Chronique / Quelques questions qui viendront après...
La Suisse alémanique, tournée vers l'Allemagne, et la Suisse romande, focalisée sur la France, se détournent du Tessin et de l'Italie en cette période de crise. © Corriere del Ticino / Twitter
D'habitude, la politique fédérale semble figée, les marges de manœuvre équivalentes à zéro. Le virus va laisser des traces. Il y aura des remises en question. Il faudra s'interroger sur le peu d'intérêt général pour ce qui se passe en Italie, alors que nous sommes tant focalisés sur la France et l'Allemagne.
La crise du coronavirus est une tragédie humaine. Et la Suisse est un pays qui a toujours eu de la difficulté à appréhender le caractère tragique de l’histoire. Non directement impliqués dans les guerres européennes et mondiales depuis deux siècles, nous nous percevons comme préservés des grandes catastrophes, sauf lorsque celles-ci sont naturelles et accueillies avec un certain fatalisme.
Dans les tiroirs, les disques durs, de nos administrations fédérale, cantonale et communale figurent toutes sortes de plans en cas de catastrophe, et même de pandémie. Ces plans ont donc été déployés progressivement. Et depuis, on gère la situation comme on gère toujours en Suisse: méticuleusement, juridiquement, avec un apparent sang-froid, et l’invocation de notre sens de la responsabilité individuelle.
Or cette pandémie est tragique et collective. Dans la perception des risques et des mesures à prendre, notre fédéralisme nous a joué de mauvais tours. La Suisse alémanique a les yeux tournés vers l’Allemagne, la Suisse romande vers la France, et de manière générale, malgré la sensibilité tessinoise, ce qui se passe en Italie influence peu la politique fédérale. A Berne, il y a un défaut de prise en compte de l’italianità, et certainement que cela a généré des retards dans les réactions et décisions. Quand des problèmes aigus se présentent à Zurich, ils sont d’emblée perçus comme nationaux. Le temps n’est pas à la polémique, mais lorsque la pandémie sera vaincue il faudra s’interroger sur le tempo de la riposte.
L’autre caractéristique de cette crise est le retour en grâce de l’Etat. Le voici sommé de nous sauver, alors que l’orthodoxie budgétaire stricte qui est de mise chez nous a réduit considérablement les moyens des services publics. Imaginez comment on aurait pu faire face aux effets du Covid-19 avec plus de médecins, d’infirmiers et d’infirmières, de lits, de respirateurs, de masques, de gel désinfectant, mais aussi de chercheurs! Notre angoisse serait-elle la même si on était assuré que l’hôpital le plus proche pourra nous prendre en charge rapidement à la première fièvre, à la première toux?
Les Suisses sont parmi les humains qui paient le plus pour leur système de santé. Mais face à une crise majeure, il ne leur est plus garanti d’être soigné avec toute la diligence requise. On tombe de haut. Et cela également aura des conséquences au moment du débriefing.
Cette urgence sanitaire sans précédent déboulonne un mythe, celui de la marge de manœuvre financière de l’Etat équivalente à zéro ou à pas grand-chose. Tout le cadre qui corsète les dépenses a explosé: on va aider, soutenir à coup de milliards de francs, et on comptera après. Il sera difficile dans les années à venir, quand la politique se souciera de nouveaux projets ou besoins d’affirmer que l’on n’a pas les moyens. La crise du coronavirus a fait bouger des lignes qui semblaient infranchissables.
Le parlement, qui souhaite légitimement reprendre du service, en sera autrement plus chamboulé que par la vague verte ou violette. L’impossible ne le sera plus tout à fait.
Lorsque la cruauté tragique de la pandémie sera derrière nous, la politique suisse risque d’apparaître bien mal calibrée pour affronter autant de remises en question.
Texte paru en italien dans Il Caffè du 5 avril 2020.
Notice (8): Trying to access array offset on value of type null [APP/Template/Posts/view.ctp, line 147]Code Context<div class="col-lg-12 order-lg-4 order-md-4">
<? if(!$connected['active']): ?>
<div class="utils__spacer--default"></div>
$viewFile = '/data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/src/Template/Posts/view.ctp' $dataForView = [ 'referer' => 'https://dev.bonpourlatete.com/like/2226', 'OneSignal' => '8a2ea76e-2c65-48ce-92e5-098c4cb86093', '_serialize' => [ (int) 0 => 'post' ], 'post' => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 2226, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => 'NORMAL', 'readed' => null, 'subhead' => 'ANALYSE / CORONAVIRUS', 'title' => 'Quelques questions qui viendront après...', 'subtitle' => 'D'habitude, la politique fédérale semble figée, les marges de manœuvre équivalentes à zéro. Le virus va laisser des traces. Il y aura des remises en question. Il faudra s'interroger sur le peu d'intérêt général pour ce qui se passe en Italie, alors que nous sommes tant focalisés sur la France et l'Allemagne. ', 'subtitle_edition' => null, 'content' => '<p>La crise du coronavirus est une tragédie humaine. Et la Suisse est un pays qui a toujours eu de la difficulté à appréhender le caractère tragique de l’histoire. Non directement impliqués dans les guerres européennes et mondiales depuis deux siècles, nous nous percevons comme <em>préservés</em> des grandes catastrophes, sauf lorsque celles-ci sont naturelles et accueillies avec un certain <strong>fatalisme</strong>.</p> <p>Dans les tiroirs, les disques durs, de nos administrations fédérale, cantonale et communale figurent toutes sortes de <strong>plans</strong> en cas de catastrophe, et même de pandémie. Ces plans ont donc été déployés progressivement. Et depuis, on gère la situation comme on gère toujours en Suisse: méticuleusement, juridiquement, avec un apparent sang-froid, et l’invocation de notre sens de la <strong>responsabilité</strong> individuelle.</p> <p>Or cette pandémie est <strong>tragique</strong> et <strong>collective</strong>. Dans la perception des risques et des mesures à prendre, notre fédéralisme nous a joué de mauvais tours. La Suisse alémanique a les yeux tournés vers l’Allemagne, la Suisse romande vers la France, et de manière générale, malgré la sensibilité tessinoise, ce qui se passe en Italie influence peu la politique fédérale. A Berne, il y a un défaut de prise en compte de <strong>l’italianità</strong>, et certainement que cela a généré des retards dans les réactions et décisions. Quand des problèmes aigus se présentent à Zurich, ils sont d’emblée perçus comme <strong>nationaux</strong>. Le temps n’est pas à la polémique, mais lorsque la pandémie sera vaincue il faudra s’interroger sur le tempo de la riposte.</p> <p>L’autre caractéristique de cette crise est le retour en grâce de <strong>l’Etat</strong>. Le voici sommé de nous<strong> sauver</strong>, alors que l’orthodoxie budgétaire stricte qui est de mise chez nous a réduit considérablement les moyens des services publics. Imaginez comment on aurait pu faire face aux effets du Covid-19 avec plus de médecins, d’infirmiers et d’infirmières, de lits, de respirateurs, de masques, de gel désinfectant, mais aussi de chercheurs! Notre angoisse serait-elle la même si on était assuré que l’hôpital le plus proche pourra nous prendre en charge rapidement à la première fièvre, à la première toux?</p> <p>Les Suisses sont parmi les humains qui paient le plus pour leur système de santé. Mais face à une crise majeure, il ne leur est plus garanti d’être soigné avec toute la diligence requise. <strong>On tombe de haut</strong>. Et cela également aura des conséquences au moment du débriefing.</p> <p>Cette urgence sanitaire sans précédent déboulonne un <strong>mythe</strong>, celui de la marge de manœuvre financière de l’Etat équivalente à zéro ou à pas grand-chose. Tout le cadre qui corsète les dépenses a explosé: on va aider, soutenir à coup de milliards de francs, et <a href="/actuel/qui-va-payer" target="_blank" rel="noopener">on comptera après</a>. Il sera difficile dans les années à venir, quand la politique se souciera de nouveaux projets ou besoins d’affirmer que l’on n’a pas les moyens. La crise du coronavirus a fait bouger des lignes qui semblaient <strong>infranchissables</strong>.</p> <p>Le parlement, qui souhaite légitimement reprendre du service, en sera autrement plus chamboulé que par la vague verte ou violette. L’impossible ne le sera plus tout à fait.