Culture / Alexandre Adler: le volcan s’est éteint
Alexandre Adler au Festival international de géographie en 2002. © Photographe de la Ville de Saint-Dié-des-Vosges - CC BY-SA 4.0
Qui s’intéresse à l’histoire, à la géopolitique, n’a pu passer à côté du phénomène. Alexandre Adler était plus qu’un grand érudit, un essayiste, un journaliste, un écrivain, un brillant causeur. C’était un volcan intellectuel crachant mille flammes éclairantes, pas mal de scories aussi. Et voilà qu’au moment de sa mort, à 72 ans, paraît un livre d’entretiens qu’il signe avec le journaliste romand Jean-Christophe Aeschlimann.
Ouvrage recommandé pour le massage des neurones historiques. Adler et son partenaire, fort érudit aussi, nous font parcourir le XXème siècle, le début du XXIème, guettant les moments-clés, les tournants, les surprises, les personnages phares. Un peu rapide, léger parfois, mais diablement stimulant.
Il faut dire que Adler a connu bien des retournements. Autrefois communiste, admirateur de l’URSS et de ses dirigeants, il a viré de bord, notamment après le 11 septembre 2001, l’effondrement des tours de Manhattan. Au point d’applaudir l’invasion de l’Irak par les Etats-Unis en 2003, au point de porter une grande admiration à George W. Bush. La constante est sans doute celle de son attachement à Israël qu’il promet à un avenir idéal: un Etat, élargi à la Cisjordanie, où Juifs et Arabes vivront en paix, le propulsant à la tête des puissances technologiques… On regrette qu’il n’ait pu commenter les derniers évènements qui ne prennent guère cette tournure.
Adler, grand voyageur, nourri d’innombrables réseaux, connaît l’Europe jusque dans ses entrailles, assez bien les Etats-Unis et la Russie, pour laquelle il laisse percer une attirance critique. A ce chapitre il lâche une bombe. Sans user du conditionnel, mode qu’il ne pratique guère. Sans preuves non plus. Selon lui, le père biologique de Poutine s’appelle Yakov Broverman, d’origine juive, qui fut l’un des chefs de l’offensive soviétique contre l’Allemagne nazie. Tombé en disgrâce plus tard, torturé, longuement détenu sous Staline, sorti de prison trois mois avant sa mort. Le jeune Poutine aurait connu l’orphelinat, puis aurait été adopté par Iouri Andropov, que le père d’Adler a connu. Celui qui allait devenir le chef du KGB était un homme cultivé, ouvert, peu belliciste, et aurait engagé l’actuel chef du Kremlin comme secrétaire, très proche de lui. Tout cela mériterait d’être creusé.
Autre éclairage original sur le pouvoir d’aujourd’hui. Adler décrit l’influence des Mongols dans la machine. Aux vues parfois différentes des Russes pur sucre. Il explique ainsi le rôle-clé de l’actuel chef des armées, Serguei Choigou, un géant aux traits asiatiques, soucieux de préserver la souveraineté russe en Sibérie, écornée par la puissance économique chinoise. De Poutine – qu’il n’a rencontré qu’une seule fois et cela s’est mal passé – Adler fait un portrait subtil, bien posé dans le fil de l’histoire, loin de la caricature échauffée de la propagande occidentale. Il pense que sur la fin, il a tourné le dos à l’héritage de son «père adoptif», le prudent Andropov qui préconisait de ne pas prendre ses désirs pour des réalités.
Cette foule d’informations, la plupart inédites, à prendre avec précautions, sont cependant passionnantes. Mais on a plaisir aussi à suivre Alexandre Adler et Jean-Christophe Aeschlimann sur des chemins plus familiers. L’un et l’autre sont amoureux de l’Engadine, de Sils-Maria en particulier, auquel le journaliste romand a consacré un livre. Le «volcan» adlérien plonge aussi ses racines familiales et personnelles là-haut. «De l’Engadine, on peut dire d’abord qu’il s’agit du point de rencontre de toutes les Suisse, et de toutes les Europe…» lâche-t-il. Plaisant aussi: il y voit «une utopie qui cherche à se manifester». Plus précisément: «S’il y a cette démesure, c’est que l’histoire est encore en advenir. Et même si la Suisse est aujourd’hui le plus sage et le plus raisonnable de l’Europe, c’est aussi dans cette démesure de Pontresina, de Sils-Maria et de l’Engadine que s’exprime une espèce d’espoir indicible que quelque chose de grand est encore à venir et à créer.»
Les riches passages de ce livre ont tôt fait de faire oublier certaines incongruités, quelques contre-vérités sur les sujets qu’Adler connaît mal, sur l’Amérique latine ou le Liban par exemple. On regrette que le volcan se soit tari. Mais il est encore chaud dans ces pages.
«Le Monde qui se lève», Alexandre Adler et Jean-Christophe Aeschlimann, Editions de l’Aire, 288 pages.
