Chronique / Lötschental et Tchäggätä: Nature et légendes du Vieux Pays
Le village de Blatten et la Lonza. Visite dans le Haut-Valais, sa nature intacte et ses traditions étonnantes. © Stephan Engler
La rivière Lonza dans les hauts du Lötschental. © Stephan Engler
Nom d’une ruelle en dialecte haut-valaisan. © Stephan Engler
Un masque traditionnel. © Stephan Engler
Le Lötschental se situe dans le Haut–Valais. Avec sa longueur d’environ 30 kilomètres, c’est la plus grande des vallées au nord du Rhône. La première datation d’une habitation familiale est de 1412. Elle a été faite au village de Ferden, mais il existait également à cet endroit une grange encore plus ancienne aux environs de 1300. Cette vallée entourée par un cirque de montagnes aux pentes vertigineuses a été habité très tôt, malgré des conditions de vie difficile. Depuis cette période et jusqu’à l’ouverture du tunnel du Lötschberg en 1913, cette région était coupée du monde et ses habitants vivaient en quasi autarcie.
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Mais l’intérêt de Nicolas Crottaz était ailleurs. «Il y une trentaine d’années, quand j’avais 5 ou 6 ans, j’ai voulu une chèvre. La première qui s’appelait Fleurette était un peu comme un animal de compagnie. Vers 12 ans je faisais déjà des tests avec mes premiers fromages», raconte-t-il.</p> <h3>Parcours et reconversion de la ferme</h3> <p>Une fois sa formation d’agriculteur avec maîtrise fédérale terminée, Nicolas Crottaz travaille pendant plus de 6 ans dans un grand groupe pharmaceutique. «Cela m’a beaucoup aidé, cela ouvre l’esprit et permet de découvrir d’autres secteurs mais aussi de comprendre les processus. Mon expérience dans la recherche animale en parasitologie m’a permis d’agir avant l’apparition des parasites concernant les chèvres. 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Le changement a été opéré sans grandes difficultés. «Je connaissais déjà très bien les chèvres qui sont des animaux très délicats. C’est surtout au niveau de l’alimentation qu’elles sont très exigeantes, autant pour leur santé que pour la production de lait. Et avoir de l’ambition et le culot d’avancer dans des domaines parfois difficiles pour arriver à un but est stimulant» explique-t-il. </p> <h3>Un changement de culture</h3> <p>Aujourd’hui l’exploitation, qui a reçu la certification Bio Suisse en 2019, compte 200 chèvres, des Chamoisées pour la plupart, et quelques-unes de Saanen. Ce label est certes garant de grande qualité, mais les règles sont très strictes, peut-être trop. «Chez Bio Suisse depuis 2022 nous avons dû baisser la quantité d’aliments concentrés composés de céréales, de soja et de maïs autorisés. Le rapport est passé de 10 à 5% de l'alimentation totale des animaux. 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Pour les panneaux solaires, au départ je n’étais pas pour car ce ne sont pas des éléments biodégradables, mais cela a du sens. Je suis pour le côté écologique avec à la clef des schémas qui préservent la nature, du moment qu’on peut produire pour nourrir les gens, car c’est cela mon but, non pas de toucher des subventions». </p> <p>Autre défi: augmenter la production laitière tout en ayant moins d'effectif. C’est un point très important, mais cela peut uniquement se faire sur du long terme. Le soir, après son travail épaulé par deux employés à plein temps, Nicolas réfléchit à de nouveaux produits pour son assortiment de fromages. Ses journées sont longues car il doit jongler avec ses nombreux postes qui comprennent la traite, l’alimentation des chèvres, la fromagerie et l’élevage, la livraison et la vente sur les marchés. «Il faut prendre son temps pour ne pas faire les choses à moitié. J’ai toujours aimé l’innovation, j’adore développer, cela me stimule» précise-t-il. </p> <p>Après le défi réussi de la reconversion et tous ceux assumés au quotidien, ce passionné parviendra sans doute encore à surprendre. Sa persévérance et la qualité de ses produits lui ont apporté un succès mérité loin à la ronde, que ce soit sur les marchés, dans les magasins spécialisés ou auprès de restaurateurs de renom.</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1724943258_2.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4 style="text-align: center;"><em>© S.E.</em></h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'reconversion-agricole-reussie', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 504, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 15, 'person_id' => (int) 5950, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4907, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Sri Lanka: une autre approche de l'agriculture', 'subtitle' => 'En Europe ainsi qu’en Suisse les agriculteurs font part de leurs difficultés et de leurs mécontentements. 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Traditionnellement et culturellement la consommation des légumes est très importante au Sri Lanka. La viande (principalement du poulet) et le poisson sont peu consommés en raison de leur coût élevé. Expérience faite, si vous commandez dans un restaurant local un plat classique tel que le chicken fried rice, vous allez recevoir une grande quantité de riz, avec des légumes et une toute petite quantité de poulet. Tout le contraire des habitudes culinaires occidentales. 