Code Context <div class="col-lg-12 order-lg-4 order-md-4">
<? if(!$connected['active']): ?>
<div class="utils__spacer--default"></div>
$viewFile = '/data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/src/Template/Posts/view.ctp'
$dataForView = [
'referer' => 'https://dev.bonpourlatete.com/like/3670',
'OneSignal' => '8a2ea76e-2c65-48ce-92e5-098c4cb86093',
'_serialize' => [
(int) 0 => 'post'
],
'post' => object(App\Model\Entity\Post) {
'id' => (int) 3670,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'notified' => null,
'free' => true,
'status' => 'PUBLISHED',
'priority' => null,
'readed' => null,
'subhead' => null,
'title' => 'Maria Zakharova: «Nous voulons une Ukraine neutre, non alignée et non nucléaire» ',
'subtitle' => 'Après presque quatre mois de combats en Ukraine, la parole n'a été que rarement, ou très partiellement, donnée à la partie russe, présentée dans les médias occidentaux comme l'agresseur et l'unique responsable du conflit. Alors que les opérations militaires se poursuivent sur le terrain et que les négociations apparaissent à nouveau comme un moyen possible d'arrêter la guerre, il semble important de comprendre pourquoi la Russie a pris le risque de lancer son «opération militaire spéciale».',
'subtitle_edition' => 'Après presque quatre mois de combats en Ukraine, la parole n'a été que rarement donnée à la partie russe. Alors que les manœuvres se poursuivent et que les négociations apparaissent à nouveau comme un moyen possible d'arrêter la guerre, il semble important de comprendre pourquoi la Russie a pris le risque de lancer son «opération militaire spéciale».',
'content' => '<p>Quels sont ses véritables objectifs, à quelles conditions les hostilités pourraient être arrêtées et comment ce conflit remodèle l'ordre mondial d'un point de vue russe..? Comprendre n'est pas justifier mais c'est une condition préalable pour reconstruire la paix et la confiance. </p>
<p>Au terme d’un entretien de 90 minutes avec Mme Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, tenu à la veille du Forum économique international de Saint-Pétersbourg (du 15 au 18 juin 2022), nous publions la synthèse de ces échanges dans la version raccourcie ci-dessous.</p>
<p><strong>Guy Mettan: Pourriez-vous résumer et expliquer à nouveau les causes principales des opérations militaires actuelles en Ukraine?</strong></p>
<p><strong>Maria Zakharova</strong>: Permettez-moi alors de commencer par le début. En février 2014, un coup d'Etat anticonstitutionnel directement soutenu par l'Occident a propulsé au pouvoir des nationalistes violents, qui ont entamé une politique dirigée contre leur propre peuple et visant une ukrainisation coercitive et la destruction de tout ce qui est russe. Pendant huit ans, le régime de Kiev a violé de manière flagrante les droits de l'Homme, bafoué la liberté d'expression et des médias, lutté contre la langue russe, qui est la langue maternelle de dizaines de millions d'Ukrainiens, et contre la culture russe, tout en exterminant les opposants politiques. </p>
<p>Une guerre civile a été déclenchée dans le Donbass et le plan de paix convenu et approuvé par le Conseil de sécurité de l'ONU, qui était le Paquet de mesures pour mettre en œuvre les accords de Minsk, a été complètement ignoré par Kiev. L'Occident a fermé les yeux sur tout cela pour faire plaisir à ses protégés ukrainiens et, parfois, en les stimulant.</p>
<p>Encouragée par leur soutien, Kiev n’a jamais sérieusement envisagé une solution diplomatique au conflit dans l'est du pays. Au lieu de cela, elle a imposé un blocus des transports et de l’économie contre le Donbass et a cessé de payer les pensions et les prestations sociales. Pendant toutes ces années, les habitants des Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk ont été soumis à des tirs d'artillerie et de mortier par les forces armées ukrainiennes et les unités nationalistes. Des milliers d'innocents, dont des enfants, ont été tués et des dizaines de milliers blessés, comme l'ont confirmé les rapports officiels de l'OSCE et des Nations Unies. Pourquoi cela, si ce n’est pour anéantir les populations du Donbass?</p>
<p>Apparemment, Washington et ses alliés ont préparé l'Ukraine en vue de représailles dans le Donbass à partir de 2014. Selon des responsables du Pentagone, les Etats-Unis ont fourni à l'Ukraine 2,7 milliards de dollars d'aide militaire entre 2014 et le début de l'opération militaire spéciale. De plus, les militaires de l'OTAN ont fait un usage intensif du territoire ukrainien. Des instructeurs occidentaux ont activement formé les soldats ukrainiens, y compris de vrais néonazis. Le nombre d'exercices militaires impliquant des pays de l'OTAN en Ukraine n'a cessé d'augmenter. Sept exercices ont été menés en 2021 et neuf étaient prévus en 2022. Leur ampleur a également augmenté. Si l'année dernière 21'000 militaires ukrainiens ont participé à des exercices multilatéraux, le nombre devait être porté à 40'000 cette année. Le nombre de représentants de l'OTAN devait grimper à 22'000 contre 11'000 l'an dernier tandis que les équipements militaires devaient s’élever à 240 avions et hélicoptères contre 37 l'an dernier, et à 160 navires de guerre contre 26 en 2021. </p>
<p>Ceci en dépit du fait que la présence de forces armées étrangères en Ukraine contredisait directement le paragraphe 10 du Paquet de mesures de Minsk. Cela ne peut être appelé autre chose qu'une intervention, et cela se passait à proximité immédiate de nos frontières. </p>
<p>Le renforcement militaire de l'OTAN près de nos frontières en mer Noire n'a fait qu'aggraver la situation. Les forces de l'Alliance y étaient littéralement en service de combat. Les navires de guerre des puissances non régionales, principalement les Etats-Unis, n'ont jamais quitté ces eaux. Plusieurs pays de l'OTAN ont mené des exercices imprévus sous le commandement de la Sixième flotte américaine au cours de la première quinzaine de novembre 2021. En fait, les Etats-Unis ont ouvert la voie à la création d'un groupement multinational des forces armées de l'OTAN en Ukraine et déstabilisé la situation dans la région. Les aspirations de Kiev à obtenir des armes nucléaires, que Vladimir Zelensky a publiquement exprimées en février de cette année, ont également posé un grave risque pour la sécurité internationale. </p>
<p>Tout cela pris ensemble a abouti à la reconnaissance par la Russie de la DNR et de la LNR en tant qu'Etats souverains et indépendants le 21 février 2022. Le président de la Russie a alors pris la décision de lancer une opération militaire spéciale (SMO) en Ukraine le 24 février conformément à l’Article 51 de la Charte des Nations Unies, avec l'autorisation du Conseil de la Fédération et du Parlement de la Fédération de Russie et à la demande des dirigeants du DNR et du LNR. Nous n'avions pas d'autre choix. </p>
<p>Nos principaux buts et objectifs sont la démilitarisation et la dénazification de l'Ukraine, la protection des civils du Donbass contre le génocide et l'élimination des menaces contre la Russie depuis le territoire ukrainien en raison de son exploitation par les pays de l'OTAN.</p>
<p><strong>Quels sont les principaux objectifs que la Russie essaie actuellement d'atteindre en Ukraine? J'ai retenu trois objectifs principaux: «la dénazification, la démilitarisation et la neutralisation». Qu’entendez-vous exactement par ces mots?</strong></p>
<p>Pour commencer, je voudrais apporter une correction fondamentale. Vous avez mentionné ce qu'on appelle la neutralisation comme l'un des objectifs de l’opération militaire spéciale. Ce n'est pas le bon terme. Ce que nous voulons, c'est restaurer le statut de l'Ukraine en tant qu'Etat neutre, non aligné et non nucléaire, c'est-à-dire le retour du pays aux origines de son statut d'Etat, tel qu'énoncé dans sa déclaration de 1990 sur la souveraineté de l'Etat. </p>
<p>Concernant la dénazification, je voudrais vous rappeler qu'en 2014, lorsque les nationalistes radicaux ont usurpé le pouvoir en Ukraine à la suite du coup d'Etat anticonstitutionnel, la glorification des collaborateurs nazis de l'Organisation des nationalistes ukrainiens (OUN) et de l'Armée insurrectionnelle ukrainienne (UPA) – qui ont ouvertement assassiné des Juifs, des Roms, des Polonais, des Russes et des représentants d'autres groupes ethniques, ainsi que les «mauvais» Ukrainiens pendant la Seconde guerre mondiale – a commencé au niveau de l'Etat. </p>
<p>Au cours des huit années suivantes, les atrocités des combattants de l'OUN-UPA, qui ont tué des milliers de civils, ont été présentées comme une lutte pour la liberté. Les rues et les stades ont été nommés d'après les complices d'Hitler tels que Stepan Bandera et Roman Shukhevych. Les unités nazies – le Secteur Droit, C14, Trizub, Azov, Donbass, Aidar, etc. – ont opéré ouvertement dans le pays. Des processions aux flambeaux ont eu lieu, terrifiant les civils. Certaines de ces unités ont ensuite été intégrées dans les forces armées ukrainiennes. Pendant huit ans, elles ont bombardé les communautés et les infrastructures civiles dans le Donbass; elles ont pillé, violé et tué. Il y a du sang de civils, nos contemporains, sur leurs mains. Ces débordements nazis devaient être stoppés. </p>
<p>C'est pourquoi le président Vladimir Poutine a déclaré la dénazification – l'éradication du nazisme et des nazis - comme l'un des objectifs de l'opération militaire spéciale. La Russie n'a pas l'intention de diviser ou de détruire la nation ukrainienne, comme la propagande occidentale essaie de le montrer, mais elle essaie de la protéger en débarrassant enfin les peuples d'Ukraine, de Russie et du reste de l'Europe de la peste brune du nazisme et du fascisme qui a relevé la tête en Ukraine. Les terribles leçons de la Seconde guerre mondiale ont amplement montré la nécessité de le faire. </p>
<p>La démilitarisation de l'Ukraine est en cours. Les forces armées russes, en collaboration avec les milices populaires de la RPD et de la RPL, détruisent constamment la quantité massive d'armes et de matériels aux mains des forces armées ukrainiennes, y compris ceux fournis de l'étranger. A l'avenir, nous pensons que l'Ukraine – je le répète – sera un Etat neutre, dénucléarisé et non aligné, et que son territoire cessera d'être un terrain d'entraînement militaire de l'OTAN pour la dissuasion et la confrontation avec la Russie.</p>
<p><strong>Fin mars dernier à Istanbul, des avancées significatives dans les négociations de paix ont été annoncées de part et d'autre. Mais ensuite les négociations se sont arrêtées. Pourquoi? Quelles étaient les causes de cette interruption?</strong></p>
<p>Oui, nous avons réussi à nous mettre d'accord sur les paramètres d'un éventuel accord lors de la réunion du 29 mars à Istanbul. Les représentants du régime de Kiev ont alors affirmé avoir entamé des consultations avec les pays occidentaux, qui pourraient être les garants potentiels d'un futur accord. Après cela, les négociations ont commencé à stagner et à la mi-avril, elles se sont arrêtées. Nous n'avons reçu aucune réponse à la série de propositions que nous avons faites le 15 avril. Les décideurs occidentaux ont manifestement interdit à Vladimir Zelensky de poursuivre les négociations, ce qui les aurait empêchés de pomper des armes en Ukraine et de poursuivre une guerre par procuration avec la Russie «jusqu'au dernier Ukrainien».</p>
<p><strong>A quelles conditions la Russie pourrait-elle accepter de relancer les négociations avec la partie ukrainienne? Ou quels pourraient être les critères d'un tel redémarrage?</strong></p>
<p>Nous avons répété à plusieurs reprises que nous n'avions pas rompu les pourparlers et que nous ne refusions pas de négocier avec Kiev. Nos priorités sont que l'Ukraine soit un Etat neutre, non aligné et non nucléaire, reconnaisse la réalité territoriale post-2014, y compris la souveraineté russe sur la Crimée et l'indépendance de la DNR et de la LNR, et s'engage à la démilitarisation, à la dénazification et à la non-discrimination de la population russophone, ainsi qu'au rétablissement du statut de la langue russe. </p>
<p>Quant à une réunion au plus haut niveau, nous avons souligné à maintes reprises qu'elle doit être minutieusement préparée afin qu'elle ait un ordre du jour significatif et facilite la signature d'accords spécifiques. Nous n'avons pas besoin d'une réunion pour le plaisir d'une réunion.</p>
<p><strong>Quel pourrait être l'avenir d'une nouvelle Ukraine pacifique et comment l'obtenir? Avec quelles garanties de sécurité pour les populations du Donbass comme pour les populations de l'ouest de l'Ukraine, ainsi que pour la Russie dans une perspective stratégique plus globale?</strong></p>
<p>La décision finale sur toutes les questions concernant l'avenir du pays et l'autodétermination de ses régions appartient uniquement aux peuples de l'Ukraine actuelle. Ils doivent avoir la possibilité de choisir librement le type d'avenir qu'ils souhaitent pour eux-mêmes et leurs enfants. Nous constatons qu'il y a beaucoup de gens dans les territoires abandonnés par les néo-nazis, par exemple dans les régions de Kherson, Zaporozhye et Kharkov, qui ne veulent pas que le régime de Kiev revienne. </p>
