Actuel / Pour un journalisme ouvert et courageux
Myret Zaki lors du vernissage de l'ouvrage "Sans diversité de vues, pas de journalisme!" au Club suisse de la presse à Genève, le 6 février dernier. © YTB/Club suisse de la presse
L’événement n’est pas banal. 23 journalistes, de générations et de sensibilités politiques diverses, auxquels plusieurs autres souhaitent se joindre, cosignent un livre, coordonné par l’excellente chroniqueuse Myret Zaki. La soirée de lancement, au Club suisse de la presse à Genève, a connu un grand succès. Manifestement une part du public se pose la même question: pourquoi, sur certains sujets chauds, le débat reste-t-il bloqué? Pourquoi celles et ceux qui apportent un éclairage différent sur les discours dominants sont-ils frappés d’ostracisme, traités de tous les noms?
Le titre: Sans diversité de vues, pas de journalisme. Sous-titre: «Comment les médias souffrent de problèmes idéologiques encore plus qu’économiques». Chacun des 23 journalistes1 y va de sa réflexion. Beaucoup partent de l’épisode Covid où vérités d’en-haut et ordres impérieux ont été assénés par le pouvoir et les médias avec une force inouïe, encore jamais vue, semble-t-il. Quant à ceux qui doutaient et critiquaient la politique sanitaire nationale et universelle, ils en ont pris pour leur grade. S’ensuivit la guerre Russie-Ukraine. Avec un récit dit occidental non moins impérieux. Là il convient de s’interroger sur ce qu’est un fait. Indéniable: l’agression russe. Pris isolément, dûment cadré, il ne peut que susciter l’indignation totale. Or sans considérer son contexte historique, depuis 2014 au moins, nourri des jeux de puissances, cet événement se trouve déformé, manipulé. Apporter nuances et faits divergents de la doxa martelée devient suspect de «poutinophilie». Le débat est rogné dans les grands médias. Quant aux plateformes et aux réseaux sociaux, ils apportent des notes différentes mais le plus souvent dans le parti-pris et l’emportement.
L’attention à la guerre suivante, entre Israël et Gaza/Cisjordanie, est plus large. Les réalités effroyables du terrain ne sont pas cachées. Mais là encore tout est fait pour que chacun choisisse son camp, l’endosse au point d’ignorer la terreur des uns ou des autres.
On pourrait évoquer aussi le réchauffement climatique dû à l’homme. Or il ne s’agit pas de le nier, de ne pas agir, mais il serait peut-être sage d’écouter les nombreux scientifiques présentés bêtement comme climatosceptiques. Comme si le scepticisme n’était pas une arme intellectuelle indispensable! Alors que ceux-ci rappellent l’histoire mouvementée du climat, avec ou sans émissions de CO2. Pas inutile non plus de songer aux risques des technologies dites salvatrices, gourmandes de métaux rares… pas plus renouvelables que le pétrole et le gaz. Mais chut, cela n’entre pas dans l’agenda convenu.
Comment expliquer que les grands médias se refusent à tel point d’ouvrir les débats? Plusieurs raisons sont avancées. Dans certains pays, en France notamment, leurs propriétaires imposent un point de vue. Là où ce n’est pas le cas, comme en Suisse, les rédactions sont tétanisées par les réductions d’effectifs. Le temps manque pour fouiller les sujets vers diverses sources. Pour une grande part, la machine tourne selon le flux des communiqués, des conférences de presse et surtout des nouvelles d’agences (AFP, AP, Reuters, Keystone) qui cadrent ainsi l’actualité. L’ambiance générale, sur le lieu de travail comme dans la société, porte plus au conformisme qu’au courage intellectuel. Car le phénomène du rétrécissement de la curiosité est général, nous interroge tous et pas seulement les journalistes.
