrait des territoires occupés et un refus absolu d’envisager l’octroi d’un Etat aux Palestiniens. Cette attitude extrême est également ancrée dans la crainte existentielle de nombreux Israéliens d’être un jour dépassés en nombre par les Palestiniens. La rhétorique et les actions de nombreux dirigeants palestiniens, arabes ou musulmans, comme le régime iranien, confortent les Juifs israéliens dans leur conviction que, sans un contrôle sécuritaire total sur les Palestiniens et une supériorité militaire stratégique sur les Etats voisins, ce serait l’existence même d’Israël qui serait menacée. </p>
<p>Pour l’instant, sur le territoire contrôlé par Israël, de la mer Méditerranée à la mer Morte, vivent à peu près le même nombre de Juifs et de non-Juifs, principalement des personnes qui s’identifient comme Palestiniens, en majorité musulmans, mais comportant aussi une petite minorité chrétienne encore influente. Le 7 octobre a provoqué un choc psychologique. Pour une partie encore plus importante de la population juive israélienne, il est devenu évident que vivre aux côtés d’un Etat palestinien équivaudrait à partager son lit avec le diable. Les sondages effectués au cours du premier trimestre 2024 indiquent un soutien presque total à l’éradication du Hamas, quel que soit le coût en vies palestiniennes innocentes. L’empathie pour les victimes civiles palestiniennes est pratiquement inexistante. Tout compromis avec le Hamas ou les Palestiniens en général serait perçu comme une humiliation et une défaite menaçant l’existence même de l’Etat d’Israël. La détermination de l’opinion publique israélienne pourrait être renforcée par les sondages effectués auprès de la population palestinienne, qui montrent un soutien constant de plus de 70% à l’action entreprise par le Hamas le 7 octobre. </p>
<p>Se retirer ne serait-ce que d’un pouce de la Cisjordanie ne serait pas seulement perçu comme une concession inacceptable à la terreur. Ce serait également faire un cadeau majeur au pays qui a été constamment présenté comme l’ennemi juré d’Israël depuis au moins le retour au pouvoir de Netanyahou en 2009: l’Iran. Il est devenu soudainement évident pour tout le monde que, à la suite d’un certain nombre d’erreurs stratégiques commises par les Etats-Unis et Israël au cours des vingt dernières années, l’Iran encercle aujourd’hui Israël sur au moins cinq fronts: le Liban, la Syrie, l’Irak, le Yémen et Gaza. L’agression de Bush junior contre l’Irak a été l’erreur stratégique la plus lourde de conséquences commise par le principal allié d’Israël. Elle a permis au régime islamique de Téhéran de construire un pont terrestre jusqu’à la frontière même d’Israël, au Liban. Le JCPOA, l’accord nucléaire conclu par l’administration Obama en 2015, aurait pu offrir une opportunité de normaliser progressivement les relations entre les Etats-Unis et l’Iran, ce qui aurait pu être utilisé pour alléger la menace que le Hezbollah libanais fait planer sur Israël. Mais Donald Trump s’est retiré de l’accord, avec le plein soutien du Premier ministre israélien. L’Iran a alors poursuivi sa manœuvre d’encerclement autour d’Israël, qui apparaît aujourd’hui être l’otage de la dynamique Washington-Téhéran.</p>
<p>Par conséquent, pour des raisons pratiques – les colons –, politiques, psychologiques et stratégiques, il semble hautement improbable qu’Israël soit prêt à envisager dans un avenir proche les douloureux compromis qu’impliquerait nécessairement une solution à deux Etats. </p>
<p>Du côté palestinien, les obstacles devraient être beaucoup moins nombreux. Le droit international, à savoir une solution basée sur les frontières de 1967, est très à l’avantage des Palestiniens. Le Hamas n’a cependant pas abandonné son intention de de créer un Etat palestinien «du fleuve à la mer», ce qui équivaut à éliminer l’Etat d’Israël. En 2017, le mouvement islamiste a pourtant publié un nouveau document dans lequel il affirmait être prêt à envisager la création d’un Etat palestinien dans les frontières de 1967 dans le cadre d’une trêve ou d’une <i>hudna</i> à long terme, ce qui constitua un signe de compromis largement ignoré. Cette position a été réaffirmée en avril 2024 à l’occasion d’une rencontre entre le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, et le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan. Il a même été rapporté que le Hamas supprimerait sa branche armée si un Etat palestinien était établi dans les frontières de 1967. Mais le Hamas n’est pas seul dans cette bataille. Il fait partie de ce que l’on appelle «l’axe de la résistance». Ce groupe de coordination anti-israélien, dirigé par les Gardiens de la révolution iraniens, associe le régime syrien, le Hamas et d’autres milices palestiniennes comme le Jihad islamique, le Hezbollah libanais, les milices irakiennes et les Houthis yéménites. Ils ont le sentiment d’être du côté des vainqueurs de cette guerre et ne sont donc pas sous pression pour faire des compromis. La situation est donc bloquée des deux côtés. </p>
<h3>Oui, la solution à deux Etats est toujours possible - Le point de vue de l’optimiste</h3>
<p>En 2022, Shaul Arieli, ancien colonel israélien reconnu comme le meilleur expert des colonies et des colons, a publié une étude approfondie sur le sujet. Il conclut que l’idée selon laquelle les colonies de Jérusalem-Est et de Cisjordanie ont rendu impossible la solution à deux Etats est une apparence trompeuse qui ne résiste pas à une analyse détaillée. Parmi ses principales conclusions, il a constaté que:</p>
<ul>
<li>Grâce à des échanges territoriaux dans une proportion de 1 pour 1, près de 80% des colons vivraient à l’intérieur des frontières d’Israël à la suite d’un accord de paix.</li>
<li>Parmi les 20% restant dans ce qui serait alors un Etat palestinien, une grande majorité serait prête à envisager une réinstallation en Israël à condition que des compensations soient offertes.</li>
<li>Au sein de ce même groupe, seule une infime proportion serait prête à recourir à des actes de résistance illégaux ou violents, tandis que la grande majorité n’envisagerait qu’une opposition légale.</li>
<li>Une immense majorité des colons est consciente du risque de devoir un jour se réinstaller à l’intérieur de la frontière israélienne.</li>
</ul>
<p>En outre, l’étude montre que les trois objectifs définis par les gouvernements israéliens qui ont planifié l’entreprise de colonisation (plan Allon, 1967; plan Sharon, 1977) n’ont pas été atteints, à savoir:</p>
<ol>
<li>Encercler toute entité politique arabe avec des territoires israéliens, en délimitant une frontière reflétant les priorités israéliennes.</li>
<li>Empêcher la création d’un Etat palestinien indépendant avec une contiguïté territoriale en assurant une présence israélienne substantielle, en particulier le long de la crête montagneuse centrale.</li>
<li>Annexer à l’Etat d’Israël la totalité ou une partie importante des territoires occupés, sans remettre en cause la vision sioniste d’un Etat démocratique à majorité juive. </li>
</ol>
<p>Aujourd’hui, les colons juifs ne représentent que 14% de la population de la Cisjordanie (territoire appelé Judée et Samarie par les Israéliens). Comme indiqué plus haut, près de 80% de ce groupe se retrouverait en Israël à la suite d’un échange de territoires où la même surface de terre serait échangée entre l’Etat israélien et l’Etat palestinien selon la proposition suivante:</p>
<p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1716200117_is2.png" class="img-responsive img-fluid center " width="553" height="795" /></p>
<p>Parmi les 20% qui resteraient à évacuer, soit environ 100’000 personnes, ou 20 à 25’000 ménages, seule une infime partie est prête à lutter contre une solution à deux Etats par des moyens illégaux, alors que la plupart d’entre eux accepteraient de se réinstaller moyennant des compensations.</p>
<p>Le bon sens voudrait que la féroce explosion de violence qui s’est produite le 7 octobre et ses conséquences aient créé des barrières psychologiques et politiques encore plus élevées empêchant toute reprise des négociations entre Israéliens et Palestiniens. Toutefois, ce n’est peut-être pas le cas. Même si l’opinion publique israélienne soutient dans sa grande majorité la destruction du Hamas quel qu’en soit le coût humain, une prise de conscience brutale a eu lieu. La conscience que la question palestinienne ne peut plus être ignorée et s’est imposée dans la société. La gestion éternelle du conflit n’est pas une option souhaitable pour un nombre croissant de Juifs israéliens. Les sondages du premier trimestre 2024 indiquent qu’après le choc initial, une tendance se dessine en faveur de la solution à deux Etats. Au sein de la population palestinienne, elle s’élève à 45%, en augmentation. En Israël, 35% de la population juive exprime son soutien, soit 40% de l’ensemble de la population. Il est intéressant de noter que lorsque cette option est combinée à une normalisation avec l’Arabie Saoudite, ce chiffre grimpe à 52%.</p>
<p>Dans ce climat, le désir de séparation est beaucoup plus fort aujourd’hui qu’avant le 7 octobre. Par conséquent, les Israéliens pourraient être davantage disposés à payer le prix de l’évacuation des colonies. Plus de 100'000 Israéliens ont quitté leurs maisons dans le nord de la Galilée et dans les environs de Gaza après l’attaque du 7 octobre et les attaques du Hezbollah sur le nord d’Israël. La relocalisation n’est plus considérée comme inacceptable. Du côté palestinien, il y a également plus de voix aujourd’hui qui osent accuser le Hamas d’être responsable du désastre humanitaire qui a résulté des représailles israéliennes. </p>
<p>Cela dit, pour sortir de cette tragédie, il faudra un <em>leadership</em> politique. On imagine mal Benjamin Netanyahu s’asseoir avec Mahmoud Abbas – sans parler d’Ismail Haniyeh ou de Yahya Sinwar – pour discuter de la fin du conflit. Du côté palestinien, on peut s’attendre à ce que le Hamas soit sérieusement affaibli, tant politiquement que militairement, à l’issue du conflit. Il y aura une chance unique de rafraîchir la direction palestinienne au sein d’un gouvernement unique. Cela n’a que trop tardé. Depuis 2007, la division entre Gaza et la Cisjordanie constitue un obstacle majeur à tout effort sérieux en faveur de la paix. Du côté israélien, les manifestations massives et les sondages montrent qu’il y a de fortes chances que Netanyahou soit démis de ses fonctions peu après la fin de cette guerre. Certains experts soupçonnent que c’est l’une des raisons pour lesquelles Israël a constamment essayé de provoquer l’Iran dans une escalade régionale. Les personnes les mieux placées pour succéder au Premier ministre qui est resté le plus longtemps en poste dans l’histoire d’Israël seraient toutes mieux préparées à trouver un arrangement avec les Palestiniens. Bien sûr, il reste une infime possibilité que les faucons israéliens, Smotrich et Ben Gvir, conservent des positions de pouvoir. Leur politique ne peut que conduire à de nouvelles effusions de sang. C’est là que la communauté internationale devrait jouer un rôle décisif. </p>
<p>Comme indiqué plus haut, tous les grands acteurs internationaux, y compris les Etats-Unis, la Chine, la Russie et les puissances européennes, ont souligné qu’il n’y avait pas d’alternative à la solution à deux Etats. Aux Etats-Unis en particulier, l’actuel Premier ministre d’Israël et ses politiques sont de moins en moins compris. C’est également le cas dans plusieurs pays européens, en particulier l’Espagne et l’Irlande. Pendant très longtemps, les pays occidentaux ont été réticents à exercer une réelle pression sur Israël. Cette tolérance diminue rapidement.</p>
<h3>Un point de vue réaliste</h3>
<p>Le bon sens dit que pour ramener la paix au Moyen Orient, trois facteurs doivent être réunis: un Premier ministre israélien suffisamment fort pour faire des compromis; un dirigeant palestinien capable d’unir les différentes factions palestiniennes; un président américain prêt à utiliser son capital politique pour amener les deux communautés à conclure un accord. La guerre a causé d’immenses traumatismes et souffrances au sein des populations israélienne et palestinienne. Un retour au <em>statu quo ante</em> est peu probable. Pire: il s’agirait d’une nouvelle occasion manquée dont les conséquences pourraient être encore plus tragiques.</p>
<p>Il a été démontré plus haut qu’une solution à deux Etats reste techniquement possible. Sur le plan psychologique, les deux sociétés, comme le révèlent les sondages, semblent comprendre qu’il est nécessaire, pour leur simple survie, de dépasser le conflit. Les Palestiniens ont des raisons de craindre que les politiques israéliennes ne réduisent encore l’espace dans lequel ils peuvent vivre. Les Juifs israéliens ont tout autant de raisons de craindre d’être un jour submergés par leurs voisins. L’Iran n’est-il pas présent, directement ou par l’intermédiaire de ses alliés, sur cinq de ses frontières? Les représailles iraniennes contre le territoire israélien à la mi-avril, à la suite de l’attaque israélienne contre le consulat iranien à Damas dix jours auparavant, donnent un avant-goût du coût d’une escalade régionale. Israël et ses alliés auraient dû dépenser plus d’un milliard de dollars pour se protéger contre les missiles et les drones iraniens. Une escalade régionale peut-elle être évitée si un processus politique significatif n’est pas mis sur les rails? Quelles sont les alternatives à la solution à deux Etats? Un nettoyage ethnique dans un sens ou dans l’autre? Une guerre régionale impliquant les Etats-Unis et l’Iran, qui bénéficierait très probablement d’un soutien important de la part de la Russie? L’ampleur des destructions serait impensable et ne peut être dans l’intérêt de personne.</p>