<p><strong>Les réactions de l'Occident en termes de sanctions économiques contre la Russie, d'assistance militaire et économique à l'Ukraine, de livraison massive d'armes, ont été assez fortes, rapides et coordonnées. Etait-ce une surprise pour vous?</strong></p>
<p>L'imposition de restrictions économiques unilatérales par certains pays contre d'autres Etats est une violation flagrante du droit international et de la Charte des Nations Unies. Les restrictions introduites en contournant le Conseil de sécurité de l'ONU ne sont rien d'autre qu'une ingérence dans les affaires intérieures d'Etats souverains. Les instruments utilisés à cette fin se développent rapidement. L'Occident collectif les utilise ouvertement pour faire basculer la situation politique interne, provoquer un étranglement économique et imposer son propre ordre mondial – incontestable et incontesté, basé sur et soumis à ses propres règles et normes. </p>
<p>Des pressions sans précédent sont exercées sur nos principales institutions financières, les secteurs de la technologie, du pétrole et du gaz, des mines, des transports et d'autres secteurs économiques. Les réserves d'or et de devises de la Russie à l'étranger ont été gelées, ce qui est une violation flagrante du droit international et une insulte au bon sens. </p>
<p>Après avoir fait l'objet d'une campagne massive de sanctions contre notre pays, nous nous concentrons sur l'intensification de la coopération globale avec nos partenaires. Cette coopération vise à étudier de nouvelles opportunités de substitution des importations dans les secteurs sensibles, à renforcer notre souveraineté technologique et à réorienter les chaînes de production et d'approvisionnement vers nos infrastructures nationales. </p>
<p>La Russie affronte avec confiance les défis extérieurs grâce à sa politique macroéconomique responsable de ces dernières années et à des solutions systémiques pour renforcer son économie et sécurité technologique et alimentaire. Les marchés monétaires et financiers se sont stabilisés. Il n'y a pas eu de forte baisse de la production, ni de croissance considérable du chômage. Nous avons réussi à éviter les pénuries de matières premières et la vague d'achats de panique est passée. L'inflation ralentit progressivement. Notre politique de réduction du rôle du dollar et de l'euro dans les échanges et le passage à des règlements mutuels en devises non occidentales se sont avérés efficaces. </p>
<p>L'Occident collectif a commis des erreurs de calcul majeures dans sa politique financière, économique, énergétique et alimentaire. Elles ont conduit à une croissance rapide des prix et à l'émergence d'une menace pour la sécurité alimentaire mondiale. Les sanctions antirusses ont jeté plus d'huile sur le feu et ont considérablement compliqué la logistique et les accords contractuels pour les produits agricoles et les engrais russes.</p>
<p>Nous sommes très conscients de l'importance de l'approvisionnement russe en biens socialement importants, y compris les denrées alimentaires, pour les pays d'Asie, d'Afrique, d'Amérique latine et du Moyen-Orient. Ils sont essentiels pour la sécurité alimentaire et réaliser les Objectifs de développement durable des Nations Unies. La Russie est prête à coopérer avec ses partenaires en vue d'assurer un approvisionnement sûr en produits alimentaires et en engrais russes sur les marchés extérieurs. </p>
<p>Nous tenons aussi à souligner qu'en dépit des problèmes de transport et de logistique, la Fédération de Russie reste un acteur de bonne foi sur le marché mondial. Nous avons l'intention de continuer à respecter nos engagements dans le cadre de contrats internationaux sur l'exportation de produits agricoles et industriels, d'engrais, d'énergie et d'autres produits vitaux. </p>
<p>Tout cela équivaut à une guerre économique contre notre pays. Les Occidentaux veulent porter le plus grand préjudice possible à l'économie russe, à son potentiel industriel et technologique, déstabiliser la situation socio-économique de la Russie et l'isoler sur la scène mondiale. </p>
<p>Rien de tout cela n'a surpris la Russie. L'Occident dirigé par les Etats-Unis poursuit depuis longtemps la politique d'endiguement de la Russie, et la pression n'a cessé de s'intensifier. Nous savions que de nouvelles sanctions seraient introduites dans tous les cas – il s’agissait juste de trouver un prétexte. L'échelle des sanctions et leur caractère détaillé montrent qu'elles ont été rédigées il y a longtemps. La Russie s’y attendait et a mis en œuvre des programmes de substitution des importations et crée ses propres compétences pour renforcer sa souveraineté économique.</p>
<p><strong>Ces réactions sont-elles vraiment efficaces? Comment analysez-vous les réactions européennes?</strong></p>
<p>Les tentatives occidentales d'utiliser les sanctions pour influencer notre politique étrangère se sont avérées totalement futiles. Il semble que de plus en plus d'Occidentaux se rendent compte que ces sanctions produisent un résultat nul ou ont même un effet inverse. Nous assistons déjà à une vague croissante de problèmes dans les pays européens, qui a été déclenchée par les actions irresponsables des stratèges bruxellois: une croissance rapide de l'inflation et une flambée des prix des denrées alimentaires, des produits de première nécessité, de l'électricité et du pétrole. </p>
<p>De plus, Bruxelles tente ouvertement d'impliquer des pays tiers dans sa politique illégale, recourant parfois au chantage. Nous avons le regret de dire que la Suisse, qui était considérée jusqu'à récemment comme un rempart et un modèle de neutralité, a ainsi abandonné ses principes de politique étrangère et a pleinement soutenu les sanctions de l'UE contre la Russie. Mais les Etats-Unis sont allés encore plus loin et ont miraculeusement contraint la Finlande, l'Autriche et la Suède à renoncer d'un coup à leur traditionnelle neutralité qu'ils avaient tant chérie jusqu'à récemment.</p>
<p>En entraînant les Européens dans cette aventure anti-russe, Washington semble les avoir poussés à supporter le poids des pertes de cette confrontation insensée avec nous. L'objectif est évident: affaiblir l'UE en tant que rival en la poussant dans l'affrontement destructeur avec la Russie, et en même temps renforcer sa propre présence militaire, financière et énergétique dans le Vieux Monde. </p>
<p>Passons maintenant à l'aide américaine à l'Ukraine. Permettez-moi de vous rappeler qu'au printemps, l'administration Joseph Biden a alloué 13,6 milliards de dollars à l'Ukraine sous forme d'aide militaire et économique (respectivement 6,5 milliards et 6,7 milliards). Récemment, elle a décidé de donner à l'Ukraine 40,1 milliards de dollars supplémentaires, dont 25 milliards de dollars à des fins militaires. </p>
<p>Nous ne sommes pas surpris par cet énorme soutien car les Etats-Unis ont investi des milliards dans leur projet ukrainien pendant de nombreuses années avant l'opération militaire spéciale. L'ampleur de cet investissement anti-russe montre certainement à quel point les enjeux pour Washington sont élevés. De toute évidence, les événements en Ukraine posent un défi existentiel aux Etats-Unis eux-mêmes et à l'idéologie néolibérale mondiale. </p>
<p><strong>De l'autre côté, de nombreux pays comme la Chine, l'Inde et d'autres, ont été réticents à prendre des sanctions contre la Russie. Pensez-vous que ce front est solide et conduira au monde multipolaire que vous prônez?</strong></p>
<p>Il est évident qu'un ordre mondial multipolaire démocratique est en train d'émerger. L'ensemble du système des relations internationales est en profonde transformation. Le monde unipolaire est devenu une chose du passé, et cela s'est produit bien avant les événements en Ukraine. De nouveaux centres de pouvoir en Asie, en Afrique, en Amérique latine et au Moyen-Orient, jouent un rôle de plus en plus important dans l'élaboration de l'agenda mondial et se montrent prêts à défendre leurs intérêts, exigeant le respect de leur propre voie de développement. </p>
<p>Sommes-nous proches d’une majorité de pays maintenant? Il est important de comprendre une chose: nous <i>sommes</i> majoritaires. Je pense que nos collègues chinois ont représenté en plaisantant sur une carte la «communauté internationale» au nom de laquelle les dirigeants et les médias occidentaux parlent constamment. L'Occident parle au nom d'une minorité. Plus personne ne se fait d'illusions à ce sujet.</p>
<p>Cependant, la multipolarité va à l'encontre de la vision du monde américaine, qui est basée sur le concept d'hégémonie inconditionnelle des Etats-Unis. L’ordre mondial «basé sur des règles» préconisé par les Etats-Unis et ses satellites a de fortes réminiscences coloniales. En fait, Washington essaie de préserver les éléments de l'ancien ordre mondial qui répondent à ses propres intérêts, ignorant souvent ses obligations en vertu du droit international. L'émergence de nouveaux centres d'influence politique capables de mener une politique étrangère indépendante et d'établir entre eux une coopération multiforme ne correspond pas à l'image du monde centrée sur les Etats-Unis et est donc considérée comme une menace pour la domination de Washington. </p>
<p>La Russie a toujours prôné la construction d'un ordre mondial véritablement multipolaire, où tous les acteurs de la politique internationale démontrent leur ferme attachement aux principes énoncés dans la Charte des Nations Unies, y compris l'égalité souveraine et la non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats, et d'autres normes juridiques internationales fondamentales. La formation d'une architecture mondiale plus juste s'inscrit pleinement dans les tendances modernes caractérisées par l'émergence de nouveaux centres de pouvoir économiques et politiques parmi les pays en développement qui revendiquent à juste titre un rôle plus important dans les affaires internationales.</p>
<p><strong>A quelles conditions pensez-vous qu'il est possible de recréer des liens diplomatiques et des relations normales avec les pays «inamicaux», comme la Suisse?</strong></p>
<p>Tout d'abord, je voudrais souligner que les relations diplomatiques entre la Russie et la Suisse n'ont jamais été rompues. Dans le même temps, la Confédération suisse a sérieusement compliqué nos relations en soutenant tous les trains de sanctions antirusses de l'UE, en fermant son espace aérien, en annulant le régime d'exemption de visa pour les titulaires de passeports diplomatiques et de délégations officielles et en votant en faveur de la Résolution contre la Russie à l'Assemblée générale des Nations Unies. </p>
<p>Nous notons avec regret que le statut de neutralité de la Suisse a commencé à se fracturer et que cette tendance se poursuit. L'un des derniers exemples en date est la récente décision de la Suisse d'autoriser les livraisons de pièces de rechange et d'accessoires aux fabricants d'armes étrangers dont les produits finis pourraient ensuite être expédiés en Ukraine. </p>
<p>Le statut de neutralité de la Confédération suisse, dont elle s'est longtemps flattée et dont elle est fière à juste titre, devient de plus en plus une fiction et une chose du passé. Malheureusement, les évaluations et les approches actuelles de Berne pour régler le conflit en Ukraine ne peuvent en aucun cas être qualifiées de neutres ou bien réfléchies. Naturellement, la Russie en tient compte dans son dialogue avec Berne sur l'agenda tant bilatéral qu'international. </p>
<p>Espérons que la Suisse reviendra à ses fondements traditionnels d’une neutralité «permanente, armée et complète». Cela aiderait la Confédération à reconstruire sa réputation «d’honnête courtier international» qui n’existe malheureusement plus.</p>
<p><strong>Alors que la Finlande et la Suède veulent devenir membres de l'OTAN, comment y faire face? Quelle pourrait être la nouvelle architecture d'un futur accord européen de sécurité incluant la Russie?</strong></p>
<p>Nous considérons que la décision de la Finlande et de la Suède d'adhérer à l'OTAN est une erreur, car il n'y a aucune menace pour leur sécurité. Le mythe de la menace militaire russe a été imposé à ces pays par l'Alliance de l'Atlantique Nord et certains de ses membres, en premier lieu les Etats-Unis et le Royaume-Uni, pour faire avancer davantage le bloc militaire jusqu'à la frontière de la Fédération de Russie. </p>
<p>Comme nous l'avons dit à plusieurs reprises, le choix d'assurer la sécurité nationale est un droit souverain de chaque Etat mais ces décisions ne doivent pas créer une menace pour la sécurité des autres pays. </p>
<p>Les contre-mesures de la Russie à la suite de l'adhésion de la Finlande et de la Suède à l'OTAN – y compris des mesures militaires et techniques - dépendront des conditions de leur adhésion à l'Alliance de l'Atlantique Nord, tels que le déploiement de bases militaires étrangères et de systèmes d'armes offensifs sur leur territoire. </p>