La philosophe de haut vol Géraldine Muhlmann, experte des médias, aborde le sujet dans un petit livre fort dense, Pour les faits. S’appuyant sur les travaux du chercheur, sociologue et journaliste américain Robert E. Park (1864-1944), elle esquisse une thèse. Dans des temps inquiétants, en cas de guerre ou d’autres menaces, le champ de nos préoccupations se restreint, nous avons tendance à nous accrocher à un récit majoritaire qui se veut rassurant. Son ouvrage précédent, publié en 2022, apporte aussi de précieux éléments de réflexion sur la situation actuelle: L’imposture du théologico-politique. Selon elle, nombre de philosophes et de dirigeants actuels estiment que la politique doit s’appuyer sur une «substance religieuse souterraine et décisive». Sans référence à telle ou telle religion, leur pensée se teinte de religiosité. Emmanuel Macron lui-même a affirmé un jour qu’un grand peuple, aussi laïque soit-il, doit nourrir une foi quelque part. Bref il importe plus de croire que d’exercer son sens critique. Les athées n’ont plus la cote, et pas seulement dans les pays musulmans ou en Russie. Il est vrai que savoir pour une bonne fois où est le Bien et le Mal facilite les choses. «Cela simplifie l’histoire, lance la philosophe rebelle, un peu trop même… car elle est si complexe en réalité.» A noter que cette intellectuelle hors normes anime une émission quotidienne sur France Culture, où elle apporte, avec ses invités, un éclairage philosophique sur l’actualité. Recommandable pour qui veut aborder le monde en toute liberté.
1Martin Bernard, Christian Campiche, Amèle Debey, Pascal Décaillet, Slobodan Despot, Arnaud Dotézac, Zeynep Ersan, Jonas Follonier, Olivier Grivat, Enza Testa Haegi, Romaine Jean, Alain Jourdan, Nicolas Jutzet, Brigitte Mantilleri, Guy Mettan, Patrick Nussbaum, Jean-Claude Péclet, Jacques Pilet, Raphaël Pomey, Catherine Riva et Serena Tinari, Daniel Wermus, Myret Zaki.
Visionner la table ronde organisée au Club suisse de la Presse à l'occasion de la parution du livre.
«Sans diversité de vues, pas de journalisme», collectif, coordonné par Myret Zaki, Editions Favre, 176 pages.
«Pour les faits», Géraldine Muhlmann, Editions des Belles Lettres, 158 pages.
«L’imposture du théologico-politique», Géraldine Muhlmann, Editions des Belles Lettres, 448 pages.
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Syndicats et autorités politiques ont pourtant tout fait pour sauver l’entreprise historique, aux mains d’une multinationale qui compare avantages et inconvénients de chaque lieu de production. Ici, hauts salaires, franc fort et dans ce cas, retard technologique. Donc, départ. Chapeau aux travailleurs qui cherchaient des solutions, des innovations. Les voilà licenciés. Les messages de solidarité font du bien mais n’assurent pas leur avenir. Qu’ils puissent être aidés à rebondir.</span></p> <p><span>Est-ce à dire que notre pays est menacé de désindustrialisation comme il en est beaucoup question chez nos voisins? Gare aux réponses trop simples. Les faits. Face au secteur des services comptant les banques et les assurances, le tourisme, le commerce de gros et de détail, l'administration publique et les assurances sociales, qui pèse pour 75% du PIB, l’industrie résiste, avec environ 24% (contre moins de 14% en France!). 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Le groupe pharmaceutique Lonza, dont le siège est à Bâle mais le site de production à Viège, y a investi plus d’un milliard de francs. Un nouveau complexe de production high-tech fournit des solutions adaptées pour le développement et la fabrication de nouveaux médicaments. Ce site et ses possibilités inédites dans la pharma ancrent Viège et le Valais au cœur des chaînes mondiales de création de valeur. Les investissements dans la recherche et la formation ont joué un rôle majeur pour le développement économique du canton. A la génération précédente, c’est la HES, la Haute école spécialisée, qui a formé des ingénieurs précieux pour alimenter une industrie en plein essor. Petit à petit tout un écosystème propice à l’émergence d’idées innovantes s’est installé en Valais. La Fondation The Ark favorise l’établissement et l’éclosion de start-ups dans les domaines de l’informatique, de l’énergie, des sciences de la vie et de l’environnement. 