</p> <p>Lorsque la cruauté tragique de la pandémie sera derrière nous, la politique suisse risque d’apparaître bien mal calibrée pour affronter autant de remises en question.</p> <hr /> <h4>Texte paru en italien dans <em>Il Caffè</em> du 5 avril 2020. </h4>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'quelques-questions-qui-viendront-apres', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-6', 'like' => (int) 580, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 2239, 'homepage_order' => (int) 2479, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 3, 'person_id' => (int) 52, 'post_type_id' => (int) 1, 'poster_attachment' => null, 'editions' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'attachments' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, 'relatives' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) {} ], 'embeds' => [], 'images' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'audios' => [], 'comments' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Comment) {} ], 'author' => 'Chantal Tauxe', 'description' => 'D'habitude, la politique fédérale semble figée, les marges de manœuvre équivalentes à zéro. Le virus va laisser des traces. Il y aura des remises en question. Il faudra s'interroger sur le peu d'intérêt général pour ce qui se passe en Italie, alors que nous sommes tant focalisés sur la France et l'Allemagne. ', 'title' => 'Quelques questions qui viendront après...', 'crawler' => true, 'connected' => null, 'menu_blocks' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Block) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Block) {} ], 'menu' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 5 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 6 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 7 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 8 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 9 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 10 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 11 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 12 => object(App\Model\Entity\Category) {} ] ] $bufferLevel = (int) 1 $referer = 'https://dev.bonpourlatete.com/like/2226' $OneSignal = '8a2ea76e-2c65-48ce-92e5-098c4cb86093' $_serialize = [ (int) 0 => 'post' ] $post = object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 2226, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => 'NORMAL', 'readed' => null, 'subhead' => 'ANALYSE / CORONAVIRUS', 'title' => 'Quelques questions qui viendront après...', 'subtitle' => 'D'habitude, la politique fédérale semble figée, les marges de manœuvre équivalentes à zéro. Le virus va laisser des traces. Il y aura des remises en question. Il faudra s'interroger sur le peu d'intérêt général pour ce qui se passe en Italie, alors que nous sommes tant focalisés sur la France et l'Allemagne. ', 'subtitle_edition' => null, 'content' => '<p>La crise du coronavirus est une tragédie humaine. Et la Suisse est un pays qui a toujours eu de la difficulté à appréhender le caractère tragique de l’histoire. Non directement impliqués dans les guerres européennes et mondiales depuis deux siècles, nous nous percevons comme <em>préservés</em> des grandes catastrophes, sauf lorsque celles-ci sont naturelles et accueillies avec un certain <strong>fatalisme</strong>.</p> <p>Dans les tiroirs, les disques durs, de nos administrations fédérale, cantonale et communale figurent toutes sortes de <strong>plans</strong> en cas de catastrophe, et même de pandémie. Ces plans ont donc été déployés progressivement. Et depuis, on gère la situation comme on gère toujours en Suisse: méticuleusement, juridiquement, avec un apparent sang-froid, et l’invocation de notre sens de la <strong>responsabilité</strong> individuelle.</p> <p>Or cette pandémie est <strong>tragique</strong> et <strong>collective</strong>. Dans la perception des risques et des mesures à prendre, notre fédéralisme nous a joué de mauvais tours. La Suisse alémanique a les yeux tournés vers l’Allemagne, la Suisse romande vers la France, et de manière générale, malgré la sensibilité tessinoise, ce qui se passe en Italie influence peu la politique fédérale. A Berne, il y a un défaut de prise en compte de <strong>l’italianità</strong>, et certainement que cela a généré des retards dans les réactions et décisions. Quand des problèmes aigus se présentent à Zurich, ils sont d’emblée perçus comme <strong>nationaux</strong>. Le temps n’est pas à la polémique, mais lorsque la pandémie sera vaincue il faudra s’interroger sur le tempo de la riposte.</p> <p>L’autre caractéristique de cette crise est le retour en grâce de <strong>l’Etat</strong>. Le voici sommé de nous<strong> sauver</strong>, alors que l’orthodoxie budgétaire stricte qui est de mise chez nous a réduit considérablement les moyens des services publics. Imaginez comment on aurait pu faire face aux effets du Covid-19 avec plus de médecins, d’infirmiers et d’infirmières, de lits, de respirateurs, de masques, de gel désinfectant, mais aussi de chercheurs! Notre angoisse serait-elle la même si on était assuré que l’hôpital le plus proche pourra nous prendre en charge rapidement à la première fièvre, à la première toux?</p> <p>Les Suisses sont parmi les humains qui paient le plus pour leur système de santé. Mais face à une crise majeure, il ne leur est plus garanti d’être soigné avec toute la diligence requise. <strong>On tombe de haut</strong>. Et cela également aura des conséquences au moment du débriefing.</p> <p>Cette urgence sanitaire sans précédent déboulonne un <strong>mythe</strong>, celui de la marge de manœuvre financière de l’Etat équivalente à zéro ou à pas grand-chose. Tout le cadre qui corsète les dépenses a explosé: on va aider, soutenir à coup de milliards de francs, et <a href="/actuel/qui-va-payer" target="_blank" rel="noopener">on comptera après</a>. Il sera difficile dans les années à venir, quand la politique se souciera de nouveaux projets ou besoins d’affirmer que l’on n’a pas les moyens. La crise du coronavirus a fait bouger des lignes qui semblaient <strong>infranchissables</strong>.</p> <p>Le parlement, qui souhaite légitimement reprendre du service, en sera autrement plus chamboulé que par la vague verte ou violette. L’impossible ne le sera plus tout à fait.</p> <p>Lorsque la cruauté tragique de la pandémie sera derrière nous, la politique suisse risque d’apparaître bien mal calibrée pour affronter autant de remises en question.</p> <hr /> <h4>Texte paru en italien dans <em>Il Caffè</em> du 5 avril 2020. </h4>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'quelques-questions-qui-viendront-apres', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-6', 'like' => (int) 580, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 2239, 'homepage_order' => (int) 2479, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 3, 'person_id' => (int) 52, 'post_type_id' => (int) 1, 'poster_attachment' => null, 'editions' => [], 'tags' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Tag) {} ], 'locations' => [], 'attachment_images' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'attachments' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'comments' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Comment) {} ], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Posts' } $relatives = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 2609, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => 'NORMAL', 'readed' => null, 'subhead' => 'ACTUEL / Suisse-UE accord-cadre', 'title' => 'Quand les «bilatéralistes» font une crise de masochisme…', 'subtitle' => 'Ils ont gagné contre l’UDC, mais sont prêts à torpiller leur résultat, faute de comprendre l’enjeu de l’accord-cadre avec l'Union européenne, un rapprochement politique plus que juridique avec nos principaux partenaires. Analyse. ', 'subtitle_edition' => null, 'content' => '<p>Dans un monde politique normal, une votation gagnée à plus de 61% des voix devrait générer contentement et sérénité. Mais nous sommes en Suisse, et les bulletins n’ont pas encore été rangés que déjà on s’écharpe sur la prochaine échéance, l’accord-cadre appelé aussi accord institutionnel.