Analyse / Triptyque autour de la place du «il» en terrain hostile - Volet 2
LGBTQXophobie ou patriarcophobie, le nouveau racisme? ainsi s’intitule le 2ème volet de cette exploration sur la condition de l’homme aujourd’hui. Une nouvelle religion est née, celle du progressisme, dont l'idéologie est monochrome et normative. Vouloir détruire l'image du père, est-ce une crise de spiritualité ou d'adolescence?
En préambule, si vous avez besoin d’un traducteur pour comprendre certains mots qui vont suivre, la Tribune de Genève a récemment eu la gentillesse de nous dresser un lexique féministe pour penser les inégalités femmes-hommes. Ce qui tombe bien, car à force de masturbation intellectuelle, propagande logorrhéique et besoin de réinventer la roue, il y a de quoi en perdre son français.
Pour aller plus loin dans l’analyse initiée la semaine dernière dans le volet 1, j’ai continué à lire les articles récents sur la question. Ils sont pléthore et, parfois éclairants. Comme «Le nouveau féminisme à l’épreuve de la Coop d’Onex» signé Marc Bretton pour la Tribune de Genève. Il a pris le temps de questionner les passants sur les tarifs spéciaux pour les femmes, lancés en février par la ville de Genève. Le billet d’entrée aux manifestations culturelles et sportives coûte 20% moins cher si on est une femme, en réponse aux inégalités salariales. Autre sujet abordé, la mixité choisie (sans homme cisgenre comme cela avait été proposé dans une ludothèque du canton). Le journaliste a également cherché à savoir si la population est au clair sur les sexualités alternatives et les lettres LGBTQIA et, enfin, s’il faut changer la langue française, notamment avec l’usage du pronom neutre «iel». Les réponses peuvent surprendre car elles ne sont pas «tendance».
Le mois de mars n’a pas vu fleurir que les pâquerettes, dans la Tribune de Genève, encore, le linguiste Pascal Gygax, codirecteur de l’Unité de psycholinguistique et de psychologie sociale appliquée de l’Université de Fribourg déclarait «La langue est façonnée par notre société androcentrée, c’est-à-dire centrée sur les hommes, dans laquelle ils s’érigent comme la valeur par défaut ou dominante. L’androcentrisme est une idéologie, au même titre que le patriarcat». Questionné sur la réceptivité des jeunes face aux évolutions de langage, il confirmait que oui, ils sont plus réceptifs et constate que «les enfants cherchent des outils, se demandent comment agir en faveur de l’égalité». Fin mars, on pouvait lire dans le FEMINA «En cette année 2021-2022, qui réunit 91'000 jeunes sur les bancs de l’école obligatoire vaudoise, près de 1'800 élèves sont potentiellement trans, non-binaires ou en questionnement». Et le média de questionner – est-ce un effet de mode? Adèle Zufferey, psychologue et sexologue interrogée pour les besoins de cet article répond ainsi:
«C’est vrai qu’on voit plus de jeunes LGBTIQ, mais c’est parce que ces questions sont plus médiatisées, dès lors, les jeunes se permettent plus facilement de parler tôt de leur homosexualité ou de leur transidentité.»
Le Département de la formation (DFJC) a lancé la rentrée dernière, une initiative pionnière en Suisse romande. Un plan d’action afin de lutter contre l’homophobie et la transphobie dans les lieux de formation vaudois des scolarités obligatoire et postobligatoire. Pour Caroline Dayer, déléguée départementale aux questions d’homophobie et de transphobie au Secrétariat général du DFJC, ce plan d’action est un souhait pour «remédier au manque de reconnaissance, aux violences et au silence». Selon elle, le but est de «garantir un environnement d’apprentissage et de travail exempt de discriminations et respectueux de l’ensemble des personnes». Vraiment? Donc une jeune fille de 13 ans, qui ne se poserait pas encore de question sur son orientation sexuelle, et qui en serait encore au stade de trouver les bisous avec la langue répugnants, devrait avoir le droit de le verbaliser. Sauf que Marina, mère de deux filles de 13 et 15 ans, rapporte que dans leur école, la mode auprès de certains groupes de filles est d’être pan (qui signifie tout). Celles qui émettent des réserves ou expliquent que ce n’est pas leur truc sont questionnées, jugées «pas cool».
Dans un article publié le 30 mars, dans le 20 minutes, il était question de la thèse d’un doctorant sur l’homophobie. Selon lui, l’école doit jouer un rôle pour contrebalancer l’éducation des parents. Son interprétation des résultats souligne un lien entre les attitudes des parents et les «microagressions homonégatives» et autres comportements hostiles chez les jeunes. Le niveau de religiosité aurait un impact sur les comportements hostiles vis-à-vis de la communauté LGBT. Le passé migratoire jouerait aussi un rôle négatif.
L’étude dont il est question s’est concentrée sur des jeunes de 13 à 15 ans dont il ne faudrait pas ignorer la propension à l’insulte facile, sans pour autant la prendre pour dénigrement comptant. Les moqueries ne devraient jamais être encouragées, d’ailleurs à ma connaissance elles ne le sont pas, le corps enseignant ne peut pas tout entendre, mais intervient lorsqu’une situation est portée à sa connaissance. Entre les remarques sur le poids, l’acné, et le goût vestimentaire, ils ont de quoi faire. Simplement on s’émeut moins face à un garçon cisgenre introverti qui serait sujet aux railleries.
Alors en 2022, qui sont les intolérants?
J’ai moi aussi mené l’enquête. Toutes les personnes interrogées ont déclaré n’avoir aucun problème avec qui que ce soit. Ce sont ceux qui se disent discriminés qui s’enferment eux-mêmes dans des cases. Le vrai «vivre ensemble» est le vœu pieu d’une majorité de la population, mais ce n’est pas ce qui est prôné dans la propagande progressiste qui a besoin de coupables à accabler pour tous les maux de la société. On retombe à nouveau dans le triangle victime, bourreau, sauveur. Et si le sauveur n’était pas Caroline Dayer mais se trouvait en chacun de nous? S’il nous appartenait de réellement tous cohabiter sans se juger? La véritable inclusion se produit quand on ne la soulève même plus, car les extrêmes se rencontrent, trop d’inclusion favorise l’exclusion. Il y a quelques jours, un ami juriste me disait «Si je devais commencer à désigner mes potes d’origine étrangère en disant – Mon copain Mehdi qui est tunisien et musulman – c’est là que j’aurais l’impression de le stigmatiser. Pour moi il est un être complet qui ne se définit pas par sa seule origine ou religion. Or je ne me pose même plus ces questions. Quand je parle de Mehdi, je le désigne par son prénom, j’évoque parfois son métier ou les loisirs que je partage avec lui. Il est mon ami, c’est tout ce qui compte».
J’en ai profité pour aborder avec lui deux articles du code pénal, car à l’instar de la société et du dictionnaire, il évolue et, personne ne nie que l’évolution de notre société peut aussi avoir du bon. La nécessité de réformer le droit pénal relatif aux infractions sexuelles a largement été admise lors de la consultation qui a pris fin le 10 mai 2021. Il faut reconnaître que la définition du viol en droit suisse est singulière. L’article 190 al. 1 CP dispose que «Celui qui, notamment en usant de menace ou de violence, en exerçant sur sa victime des pressions d’ordre psychique ou en la mettant hors d’état de résister, aura contraint une personne de sexe féminin à subir l’acte sexuel, sera puni d’une peine privative de liberté de un à dix ans.» Ce qui signifie que tout acte d’ordre sexuel autre que la pénétration «classique» ou contraignant une personne de sexe non-féminin, ne relèverait éventuellement que de la contrainte sexuelle (art. 189 CP) ce qui ne garantit pas la prison.