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Cela permet à la population d’acheter des produits frais de saison aux meilleurs prix et à proximité de leur lieu de résidence.</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1714651667_2.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4 style="text-align: center;"><em>Au centre de l’île, des maisons locales avec leurs plantations. © S.E.</em></h4> <p>Concernant les plantations, les grandes fermes se trouvent surtout dans le nord, dans le reste du pays la surface des exploitations est moins importantes. Mais, les Sri Lankais pour la plupart cultivent aussi dans leur jardin ou devant leur maison quelques légumes et piments. Quand l’espace est suffisant il n’est pas rare de découvrir derrière le mur d’une maison un manguier, des cocotiers ou un arbre à pain. Cette habitude a été considérablement accentuée durant la sombre période du Covid, via l’appel du gouvernement à l'autosuffisance en raison de la pénurie alimentaire et la crise économique actuelle. Cette possibilité s’offre aux insulaires car la plupart vivent dans de petites maisons plutôt qu’en appartements locatifs. A l'exception de la région de Colombo, la capitale économique du Sri Lanka, qui compte à elle seule 648'000 habitants et où la terre se paie au prix fort. A Colombo, une initiative agricole helvétique n’est pas passée inaperçue. Répondant à la l'appel du gouvernement pour l'autosuffisance alimentaire en 2022, l’ambassade de Suisse a transformé sa pelouse en jardin potager.</p> <h3>Sur le terrain</h3> <p>Afin d’avoir des renseignements précis sur la situation, entretien avec Wije co-directeur d’un hôtel, chef cuisinier et fin connaisseur de son pays.</p> <p><strong>Stephan Engler</strong>: <strong>Comment l’agriculteur vend-il sa marchandise?</strong></p> <p><strong>Wije</strong>: Il peut la vendre partout, aux marchés, aux magasins et en direct. Par exemple, le magasin Arpico (grande distribution) de Matara dans le sud du pays achète ses produits frais chez des petits fermiers. Pour cette société, il n’y a pas de fournisseurs exclusifs. Bien entendu, les supermarchés prennent des marges hautes, mais le consommateur peut acheter les mêmes légumes bien moins chers au marché local.</p> <p><strong>Existe-t-il de grandes exploitations?</strong></p> <p>Oui, principalement dans le nord du pays. 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Ces <a href="https://www.latribune.fr/economie/international/six-questions-pour-comprendre-le-chaos-economique-qui-frappe-le-sri-lanka-917240.html">produits augmentaient la dette du pays</a>, ils ont donc été définitivement interdits. Bien sûr, la transition n’a pas fonctionné car il n’y a eu aucune préparation, ni de délai raisonnable pour ce changement radical. D’une année à l’autre la production a chuté de 50% et de nombreux travailleurs agricoles ont perdu leur emploi. Actuellement, il est à nouveau possible d’utiliser des produits phytosanitaires, mais ceux-ci sont vendus à des prix prohibitifs, seules les grandes exploitations peuvent en acheter. </p> <p><strong>Les prix d’achats sont-ils corrects pour l’agriculteur?</strong></p> <p>Il peut survivre, mais sans plus. Comme partout, si l’agriculteur vend ses produits en direct, les marges sont plus importantes pour lui et il s’en sort mieux. Par contre s’il passe par des intermédiaires celles-ci diminuent. Les achats se font à des prix très bas, car en tant que businessmen les distributeurs veulent gagner le plus possible lors de la revente. C’est un problème. L’idéal est le contact direct entre les fermiers et le client. </p> <p><strong>A quelles difficultés les agriculteurs sont-ils confrontés?</strong></p> <p>Le prix de l’essence, le change avec le dollar, (la roupie srilankaise est faible), les engrais sont très chers, le prix de l’énergie etc. tout a augmenté d’une manière incroyable. Mais depuis le début de l’année, la situation a tendance à s’améliorer.</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1714651855_7.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4 style="text-align: center;"><em>Une plantation de thé en culture naturelle, 100% bio! © S.E.</em></h4> <p><strong>Quels sont les changements marquants depuis 10 ans?</strong></p> <p>Il y a eu de grands changements principalement dans la recherche agricole. Le Sri Lanka possède plusieurs centres afin d’acclimater les plantes aux conditions spécifiques du pays, ainsi elles produisent plus et ont une résistance accrue. Par exemple les brocolis, le paprika, le chou-fleur et les courgettes étaient importées auparavant, maintenant nous pouvons les cultiver ici. </p> <p><strong>Dans l’agriculture y a-t-il beaucoup de concurrence?</strong></p> <p>Oui beaucoup.</p> <p><strong>Est-ce le fait des importations de produits agricoles depuis l’étranger? </strong></p> <p>Certains produits sont importés car ils ne peuvent pas être produits au Sri Lanka, ou alors la production locale ne suffit pas à la demande comme pour les oignons, les pommes de terre, les lentilles (indispensables pour le dhal, plat emblématique de la cuisine srilankaise) l’ail, les pommes et les oranges. Mais la grande majorité des fruits et légumes consommés sur place proviennent de la culture indigène. 