Analyse / La démocratie sous narcose
On n'a jamais autant parlé des surveillances diverses dont le simple pékin peut être l’objet. Ici, James Steward espionnant ses voisins dans Fenêtre sur Cour (A. Hitchcock, 1954) © DR
L’endormissement de nos neurones civiques est administrée par doses variables à des fins diverses L’une d’elles a déjà produit ses effets. Le Conseil fédéral a tué l’accord avec l’Europe, sans douleurs, sans le moindre débat au parlement, sans aucun vote populaire. En cachant sa propre étude sur les conséquences du sabordage. Dans ce pays qui se gargarise au sirop démocratique, c’est ahurissant! Mais d’autres somnolences forcées sont aux fins de renforcer le pouvoir étatique sans contrôle. Avec deux lois qu’il nous est demandé d’applaudir le 13 juin.
On n'a jamais autant parlé des surveillances diverses dont le simple pékin peut être l’objet. Les GAFA nous guettent. Facebook nous trace pour nous fourguer des pubs. Une panoplie d’applications enregistrent nos sorties, où nous avons mangé et avec qui. Et cetera, et cetera. Or c’est le moment choisi pour faire passer deux lois qui faussent les règles du jeu démocratique, restreignent les libertés et favorisent le flicage. La première, dite loi Covid, donne les pleins pouvoirs au Conseil fédéral pour une durée indéterminée. Il peut ainsi imposer ce qu’il veut, sans débat parlementaire, avec des consultations aléatoires. Il apporte sans cesse des amendements, telle l’introduction du passeport sanitaire. Quasiment personne ne bronche au Parlement mis hors jeu, à la différence de celui du Parlement français qui résonne des empoignades sur le même thème. On y reviendra.
L’autre de ces lois, dite anti-terroriste, doit permettre d’observer en douce toute personne soupçonnée de sombres desseins. Avant même qu’un délit soit commis et sans l’aval d’un juge. Le gouvernement nous avertit: un like mal placé, une fréquentation de sites douteux, jugés subversifs, et toc, on peut se retrouver dans le collimateur. On nage dans la présomption de la dangerosité. Sans preuves concrètes. Sans appréciation d’un juge. Cette loi dispose de ce qui «pourrait être considéré comme du terrorisme». Ainsi, les «actions destinées à influencer ou à modifier l’ordre étatique» donneraient lieu au prononcé de «mesures policières» s’apparentant en réalité à des peines de nature pénale et ce, sans la validation d’un tribunal. De tout temps il y eut des mouvements visant à influencer l’ordre étatique. Il y en aura encore, de toutes natures, et c’est heureux. Une démocratie digne de ce nom doit les admettre dans le jeu, les combattre au besoin, mais sûrement pas les soumettre à l’arbitraire policier. Criminaliser les velléités révolutionnaires, quelles qu’elles soient, c’est poignarder la liberté politique.
Quant à l’ampleur du danger véritablement terroriste, parlons-en. Il y eut deux cas ces vingt dernières années. Rien ne prouve qu’un espionnage des suspects les aurait évités. Les organisations djihadistes ne frappent pas indistinctement tous les pays. Elles ont causé des horreurs en France parce que celle-ci est engagée dans une guerre anti-islamiste en Afrique. Rien n’indique que la Suisse retient leur attention. Et si c’était le cas un jour, on ne peut l’exclure, ces professionnels de la terreur, rompus à tous les camouflages, trouveraient probablement les moyens d’échapper à ces modes mécaniques de surveillance. La collaboration avec les services de renseignement étrangers est bien plus utile. L’intelligence, au sens politique et policier, est infiniment plus efficace que les détecteurs algorithmiques des déviances.
Il y a disproportion entre la menace et la gravité des mesures. Celles-ci prévoient entre autres des assignations à résidence. Applicables même aux enfants dès douze ans! Ce qui indigne les organisations de droits de l’homme et de la protection de l’enfance, les Nations-unies et de nombreux juristes encore attachés aux libertés fondamentales.