L’article 261 bis lui, a déjà été modifié le 1er juillet 2020. La norme pénale antiraciste est devenue Discrimination et incitation à la haine qui permet de punir quiconque inciterait publiquement à la haine ou à la discrimination envers une personne ou un groupe de personnes en raison de leur appartenance raciale, ethnique ou religieuse ou de leur orientation sexuelle.
Mais rien n’y fait, l’homme a beau contribuer à réviser les lois et le système scolaire, ça ne suffit pas. Il est responsable de l’anémie des femmes (une accusation qui pourrait faire rire, mais qui est pourtant véridique et sourcée ici), du pourcentage moins élevé de femmes hétérosexuelles ayant des orgasmes réguliers (66% contre 95% des hommes dixit le documentaire «Les principes du plaisir» sur Netflix). Femmes qui d’ailleurs sont les premières victimes du dérèglement climatique dont le responsable est le patriarcat.
L'affirmation de soi passe-t-elle forcément par la haine de l'autre?
Afin de comprendre si l’humanité veut tuer le père car elle est en crise d’adolescence ou si c’est la dimension spirituelle qui est attaquée, j’ai discuté avec un homme d’église. «Jusqu’ici, la notion d’homme englobait la femme, mais si nous n’avons plus une vue unifiée, cela devient une crise de spiritualité et, si la représentation du père ne tient plus, alors tout devient crise. Ce n’est pas que l’image du père qui est atteinte, mais celle du patriarche» m’expliquait le prêtre. Quand on remonte à l’étymologie du mot patria – lignée, famille, race, tribu, au sens plus large peuple, nation, on comprend que ce sont tous nos fondements qui vont mâles. «Autrefois, les aînés incarnaient la sagesse, nul besoin de parler, leur seule présence suffisait à nous conditionner et nous pousser vers ce qui est honorable. Mais cette perte de repère permet de s’autodéterminer comme on veut. Dans le monde actuel, on préfère demander à mourir dans la dignité plutôt que vieillir dans la dignité» constatait-il, confirmant que «les gens ne peuvent plus exister de manière authentique, le fake devient le lieu de la vérité».
En 2022, on ne prend surtout plus conseil auprès du curé du village, ni de notre grand-mère, divin Google et Saint TikTok sont là pour éclairer les brebis égarées. On confie tout aux spécialistes, on leur donne le devoir et le pouvoir de réfléchir pour nous. Mais à force de laisser le champ libre à une idéologie unipolaire, à la culture identitaire, la majorité finit par se faire dominer par la minorité. C’est antidémocratique et pourrait bien nous faire basculer dans une dictature qui ne dit pas son nom.
Mais ce n’est pas une fatalité, les situations chaotiques nous permettent de mettre de l’ordre. C’est dans les fragilités que le meilleur de nous-même se donne à voir. A chacun de nous d’œuvrer pour le révéler.
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Adèle Zufferey, psychologue et sexologue interrogée pour les besoins de cet article répond ainsi: </p> <p>«<i>C’est vrai qu’on voit plus de jeunes LGBTIQ, mais c’est parce que ces questions sont plus médiatisées, dès lors, les jeunes se permettent plus facilement de parler tôt de leur homosexualité ou de leur transidentité.</i>»</p> <p>Le Département de la formation (DFJC) a lancé la rentrée dernière, une initiative pionnière en Suisse romande. Un plan d’action afin de lutter contre l’homophobie et la transphobie dans les lieux de formation vaudois des scolarités obligatoire et postobligatoire. Pour Caroline Dayer, déléguée départementale aux questions d’homophobie et de transphobie au Secrétariat général du DFJC, ce plan d’action est un souhait pour «<i>remédier au manque de reconnaissance, aux violences et au silence</i>». Selon elle, le but est de «<i>garantir un environnement d’apprentissage et de travail exempt de discriminations et respectueux de l’ensemble des personnes»</i>. 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Selon lui, l’école doit jouer un rôle pour contrebalancer l’éducation des parents. Son interprétation des résultats souligne un lien entre les attitudes des parents et les «microagressions homonégatives» et autres comportements hostiles chez les jeunes. Le niveau de religiosité aurait un impact sur les comportements hostiles vis-à-vis de la communauté LGBT. Le passé migratoire jouerait aussi un rôle négatif. </p> <p>L’étude dont il est question s’est concentrée sur des jeunes de 13 à 15 ans dont il ne faudrait pas ignorer la propension à l’insulte facile, sans pour autant la prendre pour dénigrement comptant. Les moqueries ne devraient jamais être encouragées, d’ailleurs à ma connaissance elles ne le sont pas, le corps enseignant ne peut pas tout entendre, mais intervient lorsqu’une situation est portée à sa connaissance. Entre les remarques sur le poids, l’acné, et le goût vestimentaire, ils ont de quoi faire. 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Ce qui tombe bien, car à force de masturbation intellectuelle, propagande logorrhéique et besoin de réinventer la roue, il y a de quoi en perdre son français. </p> <p>Pour aller plus loin dans l’analyse initiée la semaine dernière <a href="https://bonpourlatete.com/analyse/triptyque-autour-de-la-place-du-il-en-terrain-hostile-volet-1" target="_blank" rel="noopener">dans le volet 1</a>, j’ai continué à lire les articles récents sur la question. Ils sont pléthore et, parfois éclairants. Comme «<a href="https://www.tdg.ch/le-feminisme-a-lepreuve-de-la-coop-donex-483366602874">Le nouveau féminisme à l’épreuve de la Coop d’Onex</a>» signé Marc Bretton pour la <em>Tribune de Genève</em>. Il a pris le temps de questionner les passants sur les tarifs spéciaux pour les femmes, lancés en février par la ville de Genève. Le billet d’entrée aux manifestations culturelles et sportives coûte 20% moins cher si on est une femme, en réponse aux inégalités salariales. Autre sujet abordé, la mixité choisie (sans homme cisgenre comme cela avait été proposé dans une ludothèque du canton). Le journaliste a également cherché à savoir si la population est au clair sur les sexualités alternatives et les lettres LGBTQIA et, enfin, s’il faut changer la langue française, notamment avec l’usage du pronom neutre «iel». Les réponses peuvent surprendre car elles ne sont pas «tendance». </p> <p>Le mois de mars n’a pas vu fleurir que les pâquerettes, dans la <a href="https://www.tdg.ch/la-langue-est-faconnee-par-notre-societe-centree-sur-les-hommes-119552199879"><em>Tribune de Genèv</em>e</a>, encore, le linguiste Pascal Gygax, codirecteur de l’Unité de psycholinguistique et de psychologie sociale appliquée de l’Université de Fribourg déclarait «<i>La langue est façonnée par notre société androcentrée, c’est-à-dire centrée sur les hommes, dans laquelle ils s’érigent comme la valeur par défaut ou dominante. L’androcentrisme est une idéologie, au même titre que le patriarcat</i>». Questionné sur la réceptivité des jeunes face aux évolutions de langage, il confirmait que oui, ils sont plus réceptifs et constate que «<i>les enfants cherchent des outils, se demandent comment agir en faveur de l’égalité</i>». Fin mars, on pouvait lire dans le <em><a href="https://www.femina.ch/societe/actu-societe/canton-de-vaud-des-initiatives-pour-une-ecole-arc-en-ciel">FEMINA</a></em> «<i>En cette année 2021-2022, qui réunit 91'000 jeunes sur les bancs de l’école obligatoire vaudoise, près de 1'800 élèves sont potentiellement trans, non-binaires ou en questionnement</i>». Et le média de questionner – est-ce un effet de mode? Adèle Zufferey, psychologue et sexologue interrogée pour les besoins de cet article répond ainsi: </p> <p>«<i>C’est vrai qu’on voit plus de jeunes LGBTIQ, mais c’est parce que ces questions sont plus médiatisées, dès lors, les jeunes se permettent plus facilement de parler tôt de leur homosexualité ou de leur transidentité.