<p>D’un autre côté, de nombreux travaux préparatoires ont été réalisés pour mettre au point la solution à deux Etats. Les paramètres Clinton (2000), mais aussi les résultats des pourparlers Olmert-Abbas (2008), restent des bases solides pour un accord. Mais le plan le plus détaillé est probablement le fruit du travail d’experts israéliens et palestiniens qui faisaient partie des deux équipes de négociation dans les années Clinton. Ils ont conçu un modèle d’accord de 500 pages, souvent connu sous le nom d’Initiative de Genève. Il ressort de ce document et d’autres qu’une paix est non seulement possible, mais qu’elle est aussi beaucoup moins coûteuse que n’importe quelle autre option. Il y aurait des échanges de terres dans une proportion de 1 pour 1 afin de ramener le plus grand nombre possible de colons à l’intérieur des frontières israéliennes. La Palestine serait un Etat démilitarisé et une solide coordination sécuritaire sous supervision internationale serait établie entre les deux Etats. D’autre part, la Palestine bénéficierait d’une continuité territoriale grâce à un corridor terrestre reliant la Cisjordanie et Gaza. Jérusalem-Est serait la capitale de la Palestine et un régime spécial serait convenu pour le Mont du Temple/Haram al-Sharif. L’épineuse question des réfugiés palestiniens serait résolue principalement par des compensations financières. Israël ne serait pas submergé par des millions de réfugiés palestiniens, comme le menacent parfois ceux qui ne sont pas intéressés par un compromis.</p>
<p>D’autres solutions sont à l’étude, comme une confédération ou un Etat binational. Aucune d’entre elles n’éviterait toutefois de devoir traiter les questions épineuses mentionnées ci-dessus. Mais si, techniquement, la solution à deux Etats reste possible, il n’est pas certain que les grandes puissances soient en mesure d’assurer l’investissement politique colossal qu’elle nécessiterait pour éliminer les extrémistes qui, de part et d’autre, veulent prolonger le conflit.</p>
<p>C’est probablement le plus grand défi à relever: affaiblir les extrêmes. Du côté israélien, les forces qui s’opposent à la solution à deux Etats doivent être isolées politiquement. Les colons impliqués dans les violences contre les Palestiniens en Cisjordanie et à Jérusalem doivent être punis pour leurs crimes. Les pays occidentaux doivent être fidèles à leurs principes et insister sur le fait que sans la fin de l’impunité, il y aura des conséquences. Désamorcer les fauteurs de troubles du côté palestinien peut s’avérer plus délicat. Le Hamas et d’autres factions violentes peuvent être affaiblis, mais ils ne disparaîtront probablement pas. Il n’y a pas de voie claire vers un nouveau système de gouvernance régissant à la fois la Cisjordanie et Gaza – et Jérusalem-Est en temps voulu. Est-ce qu’imposer un gouvernement choisi par les Etats arabes, avec l’accord des Etats-Unis et d’Israël, serait une bonne approche? D’un autre côté, des élections pourraient ramener le Hamas, qui reste plus populaire que le Fatah d’Abbas, en position de vainqueur, comme en 2006. Israël et l’Occident seraient-ils prêts cette fois à faire ce qu’ils ont refusé de faire il y a près de vingt ans, à savoir reconnaître comme légitime un gouvernement dirigé par le mouvement islamiste? Cela nécessiterait une révolution dans leurs politiques.</p>
<p>En fin de compte, la dynamique régionale jouera un rôle crucial. Sur la base des accords dits d’Abraham et de la normalisation des relations entre Téhéran et Ryad obtenue à Pékin en 2023, un cercle vertueux pourrait être encouragé entre Israël, les différentes factions palestiniennes et les puissances régionales. L’initiative de paix arabe, proposée par le roi saoudien en 2002, reste d’actualité. Elle propose la paix avec tous les pays arabes en échange de la fin de l’occupation. Tout au long de la guerre de Gaza, Washington et Téhéran se sont efforcés d’éviter une escalade régionale. Même l’attaque iranienne contre le territoire israélien, le 14 avril 2024, a été soigneusement calibrée avec l’intention déclarée d’éviter une escalade incontrôlable. Cela pourrait-il être le prélude à la reprise d’une approche plus constructive de la part des principaux acteurs?</p>
<p>Pour museler les extrêmes tout en offrant des incitations aux autres, il faudrait aussi que, après une longue, très longue période, Washington, Pékin et Moscou acceptent de travailler ensemble – ou du moins de ne pas perturber les efforts de l’une des autres puissances. Sont-ils prêts à coopérer sur le Moyen-Orient malgré leur concurrence mondiale, l’Ukraine et Taiwan? Il devrait être clair pour tout le monde que les avantages d’une coopération en vue d’une solution à deux Etats l’emportent largement sur les coûts. Cette solution ouvrirait une nouvelle ère qui profiterait à tous les habitants de la région et, en fin de compte, au monde entier.</p>
<p>En résumé, la solution à deux Etats reste souhaitable et est techniquement réalisable. Cependant, les obstacles psychologiques et politiques sont énormes. Et la volonté politique de consentir les investissements courageux et risqués nécessaires à l’ouverture d’une véritable perspective de paix n’est nulle part aussi massive qu’elle devrait l’être.</p>',
'content_edition' => '',
'slug' => 'israel-palestine-la-solution-a-deux-etats-est-elle-toujours-possible',
'headline' => null,
'homepage' => null,
'like' => (int) 439,
'editor' => null,
'index_order' => (int) 1,
'homepage_order' => (int) 1,
'original_url' => '',
'podcast' => false,
'tagline' => null,
'poster' => null,
'category_id' => (int) 8,
'person_id' => (int) 85,
'post_type_id' => (int) 1,
'poster_attachment' => null,
'editions' => [
[maximum depth reached]
],
'tags' => [
[maximum depth reached]
],
'locations' => [[maximum depth reached]],
'attachment_images' => [
[maximum depth reached]
],
'attachments' => [
[maximum depth reached]
],
'person' => object(App\Model\Entity\Person) {},
'comments' => [
[maximum depth reached]
],
'category' => object(App\Model\Entity\Category) {},
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Posts'
},
'relatives' => [
(int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) {},
(int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) {},
(int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) {},
(int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) {}
],
'embeds' => [],
'images' => [
(int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {}
],
'audios' => [],
'comments' => [
(int) 0 => object(App\Model\Entity\Comment) {},
(int) 1 => object(App\Model\Entity\Comment) {},
(int) 2 => object(App\Model\Entity\Comment) {},
(int) 3 => object(App\Model\Entity\Comment) {}
],
'author' => 'Bon pour la tête',
'description' => 'Le 23 décembre 2016, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté la résolution 2334 qui condamne la colonisation du territoire palestinien occupé par Israël et réaffirme le soutien de la communauté internationale à la solution à deux Etats sur la base des frontières de 1967. Il s’agit de la dernière fois que l’organe de gouvernance le plus important du monde a consacré cette solution dans le droit international. ',
'title' => 'Israël-Palestine: la solution à deux Etats est-elle toujours possible?',
'crawler' => true,
'connected' => null,
'menu_blocks' => [
(int) 0 => object(App\Model\Entity\Block) {},
(int) 1 => object(App\Model\Entity\Block) {}
],
'menu' => [
(int) 0 => object(App\Model\Entity\Category) {},
(int) 1 => object(App\Model\Entity\Category) {},
(int) 2 => object(App\Model\Entity\Category) {},
(int) 3 => object(App\Model\Entity\Category) {},
(int) 4 => object(App\Model\Entity\Category) {},
(int) 5 => object(App\Model\Entity\Category) {},
(int) 6 => object(App\Model\Entity\Category) {},
(int) 7 => object(App\Model\Entity\Category) {},
(int) 8 => object(App\Model\Entity\Category) {},
(int) 9 => object(App\Model\Entity\Category) {},
(int) 10 => object(App\Model\Entity\Category) {},
(int) 11 => object(App\Model\Entity\Category) {},
(int) 12 => object(App\Model\Entity\Category) {}
]
]
$bufferLevel = (int) 1
$referer = 'https://dev.bonpourlatete.com/like/4940'
$OneSignal = '8a2ea76e-2c65-48ce-92e5-098c4cb86093'
$_serialize = [
(int) 0 => 'post'
]
$post = object(App\Model\Entity\Post) {
'id' => (int) 4940,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'notified' => null,
'free' => true,
'status' => 'PUBLISHED',
'priority' => null,
'readed' => null,
'subhead' => null,
'title' => 'Israël-Palestine: la solution à deux Etats est-elle toujours possible?',
'subtitle' => 'Le 23 décembre 2016, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté la résolution 2334 qui condamne la colonisation du territoire palestinien occupé par Israël et réaffirme le soutien de la communauté internationale à la solution à deux Etats sur la base des frontières de 1967. Il s’agit de la dernière fois que l’organe de gouvernance le plus important du monde a consacré cette solution dans le droit international. ',
'subtitle_edition' => 'Pour la dernière fois le 23 décembre 2016, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté la résolution 2334 qui condamne la colonisation du territoire palestinien occupé par Israël et réaffirme le soutien de la communauté internationale à la solution à deux Etats sur la base des frontières de 1967.',
'content' => '<p style="text-align: center;"><strong>Jean-Daniel Ruch</strong>, traduit de l'anglais par Marta Czarska</p>
<hr />
<p>Jean-Daniel Ruch a travaillé pour l’ONU, l’OSCE et le gouvernement suisse entre 1988 et 2023. Parmi ses nombreuses missions, il a été envoyé spécial de la Suisse pour le Moyen-Orient (2008-2012) et ambassadeur de Suisse en Serbie (2012-2016), en Israël (2016-2021) et en Turquie (2021-2023). Cet article reflète son opinion et non pas nécessairement la politique étrangère de la Suisse.</p>
<hr />
<p>Les Etats-Unis se sont abstenus mais n’ont pas mis leur veto à la résolution. Le secrétaire d’Etat de l’époque, John Kerry, est considéré comme son architecte. Il a passé des années à travailler sans relâche avec le gouvernement israélien et l’Autorité palestinienne pour progresser vers la résolution de ce conflit interminable qui a été un fardeau pour tout gouvernement américain pendant les trente-cinq dernières années au moins. George H. Bush est le dernier président américain à avoir exercé une pression sérieuse sur Israël, au tout début des années 1990. Au lendemain de la première guerre du Golfe, il a menacé de ne pas accorder de garanties de prêt à Israël si celui-ci refusait de participer à un processus multilatéral, connu sous le nom de conférence de Madrid, visant à résoudre ce conflit. Depuis lors, l’idée de sanctionner Israël pour ses violations du droit international est un anathème pour tous les gouvernements américains et la plupart des gouvernements européens.</p>
<p>Peu après l’adoption de la résolution 2334, l’administration Trump est arrivée au pouvoir à Washington. Sous l’influence du gendre du nouveau Président, Jared Kushner, et de son ambassadeur en Israël, David Friedman, lui-même fervent partisan des colonies en Cisjordanie, Trump a pris des mesures audacieuses, mais futiles. Il a déplacé l’ambassade américaine à Jérusalem pour plaire au gouvernement de Netanyahou. Il a ensuite proposé un plan de paix qui s’éloigne considérablement du principe reconnu de paix basée sur les frontières de 1967. Comme la plupart des observateurs l’avaient prévu, les Palestiniens ont catégoriquement rejeté la proposition de Trump et le processus s’est enlisé une fois de plus, tandis que le gouvernement Netanyahou accélérait la colonisation de la Cisjordanie, accompagnée qui plus est d’une montée des violences des colons à l’encontre des Palestiniens.</p>
<p>L’administration Biden n’avait manifestement pas l’intention d’investir beaucoup de capital politique au Moyen Orient. L’Ukraine et la Chine étaient les principales priorités de la politique étrangère au départ. Biden n’a annulé aucune des décisions prises par Trump. Il n’a pas rapatrié l’ambassade américaine à Tel-Aviv. Il n’a pas rouvert le consulat général des Etats-Unis auprès de l’Autorité palestinienne, qui est devenu une section de l’ambassade américaine basée à Jérusalem. La situation sur le terrain est cependant restée relativement calme, malgré un nouvel échange de roquettes entre Gaza et Israël pendant 11 jours en mai 2021. L’impression générale était qu’un <em>modus vivendi</em> avait été trouvé, conduisant à une trêve fragile, avec le soutien financier du Qatar. En Cisjordanie, l’Autorité palestinienne n’était pas une menace pour le projet israélien. Et la troisième parcelle des territoires occupés, Jérusalem-Est, est de toute façon sous le contrôle total d’Israël. La fausse impression que cette chorégraphie pourrait se maintenir très longtemps était dominante. La question israélo-palestinienne avait disparu de l’ordre du jour international. Puis est arrivé le 7 octobre. Les attaques choquantes de ce jour-là et la riposte destructrice d’Israël, au-delà des conséquences humaines et humanitaires dramatiques, ont eu un impact psychologique et politique intense.</p>