<p>L'adhésion de la Finlande et de la Suède à l'OTAN, malgré les déclarations bruyantes, portera un préjudice irréparable à la sécurité européenne. Cela ne renforcera pas leur prestige international mais privera Helsinki et Stockholm de l'opportunité de jouer un rôle de leader dans les initiatives de paix, tout en risquant d’entraîner une militarisation de la région baltique et une escalade des tensions dans l'Arctique. </p>
<p>L'histoire montre que l'OTAN est une organisation agressive plutôt que défensive. Son expansion incessante a fondamentalement changé l'architecture de la sécurité européenne; le bombardement de la Yougoslavie et l'opération honteuse en Libye ont plongé ces pays dans le chaos. L'Alliance a dévasté l'Afghanistan et déverse maintenant des armes en Ukraine.</p>
<p>Depuis la fin de la guerre froide et surtout au cours des dernières années, nous avons mis en garde contre les menaces posées par l'élargissement de l'OTAN et indiqué la nécessité de traiter la Russie comme un partenaire égal et de respecter nos intérêts vitaux. Nous avons déployé des efforts actifs pour construire une architecture fiable de sécurité européenne égale et indivisible. Nous avons proposé aux pays occidentaux d'adopter des accords pertinents, notamment le Traité de sécurité européen (2009), l'Accord sur les principes de base régissant les relations entre la Russie et les Etats membres du Conseil de l'OTAN dans le domaine de la sécurité (2009), le Traité entre les Etats-Unis d'Amérique et la Fédération de Russie sur les garanties de sécurité et l'Accord sur les mesures visant à assurer la sécurité de la Fédération de Russie et des Etats membres de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (2021). </p>
<p>L'Occident a décliné toutes nos initiatives. Le futur accord sur la sécurité européenne est impossible sans les principes proposés dans ces documents: indivisibilité de la sécurité européenne et obligation de ne pas renforcer sa sécurité au détriment de la sécurité des autres. Concrètement, cela comprendrait des garanties de non-expansion de l'OTAN, de non-déploiement de systèmes d'armes offensifs près de nos frontières et le retour de la configuration des forces de l'Alliance à l'Etat qui existait au moment de la signature du Pacte Russie-OTAN en 1997.</p>',
'content_edition' => '',
'slug' => 'maria-zakharova-nous-voulons-une-ukraine-neutre-non-alignee-et-non-nucleaire',
'headline' => null,
'homepage' => null,
'like' => (int) 577,
'editor' => null,
'index_order' => (int) 1,
'homepage_order' => (int) 1,
'original_url' => '',
'podcast' => false,
'tagline' => null,
'poster' => null,
'category_id' => (int) 5,
'person_id' => (int) 5708,
'post_type_id' => (int) 1,
'poster_attachment' => null,
'editions' => [
[maximum depth reached]
],
'tags' => [
[maximum depth reached]
],
'locations' => [[maximum depth reached]],
'attachment_images' => [
[maximum depth reached]
],
'attachments' => [
[maximum depth reached]
],
'person' => object(App\Model\Entity\Person) {},
'comments' => [
[maximum depth reached]
],
'category' => object(App\Model\Entity\Category) {},
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Posts'
},
'relatives' => [
(int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) {},
(int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) {},
(int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) {},
(int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) {}
],
'embeds' => [],
'images' => [
(int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {}
],
'audios' => [],
'comments' => [
(int) 0 => object(App\Model\Entity\Comment) {},
(int) 1 => object(App\Model\Entity\Comment) {}
],
'author' => 'Guy Mettan',
'description' => 'Après presque quatre mois de combats en Ukraine, la parole n'a été que rarement, ou très partiellement, donnée à la partie russe, présentée dans les médias occidentaux comme l'agresseur et l'unique responsable du conflit. Alors que les opérations militaires se poursuivent sur le terrain et que les négociations apparaissent à nouveau comme un moyen possible d'arrêter la guerre, il semble important de comprendre pourquoi la Russie a pris le risque de lancer son «opération militaire spéciale».',
'title' => 'Maria Zakharova: «Nous voulons une Ukraine neutre, non alignée et non nucléaire» ',
'crawler' => true,
'connected' => null,
'menu_blocks' => [
(int) 0 => object(App\Model\Entity\Block) {},
(int) 1 => object(App\Model\Entity\Block) {}
],
'menu' => [
(int) 0 => object(App\Model\Entity\Category) {},
(int) 1 => object(App\Model\Entity\Category) {},
(int) 2 => object(App\Model\Entity\Category) {},
(int) 3 => object(App\Model\Entity\Category) {},
(int) 4 => object(App\Model\Entity\Category) {},
(int) 5 => object(App\Model\Entity\Category) {},
(int) 6 => object(App\Model\Entity\Category) {},
(int) 7 => object(App\Model\Entity\Category) {},
(int) 8 => object(App\Model\Entity\Category) {},
(int) 9 => object(App\Model\Entity\Category) {},
(int) 10 => object(App\Model\Entity\Category) {},
(int) 11 => object(App\Model\Entity\Category) {},
(int) 12 => object(App\Model\Entity\Category) {}
]
]
$bufferLevel = (int) 1
$referer = 'https://dev.bonpourlatete.com/like/3670'
$OneSignal = '8a2ea76e-2c65-48ce-92e5-098c4cb86093'
$_serialize = [
(int) 0 => 'post'
]
$post = object(App\Model\Entity\Post) {
'id' => (int) 3670,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'notified' => null,
'free' => true,
'status' => 'PUBLISHED',
'priority' => null,
'readed' => null,
'subhead' => null,
'title' => 'Maria Zakharova: «Nous voulons une Ukraine neutre, non alignée et non nucléaire» ',
'subtitle' => 'Après presque quatre mois de combats en Ukraine, la parole n'a été que rarement, ou très partiellement, donnée à la partie russe, présentée dans les médias occidentaux comme l'agresseur et l'unique responsable du conflit. Alors que les opérations militaires se poursuivent sur le terrain et que les négociations apparaissent à nouveau comme un moyen possible d'arrêter la guerre, il semble important de comprendre pourquoi la Russie a pris le risque de lancer son «opération militaire spéciale».',
'subtitle_edition' => 'Après presque quatre mois de combats en Ukraine, la parole n'a été que rarement donnée à la partie russe. Alors que les manœuvres se poursuivent et que les négociations apparaissent à nouveau comme un moyen possible d'arrêter la guerre, il semble important de comprendre pourquoi la Russie a pris le risque de lancer son «opération militaire spéciale».',
'content' => '<p>Quels sont ses véritables objectifs, à quelles conditions les hostilités pourraient être arrêtées et comment ce conflit remodèle l'ordre mondial d'un point de vue russe..? Comprendre n'est pas justifier mais c'est une condition préalable pour reconstruire la paix et la confiance. </p>
<p>Au terme d’un entretien de 90 minutes avec Mme Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, tenu à la veille du Forum économique international de Saint-Pétersbourg (du 15 au 18 juin 2022), nous publions la synthèse de ces échanges dans la version raccourcie ci-dessous.</p>
<p><strong>Guy Mettan: Pourriez-vous résumer et expliquer à nouveau les causes principales des opérations militaires actuelles en Ukraine?</strong></p>
<p><strong>Maria Zakharova</strong>: Permettez-moi alors de commencer par le début. En février 2014, un coup d'Etat anticonstitutionnel directement soutenu par l'Occident a propulsé au pouvoir des nationalistes violents, qui ont entamé une politique dirigée contre leur propre peuple et visant une ukrainisation coercitive et la destruction de tout ce qui est russe. Pendant huit ans, le régime de Kiev a violé de manière flagrante les droits de l'Homme, bafoué la liberté d'expression et des médias, lutté contre la langue russe, qui est la langue maternelle de dizaines de millions d'Ukrainiens, et contre la culture russe, tout en exterminant les opposants politiques. </p>
<p>Une guerre civile a été déclenchée dans le Donbass et le plan de paix convenu et approuvé par le Conseil de sécurité de l'ONU, qui était le Paquet de mesures pour mettre en œuvre les accords de Minsk, a été complètement ignoré par Kiev. L'Occident a fermé les yeux sur tout cela pour faire plaisir à ses protégés ukrainiens et, parfois, en les stimulant.</p>
<p>Encouragée par leur soutien, Kiev n’a jamais sérieusement envisagé une solution diplomatique au conflit dans l'est du pays. Au lieu de cela, elle a imposé un blocus des transports et de l’économie contre le Donbass et a cessé de payer les pensions et les prestations sociales. Pendant toutes ces années, les habitants des Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk ont été soumis à des tirs d'artillerie et de mortier par les forces armées ukrainiennes et les unités nationalistes. Des milliers d'innocents, dont des enfants, ont été tués et des dizaines de milliers blessés, comme l'ont confirmé les rapports officiels de l'OSCE et des Nations Unies. Pourquoi cela, si ce n’est pour anéantir les populations du Donbass?</p>
<p>Apparemment, Washington et ses alliés ont préparé l'Ukraine en vue de représailles dans le Donbass à partir de 2014. Selon des responsables du Pentagone, les Etats-Unis ont fourni à l'Ukraine 2,7 milliards de dollars d'aide militaire entre 2014 et le début de l'opération militaire spéciale. De plus, les militaires de l'OTAN ont fait un usage intensif du territoire ukrainien. Des instructeurs occidentaux ont activement formé les soldats ukrainiens, y compris de vrais néonazis. Le nombre d'exercices militaires impliquant des pays de l'OTAN en Ukraine n'a cessé d'augmenter. Sept exercices ont été menés en 2021 et neuf étaient prévus en 2022. Leur ampleur a également augmenté. Si l'année dernière 21'000 militaires ukrainiens ont participé à des exercices multilatéraux, le nombre devait être porté à 40'000 cette année. Le nombre de représentants de l'OTAN devait grimper à 22'000 contre 11'000 l'an dernier tandis que les équipements militaires devaient s’élever à 240 avions et hélicoptères contre 37 l'an dernier, et à 160 navires de guerre contre 26 en 2021. </p>
<p>Ceci en dépit du fait que la présence de forces armées étrangères en Ukraine contredisait directement le paragraphe 10 du Paquet de mesures de Minsk. Cela ne peut être appelé autre chose qu'une intervention, et cela se passait à proximité immédiate de nos frontières. </p>
<p>Le renforcement militaire de l'OTAN près de nos frontières en mer Noire n'a fait qu'aggraver la situation. Les forces de l'Alliance y étaient littéralement en service de combat. Les navires de guerre des puissances non régionales, principalement les Etats-Unis, n'ont jamais quitté ces eaux. Plusieurs pays de l'OTAN ont mené des exercices imprévus sous le commandement de la Sixième flotte américaine au cours de la première quinzaine de novembre 2021. En fait, les Etats-Unis ont ouvert la voie à la création d'un groupement multinational des forces armées de l'OTAN en Ukraine et déstabilisé la situation dans la région. Les aspirations de Kiev à obtenir des armes nucléaires, que Vladimir Zelensky a publiquement exprimées en février de cette année, ont également posé un grave risque pour la sécurité internationale. </p>
<p>Tout cela pris ensemble a abouti à la reconnaissance par la Russie de la DNR et de la LNR en tant qu'Etats souverains et indépendants le 21 février 2022. Le président de la Russie a alors pris la décision de lancer une opération militaire spéciale (SMO) en Ukraine le 24 février conformément à l’Article 51 de la Charte des Nations Unies, avec l'autorisation du Conseil de la Fédération et du Parlement de la Fédération de Russie et à la demande des dirigeants du DNR et du LNR. Nous n'avions pas d'autre choix. </p>
<p>Nos principaux buts et objectifs sont la démilitarisation et la dénazification de l'Ukraine, la protection des civils du Donbass contre le génocide et l'élimination des menaces contre la Russie depuis le territoire ukrainien en raison de son exploitation par les pays de l'OTAN.</p>
<p><strong>Quels sont les principaux objectifs que la Russie essaie actuellement d'atteindre en Ukraine? J'ai retenu trois objectifs principaux: «la dénazification, la démilitarisation et la neutralisation». Qu’entendez-vous exactement par ces mots?</strong></p>
<p>Pour commencer, je voudrais apporter une correction fondamentale. Vous avez mentionné ce qu'on appelle la neutralisation comme l'un des objectifs de l’opération militaire spéciale. Ce n'est pas le bon terme. Ce que nous voulons, c'est restaurer le statut de l'Ukraine en tant qu'Etat neutre, non aligné et non nucléaire, c'est-à-dire le retour du pays aux origines de son statut d'Etat, tel qu'énoncé dans sa déclaration de 1990 sur la souveraineté de l'Etat. </p>