</i>»</p> <p>Le Département de la formation (DFJC) a lancé la rentrée dernière, une initiative pionnière en Suisse romande. Un plan d’action afin de lutter contre l’homophobie et la transphobie dans les lieux de formation vaudois des scolarités obligatoire et postobligatoire. Pour Caroline Dayer, déléguée départementale aux questions d’homophobie et de transphobie au Secrétariat général du DFJC, ce plan d’action est un souhait pour «<i>remédier au manque de reconnaissance, aux violences et au silence</i>». Selon elle, le but est de «<i>garantir un environnement d’apprentissage et de travail exempt de discriminations et respectueux de l’ensemble des personnes»</i>. Vraiment? Donc une jeune fille de 13 ans, qui ne se poserait pas encore de question sur son orientation sexuelle, et qui en serait encore au stade de trouver les bisous avec la langue répugnants, devrait avoir le droit de le verbaliser. Sauf que Marina, mère de deux filles de 13 et 15 ans, rapporte que dans leur école, la mode auprès de certains groupes de filles est d’être <a href="https://interligne.co/questions_frequentes/bi-pansexualite-difference/#:~:text=et%2520un%2520autre.-,La%2520pansexualit%25C3%25A9,des%2520genres%2520et%2520des%2520identit%25C3%25A9s.">pan</a> (qui signifie tout). Celles qui émettent des réserves ou expliquent que ce n’est pas leur truc sont questionnées, jugées «pas cool». </p> <p>Dans un article publié le 30 mars, <a href="https://www.20min.ch/fr/story/un-noir-tableau-de-lhomophobie-decomplexee-et-au-quotidien-889449547453">dans le <em>20 minutes</em></a>, il était question de la thèse d’un doctorant sur l’homophobie. Selon lui, l’école doit jouer un rôle pour contrebalancer l’éducation des parents. Son interprétation des résultats souligne un lien entre les attitudes des parents et les «microagressions homonégatives» et autres comportements hostiles chez les jeunes. Le niveau de religiosité aurait un impact sur les comportements hostiles vis-à-vis de la communauté LGBT. Le passé migratoire jouerait aussi un rôle négatif. </p> <p>L’étude dont il est question s’est concentrée sur des jeunes de 13 à 15 ans dont il ne faudrait pas ignorer la propension à l’insulte facile, sans pour autant la prendre pour dénigrement comptant. Les moqueries ne devraient jamais être encouragées, d’ailleurs à ma connaissance elles ne le sont pas, le corps enseignant ne peut pas tout entendre, mais intervient lorsqu’une situation est portée à sa connaissance. Entre les remarques sur le poids, l’acné, et le goût vestimentaire, ils ont de quoi faire. Simplement on s’émeut moins face à un garçon cisgenre introverti qui serait sujet aux railleries.</p> <h3>Alors en 2022, qui sont les intolérants?</h3> <p>J’ai moi aussi mené l’enquête. Toutes les personnes interrogées ont déclaré n’avoir aucun problème avec qui que ce soit. Ce sont ceux qui se disent discriminés qui s’enferment eux-mêmes dans des cases. Le vrai «vivre ensemble» est le vœu pieu d’une majorité de la population, mais ce n’est pas ce qui est prôné dans la propagande progressiste qui a besoin de coupables à accabler pour tous les maux de la société. On retombe à nouveau dans le triangle victime, bourreau, sauveur. Et si le sauveur n’était pas Caroline Dayer mais se trouvait en chacun de nous? S’il nous appartenait de réellement tous cohabiter sans se juger? La véritable inclusion se produit quand on ne la soulève même plus, car les extrêmes se rencontrent, trop d’inclusion favorise l’exclusion. Il y a quelques jours, un ami juriste me disait «Si je devais commencer à désigner mes potes d’origine étrangère en disant – Mon copain Mehdi qui est tunisien et musulman – c’est là que j’aurais l’impression de le stigmatiser. Pour moi il est un être complet qui ne se définit pas par sa seule origine ou religion. Or je ne me pose même plus ces questions. Quand je parle de Mehdi, je le désigne par son prénom, j’évoque parfois son métier ou les loisirs que je partage avec lui. Il est mon ami, c’est tout ce qui compte». </p> <p>J’en ai profité pour aborder avec lui deux articles du code pénal, car à l’instar de la société et du dictionnaire, il évolue et, personne ne nie que l’évolution de notre société peut aussi avoir du bon. La nécessité de réformer le droit pénal relatif aux infractions sexuelles a largement été admise lors de la <a href="https://www.parlament.ch/press-releases/Pages/mm-rk-s-2021-08-11.aspx?lang=1036#:~:text=Plus%2520de%252010%2520000%2520personnes,m%25C3%25AAme%2520teneur%2520%25C3%25A9manant%2520de%2520particuliers">consultation</a> qui a pris fin le 10 mai 2021. Il faut reconnaître que la définition du viol en droit suisse est singulière. L’article 190 al. 1 CP dispose que «Celui qui, notamment en usant de menace ou de violence, en exerçant sur sa victime des pressions d’ordre psychique ou en la mettant hors d’état de résister, aura contraint une personne de sexe féminin à subir l’acte sexuel, sera puni d’une peine privative de liberté de un à dix ans.» Ce qui signifie que tout acte d’ordre sexuel autre que la pénétration «classique» ou contraignant une personne de sexe non-féminin, ne relèverait éventuellement que de la contrainte sexuelle (art. 189 CP) ce qui ne garantit pas la prison.</p> <p>L’article 261 bis lui, a déjà été modifié le 1er juillet 2020. La norme pénale antiraciste est devenue <a href="https://www.fedlex.admin.ch/eli/cc/54/757_781_799/fr#book_2/tit_12/lvl_d4e728">Discrimination et incitation à la haine</a> qui permet de punir quiconque inciterait publiquement à la haine ou à la discrimination envers une personne ou un groupe de personnes en raison de leur appartenance raciale, ethnique ou religieuse ou de leur orientation sexuelle.</p> <p>Mais rien n’y fait, l’homme a beau contribuer à réviser les lois et le système scolaire, ça ne suffit pas. Il est responsable de l’anémie des femmes (une accusation qui pourrait faire rire, mais qui est pourtant véridique et sourcée <a href="https://www.neonmag.fr/anemie-la-faute-aux-regles-et-au-patriarcat-558336.html">ici</a>), du pourcentage moins élevé de femmes hétérosexuelles ayant des orgasmes réguliers (66% contre 95% des hommes dixit le documentaire «Les principes du plaisir» sur Netflix). Femmes qui d’ailleurs sont les premières <a href="https://www.madmoizelle.com/lecologie-a-lepreuve-du-patriarcat-la-planete-aussi-a-besoin-du-feminisme-1269153">victimes du dérèglement climatique</a> dont le responsable est le patriarcat.</p> <h3>L'affirmation de soi passe-t-elle forcément par la haine de l'autre?