</p> <p>Pourtant, en infligeant un désaveu aussi ample à l’UDC, le front des opposants à l’initiative dite de limitation a accompli de l’excellent boulot. Chacun dans son coin, chacun à sa manière, mais avec une redoutable efficacité. Reine de la compétition, la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter a fait preuve de méthode et d’engagement. Les lobbies économiques ont mobilisé les entrepreneurs, les syndicats ont parlé à leurs adhérents, les milieux académiques et scientifiques sont sortis de leur tour d’ivoire, Opération libero et le Nouveau Mouvement européen suisse ont mené des campagnes de conviction.</p> <p>Vingt ans après le scrutin qui l’a intronisée, la voie des accords bilatéraux avec l’Union européenne est confirmée, alors qu’elle a été l’objet d’un pilonnage continu de la part des blochériens. Tout et son contraire ont été reproché à ce système pragmatique de gestion de nos relations avec les 27 membres de l’Union. Pas un petit problème helvétique en matière de transports, de criminalité, d’aménagement du territoire, de gestion de la main d’œuvre ou de financement des assurances sociales dont la responsabilité n’ait été attribuée aux « méchants Européens ».</p> <h3><strong>Un message limpide</strong></h3> <p>Le message délivré le 27 septembre par six citoyens sur dix est pourtant limpide comme de l’eau de roche: les accords bilatéraux avec l’UE valent bien plus que les éventuels inconvénients qu’ils génèrent. Certains espèrent que l’UDC se le tiendra pour dit, et ne récidivera pas avec une énième initiative visant à abattre l'édifice.</p> <p>C’est bien mal connaître les Blochériens. Pour nos «nationalistes», l’instrument de l’initiative populaire est avant tout un outil marketing, à déployer quelques mois avant les élections fédérales, histoire de galvaniser les troupes. Que ce mésusage de la démocratie directe perturbe notre agenda diplomatique et comprime la réflexion des autres partis sur les objectifs et les moyens de notre politique étrangère, le premier parti de Suisse, nanti de deux conseillers fédéraux, s’en fiche éperdument. Il n’est pas là pour gouverner ou régler les problèmes, il est là pour affaiblir l’Etat afin que prospèrent sans cadre légal trop contraignant ou trop coûteux les affaires de la famille Blocher et de ses amis milliardaires.</p> <blockquote> <p><em>Ces gens-là se sont battus comme des lions pour empêcher l'UDC de dynamiter le pont bilatéral, et maintenant ce sont eux qui vont poser leurs propres mines. </em></p> </blockquote> <p><span>Or donc, depuis dimanche soir, au lieu de savourer leur victoire, ceux que nous appellerons les «bilatéralistes» ( pour l’attachement indéfectible qu’ils vouent à la solution «accords bilatéraux» permettant de régler nos relations avec le premier bloc commercial de la planète), sombrent dans une crise de masochisme. Au lieu de considérer avec sérénité la prochaine étape, les présidents de partis et les partenaires sociaux rivalisent de mots graves et accablants pour enterrer la ratification de l’accord-cadre négocié pendant 5 ans et en attente de paraphe depuis décembre 2018. Ces gens-là se sont battus comme des lions pour empêcher l’UDC de dynamiter le pont bilatéral, et maintenant ce sont eux qui vont poser leurs propres mines.</span></p> <h3><strong>Jalousie, arrogance et fatalisme</strong></h3> <p>Comment en est-on arrivé à une telle absurdité? Depuis la fin des années 1990, la Suisse appréhende le dossier de ses relations avec une communauté européenne en constant développement par un mélange de jalousie, d’arrogance et de fatalisme.</p> <p>La jalousie se manifeste dans l’obsession, qui détermine toute sa stratégie de politique économique extérieure, de ne pas être discriminée par rapport à ses principaux concurrents, de mieux en mieux organisés sur le plan économique. La Confédération ne veut pas être membre du club, mais elle veut pouvoir utiliser toutes ses commodités.</p> <p>L’arrogance tient dans la conviction d’une bonne partie des Suisses qu’ils pourraient se passer sans trop de dommages de relations privilégiées avec les Européens. Le mythe d’une Suisse splendidement indépendante carbure à plein régime, générant les succès électoraux de l’UDC, au mépris de notre histoire réelle: de 1291 à nos jours, les Confédérés doivent leur prospérité aux échanges économiques, militaires et culturels avec leurs voisins.</p> <p>Un fatalisme désabusé s’est installé dans maintes têtes: l’UE nous est indispensable, mais elle passe son temps à nous torturer avec ses exigences sans la moindre considération pour notre souveraineté nationale. Nombre de bilatéralistes aimeraient pouvoir appuyer sur le bouton pause, alors que l’UE ne cesse d’agrandir ses domaines d’activités.</p> <h3><strong>Le bon élève muet</strong></h3> <p>Notre culture politique étant également empreinte d’une solide dose de pragmatisme la doctrine de notre attitude face aux Européens fut ainsi résumée par Franz Blankart, alors Secrétaire d’Etat chargé de négocier l’accord sur l’Espace économique européen: «être en position d’adhérer pour ne pas avoir à le faire». Le masochisme du bon élève, en quelques sortes: être prêt à répondre, mais ne jamais prendre la parole pour donner son point de vue.</p> <h3><strong>Un objectif, une option et puis plus rien du tout...</strong></h3> <p>Justement, la discussion sur les avantages d’une adhésion à l’Union européenne a été liquidée par les partis politiques, dès les bilatérales lancées au tournant des années 2000. Les bénéfices d’une adhésion ne sont même plus analysés dans les rapports du Département fédéral des affaires étrangères, alors que l’Union a aimanté presque tous les pays de notre continent. L’adhésion fut pourtant «l’objectif» de notre politique d’intégration, puis reléguée sous l’influence de l’UDC au rang d’option, puis plus rien du tout. Même pas un souvenir dans la tête des conseillers fédéraux en place. Pour parler de la solution de l’adhésion de la Suisse à l’UE, nos ministres attendent d’être à la retraite. Tout comme la plupart des diplomates qui se sont occupés du dossier.</p> <h3><strong>La surenchère étonnée </strong></h3> <p>À la lumière de ce non-dit, face à ce trou noir, l’accord-cadre, dotant les accords bilatéraux d’un mécanisme de règlement des différences d’interprétation du droit européen repris par la Suisse, devrait être considéré comme la solution miracle, épargnant aux partis politiques et au gouvernement toute réflexion sur une solution plus ambitieuse. Mais non. Le président du PDC, Gerhard Pfister, fait mine de découvrir que le Conseil fédéral injecte du droit européen dans les lois suisses chaque semaine, et que la Cour de justice de l’Union européenne étant <em>in fine</em> la garante de l’application du droit européen, la Suisse ne peut prétendre à l’interpréter pour elle-même.</p> <p>A gauche, la surenchère étonnée est également surjouée. On fait mine de croire que la lutte contre le dumping salarial ne peut être réalisée que par Bruxelles, alors que partenaires sociaux, cantons et Confédération peuvent demain matin décider ensemble de mieux contrôler les chantiers et les conditions des travailleurs détachés. Et, de même, s’entendre moralement pour privilégier la main d’œuvre indigène, dans une sorte de paix du travail renouvelée.</p> <h3><strong>Renversement de doctrine sur les aides d'Etat</strong></h3> <p>Quant aux cantons qui redoutent des complications sur les aides d’Etat, il faut leur signaler que ce cadre a totalement sauté depuis la pandémie COVID-19. La Commission n’a cessé d’octroyer aux pays membres des dérogations afin qu’ils puissent venir en aide aux secteurs impactés par la crise. Ce renversement de doctrine (les aides d’état étant réputées fausser la concurrence) laisse augurer une belle marge de manœuvre dans de futures applications.