<p>Concernant la dénazification, je voudrais vous rappeler qu'en 2014, lorsque les nationalistes radicaux ont usurpé le pouvoir en Ukraine à la suite du coup d'Etat anticonstitutionnel, la glorification des collaborateurs nazis de l'Organisation des nationalistes ukrainiens (OUN) et de l'Armée insurrectionnelle ukrainienne (UPA) – qui ont ouvertement assassiné des Juifs, des Roms, des Polonais, des Russes et des représentants d'autres groupes ethniques, ainsi que les «mauvais» Ukrainiens pendant la Seconde guerre mondiale – a commencé au niveau de l'Etat. </p>
<p>Au cours des huit années suivantes, les atrocités des combattants de l'OUN-UPA, qui ont tué des milliers de civils, ont été présentées comme une lutte pour la liberté. Les rues et les stades ont été nommés d'après les complices d'Hitler tels que Stepan Bandera et Roman Shukhevych. Les unités nazies – le Secteur Droit, C14, Trizub, Azov, Donbass, Aidar, etc. – ont opéré ouvertement dans le pays. Des processions aux flambeaux ont eu lieu, terrifiant les civils. Certaines de ces unités ont ensuite été intégrées dans les forces armées ukrainiennes. Pendant huit ans, elles ont bombardé les communautés et les infrastructures civiles dans le Donbass; elles ont pillé, violé et tué. Il y a du sang de civils, nos contemporains, sur leurs mains. Ces débordements nazis devaient être stoppés. </p>
<p>C'est pourquoi le président Vladimir Poutine a déclaré la dénazification – l'éradication du nazisme et des nazis - comme l'un des objectifs de l'opération militaire spéciale. La Russie n'a pas l'intention de diviser ou de détruire la nation ukrainienne, comme la propagande occidentale essaie de le montrer, mais elle essaie de la protéger en débarrassant enfin les peuples d'Ukraine, de Russie et du reste de l'Europe de la peste brune du nazisme et du fascisme qui a relevé la tête en Ukraine. Les terribles leçons de la Seconde guerre mondiale ont amplement montré la nécessité de le faire. </p>
<p>La démilitarisation de l'Ukraine est en cours. Les forces armées russes, en collaboration avec les milices populaires de la RPD et de la RPL, détruisent constamment la quantité massive d'armes et de matériels aux mains des forces armées ukrainiennes, y compris ceux fournis de l'étranger. A l'avenir, nous pensons que l'Ukraine – je le répète – sera un Etat neutre, dénucléarisé et non aligné, et que son territoire cessera d'être un terrain d'entraînement militaire de l'OTAN pour la dissuasion et la confrontation avec la Russie.</p>
<p><strong>Fin mars dernier à Istanbul, des avancées significatives dans les négociations de paix ont été annoncées de part et d'autre. Mais ensuite les négociations se sont arrêtées. Pourquoi? Quelles étaient les causes de cette interruption?</strong></p>
<p>Oui, nous avons réussi à nous mettre d'accord sur les paramètres d'un éventuel accord lors de la réunion du 29 mars à Istanbul. Les représentants du régime de Kiev ont alors affirmé avoir entamé des consultations avec les pays occidentaux, qui pourraient être les garants potentiels d'un futur accord. Après cela, les négociations ont commencé à stagner et à la mi-avril, elles se sont arrêtées. Nous n'avons reçu aucune réponse à la série de propositions que nous avons faites le 15 avril. Les décideurs occidentaux ont manifestement interdit à Vladimir Zelensky de poursuivre les négociations, ce qui les aurait empêchés de pomper des armes en Ukraine et de poursuivre une guerre par procuration avec la Russie «jusqu'au dernier Ukrainien».</p>
<p><strong>A quelles conditions la Russie pourrait-elle accepter de relancer les négociations avec la partie ukrainienne? Ou quels pourraient être les critères d'un tel redémarrage?</strong></p>
<p>Nous avons répété à plusieurs reprises que nous n'avions pas rompu les pourparlers et que nous ne refusions pas de négocier avec Kiev. Nos priorités sont que l'Ukraine soit un Etat neutre, non aligné et non nucléaire, reconnaisse la réalité territoriale post-2014, y compris la souveraineté russe sur la Crimée et l'indépendance de la DNR et de la LNR, et s'engage à la démilitarisation, à la dénazification et à la non-discrimination de la population russophone, ainsi qu'au rétablissement du statut de la langue russe. </p>
<p>Quant à une réunion au plus haut niveau, nous avons souligné à maintes reprises qu'elle doit être minutieusement préparée afin qu'elle ait un ordre du jour significatif et facilite la signature d'accords spécifiques. Nous n'avons pas besoin d'une réunion pour le plaisir d'une réunion.</p>
<p><strong>Quel pourrait être l'avenir d'une nouvelle Ukraine pacifique et comment l'obtenir? Avec quelles garanties de sécurité pour les populations du Donbass comme pour les populations de l'ouest de l'Ukraine, ainsi que pour la Russie dans une perspective stratégique plus globale?</strong></p>
<p>La décision finale sur toutes les questions concernant l'avenir du pays et l'autodétermination de ses régions appartient uniquement aux peuples de l'Ukraine actuelle. Ils doivent avoir la possibilité de choisir librement le type d'avenir qu'ils souhaitent pour eux-mêmes et leurs enfants. Nous constatons qu'il y a beaucoup de gens dans les territoires abandonnés par les néo-nazis, par exemple dans les régions de Kherson, Zaporozhye et Kharkov, qui ne veulent pas que le régime de Kiev revienne. </p>
<p><strong>Les réactions de l'Occident en termes de sanctions économiques contre la Russie, d'assistance militaire et économique à l'Ukraine, de livraison massive d'armes, ont été assez fortes, rapides et coordonnées. Etait-ce une surprise pour vous?</strong></p>
<p>L'imposition de restrictions économiques unilatérales par certains pays contre d'autres Etats est une violation flagrante du droit international et de la Charte des Nations Unies. Les restrictions introduites en contournant le Conseil de sécurité de l'ONU ne sont rien d'autre qu'une ingérence dans les affaires intérieures d'Etats souverains. Les instruments utilisés à cette fin se développent rapidement. L'Occident collectif les utilise ouvertement pour faire basculer la situation politique interne, provoquer un étranglement économique et imposer son propre ordre mondial – incontestable et incontesté, basé sur et soumis à ses propres règles et normes. </p>
<p>Des pressions sans précédent sont exercées sur nos principales institutions financières, les secteurs de la technologie, du pétrole et du gaz, des mines, des transports et d'autres secteurs économiques. Les réserves d'or et de devises de la Russie à l'étranger ont été gelées, ce qui est une violation flagrante du droit international et une insulte au bon sens. </p>
<p>Après avoir fait l'objet d'une campagne massive de sanctions contre notre pays, nous nous concentrons sur l'intensification de la coopération globale avec nos partenaires. Cette coopération vise à étudier de nouvelles opportunités de substitution des importations dans les secteurs sensibles, à renforcer notre souveraineté technologique et à réorienter les chaînes de production et d'approvisionnement vers nos infrastructures nationales. </p>
<p>La Russie affronte avec confiance les défis extérieurs grâce à sa politique macroéconomique responsable de ces dernières années et à des solutions systémiques pour renforcer son économie et sécurité technologique et alimentaire. Les marchés monétaires et financiers se sont stabilisés. Il n'y a pas eu de forte baisse de la production, ni de croissance considérable du chômage. Nous avons réussi à éviter les pénuries de matières premières et la vague d'achats de panique est passée. L'inflation ralentit progressivement. Notre politique de réduction du rôle du dollar et de l'euro dans les échanges et le passage à des règlements mutuels en devises non occidentales se sont avérés efficaces. </p>
<p>L'Occident collectif a commis des erreurs de calcul majeures dans sa politique financière, économique, énergétique et alimentaire. Elles ont conduit à une croissance rapide des prix et à l'émergence d'une menace pour la sécurité alimentaire mondiale. Les sanctions antirusses ont jeté plus d'huile sur le feu et ont considérablement compliqué la logistique et les accords contractuels pour les produits agricoles et les engrais russes.</p>
<p>Nous sommes très conscients de l'importance de l'approvisionnement russe en biens socialement importants, y compris les denrées alimentaires, pour les pays d'Asie, d'Afrique, d'Amérique latine et du Moyen-Orient. Ils sont essentiels pour la sécurité alimentaire et réaliser les Objectifs de développement durable des Nations Unies. La Russie est prête à coopérer avec ses partenaires en vue d'assurer un approvisionnement sûr en produits alimentaires et en engrais russes sur les marchés extérieurs. </p>
<p>Nous tenons aussi à souligner qu'en dépit des problèmes de transport et de logistique, la Fédération de Russie reste un acteur de bonne foi sur le marché mondial. Nous avons l'intention de continuer à respecter nos engagements dans le cadre de contrats internationaux sur l'exportation de produits agricoles et industriels, d'engrais, d'énergie et d'autres produits vitaux. </p>
<p>Tout cela équivaut à une guerre économique contre notre pays. Les Occidentaux veulent porter le plus grand préjudice possible à l'économie russe, à son potentiel industriel et technologique, déstabiliser la situation socio-économique de la Russie et l'isoler sur la scène mondiale. </p>
<p>Rien de tout cela n'a surpris la Russie. L'Occident dirigé par les Etats-Unis poursuit depuis longtemps la politique d'endiguement de la Russie, et la pression n'a cessé de s'intensifier. Nous savions que de nouvelles sanctions seraient introduites dans tous les cas – il s’agissait juste de trouver un prétexte. L'échelle des sanctions et leur caractère détaillé montrent qu'elles ont été rédigées il y a longtemps. La Russie s’y attendait et a mis en œuvre des programmes de substitution des importations et crée ses propres compétences pour renforcer sa souveraineté économique.</p>
<p><strong>Ces réactions sont-elles vraiment efficaces? Comment analysez-vous les réactions européennes?</strong></p>
<p>Les tentatives occidentales d'utiliser les sanctions pour influencer notre politique étrangère se sont avérées totalement futiles. Il semble que de plus en plus d'Occidentaux se rendent compte que ces sanctions produisent un résultat nul ou ont même un effet inverse. Nous assistons déjà à une vague croissante de problèmes dans les pays européens, qui a été déclenchée par les actions irresponsables des stratèges bruxellois: une croissance rapide de l'inflation et une flambée des prix des denrées alimentaires, des produits de première nécessité, de l'électricité et du pétrole. </p>
<p>De plus, Bruxelles tente ouvertement d'impliquer des pays tiers dans sa politique illégale, recourant parfois au chantage. Nous avons le regret de dire que la Suisse, qui était considérée jusqu'à récemment comme un rempart et un modèle de neutralité, a ainsi abandonné ses principes de politique étrangère et a pleinement soutenu les sanctions de l'UE contre la Russie. Mais les Etats-Unis sont allés encore plus loin et ont miraculeusement contraint la Finlande, l'Autriche et la Suède à renoncer d'un coup à leur traditionnelle neutralité qu'ils avaient tant chérie jusqu'à récemment.</p>
<p>En entraînant les Européens dans cette aventure anti-russe, Washington semble les avoir poussés à supporter le poids des pertes de cette confrontation insensée avec nous. L'objectif est évident: affaiblir l'UE en tant que rival en la poussant dans l'affrontement destructeur avec la Russie, et en même temps renforcer sa propre présence militaire, financière et énergétique dans le Vieux Monde. </p>
<p>Passons maintenant à l'aide américaine à l'Ukraine. Permettez-moi de vous rappeler qu'au printemps, l'administration Joseph Biden a alloué 13,6 milliards de dollars à l'Ukraine sous forme d'aide militaire et économique (respectivement 6,5 milliards et 6,7 milliards). Récemment, elle a décidé de donner à l'Ukraine 40,1 milliards de dollars supplémentaires, dont 25 milliards de dollars à des fins militaires. </p>
<p>Nous ne sommes pas surpris par cet énorme soutien car les Etats-Unis ont investi des milliards dans leur projet ukrainien pendant de nombreuses années avant l'opération militaire spéciale. L'ampleur de cet investissement anti-russe montre certainement à quel point les enjeux pour Washington sont élevés. De toute évidence, les événements en Ukraine posent un défi existentiel aux Etats-Unis eux-mêmes et à l'idéologie néolibérale mondiale. </p>
<p><strong>De l'autre côté, de nombreux pays comme la Chine, l'Inde et d'autres, ont été réticents à prendre des sanctions contre la Russie. Pensez-vous que ce front est solide et conduira au monde multipolaire que vous prônez?</strong></p>
<p>Il est évident qu'un ordre mondial multipolaire démocratique est en train d'émerger. L'ensemble du système des relations internationales est en profonde transformation. Le monde unipolaire est devenu une chose du passé, et cela s'est produit bien avant les événements en Ukraine. De nouveaux centres de pouvoir en Asie, en Afrique, en Amérique latine et au Moyen-Orient, jouent un rôle de plus en plus important dans l'élaboration de l'agenda mondial et se montrent prêts à défendre leurs intérêts, exigeant le respect de leur propre voie de développement. </p>