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Mais il faut compter les frais de transport plus importants ainsi que des intermédiaires, cela augmente le prix de manière importante pour le client. </p> <p><strong>Est-il difficile de trouver des graines?</strong></p> <p>Non, les graines sont importées ou de provenance srilankaise.</p> <p><strong>Quels sont les prix de quelques fruits et légumes aujourd’hui et à d’autres moments de l’année?</strong></p> <p>Avant de mentionner les prix il faut savoir que le salaire moyen d’un employé dans l’hôtellerie est d’environ CHF 170.- mensuel, et que le cours actuel est de roupie srilankaise est de 330 LKR pour environ 1 CHF.</p> <p>Voici deux comparaisons de prix: l’aubergine actuellement est à 200 LKR pour 1 kg, il y a 5 mois elle était à 500 LKR car c’était la saison des pluies; l’ananas est aujourd’hui à 650 - 700 LKR pour 1 kg, mais le mois dernier il était à 1'200 LKR.</p> <h3>Une culture naturelle</h3> <p>Concernant les jardin de particuliers il est rarement ornemental, souvent, il fait office de garde-manger pour la famille. 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Anders Bringdal possède cinq titres de champion du monde de planche à voile, Ricardo Bencatel a travaillé sur des systèmes de contrôle automatique de foil sur des voiliers de compétition pour deux équipes de la prestigieuse America’s Cup, Luna Rossa et Oracle Team USA.</p> <p>Mais rien n’aurait pu se faire sans le financement d’investisseurs privés qui ont été séduits par ce projet et qui ont permis la création du prototype. Un autre soutien de choix est le Canton du Valais avec sa fondation The Ark qui soutient l’innovation et favorise le développement de nouvelles technologies.</p> <p>La coque est construite au Portugal, il est prévu, à l’avenir, d’y construire toutes les coques de ce projet. Tous les autres matériaux et pièces sont dans la mesure du possible <em>Swiss made</em> ainsi que, bien sûr, la recherche et le développement. Dans cette démarche responsable il est important lors des commandes de construire au plus près du client afin de minimiser l’impact écologique et pour des questions de logistique des transports.</p> <p>Les circuits courts à toutes les échelles sont privilégiés afin d’être le plus vertueux possible dans la réalisation. La vision de l’entreprise se veut globale et pas seulement opérationnelle. Pour cela l’équipe fondatrice est entourée d’une douzaine de personnes avec des compétences diverses, pour l'architecture navale, l'analyse de la performance hydrodynamique des coques, la recherche de l'équilibre... S'y associent des ingénieurs en motorisation et en électronique, une équipe marketing et commerciale, ainsi que des spécialistes de la certification du bateau pour les transports publics. Le prototype qui navigue actuellement est la plus petite des unités. Le Mobyfly 10 (10 mètres) est certifié aujourd’hui pour une capacité de 12 passagers. 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Le lendemain matin préoccupée par cette situation, elle prend quelques barres de céréales pour le SDF, je l’accompagne. </p> <p>Arrivé à l’esplanade de St Martin, les couleurs du matin sont magnifiques et la vue panoramique sur les montagnes est splendide. Pourtant la personne que nous cherchons n’a pas sa place sur ce cliché de carte postale. Assis sur un banc, un peu à l’écart, nous allons à sa rencontre. Après quelques mots échangés, ma compagne lui donne son petit-déjeuner et part prendre son train. Cela le touche beaucoup, son premier problème du matin est résolu.</p> <p>Je m’assieds à côté de lui pour en savoir plus. Mohamed a 58 ans et cela fait 6 ans qu’il est sans domicile fixe. Il est très calme et parle parfaitement le français. Pendant la conversation je remarque sa main toujours posée par sécurité sur ses modestes affaires à côté de lui. </p> <p>Son regard ne trompe pas, bien sûr il est cabossé par la vie, mais il paraît honnête et sobre. Mis à part quelques indices comme ses mauvaises dents, personne ne pourrait croire qu’il vit dans la rue depuis tant d’années. Après une timide présentation et quelques propositions pour trouver des solutions afin d’améliorer son quotidien, il me raconte son histoire.</p> <h3>De la stabilité au chaos</h3> <p>Mohamed est marocain et a vécu une enfance sans histoire. A la fin de sa scolarité il obtient son bac français, puis il part à l’armée. Après avoir effectué son service militaire obligatoire de deux ans, il décide de partir pour l’Italie. Le Maroc offre trop peu d’opportunités pour construire son avenir.</p> <p>Grâce à son travail il y parvient. La journée, il travaille dans les caves d’une exploitation viticole et le soir, il assure le service en gants blancs à la table du propriétaire. Celui-ci est issu de la noblesse italienne et vit dans un château au milieu de son vaste domaine. Mohamed, lui, habite comme les autres employés dans une maison individuelle sur la propriété. Celle-ci est mise à disposition par son employeur. A cette époque il est marié, a un garçon et possède sa propre voiture. Du jour au lendemain tout s’écroule, lors de son divorce, il part seul avec seulement quelques affaires dans son sac à dos.