</h3> <p>Afin de comprendre si l’humanité veut tuer le père car elle est en crise d’adolescence ou si c’est la dimension spirituelle qui est attaquée, j’ai discuté avec un homme d’église. «<i>Jusqu’ici, la notion d’homme englobait la femme, mais si nous n’avons plus une vue unifiée, cela devient une crise de spiritualité et, si la représentation du père ne tient plus, alors tout devient crise. Ce n’est pas que l’image du père qui est atteinte, mais celle du patriarche</i>» m’expliquait le prêtre. Quand on remonte à l’étymologie du mot <em>patria</em> – lignée, famille, race, tribu, au sens plus large peuple, nation, on comprend que ce sont tous nos fondements qui vont mâles. «<i>Autrefois, les aînés incarnaient la sagesse, nul besoin de parler, leur seule présence suffisait à nous conditionner et nous pousser vers ce qui est honorable. Mais cette perte de repère permet de s’autodéterminer comme on veut. Dans le monde actuel, on préfère demander à mourir dans la dignité plutôt que vieillir dans la dignité</i>» constatait-il, confirmant que «<em>les gens ne peuvent plus exister de manière authentique, le fake devient le lieu de la vérité</em>».</p> <p>En 2022, on ne prend surtout plus conseil auprès du curé du village, ni de notre grand-mère, divin Google et Saint TikTok sont là pour éclairer les brebis égarées. On confie tout aux spécialistes, on leur donne le devoir et le pouvoir de réfléchir pour nous. Mais à force de laisser le champ libre à une idéologie unipolaire, à la culture identitaire, la majorité finit par se faire dominer par la minorité. C’est antidémocratique et pourrait bien nous faire basculer dans une dictature qui ne dit pas son nom. </p> <p>Mais ce n’est pas une fatalité, les situations chaotiques nous permettent de mettre de l’ordre. C’est dans les fragilités que le meilleur de nous-même se donne à voir. 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Le point fort de cette exposition, c’est de réussir à donner vie à ces destins brisés, à leur donner un visage, une histoire.</p> <p><a href="https://titanicexpo.ch/">L’exposition</a> nous fait revivre le voyage inaugural du Titanic – depuis Southampton en Angleterre, jusqu’à quelque part dans l’Atlantique nord où il a sombré (à quelques 2'900km de New-York, sa destination) – avec une véritable capacité immersive grâce à ses décors impressionnants. Elle nous permet également de nous rapprocher de notre histoire. Pour des raisons que nous allons explorer dans cet article, près de 4'200 émigrés quittèrent la Suisse pour les Etats-Unis en 1912, dont 400 sur les navires de la White Star Line, propriétaire/armateur du Titanic et de ses «bateaux jumeaux». Pour concurrencer les ports français, les compagnies britanniques cassaient les prix. Certains Suisses choisirent donc de partir de l’Angleterre. C’est ainsi que 28 ressortissants suisses se trouvaient à bord du Titanic, dont neuf membres de l’équipage, huit passagers de 1ère classe, deux de 2e classe, et neuf de 3e classe. Ils venaient d’Aarwangen, Altdorf, Aquila, Bâle, Brissago, Bubikon, Couvet, Fleurier, Inwil, Langnau, Osco, Poschiavo et Reigoldswil.</p> <h3>Précarité suisse et émigration</h3> <p>On a tendance à oublier que la Suisse, entre le XVIème et le début du XIXème siècle, était considérée comme l’un des pays les plus pauvres d’Europe. Dans le Dictionnaire Historique de la Suisse (DHS), on peut lire que «jusqu’à l’apparition des modes de production industriels, à la fin du XIXème siècle et au début du XXème, le niveau de vie de la grande majorité de la population dépassait de peu le minimum vital, voire ne l’atteignait pas.» La Suisse préindustrielle était marquée par l’extrême pauvreté, des famines, et la mortalité infantile. Tout cela poussait ses habitants encore valides à émigrer.</p> <p>Dès le début du XXème siècle le niveau de vie en Suisse augmenta globalement, en même temps que les inégalités tant régionales que sociales. Après 1945, il connut une forte hausse, accompagnée d'une amélioration des salaires et de l’accès aux biens de consommation, comme les machines à laver et les voitures. La société de consommation réduisit les écarts de niveau de vie entre classes sociales et régions. De plus, l'Etat-providence permit aux groupes historiquement désavantagés, notamment les retraités, de profiter d'une qualité de vie améliorée.</p> <h3>Politique démographique</h3> <p>Jusqu'à l’après-guerre, l’émigration est une composante essentielle de l’histoire démographique de la Suisse. Alors que pour certains il s'agit de diffuser le christianisme, de trouver des débouchés commerciaux, pour d'autres, c'est l'espoir de bâtir une vie meilleure. D’ailleurs, dans de nombreuses régions, les autorités allèrent jusqu’à forcer les familles pauvres à émigrer.</p> <p>Même si l’Amérique du Nord était la destination principale des émigrés suisses (près de 90% d’entre eux) – à l’instar de ceux qui ont embarqué sur le Titanic – l’Amérique du Sud constituait aussi une destination de choix, de gré ou de force. Comme l'illustre l’exemple intéressant de Nova Friburgo, une ville au Brésil fondée en 1819 par des colons suisses, principalement originaires du canton de Fribourg. </p> <p>Les colons suisses de Nova Friburgo ont été poussés à partir en raison de crises agricoles, d'un manque de terres disponibles et, dans certains cas, de tensions sociales dues aux réformes économiques et politiques de l’époque. Dans son article du DHS, l’historienne Anne-Lise Head-König nous explique que: «Les attitudes des autorités cantonales ont été très variées selon les régions et les périodes, couvrant un large spectre allant de l'émigration tacitement tolérée à l'interdit; de l'intervention positive de l'Etat avec aide à l'émigration à l'expulsion forcée des pauvres que certains cantons appliquaient à grande échelle, parfois sous forme de déportation. Le cumul d'un certain nombre de dysfonctionnements et d'abus dans la politique émigratoire et dans celle des agences d'émigration a eu pour effet la création d'un article constitutionnel en 1874, qui a donné au gouvernement fédéral la compétence d'intervenir en cas de nécessité et d'une loi fédérale en 1880 qui a confié la surveillance des agences d'émigration à la Confédération.»</p> <h3>Est-ce que les choses ont vraiment changé?</h3> <p>Après une période prospère où le niveau de vie a augmenté, où la Suisse est devenue un pays de Cocagne attirant de nombreux étrangers, ne va-t-elle pas redevenir un pays dont on part? La Suisse ne serait-elle pas devenue <a href="https://www.rts.ch/decouverte/monde-et-societe/economie-et-politique/la-pauvrete/">une prison dorée</a> dont l’éclat s’estompe sous le poids de l’impôt et des taxes? Si cette charge devait conduire à un exode massif, il concernerait cette classe moyenne qui ne peut plus faire face à la pression à laquelle elle est soumise, laissant dans le pays uniquement ceux qui dépendent de l’Etat-providence et les plus riches, qui se retrouveraient seuls à payer pour les autres. Pendant combien de temps encore la Suisse sauvegardera-t-elle ses prestations sociales alors qu’elles ont tendance à être supprimées? Selon de récents <a href="https://www.rts.ch/info/dialogue/2024/article/un-tiers-des-suissesses-et-des-suisses-trouvent-leur-situation-financiere-difficile-28672638.html" target="_blank" rel="noopener">sondages</a>, un tiers des Suisses estiment que leur situation financière est difficile. Certains retraités finissent leurs jours dans des pays plus abordables. Malgré cela, <a href="https://www.rts.ch/info/suisse/2024/article/le-conseil-federal-veut-economiser-3-6-milliards-en-2027-notamment-au-detriment-du-social-28637489.html">le Conseil fédéral a décidé d’économiser</a> au détriment du social. <a href="https://www.rts.ch/info/suisse/2024/article/les-rentes-des-veufs-et-veuves-bientot-reduites-aux-25-ans-de-leur-plus-jeune-enfant-28671764.html">Les rentes de veufs et de veuves seront bientôt supprimées</a> (sauf en cas d’enfants à charge), le survivant n’ayant plus qu’à solliciter, en cas de difficulté, les prestations complémentaires (opaques, invasives et donc inaccessibles pour la plupart des personnes âgées qui finissent par renoncer à en faire la demande). Mais les plus jeunes aussi sont concernés: la Confédération a récemment décidé de se désengager du financement des crèches.