<p>Sommes-nous proches d’une majorité de pays maintenant? Il est important de comprendre une chose: nous <i>sommes</i> majoritaires. Je pense que nos collègues chinois ont représenté en plaisantant sur une carte la «communauté internationale» au nom de laquelle les dirigeants et les médias occidentaux parlent constamment. L'Occident parle au nom d'une minorité. Plus personne ne se fait d'illusions à ce sujet.</p>
<p>Cependant, la multipolarité va à l'encontre de la vision du monde américaine, qui est basée sur le concept d'hégémonie inconditionnelle des Etats-Unis. L’ordre mondial «basé sur des règles» préconisé par les Etats-Unis et ses satellites a de fortes réminiscences coloniales. En fait, Washington essaie de préserver les éléments de l'ancien ordre mondial qui répondent à ses propres intérêts, ignorant souvent ses obligations en vertu du droit international. L'émergence de nouveaux centres d'influence politique capables de mener une politique étrangère indépendante et d'établir entre eux une coopération multiforme ne correspond pas à l'image du monde centrée sur les Etats-Unis et est donc considérée comme une menace pour la domination de Washington. </p>
<p>La Russie a toujours prôné la construction d'un ordre mondial véritablement multipolaire, où tous les acteurs de la politique internationale démontrent leur ferme attachement aux principes énoncés dans la Charte des Nations Unies, y compris l'égalité souveraine et la non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats, et d'autres normes juridiques internationales fondamentales. La formation d'une architecture mondiale plus juste s'inscrit pleinement dans les tendances modernes caractérisées par l'émergence de nouveaux centres de pouvoir économiques et politiques parmi les pays en développement qui revendiquent à juste titre un rôle plus important dans les affaires internationales.</p>
<p><strong>A quelles conditions pensez-vous qu'il est possible de recréer des liens diplomatiques et des relations normales avec les pays «inamicaux», comme la Suisse?</strong></p>
<p>Tout d'abord, je voudrais souligner que les relations diplomatiques entre la Russie et la Suisse n'ont jamais été rompues. Dans le même temps, la Confédération suisse a sérieusement compliqué nos relations en soutenant tous les trains de sanctions antirusses de l'UE, en fermant son espace aérien, en annulant le régime d'exemption de visa pour les titulaires de passeports diplomatiques et de délégations officielles et en votant en faveur de la Résolution contre la Russie à l'Assemblée générale des Nations Unies. </p>
<p>Nous notons avec regret que le statut de neutralité de la Suisse a commencé à se fracturer et que cette tendance se poursuit. L'un des derniers exemples en date est la récente décision de la Suisse d'autoriser les livraisons de pièces de rechange et d'accessoires aux fabricants d'armes étrangers dont les produits finis pourraient ensuite être expédiés en Ukraine. </p>
<p>Le statut de neutralité de la Confédération suisse, dont elle s'est longtemps flattée et dont elle est fière à juste titre, devient de plus en plus une fiction et une chose du passé. Malheureusement, les évaluations et les approches actuelles de Berne pour régler le conflit en Ukraine ne peuvent en aucun cas être qualifiées de neutres ou bien réfléchies. Naturellement, la Russie en tient compte dans son dialogue avec Berne sur l'agenda tant bilatéral qu'international. </p>
<p>Espérons que la Suisse reviendra à ses fondements traditionnels d’une neutralité «permanente, armée et complète». Cela aiderait la Confédération à reconstruire sa réputation «d’honnête courtier international» qui n’existe malheureusement plus.</p>
<p><strong>Alors que la Finlande et la Suède veulent devenir membres de l'OTAN, comment y faire face? Quelle pourrait être la nouvelle architecture d'un futur accord européen de sécurité incluant la Russie?</strong></p>
<p>Nous considérons que la décision de la Finlande et de la Suède d'adhérer à l'OTAN est une erreur, car il n'y a aucune menace pour leur sécurité. Le mythe de la menace militaire russe a été imposé à ces pays par l'Alliance de l'Atlantique Nord et certains de ses membres, en premier lieu les Etats-Unis et le Royaume-Uni, pour faire avancer davantage le bloc militaire jusqu'à la frontière de la Fédération de Russie. </p>
<p>Comme nous l'avons dit à plusieurs reprises, le choix d'assurer la sécurité nationale est un droit souverain de chaque Etat mais ces décisions ne doivent pas créer une menace pour la sécurité des autres pays. </p>
<p>Les contre-mesures de la Russie à la suite de l'adhésion de la Finlande et de la Suède à l'OTAN – y compris des mesures militaires et techniques - dépendront des conditions de leur adhésion à l'Alliance de l'Atlantique Nord, tels que le déploiement de bases militaires étrangères et de systèmes d'armes offensifs sur leur territoire. </p>
<p>L'adhésion de la Finlande et de la Suède à l'OTAN, malgré les déclarations bruyantes, portera un préjudice irréparable à la sécurité européenne. Cela ne renforcera pas leur prestige international mais privera Helsinki et Stockholm de l'opportunité de jouer un rôle de leader dans les initiatives de paix, tout en risquant d’entraîner une militarisation de la région baltique et une escalade des tensions dans l'Arctique. </p>
<p>L'histoire montre que l'OTAN est une organisation agressive plutôt que défensive. Son expansion incessante a fondamentalement changé l'architecture de la sécurité européenne; le bombardement de la Yougoslavie et l'opération honteuse en Libye ont plongé ces pays dans le chaos. L'Alliance a dévasté l'Afghanistan et déverse maintenant des armes en Ukraine.</p>
<p>Depuis la fin de la guerre froide et surtout au cours des dernières années, nous avons mis en garde contre les menaces posées par l'élargissement de l'OTAN et indiqué la nécessité de traiter la Russie comme un partenaire égal et de respecter nos intérêts vitaux. Nous avons déployé des efforts actifs pour construire une architecture fiable de sécurité européenne égale et indivisible. Nous avons proposé aux pays occidentaux d'adopter des accords pertinents, notamment le Traité de sécurité européen (2009), l'Accord sur les principes de base régissant les relations entre la Russie et les Etats membres du Conseil de l'OTAN dans le domaine de la sécurité (2009), le Traité entre les Etats-Unis d'Amérique et la Fédération de Russie sur les garanties de sécurité et l'Accord sur les mesures visant à assurer la sécurité de la Fédération de Russie et des Etats membres de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (2021). </p>
<p>L'Occident a décliné toutes nos initiatives. Le futur accord sur la sécurité européenne est impossible sans les principes proposés dans ces documents: indivisibilité de la sécurité européenne et obligation de ne pas renforcer sa sécurité au détriment de la sécurité des autres. Concrètement, cela comprendrait des garanties de non-expansion de l'OTAN, de non-déploiement de systèmes d'armes offensifs près de nos frontières et le retour de la configuration des forces de l'Alliance à l'Etat qui existait au moment de la signature du Pacte Russie-OTAN en 1997.</p>',
'content_edition' => '',
'slug' => 'maria-zakharova-nous-voulons-une-ukraine-neutre-non-alignee-et-non-nucleaire',
'headline' => null,
'homepage' => null,
'like' => (int) 577,
'editor' => null,
'index_order' => (int) 1,
'homepage_order' => (int) 1,
'original_url' => '',
'podcast' => false,
'tagline' => null,
'poster' => null,
'category_id' => (int) 5,
'person_id' => (int) 5708,
'post_type_id' => (int) 1,
'poster_attachment' => null,
'editions' => [
(int) 0 => object(App\Model\Entity\Edition) {}
],
'tags' => [
(int) 0 => object(App\Model\Entity\Tag) {},
(int) 1 => object(App\Model\Entity\Tag) {},
(int) 2 => object(App\Model\Entity\Tag) {}
],
'locations' => [],
'attachment_images' => [
(int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {}
],
'attachments' => [
(int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {}
],
'person' => object(App\Model\Entity\Person) {},
'comments' => [
(int) 0 => object(App\Model\Entity\Comment) {},
(int) 1 => object(App\Model\Entity\Comment) {}
],
'category' => object(App\Model\Entity\Category) {},
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
'*' => true,
'id' => false
],
'[dirty]' => [],
'[original]' => [],
'[virtual]' => [],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [],
'[invalid]' => [],
'[repository]' => 'Posts'
}
$relatives = [
(int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) {
'id' => (int) 5286,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'notified' => null,
'free' => false,
'status' => 'PUBLISHED',
'priority' => null,
'readed' => null,
'subhead' => null,
'title' => 'Pas de paix sans justice. Pas de justice sans vérité',
'subtitle' => 'L’histoire passée a prouvé à maintes reprises l’importance du rôle de la justice et de son pendant, l’établissement de la vérité, pour établir une paix durable et authentique. Sauf que pour ce faire, il convient de s’attaquer d’abord aux mensonges, à la propagande et aux préjugés. Or nous en sommes très loin, tant en Ukraine qu’en Palestine.',
'subtitle_edition' => 'L’histoire passée a prouvé à maintes reprises l’importance du rôle de la justice et de son pendant, l’établissement de la vérité, pour établir une paix durable et authentique. Sauf que pour ce faire, il convient de s’attaquer d’abord aux mensonges, à la propagande et aux préjugés. Or nous en sommes très loin, tant en Ukraine qu’en Palestine.',
'content' => '<p>On peut attribuer la cause de la guerre en Ukraine à la folie de Poutine et celle du conflit en Palestine à la barbarie intrinsèque du Hamas. Mais ce genre d’explication ne convaincra que les esprits partisans. Une guerre n’éclate jamais par hasard ou par caprice. Les raisons en sont toujours multiples, politiques, économiques, culturelles, sociales, émotionnelles. On peut en débattre sans fin. Pour la paix, l’équation est plus simple. On y parvient en remplissant deux conditions: la justice et la vérité. Simple à exprimer mais très difficile à réaliser.</p>
<h3><strong>Faisons un peu de philosophie</strong></h3>
<p>La justice est la condition de la paix: une paix durable ne peut exister sans justice. Lorsque des injustices subsistent, elles nourrissent la haine, les conflits et les revendications sans fin. De plus, la justice restaure l’équilibre social et répare les dommages, permettant ainsi aux individus et aux communautés de coexister pacifiquement dans la durée.</p>
<p>La vérité est la condition de la justice: la justice repose sur la vérité, car elle nécessite des faits établis et vérifiés pour évaluer les torts et prendre des décisions équitables. Raison pour laquelle on jure de dire toute la vérité, rien que la vérité dans les tribunaux. Sans vérité, les décisions risquent d’être injustes, fondées sur des erreurs, des mensonges ou des manipulations.</p>
<p>En période de guerre, la vérité permet de comprendre les causes profondes des conflits et de reconnaître les erreurs passées, favorisant la réconciliation. Elle permet surtout de reconstruire la paix sur des bases solides en reconnaissant les torts commis et les injustices subies par toutes les parties. Elle permet encore de dire ses quatre vérités à la partie qui se sent la plus forte en la renvoyant à ses responsabilités. Inversement, chercher une paix immédiate sans vérité ni justice ne peut que conduire à des accords superficiels ou déséquilibrés, qui voleront en éclats dès que les causes sous-jacentes du conflit réapparaîtront. Voir les effets délétères du Traité de Versailles.</p>
<p>Enfin, la recherche de vérité permet aux parties impliquées de tourner la page sans ressentiment et de consolider la paix, en évitant que des tensions latentes ne dégénèrent à nouveau.</p>
<p>En résumé, <strong>la paix, la justice et la vérité sont inséparables</strong>, car elles sont les piliers sur lesquels repose la stabilité et la dignité humaine. Ignorer l'un de ces éléments compromet souvent les deux autres.</p>
<p>Fin de la leçon de philosophie.</p>
<h3><strong>Le rôle délétère des médias dans la quête de la vérité</strong></h3>
<p>Vous voyez où je veux en venir: la recherche de la vérité étant la condition essentielle de la justice et celle-ci étant la condition d’un retour à une paix authentique et durable, il convient de s’attaquer d’abord aux mensonges, à la propagande, aux préjugés qui barrent le chemin vers la justice et la paix. Or nous en sommes très loin, tant en Ukraine qu’en Palestine. En principe, cette fonction de recherche de la vérité a été déléguée aux médias et aux journalistes dans les sociétés modernes. Pour des raisons diverses, l’immense majorité d’entre eux se sont fait les relais des pouvoirs et des intérêts en place, renonçant à leur mission de recherche de vérité, et cela dans tous les pays, à Gaza et en Russie certes, mais aussi, et peut-être surtout, en Ukraine, en Israël et en Occident.</p>
