Analyse / L’architecture sécuritaire de l’Europe est à revoir complètement
Vladimir Poutine et Joe Biden en visioconférence, décembre 2021. © Agence officielle / Kremlin.ru
Et si la principale menace qui pèse sur l’Europe n’était pas climatique mais militaire? Les discussions entre Russes et Américains qui se déroulent à Genève depuis le sommet Poutine-Biden de juin dernier montrent que l’est européen, avec le détroit de Taiwan, sont devenus les deux endroits les plus dangereux de la planète. L’Europe, pourtant aux premières loges, a été évincée du terrain à force d’autogoals.
L’histoire est cruelle. Elle se venge quand on cherche à la répudier. Pour les Européens, l’affaire était entendue depuis trente ans. Les Etats-Unis ont gagné la Guerre froide, les pays de l’est européen ont pu intégrer le giron des démocraties libérales sous le parapluie américain et chacun n’avait plus qu’à vaquer tranquillement à ses occupations et à globaliser en rond sans se préoccuper de sécurité.
C’était sans compter sur la montée en puissance de la Chine et la remontada d’une Russie qui semblait définitivement reléguée en deuxième ligue selon l’expression d’Obama. Et c’était surtout sans compter sur le refus obstiné des Etats-Unis de reconnaître ce nouvel état de fait et de faire une place sur la scène mondiale à ses deux nouveaux partenaires. C’est dur de revenir sur terre quand on a été longtemps habitué à jouer le premier rôle.
Les signaux n’ont pourtant pas manqué. En 1999, la Russie avait montré sa mauvaise humeur lorsque l’OTAN avait bombardé la Serbie en violant le droit international et que les Occidentaux aidaient la rébellion tchétchène via les monarchies du Golfe. En 2001, elle a accusé le coup lorsque George W. Bush a rejeté avec mépris la proposition de Poutine de lutter ensemble contre le terrorisme après les attentats du 11 septembre. En 2003, elle a regardé avec sidération les mêmes envahir l’Irak après avoir copieusement menti sur les pseudo-armes de destruction massives de Saddam Hussein.
En 2007, premier avertissement, Poutine annonçait à la conférence sur la sécurité de Munich que l’expansion continue de l’OTAN à l’est violait les assurances données à Gorbatchev en 1990 et menaçait la sécurité de son pays, et par conséquent de l’Europe. Réponse: dix mois plus tard, en août 2008, la Géorgie attaquait par surprise l’Ossétie du sud avec le feu vert des Etats-Unis (avant de se faire battre piteusement). En 2011, la Russie se fit une nouvelle fois rouler dans la farine en laissant passer une résolution du Conseil de sécurité sur la Libye, qui fut elle aussi outrepassée et servit de prétexte pour renverser Kadhafi.
En 2014, ce fut le renversement du gouvernement légal et prorusse d’Ukraine à l’occasion de manifestations dont on sait aujourd’hui qu’elles furent coordonnées de l’extérieur (les 5 milliards de dollars et le fameux coup de fil «Fucking Europe» de Victoria Nuland). Excédée, la Russie réagit par l’annexion de la Crimée et le soutien aux rebelles du Donbass. L’année suivante, toujours aussi échaudée, la Russie décidait d’intervenir pour contrer la tentative de renversement du gouvernement syrien planifiée depuis 2006 (comme l’a révélé le magazine Time) et mise en œuvre en 2011 à la faveur du «printemps arabe».
Pendant ce temps, des opérations de désinformation - de psy-ops comme on dit dans le langage des services de renseignement – étaient montées à rythme constant afin de conditionner l’opinion publique contre la Russie. On citera pour mémoire l’affaire du dopage d’Etat (2015-2016), le Russiagate, nom donné à la soi-disant ingérence russe dans les élections américaines de 2016, aujourd’hui complètement infirmée (2016-2019), l’affaire Skripal, du nom de ces deux agents qui auraient miraculeusement survécu à leur empoisonnement en Grande-Bretagne (2018), l’affaire Navalny, qui suit rigoureusement le même scénario en 2020-2021, l’affaire du vol Ryanair prétendument détourné par la Biélorussie sur instruction de Poutine (mai 2021).