</p> <h3><strong>Un statut d'exception </strong></h3> <p>Dans ce concert alarmiste, les bilatéralistes masochistes se noient dans les détails juridiques et passent à côté de l’enjeu politique. Ils perdent de vue que l’accord-cadre représente pour la Suisse une solution sur-mesure qui n’existe que pour elle. La panoplie juridico-commerciale de l’UE prévoit pour les non-membres un partenariat rapproché au sein de l’Espace économique européen (refusé par nous en 1992), ou le statut d’état tiers, bien moins avantageux économiquement que nos accords bilatéraux. Renoncer à l’accord-cadre, c’est renoncer à ce statut d’exception. La probabilité que l’UE nous en concède un meilleur relève de l’utopie, surtout dans le contexte du Brexit. </p> <p>Dans la définition de sa politique européenne, le Conseil fédéral a toujours un peu peur de son ombre. Il a tendance à jouer la montre. Accueillant avec satisfaction le vote du 27 septembre, Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission, a ainsi pris soin d’indiquer qu’elle était disponible pour des éclaircissements sur la portée de l’accord-cadre négocié, mais qu’elle s’attendait à ce que le Conseil fédéral entame sa ratification «rapidement».</p> <h3><strong>Expliciter le contenu</strong></h3> <p>Notre gouvernement devrait donc sans tarder présenter et expliciter le contenu de l’accord-cadre. On ose espérer qu’il a utilisé les derniers mois pour obtenir de Bruxelles les clarifications sur les points litigieux, tout en les gardant secrètes afin de ne pas perturber la campagne de votation du 27 septembre.</p> <p>Les trois autres options qui s’offrent au Conseil fédéral ne sont guère réalistes. Laisser tomber l’accord-cadre est une option idiote. Cela reviendrait à enterrer la voie bilatérale alors qu’elle vient d’être sauvée par le peuple et les cantons. Laisser pourrir la mise à jour des accords actuels, bloquée par la non ratification de l’accord-cadre, ne serait pas très intelligent au moment où l’économie suisse a besoin des meilleures conditions possibles pour faire face aux conséquences de la pandémie. Demander à renégocier représente une option hautement improbable, maintes fois exclue par la Commission. Mais entre renégociation formelle et éclaircissements politiques, il y a peut-être une petite marge pour permettre à tous les interlocuteurs de sauver la face.</p> <p>Comme souvent quand une crise semble insurmontable, il faut envisager une sortie par le haut, ambitieuse et courageuse. Simonetta Sommaruga, la présidente de la Confédération, doit aller à Bruxelles obtenir des clarifications sur la portée de l’accord-cadre, et sceller un deal politique.</p> <p>Sur le front interne, Karin Keller-Sutter et Ignazio Cassis doivent aligner les partenaires sociaux et sceller une entente sur de nouvelles mesures d’accompagnement de cette étape additionnelle de notre politique d’intégration européenne.</p> <h3><strong>Empoigner le débat sur la souveraineté </strong></h3> <p>Quant aux partis gouvernementaux et aux Verts, ils doivent empoigner une discussion sérieuse et scientifiquement documentée sur les avantages et les inconvénients en termes de souveraineté de la voie bilatérale, de l’accord-cadre et de l’adhésion à l’UE. Ils ne doivent plus laisser l’UDC confisquer le débat sur ce thème, mais oser l’affronter avec leurs propres valeurs. Ils doivent également réfléchir à ce que signifie réellement la souveraineté face aux défis climatiques, sanitaires et numériques actuels : se calfeutrer ou se concerter? Le souverainisme de pacotille ne mène à rien. </p> <p>Ce même 27 septembre, le peuple a accepté de justesse l’achat de nouveaux avions de combat. Ce vote beaucoup plus serré que prévu démontre un grand embarras des Suisses sur les notions d’indépendance, d’interdépendance, donc de souveraineté. L’époque, qui voit le duopole Chine-Etats-Unis prétendre régenter le monde, se prête à des nouvelles réflexions… qui devraient conduire les Suisses à considérer qu’ils se sentent tous comptes faits bien plus européens, de cœur et de destin, que ce que l’UDC leur a martelé ces deux dernières décennies. Il s’agit d’ailleurs moins désormais d’opérer un choix économique que politique.</p>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'quand-les-bilateralistes-font-une-crise-de-masochisme', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-12', 'like' => (int) 714, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 2598, 'homepage_order' => (int) 2838, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => 'Europe', 'poster' => null, 'category_id' => (int) 8, 'person_id' => (int) 52, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 2576, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => 'NORMAL', 'readed' => null, 'subhead' => 'ANALYSE / VOTATIONS DU 27 SEPTEMBRE', 'title' => 'Derrière le blabla habituel de l’UDC... ', 'subtitle' => 'C'est un paradoxe des votations qui portent sur nos relations avec l'Union européenne, l'UDC nous propose de renverser la table, sans nous éclairer le moins du monde sur les conséquences de ce choix. Analyse de quelques uns de ses arguments... ', 'subtitle_edition' => null, 'content' => '<p>Le 27 septembre, l’UDC nous propose une énième initiative mariant deux de ses obsessions: limiter l’immigration et couper les ponts avec l’Union européenne. La votation est abordée comme un remake de sa victoire de 1992 contre l’Espace économique européen. On nous dit que «l’UDC est seule contre tous», dans le genre Calimero aux côtés duquel il faudrait se ranger. Peut-être convient-il de revoir un peu le vocabulaire et l’analyse. Après tout, l'unanimité des prises de position contre le texte de l'UDC de la part notamment des milieux économiques, syndicaux, académiques, de la recherche, ou encore des cantons, signale, par delà toute considération politique, la vacuité et l'irréalisme de la proposition. </p> <hr /> <p style="text-align: center;"><strong>Lire aussi</strong>: <a href="https://bonpourlatete.com/analyses/un-president-et-quelques-points-d-interrogation" target="_blank" rel="noopener"><em>Un président et quelques points d'interrogation</em></a></p> <hr /> <p>En général, lorsqu’une initiative est soumise au jugement du peuple suisse, il appartient aux initiants de prouver que leur idée tient la route, et qu’il vaut la peine de tout renverser. Or, chaque fois que nous votons sur une problématique européenne, ce sont les partisans des accords bilatéraux qui sont acculés à défendre la situation actuelle, alors que les auteurs de l’initiative sont traités comme de doux contestataires, dont les agissements seraient sans conséquences.</p> <p>Par exemple, l’UDC ne nous dit pas comment elle entend que le gouvernement agisse diplomatiquement avec nos partenaires européens. Bien que disposant de deux élus au Conseil fédéral, elle s’est bien gardée de revendiquer la direction du Département fédéral des affaires étrangères, lors des récentes rocades. Pourtant, en cas de oui le 27 septembre, ne vaudrait-il pas mieux que Guy Parmelin ou Ueli Maurer aillent «renégocier» avec l’Union européenne, puisque leur parti pense que ce serait tellement simple et facile?</p> <p>L’UDC ne nous indique pas non plus quel solde migratoire serait acceptable pour elle, ni quel taux de croissance supérieur ou taux de chômage inférieur aux actuels nous pourrions espérer en cas de oui.</p> <h3>Croissance en berne</h3> <p>Dans leur argumentaire, les partisans de l’initiative dite «de limitation» minimisent les conséquences de la résiliation des accords bilatéraux, liés par la clause guillotine. Ils avancent que «la catastrophe prévue n’a pas eu lieu» après le fameux non à l’EEE de 1992. Ce faisant, ils omettent de préciser que:</p> <p><strong>1.</strong> les années qui suivirent la croissance suisse fut en berne, et qu’elle est repartie à la hausse grâce à l’entrée en vigueur des accords bilatéraux;</p> <p><strong>2.</strong> les autres pays de taille similaire à la nôtre englobés dans l’EEE (par exemple l’Autriche) ont connu une croissance supérieure;</p> <p><strong>3.</strong> l’écart de croissance entre eux et nous ne s’est jamais comblé.</p> <p>Ils font comme si le Conseil fédéral n’avait pas agi et signé, après des négociations difficiles, deux paquets d’accords bilatéraux avec l’Union européenne, qui nous ont permis grosso modo d’obtenir les mêmes avantages que ceux promis par l’EEE.