Comment croire à la raison de la police en toutes circonstances?
Mais nous serons raisonnables, protestent les policiers et leurs responsables politiques. Comment peut-on croire à leur retenue dans un pays qui a connu le scandale des fiches, avec 700’000 personnes étiquetées pour leurs opinions politiques, souvent à tort et à travers? Quand un pouvoir dispose de tels outils pour traquer la panoplie des «suspects» de tout poil, il en use. Au risque d’ailleurs de se disperser au détriment de tâches plus impérieuses.
Comment croire à la raison de la police en toutes circonstances? Quand les émotions s’échauffent, elle s’emporte. On l’a vu l’autre jour à Berne où la manifestation anti-gouvernementale n’a pas eu lieu, mais où des personnes dispersées, buvant un verre sur les terrasses, ont été collées le dos au mur, menottées en cas de récriminations, retenues des heures en cellules. Parce qu’elles étaient suspectes d’avoir voulu manifester! Repérées parce qu’elles ne portaient pas le masque, le chef de la police bernoise dixit.
Sur le terrain abusivement dénommé «antiterroriste» comme sur d’autres, le plus efficace soporifique de la raison, c’est la peur. Une société obsédée par la trouille et le refus du risque, commence par sacrifier ses libertés. Et amorce son déclin. Mais c’est là une réflexion philosophico-politique qui, c’est à espérer, ne fait que commencer.
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A l’initiative d’un infatigable, le Cheikh Khaled Bentounes, algérien, leader de la fraction minoritaire, humaniste et pacifiste de l’islam, le soufisme (300 millions de fidèles). Depuis quarante ans, explique-t-il, il parcourt le monde pour promouvoir le dialogue interreligieux, l’égalité hommes-femmes, la protection de l’environnement et la paix. Juste de beaux discours? </span></p> <p><span>Il a connu bien des échecs. Comme dans sa tentative de faire débattre des rabbins et des imams, comme dans ses espoirs de désamorcer l’interminable hostilité entre l’Algérie et le Maroc, ses deux patries. Il voit bien qu’un peu partout, c’est l’intérêt géopolitique qui l’emporte, camouflé ou pas sous des antagonismes religieux. Quelle patience! Mais la force de la pensée fait tourner la roue, pense-t-il. La reconnaissance de la dignité humaine, certes tant bafouée aujourd’hui, a aussi progressé au fil du temps. 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Informer les enfants sur la sexualité, d’accord, mais pourquoi pas aussi sur nos comportements individuels et collectifs entre tensions et rapprochements? Autrement dit, apprendre à se parler pour de bon. Se dire, pour citer le chef soufi, que «la paix, c’est plus que l’absence de guerre» ou «passer du je au nous». Mais évidemment il y a plusieurs façons d’interpréter le mot. Comme le faisait remarquer la vice-maire de Genève, Christina Kitsos: «Quand on prétend chercher la paix en prolongeant la guerre, c’est paradoxal!»</span></p> <p><span>Au Palais des Nations le débat volait haut. Mené par le cinéaste romand Philippe Nicolet, avec des intervenants et intervenantes d’horizons très divers. Entre autres Jakob Kellenberger, ex-diplomate et ex-président du CICR, fort de son expérience de négociateur («une négociation n’a de chance que si elle a le droit d’échouer»), penché sur la façon de «déradicaliser» un conflit, insistant sur la crédibilité des efforts dans la durée. En écho avec le propos de Bentounes: «faire de l’ennemi son partenaire». Voilà un homme qui en connaît un bout sur l’art de la médiation, autre thème largement traité lors de cette session. Un exercice qui va bien au-delà du champ politique, fort utile au quotidien. </span></p> <p><span>Témoignage fort aussi de la Palestinienne Hiba Qasas, directrice de l’ONG internationale «Principles for peace». Sans complaisances, dépassionnée, à la fois réaliste et idéaliste. Puisse-t-elle entrer un jour en politique au service de son pays en devenir! L’intervention fine de Bariza Khiari, ex-sénatrice de Paris (une déçue de Macron…), présidente de la Fondation Alphil, dédiée à la préservation et la valorisation du patrimoine mondial, sut rappeler l’importance de la mémoire. Qui paraît manquer chez tant de dirigeants va-t-en-guerre d’aujourd’hui. L’histoire des nations peut diviser mais aussi réunir quand elle s’écrit avec d’autres, quand elle met en lumière l’entrelacs des civilisations au fil du temps. La culture de la paix s’enracine dans la culture tout court. Sans les livres, sans les philosophes, sans les arts, on reste prisonnier des certitudes bornées et des passions du présent.