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Son industrie – étroitement liée à celle de la Suisse –, souffre du coût exorbitant de l’énergie depuis la rupture avec la Russie, de l’attraction des Etats-Unis où émigrent tant de ses entreprises, de la concurrence chinoise qui, avec ses voitures électriques, met à rude épreuve le secteur de l’automobile. La France s’embourbe dans les déficits et les tensions sociales. L’Italie et l’Espagne gardent le moral mais sont aussi surchargées de dettes publiques. Les pays dits de l’Est vont mieux et même bien, leurs économies sont devenues très performantes, dopées depuis leur entrée dans l’Union, très généreuse à leur égard, mais l’élan donne des signes de tassement. Enfin tous sont mis au défit technologique des Etats-Unis et de la Chine. </span></p> <p><span>Question: les Etats réunis à Bruxelles, dans la configuration qui sortira des urnes début juin, donneront-ils la priorité aux savoirs, au soutien des entreprises privées et parallèlement aux améliorations sociales? Ou leur politique dite verte conduira-t-elle à la décroissance? La concentration des efforts sur la course aux armements et l’aide à l’Ukraine, telle qu’elle est brandie aujourd’hui, peut aider certains secteurs industriels mais coûtera extrêmement cher. On articule à Bruxelles le chiffre de 100 milliards à cette fin d’ici 2029. Ce sera forcément au détriment d’autres attentes, dans les infrastructures, l’éducation, la recherche, la cohésion sociale. Sans compter que la transition écologique, nous assure-t-on, nécessitera en plus une pluie de milliards. Quelles priorités fixera le nouveau Parlement? Selon les choix, les retombées sur l’économie suisse seront différentes. Le surarmement de l’Europe ne nous rapporte quasiment rien, sa santé économique et sociale nous est bien plus bien profitable.</span></p> <p><span>Deuxième point. Le fonctionnement même de l’Union. Deux tendances s’affrontent. Les convaincus du projet savent qu’ils ne peuvent pas en faire un Etat fédéral, mais ils souhaitent renforcer les compétences du Conseil européen (réunion des chefs d’Etat), notamment en supprimant le droit de veto des nations, de la Commission, avec des tâches nouvelles, et celles, souhaitables, du Parlement. Ce surcroît d’autorité se justifierait à bien des égards pour unir les forces, renforcer l’élan collectif. Mais bien peu de dirigeants nationaux le préconisent. Parce qu’il va à l’encontre d’une tendance lourde, le regain du nationalisme. Plus de pouvoirs aux Etats, limiter ceux de l’Union. En finir avec les figures mégalomanes du style Van der Leyen à la tête. En réalité, déglinguer la machine de l’intérieur. On entend ces accents sur un large spectre. A droite, à droite de la droite et à gauche aussi, qui rêve de l’Europe sociale, parfois même de la fin du capitalisme. Le succès est promis par les sondages au parti de Marine Le Pen en France, à l’AfD en Allemagne, aux patriotes version Meloni en Italie, et à des formations plus ou moins du même tabac ailleurs. Ces partis n’obtiendront pas la majorité qui permettrait de tout chambouler mais ils pèsent sur les autres familles politiques. Un partenaire comme la Suisse pourrait se réjouir de traiter avec une autorité «bruxelloise» affaiblie plutôt que renforcée. Pas sûr. Les nationalistes qui tous jouent néanmoins le jeu communautaire – ils ne veulent sortir ni de l’Union ni de l’euro – ne seront guère partageux avec les pays-tiers qu’ils désignent parfois comme des profiteurs et des opportunistes. Il s’agira pour tous, passagers ou pas du grand bateau de l’Union, d’analyser en finesse son cap à venir. Pas facile puisqu’il dépendra d’un collectif de 27 capitaines!