</p> <h3>Accord de libre-échange insuffisant</h3> <p>Visant la suppression de la libre-circulation des personnes (LCP) avec l’UE, les partisans du texte de l’UDC vont jusqu’à prétendre que la Suisse peut se passer des autres accords bilatéraux, dont la valeur pour les entreprises serait surestimée. Là encore, leur trou de mémoire est béant. La Suisse a vécu dans les années 1990 sans accords bilatéraux avec l’UE, sous le toit du seul accord de libre-échange signé en 1972 avec les Communautés européennes (et que l’UDC cite aussi beaucoup). Mais la situation a été jugée insatisfaisante par les milieux économiques, car depuis 1972, les flux économiques se sont beaucoup modifiés. Les accords bilatéraux ont été voulus par la Suisse et négociés pour nous mettre sur un pied d’égalité avec nos concurrents européens. Ils sont le plan B, imaginé après le refus de l'EEE. </p> <h3>S'infliger une double peine?</h3> <p>Les partisans de l’initiative ne prennent pas non plus en compte les chaînes de valeur qui se sont créées <a href="https://bonpourlatete.com/actuel/quand-guy-parmelin-voudra-bien-nous-parler-de-notre-principal-marche" target="_blank" rel="noopener">au sein du marché européen</a>, c’est-à-dire la part et le rôle des sous-traitants. Une automobile allemande comprend des pièces usinées en Italie, en Suisse,... et dans cette chaîne, il est crucial que les produits puissent passer les frontières sans obstacles. Sinon, l’entreprise en bout de chaîne se choisira d’autres sous-traitants. L’industrie suisse d’exportation subit déjà le poids du franc fort, pas sûr qu’il soit malin de lui infliger une «double peine» en faisant sauter l’accord sur la reconnaissance mutuelle des produits et en lui infligeant des complications et de la paperasserie supplémentaire.</p> <p>Un des gros problèmes des partisans du texte de l’UDC est que la Suisse jouit en comparaison internationale d’une prospérité inouïe (en tout cas jusqu’à la pandémie du COVID19). Pourquoi changer les paramètres d’une économie qui gagne, placée dans le peloton des nations les plus innovantes?</p> <p>Les initiants nous racontent donc que cette prospérité n’est pas partagée par tous, que la libre-circulation des personnes ne bénéficie pas aux catégories les plus précaires de la population. Il est vrai que la croissance du PIB par habitant n’est pas au mieux de sa forme depuis 2007, mais cela est dû aux effets de la crise financière de 2008 pas à la LCP ou à l’UE.</p> <p>Surtout, si l’UDC veut se focaliser sur le pouvoir d’achat des plus faibles, beaucoup d’autres leviers existent, plus efficaces, que le bouleversement des conditions-cadre qui nous lient à nos principaux partenaires commerciaux. On pourrait agir sur les primes d’assurance-maladie, la politique salariale, la fiscalité,… Autant de domaines où le premier parti de Suisse se distingue par son refus de toute mesure sociale.</p> <h3>La neutralité économique? Du vent</h3> <p>Pour convaincre, nos isolationnistes essayent également d’élargir la focale et de nous abstraire d’un continent dont nous sommes le centre géographique: la Suisse devrait, selon eux, privilégier le multilatéralisme et viser la neutralité économique. Ils font semblant d’ignorer que le système multilatéral est en panne, grippé par un Donald Trump qu’ils trouvent par ailleurs formidable. Il convient de leur rappeler que même quand le système multilatéral fonctionnait bien, dans les années qui ont suivi la création de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) en 1994, la Suisse a éprouvé le besoin d’avoir des accords bilatéraux privilégiés avec l’UE.</p> <p>Quant à la neutralité économique, ça n’existe pas, ça n’a jamais existé, même pendant les guerres (chaudes ou froides) où la Suisse la proclamait haut et fort. Au surplus, cette posture fait fi de toute préoccupation éthique (ce qui compterait, c’est de commercer et pour le reste, <a href="https://bonpourlatete.com/actuel/les-bons-amis-suisses-d-alexandre-loukachenko" target="_blank" rel="noopener">on fermerait les yeux</a>), une posture qui ne cadre guère avec notre rôle traditionnel de garant du droit humanitaire.</p> <p>Dans le déboulonnage de l’UE, certains partisans de l’initiative de l’UDC enjoignent la Confédération de prendre ses distances avec une Union sous la coupe du couple franco-allemand. D’abord, il ne faut pas confondre pouvoir d'impulsion du couple franco-allemand avec domination. Les décisions sur le récent plan de relance européen montrent que parmi les 27, chaque pays compte et possède une sorte de droit de veto. Une UE où seuls les Allemands et les Français dirigeraient ne connaîtrait pas les débats et les tensions actuelles. Ces tensions démontrent <em>a contrario</em> que, malgré toutes les critiques, l'UE est un ensemble démocratique où l'on débat des solutions et où on fait des compromis. Enfin, toute notre histoire a été influencée par celle de nos deux plus puissants voisins. Imaginer réduire leur influence sur notre destin national est aussi irréaliste que présomptueux.</p> <h3>Fausse histoire</h3> <p>Derrière ces arguments qui tournent en boucle, il n’y a aucune alternative crédible.</p> <p>L’UDC isolée nous ressasse toujours la même fausse histoire, celle d’un pays envahi et menacé, alors que notre paix sociale, notre stabilité politique et notre prospérité sont enviées. </p> <p>Elle se veut le parti de l’économie, mais l’économie combat de toutes ses forces son initiative.</p> <p>Elle prétend défendre les travailleurs, mais elle ne vote jamais pour de meilleurs contrôles des abus.</p> <p>Elle prétend défendre les chômeurs, mais elle fait tout pour réduire l’aide sociale.</p> <p>Elle prétend vouloir protéger notre patrimoine naturel, mais elle réfute toute politique contre les effets du réchauffement climatique.</p> <p>Elle prétend que l’on pourra renégocier sans soucis, alors que la puissante Grande-Bretagne avec des revendications du même ordre n’a encore rien obtenu d’avantageux.</p> <p>Elle diabolise l'UE, alors qu'il s'agit de notre meilleur rempart contre l'arbitraire des Chinois ou des Américains. </p> <p>Elle adopte une posture de pseudo défense de notre indépendance, alors que son inspirateur Christoph Blocher vise avant tout un affaiblissement de l’Etat, quel qu’il soit, pour mener ses affaires à sa guise, et engranger un maximum de profits.</p> <p>Avec son initiative dite de limitation, l’UDC ne nous offre aucune perspective autre que celle fumeuse des Brexiteurs, qui promettaient de «reprendre le contrôle» et qui depuis quatre ans n’ont repris le contrôle de rien du tout et n’ont su semer qu’une déconcertante incertitude. Désormais, plus de 57% des Britanniques indiquent vouloir rester dans l’Union européenne…</p>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'derriere-le-blabla-habituel-de-l-udc', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-6', 'like' => (int) 766, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 2518, 'homepage_order' => (int) 2808, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => '', 'poster' => null, 'category_id' => (int) 8, 'person_id' => (int) 52, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 2538, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => 'HIGHT', 'readed' => null, 'subhead' => 'ANALYSE / Italie', 'title' => 'Quand les populistes s'en prennent à la démocratie représentative', 'subtitle' => 'Les Italiens votent dans un mois sur la proposition de réduire d'un tiers le nombre de leurs parlementaires. Cette réforme constitutionnelle émane des populistes du Mouvement 5 étoiles, naguère antisystème, aujourd'hui prêts à tout pour rester au pouvoir. Analyse d'une dangereuse embrouille dont les opposants peinent à être entendus.', 'subtitle_edition' => null, 'content' => '<p>L’Italie vit un moment paradoxal. Dans un mois, les citoyens sont appelés à se prononcer sur un référendum constitutionnel taillant un tiers des effectifs des parlementaires, une vieille revendication du Mouvement 5 étoiles au pouvoir. Dans le même temps, au terme de deux ans de gouvernement, le Mouvement antisystème se fond chaque jour un peu plus dans le «système» jadis honni, adoptant les codes et les comportements des autres formations politiques. A l’approche de nouvelles échéances électorales régionales et communales, les 5 étoiles ont voté l’abolition de la limite à deux mandats pour leurs élus. Et pour rester au pouvoir, le Mouvement fondé par Beppe Grillo − qui a insulté le Parti démocrate pendant des années − s’est dit prêt à consolider dans la durée l’alliance avec ce même parti (ce qui ne va pas sans créer des tensions au sein de la gauche et de manière plus générale dans le camp des réformistes). La plateforme de vote interne «Rousseau» a entériné ces deux spectaculaires retournements de veste la semaine dernière.