Actuel / Energies propres, extractions minières sales: le paradoxe de la transition énergétique
L'extraction de matières premières pour l'énergie propre cause souvent des dommages © Resource Centre
La transition énergétique repose sur l'exploitation minière des matières premières indispensables à la fabrication des batteries électriques et autres turbines d'éoliennes. Dans ce domaine, la Suisse et la Chine se distinguent par une mauvaise gestion environnementale et humaine. La révolte gronde, du côté des ONG comme des populations indigènes.
Markus Mugglin, article publié sur Infosperber le 9 novembre 2023, traduit par Bon Pour La Tête
Chine ou Suisse, Glencore ou China Minmetals; ces deux entreprises et ces deux pays si dissemblables se livrent à une concurrence peu glorieuse, bien qu'il s'agisse d'une bonne cause. C'est dans le commerce des matières premières pour la transition énergétique verte qu'elles se distinguent le plus souvent de manière négative. C'est ce que révèle le «Transition Minerals Tracker» publié par le Business and Human Rights Resource Centre.
Depuis 2010, ce centre enregistre qui et où, lors de l'extraction du cobalt, du cuivre, du lithium, du manganèse, du nickel et du zinc, dégrade l'environnement, pollue l'eau, maltraite les mineurs, menace et persécute les défenseurs des droits de l'homme, viole les droits des peuples indigènes ou corrompt les affaires.
Glencore en tête des avis négatifs
Glencore se classe à la première position peu glorieuse du Transition Minerals Tracker pour la période 2010 à 2022. Le géant des matières premières est associé à «70 allégations de différents types, soit plus que toutes les autres entreprises pour la deuxième année consécutive». Pour l'année 2022, le rapport fait référence aux amendes de plusieurs milliards de dollars infligées par les Etats-Unis et la Grande-Bretagne pour des pots-de-vin versés dans plusieurs pays d'Afrique et d'Amérique du Sud.
Le groupe Solway, domicilié à Zoug, fait également partie du groupe de tête des entreprises ayant connu des incidents négatifs. Il a fait la une des journaux en raison de la pollution de l'environnement, de la corruption et de l'oppression des populations indigènes autour d'une mine de nickel au Guatemala.
Après Glencore, ce sont les pratiques de China Minmetals qui font l'objet du plus grand nombre de plaintes. Le Grupo Mexico, le chilien Codelco et l'américain Freeport McMoran font également partie des entreprises ayant connu le plus d'incidents négatifs. Par pays, la Chine est le pays le plus mal classé, suivie de la Suisse et du Canada.
Depuis 2010, le tracker a enregistré un total de 510 incidents dans le monde. Plus de la moitié d'entre eux sont signalés en Amérique latine, principalement au Pérou et au Chili. Le premier pays d’Afrique, la République démocratique du Congo, suit, devant les pays d'Amérique centrale que sont le Guatemala et le Mexique. Les intérêts des populations indigènes sont le plus souvent ignorés, les défenseurs des droits de l'homme très souvent menacés, des dommages environnementaux sont causés, et l'eau est très souvent polluée.
«Il est temps, constate le Tracker, d'ancrer dans l'industrie minière des obligations de contrôle préalable en matière de droits de l'homme et de protection de l'environnement pour la transition énergétique». Car aujourd'hui encore, seule une minorité d'entreprises extractives procède à des vérifications en matière de droits humains.
La diplomatie suisse s'active
L'appel à des obligations contraignantes pour les entreprises de matières premières n'est certes pas entendu. Mais de nombreux pays reconnaissent depuis peu que la situation dans l'industrie minière est critique pour un tournant vert. La Suisse semble également en être consciente. Lors de la 5ème conférence des Nations unies sur l'environnement qui s'est tenue à Nairobi en mars dernier, elle a initié, avec l'Argentine, la République démocratique du Congo, le Ghana et le Sénégal, une résolution sur les aspects environnementaux de la gestion des minerais et des métaux. La déclaration souligne «la nécessité de mesures renforcées pour soutenir la gestion écologiquement rationnelle des minéraux» tout au long de leur cycle de vie, de l'extraction à la fin de vie utile. La conférence a lancé un processus intergouvernemental dirigé conjointement par la Suisse et le Pakistan.