L’an dernier a été particulièrement riche en rebondissements puisqu’à cela viennent s’ajouter les accusations portées sur le chantage énergétique russe (Moscou aurait fait intentionnellement monter les prix du gaz alors que l’Europe en est la seule responsable en misant sur des contrats à court terme et en refusant d’apporter son soutien à l’oléoduc Nordstream II) et les menaces d’invasion de l’Ukraine (les exercices des troupes russes répondaient aux grandes manœuvres de l’OTAN en Europe de l’est, dans les pays baltes et en Mer Noire).
On conclura ce tour d’horizon en rappelant que la fameuse doctrine Guerassimov, que les Occidentaux ont souvent mise en avant pour justifier leur politique militaire antirusse et selon laquelle le chef de l’état-major russe aurait théorisé la guerre hybride contre l’Occident, n’était qu’une invention britannique, comme l’a reconnu en 2018 son auteur, l’expert Mark Galeotti.
Je conviens que ce rappel des faits est assez fastidieux. Mais il montre comment cet enchainement d’actions et de réactions a abouti à la situation délétère d’aujourd’hui. Et que cet enchainement est délibéré et ne doit rien au hasard. En 1992 déjà, la «doctrine Wolfowitz-Cheney» avait clairement exposé le scénario à suivre pour prévenir l’émergence de tout nouveau rival sur la scène mondiale. En 1996, Zbigniew Brezinski l’avait explicitée dans son livre «Le Grand Echiquier» tandis que le très influent think tank Project for a New American Century était chargé de le mettre en musique.
On lira à ce propos une passionnante étude, au-dessus de tout soupçon de russophilie, du stratégiste américain James Kurth, proche de George Soros, qui montre comment l’extension de l’OTAN en Europe, entre 1991 et 2020, a été faite dans l’objectif non seulement d’isoler la Russie mais de diviser les Européens en utilisant les leviers polonais et balte pour empêcher tout rapprochement des Européens occidentaux - Français, Italiens et Allemands en particulier - avec ces autres Européens que sont aussi les Russes.
Dans un tel contexte, il n’est pas étonnant que la Russie refuse de discuter avec les Européens de l’Ouest, qui ont abandonné depuis trop longtemps toute réflexion stratégique propre pour s’aligner sur les seules vues américaines. Et qu’elle ait décidé de fixer des lignes rouges en refusant toute admission de l’Ukraine et de la Géorgie dans l’OTAN. Tant qu’Américains et Européens refuseront d’admettre que l’extension de cette alliance militaire offensive pose plus de problèmes qu’elle n’en résout, aucune avancée ne sera possible.
C’est toute l’architecture sécuritaire mise en place en Europe depuis la fin de la Guerre froide qu’il faut revoir pour que le continent retrouve de la sérénité. A défaut, à force d’enfoncer des clous dans les pattes de l’ours russe, il arrivera un jour où nous recevrons un sérieux coup de griffe. Il ne faudra pas, alors, faire les étonnés.
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Une guerre n’éclate jamais par hasard ou par caprice. Les raisons en sont toujours multiples, politiques, économiques, culturelles, sociales, émotionnelles. On peut en débattre sans fin. Pour la paix, l’équation est plus simple. On y parvient en remplissant deux conditions: la justice et la vérité. Simple à exprimer mais très difficile à réaliser.</p> <h3><strong>Faisons un peu de philosophie</strong></h3> <p>La justice est la condition de la paix: une paix durable ne peut exister sans justice. Lorsque des injustices subsistent, elles nourrissent la haine, les conflits et les revendications sans fin. De plus, la justice restaure l’équilibre social et répare les dommages, permettant ainsi aux individus et aux communautés de coexister pacifiquement dans la durée.</p> <p>La vérité est la condition de la justice: la justice repose sur la vérité, car elle nécessite des faits établis et vérifiés pour évaluer les torts et prendre des décisions équitables. 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En principe, cette fonction de recherche de la vérité a été déléguée aux médias et aux journalistes dans les sociétés modernes. Pour des raisons diverses, l’immense majorité d’entre eux se sont fait les relais des pouvoirs et des intérêts en place, renonçant à leur mission de recherche de vérité, et cela dans tous les pays, à Gaza et en Russie certes, mais aussi, et peut-être surtout, en Ukraine, en Israël et en Occident.