</span></p> <p><span>Troisième point. Le périmètre de l’Union. Vers quels élargissements va-t-elle? En décembre dernier, le Conseil européen et la Commission affichaient leur volonté d’aller vers l’admission à terme, sous conditions, de plusieurs pays ayant déjà le statut de candidats. Cinq dans les Balkans, trois à l’est du continent. Plus la Turquie en attente, plus ou moins convaincue, depuis vingt ans. Bel élan idéaliste ou délire géopolitique? Un bateau à 36 membres? Rien ne serait plus comme aujourd’hui. Bonne chance pour convaincre les citoyens et contribuables! Quant aux Suisses, liés par tant d’accords, notamment sur la liberté de circulation des personnes, si le projet aboutit, ils en auront des sueurs froides. Et pas un mot à dire puisque nous l’avons voulu ainsi.</span></p> <p><span>Profusion d’obstacles sur la route cependant. Le processus devrait commencer par l’est, avec l’Ukraine et la Moldavie. Bien que leurs frontières soient pour le moins mal définies et leurs sociétés pourries par la corruption, très loin encore des exigences posées. Puis les Balkans, avec la Serbie, l’Albanie, la Bosnie-Herzégovine, la Macédoine du Nord, et le Monténégro. Le Kosovo restant encore exclu de la course. Pays à problèmes, qui sont d’ailleurs loin d’être unaniment convaincus de s’y lancer.</span></p> <p><span>L’ex-députée européenne et familière de l’appareil Sylvie Goulard s’étrangle de colère dans son livre récent,<em> L’Europe enfla si bien qu’elle creva</em> (Editions Taillandier). Elle estime qu’il en résulterait un gros machin mou et incohérent, une simple organisation internationale de plus. Thèse intéressante: elle pense que ce sont les Etats-Unis qui poussent dans ce sens, afin d’élargir le camp occidental sans trop s’engager eux-mêmes, aux frais des Européens. Pour elle, il s’agit plutôt pour l’Union de resserrer les rangs, et non pas d'élargir mais d’approfondir l’action communautaire. Et imaginer, tout autour, des cercles variables de coopération. Comme l’accord bilatéral CH-UE à venir.</span></p> <p><span>Rien n’est encore acté mais tout se prépare. Même si telle ou telle de ces admissions tarde indéfiniment ou capote, le paysage à venir s’en trouvera modifié. Et nous, Suisses, qu’on l’admette ou pas, nous avons le nez dessus. Et même, d’une façon ou d’une autre, les pieds dedans. </span></p>', 'content_edition' => 'Premier point, l’économie. Les soucis s’accumulent. L’Allemagne voit son principal atout menacé. Son industrie – étroitement liée à celle de la Suisse –, souffre du coût exorbitant de l’énergie depuis la rupture avec la Russie, de l’attraction des Etats-Unis où émigrent tant de ses entreprises, de la concurrence chinoise qui, avec ses voitures électriques, met à rude épreuve le secteur de l’automobile. La France s’embourbe dans les déficits et les tensions sociales. L’Italie et l’Espagne gardent le moral mais sont aussi surchargées de dettes publiques. 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VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET
9 Commentaires
@willoft 09.02.2024 | 09h16
«Bravo à tous les journalistes pour cette initiative, avec une mention spéciale pour la courageuse et brillante Myret Zaki.
Là où le conformisme Mainstream blesse particulièrement c'est sur le service public.
Ne parlons même pas de la France mais de la SSR, encore que la partie alémanique semble un peu plus libre que la RTS...!»
@Apitoyou 09.02.2024 | 10h40
«J’ai vu ce livre en pôle position sur l’étalage Payot avec en tête de liste les signataires. Je l’ai pris en main pour l’acheter, mais une force irrésistible me l’a fait remettre sur les rayons. Je m’interroge encore ?»
@Eggi 09.02.2024 | 22h40
«Au journalisme d'opinions, dont il est question ici, à juste titre peut-être, je préfère celui d'information, qui le précède et le nourrit, et qui est de plus en plus indispensable face aux nouvelles, souvent fausses ou trafiquées, des réseaux sociaux et de certains médias orientés. Il nous faut plus de journalistes exerçant leur premier métier de transmission, après contrôle, de l'information. D'abord les faits, comme le réclame excellemment Géraldine Muhlmann, que j'écoute aussi le plus souvent possible sur France Culture. Mon opinion se forge ensuite sur ces bases, avec ou non, en toute liberté, la consultation des journalistes d'opinion...»
@GFTH68 11.02.2024 | 13h13
«Il faut que ça bouge!»