En mars, l'UE a présenté une loi sur les matières premières critiques visant à renforcer la sécurité d'approvisionnement en matières premières pour la transition écologique et numérique. Début septembre, le World Resources Forum 2023 et le Unep-Intergovernmental Meeting on Minerals and Metals ont eu lieu à Genève sur le thème de l'approvisionnement durable en matières premières. En septembre également, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a invité à Paris un sommet international sur les minéraux critiques et l'énergie propre, après avoir exposé dans un rapport les grandes incertitudes et les défis mondiaux pour la transition énergétique.
De nombreuses incertitudes et dangers
Les incertitudes sont terriblement nombreuses. Comment assurer l'approvisionnement en matières premières nécessaires au tournant vert, comment éviter la forte dépendance à l'égard de certains pays fournisseurs, comment augmenter le recyclage des métaux et minéraux précieux, comment promouvoir l'innovation technologique, comment renforcer la coopération internationale, comment prévenir les dommages environnementaux, comment favoriser le développement dans les pays d'origine, comment protéger les droits des peuples autochtones dans les zones d'extraction?
Atteindre les seuls objectifs quantitatifs s'avérera difficile. Il s'agit de quadrupler la demande mondiale en matières premières critiques en moins de 20 ans, et même de prévoir une augmentation d'un facteur 42 dans le cas du lithium. Une voiture électrique typique nécessite six fois plus de matières premières minérales qu'une voiture à moteur à combustion. Pour fournir le cuivre nécessaire à une turbine offshore de taille moyenne, il faut déplacer près de 50'000 tonnes de terre et de roches, soit environ cinq fois le poids de la tour Eiffel.
A ces problèmes quantitatifs s'ajoutent des intérêts divergents – entre les pays d'origine et les pays acheteurs, entre les gouvernements et les communautés indigènes, entre la sécurité de l'approvisionnement et la protection de l'environnement. Le tournant vert pourrait même accroître les problèmes environnementaux au lieu de les réduire, menacer les moyens de subsistance des peuples indigènes, renforcer encore la division du travail entre les pays pauvres producteurs de matières premières et les pays riches consommateurs.
Les pays acheteurs s'inquiètent avant tout de la sécurité de leur approvisionnement. Dans son projet de loi, l'UE se donne des objectifs quantitatifs précis sur la réduction des dépendances extérieures. En revanche, lorsqu'il s'agit d'objectifs importants pour les pays d'origine, elle se réfugie dans des formulations vagues sur la durabilité. Même l'AIE, en tant que club des pays riches consommateurs, reste dans le flou.
Une nouvelle coalition d'ONG s'en mêle
La vision unilatérale des matières premières critiques pour le tournant vert a fait réagir les organisations non gouvernementales. Suite au sommet de l'AIE de fin septembre, 40 organisations se sont réunies au sein de la Coalition on Raw Materials. D'Amnesty International à Oxfam en passant par le WWF, cette coalition regroupe de nombreuses organisations de défense des droits de l'homme, du développement et de l'environnement de renommée internationale. Elles se mobilisent pour une politique des matières premières en Europe qui donne la priorité à «la planète et aux droits de l'homme plutôt qu'au profit». Elles demandent une législation complète obligeant les entreprises à respecter les droits de l'homme et les normes environnementales, à accorder des réparations pour les dommages subis et à sanctionner la corruption.
La coalition d'ONG confère une nouvelle urgence à la responsabilité des entreprises. De même qu'il existe déjà des obligations de contrôle préalable tout au long de la chaîne de création de valeur pour les minéraux dits de conflit que sont l'or, l'étain, le tantale, le tungstène et leurs minerais, ce serait maintenant le tour des matières premières de la transition énergétique que sont le cuivre, le cobalt, le lithium, le manganèse, le nickel et le zinc. Mais à la différence des minéraux de conflit, il ne s'agit pas d'interdire les matières premières provenant de régions d'origine où règne la violence. Il s'agit plutôt de faire en sorte que le commerce des matières premières pour la transition énergétique soit équitable pour les personnes vivant dans les zones d'extraction et également équitable pour les pays producteurs. La Suisse, en tant que plaque tournante mondiale pour le cuivre, le cobalt et bientôt le lithium, est également mise sous pression pour participer à l'élaboration d'une transition énergétique équitable. Un prochain Transition Minerals Tracker permettra de savoir si la Suisse, en tant que place de matières premières, obtient de meilleurs résultats.