</span></p> <p><span>A noter que cette fin de semaine, ces préoccupations font <a href="https://2024.16mai.org" target="_blank" rel="noopener">l’objet d’autres discussions</a>, en divers lieux du bout du lac. Beaucoup ricaneront. Ils traiteront Bentounes de «doux rêveur» comme le fait le <em>Nouvel Obs</em>. Ils renverront ses amis de tous poils aux réalités terre-à-terre, à la raison cynique ou aux discours standardisés. Tout ce baratin pacifiste, c’est du brassage d’air, diront-ils. 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Il voit bien qu’un peu partout, c’est l’intérêt géopolitique qui l’emporte, camouflé ou pas sous des antagonismes religieux. Quelle patience! Mais la force de la pensée fait tourner la roue, pense-t-il. La reconnaissance de la dignité humaine, certes tant bafouée aujourd’hui, a aussi progressé au fil du temps. 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Parce que cette coopération militaire nous rassure dans des temps incertains? Parce que nous serions protégés au cas où les Russes se pointeraient à Romanshorn? Pour l’heure, leur «victoire» en Ukraine se borne à conquérir quelques villages à proximité de la malheureuse Kharkiv accablée de bombes. A quelques dizaines de kilomètres de la frontière avec la Russie et de Belgorod, ville russe maintes fois atteinte par les drones et missiles ukrainiens que la défense antiaérienne ne parvient pas tous à intercepter. Mais voilà… tant de voix s’élèvent en Europe pour prédire que l’armada de Poutine va nous envahir! Alors que le Kremlin compte aussi ses morts, n’arrive plus à cacher ses difficultés à renouveler les effectifs, contraints d’aller chercher drones et munitions en Iran ou en Corée du Nord…</span></p> <p><span>Le constat politique, lui, n’est pas hypothétique mais bien réel. 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Syndicats et autorités politiques ont pourtant tout fait pour sauver l’entreprise historique, aux mains d’une multinationale qui compare avantages et inconvénients de chaque lieu de production. Ici, hauts salaires, franc fort et dans ce cas, retard technologique. Donc, départ. Chapeau aux travailleurs qui cherchaient des solutions, des innovations. Les voilà licenciés. Les messages de solidarité font du bien mais n’assurent pas leur avenir. Qu’ils puissent être aidés à rebondir.</span></p> <p><span>Est-ce à dire que notre pays est menacé de désindustrialisation comme il en est beaucoup question chez nos voisins? Gare aux réponses trop simples. Les faits. Face au secteur des services comptant les banques et les assurances, le tourisme, le commerce de gros et de détail, l'administration publique et les assurances sociales, qui pèse pour 75% du PIB, l’industrie résiste, avec environ 24% (contre moins de 14% en France!). L’agriculture pour 1 %. </span></p> <p><span>La grosse tranche du gâteau industriel, c’est évidemment les médicaments et les montres. Mais on aurait tort d’ignorer tout un tissu de plus petites entreprises qui fabriquent toutes sortes de produits technologiques performants. En dépit de tous les handicaps de la place. Sait-on par exemple que du Valais partent des pièces destinées à Mercedes, Jaguar, ou Ferrari? Se doute-t-on qu’une lame de scie sauteuse sur deux dans le monde est fabriquée à Sankt Niklaus (Saint-Nicolas), quelques kilomètres en aval de Zermatt. Ou qu’Airbus et Dassault se fournissent en tôles aéronautiques d’aluminium dans la région de Sierre?