<p>Dans ces conditions on pourra signer autant de cessez-le-feu et d’accords qu’on voudra, ils ne tiendront jamais longtemps. Le plus fort, sûr de son impunité et de sa capacité à imposer sa version mensongère des faits, sera toujours prêt à les violer, et le plus faible attendra son heure pour riposter ou contre-attaquer. Les accords de Minsk de 2014 et 2015 n’ont jamais été respectés par les puissances occidentales et ont été utilisés pour réarmer l’Ukraine, comme l’a révélé Angela Merkel, et ceux du Liban avec le Hezbollah ont servi de paravent à la reprise des combats à Gaza.</p>',
'content_edition' => '',
'slug' => 'pas-de-paix-sans-justice-pas-de-justice-sans-verite',
'headline' => null,
'homepage' => null,
'like' => (int) 326,
'editor' => null,
'index_order' => (int) 1,
'homepage_order' => (int) 1,
'original_url' => '',
'podcast' => false,
'tagline' => null,
'poster' => null,
'category_id' => (int) 8,
'person_id' => (int) 5708,
'post_type_id' => (int) 1,
'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {},
'comments' => [
[maximum depth reached]
],
'tags' => [
[maximum depth reached]
],
'locations' => [[maximum depth reached]],
'attachment_images' => [
[maximum depth reached]
],
'person' => object(App\Model\Entity\Person) {},
'category' => object(App\Model\Entity\Category) {},
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Posts'
},
(int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) {
'id' => (int) 5267,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'notified' => null,
'free' => true,
'status' => 'PUBLISHED',
'priority' => null,
'readed' => null,
'subhead' => null,
'title' => 'Sanctions: la Suisse fait du zèle … et puis s’oublie!',
'subtitle' => 'Lors de la dernière Conférence sur la sécurité en Eurasie à Minsk, j’ai eu le redoutable honneur de modérer le panel sur les sanctions, en présence de représentants des pays les plus vilipendés, et donc les plus sanctionnés, au monde. Pour dresser un état des lieux, j’ai fait une petite recherche sur ChatGPT, Google et autres moteurs de recherche courants pour voir comment l’on se représentait la chose. ',
'subtitle_edition' => 'Lors de la dernière Conférence sur la sécurité en Eurasie à Minsk, j’ai eu le redoutable honneur de modérer le panel sur les sanctions, en présence de représentants des pays les plus vilipendés au monde. Pour dresser un état des lieux, j’ai fait une petite recherche pour voir comment l’on se représentait la chose. ',
'content' => '<p>Le moins qu’on puisse dire est que le résultat est assez édifiant. Voyez plutôt.</p>
<p>Le pays le plus sanctionneur de la planète est, sans surprise, les Etats-Unis. En deuxième place sur le podium trône l’Union européenne, suivie du Royaume-Uni puis du Canada, de l’Australie et, en sixième position seulement, la Suisse, par le Conseil de sécurité des Nations Unies. Ce qui signifie d’une part que l’immense majorité des sanctions sont prises par une poignée de pays anglo-saxons – servilement accompagnés de leurs caniches européens – et d’autre part que ces sanctions sont unilatérales, c’est-à-dire en dehors du droit international puisqu’en droit international seules les sanctions décidées par le Conseil de sécurité ont force de loi. La Suisse, qui prétend respecter le droit international, devrait s’en alarmer.</p>
<p>En face, on trouve les pays les plus sanctionnés. Les classements donnent en général l’Iran en tête, suivi par la Russie, la Corée du Nord, la Syrie, le Venezuela, Cuba, le Myanmar, et enfin la Biélorussie, le Soudan et le Zimbabwe. Ici encore pas de surprise. Les deux tableaux donnent un excellent résumé de la guerre que livre le monde anglo-saxon à ses ennemis supposés, soit la dizaine de pays qui résistent à son suprémacisme et à ses prétentions à la domination mondiale. </p>
<p>La Chine ne figure pas dans la liste: par sa taille et l’imbrication étroite de son économie dans la globalisation anglo-saxonne, elle échappe aux sanctions. Ou plutôt celles-ci s’y appliquent de façon détournée, sous forme de guerre des tarifs douaniers imposés à ses produits et de boycott de ses entreprises sous prétexte d’espionnage.</p>
<p>Depuis l’intervention militaire de la Russie en Ukraine en 2022, le business des sanctions a littéralement explosé. Le site Castellum.AI en dresse le palmarès. Et là, surprise, la Suisse figure en troisième position des pays les plus sanctionneurs: sur les 19'535 sanctions antirusses prises à ce jour (le site est remis à jour quotidiennement), 2'753 l’ont été par la Suisse (USA 4'869, Canada 3'176), soit 30% plus que l’Union européenne (2'130), la France (2'071) ou même le Royaume-Uni (1'842), pourtant de loin le pays occidental le plus vociférant contre la Russie. L’Australie et le Japon ferment la marche avec moins de 1'400 sanctions chacun.</p>
<p>Le championnat des plus sanctionnés est remporté sans conteste par la Russie avec près de 22'000 sanctions à son tableau de chasse, si l’on y ajoute celles prises avant 2022. L’Iran dépasse de peu les 5'000 tandis que la modeste Syrie gagne la médaille de bronze avec 2'867 sanctions. La Corée du Nord rate le podium à 660 sanctions près, la Biélorussie puis le Venezuela et le Myanmar fermant la marche avec plus de mille sanctions à leur passif.</p>
<p>Il est amusant – ou plutôt affligeant – de constater que la Suisse, qui ne cesse de répéter qu’elle s’aligne sur l’Europe, fait en réalité bien pire et qu’elle singe plutôt les Etats-Unis, sans doute pour plaire à son vrai maitre et mettre sa place financière à l’abri du harcèlement qui ne manquerait pas de s’abattre sur elle à la moindre incartade. Cet excès de zèle, cette obséquiosité, cette lâcheté honteuse sont révoltants de la part d’un pays qui se prétend indépendant.</p>
<p>Et ça l’est d’autant plus que notre pays s’oublie lorsqu’il s’agit d’appliquer des sanctions ou d’infliger des punitions aux autres pays coupables de crimes contre la démocratie et les droits de l’Homme. Nos ministres s’offusquent quand Poutine est soupçonné de déporter des enfants ukrainiens en Russie mais il ne trouve rien à dire quand un pays dit démocratique – Israël en l’occurrence – massacre plus de 18'000 femmes et enfants à Gaza et au Liban. Il est vrai qu’il n’avait rien dit non plus lorsqu’un demi-million d’enfants étaient décédés des suites des sanctions américaines en Irak dans les années 1990. Vous avez dit banalité du mal?</p>',
'content_edition' => '',
'slug' => 'sanctions-la-suisse-fait-du-zele-et-puis-s-oublie',
'headline' => null,
'homepage' => null,
'like' => (int) 336,
'editor' => null,
'index_order' => (int) 1,
'homepage_order' => (int) 1,
'original_url' => '',
'podcast' => false,
'tagline' => null,
'poster' => null,
'category_id' => (int) 8,
'person_id' => (int) 5708,
'post_type_id' => (int) 1,
'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {},
'comments' => [
[maximum depth reached]
],
'tags' => [
[maximum depth reached]
],
'locations' => [[maximum depth reached]],
'attachment_images' => [
[maximum depth reached]
],
'person' => object(App\Model\Entity\Person) {},
'category' => object(App\Model\Entity\Category) {},
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Posts'
},
(int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) {
'id' => (int) 5260,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'notified' => null,
'free' => true,
'status' => 'PUBLISHED',
'priority' => null,
'readed' => null,
'subhead' => null,
'title' => 'Invitation à la veille sauvage',
'subtitle' => '«Veille sauvage. Dix-huit mois avec les gardes-faune du Valais», Guy Mettan, Editions Slatkine, 192 pages.',
'subtitle_edition' => '«Veille sauvage. Dix-huit mois avec les gardes-faune du Valais», Guy Mettan, Editions Slatkine, 192 pages.',
'content' => '<p>Une fois n’est pas coutume, je me permets d’attirer votre attention sur mon dernier livre. Après le tour du Valais, puis le tour de la Suisse romande à pied, dont les lecteurs de <em>Bon Pour La Tête</em> ont pu suivre les péripéties il y a quelques années, voici le résultat de mes cinquante journées de pérégrination avec les gardes-faune valaisans en 2022 et 2023. Pendant dix-huit mois, à toutes les saisons, de jour comme de nuit, j’ai eu la chance d’accompagner les gardes-faune valaisans dans leur travail. A leurs côtés, j’ai observé la faune, compté le gibier, surveillé la chasse, participé au monitoring du loup et au contrôle de la pêche et des rivières, constaté des accidents et des dégâts aux cultures, suivi la formation des chasseurs. Les activités des gardiens de la nature sont aussi variées que mal connues du grand public. Avec l’apport de deux photographes animaliers, Gérard Berthoud et Fabian Leu, et des relevés photographiques des appareils posés par les gardes, il en résulte un livre exceptionnel qui montre la complexité de cette veille sauvage et met en lumière la prodigieuse beauté de la faune et de la nature du Valais. </p>
<hr />
<h4>Les lectrices et lecteurs intéressés sont les bienvenus à la présentation publique qui en sera faite en présence de l’ensemble des protagonistes le samedi 14 décembre dès 16h30 au Théâtre du Dé, Rue Principale 39, à Evionnaz (VS). Le tout sera suivi d’un apéritif du terroir. Merci de confirmer votre présence à [email protected]</h4>',
'content_edition' => '',
'slug' => 'invitation-a-la-veille-sauvage',
'headline' => null,
'homepage' => null,
'like' => (int) 47,
'editor' => null,
'index_order' => (int) 1,
'homepage_order' => (int) 1,
'original_url' => '',
'podcast' => false,
'tagline' => null,
'poster' => null,
'category_id' => (int) 6,
'person_id' => (int) 5708,
'post_type_id' => (int) 1,
'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {},
'comments' => [[maximum depth reached]],
'tags' => [[maximum depth reached]],
'locations' => [[maximum depth reached]],
'attachment_images' => [
[maximum depth reached]
],
'person' => object(App\Model\Entity\Person) {},
'category' => object(App\Model\Entity\Category) {},
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Posts'
},
(int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) {
'id' => (int) 5250,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'notified' => null,
'free' => false,
'status' => 'PUBLISHED',
'priority' => null,
'readed' => null,
'subhead' => null,
'title' => 'Nouvelles du Qinghai et du Xizang (Tibet)',
'subtitle' => 'La prochaine fois que vous irez à Lhassa, n’oubliez pas d’y visiter le musée d’Art moderne. Grimpez les escaliers souvent étroits et raides du Palais Blanc et du Palais Rouge du Potala, brûlez une chandelle de beurre de yack devant l’un des milliers de bouddhas peints du Jokhang. Ils sont à Lhassa ce que Versailles et Notre-Dame sont à Paris. Mais ne négligez pas l’étape du tout nouveau musée d’art, ouvert en décembre 2023 dans l’ancienne cimenterie de Lhassa, magistralement transformée et restaurée par les designers et architectes de l’Université Tongji de Shanghai. Vous y découvrirez une facette radicalement nouvelle de la province autonome du Tibet, ou plutôt du Xizang, comme elle s’appelle officiellement.',
'subtitle_edition' => 'La prochaine fois que vous irez à Lhassa, n’oubliez pas d’y visiter le musée d’Art moderne. Grimpez les escaliers souvent étroits et raides du Palais Blanc et du Palais Rouge du Potala, brûlez une chandelle de beurre de yack devant l’un des milliers de bouddhas peints du Jokhang. Ils sont à Lhassa ce que Versailles et Notre-Dame sont à Paris. Vous y découvrirez une facette radicalement nouvelle de la province autonome du Tibet, ou plutôt du Xizang, comme elle s’appelle officiellement.',
'content' => '<p>J’ose cette recommandation parce que je sais que vous ne serez déçus ni par le contenant ni par le contenu, tant ils sont riches et surprenants d’innovations visuelles. Le mélange d’histoire industrielle et de modernité culturelle y est très réussi. Ce faisant, je sais que je prends le risque de me faire conspuer et traiter «d’idiot utile du régime de Pékin», tant le cliché des Tibétains «envahis et opprimés» par les Chinois a la vie dure chez nous. Risque assumé, dans la mesure où je me contente de raconter ce que j’ai vu, et qui finira tôt ou tard par s’imposer à nos consciences.</p>
<p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1731591110_img_4842.jpg" class="img-responsive img-fluid normal " width="666" height="457" /></p>
<h4 style="text-align: center;"><em><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1731591110_img_4799.jpg" class="img-responsive img-fluid normal " width="665" height="434" /></em></h4>
<h4 style="text-align: center;"><em>Le Potala à Lhassa. © G.M.</em></h4>