Les communautés indigènes s'organisent pour une économie verte
Securing Indigenous Peoples Rights in the Green Economy (SIRGE): sous ce nom, des organisations indigènes forment avec des organisations non gouvernementales une coalition qui demande aux gouvernements, aux entreprises et au secteur financier de ne pas répéter les erreurs du passé colonial et de garantir les droits et l'autodétermination des communautés indigènes. Plus de la moitié des projets d'extraction des minerais nécessaires à la transition énergétique se trouvent sur des territoires de communautés indigènes. Celles-ci sont donc directement concernées par l'augmentation massive de la demande des matières premières en question. Le SIRGE a lancé en septembre à Genève le programme Climate Justice! Respect Indigenous Consent. Il est soutenu par cinq organisations non gouvernementales, dont la Société pour les peuples menacés Suisse.
L'organisation de développement Commundo organise les 24 et 25 novembre à Wollishofen et à Zoug des manifestations sur le thème du commerce des matières premières et de son financement en Suisse, auxquelles participeront également des personnes lésées dans des régions d'extraction au Pérou et en Colombie.
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Plus de la moitié d'entre eux sont signalés en Amérique latine, principalement au Pérou et au Chili. Le premier pays d’Afrique, la République démocratique du Congo, suit, devant les pays d'Amérique centrale que sont le Guatemala et le Mexique. Les intérêts des populations indigènes sont le plus souvent ignorés, les défenseurs des droits de l'homme très souvent menacés, des dommages environnementaux sont causés, et l'eau est très souvent polluée.</p> <p>«Il est temps, constate le Tracker, d'ancrer dans l'industrie minière des obligations de contrôle préalable en matière de droits de l'homme et de protection de l'environnement pour la transition énergétique». Car aujourd'hui encore, seule une minorité d'entreprises extractives procède à des vérifications en matière de droits humains.</p> <h3>La diplomatie suisse s'active</h3> <p>L'appel à des obligations contraignantes pour les entreprises de matières premières n'est certes pas entendu. 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Cette déclaration est catégorique : « La guerre non provoquée et injustifiable de la Russie contre l’Ukraine, soutenue par le gouvernement biélorusse, est répugnante et constitue une violation flagrante de ses obligations internationales. » Ainsi, du point de vue sportif et diplomatique, la Russie se retrouve isolée.</p> <h3>La création d’un nouvel ordre mondial du sport ?</h3> <p>Dans les paroles et les actions, le pouvoir russe privilégie depuis le début de l’invasion la création d’un pôle sportif alternatif à l’échelle mondiale pour contrer les institutions sportives internationales traditionnelles telles que le CIO ou la Fifa.</p> <p>En pratique, cela impliquerait de se passer du sport mondial, de le remplacer ou de rivaliser avec lui. En Russie, par exemple, l’idée de diviser le mouvement olympique gagne du terrain. Il s’agirait de séparer les Jeux en deux parties : à l’Ouest, les Jeux occidentaux, et à l’Est, les Jeux russes « traditionnels ». Ces Jeux à la russe se dérouleraient en été en Crimée et en hiver à Sotchi. Ils puiseraient leur légitimité dans les liens historiques plus ou moins confirmés de ces régions avec la Grèce antique. En 2007, pour obtenir les Jeux de Sotchi, Vladimir Poutine avait rappelé aux membres du CIO que « les Grecs anciens ont vécu près de Sotchi. J’ai vu le rocher près de Sotchi où, selon la légende, Prométhée était enchaîné. Prométhée qui a donné le feu aux hommes, le feu qui est finalement la flamme olympique ». Depuis, l’argument du mythe est souvent utilisé pour évoquer cette région russe, composée du Caucase et de la péninsule de Crimée. 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Concomitante à une dynamique plus générale de désoccidentalisation du monde, cette influence dépasse très largement le cadre sportif.