Culture / Le squelette et sa propriétaire
© Dominique de Rivaz
Dominique de Rivaz est une hydre à mille têtes, à en croire le nombre de ses casquettes. Scénariste, cinéaste, metteuse en scène, auteure et jadis participante à la fameuse émission des télévisions francophones «La Course autour du monde» qui a fait rêver plus d’un journaliste en herbe, elle vient de sortir un recueil assaisonné d’humour parfois sarcastique et d’une bonne dose de fantaisie. Paru aux éditions Le Cadratin sous le titre Le monsieur qui vendait des choses inutiles, il aborde la question de la mort et de la décrépitude. Celle de ses proches, de son père et la sienne en filigrane. Entretien.
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Dominique de Rivaz: C’est un mélange, les transmissions familiales sont inspirées de ma famille, d’autres ont été données par des connaissances, des amis ou par la vie. En Iran, j’ai rencontré un monsieur qui faisait son coquet en affirmant vendre des choses inutiles. J’ai tout de suite su que j’allais en faire une histoire. Quant au récit rocambolesque qui ouvre le recueil, il est tiré des archives de la ville de Neuchâtel.
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Je pense que ça arrive qu’on soit très dur avec soi-même, mais «dictateur» c’est un mot extrême que je garderais pour des situations politiques plus graves.
Faut-il voir aussi dans cette rupture insolite entre un squelette et sa propriétaire une métaphore des maux de l’âge ou de la mode des divorces?
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L’humour est-il un solide refuge contre la décrépitude?
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Je crois que c’est très personnel, je connais beaucoup de personnes qui n’en ont pas. Mon roman La poussette (Buchet-Chastel, 2011) aborde le thème de la stérilité. A la base, je voulais en faire une chose grave, mais quand j’ai vu à la télévision un monsieur dont le métier consistait à chercher des balles de golf dans des trous d’eau, il m’est apparu que j’allais en faire quelque chose d’acide, de drôle.
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VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET
1 Commentaire
@stef 18.01.2020 | 20h18
«J’ai adoré ses sujets, d’une grande sensibilité, dans la Course autour du Monde »