</p> <p>Ce qui est intéressant, c’est que même à l’époque où la Suisse connaissait une importante émigration, elle connaissait aussi de l’immigration. Tandis que des Suisses partaient pour l’agriculture (ou le mercenariat bien souvent, mais qui n’a volontairement pas été abordé dans cet article, étant généralement une émigration temporaire), des étrangers, notamment italiens, affluaient pour répondre à la demande dans les usines, les mines et les chantiers de construction. Ce besoin s’est accentué après la Seconde Guerre mondiale, lorsque la croissance économique suisse nécessitait plus de main-d’œuvre.</p> <h3>Faisons un bref comparatif afin de bien comprendre</h3> <p>Passé: pauvreté et migration économique</p> <ul> <li>Emigration de Suisse: historiquement, les Suisses partaient pour fuir la pauvreté, surtout les agriculteurs face à un manque de terres et de perspectives économiques. Partir était souvent une nécessité pour survivre.</li> <li>Immigration en Suisse: malgré la pauvreté en Suisse, le pays attirait des travailleurs pour des emplois industriels ou de construction, où des étrangers, principalement Italiens, trouvaient des opportunités non disponibles chez eux.</li> </ul> <p>Aujourd'hui: niveau de vie élevé mais tensions économiques de plus en plus fortes</p> <ul> <li>Immigration actuelle: la Suisse attire de nombreux immigrés pour son niveau de vie, ses opportunités économiques et son système social protecteur, qui inclut des aides importantes pour les plus démunis. Actuellement, les étrangers représentent 25% de la population du pays, soit 2,3 millions.</li> <li>Emigration actuelle: bien que beaucoup moins fréquente, l'émigration des Suisses aujourd'hui (environ quelques 813'400 ressortissants Suisses sont établis à l’étranger) n'est plus liée à la pauvreté mais plutôt aux désavantages fiscaux, au coût de la vie élevé, ou pour trouver un meilleur équilibre travail/vie personnelle.</li> </ul> <p>Profils ayant un intérêt à rester ou à partir</p> <ul> <li>A rester: les personnes bénéficiant des aides sociales, en particulier les familles à bas revenus ou les migrants recevant un soutien. De plus, les professions bien rémunérées et spécialisées trouvent en Suisse des opportunités importantes.</li> <li>A partir: la classe moyenne, qui subit la pression fiscale sans contrepartie d’aide sociale et dont les loyers et assurances augmentent alors que les salaires stagnent. Les «working poors» qui peinent à joindre les deux bouts malgré de longues heures de travail pourraient gagner en pouvoir d’achat dans des pays moins coûteux, parfois simplement en s’établissant de l’autre côté de la frontière.</li> </ul> <h3>Conclusion</h3> <p>La Suisse, autrefois synonyme d’eldorado pour les travailleurs suisses et étrangers, pourrait voir, dans un futur proche, sa classe moyenne chercher des perspectives plus favorables ailleurs.</p> <p>N’assisterait-on pas à un recommencement? Les Suisses cherchent à l’étranger de meilleures conditions de vie, tandis que des étrangers viennent en Suisse également pour y trouver de meilleures perspectives.</p> <p>En attendant, on peut toujours s’échapper, le temps d’une exposition, à bord du Titanic qui reste à quai en tout sécurité à Beaulieu, jusqu’au 26 janvier 2025.</p> <p>En espérant, pour nous tous, un avenir plus radieux que celui de ses passagers…</p> <hr /> <h4>Sources: </h4> <h4>François Höpflinger: "Niveau de vie", in: <i>Dictionnaire historique de la Suisse (DHS)</i>, version du 19.02.2015, traduit de l’allemand. Online: https://hls-dhs-dss.ch/fr/articles/015994/2015-02-19/, consulté le 28.10.2024.</h4> <h4>Anne-Lise Head-König: "Emigration", in: <i>Dictionnaire historique de la Suisse (DHS)</i>, version du 15.10.2007. Online: https://hls-dhs-dss.ch/fr/articles/007988/2007-10-15/, consulté le 28.10.2024.</h4> <h4>François Höpflinger: "Politique démographique", in: <i>Dictionnaire historique de la Suisse (DHS)</i>, version du 21.05.2010, traduit de l’allemand. Online: https://hls-dhs-dss.ch/fr/articles/007987/2010-05-21/, consulté le 23.10.2024.</h4> <h4>Marc Perrenoud: "Colonies suisses", in: <i>Dictionnaire historique de la Suisse (DHS)</i>, version du 13.10.2011. Online: https://hls-dhs-dss.ch/fr/articles/007989/2011-10-13/, consulté le 28.10.2024.</h4>', 'content_edition' => 'Pour certains, le Titanic représente le souvenir d’un vieux cours d’histoire; pour la plupart, c’est surtout le film de James Cameron. Dans celui-ci, Jack et Rose sont des personnages fictifs inventés pour les besoins narratifs du scénario. 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Mais quelle est cette colère qui gronde et a-t-on raison de s’inquiéter de l’ampleur du phénomène «drag»?</p> <p>Vincent David, alias Tralala Lita, qui se livre à ces performances pour le jeune public, a été interrogé par la <em><a href="https://www.tdg.ch/drag-queen-et-conteuse-pour-enfant-un-artiste-suisse-explique-la-demarche-742326925595">Tribune de Genève</a></em> en mai dernier. Il déclare que «la mission principale de cette animation est de promouvoir de manière inclusive et ludique la lecture auprès des enfants. Nous abordons des questions liées à l’inclusion et à la différence avec des personnages touchés par ces thématiques. Comme l’histoire d’une fille plus grande que les autres». Vincent David dit comprendre «qu’on ne puisse pas mettre tout le monde d’accord», mais «qu’il faut venir voir de quoi il s’agit concrètement.» Qu’en est-il réellement? J’ai assisté à un événement de ce type au MEG.</p> <h3>Iel était une fois</h3> <p>Normalement, qu’attend-on d’un conteur? Une belle voix, une parfaite diction, un sens du récit, la capacité de mettre de l’emphase par moments… Bref, si la lecture de l’histoire du soir est à la portée de tous les parents lettrés, nous attendions une certaine qualité quand le conte fait l’objet de médiation culturelle. Une exigence à conjuguer à l’imparfait, car il faut croire qu’en 2023, l’intérêt ne se mesure pas à la déclamation, mais à la transformation.</p> <p>Oubliez les «Il était une fois une belle princesse qui rêvait de rencontrer le prince charmant», bienvenue à «Iel était une fois» des contes et légendes degenréex. Voici la présentation sur le site du musée. «<em>Iel était une fois… un pays flamboyant près d’un lac qu’on appelle Léman. Une contrée où vivaient en harmonie orgresses, sorcièrex, fées et sirènex dans un joyeux sabbat! 