<p>Il n’est pas question ici d’analyser les causes, les crimes et les conséquences de ce qui s’est passé à ce moment-là et dans les mois qui ont suivi. Mais, étonnamment, la question palestinienne est revenue au premier plan des préoccupations mondiales, au même titre que l’agression russe contre l’Ukraine. Très vite, tous les acteurs internationaux majeurs ont réaffirmé leur engagement en faveur d’une solution à deux Etats. Mais cette solution est-elle encore possible après toutes ces années de négligence internationale?</p>
<h3>Non, le contexte régional et l’entreprise de colonisation ont rendu la solution à deux États impossible - Le point de vue du pessimiste</h3>
<p>Les plus de 700'000 colons, mais aussi le contexte stratégique, politique et psychologique semble être un obstacle insurmontable à toute solution de paix.</p>
<p>Selon des chiffres fiables, près de 450'000 colons vivent en Cisjordanie et près de 250'000 à Jérusalem:</p>
<p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1716200084_is1.png" class="img-responsive img-fluid center " width="505" height="727" /></p>
<p>Quelques dizaines de milliers d’autres vivent sur le plateau du Golan, formellement un territoire syrien annexé en 1981. Jérusalem-Est a été annexée dans les faits en 1980. Ces territoires, ainsi que Gaza, sont considérés comme des territoires occupés en vertu du droit international. Les annexions et les colonies sont illégales en droit international. Le transfert de la population israélienne vers les territoires occupés est interdit par la quatrième convention de Genève et peut constituer un crime de guerre selon le statut de Rome de la Cour pénale internationale. L’Etat d’Israël a joué un rôle décisif dans la colonisation. Il a encouragé le transfert de sa population en confisquant des terres, en construisant des infrastructures et en offrant des incitations fiscales aux citoyens israéliens pour qu’ils établissent leur résidence dans les territoires occupés. La proportion de colons «économiques» – c’est-à-dire de personnes qui se sont installées dans les colonies illégales de Jérusalem-Est ou de Cisjordanie pour des raisons financières ou d’autres raisons pragmatiques – diminue par rapport aux colons «idéologiques». La plupart de ces derniers considèrent que ces terres leur appartiennent pour des motifs religieux ou historiques. Certains prétendent qu’elles ont été données par Dieu au peuple juif. La présence de sanctuaires juifs, comme le Caveau des Patriarches à Hébron, est pour eux une preuve suffisante qu’ils ont le droit d’occuper ces lieux. Ils parlent de territoires «libérés». Certains accepteraient de les désigner comme des territoires «contestés».</p>
<p>Quant aux Palestiniens, ils s’en tiennent à une interprétation stricte du droit international, selon laquelle tous les territoires occupés par Israël après la guerre des 6 jours de 1967 doivent faire partie d’un futur Etat palestinien. Cela signifie que plus de 700'000 colons devraient se retirer. Comment y parvenir? En 2005, le gouvernement israélien du Premier ministre Ariel Sharon a retiré 8'000 colons de 21 colonies de Gaza. Cet événement est devenu un drame national. Il est difficile d’imaginer comment près de 100 fois plus de personnes pourraient être expulsées de force de Cisjordanie et de Jérusalem-Est. Qui s’en chargerait? A mesure que la proportion de colons augmente dans la population totale pour atteindre un peu moins de 10%, il en va de même pour ce qui est de la présence des colons dans l’armée et la police israéliennes. Et ce sont ces deux institutions qui seraient évidemment chargées d’évacuer les colons. Dès lors, cela devient difficilement concevable.</p>
<p>En outre, une partie, petite mais efficace, des colons devient de plus en plus organisée et violente. Cette tendance se poursuit depuis une dizaine d’années. Betselem, une ONG israélienne renommée de défense des droits de l’homme, a calculé que 2 millions de dunums de terres occupées ont été accaparés par Israël, ce qui correspond presque à la taille de l’Etat du Luxembourg. L’ONG fait également état d’une augmentation constante des incidents violents commis par les colons, y compris des meurtres de Palestiniens. Ceux-ci ont encore bondi après le 7 octobre. De leur côté, l’armée et les autres forces de sécurité ne se sont pas montrées disposées à mettre un frein à la violence des colons, bien au contraire. De nombreux rapports montrent que le personnel de sécurité se contente de regarder les colons harceler les Palestiniens, voire pire.</p>
<p>La montée de la violence des colons est le miroir d’un paysage politique israélien qui a glissé vers l’extrême droite. On entend par là une attitude de défiance totale à l’égard de tout retrait des territoires occupés et un refus absolu d’envisager l’octroi d’un Etat aux Palestiniens. Cette attitude extrême est également ancrée dans la crainte existentielle de nombreux Israéliens d’être un jour dépassés en nombre par les Palestiniens. La rhétorique et les actions de nombreux dirigeants palestiniens, arabes ou musulmans, comme le régime iranien, confortent les Juifs israéliens dans leur conviction que, sans un contrôle sécuritaire total sur les Palestiniens et une supériorité militaire stratégique sur les Etats voisins, ce serait l’existence même d’Israël qui serait menacée. </p>
<p>Pour l’instant, sur le territoire contrôlé par Israël, de la mer Méditerranée à la mer Morte, vivent à peu près le même nombre de Juifs et de non-Juifs, principalement des personnes qui s’identifient comme Palestiniens, en majorité musulmans, mais comportant aussi une petite minorité chrétienne encore influente. Le 7 octobre a provoqué un choc psychologique. Pour une partie encore plus importante de la population juive israélienne, il est devenu évident que vivre aux côtés d’un Etat palestinien équivaudrait à partager son lit avec le diable. Les sondages effectués au cours du premier trimestre 2024 indiquent un soutien presque total à l’éradication du Hamas, quel que soit le coût en vies palestiniennes innocentes. L’empathie pour les victimes civiles palestiniennes est pratiquement inexistante. Tout compromis avec le Hamas ou les Palestiniens en général serait perçu comme une humiliation et une défaite menaçant l’existence même de l’Etat d’Israël. La détermination de l’opinion publique israélienne pourrait être renforcée par les sondages effectués auprès de la population palestinienne, qui montrent un soutien constant de plus de 70% à l’action entreprise par le Hamas le 7 octobre. </p>
<p>Se retirer ne serait-ce que d’un pouce de la Cisjordanie ne serait pas seulement perçu comme une concession inacceptable à la terreur. Ce serait également faire un cadeau majeur au pays qui a été constamment présenté comme l’ennemi juré d’Israël depuis au moins le retour au pouvoir de Netanyahou en 2009: l’Iran. Il est devenu soudainement évident pour tout le monde que, à la suite d’un certain nombre d’erreurs stratégiques commises par les Etats-Unis et Israël au cours des vingt dernières années, l’Iran encercle aujourd’hui Israël sur au moins cinq fronts: le Liban, la Syrie, l’Irak, le Yémen et Gaza. L’agression de Bush junior contre l’Irak a été l’erreur stratégique la plus lourde de conséquences commise par le principal allié d’Israël. Elle a permis au régime islamique de Téhéran de construire un pont terrestre jusqu’à la frontière même d’Israël, au Liban. Le JCPOA, l’accord nucléaire conclu par l’administration Obama en 2015, aurait pu offrir une opportunité de normaliser progressivement les relations entre les Etats-Unis et l’Iran, ce qui aurait pu être utilisé pour alléger la menace que le Hezbollah libanais fait planer sur Israël. Mais Donald Trump s’est retiré de l’accord, avec le plein soutien du Premier ministre israélien. L’Iran a alors poursuivi sa manœuvre d’encerclement autour d’Israël, qui apparaît aujourd’hui être l’otage de la dynamique Washington-Téhéran.</p>
<p>Par conséquent, pour des raisons pratiques – les colons –, politiques, psychologiques et stratégiques, il semble hautement improbable qu’Israël soit prêt à envisager dans un avenir proche les douloureux compromis qu’impliquerait nécessairement une solution à deux Etats. </p>
<p>Du côté palestinien, les obstacles devraient être beaucoup moins nombreux. Le droit international, à savoir une solution basée sur les frontières de 1967, est très à l’avantage des Palestiniens. Le Hamas n’a cependant pas abandonné son intention de de créer un Etat palestinien «du fleuve à la mer», ce qui équivaut à éliminer l’Etat d’Israël. En 2017, le mouvement islamiste a pourtant publié un nouveau document dans lequel il affirmait être prêt à envisager la création d’un Etat palestinien dans les frontières de 1967 dans le cadre d’une trêve ou d’une <i>hudna</i> à long terme, ce qui constitua un signe de compromis largement ignoré. Cette position a été réaffirmée en avril 2024 à l’occasion d’une rencontre entre le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, et le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan. Il a même été rapporté que le Hamas supprimerait sa branche armée si un Etat palestinien était établi dans les frontières de 1967. Mais le Hamas n’est pas seul dans cette bataille. Il fait partie de ce que l’on appelle «l’axe de la résistance». Ce groupe de coordination anti-israélien, dirigé par les Gardiens de la révolution iraniens, associe le régime syrien, le Hamas et d’autres milices palestiniennes comme le Jihad islamique, le Hezbollah libanais, les milices irakiennes et les Houthis yéménites. Ils ont le sentiment d’être du côté des vainqueurs de cette guerre et ne sont donc pas sous pression pour faire des compromis. La situation est donc bloquée des deux côtés. </p>
<h3>Oui, la solution à deux Etats est toujours possible - Le point de vue de l’optimiste</h3>
<p>En 2022, Shaul Arieli, ancien colonel israélien reconnu comme le meilleur expert des colonies et des colons, a publié une étude approfondie sur le sujet. Il conclut que l’idée selon laquelle les colonies de Jérusalem-Est et de Cisjordanie ont rendu impossible la solution à deux Etats est une apparence trompeuse qui ne résiste pas à une analyse détaillée. Parmi ses principales conclusions, il a constaté que:</p>
<ul>
<li>Grâce à des échanges territoriaux dans une proportion de 1 pour 1, près de 80% des colons vivraient à l’intérieur des frontières d’Israël à la suite d’un accord de paix.</li>
<li>Parmi les 20% restant dans ce qui serait alors un Etat palestinien, une grande majorité serait prête à envisager une réinstallation en Israël à condition que des compensations soient offertes.</li>
<li>Au sein de ce même groupe, seule une infime proportion serait prête à recourir à des actes de résistance illégaux ou violents, tandis que la grande majorité n’envisagerait qu’une opposition légale.</li>
<li>Une immense majorité des colons est consciente du risque de devoir un jour se réinstaller à l’intérieur de la frontière israélienne.</li>
</ul>
<p>En outre, l’étude montre que les trois objectifs définis par les gouvernements israéliens qui ont planifié l’entreprise de colonisation (plan Allon, 1967; plan Sharon, 1977) n’ont pas été atteints, à savoir:</p>
<ol>
<li>Encercler toute entité politique arabe avec des territoires israéliens, en délimitant une frontière reflétant les priorités israéliennes.</li>
<li>Empêcher la création d’un Etat palestinien indépendant avec une contiguïté territoriale en assurant une présence israélienne substantielle, en particulier le long de la crête montagneuse centrale.</li>
<li>Annexer à l’Etat d’Israël la totalité ou une partie importante des territoires occupés, sans remettre en cause la vision sioniste d’un Etat démocratique à majorité juive. </li>
</ol>
<p>Aujourd’hui, les colons juifs ne représentent que 14% de la population de la Cisjordanie (territoire appelé Judée et Samarie par les Israéliens). Comme indiqué plus haut, près de 80% de ce groupe se retrouverait en Israël à la suite d’un échange de territoires où la même surface de terre serait échangée entre l’Etat israélien et l’Etat palestinien selon la proposition suivante:</p>
<p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1716200117_is2.png" class="img-responsive img-fluid center " width="553" height="795" /></p>
<p>Parmi les 20% qui resteraient à évacuer, soit environ 100’000 personnes, ou 20 à 25’000 ménages, seule une infime partie est prête à lutter contre une solution à deux Etats par des moyens illégaux, alors que la plupart d’entre eux accepteraient de se réinstaller moyennant des compensations.</p>
<p>Le bon sens voudrait que la féroce explosion de violence qui s’est produite le 7 octobre et ses conséquences aient créé des barrières psychologiques et politiques encore plus élevées empêchant toute reprise des négociations entre Israéliens et Palestiniens. Toutefois, ce n’est peut-être pas le cas. Même si l’opinion publique israélienne soutient dans sa grande majorité la destruction du Hamas quel qu’en soit le coût humain, une prise de conscience brutale a eu lieu. La conscience que la question palestinienne ne peut plus être ignorée et s’est imposée dans la société. La gestion éternelle du conflit n’est pas une option souhaitable pour un nombre croissant de Juifs israéliens. Les sondages du premier trimestre 2024 indiquent qu’après le choc initial, une tendance se dessine en faveur de la solution à deux Etats. Au sein de la population palestinienne, elle s’élève à 45%, en augmentation. En Israël, 35% de la population juive exprime son soutien, soit 40% de l’ensemble de la population. Il est intéressant de noter que lorsque cette option est combinée à une normalisation avec l’Arabie Saoudite, ce chiffre grimpe à 52%.</p>