</span></p> <p><span>Ce canton est en pointe. En 2023, il était en tête des investissements industriels. <em>L’Agefi</em> fournit une explication: «C’est dans le Haut Valais que le boom économique est le plus visible. Le groupe pharmaceutique Lonza, dont le siège est à Bâle mais le site de production à Viège, y a investi plus d’un milliard de francs. Un nouveau complexe de production high-tech fournit des solutions adaptées pour le développement et la fabrication de nouveaux médicaments. Ce site et ses possibilités inédites dans la pharma ancrent Viège et le Valais au cœur des chaînes mondiales de création de valeur. Les investissements dans la recherche et la formation ont joué un rôle majeur pour le développement économique du canton. A la génération précédente, c’est la HES, la Haute école spécialisée, qui a formé des ingénieurs précieux pour alimenter une industrie en plein essor. Petit à petit tout un écosystème propice à l’émergence d’idées innovantes s’est installé en Valais. La Fondation The Ark favorise l’établissement et l’éclosion de start-ups dans les domaines de l’informatique, de l’énergie, des sciences de la vie et de l’environnement. 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Ou leur politique dite verte conduira-t-elle à la décroissance? La concentration des efforts sur la course aux armements et l’aide à l’Ukraine, telle qu’elle est brandie aujourd’hui, peut aider certains secteurs industriels mais coûtera extrêmement cher. On articule à Bruxelles le chiffre de 100 milliards à cette fin d’ici 2029. Ce sera forcément au détriment d’autres attentes, dans les infrastructures, l’éducation, la recherche, la cohésion sociale. Sans compter que la transition écologique, nous assure-t-on, nécessitera en plus une pluie de milliards. Quelles priorités fixera le nouveau Parlement? Selon les choix, les retombées sur l’économie suisse seront différentes. Le surarmement de l’Europe ne nous rapporte quasiment rien, sa santé économique et sociale nous est bien plus bien profitable.</span></p> <p><span>Deuxième point. Le fonctionnement même de l’Union. Deux tendances s’affrontent. 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VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET
8 Commentaires
@Apitoyou 21.05.2021 | 07h03
«On ne peut pas dire mieux. Bravo!»
@miwy 21.05.2021 | 08h03
«Pleinement d'accord avec toi, cher Jacques. Toutefois, ce qui m'inquiète tout autant, est le fait que cet article soit publié sous ta signature. Où donc sont ces "jeunes journalistes", dont certains ont sans doute des idées, des connaissances et du talent ? En train de nous abreuver d'imbécilités et de news "people" sur 20 Minutes, Watson et bientôt Blick ? Il est grand temps que de plus jeunes que toi (et moi) se réveillent et regardent ce qui se passe autour d'eux. Si ce monde leur convient, je suis content de ne plus en faire partie pour très longtemps et s'il ne leur convient pas, qu'ils se mobilisent et se battent pour ne pas réélire les mêmes molachus, dénués de toute vision et loués, achetés ou vendus à nos fameux lobbies»
@Michel Rossinelli 21.05.2021 | 11h10
«Malheureusement M. Pilet n'a pas lu la loi ! Celle-ci prévoit qu'il faut des indices concrets et actuels qui laissent penser qu'une personne représente une menace terroriste. La police agit à la demande d'un canton ou d'une commune, ainsi que du SRC. Toutes les mesures peuvent être contestées devant le Tribunal administratif. Une assignation à résidence doit être approuvée par le tribunal des mesures de contrainte. Le scandale des fiches est une vieille et malheureuse histoire issue de la guerre froide qui ne pourrait plus se reproduire aujourd'hui. Au contraire, la nouvelle loi prévoit des garde-fous et l'absence d'une telle loi conduirait à des risques d'abus, car croire qu'en l'absence de cette loi, la lutte contre le terrorisme cesserait en Suisse est une illusion. simplement, elle se poursuivrait dans l'ombre et c'est ce qu'il faut éviter, car évidemment la police n'a pas toujours raison et c'est pour cela qu'il faut l'encadrer. Et les attentats terroristes en Europe sont une terrible réalité. Alors le discours sur la préservation de nos libertés face aux dangers que représentent les ennemis de nos libertés tombe à faux !»