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Tout a commencé par l’histoire de <a href="https://kaleidoscope.quebec/lenfant-de-fourrure-de-plumes-decailles-de-feuilles-de-paillettes/">Miu Lan</a>, un enfant pas comme les autres qui peut se transformer au gré de ses envies et de son imagination. Au moment d’entrer à l’école, un défi se présente: être une fille ou un garçon, un oiseau ou un poisson, une fleur ou une étoile filante? Pourquoi faudrait-il choisir? Là, les conteurs.x.euses commentent: «Ce n’est pas très sympa que les autres enfants demandent à Miu Lan ce qu’iel est». Miu Lan a de la fourrure, des plumes, des écailles, des feuilles et des paillettes, mais personne ne l’invite à jouer. Heureusement iel retrouve du réconfort à la maison auprès de sa mère qui lui chante «tout ce dont tu rêves tu peux le devenir». A la fin, les enfants hostiles finissent par reconnaitre qu’ils étaient simplement jaloux de cet être qui peut devenir ce qu’il veut, c’est la conclusion, le message qu’on veut nous faire passer. Cet album est présenté comme s’adressant aux enfants non-binaires. Il introduit l’usage des pronoms «neutres». </p> <p>Le second conte lu est «<a href="https://www.ecoledesloisirs.fr/livre/julian-est-sirene">Julian est une sirène</a>», l’histoire d’un garçon de couleur qui s’identifie en tant que sirène. Au début sa grand-mère Mamita a de la peine à le reconnaître en tant que tel, mais une fois qu’elle le voit paré de ses plus beaux atours, elle finit par reconnaître qui il est, et partir main dans la main avec lui pour participer à une parade. </p> <p>Mais pourquoi les parents ont-ils amené leurs enfants à cet événement? Pour éveiller l’esprit de leurs bambins à l’ouverture et la tolérance. Leur motivation était de «faire savoir aux enfants que ça existe et que si un jour ils doivent se poser des questions, ils pourront se sentir légitimes de le faire. Si les adultes trouvent ça bizarre pour le moment, c’est une question de génération et d’éducation. Mais en le visibilisant, tout le monde trouvera ces questions de genre normales» m’a-t-on répondu. Par contre, impossible d’avoir de réponses du musée. Pourquoi organisent-ils cela? La médiatrice semblait bien inquiète de ma présence de journaliste non-annoncée. Elle s’est contentée de dire que le MEG appartient à la Ville de Genève et qu’ils ne font que suivre leur recommandation. J’ai néanmoins été orientée vers une chargée de communication qui n’a jamais répondu à mes questions.</p> <p>Maintenant que le décor de ce conte sans fées est planté, il nous reste à explorer les raisons de la popularisation de ces séances animées par des créatures qui jusqu’ici ne sortaient que la nuit. </p> <p>Autrefois, les drag queens se produisaient uniquement dans les cabarets, devant des spectateurs majeurs. En 2023, pourquoi s’attaquer aux mineurs? Quelle est la quête de ces croque-mitaines de la pensée? </p> <h3>De quoi s'agit-il?</h3> <p>Le concept des «Drag Queen Story Hour» a été pensé à l’automne 2015 à San Francisco par Michelle Tea, auteure américaine s’intéressant en particulier à la culture queer, au féminisme et à la prostitution. Mais savez-vous ce qu’est la culture queer? Le mot signifie étrange/bizarre, et désigne l’ensemble des minorités sexuelles et de genre. C’était une injure homophobe avant que des militants homosexuels américains ne se l’approprient pour se désigner eux-mêmes au début des années 1990. La théorie queer est si compliquée à comprendre qu’ils ont sans doute raison, pour avoir une chance de la saisir, mieux vaut l’embrasser très tôt en initiant les enfants.</p> <p>Mais ces lectures, qui se présentent comme des événements familiaux destinés à promouvoir la lecture, la tolérance et l’inclusion, inquiètent de plus en plus de parents à travers le monde. C’est le cas en Suisse: le Collectif Parents, en date du 24 mars 2023, a adressé <a href="https://collectifparents.ch/wp-content/uploads/2023/03/lettre-Collectif-Parents-Suisse.pdf">un courrier</a> à la Syndique du Mont-sur-Lausanne, avant la venue de la drag queen Tralala Lita à la Médiathèque du Mont le 29 mars. Cette lettre revient notamment sur les origines du mouvement queer, pour expliquer le but qui sous-tend ces lectures.</p> <p>Il faut dire que le message des mouvements derrière ces événements se veut rassurant, il est alors difficile pour les autorités et les parents de savoir comment se positionner. Face aux parents qui éprouvent une méfiance instinctive à l’égard d’hommes adultes déguisés en femmes caricaturales et sexualisées, qui abordent des questions de genre avec leurs enfants, <a href="https://www.tdg.ch/un-homme-en-robe-ca-ne-fait-pas-toujours-peur-746857973373">les critiques sont vives</a>. Certains n’hésitent pas à dépeindre ces parents inquiets comme des <a href="https://www.youtube.com/watch?v=qqJFidPmm40">complotistes</a> antisystème, les mêmes que ceux qui se soulevaient contre les mesures sanitaires durant la pandémie. Depuis quelques années, c’est devenu le moyen efficace de discréditer un adversaire lorsqu’on est à court d’arguments – le comparer à un personnage détesté ou risible, le procédé rhétorique de la <i>reductio ad Hitlerum</i> est maintenant de toutes les causes. Ce sophisme, tantôt brandi pour se moquer des conservateurs chrétiens, tantôt de l’extrême-droite, tantôt des soi-disant «complotistes», voire des trois à la fois comme ici, lorsqu’on cherche à expliquer pourquoi certains s’opposent à ces lectures «innocentes». Mieux vaut donc comprendre la politique sexuelle qui se cache derrière les paillettes et les sequins.</p> <h3>Un peu d'histoire</h3> <p><a href="https://www.city-journal.org/article/the-real-story-behind-drag-queen-story-hour">Pour comprendre</a> les «Drag Queen Story Hour», il faut remonter aux débuts de l’art du travestissement et au premier drag queen connu, un ancien esclave du nom de William Dorsey Swann, condamné en 1896 pour avoir tenu une maison close aux Etats-Unis. Du point de vue de la politique sexuelle moderne, Swann est présenté comme un homme qui s’est libéré de l’esclavage, puis d’une culture sexuelle répressive, malgré les efforts des oppresseurs, des puritains et de la police. C’est en 1969 que le mouvement drag est devenu une forme de résistance et de révolution. Le but de la performance drag queen, suivant les thèmes de Gayle Rubin et <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Judith_Butler">Judith Butler</a>, est d’oblitérer les conceptions stables du genre, et de <a href="https://hal.science/hal-03311375">réhabiliter le bas de la hiérarchie</a> sexuelle par l’élévation du marginal. La performance joue sur la distinction entre l’anatomie de l’interprète et le genre qui est interprété.