</p> <h3>Sur les routes d'Europe</h3> <p>Depuis ce jour-là, ses amis lui ont tourné le dos comme c’est trop souvent le cas, et cela juste au moment où il avait le plus besoin d’eux. Avec d’autres connaissances, il a tout simplement perdu le contact, car il n’habite plus la même région.</p> <p>Durant les six années suivantes il parcourt l’Italie, la France, la Belgique, l’Allemagne et la Suisse. Pour lui c’est en Italie que les conditions de vie sont les plus dures, en raison de la situation économique, défavorable pour toute la population. </p> <p>Il m’apprend que partout pour un SDF, même dans les petites villes, existent des structures. Souvent ce sont des associations qui mettent à disposition des personnes dans le besoin des douches, une machine à laver ainsi que d’autres services. Le grand problème insoluble reste l’argent, car il faut se nourrir et se déplacer pour aller dans ces structures. Mais pour Mohamed, le plus dur est le stress de ne pas savoir s’il pourra manger à midi et le soir. Pendant ses déplacements, parfois, il trouve de petits boulots, mais tout au plus pour quelques semaines. Pas de quoi retrouver une stabilité.</p> <p>En Suisse, à plusieurs reprises, il a dormi à St Martin, le pasteur le connait bien et l’aide de différentes manières. Il apprécie beaucoup cette région car c’est un lieu calme et serein.</p> <h3>Enfin un toit</h3> <p>Aujourd’hui Mohamed est en attente d’une place chez Emmaüs, c’est prévu pour le 12 juin ou peut-être quelques jours avant car il est possible qu’un lit se libère. Cela lui donne de l’espoir car ce qu’il redoute en dormant dehors, ce sont les personnes mal attentionnées. </p> <p>Il y croit d’autant plus qu’il y a peu, il a visité les lieux avec le responsable. Cette communauté peut lui mettre à disposition une chambre et lui apporter cette stabilité et la sécurité qu’il recherche depuis si longtemps. Il me dit en souriant qu’il aura même droit à un petit salaire en travaillant chez Emmaüs.</p> <h3>Un souhait et un message</h3> <p>Il n’aime pas être isolé, il apprécie quand les gens s’arrêtent et discutent avec lui, parfois certains lui donnent quelque chose à manger, quelquefois un peu d’argent, mais surtout il se sent moins seul. 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A l’aube du tourisme, ce sont les alpinistes anglais venus conquérir les majestueux sommets tels que le Bietschhorn, haut de 3934 mètres, qui furent les premiers étrangers à s’arrêter en ces lieux. Après l’ouverture du tunnel de ferroutage les choses commencèrent à changer lentement, mais c’est seulement en 1954 que Blatten, le dernier village isolé de la vallée, a été relié par une route moderne. Ces circonstances particulières expliquent l’authenticité de la culture locale, le dialecte unique et la préservation de la nature.
Panorama de la vallée. © Stephan Engler
Après avoir dépassé l’entrée du tunnel du Lötschberg la route se rétrécit d’une manière significative. Quelques kilomètres plus loin nous arrivons à distinguer l’entrée de la vallée qui comme tous les matins joue entre ombre et lumière encadrée par ses montagnes. Ferden, le premier village apparait au loin avec son église blanche. En traversant celui-ci qui n’est guère le plus authentique, nous remarquons pourtant quelques maisons anciennes typiques. Les villages se suivent et la route devient de plus en plus sinueuse, cela présage quelques croisements hasardeux avec un des nombreux cars postaux ou plus difficile encore avec des touristes venus de la plaine. La route suit la Lonza, cette rivière sauvage qui nous accompagne tout au long de notre parcours. Tantôt visible ou invisible, mais toujours présente par le bruit de ses eaux indomptées. La vallée se rétrécit encore, avec des deux côtés quelques chalets ou granges d’époque parsemées dans le paysage. Il y a également d’imposantes maisons de pierre tel que l’hôtel Nest- und Bietschhorn à Ried qui attire nos regards. Arrivé à Blatten, situé à 1540 mètres et qui est le village le plus authentique, nous partons à la découverte de ses étroites ruelles ombragées. Le bois sombre est omniprésent et les façades sont égayées par des géraniums très soignés. Des outils anciens pour l’agriculture sont fixés sur certaines d’entre elles, comme s’ils venaient de servir quelques heures auparavant.
Hameau avec vieilles granges et Epilobe en épi. © Stephan Engler
Après cette halte nous poursuivons notre route qui serpente au milieu d’une nature sauvage jusqu’au terminus de Fapleralp. Depuis là, il n’y a plus que des sentiers pédestres entourés d’une végétation alpine à perte de vue. Pour les plus aguerris il est possible de marcher jusqu’au Langgletcher, voire au-delà pour rejoindre le région Jungfrau-Aletsch classée au Patrimoine Mondial de l’UNESCO. Pour ceux qui sont venus se détendre et pas accomplir des exploits, le Grundsee à 15 minutes à peine fera l’affaire, il est très apprécié des familles.