<p>Pendant quinze jours, j’ai donc arpenté la province de Qinghai et les environs de sa capitale, Xining, et celle du Xizang, de la vallée de Lhassa à la préfecture de Nyingchi, en compagnie d’un cadre d’une fondation culturelle catalane, d’un photographe et d’une designeuse canadiens, d’un médecin de Xian et de chargés de la communication locaux. </p>
<p>Les deux provinces sont très semblables. Montagneuses, semi-désertiques, au climat très rude et peuplées d’une dizaine de millions d’habitants pour un territoire grand comme quatre fois la France, elles forment à elles deux le cœur des hauts plateaux et du bouddhisme tibétains. Contrairement au stéréotype qui en fait un espace soumis au seul dalaï-lama, elles abritent des sectes bouddhiques de différentes obédiences et de nombreuses minorités religieuses et ethniques, Musulmans, Chrétiens, Taoïstes, Han, Hui, Tu, Salar, Mongols. S’étageant entre 2'600 mètres et 8'000 mètres d’altitude, la région forme le château d’eau de l’Asie et sert de source aux grands fleuves qui irriguent les plaines chinoises, Fleuve Jaune et Yangtsé notamment.</p>
<p>Pour faire simple, on rappellera que le bouddhisme tibétain dérive du tantrisme et se divise en quatre écoles principales: Gelug, l’école la plus récente, dite des Chapeaux Jaunes, dont se réclament à la fois le XIVème Dalaï-lama, réfugié en Inde depuis 1959, et le XIème Panchen-lama, qui vit entre Pékin et Shigatse; Nyingma, la plus ancienne, dite des Chapeaux Rouges, plus proche de la religion tibétaine primitive et regroupée autour de six grands monastères; Kagyu, la secte Blanche à cause des bandes blanches ornant la robe des moines, et la plus petite, l’école Sakya, dite bigarrée (Gris-blanche). Chacune possède ses traditions, sa doctrine, ses pratiques, plus ou moins rigoristes, et qui ne font pas toujours bon ménage entre elles. Les diverses obédiences comptent quelque 46'000 moines.</p>
<p>Voilà pour le contexte général.</p>
<p>A Xining, notre programme comprenait la visite de complexe monastique de Ta’er, l’un de plus anciens et des plus vastes du pays, avec des dizaines de bâtiments et près de dix mille moines, la réserve biologique du lac salé de Qinghai, l’un des plus étendus et des plus hauts d’Asie continentale (3'000 mètres d’altitude), le village de Deji, qui abrite près de 250 familles provenant des régions les plus isolées de la province, la ville de Tongren, centre commercial et culturel historique, la célèbre Ecole d’art Regong de Longshu (peinture traditionnelle sur thangka, fresques et patchwork), et le lycée ethnique de Golog, un internat gratuit qui regroupe 800 élèves issus des diverses minorités ethniques de la région.</p>
<p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1731591304_img_4901.jpg" class="img-responsive img-fluid normal " width="666" height="603" /></p>
<h4 style="text-align: center;"><em>Des moines étudiant dans une académie de bouddhisme. © G.M.</em></h4>
<p>Mais la visite la plus spectaculaire fut sans doute celle du complexe énergétique de la préfecture de Hainan. Vingt milliards de dollars y ont été investis pour construire, à perte de vue, la plus grande ferme solaire du monde (600 km<sup>2</sup> de panneaux photovoltaïques soit plus deux fois le canton de Genève), couplée avec des tours d’énergie solaire concentrée et de vastes parcs éoliens sur une aire plus grande que le canton de Vaud (4'000 km<sup>2</sup>), le tout couplé avec des barrages hydroélectriques sur le Fleuve Jaune. Avec 1'200 gigawatts de puissance solaire et éolienne installée à ce jour (Cf. <em>Le Temps</em> du 14 décembre), la Chine est devenue de loin le premier producteur mondial de ces formes d’énergie renouvelable.</p>
<p>Au Xizang (province autonome du Tibet), le programme était tout aussi concentré: palais du Potala, avec ses murs blanchis au lait de yack, temple du Jokhang, haut lieu de pèlerinage, musée d’art moderne et galerie d’art contemporain Jieguan avec des œuvres valant plusieurs millions de dollars, Centre de médecine tibétaine, Université, Académie du bouddhisme tibétain (un vaste campus de théologie comprenant 700 moines et une centaine de nonnes des différentes écoles), et même une fabrique de casseroles et de poêles antiadhésives hightech à base de titane! </p>
<p>La fin du périple a été consacrée aux beautés naturelles de la préfecture de Nyingchi («Le trône du soleil» pour les Tibétains et «la Suisse du Tibet» pour les touristes), qu’on atteint par une autoroute flambant neuve qui s’élève jusqu’à 5'000 mètres d’altitude. Cette ville de 500'000 habitants est située au cœur de vallées boisées et bordées de lacs et de hauts sommets, à l’image du spectaculaire massif du Namcha Barwa, qui culmine à 7'782 mètres et est considérée comme la montagne la plus sacrée du Tibet avec le Mont Kailash.</p>
<p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1731591485_img_4657.jpg" class="img-responsive img-fluid normal " width="667" height="500" /></p>
<h4 style="text-align: center;"><em>Ferme solaire. © G.M.</em></h4>
<p>Quels enseignements tirer de ce voyage? Tout d’abord, une surprenante impression de modernité et de développement économique. Autant la ville et les environs de Lhassa m’avaient paru endormis, poussiéreux, légèrement déprimants lors de ma première visite en 2003, autant ils m’ont semblé actifs, vivants, énergiques aujourd’hui. Autoroutes, voies de chemins de fer à grande vitesse (ligne Pékin-Xian-Lhassa et ligne Chengdu-Nyingchi), aéroports impeccables, mais aussi immeubles d’habitations, bâtiments patrimoniaux et vieille ville entièrement restaurés, routes bitumées et parc automobile électrique, lignes à haute tension, infrastructures touristiques, écoles, lycées, hôpitaux, petites et grandes entreprises. Depuis la décision prise en 2012 de développer les provinces de l’est, des centaines de milliards de dollars ont été investis dans le développement des infrastructures. Cela se voit. Le Tibet est en train de devenir une destination prisée des touristes chinois et asiatiques. </p>
<p>La croissance y dépasse 10% par an depuis plusieurs années. Pour parvenir à ce résultat, Pékin a mobilisé le pays à grande échelle avec une mesure assez originale, qui consiste à mobiliser les ressources financières mais aussi entrepreneuriales et sociales des riches provinces de la côte. C’est ainsi que la production d’énergie est développée par des consortiums du centre ou de l’ouest de la Chine et que les riches provinces de Shanghai ou de Canton construisent des routes, des écoles, des hôpitaux ou ouvrent des usines en fournissant non seulement les moyens matériels mais aussi les ressources humaines et techniques en y envoyant en stage des cadres, des enseignants, des managers, des fonctionnaires pour former la main d’œuvre locale. </p>
<p>Une forme de mentorat qui a l’avantage de responsabiliser les uns comme les autres au développement du pays. La propagande occidentale y a vu une forme de mise sous tutelle des Tibétains. Cela reste à prouver tant les résultats sont spectaculaires: en moins de dix ans, la grande pauvreté et l’analphabétisme ont été éradiqués. Il ne faut pas oublier que jusque dans les années 1950, 90% de la population tibétaine vivait dans le servage et ne savait ni lire ni écrire.</p>
<p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1731591797_img_4839.jpg" class="img-responsive img-fluid normal " width="665" height="499" /></p>
<h4 style="text-align: center;"><em>Le musée d'Art moderne installé dans une ancienne cimenterie. © G.M.</em></h4>
<p>Autre constat: la culture et le bouddhisme tibétains ne m’ont pas paru menacés, bien au contraire. Il y a vingt ans, on pouvait encore voir sur les murs de certains temples les déprédations commises par les gardes rouges lors de la révolution culturelle tandis que des moines avides tenaient entre leurs doigts des liasses de billets de banque que leur confiaient des pèlerins qui pénétraient dans le temple à plat ventre dans la boue. Aujourd’hui ce n’est plus le cas. Les offrandes sont déposées dans des troncs discrets. Les salles emplies de peintures et de statues de bouddhas, de boddhisattvas et autres maitreyas ont été restaurées et éclairées. Les moines en robe rouge sont nombreux dans les rues, les temples et les écoles monastiques. Nombre de monastères ont été rénovés, dotés de chauffage, de routes d’accès et de connexion internet.</p>
<p>Le Potala et la culture tibétaine sont inscrites au patrimoine de l’Unesco, de même que la médecine tibétaine. La langue tibétaine est enseignée dans les écoles et figure sur les monuments publics et dans les documents officiels aux côtés du chinois ordinaire. De nombreux musées et bibliothèques conservent, collectent, retranscrivent, commentent, numérisent les textes sacrés du bouddhisme tibétain et les mettent à disposition des moines et du grand public sur internet dans un effort inédit d’archivage et de préservation de documents parfois oubliés dans les archives des monastères. Plus de 200 chercheurs se consacrent à ce travail, que ce soit à l’université du Xizang ou au Centre de recherche en tibétologie de Pékin. </p>
<p>Sur le site du gouvernement, on peut même trouver un document officiel qui vante la liberté de culte et de religion au Tibet. Il est vrai que dans les temples, on trouvera plus facilement le portait du panchen lama que celui du dalaï-lama, honni depuis sa fuite à Dharamshala et qu’on soupçonne d’avoir soutenu des mouvements de résistance et les émeutes de 2008 à Lhassa. C’est sans doute un paradoxe pour un Européen, mais à Lhassa et à Xining la tradition et la religion tibétaine m’ont semblé bien plus vivantes que la tradition et le culte chrétien en Europe.</p>
<p>La campagne de modernisation et d’intégration du Tibet historique dans la Chine moderne a été réalisée sous le slogan: «<em>Tibet is our home, China is our homeland</em>»: le Tibet est notre maison, la Chine est notre patrie. Il n’est pas interdit de penser que le pari est en passe d’être gagné.</p>',
'content_edition' => '',
'slug' => 'nouvelles-du-qinghai-et-du-xizang-tibet',
'headline' => null,
'homepage' => null,
'like' => (int) 592,
'editor' => null,
'index_order' => (int) 1,
'homepage_order' => (int) 1,
'original_url' => '',
'podcast' => false,
'tagline' => null,
'poster' => null,
'category_id' => (int) 15,
'person_id' => (int) 5708,
'post_type_id' => (int) 1,
'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {},
'comments' => [
[maximum depth reached]
],
'tags' => [
[maximum depth reached]
],
'locations' => [[maximum depth reached]],
'attachment_images' => [
[maximum depth reached]
],
'person' => object(App\Model\Entity\Person) {},
'category' => object(App\Model\Entity\Category) {},
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Posts'
}
]
$embeds = []
$images = [
(int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {
'id' => (int) 9372,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'name' => 'Maria_Zakharova,_briefing.jpg',
'type' => 'image',
'subtype' => 'jpeg',
'size' => (int) 158911,
'md5' => '2b30ccc842f9e7cd8da1fda96f70b8b1',
'width' => (int) 800,
'height' => (int) 530,
'date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'title' => '',
'description' => 'Maria Zakharova lors d'un briefing à la presse, le 10 février 2016.',
'author' => '',
'copyright' => '© ДИП МИД РФ / source officielle',
'path' => '1656572308_maria_zakharova_briefing.jpg',
'embed' => null,
'profile' => 'default',
'_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {},
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Attachments'
}
]
$audios = []
$comments = [
(int) 0 => object(App\Model\Entity\Comment) {
'id' => (int) 5182,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'status' => 'ACCEPTED',
'comment' => 'C’est à ce demander comment il estpossible que les USA puissent donner 40 milliard de dollars à l’Ukraine alors que l’on voit bien la misère qui peut régner en Amérique!',
'post_id' => (int) 3670,
'user_id' => (int) 13096,
'user' => object(App\Model\Entity\User) {},
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Comments'
},
(int) 1 => object(App\Model\Entity\Comment) {
'id' => (int) 5224,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'status' => 'ACCEPTED',
'comment' => 'Un tissu de propagande digne de l’époque Staliniste. La Russie est totalement corrompue, son gouvernement n’est véritablement pas fiable. Mme Zhakarova aura un 10 pour répéter le discours de son chef… jusqu’au jour où???',
'post_id' => (int) 3670,
'user_id' => (int) 5035,
'user' => object(App\Model\Entity\User) {},
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Comments'
}
]
$author = 'Guy Mettan'
$description = 'Après presque quatre mois de combats en Ukraine, la parole n'a été que rarement, ou très partiellement, donnée à la partie russe, présentée dans les médias occidentaux comme l'agresseur et l'unique responsable du conflit. Alors que les opérations militaires se poursuivent sur le terrain et que les négociations apparaissent à nouveau comme un moyen possible d'arrêter la guerre, il semble important de comprendre pourquoi la Russie a pris le risque de lancer son «opération militaire spéciale».'