</p> <p>L’issue du scrutin des 20 et 21 septembre sur la réduction d’un tiers du parlement paraît jouée d’avance. La classe politique italienne n’est pas très populaire, les citoyens lui reprochent non sans raisons de se donner en spectacle, de se perdre dans les petits jeux politiciens et clientélistes, de jouir de privilèges indus et d’être globalement inefficace. Il est proposé que la chambre passe de 630 à 400 députés et le sénat de 315 à 200. Au passage, les Italiens de l’étranger perdraient la moitié de leurs représentants (plus que 6 députés contre 12 actuellement et 4 sénateurs contre 8).</p> <h3><strong>Le non des sardines</strong></h3> <p>Les sondages donnent le oui gagnant, mais l’opposition à cette réforme relève la tête. Le jeune Mouvement des sardines, fer de lance de l’opposition à la Ligue de Matteo Salvini, apparu l’automne dernier à Bologne, vient de se déclarer contre la coupe. Europa più, le parti d’Emma Bonino, figure historique de la lutte pour les droits politiques, conteste aussi la proposition. Au sein du Parti démocrate, qui l’a votée au parlement, de plus en plus de dissidents donnent de la voix. Ce combat, disent-ils, n’est pas le leur, mais celui des 5 étoiles. Dans l’accord de gouvernement, scellé il y a un an, il était prévu d’accompagner ce changement d’une nouvelle loi électorale, or celle-ci n’est pas sur la table. Difficile dans ces conditions de simuler les conséquences concrètes de la réforme, notamment sur les petits partis. </p> <h3><strong>Pluralisme menacé</strong></h3> <p>Mais au-delà des calculs pour savoir à qui profiterait le changement émergent de vraies objections. En supprimant un tiers de leurs parlementaires, les Italiens se priveraient de représentants à un moment où justement le peuple se plaint de ne pas être écouté. Le fossé se creuserait. Le pluralisme serait menacé. Les minorités auraient moins de chance de se faire entendre, ce qui n’est jamais bon signe en démocratie. Actuellement, un député à la chambre représente en moyenne 90 000 citoyens, et un sénateur 190 000. Si le oui s’impose, le ratio passerait à 150 000 et à 300 000. Pas terrible pour combler le fossé entre élus et population. Les Italiens prendraient ainsi la tête du classement du nombre d’habitants par parlementaire, devant l’Allemagne (107 000).</p> <p>L’impact financier de la coupe est relativisé: 0,007% des dépenses publiques, sans compter que les 600 élus restant siégeraient plus souvent en commission. Il aurait mieux valu, expliquent les partisans du non, revoir et distinguer les attributions des deux chambres, sortir du bicaméralisme dit «parfait» qui oblige les deux chambres – comme en Suisse – à voter les mêmes projets de loi. Le problème, soulignent-ils encore, n’est pas la quantité de députés, mais leur qualité et leur intégrité. La réduction d’un tiers des effectifs ne garantit absolument pas que le parlement sera à l’avenir plus efficace.</p> <h3><strong>Choc entre démocratie participative et démocratie représentative</strong></h3> <p>Cette réforme de la constitution entérine une défiance envers les institutions au moment où les populistes du Mouvement 5 étoiles, ayant mieux compris leur fonctionnement, s’y fondent avec l’application de béotiens, et où l’autre camp populiste emmené par Matteo Salvini rêve de les dompter en sa faveur. Elle contient une ambiguïté peu discutée: à la démocratie représentative classique, avec ses mécanismes de contrôle et ses contre-pouvoirs, les 5 étoiles privilégient de fait une démocratie participative instantanée et permanente, sans le moindre mécanisme de contrôle. Le Mouvement procède en effet régulièrement à des consultations des membres cotisant du Mouvement par sondages en ligne, dont la fiabilité des résultats n’est absolument pas garantie. Ce conflit de légitimité entre le vote du plus grand nombre et celui de quelques privilégiés témoigne de l’extraordinaire aberration des propositions populistes. </p> <p>Traumatisés par la crise du COVID19 et ses cortèges de cercueil, inquiets des perspectives économiques sombres qu’on leur prédit pour les prochains mois, les Italiens sauront-ils résister au mirage populiste? Pour ne rien arranger à cette difficile prise de conscience de l’enjeu démocratique et représentatif du scrutin de septembre, un nouveau scandale vient d’alimenter la perplexité ambiante: la presse a révélé que cinq parlementaires, tout à fait correctement payés durant la pandémie, ont sollicité le bonus de 600 euros destinés par le gouvernement aux Italiens en situation précaire. Dans le laboratoire du populisme qu’est l’Italie, les vaillants défenseurs des institutions démocratiques contre la démagogie et le simplisme des bouffons ont décidément la tâche ardue.</p> <p> </p>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'quand-les-populistes-s-en-prennent-a-la-democratie-representative', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-12', 'like' => (int) 701, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 2532, 'homepage_order' => (int) 2772, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => 'Italie', 'poster' => null, 'category_id' => (int) 8, 'person_id' => (int) 52, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 2517, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => 'NORMAL', 'readed' => null, 'subhead' => 'ANALYSE / UDC ', 'title' => 'Un président et quelques points d’interrogation', 'subtitle' => 'L'arrivée de Marco Chiesa changera-t-elle quelque chose dans la politique suisse? Le Tessinois, qui devrait être désigné à la présidence de l'UDC le 22 août prochain, va très vite connaître son baptême du feu, avec la votation du 27 septembre sur la libre-circulation des personnes. Avec la crise climatique et le COVID19, le camp souverainiste ne peut plus se contenter de ses slogans habituels. Analyse. ', 'subtitle_edition' => null, 'content' => '<p>Pour les Latins, il n’est pas anodin que Marco Chiesa entre dans le club des présidents de partis gouvernementaux. Petra Gössi et Gerhard Pfister n’ont pas une grande sensibilité pour les minorités linguistiques. Il est inédit que l’UDC confie les rênes à un non-alémanique. Le parti veut-il <strong>prouver son assise aux quatre coins du territoire</strong>, comme lorsqu’il a projeté Guy Parmelin au Conseil fédéral? Ou avoue-t-il une terrible faiblesse: <strong>l’absence de relève</strong> dans ses fiefs d’origine?</p> <p>Âgé de 18 ans en 1992, Marco Chiesa voit en Christoph Blocher un héros pour le combat qu’il a mené contre l’Espace économique européen. Président de l’UDC, sera-t-il <strong>une marionnette des Blocher père et fille</strong>, ou saura-t-il s’émanciper?</p> <p>Souverainiste, le conseiller aux Etats tessinois connaîtra son baptême du feu le 27 septembre avec la votation sur l’initiative de résiliation de la libre-circulation des personnes. <strong>Si l’UDC gagne</strong>, sa présidence sera lancée en fanfare, et c’est lui qui devra donner le ton face aux autres partis, tous dans le camp des perdants. Le parti aura au passage cassé l’aura de Karin Keller-Sutter la brillante pragmatique.</p> <p><strong>Si l’UDC perd</strong>, Chiesa devra éviter de passer pour un gestionnaire du déclin et vite rebondir sur la prochaine échéance: l’accord-cadre avec l’Union européenne. Sur cet enjeu crucial, la discussion se fera en italien. Pour une fois, les Tessinois ne se sentiront pas exclus du débat. De la part de l’UDC, ce n’est pas mal joué de mettre Chiesa dans les pattes du duo Cassis-Balzaretti. Mais sera-t-il <strong>capable de tenir le choc</strong>?</p> <p>Face aux libéraux-radicaux raisonnablement ralliés aux bilatérales par obsession de ne pas évoquer l’adhésion à l’UE, le défi sera pour lui de tenir une position crédible économiquement. Nos accords bilatéraux avec l’UE constituent le plan B de l’EEE rejeté en 1992. Sur les alternatives à ce plan B, l’UDC n’a produit aucun argumentaire sérieux, elle se contente de slogans incantatoires, qui tournent en boucle.