</p> <p>Dans ces conditions on pourra signer autant de cessez-le-feu et d’accords qu’on voudra, ils ne tiendront jamais longtemps. Le plus fort, sûr de son impunité et de sa capacité à imposer sa version mensongère des faits, sera toujours prêt à les violer, et le plus faible attendra son heure pour riposter ou contre-attaquer. 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Ce qui signifie d’une part que l’immense majorité des sanctions sont prises par une poignée de pays anglo-saxons – servilement accompagnés de leurs caniches européens – et d’autre part que ces sanctions sont unilatérales, c’est-à-dire en dehors du droit international puisqu’en droit international seules les sanctions décidées par le Conseil de sécurité ont force de loi. La Suisse, qui prétend respecter le droit international, devrait s’en alarmer.</p> <p>En face, on trouve les pays les plus sanctionnés. Les classements donnent en général l’Iran en tête, suivi par la Russie, la Corée du Nord, la Syrie, le Venezuela, Cuba, le Myanmar, et enfin la Biélorussie, le Soudan et le Zimbabwe. Ici encore pas de surprise. 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Et là, surprise, la Suisse figure en troisième position des pays les plus sanctionneurs: sur les 19'535 sanctions antirusses prises à ce jour (le site est remis à jour quotidiennement), 2'753 l’ont été par la Suisse (USA 4'869, Canada 3'176), soit 30% plus que l’Union européenne (2'130), la France (2'071) ou même le Royaume-Uni (1'842), pourtant de loin le pays occidental le plus vociférant contre la Russie. L’Australie et le Japon ferment la marche avec moins de 1'400 sanctions chacun.</p> <p>Le championnat des plus sanctionnés est remporté sans conteste par la Russie avec près de 22'000 sanctions à son tableau de chasse, si l’on y ajoute celles prises avant 2022. L’Iran dépasse de peu les 5'000 tandis que la modeste Syrie gagne la médaille de bronze avec 2'867 sanctions. 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S’étageant entre 2'600 mètres et 8'000 mètres d’altitude, la région forme le château d’eau de l’Asie et sert de source aux grands fleuves qui irriguent les plaines chinoises, Fleuve Jaune et Yangtsé notamment.</p> <p>Pour faire simple, on rappellera que le bouddhisme tibétain dérive du tantrisme et se divise en quatre écoles principales: Gelug, l’école la plus récente, dite des Chapeaux Jaunes, dont se réclament à la fois le XIVème Dalaï-lama, réfugié en Inde depuis 1959, et le XIème Panchen-lama, qui vit entre Pékin et Shigatse; Nyingma, la plus ancienne, dite des Chapeaux Rouges, plus proche de la religion tibétaine primitive et regroupée autour de six grands monastères; Kagyu, la secte Blanche à cause des bandes blanches ornant la robe des moines, et la plus petite, l’école Sakya, dite bigarrée (Gris-blanche). Chacune possède ses traditions, sa doctrine, ses pratiques, plus ou moins rigoristes, et qui ne font pas toujours bon ménage entre elles. 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Vingt milliards de dollars y ont été investis pour construire, à perte de vue, la plus grande ferme solaire du monde (600 km<sup>2</sup> de panneaux photovoltaïques soit plus deux fois le canton de Genève), couplée avec des tours d’énergie solaire concentrée et de vastes parcs éoliens sur une aire plus grande que le canton de Vaud (4'000 km<sup>2</sup>), le tout couplé avec des barrages hydroélectriques sur le Fleuve Jaune. 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Autoroutes, voies de chemins de fer à grande vitesse (ligne Pékin-Xian-Lhassa et ligne Chengdu-Nyingchi), aéroports impeccables, mais aussi immeubles d’habitations, bâtiments patrimoniaux et vieille ville entièrement restaurés, routes bitumées et parc automobile électrique, lignes à haute tension, infrastructures touristiques, écoles, lycées, hôpitaux, petites et grandes entreprises. Depuis la décision prise en 2012 de développer les provinces de l’est, des centaines de milliards de dollars ont été investis dans le développement des infrastructures. Cela se voit. Le Tibet est en train de devenir une destination prisée des touristes chinois et asiatiques. </p> <p>La croissance y dépasse 10% par an depuis plusieurs années. Pour parvenir à ce résultat, Pékin a mobilisé le pays à grande échelle avec une mesure assez originale, qui consiste à mobiliser les ressources financières mais aussi entrepreneuriales