<p>Dans ce climat, le désir de séparation est beaucoup plus fort aujourd’hui qu’avant le 7 octobre. Par conséquent, les Israéliens pourraient être davantage disposés à payer le prix de l’évacuation des colonies. Plus de 100'000 Israéliens ont quitté leurs maisons dans le nord de la Galilée et dans les environs de Gaza après l’attaque du 7 octobre et les attaques du Hezbollah sur le nord d’Israël. La relocalisation n’est plus considérée comme inacceptable. Du côté palestinien, il y a également plus de voix aujourd’hui qui osent accuser le Hamas d’être responsable du désastre humanitaire qui a résulté des représailles israéliennes. </p>
<p>Cela dit, pour sortir de cette tragédie, il faudra un <em>leadership</em> politique. On imagine mal Benjamin Netanyahu s’asseoir avec Mahmoud Abbas – sans parler d’Ismail Haniyeh ou de Yahya Sinwar – pour discuter de la fin du conflit. Du côté palestinien, on peut s’attendre à ce que le Hamas soit sérieusement affaibli, tant politiquement que militairement, à l’issue du conflit. Il y aura une chance unique de rafraîchir la direction palestinienne au sein d’un gouvernement unique. Cela n’a que trop tardé. Depuis 2007, la division entre Gaza et la Cisjordanie constitue un obstacle majeur à tout effort sérieux en faveur de la paix. Du côté israélien, les manifestations massives et les sondages montrent qu’il y a de fortes chances que Netanyahou soit démis de ses fonctions peu après la fin de cette guerre. Certains experts soupçonnent que c’est l’une des raisons pour lesquelles Israël a constamment essayé de provoquer l’Iran dans une escalade régionale. Les personnes les mieux placées pour succéder au Premier ministre qui est resté le plus longtemps en poste dans l’histoire d’Israël seraient toutes mieux préparées à trouver un arrangement avec les Palestiniens. Bien sûr, il reste une infime possibilité que les faucons israéliens, Smotrich et Ben Gvir, conservent des positions de pouvoir. Leur politique ne peut que conduire à de nouvelles effusions de sang. C’est là que la communauté internationale devrait jouer un rôle décisif. </p>
<p>Comme indiqué plus haut, tous les grands acteurs internationaux, y compris les Etats-Unis, la Chine, la Russie et les puissances européennes, ont souligné qu’il n’y avait pas d’alternative à la solution à deux Etats. Aux Etats-Unis en particulier, l’actuel Premier ministre d’Israël et ses politiques sont de moins en moins compris. C’est également le cas dans plusieurs pays européens, en particulier l’Espagne et l’Irlande. Pendant très longtemps, les pays occidentaux ont été réticents à exercer une réelle pression sur Israël. Cette tolérance diminue rapidement.</p>
<h3>Un point de vue réaliste</h3>
<p>Le bon sens dit que pour ramener la paix au Moyen Orient, trois facteurs doivent être réunis: un Premier ministre israélien suffisamment fort pour faire des compromis; un dirigeant palestinien capable d’unir les différentes factions palestiniennes; un président américain prêt à utiliser son capital politique pour amener les deux communautés à conclure un accord. La guerre a causé d’immenses traumatismes et souffrances au sein des populations israélienne et palestinienne. Un retour au <em>statu quo ante</em> est peu probable. Pire: il s’agirait d’une nouvelle occasion manquée dont les conséquences pourraient être encore plus tragiques.</p>
<p>Il a été démontré plus haut qu’une solution à deux Etats reste techniquement possible. Sur le plan psychologique, les deux sociétés, comme le révèlent les sondages, semblent comprendre qu’il est nécessaire, pour leur simple survie, de dépasser le conflit. Les Palestiniens ont des raisons de craindre que les politiques israéliennes ne réduisent encore l’espace dans lequel ils peuvent vivre. Les Juifs israéliens ont tout autant de raisons de craindre d’être un jour submergés par leurs voisins. L’Iran n’est-il pas présent, directement ou par l’intermédiaire de ses alliés, sur cinq de ses frontières? Les représailles iraniennes contre le territoire israélien à la mi-avril, à la suite de l’attaque israélienne contre le consulat iranien à Damas dix jours auparavant, donnent un avant-goût du coût d’une escalade régionale. Israël et ses alliés auraient dû dépenser plus d’un milliard de dollars pour se protéger contre les missiles et les drones iraniens. Une escalade régionale peut-elle être évitée si un processus politique significatif n’est pas mis sur les rails? Quelles sont les alternatives à la solution à deux Etats? Un nettoyage ethnique dans un sens ou dans l’autre? Une guerre régionale impliquant les Etats-Unis et l’Iran, qui bénéficierait très probablement d’un soutien important de la part de la Russie? L’ampleur des destructions serait impensable et ne peut être dans l’intérêt de personne.</p>
<p>D’un autre côté, de nombreux travaux préparatoires ont été réalisés pour mettre au point la solution à deux Etats. Les paramètres Clinton (2000), mais aussi les résultats des pourparlers Olmert-Abbas (2008), restent des bases solides pour un accord. Mais le plan le plus détaillé est probablement le fruit du travail d’experts israéliens et palestiniens qui faisaient partie des deux équipes de négociation dans les années Clinton. Ils ont conçu un modèle d’accord de 500 pages, souvent connu sous le nom d’Initiative de Genève. Il ressort de ce document et d’autres qu’une paix est non seulement possible, mais qu’elle est aussi beaucoup moins coûteuse que n’importe quelle autre option. Il y aurait des échanges de terres dans une proportion de 1 pour 1 afin de ramener le plus grand nombre possible de colons à l’intérieur des frontières israéliennes. La Palestine serait un Etat démilitarisé et une solide coordination sécuritaire sous supervision internationale serait établie entre les deux Etats. D’autre part, la Palestine bénéficierait d’une continuité territoriale grâce à un corridor terrestre reliant la Cisjordanie et Gaza. Jérusalem-Est serait la capitale de la Palestine et un régime spécial serait convenu pour le Mont du Temple/Haram al-Sharif. L’épineuse question des réfugiés palestiniens serait résolue principalement par des compensations financières. Israël ne serait pas submergé par des millions de réfugiés palestiniens, comme le menacent parfois ceux qui ne sont pas intéressés par un compromis.</p>
<p>D’autres solutions sont à l’étude, comme une confédération ou un Etat binational. Aucune d’entre elles n’éviterait toutefois de devoir traiter les questions épineuses mentionnées ci-dessus. Mais si, techniquement, la solution à deux Etats reste possible, il n’est pas certain que les grandes puissances soient en mesure d’assurer l’investissement politique colossal qu’elle nécessiterait pour éliminer les extrémistes qui, de part et d’autre, veulent prolonger le conflit.</p>
<p>C’est probablement le plus grand défi à relever: affaiblir les extrêmes. Du côté israélien, les forces qui s’opposent à la solution à deux Etats doivent être isolées politiquement. Les colons impliqués dans les violences contre les Palestiniens en Cisjordanie et à Jérusalem doivent être punis pour leurs crimes. Les pays occidentaux doivent être fidèles à leurs principes et insister sur le fait que sans la fin de l’impunité, il y aura des conséquences. Désamorcer les fauteurs de troubles du côté palestinien peut s’avérer plus délicat. Le Hamas et d’autres factions violentes peuvent être affaiblis, mais ils ne disparaîtront probablement pas. Il n’y a pas de voie claire vers un nouveau système de gouvernance régissant à la fois la Cisjordanie et Gaza – et Jérusalem-Est en temps voulu. Est-ce qu’imposer un gouvernement choisi par les Etats arabes, avec l’accord des Etats-Unis et d’Israël, serait une bonne approche? D’un autre côté, des élections pourraient ramener le Hamas, qui reste plus populaire que le Fatah d’Abbas, en position de vainqueur, comme en 2006. Israël et l’Occident seraient-ils prêts cette fois à faire ce qu’ils ont refusé de faire il y a près de vingt ans, à savoir reconnaître comme légitime un gouvernement dirigé par le mouvement islamiste? Cela nécessiterait une révolution dans leurs politiques.</p>
<p>En fin de compte, la dynamique régionale jouera un rôle crucial. Sur la base des accords dits d’Abraham et de la normalisation des relations entre Téhéran et Ryad obtenue à Pékin en 2023, un cercle vertueux pourrait être encouragé entre Israël, les différentes factions palestiniennes et les puissances régionales. L’initiative de paix arabe, proposée par le roi saoudien en 2002, reste d’actualité. Elle propose la paix avec tous les pays arabes en échange de la fin de l’occupation. Tout au long de la guerre de Gaza, Washington et Téhéran se sont efforcés d’éviter une escalade régionale. Même l’attaque iranienne contre le territoire israélien, le 14 avril 2024, a été soigneusement calibrée avec l’intention déclarée d’éviter une escalade incontrôlable. Cela pourrait-il être le prélude à la reprise d’une approche plus constructive de la part des principaux acteurs?</p>
<p>Pour museler les extrêmes tout en offrant des incitations aux autres, il faudrait aussi que, après une longue, très longue période, Washington, Pékin et Moscou acceptent de travailler ensemble – ou du moins de ne pas perturber les efforts de l’une des autres puissances. Sont-ils prêts à coopérer sur le Moyen-Orient malgré leur concurrence mondiale, l’Ukraine et Taiwan? Il devrait être clair pour tout le monde que les avantages d’une coopération en vue d’une solution à deux Etats l’emportent largement sur les coûts. Cette solution ouvrirait une nouvelle ère qui profiterait à tous les habitants de la région et, en fin de compte, au monde entier.</p>
<p>En résumé, la solution à deux Etats reste souhaitable et est techniquement réalisable. Cependant, les obstacles psychologiques et politiques sont énormes. Et la volonté politique de consentir les investissements courageux et risqués nécessaires à l’ouverture d’une véritable perspective de paix n’est nulle part aussi massive qu’elle devrait l’être.</p>',
'content_edition' => '',
'slug' => 'israel-palestine-la-solution-a-deux-etats-est-elle-toujours-possible',
'headline' => null,
'homepage' => null,
'like' => (int) 439,
'editor' => null,
'index_order' => (int) 1,
'homepage_order' => (int) 1,
'original_url' => '',
'podcast' => false,
'tagline' => null,
'poster' => null,
'category_id' => (int) 8,
'person_id' => (int) 85,
'post_type_id' => (int) 1,
'poster_attachment' => null,
'editions' => [
(int) 0 => object(App\Model\Entity\Edition) {}
],
'tags' => [
(int) 0 => object(App\Model\Entity\Tag) {},
(int) 1 => object(App\Model\Entity\Tag) {},
(int) 2 => object(App\Model\Entity\Tag) {},
(int) 3 => object(App\Model\Entity\Tag) {}
],
'locations' => [],
'attachment_images' => [
(int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {}
],
'attachments' => [
(int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {}
],
'person' => object(App\Model\Entity\Person) {},
'comments' => [
(int) 0 => object(App\Model\Entity\Comment) {},
(int) 1 => object(App\Model\Entity\Comment) {},
(int) 2 => object(App\Model\Entity\Comment) {},
(int) 3 => object(App\Model\Entity\Comment) {}
],
'category' => object(App\Model\Entity\Category) {},
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
'*' => true,
'id' => false
],
'[dirty]' => [],
'[original]' => [],
'[virtual]' => [],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [],
'[invalid]' => [],
'[repository]' => 'Posts'
}
$relatives = [
(int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) {
'id' => (int) 5182,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'notified' => null,
'free' => true,
'status' => 'PUBLISHED',
'priority' => null,
'readed' => null,
'subhead' => null,
'title' => 'Comment le cerveau reconnaît-il les gens?',
'subtitle' => 'Entre les super-reconnaisseurs et les personnes incapables de reconnaître un visage, nous ne sommes pas égaux quant à la reconnaissance des visages. Plongeons dans le cerveau pour comprendre ce mécanisme essentiel à notre vie sociale.',
'subtitle_edition' => 'Entre les super-reconnaisseurs et les personnes incapables de reconnaître un visage, nous ne sommes pas égaux quant à la reconnaissance des visages. Plongeons dans le cerveau pour comprendre ce mécanisme essentiel à notre vie sociale.',
'content' => '<p style="text-align: center;"><span><a href="https://theconversation.com/profiles/bernard-sablonniere-688008"><strong>Bernard Sablonnière</strong></a>, <em><a href="https://theconversation.com/institutions/universite-de-lille-3435">Université de Lille</a></em></span></p>
<hr />
<p>Rencontrer une personne, c’est d’abord voir son visage. Qu’exprime-t-il ? Est-il sympathique ou pas ? Très vite le cerveau interprète cette image et cherche alors à l’identifier. Parmi les centaines de personnes que je connais, me rappelle-t-elle quelqu’un de familier ? L’ai-je déjà croisée ? Plongeons-nous dans les arcanes de nos capacités cérébrales pour comprendre les secrets de la reconnaissance des visages.</p>
<p>Chez l’humain, la reconnaissance du visage d’autrui est une fonction essentielle aux interactions sociales. Si cette aptitude existe chez nos cousins les grands singes, l’humain en a développé largement les performances au fur et à mesure de son évolution sociale. Ainsi, tout être humain est capable de reconnaître, le genre, l’âge, l’ethnie, l’expression émotionnelle, jusqu’à l’identité d’une personne, de façon très performante, rapide et automatique.</p>