L'indispensable car postal. © Stephan Engler
Lire aussi: L'aventure humaine des grandes lignes ferroviaires, le premier épisode des explorations estivales suisses de Stephan Engler
Dans un tout autre registre, il y a les Tschäggätä surgis de la nuit des temps. Chaque hiver, ils sont de sortie, la nuit, à partir du 2 février, le jour de la Chandeleur, et jusqu’au mercredi des Cendres. Ce sont les hommes du Lötschental vêtus de peaux de bêtes, affublés de masques effrayants et accompagnés de cloches au bruit assourdissant. Leur existence est un mystère, aucune preuve écrite n’existe quant à l’origine de cette tradition unique. Une histoire locale parle d’hommes qui ont vécu il y a très longtemps dans un village nommé Giätrich, vis-à-vis de Wiler, qui auraient pris l’habitude de se vêtir de manière démoniaque pour attaquer leurs voisins. D’autres encore pensent que les masques effrayants ont pour but de chasser les hivers les plus rigoureux. Une autre hypothèse plausible est que les Tschäggätä ont un rapport direct avec le chamanisme.
Une pièce thématique de la maison «Die Blaue Stube»: costumes et masques traditionnels. © Stephan Engler
Une chose est sûre, l’Eglise appréciait peu cette coutume païenne et a vainement tenté de la faire disparaître. D’ailleurs quelques précautions perdurent de cette époque comme l’échange des masques et accessoires de jour en jour entre participants afin que nul ne puisse reconnaître les villageois qui les portent.
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Heinrich Rieder dans son atelier. © Stephan Engler
La tradition est très importante pour lui, il en parle avec respect et ses yeux pétillent quand il aborde le sujet de la sculpture. Les masques du défilé requièrent une grande créativité et un solide savoir-faire.
Son attachement intime à sa vallée est dignement représenté par sa maison en pierre à Wiler, «Die Blaue Stube». Surprenante et très bien conçue, cette demeure ancienne propose dans chaque pièce un thème souvent d’une manière ludique en rapport avec les Tchäggätä du Lötschental. Ce lieu privé géré avec sa femme et ses deux enfants permet d’approcher les matières, les formes et les sons des traditions locales. On peut y faire une visite guidée.
Dans cette vallée les riches traditions séculaires sont toujours vivantes et les jeunes générations reprennent avec enthousiasme le flambeau des anciens, tout en étant connectés au monde moderne.
Pour en savoir plus et découvrir le Lötschental de vos propres yeux, suivez le lien!
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Mais l’intérêt de Nicolas Crottaz était ailleurs. «Il y une trentaine d’années, quand j’avais 5 ou 6 ans, j’ai voulu une chèvre. La première qui s’appelait Fleurette était un peu comme un animal de compagnie. Vers 12 ans je faisais déjà des tests avec mes premiers fromages», raconte-t-il.</p> <h3>Parcours et reconversion de la ferme</h3> <p>Une fois sa formation d’agriculteur avec maîtrise fédérale terminée, Nicolas Crottaz travaille pendant plus de 6 ans dans un grand groupe pharmaceutique. «Cela m’a beaucoup aidé, cela ouvre l’esprit et permet de découvrir d’autres secteurs mais aussi de comprendre les processus. Mon expérience dans la recherche animale en parasitologie m’a permis d’agir avant l’apparition des parasites concernant les chèvres. 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Le changement a été opéré sans grandes difficultés. «Je connaissais déjà très bien les chèvres qui sont des animaux très délicats. C’est surtout au niveau de l’alimentation qu’elles sont très exigeantes, autant pour leur santé que pour la production de lait. Et avoir de l’ambition et le culot d’avancer dans des domaines parfois difficiles pour arriver à un but est stimulant» explique-t-il. </p> <h3>Un changement de culture</h3> <p>Aujourd’hui l’exploitation, qui a reçu la certification Bio Suisse en 2019, compte 200 chèvres, des Chamoisées pour la plupart, et quelques-unes de Saanen. Ce label est certes garant de grande qualité, mais les règles sont très strictes, peut-être trop. «Chez Bio Suisse depuis 2022 nous avons dû baisser la quantité d’aliments concentrés composés de céréales, de soja et de maïs autorisés. Le rapport est passé de 10 à 5% de l'alimentation totale des animaux. Il faut savoir que certaines années, la qualité du fourrage est moins bonne; la chèvre aura donc besoin peut-être de 11% de céréales, et l’année suivante 5% suffiront... Je pense que ce n’est pas du bien-être animal que d'imposer des chiffres fixes. Il faudrait un pourcentage de fourrage de base et ensuite compléter selon ce qui manque», suggère l'éleveur. «Par exemple, 2022 était une année de faible production en lait et il n’était pas possible de donner aux chèvres plus de concentré, j’ai donc dû augmenter l’effectif, mais du coup cela fait une immense population due aux naissances. Il serait beaucoup plus judicieux de pouvoir augmenter un peu, en fonction des besoins, le pourcentage des aliments concentrés, cela ferait davantage sens».</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1724943169_3.