@AlbertD576 13.02.2024 | 10h07
«Le 28 décembre 2021, en "prime time" à la TV, Justin Trudeau traite ceux qui ont fait le choix de ne pas se faire vacciner de "misogynes et racistes". Au lieu de faire son boulot en le questionnant, la journaliste en rajoute et les traite d'extrêmistes.
Le 28 janvier, les fameux convois de la liberté bloquent le pays et il doit faire usage d'une loi d'urgence encore jamais utilisée pour envoyer l'armée. Du jamais vu dans un pays plutôt calme.
Début 2023, une commission politique conclu que Trudeau avait bien fait.
Il y quelques semaines, la Cour fédérale juge le recours à la Loi sur les mesures d’urgence injustifié.
L'extrêmisme n'était donc pas là où on le croyait et c'est bel et bien la pensée dominante qui dérapait.
La diversité des médias est un garde-fou quand les choses s'emballent. Si les journalistes avaient fait leur travail, le Canada aurait évité une crise grave qui laisse encore des traces aujourd'hui et a affaibli le pays.
De nombreux pays ont vécu des situations similaires. Le président français a été grossier. En Suisse, notre président, plus mesuré a préféré citer Gaston Lagaffe.
Quand on commence à discriminer et manquer de respect à une partie de la population, quelle que soit la situation, la démocratie a vécu. On tombe dans le populisme et l'extrêmisme.
Il n'y a aucune exception à ce principe. Car, les boucs émissaires sont soigneusement choisis en fonction du contexte (religion, minorité, croyance, préférences, etc). pour maintenir un pouvoir qui perd pied.
Il n'y a pas de "bons" ou de "mauvais" boucs émissaires: le principe de l'inquisition est abject et, quelques années plus tard, l'histoire juge et condamne.
Ainsi, lancer la meute populaire sur "les complotistes" ne vaut pas mieux que ceux qui la lancent sur "les migrants".
Et quand les médias deviennent complice au lieu de dénoncer, il y a de bonnes raisons de s'inquiéter.»
@AlbertD576 13.02.2024 | 10h23
«@Eggi,
Je comprend votre soif de vérité: les faits et l'information vérifée. C'est une demande légitime.
Mais la vérité est-elle unique ? Quand aux "faits", les relater les soumet au filtre de celui qui transmet. Car y a toujours une interprétation avant la transmission. Elle n'est pas intentionnelle mais dépend de nombreux facteurs. Ainsi, même avec la meilleure volonté du monde, l'information est toujours biaisée même si elle provient d'une étude scientifique.
Ainsi, si je vous demande quelle a été votre expérience dans un restaurant, vous allez me raconter votre goûts, vos attentes et le choix du menu: "la viande était un peu trop cuite pour moi". Et si vous aviez le poisson qui est la spécialité ?
D'autres personnes feront d'autres expériences à divers instants. Car ce qui a été peut aussi changer.
Alors, généralement, on compare des avis multiples et on les pondère: on accordera ainsi plus de poids à celui dont on sait que les goûts se rapproche des nôtres.
C'est dans ce sens que la diversité des médias est importante même pour la couverture des "faits" et des informations.»
@rogeroge 13.02.2024 | 13h42
«bravo.»
@willoft 14.02.2024 | 01h32
«Madame Myret Zaki a cité sur Blick que les médias autonomes n'étaient lus que par leurs abonnés ce qui est sans doute vrai.
Mais voyez la légère volte face Face médias, pour l'Ukraine, Israël ou contre.
C'est assez intéressant.
Bon, le climato-sceptisme de Monsieur Pilet est bien connu et il faut en tenir compte ! CQFD»
@Alice F. 14.02.2024 | 10h16
«Merci pour cette excellent article ! Bravo pour cette initiative !
Nous vivons un paradoxe. La diversité a été un sujet central ces dernières années dans nos sociétés dans de nombreux domaines: religion, orientation sexuelle, culture, etc.
En parallèle, la pensée unique s'instaurait dans les médias: sélection des sujets, définition d'un narratif, auto-censure et censure des réseaux sociaux. Nous avons ainsi assisté à une "standardisation de la diversité".
Il fallait bien un oxymoron pour nous faire réaliser que quelque chose ne fonctionne plus.»