«Sils-Maria ou le toit de l'Europe», Jean-Christophe Aeschlimann, photographies de Xavier Voirol, Editions Zoé, 96 pages.
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Informer les enfants sur la sexualité, d’accord, mais pourquoi pas aussi sur nos comportements individuels et collectifs entre tensions et rapprochements? Autrement dit, apprendre à se parler pour de bon. Se dire, pour citer le chef soufi, que «la paix, c’est plus que l’absence de guerre» ou «passer du je au nous». Mais évidemment il y a plusieurs façons d’interpréter le mot. Comme le faisait remarquer la vice-maire de Genève, Christina Kitsos: «Quand on prétend chercher la paix en prolongeant la guerre, c’est paradoxal!»</span></p> <p><span>Au Palais des Nations le débat volait haut. Mené par le cinéaste romand Philippe Nicolet, avec des intervenants et intervenantes d’horizons très divers. Entre autres Jakob Kellenberger, ex-diplomate et ex-président du CICR, fort de son expérience de négociateur («une négociation n’a de chance que si elle a le droit d’échouer»), penché sur la façon de «déradicaliser» un conflit, insistant sur la crédibilité des efforts dans la durée. 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Syndicats et autorités politiques ont pourtant tout fait pour sauver l’entreprise historique, aux mains d’une multinationale qui compare avantages et inconvénients de chaque lieu de production. Ici, hauts salaires, franc fort et dans ce cas, retard technologique. Donc, départ. Chapeau aux travailleurs qui cherchaient des solutions, des innovations. Les voilà licenciés. Les messages de solidarité font du bien mais n’assurent pas leur avenir. Qu’ils puissent être aidés à rebondir.</span></p> <p><span>Est-ce à dire que notre pays est menacé de désindustrialisation comme il en est beaucoup question chez nos voisins? Gare aux réponses trop simples. Les faits. Face au secteur des services comptant les banques et les assurances, le tourisme, le commerce de gros et de détail, l'administration publique et les assurances sociales, qui pèse pour 75% du PIB, l’industrie résiste, avec environ 24% (contre moins de 14% en France!). 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Ou leur politique dite verte conduira-t-elle à la décroissance? La concentration des efforts sur la course aux armements et l’aide à l’Ukraine, telle qu’elle est brandie aujourd’hui, peut aider certains secteurs industriels mais coûtera extrêmement cher. On articule à Bruxelles le chiffre de 100 milliards à cette fin d’ici 2029. Ce sera forcément au détriment d’autres attentes, dans les infrastructures, l’éducation, la recherche, la cohésion sociale. Sans compter que la transition écologique, nous assure-t-on, nécessitera en plus une pluie de milliards. Quelles priorités fixera le nouveau Parlement? Selon les choix, les retombées sur l’économie suisse seront différentes. Le surarmement de l’Europe ne nous rapporte quasiment rien, sa santé économique et sociale nous est bien plus bien profitable.</span></p> <p><span>Deuxième point. Le fonctionnement même de l’Union. Deux tendances s’affrontent. 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Alexandre Adler était plus qu’un grand érudit, un essayiste, un journaliste, un écrivain, un brillant causeur. C’était un volcan intellectuel crachant mille flammes éclairantes, pas mal de scories aussi. 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VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET
1 Commentaire
@Christophe Mottiez 03.08.2023 | 12h39
«selon d'autres sources*, vladimir poutine serait le fils biologique de platon privalov et de véra poutine.
il serait né le 7 octobre 1950 à ochyor, au pied de l'oural.
sa mère aurait découvert que le père biologique de vladimir poutine était déjà marié et elle aurait quitté platon privalov à ce moment-là.
quand vladimir poutine avait deux ans, sa mère serait allée à tachkent pour un cours pratique où elle aurait rencontré georgi osepashvili qui faisait son service militaire.
elle et son fils se seraient ensuite installés à metheki, gori, géorgie, où véra poutine se serait mariée avec georgi osepashvili.
à cause de la maltraitance exercée sur vladimir poutine par son mari, véra poutine aurait d'abord placé son fils de 9 ans chez ses parents; puis, parce que son père était très malade, chez de lointains cousins -vladimir spiridonovitch poutine et maria ivanovna poutine.
ceux-ci seraient ensuite partis avec le garçon s'installer à leningrad et auraient fait établir un nouvel acte de naissance de vladimir poutine avec une date de naissance le rajeunissant de deux ans pour lui permettre de répéter une ou deux classes et d'apprendre le russe.
*https://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/europe/russia/3568891/Could-this-woman-be-Vladimir-Putins-real-mother.html
*https://pages.rts.ch/docs/doc/1102466-la-maman-de-poutine-un-documentaire-de-ineke-smits.html
* https://www.zeit.de/feature/vladimir-putin-mother
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