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4 style="text-align: center;"><em>La fromagerie avec la production des fromages frais. © S.E.</em></h4> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1724943188_4.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4 style="text-align: center;"><em>Une autre spécialité de l'exploitation, les flans maison. © S.E.</em></h4> <h3>Nouveaux défis</h3> <p>Le premier défi sur sa liste est l’augmentation de l’autonomie énergétique de l'exploitation, avec des panneaux solaires ainsi que la diminution de la consommation d’eau. «Le bio j’en suis convaincu, et de pouvoir économiser le plus de ressources possibles. Pour les panneaux solaires, au départ je n’étais pas pour car ce ne sont pas des éléments biodégradables, mais cela a du sens. Je suis pour le côté écologique avec à la clef des schémas qui préservent la nature, du moment qu’on peut produire pour nourrir les gens, car c’est cela mon but, non pas de toucher des subventions». </p> <p>Autre défi: augmenter la production laitière tout en ayant moins d'effectif. C’est un point très important, mais cela peut uniquement se faire sur du long terme. Le soir, après son travail épaulé par deux employés à plein temps, Nicolas réfléchit à de nouveaux produits pour son assortiment de fromages. Ses journées sont longues car il doit jongler avec ses nombreux postes qui comprennent la traite, l’alimentation des chèvres, la fromagerie et l’élevage, la livraison et la vente sur les marchés. «Il faut prendre son temps pour ne pas faire les choses à moitié. J’ai toujours aimé l’innovation, j’adore développer, cela me stimule» précise-t-il. </p> <p>Après le défi réussi de la reconversion et tous ceux assumés au quotidien, ce passionné parviendra sans doute encore à surprendre. Sa persévérance et la qualité de ses produits lui ont apporté un succès mérité loin à la ronde, que ce soit sur les marchés, dans les magasins spécialisés ou auprès de restaurateurs de renom.</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1724943258_2.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4 style="text-align: center;"><em>© S.E.</em></h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'reconversion-agricole-reussie', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 504, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 15, 'person_id' => (int) 5950, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4907, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Sri Lanka: une autre approche de l'agriculture', 'subtitle' => 'En Europe ainsi qu’en Suisse les agriculteurs font part de leurs difficultés et de leurs mécontentements. 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Traditionnellement et culturellement la consommation des légumes est très importante au Sri Lanka. La viande (principalement du poulet) et le poisson sont peu consommés en raison de leur coût élevé. Expérience faite, si vous commandez dans un restaurant local un plat classique tel que le chicken fried rice, vous allez recevoir une grande quantité de riz, avec des légumes et une toute petite quantité de poulet. Tout le contraire des habitudes culinaires occidentales. 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Cela permet à la population d’acheter des produits frais de saison aux meilleurs prix et à proximité de leur lieu de résidence.</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1714651667_2.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4 style="text-align: center;"><em>Au centre de l’île, des maisons locales avec leurs plantations. © S.E.</em></h4> <p>Concernant les plantations, les grandes fermes se trouvent surtout dans le nord, dans le reste du pays la surface des exploitations est moins importantes. Mais, les Sri Lankais pour la plupart cultivent aussi dans leur jardin ou devant leur maison quelques légumes et piments. Quand l’espace est suffisant il n’est pas rare de découvrir derrière le mur d’une maison un manguier, des cocotiers ou un arbre à pain. Cette habitude a été considérablement accentuée durant la sombre période du Covid, via l’appel du gouvernement à l'autosuffisance en raison de la pénurie alimentaire et la crise économique actuelle. Cette possibilité s’offre aux insulaires car la plupart vivent dans de petites maisons plutôt qu’en appartements locatifs. A l'exception de la région de Colombo, la capitale économique du Sri Lanka, qui compte à elle seule 648'000 habitants et où la terre se paie au prix fort. A Colombo, une initiative agricole helvétique n’est pas passée inaperçue. Répondant à la l'appel du gouvernement pour l'autosuffisance alimentaire en 2022, l’ambassade de Suisse a transformé sa pelouse en jardin potager.</p> <h3>Sur le terrain</h3> <p>Afin d’avoir des renseignements précis sur la situation, entretien avec Wije co-directeur d’un hôtel, chef cuisinier et fin connaisseur de son pays.</p> <p><strong>Stephan Engler</strong>: <strong>Comment l’agriculteur vend-il sa marchandise?