<p>Le cerveau s’est spécialisé, au fur et à mesure de l’évolution des hominidés procurant à Sapiens une aptitude exceptionnelle non seulement à reconnaître un visage humain, mais aussi à en comprendre immédiatement l’expression.</p>
<p>Chaque humain est capable de reconnaître un visage humain, d’analyser son expression et d’en déduire son identité en <a href="https://www.nature.com/articles/nrn1724">trois dixièmes de seconde</a>.</p>
<p>Cette performance perceptive permet à chacun de mémoriser des milliers de visages et de reconnaître l’un des siens le plus familier dans une foule de centaines de personnes. Les progrès de la médecine, l’analyse des conséquences de lésions cérébrales et les données de l’imagerie cérébrale permettent de distinguer précisément les <a href="https://bpspsychub.onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1111/j.2044-8295.1986.tb02199.x">régions spécialisées du cerveau</a> impliquées dans la reconnaissance des visages, et d’en comprendre les mécanismes.</p>
<h3>Le cerveau distingue d’abord un visage d’un objet</h3>
<p>Deux systèmes cérébraux sont responsables de cette fonction. L’un est impliqué dans la perception rapide de l’image d’un visage, et l’autre dans son interprétation permettant de retrouver le nom de la personne reconnue. Le premier système permet la détection immédiate d’un visage et met en jeu le gyrus occipital inférieur, capable de distinguer un visage d’un objet en un dixième de seconde. Pour cela, des signaux essentiels tels le triangle formé par les yeux et la bouche constituent le premier indice. Puis, s’y ajoutent la détection d’autres éléments : le front au-dessus et les oreilles sur les côtés.</p>
<p>Ce premier système différencie un visage d’un objet mais ne permet pas la reconnaissance. Entre alors en jeu le deuxième système qui implique deux régions différentes. D’abord celle localisée dans le sillon temporal supérieur qui détecte l’expression du visage : le regard, et l’émotion suscitée, ainsi que le mouvement des lèvres, des éléments variables selon la situation. Ensuite, une deuxième région intervient, responsable de la perception des éléments fixes et caractéristiques d’un visage (la largeur du nez, la hauteur du front, la forme globale du visage et les détails des sourcils) permettant d’en déduire son identité : le gyrus fusiforme latéral droit.</p>
<h3>Dans un second temps, le cerveau reconnaît le visage</h3>
<p>Une aire du cerveau est spécialisée dans la reconnaissance de l’identité : le <a href="https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/38191080/">gyrus fusiforme</a>. C’est un repli de la face inférieure du lobe temporal droit, dont les neurones sont spécialisés dans la reconnaissance de l’identité d’un visage. C’est l’une des rares régions du cerveau dont le volume augmente après l’adolescence au fur et à mesure de la rencontre d’un grand nombre de personnes.</p>
<p>Utilisant les informations envoyées par le système initial de perception d’un visage, cette région décode les traits morphologiques statiques d’un visage connu et mémorisé, se focalisant sur les infos apportées par les yeux, les sourcils et la bouche. Entre 300 millisecondes et une seconde, ses neurones communiquent avec la région temporale antérieure, pour interroger nos souvenirs et donner rapidement le nom de la personne identifiée. Des lésions spécifiques de cette région entraînent un trouble connu sous le nom de prosopagnosie, ou incapacité à reconnaître l’identité d’un visage.</p>
<p>Les deux régions clés, l’une impliquée dans la perception de l’expression du visage et l’autre dans son identité, collaborent activement avec plusieurs aires du cerveau cognitif. Ainsi, les neurones du sillon temporal supérieur interrogent le lobe pariétal et l’aire auditive pour interpréter les mouvements et les mimiques du visage ainsi que le timbre de la voix. De plus, mimiques et expressions du visage sont traduites par le cerveau des émotions, pour en interpréter la charge émotive. L’ensemble de ces infos est partagé avec les neurones du gyrus fusiforme qui les utilise pour les comparer à des visages mémorisés. De même, ces informations interrogent la mémoire des noms de personnes connues pour y retrouver l’identité précise du visage reconnu.</p>
<h3>L’incapacité à reconnaître un visage : la prosopagnosie</h3>
<p><a href="https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/35690112/">La prosopagnosie</a> est un trouble de reconnaissance des visages, rendant impossible l’identification de visages familiers. Les sujets présentant ce trouble sont capables de voir, mais pas de reconnaître.</p>
<p>Le sujet atteint doit alors utiliser des subterfuges cognitifs pour reconnaître la personne rencontrée : démarche, corpulence, coiffure, détails vestimentaires. La proportion mondiale de personnes présentant ce trouble reste encore mal connue, même si on l’estime à environ 2 %. Il existe des causes innées et acquises responsables de ce trouble. La prosopagnosie innée est liée à un défaut de développement congénital et postnatal du gyrus fusiforme. La prosopagnosie acquise s’observe souvent à la suite d’un accident vasculaire cérébral siégeant dans le lobe temporal ventral, ou au décours d’un traumatisme crânien, non rapidement pris en charge.</p>
<h3>Les super-reconnaisseurs</h3>
<p>Contrairement aux sujets présentant un défaut de reconnaissance des visages ou prosopagnosie, il existe des personnes très performantes à reconnaître des visages déjà mémorisés. <a href="https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3904192/">Selon les experts</a> ayant étudié les qualités visuelles de ces personnes, elles possèdent une capacité supérieure à la moyenne à percevoir de subtiles différences entre les visages. Si elles ne développent pas toutes des capacités mémorielles supérieures aux autres, leurs acuités perceptives des détails d’un visage sont accrues. Par exemple, elles possèdent cette capacité étonnante à reconnaître aisément une personnalité célèbre, en visualisant des images de leur visage enfantin.<img src="https://counter.theconversation.com/content/240165/count.gif?distributor=republish-lightbox-basic" alt="The Conversation" width="1" height="1" /></p>
<hr />
<h4><span><a href="https://theconversation.com/profiles/bernard-sablonniere-688008">Bernard Sablonnière</a>, Neurobiologiste, professeur des universités − praticien hospitalier, faculté de médecine, Inserm U1172, <em><a href="https://theconversation.com/institutions/universite-de-lille-3435">Université de Lille</a></em></span></h4>
<h4>Cet article est republié à partir de <a href="https://theconversation.com">The Conversation</a> sous licence Creative Commons. Lire l’<a href="https://theconversation.com/comment-le-cerveau-reconnait-il-les-gens-240165">article original</a>.</h4>',
'content_edition' => '',
'slug' => 'comment-le-cerveau-reconnait-il-les-gens',
'headline' => null,
'homepage' => null,
'like' => (int) 17,
'editor' => null,
'index_order' => (int) 1,
'homepage_order' => (int) 1,
'original_url' => '',
'podcast' => false,
'tagline' => null,
'poster' => null,
'category_id' => (int) 10,
'person_id' => (int) 85,
'post_type_id' => (int) 1,
'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {},
'comments' => [
[maximum depth reached]
],
'tags' => [
[maximum depth reached]
],
'locations' => [[maximum depth reached]],
'attachment_images' => [
[maximum depth reached]
],
'person' => object(App\Model\Entity\Person) {},
'category' => object(App\Model\Entity\Category) {},
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Posts'
},
(int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) {
'id' => (int) 5180,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'notified' => null,
'free' => true,
'status' => 'PUBLISHED',
'priority' => null,
'readed' => null,
'subhead' => null,
'title' => 'Le président d'UBS dénonce un «échec retentissant» de la Finma',
'subtitle' => 'Dans une interview accordée au «SonntagsBlick», Colm Kelleher, président de l'UBS, explique pour la première fois et avec clarté comment la Finma a été beaucoup trop indulgente avec les patrons de Credit Suisse. Jusqu'à l'inévitable chute.',
'subtitle_edition' => 'Dans une interview accordée au «SonntagsBlick», Colm Kelleher, président de l'UBS, explique pour la première fois et avec clarté comment la Finma a été beaucoup trop indulgente avec les patrons de Credit Suisse. Jusqu'à l'inévitable chute.',
'content' => '<p style="text-align: center;"><strong>Lukas Hässig<sup>1</sup></strong>, article publié sur <a href="https://www.infosperber.ch/wirtschaft/ubs-praesident-die-finma-hat-kolossal-versagt/" target="_blank" rel="noopener"><em>Infosperber</em></a> le 30 septembre 2024, traduit par <em>Bon Pour La Tête</em></p>
<hr />
<p>L'<a href="https://www.blick.ch/wirtschaft/ubs-praesident-colm-kelleher-ueber-cs-suenden-eigenkapital-und-ermottis-millionensalaer-dann-kippte-ploetzlich-die-stimmung-id20177756.html">entretien du <em>SonntagsBlick</em></a> avec Colm Kelleher a fait l'effet d'une bombe. Le président de l'UBS, c'est-à-dire le capitaine de la toute-puissante banque suisse, fait pour la première fois des déclarations explosives. Il déclare que le gendarme bancaire de la Suisse, la Finma, a complètement échoué dans l'affaire Credit Suisse.</p>
<p>«Si j'avais reçu de telles avertissements de l'autorité de surveillance bancaire chez Morgan Stanley ou UBS, j'aurais dit: les gars, nous avons un énorme problème», affirme Kelleher au cours de l'entretien. «Le fait que le Credit Suisse ait reçu ces signaux et n'ait rien fait, ou trop peu, est inconcevable».</p>
<p>Cette déclaration contient tout ce qu'il faut savoir sur le fiasco du CS qui, au printemps de l'année dernière, avait conduit toute la Suisse au bord du volcan. La Finma et sa direction avaient laissé passer magouilles et malversations, même les plus grossières, sans inquiéter les maîtres de l'univers du CS accros aux bonus. Ces derniers maquillaient les comptes. La Finma le savait, mais ce sont les Etats-Unis qui s'en sont chargés.</p>
<p>Ils s'octroyaient des bonus de plusieurs milliards sans jamais faire gagner à la banque l'argent correspondant. La Finma a donné sa bénédiction.</p>
<p>Leurs subordonnés <a href="https://www.infosperber.ch/dossier/credit-suisse-im-mosambik-skandal/">ont porté préjudice au Mozambique</a>, <a href="https://www.infosperber.ch/dossier/credit-suisse-im-mosambik-skandal/">pays pauvre en ressources</a>, ont blanchi l'argent de la drogue de la mafia bulgare et ont pris des risques à hauteur de 10 milliards avec un Sud-Coréen au casier judiciaire chargé.</p>
<p>La Finma a réagi mollement. Tout comme dans le fiasco Greensill, avec lequel le CS a mis en jeu sa réputation auprès des plus riches parmi ses clients principaux.</p>
<p>La Finma n'est pas responsable de la plus grande faillite de tous les temps d'une entreprise suisse. Mais elle aurait pu finalement éviter la solution d'urgence nécessaire. C'est ce qui ressort des déclarations de Colm Kelleher. En tant que président du conseil d'administration de l'entreprise qui a repris le CS, celui-ci a accès à tous les e-mails, lettres et autres secrets.</p>
<p>«Depuis 2015, il était évident pour moi que le Credit Suisse ne serait plus viable en tant qu'entreprise indépendante», explique Kelleher au <em>SonntagsBlick</em>. «Son avenir résidait alors à mes yeux dans une fusion avec une autre banque. A partir d'octobre 2022, son avenir ne consistait plus, de mon point de vue, qu'en un sauvetage d'urgence».</p>
<p>Puis il ajoute: «Je ne comprends donc pas pourquoi on a attendu huit ans alors que les signes avant-coureurs étaient là dès 2015». Le président de l'UBS souligne surtout qu'il était «en premier lieu de la responsabilité du conseil d'administration et de la direction du CS» de «redresser radicalement la barre».</p>
<p>Mais ce qui est nouveau – et détonant – c'est la critique sans équivoque du <em>topshot</em> de Wall Street, qui commande en dernier ressort l'UBS depuis deux ans et demi, à l'encontre de la surveillance suisse.</p>
<p>Pendant que celle-ci écrivait des lettres d'avertissement, Kelleher se préparait à l'urgence. «Je suis arrivé à l'UBS en mars 2022. La première chose que j'ai faite a été de constituer un groupe de travail pour se préparer au cas du CS». Selon lui, il ne s'agissait pas de l'affaire du siècle. «Nous étions vraiment inquiets que quelque chose puisse arriver». «Alors, si nous étions inquiets, pourquoi pas d'autres? Une chute incontrôlée du CS aurait également coûté beaucoup d'argent à l'UBS».</p>
<p>Pourquoi personne d'autre ne s'est inquiété? Telle est la question au cœur du drame.</p>
<p>Personne d'autre, et surtout pas la Finma, dont les effectifs ont doublé depuis la grande crise de l'UBS en 2008, passant de 300 à 600 personnes. Pourquoi ne s'est-elle pas vraiment inquiétée du CS, et à temps? Son «arsenal» s'est développé au cours des années précédant la catastrophe du CS, avec Finig, Finfrag, Fidleg et toutes les innombrables nouvelles lois et réglementations.</p>
<p>«La Finma dit qu'elle n'avait pas les compétences légales pour sévir», rétorquent les enquêteurs du <em>SonntagsBlick</em>. Ce à quoi Kelleher répond: «D'autres autorités de surveillance m'ont dit par le passé: Colm, si tu ne mets pas de l'ordre ici, tu auras des problèmes. C'est ce que font les régulateurs».</p>
<p>Pas la Finma. Elle a écrit des lettres, les unes après les autres.</p>