</p> <p>Gayle Rubin est une militante lesbienne qui a beaucoup fréquenté les milieux dits «cuir», du bondage, du fisting et du sado-masochisme en général dans le San Francisco des années 1970. Auteure, elle a cherché à réconcilier ses expériences de sexualité <em>underground</em> avec la société américaine en s’inspirant des travaux d’un des penseurs de la French Theory, Michel Foucault, sadomasochiste notoire qui, souvenons-nous, s’était joint à des dizaines d’autres intellectuels pour signer une pétition visant à légaliser les relations sexuelles entre adultes et enfants. Foucault se délectait de sexualité transgressive et estimait qu’«il se peut que l’enfant, avec sa propre sexualité, ait désiré cet adulte, qu’il ait même consenti, qu’il ait même fait le premier pas». Gayle Rubin s’est ainsi efforcée d’exposer la dynamique du pouvoir qui façonne et réprime l’expérience sexuelle humaine. Pour elle et les théoriciens queer qui lui ont succédé, le sexe et le genre sont malléables, la sexualité est politique et sa hiérarchie peut être démolie et reconstruite à leur image. Pour Rubin, «les sociétés occidentales modernes évaluent les actes sexuels selon un système hiérarchique de valeur. Les hétérosexuels mariés sont seuls au sommet de la pyramide». Il faudrait abolir les restrictions sur le comportement situé au bas de l’échelle morale, dont la pédophilie. Elle qualifie les craintes d’abus sexuels sur les enfants «d’hystérie érotique» dans son ouvrage <i>Thinking sex</i>, s’insurge contre les lois anti-pornographie infantile et plaide pour la légalisation et la normalisation du comportement de ceux «dont l’érotisme transgresse les frontières générationnelles». Patrick Califia, un homme transgenre qui a collaboré avec Rubin, affirmait que la société américaine a fait des pédophiles «les nouveaux communistes, les nouveaux nègres, les nouvelles sorcières». 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Il a organisé certaines des premières lectures dans des bibliothèques américaines et siège au conseil d’administration de Drag Queen Story Hour, l’organisation à but non lucratif fondée par Michelle Tea, qui a gagné, petit à petit, l’ensemble des Etats-Unis.</p> <p>Harris Kornstein est le co-auteur du manifeste <i>Drag Pedagogy: The playful Practrice of Queer Imagination in Early Childhood</i> («La pratique ludique de l’imagination queer dans la petite enfance»), avec Harper Keenan, autre théoricien queer. L’ouvrage cite Foucault et Butler et propose une nouvelle méthode d’enseignement afin de stimuler «l’imagination queer» et apprendre aux enfants «comment vivre de manière queer». Dans cette «pédagogie» drag queen, le fait de travailler 40 heures par semaine et de fonder une famille est une norme bourgeoise oppressive hétérosexuelle et capitaliste qui doit être déconstruite et subvertie. 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A ce titre, des interventions sont effectuées principalement avec l'aide de partenaires externes (DIALOGAI, 2ème observatoire, UMUS, etc) en lien avec certaines thématiques comme par exemple l'homophobie, la transidentité, le harcèlement de rue ou encore les personnes migrantes. 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Le Covid et le télétravail, le phénomène #metoo ou encore les questions environnementales sont autant de thèmes majeurs qui viennent s'immiscer, voire quelques fois interférer, dans une culture d'entreprise connue pour sa rigueur et sa discipline» constate le service des ressources humaines de la police, qui a mis sur pied un comité en charge des questions sur la Qualité de Vie au Travail (QVT) sur l’impulsion de son directeur des ressources humaines, suite à des réflexions après la Journée de Grève des femmes du 14 juin 2019. </p> <p>Une responsable QVT a été désignée, leur «Madame Inclusion et Diversité». Sur proposition de cette dernière, la direction de la police a récemment adopté un plan d'action qui aborde ces thématiques sur plusieurs axes intrinsèquement liés: la gestion du risque avec la lutte contre les discriminations et le harcèlement et la promotion de la différence.</p> <h3>La police manque-t-elle de diversité?</h3> <p>Vraisemblablement non. Le nombre de femmes a fortement augmenté, de sorte à tendre vers un meilleur équilibre des sexes. «La place de la femme dans la police est cependant un sujet beaucoup trop transversal pour ne l'aborder que sous quelques angles connus comme le temps partiel ou la maternité. De plus, reconnaître l'individu en tant que membre d'une catégorie spécifique (femme, senior, porteur de handicap, etc.) peut entraîner toute une série de stéréotypes dans lesquels il ne souhaite pas forcément s'identifier ou le réduire uniquement à ces caractéristiques personnelles» explique Joanna Matta, porte-parole de la police cantonale genevoise. «L'étiquette <i>"inclusion et diversité"</i> ne doit donc pas naître d'une liste de critères mesurables ou observables laissant présupposer qu'il reviendrait à classer chaque collaborateur ou collaboratrice dans une case prédéfinie pour se targuer de répondre aux critères de l'inclusion.»</p> <p>Quant à la diversité des origines, elle est déjà présente depuis de nombreuses années au sein de la police cantonale genevoise. Mais selon ses représentants, il ne faut pas rester sur ces acquis. «La police de demain doit principalement suivre l'évolution démographique de la population genevoise. 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Comme on peut l’imaginer et comme le confirme la porte-parole de la police cantonale genevoise Joanna Matta, «l’identité professionnelle est un marqueur très prononcé dans la police qui, lorsqu’il est corrélé à une actualité médiatique, a des impacts sur le climat institutionnel et le moral des troupes».</p> <p>Le personnel de la police est très exposé et confronté quotidiennement aux regards du public mais il s’habitue difficilement à être décrié et jugé par le citoyen et les médias. «Les attitudes et propos tenus envers le personnel de la police sont plus souvent emprunts de critiques que de valorisation et de reconnaissance. A la police, on ressent un sentiment d’incompréhension et un jugement réducteur et hâtif» ajoute la communicante.</p> <p>Néanmoins, les différentes affaires qui ont pu éclabousser la police récemment ne semblent pas avoir étiolé la confiance que la population lui porte. «Selon nos sondages, la police reste très respectée par la population genevoise. 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Sauf que si une majorité d’entre nous attend de la stabilité de nos corps constitués, certains leur reprochent un conservatisme désuet. Impossible de plaire à tout le monde. Entre attentes d’une population «progressiste» et de moins en moins respectueuse des institutions, et valeurs traditionnelles d’une profession qui fait partie des piliers de la protection de la population, pour les représentants des forces de l’ordre, il y a de quoi en perdre une cartouche.</p> <hr /><hr /> <h3>La réalité virtuelle pour lutter contre le harcèlement</h3> <p>Fin 2022, la police cantonale genevoise a adressé un <a href="https://www.blick.ch/fr/news/suisse/un-tiers-des-effectifs-sonde-au-sein-de-la-police-genevoise-le-harcelement-sexuel-est-frequent-id18147209.html">communiqué de presse aux médias</a>, largement relayé, au sujet du harcèlement en son sein. «En 2021, un sondage sur la question du harcèlement sexuel a été envoyé à tout le personnel de la police. 