</strong></p> <p><strong>Wije</strong>: Il peut la vendre partout, aux marchés, aux magasins et en direct. Par exemple, le magasin Arpico (grande distribution) de Matara dans le sud du pays achète ses produits frais chez des petits fermiers. Pour cette société, il n’y a pas de fournisseurs exclusifs. Bien entendu, les supermarchés prennent des marges hautes, mais le consommateur peut acheter les mêmes légumes bien moins chers au marché local.</p> <p><strong>Existe-t-il de grandes exploitations?</strong></p> <p>Oui, principalement dans le nord du pays. Cela dépend de la configuration du terrain, dans le sud et le centre se sont plutôt de petites exploitations agricoles. </p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1714651802_6.jpg" class="img-responsive img-fluid normal " /></p> <h4 style="text-align: center;"><em>Une rizière au sud de l’île. © S.E.</em></h4> <p><strong>Et des coopératives agricoles?</strong></p> <p>Oui, dans tout le pays, ces regroupements permettent d’optimiser les ressources des fermiers. </p> <p><strong>Est-ce que les cultures bio sont développées dans le pays?</strong></p> <p>Avant de répondre à cette question il faut savoir que fin avril 2021, Gotabaya Rajapaksa, alors Président a décidé d’opérer un virage radical: faire du Sri Lanka le premier pays au monde à pratiquer une agriculture 100% biologique. L’objectif derrière cette fausse décision écologique était d’économiser des devises étrangères en n’important plus d’engrais et de pesticides chimiques. Ces <a href="https://www.latribune.fr/economie/international/six-questions-pour-comprendre-le-chaos-economique-qui-frappe-le-sri-lanka-917240.html">produits augmentaient la dette du pays</a>, ils ont donc été définitivement interdits. Bien sûr, la transition n’a pas fonctionné car il n’y a eu aucune préparation, ni de délai raisonnable pour ce changement radical. D’une année à l’autre la production a chuté de 50% et de nombreux travailleurs agricoles ont perdu leur emploi. Actuellement, il est à nouveau possible d’utiliser des produits phytosanitaires, mais ceux-ci sont vendus à des prix prohibitifs, seules les grandes exploitations peuvent en acheter. </p> <p><strong>Les prix d’achats sont-ils corrects pour l’agriculteur?</strong></p> <p>Il peut survivre, mais sans plus. Comme partout, si l’agriculteur vend ses produits en direct, les marges sont plus importantes pour lui et il s’en sort mieux. Par contre s’il passe par des intermédiaires celles-ci diminuent. Les achats se font à des prix très bas, car en tant que businessmen les distributeurs veulent gagner le plus possible lors de la revente. C’est un problème. L’idéal est le contact direct entre les fermiers et le client. </p> <p><strong>A quelles difficultés les agriculteurs sont-ils confrontés?</strong></p> <p>Le prix de l’essence, le change avec le dollar, (la roupie srilankaise est faible), les engrais sont très chers, le prix de l’énergie etc. tout a augmenté d’une manière incroyable. Mais depuis le début de l’année, la situation a tendance à s’améliorer.</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1714651855_7.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4 style="text-align: center;"><em>Une plantation de thé en culture naturelle, 100% bio! © S.E.</em></h4> <p><strong>Quels sont les changements marquants depuis 10 ans?</strong></p> <p>Il y a eu de grands changements principalement dans la recherche agricole. Le Sri Lanka possède plusieurs centres afin d’acclimater les plantes aux conditions spécifiques du pays, ainsi elles produisent plus et ont une résistance accrue. Par exemple les brocolis, le paprika, le chou-fleur et les courgettes étaient importées auparavant, maintenant nous pouvons les cultiver ici. </p> <p><strong>Dans l’agriculture y a-t-il beaucoup de concurrence?</strong></p> <p>Oui beaucoup.</p> <p><strong>Est-ce le fait des importations de produits agricoles depuis l’étranger? </strong></p> <p>Certains produits sont importés car ils ne peuvent pas être produits au Sri Lanka, ou alors la production locale ne suffit pas à la demande comme pour les oignons, les pommes de terre, les lentilles (indispensables pour le dhal, plat emblématique de la cuisine srilankaise) l’ail, les pommes et les oranges. Mais la grande majorité des fruits et légumes consommés sur place proviennent de la culture indigène. Il y a de grandes différences de climat entre les provinces, cela permet en fonction des saisons de faire venir des produits d’autres régions. </p> <p><strong>Est-ce que les changements climatiques touchent aussi le Sri Lanka?</strong></p> <p>Oui assurément, nous sommes très affectés dans toute l’île, nous avons de grands changements avec une irrégularité du climat. 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Mais il faut compter les frais de transport plus importants ainsi que des intermédiaires, cela augmente le prix de manière importante pour le client. </p> <p><strong>Est-il difficile de trouver des graines?</strong></p> <p>Non, les graines sont importées ou de provenance srilankaise.</p> <p><strong>Quels sont les prix de quelques fruits et légumes aujourd’hui et à d’autres moments de l’année?</strong></p> <p>Avant de mentionner les prix il faut savoir que le salaire moyen d’un employé dans l’hôtellerie est d’environ CHF 170.- mensuel, et que le cours actuel est de roupie srilankaise est de 330 LKR pour environ 1 CHF.