</p> <h3>Le besoin de protection a muté</h3> <p>Le parti blochérien a construit son hégémonie sur le rejet de l’Europe et des étrangers, prétendant en protéger les Suisses. Or, le besoin de protection vient de muter. La crise du COVID19 s’accompagne du retour en grâce de l’Etat et des services publics. Avec son idéologie anti-étatiste et anti-fiscale, l’UDC est prise en porte-à-faux. Le PLR peut, lui, se réclamer de sa tradition historique étatiste. Il a déjà, mieux que l’UDC, amorcé le tournant écologique.</p> <h3>Les questions d'aujourd'hui pas celles d'hier</h3> <p>Afin de prouver qu’il n’est pas à la présidence de l’UDC par défaut, Chiesa devra répondre aux questions d’aujourd’hui pas à celles d’hier: comment maintenir notre haut niveau de vie en sabotant les facilités d’accès au <strong>grand marché européen</strong>? comment financer la <strong>transition énergétique</strong>? comment exister commercialement sans devenir un <strong>vassal des Chinois ou des Américains</strong>? comment protéger nos libertés dans le nouveau monde <strong>numérique</strong>? Sur ces enjeux, les autres partis, à droite comme à gauche, sont clairement positionnés et alimentent des débats préalables aux compromis, là où l’UDC peine à assumer une culture de responsabilité gouvernementale.</p> <p>Marco Chiesa veut-il <strong>singer</strong> son héros ou <strong>projeter</strong> l’UDC dans l’après-Blocher? La politique suisse, paralysée depuis trop longtemps par l’inertie et le poids des souverainistes, aspire à un leadership à droite plus consistant et plus inspiré que celui de ses prédécesseurs.</p> <hr /> <p><em>Cet article est paru en italien le dimanche 9 août dans l'hebdomadaire tessinois Il Caffè</em></p>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'un-president-et-quelques-points-d-interrogation', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-6', 'like' => (int) 686, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 2506, 'homepage_order' => (int) 2756, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => '', 'poster' => null, 'category_id' => (int) 8, 'person_id' => (int) 52, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' } ] $embeds = [] $images = [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) { 'id' => (int) 6693, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'IMG_753B228D19F6-1.jpeg', 'type' => 'image', 'subtype' => 'jpeg', 'size' => (int) 194314, 'md5' => '1ed06748617f330e8f2dd36d4be0f166', 'width' => (int) 700, 'height' => (int) 430, 'date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'title' => '', 'description' => 'La Suisse alémanique, tournée vers l'Allemagne, et la Suisse romande, focalisée sur la France, se détournent du Tessin et de l'Italie en cette période de crise.', 'author' => '', 'copyright' => '© Corriere del Ticino / Twitter', 'path' => '1586187731_img_753b228d19f61.jpeg', 'embed' => null, 'profile' => 'default', '_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Attachments' } ] $audios = [] $comments = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Comment) { 'id' => (int) 2548, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'status' => 'ACCEPTED', 'comment' => 'Oui des questions….beaucoup de questions, sur plein de sujets. Notamment sur l'émergence de personnes qui ont la capacité de réagir et D'AGIR rapidement ou tout au moins d'essayer de faire réagir les gastéropodes qui nous gouvernent dans une crise majeure ! Des questions oui, mais assorties de REPONSES RAPIDES ET PAS DELAYEES DANS UN CHARABIA POLITICO-C'EST PAS MOI C'EST L'AUTRE !!! Des mises à plat devront être faîtes, un sérieux coup de balai aussi , mais comme d'habitude il va falloir 2 ou 3 crises de plus pour que notre système de politique happy weather (terme Zürichois…) prenne la mesure de la PREMIERE !!! Bref des mesurettes tous azimuths vont être annoncées en fanfare (onnade) par des politiciens qui vont tenter de noyer leur impéritie crasse dans leurs effets de manche habituels...et le brave Peuple se remettra à ruminer tranquillement son foin en pétant joyeusement sa liberté retrouvée (?)', 'post_id' => (int) 2226, 'user_id' => (int) 413, 'user' => object(App\Model\Entity\User) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Comments' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Comment) { 'id' => (int) 2551, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'status' => 'ACCEPTED', 'comment' => 'Que la Suisse ait à se poser des questions, à remettre en cause certaines politiques, certes, mais il en va de même dans le monde entier! Et ce n'est pas la première journaliste à reprocher aux autorités de ne pas avoir prévu l'imprévisible. En tout cas les autorités helvétiques ont été à la hauteur de la situation exceptionnelle et je mets au défit quiconque de proposer des décisions différentes, en se mettant évidemment à la place de celles et ceux qui les ont prises en temps et lieu...', 'post_id' => (int) 2226, 'user_id' => (int) 2308, 'user' => object(App\Model\Entity\User) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Comments' }, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Comment) { 'id' => (int) 2558, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'status' => 'ACCEPTED', 'comment' => 'Face au deux commentaires opposés, je dirais ceci : Compte tenu des circonstances le Conseil fédéral a réagi correctement dans les limites de son pouvoir. Si les décisions ne furent pas celles qui auraient pu être meilleures, c'est aussi parce que l'on pas mis à la tête du pays les meilleures personnes. Et cela c'est bien la faute des citoyens devenus victimes. ', 'post_id' => (int) 2226, 'user_id' => (int) 3399, 'user' => object(App\Model\Entity\User) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Comments' }, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Comment) { 'id' => (int) 2573, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'status' => 'ACCEPTED', 'comment' => 'Je regrette comme vous que Berne ne s'intéresse que trop peu à ce qui se passe en Italie. Que de lenteur à Berne. La plupart des gouvernements européens ont fait de graves erreurs, surtout ceux qui fanfaronnaient (GB, NL, Suède) Les Pays-Bas ont 2,7 fois plus de décès que la Suisse pour le même nombre de cas à ce jour. M. Conte va faire face quand même à une plainte déposée pour une réaction trop tardive de 40, oui quarante jours. @Bogner Shiva212: Bon commentaire!', 'post_id' => (int) 2226, 'user_id' => (int) 4746, 'user' => object(App\Model\Entity\User) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Comments' } ] $author = 'Chantal Tauxe' $description = 'D'habitude, la politique fédérale semble figée, les marges de manœuvre équivalentes à zéro. Le virus va laisser des traces. Il y aura des remises en question. Il faudra s'interroger sur le peu d'intérêt général pour ce qui se passe en Italie, alors que nous sommes tant focalisés sur la France et l'Allemagne. ' $title = 'Quelques questions qui viendront après...' $crawler = true $connected = null $menu_blocks = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Block) { 'id' => (int) 56, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'active' => true, 'name' => '#Trends', 'subtitle' => null, 'description' => null, 'color' => null, 'order' => null, 'position' => null, 'type' => 'menu', 'slug' => 'menu_tags', 'extern_url' => null, 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'posts' => [[maximum depth reached]], '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Blocks' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Block) { 'id' => (int) 55, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'active' => true, 'name' => 'Les plus lus cette semaine', 'subtitle' => null, 'description' => null, 'color' => null, 'order' => null, 'position' => null, 'type' => 'menu', 'slug' => 'menu_highlight', 'extern_url' => null, 'tags' => [[maximum depth reached]], 'posts' => [ [maximum depth reached] ], '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Blocks' } ] $menu = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 2, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'A vif', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 4, 'description' => 'Lorsque nos auteurs ont envie de réagir sur le vif à un événement, des concerts aux disparitions célèbres, ils confient leurs écrits à la rubrique "A vif", afin que ceux-ci soient publiés dans l’instant.', 'slug' => 'a-vif', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 3, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Chronique', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 5, 'description' => '<p>La réputation des chroniqueurs de Bon pour la tête n’est plus à faire: Tout va bien, Le billet du Vaurien, la chronique de JLK, ou encore Migraine et In#actuel, il y en a pour tous les goûts!