</p> <h3>Le sport ukrainien, c’est la guerre avec les balles</h3> <p>Depuis le 24 février 2022, pour Volodymyr Zelensky et l’Ukraine, le sport, c’est la <a href="https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/culturesmonde/le-sport-c-est-la-guerre-les-fusils-en-moins-g-orwell-1945-2-4-la-guerre-un-sport-comme-les-autres-7282852">guerre avec les balles</a>. En effet, à l’heure du conflit russo-ukrainien, le domaine sportif en Ukraine a subi une transformation significative.</p> <p>Initialement, au lendemain de l’invasion et sur une période de moins de deux mois, les autorités nationales ont suspendu l’ensemble des activités sportives en Ukraine. L’accent était alors mis sur l’effort de guerre, et les installations sportives ont été utilisées par les militaires ukrainiens comme bases de repli ou de déploiement. Cela explique pourquoi les installations sportives, telles que les stades ou les gymnases, sont souvent la cible des forces russes, car elles pourraient potentiellement abriter des unités ukrainiennes entières.</p> <p>Par la suite, lorsque l’armée russe a commencé à faire du surplace voire à reculer sur le terrain, le secteur sportif ukrainien a pris une nouvelle orientation. Certains clubs de football ont obtenu la permission de jouer des matchs de charité à l’étranger, malgré la loi martiale interdisant aux hommes âgés de 18 à 60 ans de quitter le territoire. Ces matchs visaient à sensibiliser à la cause ukrainienne. De même, les athlètes en préparation pour d’importantes compétitions ont pu s’entraîner à l’étranger.</p> <p>Par exemple, l’équipe nationale de football a été autorisée à s’entraîner en Slovénie pendant un mois en mai 2022 en vue des qualifications pour la Coupe du monde de football 2022 au Qatar. Ainsi, le soft power sportif a contribué symboliquement à l’effort de guerre. Les autorités estimaient qu’un athlète ukrainien était plus utile sur le terrain sportif que sur le front militaire. Selon elles, il offrait un double avantage en donnant à l’Ukraine une visibilité internationale et en pouvant potentiellement rehausser le moral des troupes déployées sur le terrain. Cette dimension ne doit pas être sous-estimée : une victoire sportive pour un athlète ukrainien procurait aux soldats, qui suivaient régulièrement les matchs et les résultats, un certain espoir et un regain de moral.</p> <p>À partir de la mi-juin 2022, le sport à l’échelle nationale a progressivement retrouvé sa place, bien que dans des conditions exceptionnelles. Par exemple, la Première Ligue ukrainienne de football a obtenu l’autorisation de débuter la saison 2022-2023 fin août. Toutefois, les règles ont été adaptées à la situation du moment. Les spectateurs ne sont plus autorisés à assister aux matchs, et ceux-ci nécessitent une autorisation systématique de l’administration militaire pour avoir lieu. Si une alerte de raid aérien potentiel retentit dans un rayon de moins de 500 mètres, le match est interrompu et les joueurs se réfugient dans les vestiaires, ce qui se produit régulièrement. Après un an et demi de guerre, aucun footballeur ukrainien n’a été blessé. Cependant, certains matchs ont duré plus de cinq heures au total.</p> <p>Paradoxalement, l’Ukraine continue de participer activement aux événements sportifs européens et mondiaux. Chaque compétition internationale offre l’opportunité aux autorités de promouvoir les intérêts du pays dans un contexte de guerre. De plus, certains clubs ukrainiens sont accueillis par les alliés géopolitiques les plus proches de l’Ukraine. Par exemple, le Dynamo Kyiv s’entraîne et joue certains de ses matchs à Cracovie, en Pologne. Dnipro, quant à lui, joue et s’entraîne à Košice, en Slovaquie, de manière permanente. En général, de nombreux athlètes et entraîneurs ukrainiens, actifs ou non, ont choisi de rejoindre le front dans l’est de l’Ukraine, mettant leur carrière en suspens. Le cas emblématique est peut-être celui de Yuriy Vernydub, entraîneur ukrainien du Sheriff Tiraspol, qui est parti au front dès le lendemain de l’invasion. Il est important de noter que ces professionnels du sport proviennent souvent de divisions sportives moins importantes. En effet, les athlètes de renom préfèrent généralement contribuer à l’effort de guerre d’un point de vue sportif et symbolique.