@Pipo 21.05.2021 | 12h42
«Je ne peux qu’être d’accord avec cet article.
P.Flouck»
@Chuck50 21.05.2021 | 13h32
«Top, La question que je me pose: qui pilote le CF? quels lobby? Naïvement j'ai toujours pensé que le CF se pré-occupe du bien de la Suisse, mais là, c'est le sabordage total»
@jacques 21.05.2021 | 14h39
«Croire que l'affaire des fiches est une vieille histoire qui ne pourrait plus se reproduire aujourd'hui est d'une grande naïveté.»
@carcé 21.05.2021 | 14h56
«Voilà où nous en sommes: La surabondance de contenus anxiogènes dans les médias et les réseaux sociaux à déréglé le monde de l'information. Cela était et est toujours ardemment souhaité par l'extrême droite, qui contrôle de plus en plus nos grands quotidiens. Pour ces politiciens, le premier but était d'abord nous faire peur des étrangers et de l'Europe. Face à ce "marché de la peur", le citoyen s'est laissé embarquer. Contrôler le citoyen se fait pourtant depuis un moment. Regardez les statistiques de la "Surveillance des individus en Suisse - les circonstances 2019" (rapport annuel du SCPT - Service Surveillance de la correspondance par poste et télécommunications 2019): Le canton de Vaud a contrôlé 2'250 personnes, dont 240 surveillances en temps réel, près de 1'000 personnes surveillées "rétroactivement" et près de 1'000 personnes "par champ d'antennes". 10 fois plus que la moyenne des autres cantons, ou 75 fois de plus (si, si!) que la canton de Zoug. Comparons avec p. ex. Bâle Ville: 20 surveillances en temps réel, 160 rétroactivement et 2-3 personnes "par champ d'antennes". Le canton de Vaud et ses autorités judiciaires, sont-ils paranoïaques? Et la nouvelle loi qui va probablement sortir des urnes prochainement, cela va donner quoi?»
@Philippe37 21.05.2021 | 18h23
«Curieusement, la prochaine votation en Suisse nous laisse entrevoir la prolongation-normalisation de l'actuel état d'urgence et son évidente dérive autocratique d'Etat exécutif, jusqu'en... 2032,, si tant est que la Loi Covid est acceptée par le peuple, pas sûr... mais menaçant. En bref, on en prendrait pour 10 ans.
Comme aucun parti, si ce n'est la droite UDC, ne s'y oppose, on peut se demander si le Parlement n'est pas en train de mettre en scène son propre sabordage. Vous me direz que son insignifiance qui ne date pas d'hier est aujourd'hui criante.
"Faire de la volonté populaire le principe de la vie sociale revient à déifier l'arbitraire humain" (N. Berdiaev). Et si la démocratie n'était pas le nec plus ultra ? Et la démocratie parlementaire touchait à sa fin ?
Si l'on se tournait à nouveau vers une aristocratie ? Non comme classe sociale mais comme principe spirituel qui contrairement à l'ancienne n'exclut personne et ne vise pas à s'élever ni à se servir comme le fait l'élite encore en place mais à servir...
Et si 2032 signait cette nouvelle ère... je vois dans les résistants au grand mensonge pandémique déployé par l'élite au pouvoir, des gens joyeux, vivants, conscients et motivés et bénévoles pour lesquels le bien commun n'est pas un gros mot.
Stéphane Hessel ("Indignez-vous") à qui l'on demandait un conseil disait : "mettre hors-jeu le pouvoir mondial financiarisé". C'est ce qu'il nous reste à faire.... spirituellement et autrement...
Martine Keller»