</p>', 'slug' => 'chroniques', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 4, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Lu ailleurs', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 5, 'description' => 'Pourquoi ne pas mettre en avant nos collègues lorsque l'on est sensibles à leur travail? Dans la rubrique « Lu ailleurs » vous trouverez des reprises choisies par la rédaction et remaniées façon BPLT.', 'slug' => 'ailleurs', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 5, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Actuel', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 1, 'description' => 'Bon pour la tête n’a pas vocation à être un site d’actualité à proprement parler, car son équipe prend le temps et le recul nécessaire pour réagir à l’information.', 'slug' => 'actuel', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 6, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Culture', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 3, 'description' => '', 'slug' => 'culture', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 5 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 7, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Vos lettres', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 6, 'description' => 'Bon pour la tête donne la parole à ses lecteurs, qu’ils aient envie de partager leur avis, pousser un coup de gueule ou contribuer à la palette diversifiée d’articles publiés. A vous de jouer!', 'slug' => 'vos-lettres-a-bon-pour-la-tete', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 6 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 8, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Analyse', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 3, 'description' => '', 'slug' => 'analyse', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 7 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 10, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Science', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'sciences', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 1, 'rght' => (int) 2, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 8 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 11, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Histoire', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'histoire', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 3, 'rght' => (int) 4, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 9 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 12, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Humour', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'humour', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 5, 'rght' => (int) 6, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 10 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 13, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Débat', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'debat', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 7, 'rght' => (int) 8, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 11 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 14, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Opinion', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'opinion', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 9, 'rght' => (int) 10, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 12 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 15, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Reportage', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'reportage', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 11, 'rght' => (int) 12, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' } ] $tag = object(App\Model\Entity\Tag) { 'id' => (int) 512, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'coronavirus', 'slug' => 'coronavirus', '_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Tags' }include - APP/Template/Posts/view.ctp, line 147 Cake\View\View::_evaluate() - CORE/src/View/View.php, line 1435 Cake\View\View::_render() - CORE/src/View/View.php, line 1393 Cake\View\View::render() - CORE/src/View/View.php, line 892 Cake\Controller\Controller::render() - CORE/src/Controller/Controller.php, line 791 Cake\Http\ActionDispatcher::_invoke() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 126 Cake\Http\ActionDispatcher::dispatch() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 94 Cake\Http\BaseApplication::__invoke() - CORE/src/Http/BaseApplication.php, line 256 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 App\Middleware\IpMatchMiddleware::__invoke() - APP/Middleware/IpMatchMiddleware.php, line 28 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cake\Routing\Middleware\RoutingMiddleware::__invoke() - CORE/src/Routing/Middleware/RoutingMiddleware.php, line 164 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cors\Routing\Middleware\CorsMiddleware::__invoke() - ROOT/vendor/ozee31/cakephp-cors/src/Routing/Middleware/CorsMiddleware.php, line 32 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cake\Routing\Middleware\AssetMiddleware::__invoke() - CORE/src/Routing/Middleware/AssetMiddleware.php, line 88 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65
Warning: file_put_contents(/data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/logs/debug.log) [function.file-put-contents]: failed to open stream: Permission denied in /data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/vendor/cakephp/cakephp/src/Log/Engine/FileLog.php on line 133
VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET
4 Commentaires
@Bogner Shiva 212 09.04.2020 | 17h25
«Oui des questions….beaucoup de questions, sur plein de sujets. Notamment sur l'émergence de personnes qui ont la capacité de réagir et D'AGIR rapidement ou tout au moins d'essayer de faire réagir les gastéropodes qui nous gouvernent dans une crise majeure ! Des questions oui, mais assorties de REPONSES RAPIDES ET PAS DELAYEES DANS UN CHARABIA POLITICO-C'EST PAS MOI C'EST L'AUTRE !!! Des mises à plat devront être faîtes, un sérieux coup de balai aussi , mais comme d'habitude il va falloir 2 ou 3 crises de plus pour que notre système de politique happy weather (terme Zürichois…) prenne la mesure de la PREMIERE !!! Bref des mesurettes tous azimuths vont être annoncées en fanfare (onnade) par des politiciens qui vont tenter de noyer leur impéritie crasse dans leurs effets de manche habituels...et le brave Peuple se remettra à ruminer tranquillement son foin en pétant joyeusement sa liberté retrouvée (?)»
@Eggi 09.04.2020 | 23h07
«Que la Suisse ait à se poser des questions, à remettre en cause certaines politiques, certes, mais il en va de même dans le monde entier! Et ce n'est pas la première journaliste à reprocher aux autorités de ne pas avoir prévu l'imprévisible. En tout cas les autorités helvétiques ont été à la hauteur de la situation exceptionnelle et je mets au défit quiconque de proposer des décisions différentes, en se mettant évidemment à la place de celles et ceux qui les ont prises en temps et lieu...»
@gindrat 10.04.2020 | 11h18
«Face au deux commentaires opposés, je dirais ceci :
Compte tenu des circonstances le Conseil fédéral a réagi correctement dans les limites de son pouvoir. Si les décisions
ne furent pas celles qui auraient pu être meilleures, c'est aussi parce que l'on pas mis à la tête du pays les meilleures
personnes. Et cela c'est bien la faute des citoyens devenus victimes. »
@arizan 12.04.2020 | 23h08
«Je regrette comme vous que Berne ne s'intéresse que trop peu à ce qui se passe en Italie. Que de lenteur à Berne. La plupart des gouvernements européens ont fait de graves erreurs, surtout ceux qui fanfaronnaient (GB, NL, Suède) Les Pays-Bas ont 2,7 fois plus de décès que la Suisse pour le même nombre de cas à ce jour.
M. Conte va faire face quand même à une plainte déposée pour une réaction trop tardive de 40, oui quarante jours.
@Bogner Shiva212: Bon commentaire!»