</p> <p>Le cas des supporters des clubs ukrainiens est également notable. Depuis 2014 et surtout depuis l’invasion russe en Ukraine, de nombreux ultras ont rejoint le front pour combattre ensemble, mettant de côté leur rivalité sportive. En temps de paix rivaux, les supporters du Shakhtar Donetsk et du Dynamo Kyiv combattent ensemble contre leur ennemi commun.</p> <h3>La stratégie politique et sportive de Volodymyr Zelensky après l’invasion russe</h3> <p>Depuis le 24 février 2022, la stratégie internationale de Volodymyr Zelensky s’est intensifiée dans le domaine sportif, trouvant écho dans l’espace médiatique mondial. Les ministères, les organisations privées et le comité olympique ukrainien, tous les organes politiques, économiques et sportifs du pays sont mobilisés pour transmettre un message : l’exclusion de la Russie doit durer tant que l’invasion se poursuit.</p> <figure><iframe frameborder="0" height="260" src="https://www.youtube.com/embed/YQiSJ3AO5CI?wmode=transparent&start=0" width="440"></iframe></figure> <p>Le hashtag #boycottrussiansport en est devenu le symbole. De manière concrète, les arguments ukrainiens peuvent être résumés en cinq points. La Russie devrait être exclue des événements sportifs mondiaux et des Jeux olympiques de Paris 2024 car elle est un État envahisseur et terroriste ; les athlètes russes sont de quelque manière liés à l’État russe ou à l’armée russe ; le régime de Vladimir Poutine exploite le sport à des fins de propagande ; dans de telles conditions, l’équité des compétitions sportives (Jeux olympiques, Coupe du monde, etc.) ne peut être maintenue ; les athlètes ukrainiens perdent la vie au front ou ne peuvent pas s’entraîner convenablement pour les grandes compétitions internationales, par conséquent la Russie et la Biélorussie ne devraient pas être autorisés à y participer.</p> <p>Pour diffuser ces arguments, le gouvernement ukrainien utilise divers canaux. Tout comme Volodymyr Zelensky utilise son smartphone pour communiquer avec différentes générations, les principaux porte-parole du sport ukrainien exploitent les canaux et les codes contemporains pour diffuser leur message. Les réseaux sociaux tels que TikTok, Facebook ou Instagram sont fréquemment utilisés pour diffuser des propos politiques liés au sport. On peut souvent voir circuler des vidéos de quelques secondes transmettant un message percutant. Par exemple, l’une de ces vidéos virales montre un athlète russe lançant un javelot dans les airs. Le javelot se transforme ensuite en obus, suit la trajectoire de l’athlète et finit par s’écraser sur un bâtiment ukrainien. Un message s’affiche alors à l’écran : « Boycott Russian Sport. »</p> <h4 style="text-align: center;"><a href="https://images.theconversation.com/files/592021/original/file-20240503-16-h8q7b1.jpeg?ixlib=rb-4.1.0&q=45&auto=format&w=1000&fit=clip"><img src="https://images.theconversation.com/files/592021/original/file-20240503-16-h8q7b1.jpeg?ixlib=rb-4.1.0&q=45&auto=format&w=237&fit=clip" alt="" /></a></h4> <h4 style="text-align: center;"><em><span>Ces extraits sont issus de « La Guerre du sport. 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Lire l’<a href="https://theconversation.com/geopolitique-du-sport-laffrontement-entre-la-russie-et-lukraine-229262">article original</a>.</h4> <h4><em>Lukas Aubin, directeur de recherche à l’IRIS, spécialiste de la géopolitique de la Russie et du sport et membre associé du Centre de Recherches Pluridisciplinaires Multilingues (CRPM) à l’université Paris-Nanterre, et Jean-Baptiste Guégan, expert en géopolitique du sport et enseignant à Sciences Po Paris, viennent de publier aux éditions Tallandier</em> <a href="https://www.tallandier.com/livre/la-guerre-du-sport/">La Guerre du Sport, une nouvelle géopolitique</a>, <em>un ouvrage complet qui met en lumière l’influence des grands enjeux internationaux sur un un monde du sport à l’apolitisme de plus en plus illusoire. 