<p>Et le 19 mars 2023, lorsque la banque Escher a disparu de la scène après 167 ans d'existence, l'autorité de surveillance bancaire a supprimé, sans crier gare, 17 milliards de dollars d'obligations convertibles. Sinon, l'UBS n'aurait pas pu réaliser l'opération comme elle le souhaitait, a déclaré Kelleher dans une <a href="https://www.nzz.ch/wirtschaft/als-ich-den-anruf-von-der-finma-bekam-war-ich-zwei-minuten-lang-sprachlos-sagt-ubs-praesident-colm-kelleher-ein-jahr-danach-ld.1822357">précédente interview avec la <em>NZZ</em></a>.</p>
<p>Selon l'issue des procédures judiciaires en cours dans le monde entier, les 17 milliards de dollars pourraient encore conduire à une créance de plusieurs milliards contre la Suisse. Au final, Berne devrait payer - avec les économies de ses citoyens.</p>
<hr />
<h4><sup>1</sup>L'auteur est rédacteur et directeur du portail <a href="https://insideparadeplatz.ch/" target="_blank" rel="noopener"><em>Inside Paradeplatz</em></a>, sur lequel cet article a été publié pour la première fois.</h4>',
'content_edition' => '',
'slug' => 'president-d-ubs-echec-retentissant-de-la-finma',
'headline' => null,
'homepage' => null,
'like' => (int) 21,
'editor' => null,
'index_order' => (int) 1,
'homepage_order' => (int) 1,
'original_url' => '',
'podcast' => false,
'tagline' => null,
'poster' => null,
'category_id' => (int) 8,
'person_id' => (int) 85,
'post_type_id' => (int) 1,
'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {},
'comments' => [[maximum depth reached]],
'tags' => [
[maximum depth reached]
],
'locations' => [[maximum depth reached]],
'attachment_images' => [
[maximum depth reached]
],
'person' => object(App\Model\Entity\Person) {},
'category' => object(App\Model\Entity\Category) {},
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Posts'
},
(int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) {
'id' => (int) 5178,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'notified' => null,
'free' => true,
'status' => 'PUBLISHED',
'priority' => null,
'readed' => null,
'subhead' => null,
'title' => '«Le christianisme originel a été perverti par les Eglises»',
'subtitle' => 'Il y a des livres dont on a d’autant plus de joie à dire du bien que nous ne souscrivons pas à leurs thèses centrales. Ainsi en va-t-il du «Plaidoyer pour un renouveau européen», de Martin Bernard, paru ce printemps aux éditions lausannoises BSN Press. Petit essai élégant et agréable, il est également remarquablement sourcé et mérite assurément une ou deux soirées au coin du feu. Entretien.',
'subtitle_edition' => 'Il y a des livres dont on a d’autant plus de joie à dire du bien que nous ne souscrivons pas à leurs thèses centrales. Ainsi en va-t-il du «Plaidoyer pour un renouveau européen», de Martin Bernard, paru ce printemps aux éditions lausannoises BSN Press. Petit essai élégant et agréable, il est également remarquablement sourcé et mérite assurément une ou deux soirées au coin du feu. Entretien.',
'content' => '<p style="text-align: center;">Entretien réalisé par <strong>Raphaël Pomey</strong>, rédacteur en chef du magazine <a href="https://lepeuple.ch/le-christianisme-originel-a-ete-perverti-par-les-eglises/" target="_blank" rel="noopener"><em>Le Peuple</em></a>, publié le 19 septembre 2024</p>
<hr />
<p>Constatant le déclin du continent européen, notre confrère y propose de nouvelles pistes pour échapper à l’omniprésence d’une pensée technique (d’origine essentiellement anglo-saxonne) incapable d’appréhender l’homme dans la totalité de ses facultés. Aux yeux de l’auteur, cependant, ces pistes se trouvent moins dans un retour à la tradition chrétienne que dans une quête ésotérique.</p>
<p>Pourquoi ce choix? Il nous l’explique dans cet entretien.</p>
<p><strong>Raphaël Pomey</strong>: <strong>Martin Bernard, dans votre essai, vous décrivez une Europe minée spirituellement par l’omniprésence d’une vision mécanique et anglo-saxonne de la science. D’où vient ce constat?</strong></p>
<p><strong>Martin Bernard</strong>: Il résulte d’une observation impartiale de la réalité des sociétés occidentales modernes, dont les fondements se sont construits, depuis le début du XVIIème siècle au moins, sur le développement d’une vision du monde mécaniste puis matérialiste portée par les sciences de la nature et la technique. Cette vision du monde a engendré un esprit de conquête tourné vers l’extérieur (la nature, d’autres continents, etc.), dont le néolibéralisme moderne et le transhumanisme ne sont que des avatars récents. Sur ce chemin, la compréhension plus subtile des réalités spirituelles, encore vivante au Moyen-Age, s’est progressivement perdue. Les élites des pays anglo-saxons ont joué un rôle central dans ces développements en cherchant à concrétiser leurs intérêts particuliers grâce aux puissants moyens fournis par la science et le commerce. </p>
<p><strong>L’avènement de ce monde désenchanté a coïncidé avec la déchristianisation de notre civilisation. Pourquoi, dès lors, manifester une telle hostilité envers la religion organisée?</strong></p>
<p><span>Je n’ai pas d’hostilité personnelle envers les religions instituées. Je partage le constat que le désenchantement du monde a coïncidé avec l’abandon du religieux en tant que réalité structurant les sociétés occidentales. Il est possible de le déplorer, et je suis le premier à regretter que les digues morales traditionnelles soient abandonnées, mais c’est un fait irrémédiable. Pour celles et ceux qui pensent que l’être humain ne peut survivre sans la conscience qu’il existe une réalité spirituelle structurant la réalité matérielle, deux choix sont possibles : un retour à l’ordre religieux d’antan basé sur le dogme et l’intermédiation (attitude réactionnaire) ou le développement d’une nouvelle approche scientifique permettant d’entrer en contact direct avec les hiérarchies spirituelles décrites dans la tradition chrétienne par Pseudo-Denys l’Aréopagite.</span><strong><br /></strong></p>
<p><strong>Votre essai puise dans l’histoire intellectuelle de la Renaissance, qui serait le moment où l’humanité est arrivée à un nouveau «stade de maturité» (p. 120) lui permettant de se passer de l’Eglise. En fin de compte, seriez-vous positiviste?</strong></p>
<p>Je ne suis pas positiviste au sens d’Auguste Comte, dont la vision évolutive était imprégnée du matérialisme du XIXème siècle. En revanche, il me semble indéniable que la conscience humaine évolue, au même titre que la nature évolue, selon ses propres règles et rythmes. Les travaux de Teilhard de Chardin, par exemple, me paraissent très pertinents dans cette optique. A la Renaissance, l’humanité européenne est de toute évidence entrée dans une nouvelle ère de conscience, marquée par le développement d’un individu se définissant en tant que «moi» dans son altérité avec ses semblables et la nature environnante. Il est possible de critiquer les nombreux aspects négatifs de l’individualisme moderne, mais il serait vain d’en nier l’éclosion et les impacts sur les consciences. Je trouve pour ma part plus intéressant d’en circonscrire les aspects positifs, tout en essayant de les porter plus loin. Cette évolution débouche irrémédiablement sur l’état de fait suivant: l’être humain européen ne peut plus, depuis la fin du XIXème siècle, se contenter d’une relation intermédiée au spirituel, passant par des dogmes et des commandements moraux imposés de l’extérieur. Les églises chrétiennes, qui étaient à leur place jusqu’à la fin du Moyen-Age, sont pour cette raison devenues de plus en plus obsolètes. L’Eglise catholique ne s’est maintenue qu’à l’aide d’une radicalisation de ses positions (la Contre-réforme). Il était donc dans l’ordre des choses que son emprise sur la société européenne disparaisse presque entièrement à partir de Vatican II. </p>
<p><strong>On a parfois le sentiment que vous forcez le trait à propos de l’opposition entre la foi et la science. Que Newton ait davantage écrit sur la théologie que sur la nature devrait inciter à plus de nuance, non?</strong></p>
<p>Je trace des lignes de forces sur une tendance générale qui sous-tend le développement de la civilisation européenne depuis la Renaissance, et qu’il est urgent de dépasser. Il est clair que la pensée scientifique moderne (définissant l’accès à la connaissance) a pris racine en opposition à la vie religieuse, qui a été progressivement cantonnée au seul domaine de la croyance et de la foi. C’est au XIXème siècle que cette opposition est devenue pleinement réalité. Bien sûr, cela n’a jamais empêché de nombreux scientifiques d’être profondément croyants, ni des religieux d’entreprendre des recherches scientifiques. Mais peu remettaient en question le statu quo, même s’ils y aspiraient parfois. </p>
<p><strong>Vous voulez échapper au paradis froid, mécanique et petit bourgeois de l’homme occidental (p. 47). Pourquoi miser sur l’ésotérisme et l’anthroposophie pour cela?</strong></p>
<p>Parce que l’anthroposophie, dont les prémisses historiques sont liées aux nombreux courants de l’ésotérisme <em>chrétien,</em> propose une méthode d’investigation scientifique de la réalité spirituelle s’inspirant de l’épistémologie goethéenne, sans renier les meilleurs acquis de la science moderne. Ses nombreuses initiatives pratiques (pédagogie, agriculture, arts, etc.) ont fait leur preuve depuis plus d’un siècle. Elles témoignent de la fertilité de la philosophie qui les sous-tend. La science spirituelle d’orientation anthroposophie permet aussi d’approfondir les révélations du christianisme, leur insufflant un renouveau de compréhension que sont incapables de proposer les églises traditionnelles aujourd’hui. Je mise également sur l’anthroposophie, car son épistémologie se démarque des nombreux courants spiritualistes inspirés de près ou de loin par la tradition orientale (hindouisme et bouddhisme), à la mode aujourd’hui en Occident, ainsi que des nouvelles spiritualités issues de pratiques ancestrales dont l’adaptation aux sociétés européennes ne va pas sans poser de nombreux risques. </p>
<p><strong>Vous revalorisez l’intuition et la spontanéité, au point de reprocher à l’Etat de fixer un cadre éducatif à l’école. Est-ce vraiment ainsi que l’on fera face à la concurrence des scientifiques indiens ou chinois?</strong></p>
<p>Lorsqu’il est question d’école et d’éducation, il n’y a pas lieu de s’interroger sur la pertinence de faire ou non concurrence aux scientifiques chinois ou indiens. Le but premier de l’école devrait être de permettre aux enfants de développer le plus harmonieusement possible leur personnalité, pas de les faire entrer dans un carcan idéologique aliénant, qui étouffe aspiration et créativité. Or, c’est exactement ce que fait aujourd’hui l’école d’Etat, à des nuances régionales près (certains pays scandinaves expérimentent un compromis plus acceptable à ce niveau).</p>
<p><strong>Les grandes heures de la sensibilité que vous exprimez ne sont-elles pas déjà derrière nous, en particulier avec le romantisme du XIXème siècle?</strong></p>
<p>Le romantisme des XVIIIème et XIXème siècles est derrière nous. Mais cela ne signifie pas que la sensibilité humaine soit émoussée définitivement. Elle ne demande qu’à réapparaître. Les nombreuses initiatives et impulsions que je cite dans mon livre, visant à réenchanter la science, en sont la preuve.</p>
<p><strong>Vous terminez votre essai en appelant l’Occident à se reconnecter avec ses racines. Nous applaudissons, mais les racines en question ne sont-elles pas avant tout chrétiennes?</strong></p>
<p>Absolument. Les racines de l’Occident sont chrétiennes. Mais le christianisme originel a été perverti par les Eglises surtout à partir de la Renaissance où il s’est sclérosé (même chez les protestants, dont l’impulsion initiale portait pourtant des germes humanistes intéressants). Dit autrement, le christianisme ne se résume pas au <em>credo</em> des Eglises instituées. Cette confusion, entretenue par beaucoup, est malheureuse, car la décadence des Eglises entraîne avec elle le rejet du christianisme. Malheureusement, les hiérarchies ecclésiales entretiennent cette confusion et s’arc-boutent sur leurs dogmes pour des raisons de pouvoir. Dostoïevski a parfaitement illustré cela dans sa fable du Grand inquisiteur (<em>Les frères Karamazov</em>).</p>
<hr />
<p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1710967209_vignette_europe_web_212x300.jpg" class="img-responsive img-fluid left " width="200" height="283" /></p>
<h4>«Plaidoyer pour un renouveau européen», Martin Bernard, Editions BSN Press, 168 pages.</h4>',
'content_edition' => '',
'slug' => 'le-christianisme-originel-a-ete-perverti-par-les-eglises',
'headline' => null,
'homepage' => null,
'like' => (int) 17,
'editor' => null,
'index_order' => (int) 1,
'homepage_order' => (int) 1,
'original_url' => '',
'podcast' => false,
'tagline' => null,
'poster' => null,
'category_id' => (int) 8,
'person_id' => (int) 85,
'post_type_id' => (int) 1,
'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {},
'comments' => [
[maximum depth reached]
],
'tags' => [
[maximum depth reached]
],
'locations' => [[maximum depth reached]],
'attachment_images' => [
[maximum depth reached]
],
'person' => object(App\Model\Entity\Person) {},
'category' => object(App\Model\Entity\Category) {},
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Posts'
},
(int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) {
'id' => (int) 5165,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'notified' => null,
'free' => true,
'status' => 'PUBLISHED',
'priority' => null,
'readed' => null,
'subhead' => null,
'title' => 'Le soutien transparent de la Suède aux médias',