et sociales des riches provinces de la côte. C’est ainsi que la production d’énergie est développée par des consortiums du centre ou de l’ouest de la Chine et que les riches provinces de Shanghai ou de Canton construisent des routes, des écoles, des hôpitaux ou ouvrent des usines en fournissant non seulement les moyens matériels mais aussi les ressources humaines et techniques en y envoyant en stage des cadres, des enseignants, des managers, des fonctionnaires pour former la main d’œuvre locale. </p> <p>Une forme de mentorat qui a l’avantage de responsabiliser les uns comme les autres au développement du pays. La propagande occidentale y a vu une forme de mise sous tutelle des Tibétains. Cela reste à prouver tant les résultats sont spectaculaires: en moins de dix ans, la grande pauvreté et l’analphabétisme ont été éradiqués. Il ne faut pas oublier que jusque dans les années 1950, 90% de la population tibétaine vivait dans le servage et ne savait ni lire ni écrire.</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1731591797_img_4839.jpg" class="img-responsive img-fluid normal " width="665" height="499" /></p> <h4 style="text-align: center;"><em>Le musée d'Art moderne installé dans une ancienne cimenterie. © G.M.</em></h4> <p>Autre constat: la culture et le bouddhisme tibétains ne m’ont pas paru menacés, bien au contraire. Il y a vingt ans, on pouvait encore voir sur les murs de certains temples les déprédations commises par les gardes rouges lors de la révolution culturelle tandis que des moines avides tenaient entre leurs doigts des liasses de billets de banque que leur confiaient des pèlerins qui pénétraient dans le temple à plat ventre dans la boue. Aujourd’hui ce n’est plus le cas. Les offrandes sont déposées dans des troncs discrets. Les salles emplies de peintures et de statues de bouddhas, de boddhisattvas et autres maitreyas ont été restaurées et éclairées. Les moines en robe rouge sont nombreux dans les rues, les temples et les écoles monastiques. Nombre de monastères ont été rénovés, dotés de chauffage, de routes d’accès et de connexion internet.</p> <p>Le Potala et la culture tibétaine sont inscrites au patrimoine de l’Unesco, de même que la médecine tibétaine. La langue tibétaine est enseignée dans les écoles et figure sur les monuments publics et dans les documents officiels aux côtés du chinois ordinaire. De nombreux musées et bibliothèques conservent, collectent, retranscrivent, commentent, numérisent les textes sacrés du bouddhisme tibétain et les mettent à disposition des moines et du grand public sur internet dans un effort inédit d’archivage et de préservation de documents parfois oubliés dans les archives des monastères. Plus de 200 chercheurs se consacrent à ce travail, que ce soit à l’université du Xizang ou au Centre de recherche en tibétologie de Pékin. </p> <p>Sur le site du gouvernement, on peut même trouver un document officiel qui vante la liberté de culte et de religion au Tibet. Il est vrai que dans les temples, on trouvera plus facilement le portait du panchen lama que celui du dalaï-lama, honni depuis sa fuite à Dharamshala et qu’on soupçonne d’avoir soutenu des mouvements de résistance et les émeutes de 2008 à Lhassa. C’est sans doute un paradoxe pour un Européen, mais à Lhassa et à Xining la tradition et la religion tibétaine m’ont semblé bien plus vivantes que la tradition et le culte chrétien en Europe.</p> <p>La campagne de modernisation et d’intégration du Tibet historique dans la Chine moderne a été réalisée sous le slogan: «<em>Tibet is our home, China is our homeland</em>»: le Tibet est notre maison, la Chine est notre patrie. 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VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET
3 Commentaires
@DBT 14.01.2022 | 07h34
«Merci Monsieur Mettan pour votre analyse et le rappel de faits que semblent ignorer les journalistes des médias, de la RTS et de la TSR. Est-ce leur ignorance, leur paresse intellectuelle ou leur crainte d'irriter un public victime de lavage de cerveau qui les rend si dociles à l'oncle Sam et à ses vassaux ?»
@willoft 14.01.2022 | 21h30
«Mon journaliste favori sur BPLT, ah, si j'avais des sous, didou didou,....!
Je vous ferais un don, didou, doudou!»
@LEFV024 15.01.2022 | 20h28
«A ce sujet, Putin a écrit un article étonnant paru dans le ZEIT du 24 juin 2021 intitulé "Offen sein, trotz der Vergangenheit".»