$title = 'Maria Zakharova: «Nous voulons une Ukraine neutre, non alignée et non nucléaire» '
$crawler = true
$connected = null
$menu_blocks = [
(int) 0 => object(App\Model\Entity\Block) {
'id' => (int) 56,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'active' => true,
'name' => '#Trends',
'subtitle' => null,
'description' => null,
'color' => null,
'order' => null,
'position' => null,
'type' => 'menu',
'slug' => 'menu_tags',
'extern_url' => null,
'tags' => [
[maximum depth reached]
],
'posts' => [[maximum depth reached]],
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Blocks'
},
(int) 1 => object(App\Model\Entity\Block) {
'id' => (int) 55,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'active' => true,
'name' => 'Les plus lus cette semaine',
'subtitle' => null,
'description' => null,
'color' => null,
'order' => null,
'position' => null,
'type' => 'menu',
'slug' => 'menu_highlight',
'extern_url' => null,
'tags' => [[maximum depth reached]],
'posts' => [
[maximum depth reached]
],
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Blocks'
}
]
$menu = [
(int) 0 => object(App\Model\Entity\Category) {
'id' => (int) 2,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'name' => 'A vif',
'menu' => true,
'menu_order' => (int) 4,
'description' => 'Lorsque nos auteurs ont envie de réagir sur le vif à un événement, des concerts aux disparitions célèbres, ils confient leurs écrits à la rubrique "A vif", afin que ceux-ci soient publiés dans l’instant.',
'slug' => 'a-vif',
'attachment_id' => '0',
'lft' => null,
'rght' => null,
'parent_id' => null,
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Categories'
},
(int) 1 => object(App\Model\Entity\Category) {
'id' => (int) 3,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'name' => 'Chronique',
'menu' => true,
'menu_order' => (int) 5,
'description' => '<p>La réputation des chroniqueurs de Bon pour la tête n’est plus à faire: Tout va bien, Le billet du Vaurien, la chronique de JLK, ou encore Migraine et In#actuel, il y en a pour tous les goûts!</p>',
'slug' => 'chroniques',
'attachment_id' => '0',
'lft' => null,
'rght' => null,
'parent_id' => null,
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Categories'
},
(int) 2 => object(App\Model\Entity\Category) {
'id' => (int) 4,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'name' => 'Lu ailleurs',
'menu' => true,
'menu_order' => (int) 5,
'description' => 'Pourquoi ne pas mettre en avant nos collègues lorsque l'on est sensibles à leur travail? Dans la rubrique « Lu ailleurs » vous trouverez des reprises choisies par la rédaction et remaniées façon BPLT.',
'slug' => 'ailleurs',
'attachment_id' => '0',
'lft' => null,
'rght' => null,
'parent_id' => null,
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Categories'
},
(int) 3 => object(App\Model\Entity\Category) {
'id' => (int) 5,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'name' => 'Actuel',
'menu' => true,
'menu_order' => (int) 1,
'description' => 'Bon pour la tête n’a pas vocation à être un site d’actualité à proprement parler, car son équipe prend le temps et le recul nécessaire pour réagir à l’information.',
'slug' => 'actuel',
'attachment_id' => '0',
'lft' => null,
'rght' => null,
'parent_id' => null,
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Categories'
},
(int) 4 => object(App\Model\Entity\Category) {
'id' => (int) 6,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'name' => 'Culture',
'menu' => true,
'menu_order' => (int) 3,
'description' => '',
'slug' => 'culture',
'attachment_id' => '0',
'lft' => null,
'rght' => null,
'parent_id' => null,
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Categories'
},
(int) 5 => object(App\Model\Entity\Category) {
'id' => (int) 7,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'name' => 'Vos lettres',
'menu' => true,
'menu_order' => (int) 6,
'description' => 'Bon pour la tête donne la parole à ses lecteurs, qu’ils aient envie de partager leur avis, pousser un coup de gueule ou contribuer à la palette diversifiée d’articles publiés. A vous de jouer!',
'slug' => 'vos-lettres-a-bon-pour-la-tete',
'attachment_id' => '0',
'lft' => null,
'rght' => null,
'parent_id' => null,
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Categories'
},
(int) 6 => object(App\Model\Entity\Category) {
'id' => (int) 8,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'name' => 'Analyse',
'menu' => true,
'menu_order' => (int) 3,
'description' => '',
'slug' => 'analyse',
'attachment_id' => '0',
'lft' => null,
'rght' => null,
'parent_id' => null,
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Categories'
},
(int) 7 => object(App\Model\Entity\Category) {
'id' => (int) 10,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'name' => 'Science',
'menu' => true,
'menu_order' => null,
'description' => '',
'slug' => 'sciences',
'attachment_id' => '0',
'lft' => (int) 1,
'rght' => (int) 2,
'parent_id' => null,
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Categories'
},
(int) 8 => object(App\Model\Entity\Category) {
'id' => (int) 11,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'name' => 'Histoire',
'menu' => true,
'menu_order' => null,
'description' => '',
'slug' => 'histoire',
'attachment_id' => '0',
'lft' => (int) 3,
'rght' => (int) 4,
'parent_id' => null,
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Categories'
},
(int) 9 => object(App\Model\Entity\Category) {
'id' => (int) 12,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'name' => 'Humour',
'menu' => true,
'menu_order' => null,
'description' => '',
'slug' => 'humour',
'attachment_id' => '0',
'lft' => (int) 5,
'rght' => (int) 6,
'parent_id' => null,
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Categories'
},
(int) 10 => object(App\Model\Entity\Category) {
'id' => (int) 13,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'name' => 'Débat',
'menu' => true,
'menu_order' => null,
'description' => '',
'slug' => 'debat',
'attachment_id' => '0',
'lft' => (int) 7,
'rght' => (int) 8,
'parent_id' => null,
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Categories'
},
(int) 11 => object(App\Model\Entity\Category) {
'id' => (int) 14,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'name' => 'Opinion',
'menu' => true,
'menu_order' => null,
'description' => '',
'slug' => 'opinion',
'attachment_id' => '0',
'lft' => (int) 9,
'rght' => (int) 10,
'parent_id' => null,
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Categories'
},
(int) 12 => object(App\Model\Entity\Category) {
'id' => (int) 15,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'name' => 'Reportage',
'menu' => true,
'menu_order' => null,
'description' => '',
'slug' => 'reportage',
'attachment_id' => '0',
'lft' => (int) 11,
'rght' => (int) 12,
'parent_id' => null,
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
[maximum depth reached]
],
'[dirty]' => [[maximum depth reached]],
'[original]' => [[maximum depth reached]],
'[virtual]' => [[maximum depth reached]],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [[maximum depth reached]],
'[invalid]' => [[maximum depth reached]],
'[repository]' => 'Categories'
}
]
$tag = object(App\Model\Entity\Tag) {
'id' => (int) 804,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'name' => 'Ukraine',
'slug' => 'ukraine',
'_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {},
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
'*' => true,
'id' => false
],
'[dirty]' => [],
'[original]' => [],
'[virtual]' => [],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [],
'[invalid]' => [],
'[repository]' => 'Tags'
}
$edition = object(App\Model\Entity\Edition) {
'id' => (int) 68,
'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {},
'num' => (int) 67,
'active' => true,
'title' => 'Edition 67',
'header' => null,
'_joinData' => object(App\Model\Entity\EditionsPost) {},
'[new]' => false,
'[accessible]' => [
'*' => true,
'id' => false
],
'[dirty]' => [],
'[original]' => [],
'[virtual]' => [],
'[hasErrors]' => false,
'[errors]' => [],
'[invalid]' => [],
'[repository]' => 'Editions'
}
include - APP/Template/Posts/view.ctp, line 147
Cake\View\View::_evaluate() - CORE/src/View/View.php, line 1435
Cake\View\View::_render() - CORE/src/View/View.php, line 1393
Cake\View\View::render() - CORE/src/View/View.php, line 892
Cake\Controller\Controller::render() - CORE/src/Controller/Controller.php, line 791
Cake\Http\ActionDispatcher::_invoke() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 126
Cake\Http\ActionDispatcher::dispatch() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 94
Cake\Http\BaseApplication::__invoke() - CORE/src/Http/BaseApplication.php, line 256
Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65
App\Middleware\IpMatchMiddleware::__invoke() - APP/Middleware/IpMatchMiddleware.php, line 28
Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65
Cake\Routing\Middleware\RoutingMiddleware::__invoke() - CORE/src/Routing/Middleware/RoutingMiddleware.php, line 164
Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65
Cors\Routing\Middleware\CorsMiddleware::__invoke() - ROOT/vendor/ozee31/cakephp-cors/src/Routing/Middleware/CorsMiddleware.php, line 32
Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65
Cake\Routing\Middleware\AssetMiddleware::__invoke() - CORE/src/Routing/Middleware/AssetMiddleware.php, line 88
Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65
VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET
2 Commentaires
@Chan clear 04.07.2022 | 19h43
«C’est à ce demander comment il estpossible que les USA puissent donner 40 milliard de dollars à l’Ukraine alors que l’on voit bien la misère qui peut régner en Amérique!»
@Gassigassou 22.07.2022 | 18h35
«Un tissu de propagande digne de l’époque Staliniste. La Russie est totalement corrompue, son gouvernement n’est véritablement pas fiable. Mme Zhakarova aura un 10 pour répéter le discours de son chef… jusqu’au jour où???»