'subtitle' => 'Le système suédois de soutien étatique aux médias fait beaucoup parler de lui, et en bien. Reposant sur des critères précis et convergeant vers l'intérêt des citoyens, le mécanisme de financement est source de débats, signe d'une bonne santé démocratique. De nombreux pays gagneraient à s'en inspirer, à commencer par la Suisse.',
'subtitle_edition' => 'Le système suédois de soutien étatique aux médias fait beaucoup parler de lui, et en bien. Reposant sur des critères précis et convergeant vers l'intérêt des citoyens, le mécanisme de financement est source de débats, signe d'une bonne santé démocratique. De nombreux pays gagneraient à s'en inspirer, à commencer par la Suisse.',
'content' => '<p style="text-align: center;"><strong>Pascal Sigg</strong>, article publié sur <a href="https://www.infosperber.ch/politik/schweiz/schwedens-transparente-medienfoerderung/" target="_blank" rel="noopener"><em>Infosperber</em></a> le 23 septembre 2024, traduit par <em>Bon Par La Tête</em></p>
<hr />
<p>L'annonce du groupe de médias TX Group de bientôt investir nettement moins dans le journalisme a <a href="https://www.nzz.ch/zuerich/kahlschlag-bei-tamedia-was-bedeutet-das-fuer-den-regionaljournalismus-ld.1848938">provoqué un tollé</a>. Le groupe se détourne clairement du journal imprimé. Les journaux Tamedia continuent notamment à se retirer de l'échelon local et régional. Son concurrent CH Media a ainsi <a href="https://www.republik.ch/2024/07/18/wenn-die-vierte-gewalt-ihre-kraft-verliert">pris les devants</a> en Suisse centrale. <a href="x-webdoc://1C7103A8-527B-4698-8E61-DBE735068371/%C2%AB">Parallèlement</a>, on a <a href="x-webdoc://1C7103A8-527B-4698-8E61-DBE735068371/%C2%AB">appris</a> à Zurich que la famille Blocher s'était portée acquéreur de quatre feuilles locales.</p>
<p>Il est indéniable que ces décisions ont un impact sur la démocratie. C'est pourquoi les politiques doivent maintenant soutenir les médias de façon adaptée aux circonstances du temps, entend-on dans tout le pays. Il y a deux ans et demi, un <a href="https://www.uvek.admin.ch/uvek/de/home/uvek/abstimmungen/medienpaket.html">paquet de mesures</a> de 150 millions <a href="https://www.uvek.admin.ch/uvek/de/home/uvek/abstimmungen/medienpaket.html">en faveur des médias</a> a été rejeté par les urnes.</p>
<p>Dès cet après-midi, le Parlement se penchera lui aussi sur le soutien aux médias. Mais avec réticence et hésitation. Il est en train de bricoler un patchwork de différentes mesures qui seront décidées séparément. Le soutien temporaire à la distribution de journaux doit être renforcé.</p>
<p>Ce n'est que lorsque cette aide indirecte aura pris fin, dans sept ans, que les médias recevront <a href="https://www.parlament.ch/de/ratsbetrieb/suche-curia-vista/geschaeft?AffairId=20243817">directement de quoi financer le journalisme en ligne</a>. Il s'agit d'une proposition du rapport <a href="https://www.parlament.ch/centers/eparl/curia/2021/20213781/Bericht%20BR%20D.pdf">«Stratégie pour un soutien aux médias tourné vers l'avenir».</a> Elle n'est manifestement pas si «orientée vers l'avenir». Car en forçant un peu le trait, Berne s'attache à sauver un système médiatique obsolète pour l'avenir.</p>
<h3>L'aide directe aux médias, un acquis incontesté en Suède</h3>
<p>Un regard sur la Suède montre à quoi pourrait ressembler une aide aux médias moderne. Depuis cette année, ce grand pays de 10 millions d'habitants soutient les médias d'une nouvelle manière, indépendamment de la technologie. Cela ne fonctionne pas sans heurts. Mais cela fonctionne.</p>
<p>Et cela ne va pas non plus de soi, car la Suède a elle aussi connu une transition politique difficile. Depuis les années 1960, le pays pratique le soutien direct à la presse. Il s'agissait notamment de maintenir les titres de presse dans les régions rurales et de faire en sorte que plusieurs titres puissent coexister et se faire concurrence.</p>
<p>Ceux qui voulaient recevoir de l'argent de l'Etat devaient répondre à un catalogue de critères élaboré. Les leaders du marché n'étaient par exemple <a href="https://www.nzz.ch/feuilleton-themen/medienvielfalt-ist-staatssache-in-schweden-ld.1583284">pas éligibles au soutien</a>. Mais ceux qui remplissaient les conditions étaient assurés de recevoir des financements. Ainsi, plus il y avait de médias éligibles, plus l'Etat devait dépenser pour le soutien aux médias.</p>
<p>Ce «soutien à l'exploitation» était relativement équilibré et protégeait bien les éditeurs de l'influence de l'Etat. Après quelques changements, les médias édités uniquement en ligne pouvaient aussi recevoir de l'argent s'ils remplissaient les critères.</p>
<p>Mais les médias imprimés ne devaient pas nécessairement se confronter au marché des lecteurs en ligne pour recevoir de l'argent. Comme en Suisse, on a donc pointé le fait que l'Etat, par ses subventions, maintenait artificiellement en vie un ancien système médiatique, le papier, au lieu de faire face au présent numérique.</p>
<h3>Un tournant dans le soutien aux rédactions</h3>
<p>L'automne dernier, la Suède a opéré un tournant sous le gouvernement de centre-droit. Contrairement à la Suisse, tous les partis étaient d'accord pour dire que le pays avait besoin d'un soutien direct aux médias. Mais le gouvernement voulait en limiter l'ampleur. C'est pourquoi la gauche a également dénoncé la réforme comme étant une mesure de réduction cachée et une atteinte à la diversité du paysage médiatique. La majorité de centre-droit <a href="https://www.dagensmedia.se/medier/dagspress/klart-ja-till-nytt-mediestod/">s'est toutefois imposée au Parlement</a>.</p>
<p>La Suède pratique désormais trois types de soutien aux médias:</p>
<ol>
<li>un soutien au travail de rédaction proprement dit;</li>
<li>un soutien rédactionnel élargi (pour les régions peu pourvues en offre médiatiques et les groupes minoritaires);</li>
<li>un soutien à la distribution des médias imprimés.</li>
</ol>
<p>A cela s'ajoutera prochainement un soutien transitoire pour les médias qui ne recevront plus d'aide à la rédaction dans le nouveau système. Il est en effet désormais plus compliqué d'obtenir une partie du milliard de couronnes (un peu plus de 80 millions de francs) et le processus est plus imprévisible.</p>
<p>Un média éligible doit paraître régulièrement, proposer un contenu pertinent pour sa zone de publication et être composé d'au moins 45% de contenu rédactionnel.</p>
<p>Le <a href="https://mediemyndigheten.se/stod-till-medier/regler-stod-till-medier/">catalogue de critères</a> est vaste. Ce sont surtout les exigences formulées de manière floue qui ont donné lieu à discussions. Ainsi, un média doit désormais présenter un «bon ancrage auprès des utilisateurs». Cela est défini par un nombre minimum d'utilisateurs réguliers ou d'abonnements. En outre, il doit avoir pour «mission première de diffuser en permanence des informations pertinentes».</p>
<h3>Les critères</h3>
<ol>
<li>Média d'information généraliste. Ils comprennent des exigences détaillées en matière de mode de parution, de volume et de contenu. Ainsi, le journalisme ne doit pas porter directement atteinte aux valeurs démocratiques fondamentales et doit respecter la liberté et l'intégrité personnelle de tous les individus.</li>
<li>Un titre propre avec un produit principal indépendant. Cela implique des critères garantissant l'indépendance par rapport à d'autres publications.</li>
<li>L'éditeur responsable est identifié.</li>
<li>Groupe cible suédois et bonne accessibilité pour les personnes handicapées.</li>
<li>Fréquence de parution régulière.</li>
<li>Bon ancrage dans le public. Cela inclut des critères détaillés en fonction du groupe cible. Par exemple, les médias dont les reportages couvrent un espace de moins de 20'000 habitants doivent pour cela atteindre 15% du groupe cible, mais pas moins de 1'500 personnes.</li>
</ol>
<h3>Le pouvoir du public</h3>
<p>Ce printemps, un comité a évalué pour la première fois dans quelle mesure un journal ou une radio remplissait ces critères. Le comité «Mediestödsnämnden» est composé d'experts indépendants – dont deux journalistes. Ces derniers sont toutefois choisis par le gouvernement. Le comité publie les procès-verbaux de ses réunions.</p>
<p>C'est par le biais de ce comité que le pouvoir pourrait exercer l'influence la plus directe sur les médias et sanctionner les reportages critiques. Mais en Suède, ces préoccupations n'existent guère. Cela s'explique sans doute par les premières attributions <a href="https://www.journalisten.se/nyheter/klart-har-ar-tidningarna-som-far-mediestod/">communiquées</a> par le comité au printemps dernier. Ce sont surtout les journaux locaux et régionaux qui ont été soutenus.</p>
<p>Par exemple, <em>Falu-Kuriren</em>, le principal média de la région de Dalécarlie, au centre de la Suède, avec un tirage légèrement inférieur à 20'000 exemplaires, a reçu près de 600'000 francs (un peu plus de sept millions de couronnes). Les grands titres comme <em>Svenska Dagbladet</em>, <em>Aftonbladet</em> ou <em>Expressen</em> n'ont pas reçu d'argent parce qu'ils ne pouvaient pas justifier de besoins financiers.</p>
<p>L'attribution ne s'est toutefois pas faite sans bruit. De nombreux petits médias à orientation nationale, dont certains ont un profil explicitement politique, comme le journal du parti social-démocrate, n'ont pas été retenus.</p>
<p>Mais pour les médias concernés, la disparition prévisible de la subvention est aussi un encouragement. Leonidas Aretakis, rédacteur en chef du magazine de gauche <em>Flamman</em>, <a href="https://www.journalisten.se/nyheter/nationella-nischtidningar-blir-utan-mediestod-obegripligt/">a annoncé</a> qu'il avait pu enregistrer, à la place, des recettes nettement plus élevées. Le magazine s'en est donc trouvé renforcé.</p>
<h3>Publicité honnête</h3>
<p>Ainsi, l'approche suédoise semble comparativement honnête, précisément parce qu'elle ne se déroule pas sans heurts. Parce que la réforme est venue du camp bourgeois, la gauche a été <a href="https://www.aftonbladet.se/kultur/a/15pX9Q/daniel-farm-om-det-nya-mediestodet-och-mediemangfalden">très critique</a>. C'est ainsi qu'est né un véritable débat objectif sur le type de journalisme qui mérite d'être soutenu par l'Etat. De quoi un média doit-il parler? A quelle fréquence? De quelle manière? La Suisse fuit ces questions comme un adolescent complexé.</p>
<p>Avec des lunettes suisses, on s'aperçoit en outre que l'argent n'est pas un problème dans ce débat. La Suède dépense pour le soutien aux rédactions <a href="https://www.bakom.admin.ch/bakom/de/home/elektronische-medien/abgabe-fur-radio-und-fernsehen/verwendung-der-abgabe.html#1561200683">à peu près autant </a>que la Suisse pour les seules chaînes de radio et de télévision privées. Avec cette subvention issue du prélèvement obligatoire de la redevance radio et TV, la Suisse soutient déjà deux branches médiatiques. Cela permettrait de financer 800 postes rédactionnels à temps plein par an, indépendamment du genre.</p>
<p>Alors que la Suède encourage expressément la démocratie et la diversité des médias avec cet argent, les exigences envers le cercle beaucoup plus restreint des bénéficiaires de ces fonds sont moins élevées dans notre pays. Il n'existe toutefois pratiquement pas de stations de radio ou de télévision à vocation locale en Suède.</p>
<p>Mais l'exemple suédois montre surtout, malgré toutes les discussions sur la non-prise en compte de certains médias, que la crainte d'une influence de l'Etat et d'autres politiques dans le cadre d'un soutien direct aux médias semble très exagérée dans ce pays. Du moins tant qu'aucun parti ne gouverne le pays avec une majorité absolue. La Suède est elle aussi encore loin de cette situation.</p>',
'content_edition' => '',
'slug' => 'le-soutien-transparent-de-la-suede-aux-medias',
'headline' => null,
'homepage' => null,
'like' => (int) 28,
'editor' => null,
'index_order' => (int) 1,
'homepage_order' => (int) 1,
'original_url' => '',
'podcast' => false,
'tagline' => null,
'poster' => null,
'category_id' => (int) 5,
'person_id' => (int) 85,
'post_type_id' => (int) 1,
'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {},
'comments' => [[maximum depth reached]],
'tags' => [
[maximum depth reached]
],
'locations' => [[maximum depth reached]],
'attachment_images' => [
[maximum depth reached]
],
'person' => object(App\Model\Entity\Person) {},
'category' => object(App\Model\Entity\Category) {},
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Posts'
}
]
$embeds = []
$images = [
(int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {
'id' => (int) 11252,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'name' => 'Capture d’écran 2024-05-20 à 12.16.14.png',
'type' => 'image',
'subtype' => 'png',
'size' => (int) 1326378,
'md5' => '64abaa5990d91827a8b1b97394d5aa28',
'width' => (int) 1078,
'height' => (int) 713,
'date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'title' => '',
'description' => 'Dessin : © Marta Czarska (Zarka)',
'author' => '',
'copyright' => '',
'path' => '1716200222_capturedcran2024052012.16.14.png',
'embed' => null,
'profile' => 'default',
'_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {},
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Attachments'
}
]
$audios = []
$comments = [
(int) 0 => object(App\Model\Entity\Comment) {
'id' => (int) 7149,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'status' => 'ACCEPTED',
'comment' => 'Excellent même si je ne vois pas comment on a pu créer un futur état en 3 parties, sinon avec le but et dès 1947, d'avaler le tout.