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Celui-ci protège le droit constitutionnel à une «écologie équilibrée et saine» et stipule que ce droit prévaut sur les activités humaines susceptibles de nuire à l'environnement.</p> <h3>Un recours porterait-il ses fruits?</h3> <p>Comme l'explique Aldrich Fitz Dy, avocat et consultant philippin interrogé par la revue <em>Science</em>, le gouvernement a désormais deux possibilités. Il peut soit faire appel, soit porter le jugement devant la Cour suprême. Selon Dy, la première solution est peu probable, la seconde prendrait au moins deux ans.</p> <p>Adrian Dubock, membre du Golden Rice Humanitarian Board, voit les choses différemment. Il s'attend à ce que le gouvernement philippin fasse appel auprès de la Cour: «Je suppose que l'appel sera couronné de succès», estime Dubock auprès de la plateforme scientifique <em>New Scientist</em>.</p> <p>Il reste à voir si l'interdiction actuelle de cultiver le riz doré peut encore être remise en question. 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VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET
6 Commentaires
@willoft 10.11.2023 | 01h23
«La Suisse hébérgeant 80 % des traders de matières premières, ça fait sourire jaune »
@pitschum 10.11.2023 | 23h14
«Il faut se rappeler que l'augmentation massive de la demande des matières premières nécessaires à la transition énergétique est le fait d'exigences politiques, elles-mêmes sous influences des ONG. Les besoins sont colossaux pour atteindre les objectifs, mais personne s'en est soucié avant d'agir. Avec cette transition précipitée, on commence à distinguer le mur. En attendant d'être devant, dans l'urgence, on doit donc s'attendre à des dégâts collatéraux.»
@hum 11.11.2023 | 04h33
«Les mesures de contrainte ne changeront rien au fait que les conséquences de la transition énergétique risquent d'être pires que celles du réchauffement dû au CO2 que l'on voulait combattre, surtout en vue de la quantité nécessaire de minerais à extraire, qui est un multiple de celle d'aujourd'hui. Le coût de ces minerais, et donc de l'énergie, va donc prendre l'ascenseur, avec des conséquences sociales. On commence à le voir en Allemagne.»
@Apitoyou 15.11.2023 | 08h37
«Cette reprise de l’article de infosperber est bienvenue. Elle résume le choix entre les conséquences de l’activité économique de notre société issue du 20 ème siècle basée sur le profit et celle qui devrait la remplacer avantageusement pour l’humain et la protection de la biosphère pour au moins un siècle. Dans le cas d’une démographie mondiale ascendante, il n’y a qu’une voie ( une issue pourrait-on dire), celle de la diminution de la consommation individuelle construite actuellement sur le gaspillage des ressources terrestres. Est-elle possible?
Choisir entre les catastrophes climatiques-dues à la société du pétrole- avec les conséquences des flux de réfugiés survivants, et ce qui nous est présenté dans cet article pour le futur de l’humanité, relève presque de l’impossible dans l’absence d’un pouvoir sur l’organisation du monde. Il nous faudra peut-être subir le moins pire, non? »
@pitschum 17.11.2023 | 14h23
«...un pouvoir sur l'organisation du monde? Donc renoncer aux libertés civiles si elles interfèrent avec les plans de conservation de l'environnement? Je pense qu'avec les expériences et les évidences d'une planification centrale que nous avons, il faut rester très suspect sur la question. Une planification centrale ne pourra jamais allouer les ressources aussi efficacement que le marché le fait.»
@stef 29.12.2023 | 18h56
«@Pitschum: le marché n'alloue pas les ressources là où il le faut, car le marché ne décide qu'en fonction du pognon et non pas en fonction de l'écologie et des besoins des peuples !»