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Néanmoins, aucune mesure particulière ne semble être à l’ordre du jour pour veiller à ce que cela ne se reproduise pas. «Nos journalistes vont continuer de travailler en toute indépendance, dans le cadre d’une charte déontologique qui leur impose d’être rigoureusement impartiaux, de présenter les événements de façon fidèle et d’accorder un temps de parole équitable aux différentes parties prenantes, sur une période donnée et non dans chaque émission» argumente la responsable communication. </p> <p>Quant à savoir si la RTS remarque, comme le prétend le plaignant, que cet avis est partagé par des centaines de milliers de personnes qui ont perdu confiance en leur média public, le constat n’est pas partagé et la RTS s’en défend. «Nous ne connaissons pas la source sur laquelle s’appuie le plaignant pour affirmer que des "centaines de milliers de personnes partagent son opinion". 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Je ne m’identifierais jamais à ceux qui utilisent le terme de "merdias" et qui pensent que tous les journalistes sont corrompus. Mais quand un journal comme <em>Le Temps</em> se permet <a href="https://www.letemps.ch/suisse/retour-normalite-passe-loi-covid">d’exprimer ouvertement sa position</a> sur une votation comme il l’a fait avec la loi Covid, il y a quelque chose qui ne va pas.»</p> <p>Wouter s’interroge sur ce qu’est une démocratie où les médias se permettent de se placer en juge de ce qui est bien ou non. «J’ai suspendu mes abonnements, également celui à la <em>Tribune de Genève</em> et à <em>Heidi.news</em> et cela me manque, j’aime apprendre et ouvrir mon horizon, être bouleversé dans mes certitudes. Je leur ai même écrit pour leur signifier ma déception, c’est mon seul pouvoir, ils sont privés, ils font ce qu’ils veulent. Mais la RTS est publique, elle est censée défendre tout le monde. 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Je ne souhaite surtout pas me placer en victime, trop de gens – dans lesquels on retrouve notamment ceux qu’on appelle complotistes – le font par rapport à cette crise, ce n’est pas la solution. Ils sont convaincus de détenir le savoir, et moi j’ai de la peine avec les gens qui sont incapables de se remettre en question, cela est valable pour les deux camps. La vraie question est de savoir ce qu’on a appris de tout ça.» Wouter en retire de grandes questions philosophiques sur la vie. Il se fiche de la pluralité scientifique, il veut simplement un débat sociétal et, qu’on se demande si on a vraiment envie de continuer à vivre dans la peur. «Même si la maladie était cinq fois plus létale, veut-on vraiment laisser nos aînés mourir seuls dans les EMS?»</p> <p>Mais lui qui se questionne et ne détient pas de vérité absolue, comment peut-il prétendre que des centaines de milliers de personnes pensent comme lui? A vrai dire il n’en a aucune idée. «Je crois seulement que c’est un chiffre tout à fait plausible. La propagande médiatique inédite en faveur du "oui" à la loi Covid a choqué un grand nombre de personnes. Tient-on compte des 38% de la population qui a malgré tout voté "non" – est-il satisfait du traitement des informations lui? Au-delà du chiffre exact, il est étonnant que la RTS refuse d’admettre que tout le monde ne trouve pas sa couverture fantastique, même après cette décision de l’AIEP» argue Wouter van der Lelij. </p> <p>Tout homme d’affaires y verrait un marché à prendre, une opportunité de lancer son propre média. Alors bien sûr il y a pensé. «Je n’arrive pas à savoir si c’est ma mission, je ne prétends pas pouvoir faire mieux, c’est un métier. D’ailleurs je suis tellement émotionnel que je ne suis pas sûr d’avoir le recul suffisant» reconnait-il humblement. </p> <h3>La RTS est-elle intouchable?</h3> <p>Presque. L’AIEP ne représente que le volet administratif, celui qui essaie de corriger sans sanctionner. En comparaison, le volet pénal est celui qui punit, et le civil permet d’obtenir réparation. Jusqu’en 2015 l’AIEP avait la possibilité d’infliger une amende, mais cette possibilité n’a jamais été utilisée. En septembre, la RTS devrait recevoir les considérants de la part de l’AIEP, elle aura alors 30 jours pour décider de faire recours au Tribunal Fédéral. Ensuite, elle peut même aller jusqu’à la Cour Européenne des Droits de l’Homme pour dénoncer une atteinte à sa liberté d’expression, elle l’a déjà fait. Si elle accepte simplement la décision, elle devra informer la commission des mesures qu’elle va prendre en l’interne, pour qu’une telle erreur ne se reproduise plus. C’est tout. 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Harv Eker, auteur de l’ouvrage <em><a href="https://www.payot.ch/Detail/les_secrets_dun_esprit_millionnaire-t_harv_eker-9782922405415">Les secrets d’un esprit Millionnaire</a></em> et dont le sous-titre est «Maîtrisez le jeu intérieur de la richesse». Quel rapport entre la richesse et le sujet qui nous intéresse ici? Le lien est à chercher du côté de l’enrichissement, il n’est pas forcément matériel, il peut aussi être simplement personnel, intellectuel. «Concentrez votre temps et votre énergie à la création de ce que vous voulez. Concentrez votre temps et votre énergie à penser et agir en allant continuellement de l’avant vers votre but» conseille T. Harv Eker. Si nous voulons un meilleur traitement de l’information, concentrons-nous sur les solutions, pas sur les problèmes. Ce sur quoi on se concentre prend de l’ampleur. Si on consacre de l’énergie à critiquer les médias, on ne fera que diviser un peu plus les camps: les «complotistes» versus «les journalistes». 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VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET
5 Commentaires
@Marilyn 12.04.2022 | 17h43
«J'aime beaucoup vos articles, car je m'interroge beaucoup sur ces sujets où j'ai l'impression que l'on nous force à penser d'une certaine manière (très évident quand on regarde les séries sur Netflix!!). Merci beaucoup!!»
@AndreD 15.04.2022 | 09h52
«Bonjour,
je vous signale une conférence le 29 avril 2022 à Genève au sujet du livre "la fabrication de l'enfant transgenre" avec les auteures.
http://www.cprs.ch/cpsr/images/ANNONCE_29042022.pdf
(à noter que les commentaires d'achat du livre sur amazon sont très tranchés, une majorité de "bravo" et quelques "transphobe à vomir", c'est donc l'occasion de se faire un avis)»
@Lena Ebener 15.04.2022 | 23h13
«@AndreD Cette conférence a l'air intéressante, je n'en avais pas connaissance. Probable que j'y assiste. Merci du partage. »
@AndreD 30.04.2022 | 18h26
«Bonjour,
Je reviens sur mon commentaire précédent (du 15.04) signalant une conférence le 29 avril à Genève.
Je vous informe que la conférence a été interrompue par des étudiants, la jugeant transphobe.
(https://www.rts.ch/info/regions/geneve/13058530-une-conference-jugee-transphobe-interrompue-par-des-activistes-a-geneve.html)
Merci
»
@Delphus 07.05.2022 | 10h41
«Autrefois gardienne d’une certaine expérience et d’un certain savoir, la personne âgée était respectée. Aujourd’hui les savoirs sont reconnus aux jeunes universitaires sans aucune expérience et sans souci de la péremption imminente de ces savoirs. Nos médias accordent encore une petite place à Edgar Morin où François Cheng, mais le jeunisme de la connaissance s’impose peu à peu.»