Sur les mêmes arguments israéliens, les États-Unis peuvent rendre leurs terres aux amérindiens.',
'post_id' => (int) 4940,
'user_id' => (int) 440,
'user' => object(App\Model\Entity\User) {},
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Comments'
},
(int) 1 => object(App\Model\Entity\Comment) {
'id' => (int) 7150,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'status' => 'ACCEPTED',
'comment' => 'Article excellent qui ouvre des perspectives et rend un peu d'espoir, pour autant que tous y mettent de la bonne volonté, ce qui ne semble pas encore être le cas aujourd'hui. Mais tout peut changer très vite, une fois que Netanyahu sera parti pour de bon cette fois et que Mahmoud Abbas aura été remplacé aussi. ',
'post_id' => (int) 4940,
'user_id' => (int) 675,
'user' => object(App\Model\Entity\User) {},
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Comments'
},
(int) 2 => object(App\Model\Entity\Comment) {
'id' => (int) 7156,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'status' => 'ACCEPTED',
'comment' => 'Je crois plus en un Etat binational laïque. Il mettrait fin à cette absurdité d’un « Etat juif ET démocratique » . Les deux parties doivent apprendre à vivre ensemble comme en Afrique du sud, en Suisse, l’Alsace, la Belgique. Est-ce plus difficile que le plan à deux Etats présenté dans cet eccellent article de J.-D. Ruch dont je me réjouis de lire le livre « Crimes et Tremblements » (ed. Favre ».',
'post_id' => (int) 4940,
'user_id' => (int) 14676,
'user' => object(App\Model\Entity\User) {},
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Comments'
},
(int) 3 => object(App\Model\Entity\Comment) {
'id' => (int) 7177,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'status' => 'ACCEPTED',
'comment' => 'article très intéressant, mais dommage que la solution d'un seul état confédéral ou multiculturel ne soit pas davantage développée.
en prolongement du commentaire de @willoft 24.05.2024 | 05h34:
en amérique du nord, pour "résoudre" la question amérindienne, les colons européens ont eu recours au nettoyage ethnique et à des moyens démocidaires (massacres de grande ampleur, épidémies utilisées contre les amérindiens, génocide des bisons pour détruire la base économique de populations amérindiennes) et ethnocidaires (déculturation).
au moyen-orient, pour "résoudre" la question palestinienne, les colons juifs sionistes ont eu recours en 1948-49 au nettoyage ethnique de 750'000 palestiniens, mais les judéofascistes sionistes actuels non seulement rêvent d'achever le nettoyage ethnique commencé en 1948, mais sont aussi hantés par les "solutions" les plus extrêmes.
',
'post_id' => (int) 4940,
'user_id' => (int) 13138,
'user' => object(App\Model\Entity\User) {},
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Comments'
}
]
$author = 'Bon pour la tête'
$description = 'Le 23 décembre 2016, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté la résolution 2334 qui condamne la colonisation du territoire palestinien occupé par Israël et réaffirme le soutien de la communauté internationale à la solution à deux Etats sur la base des frontières de 1967. Il s’agit de la dernière fois que l’organe de gouvernance le plus important du monde a consacré cette solution dans le droit international. '
$title = 'Israël-Palestine: la solution à deux Etats est-elle toujours possible?'
$crawler = true
$connected = null
$menu_blocks = [
(int) 0 => object(App\Model\Entity\Block) {
'id' => (int) 56,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'active' => true,
'name' => '#Trends',
'subtitle' => null,
'description' => null,
'color' => null,
'order' => null,
'position' => null,
'type' => 'menu',
'slug' => 'menu_tags',
'extern_url' => null,
'tags' => [
[maximum depth reached]
],
'posts' => [[maximum depth reached]],
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Blocks'
},
(int) 1 => object(App\Model\Entity\Block) {
'id' => (int) 55,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'active' => true,
'name' => 'Les plus lus cette semaine',
'subtitle' => null,
'description' => null,
'color' => null,
'order' => null,
'position' => null,
'type' => 'menu',
'slug' => 'menu_highlight',
'extern_url' => null,
'tags' => [[maximum depth reached]],
'posts' => [
[maximum depth reached]
],
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Blocks'
}
]
$menu = [
(int) 0 => object(App\Model\Entity\Category) {
'id' => (int) 2,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'name' => 'A vif',
'menu' => true,
'menu_order' => (int) 4,
'description' => 'Lorsque nos auteurs ont envie de réagir sur le vif à un événement, des concerts aux disparitions célèbres, ils confient leurs écrits à la rubrique "A vif", afin que ceux-ci soient publiés dans l’instant.',
'slug' => 'a-vif',
'attachment_id' => '0',
'lft' => null,
'rght' => null,
'parent_id' => null,
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Categories'
},
(int) 1 => object(App\Model\Entity\Category) {
'id' => (int) 3,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'name' => 'Chronique',
'menu' => true,
'menu_order' => (int) 5,
'description' => '<p>La réputation des chroniqueurs de Bon pour la tête n’est plus à faire: Tout va bien, Le billet du Vaurien, la chronique de JLK, ou encore Migraine et In#actuel, il y en a pour tous les goûts!</p>',
'slug' => 'chroniques',
'attachment_id' => '0',
'lft' => null,
'rght' => null,
'parent_id' => null,
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Categories'
},
(int) 2 => object(App\Model\Entity\Category) {
'id' => (int) 4,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'name' => 'Lu ailleurs',
'menu' => true,
'menu_order' => (int) 5,
'description' => 'Pourquoi ne pas mettre en avant nos collègues lorsque l'on est sensibles à leur travail? Dans la rubrique « Lu ailleurs » vous trouverez des reprises choisies par la rédaction et remaniées façon BPLT.',
'slug' => 'ailleurs',
'attachment_id' => '0',
'lft' => null,
'rght' => null,
'parent_id' => null,
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Categories'
},
(int) 3 => object(App\Model\Entity\Category) {
'id' => (int) 5,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'name' => 'Actuel',
'menu' => true,
'menu_order' => (int) 1,
'description' => 'Bon pour la tête n’a pas vocation à être un site d’actualité à proprement parler, car son équipe prend le temps et le recul nécessaire pour réagir à l’information.',
'slug' => 'actuel',
'attachment_id' => '0',
'lft' => null,
'rght' => null,
'parent_id' => null,
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Categories'
},
(int) 4 => object(App\Model\Entity\Category) {
'id' => (int) 6,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'name' => 'Culture',
'menu' => true,
'menu_order' => (int) 3,
'description' => '',
'slug' => 'culture',
'attachment_id' => '0',
'lft' => null,
'rght' => null,
'parent_id' => null,
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Categories'
},
(int) 5 => object(App\Model\Entity\Category) {
'id' => (int) 7,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'name' => 'Vos lettres',
'menu' => true,
'menu_order' => (int) 6,
'description' => 'Bon pour la tête donne la parole à ses lecteurs, qu’ils aient envie de partager leur avis, pousser un coup de gueule ou contribuer à la palette diversifiée d’articles publiés. A vous de jouer!',
'slug' => 'vos-lettres-a-bon-pour-la-tete',
'attachment_id' => '0',
'lft' => null,
'rght' => null,
'parent_id' => null,
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Categories'
},
(int) 6 => object(App\Model\Entity\Category) {
'id' => (int) 8,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'name' => 'Analyse',
'menu' => true,
'menu_order' => (int) 3,
'description' => '',
'slug' => 'analyse',
'attachment_id' => '0',
'lft' => null,
'rght' => null,
'parent_id' => null,
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Categories'
},
(int) 7 => object(App\Model\Entity\Category) {
'id' => (int) 10,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'name' => 'Science',
'menu' => true,
'menu_order' => null,
'description' => '',
'slug' => 'sciences',
'attachment_id' => '0',
'lft' => (int) 1,
'rght' => (int) 2,
'parent_id' => null,
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Categories'
},
(int) 8 => object(App\Model\Entity\Category) {
'id' => (int) 11,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'name' => 'Histoire',
'menu' => true,
'menu_order' => null,
'description' => '',
'slug' => 'histoire',
'attachment_id' => '0',
'lft' => (int) 3,
'rght' => (int) 4,
'parent_id' => null,
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Categories'
},
(int) 9 => object(App\Model\Entity\Category) {
'id' => (int) 12,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'name' => 'Humour',
'menu' => true,
'menu_order' => null,
'description' => '',
'slug' => 'humour',
'attachment_id' => '0',
'lft' => (int) 5,
'rght' => (int) 6,
'parent_id' => null,
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Categories'
},
(int) 10 => object(App\Model\Entity\Category) {
'id' => (int) 13,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'name' => 'Débat',
'menu' => true,
'menu_order' => null,
'description' => '',
'slug' => 'debat',
'attachment_id' => '0',
'lft' => (int) 7,
'rght' => (int) 8,
'parent_id' => null,
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Categories'
},
(int) 11 => object(App\Model\Entity\Category) {
'id' => (int) 14,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'name' => 'Opinion',
'menu' => true,
'menu_order' => null,
'description' => '',
'slug' => 'opinion',
'attachment_id' => '0',
'lft' => (int) 9,
'rght' => (int) 10,
'parent_id' => null,
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Categories'
},
(int) 12 => object(App\Model\Entity\Category) {
'id' => (int) 15,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'name' => 'Reportage',
'menu' => true,
'menu_order' => null,
'description' => '',
'slug' => 'reportage',
'attachment_id' => '0',
'lft' => (int) 11,
'rght' => (int) 12,
'parent_id' => null,
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Categories'
}
]
$tag = object(App\Model\Entity\Tag) {
'id' => (int) 721,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'name' => 'diplomatie',
'slug' => 'diplomatie',
'_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {},
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
'*' => true,
'id' => false
],
'[dirty]' => [],
'[original]' => [],
'[virtual]' => [],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [],
'[invalid]' => [],
'[repository]' => 'Tags'
}
$edition = object(App\Model\Entity\Edition) {
'id' => (int) 170,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'num' => (int) 166,
'active' => true,
'title' => 'Edition 166',
'header' => null,
'_joinData' => object(App\Model\Entity\EditionsPost) {},
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
'*' => true,
'id' => false
],
'[dirty]' => [],
'[original]' => [],
'[virtual]' => [],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [],
'[invalid]' => [],
'[repository]' => 'Editions'
}
include - APP/Template/Posts/view.ctp, line 147
Cake\View\View::_evaluate() - CORE/src/View/View.php, line 1435
Cake\View\View::_render() - CORE/src/View/View.php, line 1393
Cake\View\View::render() - CORE/src/View/View.php, line 892
Cake\Controller\Controller::render() - CORE/src/Controller/Controller.php, line 791
Cake\Http\ActionDispatcher::_invoke() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 126
Cake\Http\ActionDispatcher::dispatch() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 94
Cake\Http\BaseApplication::__invoke() - CORE/src/Http/BaseApplication.php, line 256
Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65
App\Middleware\IpMatchMiddleware::__invoke() - APP/Middleware/IpMatchMiddleware.php, line 28
Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65
Cake\Routing\Middleware\RoutingMiddleware::__invoke() - CORE/src/Routing/Middleware/RoutingMiddleware.php, line 164
Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65
Cors\Routing\Middleware\CorsMiddleware::__invoke() - ROOT/vendor/ozee31/cakephp-cors/src/Routing/Middleware/CorsMiddleware.php, line 32
Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65
Cake\Routing\Middleware\AssetMiddleware::__invoke() - CORE/src/Routing/Middleware/AssetMiddleware.php, line 88
Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65
VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET
4 Commentaires
@willoft 24.05.2024 | 05h34
«Excellent même si je ne vois pas comment on a pu créer un futur état en 3 parties, sinon avec le but et dès 1947, d'avaler le tout.
Sur les mêmes arguments israéliens, les États-Unis peuvent rendre leurs terres aux amérindiens.»
@XG 24.05.2024 | 09h38
«Article excellent qui ouvre des perspectives et rend un peu d'espoir, pour autant que tous y mettent de la bonne volonté, ce qui ne semble pas encore être le cas aujourd'hui. Mais tout peut changer très vite, une fois que Netanyahu sera parti pour de bon cette fois et que Mahmoud Abbas aura été remplacé aussi. »
@Pibeck 24.05.2024 | 14h52
«Je crois plus en un Etat binational laïque. Il mettrait fin à cette absurdité d’un « Etat juif ET démocratique » . Les deux parties doivent apprendre à vivre ensemble comme en Afrique du sud, en Suisse, l’Alsace, la Belgique. Est-ce plus difficile que le plan à deux Etats présenté dans cet eccellent article de J.-D. Ruch dont je me réjouis de lire le livre « Crimes et Tremblements » (ed. Favre ».»
@Christophe Mottiez 27.05.2024 | 18h07
«article très intéressant, mais dommage que la solution d'un seul état confédéral ou multiculturel ne soit pas davantage développée.
en prolongement du commentaire de @willoft 24.05.2024 | 05h34:
en amérique du nord, pour "résoudre" la question amérindienne, les colons européens ont eu recours au nettoyage ethnique et à des moyens démocidaires (massacres de grande ampleur, épidémies utilisées contre les amérindiens, génocide des bisons pour détruire la base économique de populations amérindiennes) et ethnocidaires (déculturation).
au moyen-orient, pour "résoudre" la question palestinienne, les colons juifs sionistes ont eu recours en 1948-49 au nettoyage ethnique de 750'000 palestiniens, mais les judéofascistes sionistes actuels non seulement rêvent d'achever le nettoyage ethnique commencé en 1948, mais sont aussi hantés par les "solutions" les plus extrêmes.
»