</p> <p>Voici deux comparaisons de prix: l’aubergine actuellement est à 200 LKR pour 1 kg, il y a 5 mois elle était à 500 LKR car c’était la saison des pluies; l’ananas est aujourd’hui à 650 - 700 LKR pour 1 kg, mais le mois dernier il était à 1'200 LKR.</p> <h3>Une culture naturelle</h3> <p>Concernant les jardin de particuliers il est rarement ornemental, souvent, il fait office de garde-manger pour la famille. De plus les engrais étant hors de portée de la majorité des bourses les apports éventuels sont d’origine naturelle et locale. Il est aussi intéressant de constater que certaines plantations de thé ou de cannelle par exemple fonctionnent depuis toujours en culture naturelle 100% bio. La nature ayant repris ses droits, les théiers ou les canneliers poussent au milieu de plantes diverses. Pour certains agriculteurs, ce choix a été délibéré, pour d’autres une obligation. Car comme mentionné précédemment, les engrais sont tellement chers qu’ils sont souvent inaccessibles. Donc, certaines exploitations ont toujours été et restent bio. Aujourd’hui, les produits de ces exploitations respectueuses de l’environnement se vendent bien plus cher que ceux issus des cultures conventionnelles. 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Selon Sue qui vient du monde de l’urbanisme et du transport, la réalisation de Sea Bubbles est aboutie, mais pour avoir un impact réel sur la transition énergétique il fallait s’attaquer au transport de masse. Selon une étude réalisée en Suisse, 96% des émissions de CO<sub>2</sub> sont dues aux entreprises de transport professionnelles, en comparaison la navigation de plaisance ne représente que 4% des émissions.</p> <h3>Le défi du transport à faible empreinte écologique</h3> <p>Le transport rapide par bateau («<em>fast ferry market</em>»), avec son ADN de rapidité et d’efficacité, peut s’inscrire dans le processus de la transition énergétique. De plus, le transport de masse est très intéressant pour les navettes avec des hydrofoils. 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Anders Bringdal possède cinq titres de champion du monde de planche à voile, Ricardo Bencatel a travaillé sur des systèmes de contrôle automatique de foil sur des voiliers de compétition pour deux équipes de la prestigieuse America’s Cup, Luna Rossa et Oracle Team USA.</p> <p>Mais rien n’aurait pu se faire sans le financement d’investisseurs privés qui ont été séduits par ce projet et qui ont permis la création du prototype. Un autre soutien de choix est le Canton du Valais avec sa fondation The Ark qui soutient l’innovation et favorise le développement de nouvelles technologies.</p> <p>La coque est construite au Portugal, il est prévu, à l’avenir, d’y construire toutes les coques de ce projet. Tous les autres matériaux et pièces sont dans la mesure du possible <em>Swiss made</em> ainsi que, bien sûr, la recherche et le développement. Dans cette démarche responsable il est important lors des commandes de construire au plus près du client afin de minimiser l’impact écologique et pour des questions de logistique des transports.</p> <p>Les circuits courts à toutes les échelles sont privilégiés afin d’être le plus vertueux possible dans la réalisation. La vision de l’entreprise se veut globale et pas seulement opérationnelle. Pour cela l’équipe fondatrice est entourée d’une douzaine de personnes avec des compétences diverses, pour l'architecture navale, l'analyse de la performance hydrodynamique des coques, la recherche de l'équilibre... S'y associent des ingénieurs en motorisation et en électronique, une équipe marketing et commerciale, ainsi que des spécialistes de la certification du bateau pour les transports publics. Le prototype qui navigue actuellement est la plus petite des unités. Le Mobyfly 10 (10 mètres) est certifié aujourd’hui pour une capacité de 12 passagers. 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Leurs quotidiens sont l’opposé de notre mode de vie sédentaire. Nous qui sommes guidés par une multitude de repères tout au long de la journée. Et que dire de ces garanties qui nous semblent acquises pour toujours, comme un chez-soi sécurisé et l’assurance de bénéficier d’une aide dans toutes sortes de situations? Cela suscite bien des interrogations. Comment en est-il arrivé là? Quel est son parcours? Depuis combien de temps vit-il comme cela?', 'subtitle_edition' => 'En marchant en ville dans la rue ou dans certains lieux un peu à l’écart nous avons tous déjà croisé un SDF. Leurs quotidiens sont l’opposé de notre mode de vie sédentaire. Et que dire de ces garanties qui nous semblent acquises pour toujours, comme un chez-soi sécurisé et l’assurance de bénéficier d’une aide dans toutes sortes de situations?', 'content' => '<p>Sur le chemin pour la gare de Vevey, il y a quelques jours déjà, ma compagne a remarqué une personne qui dormait là. 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VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET
1 Commentaire
@Reeves 16.08.2020 | 11h27
«Excellent, j'ai beaucoup apprécié cet article! Il faudra garder ces coutumes à tout prix ~ précieux!»