Actuel / Tu seras un homme, mon fils!
«Il faut déconstruire l’idée que la domination est naturelle.» © Patrice Normand
Essayiste et professeure de philosophie, Olivia Gazalé soutient l’idée que la domination masculine découle d’une construction sociale de la virilité qui comporte aussi des injonctions très contraignantes pour les hommes. Ces injonctions font peser une énorme pression sur leurs épaules et créent une catégorie de sous-hommes rassemblant notamment les homosexuels, les efféminés et tous les hommes appartenant à des cultures jugées inférieures. Le fascisme est la forme la plus extrême de ce système de valeurs. Dans son ouvrage paru en 2017 chez Robert Laffont sous le titre «Le mythe de la virilité, Un piège pour les deux sexes», Olivia Gazalé remonte jusqu’à l’aube de l’humanité pour questionner les rapports de domination ou de vénération entre les deux sexes à travers une approche pluridisciplinaire qui, seule, permet de bien traiter un sujet.
Pouvez-vous résumer en quelques lignes le postulat de base de votre livre Le mythe de la virilité?
Je me suis aperçue que, dans la littérature féministe classique, la problématique du sexisme n’était jamais abordée sous l’angle de la condition masculine. Or, les hommes sont aussi prisonniers d’archétypes qui rejettent hors de la virilité tous ceux qui n’y correspondent pas.
Le sexisme dessert les deux sexes. C’est une construction historique, un mythe inventé pour justifier l’infériorité de la femme et des «sous-hommes», pour la présenter comme naturelle. Il faut déconstruire l’idée que la domination est naturelle. Le mythe de la virilité pose l’homme comme un être supérieur à tout (à la femme, à l’animal, à l’environnement) et légitime la prédation. L’idée que le monde lui appartient et qu’il a tous les droits dans une optique de pure domination lui revient aujourd’hui en boomerang.
En quoi la condition masculine est-elle un asservissement?
Pour paraphraser Simone de Beauvoir, on ne naît pas viril, on le devient. Les garçons sont dressés, amputés d’une partie de leur sensibilité. Les injonctions à la virilité sont coercitives, discriminatoires et paradoxales. Coercitives, parce que l’homme est tenu de se montrer puissant, maître de soi, conquérant, héroïque, victorieux. Discriminatoires, parce que les hommes qui ne correspondent pas à ces stéréotypes sont exclus, humiliés, asservis. Paradoxales, parce qu’on attend d’un vrai homme à la fois la puissance sexuelle et la maîtrise de soi. L’ostentation phallique et la capacité de sublimer ses instincts.
Qu’est-ce que les hommes ont à gagner d’une société plus égalitaire?
Tous les hommes qui souffrent des injonctions virilistes gagneraient à s’en libérer. Les homosexuels et tous ceux qui sont pas en position dominante. Et même le mâle dominant quand il est père d’une fille ou d’un fils non dominant. L’injonction à être l’unique pourvoyeur de ressources et à faire carrière peut être très pesante. Il y a beaucoup de cas de burnout et de suicide parmi les hommes. C’est mal perçu pour un père de demander congé pour les enfants. Une femme qui perd son emploi ne subit pas l’opprobre de la société.
Pourquoi êtes-vous remontée jusqu’à la préhistoire?
La découverte que les prérogatives étaient mieux réparties dans la préhistoire m’a incitée à m’intéresser au basculement. Pendant des millénaires, on n’avait pas compris le rôle fécondant du mâle. La reproduction était perçue comme un pouvoir surnaturel attribuable à la femme seule. On était dans des sociétés matrilinéaires.
À partir d’Aristote, on a pensé que le sperme contenait des homoncules déjà préformés qui ne faisaient que croître dans l’utérus. Ce renversement a fait perdre tout son prestige à la femme. La société est devenue patrilinéaire. À partir du moment où l’homme transmet son nom, il est hanté par la crainte de le transmettre à quelqu’un qui n’est pas de son sang. Il faut donc s’assurer à tout prix la fidélité de la femme.
Quelles ont été, selon vous, les principales avancées du féminisme?
D’abord la transformation de l’arrière-plan théologique, politique liée à l’abolition de la monarchie, l’instauration d’un règne plus égalitaire. Puis la libération sexuelle qui a aussi profité aux hommes. Depuis les années 70, la femme se revendique comme sujet désirant. Ensuite l’accession aux carrières et aux pratiques sportives réservées aux hommes. Mais on est encore loin d’une égalité totale, par exemple sur le plan salarial. Les femmes ont de la peine à se projeter dans certains métiers. On s’applique les préjugés à soi-même. Et le coût énergétique requis pour s’imposer dans les métiers masculins incite à la retenue. Dans le cadre de la famille, on est passé d’un père omnipotent à des parents égaux.
Le mouvement #metoo m’apparaît comme un tournant anthropologique majeur qui a révélé l’ampleur du discrédit jeté sur la parole féminine, de la culpabilisation de la victime, de l’impunité des coupables, de la culture du silence.
Y a-t-il des domaines où la cause des femmes a reculé ?
En Italie par exemple, il y a des propagandes pro natalistes qui encouragent la femme à rester à la maison. La droite nationaliste américaine a aboli le droit à l’avortement dans certains États, y compris en cas d’inceste et de viol. En France aussi, la droite réactionnaire constitue une menace pour le droit des femmes. On régresse aussi sur l’homophobie (insultes, manif contre le mariage gay, etc.).
Y a-t-il selon vous des domaines où la femme est socialement privilégiée par rapport à l’homme (choix d’enfanter ou non, droit du divorce, dispense du service militaire)?
Totalement, il y a des bénéfices secondaires au sexisme (je ne porte pas ma valise, on m’invite au resto). Mais ça concerne surtout les femmes privilégiées. Dans le domaine de la procréation, les femmes ont inversé le rapport de force. Elles peuvent décider unilatéralement de mener ou non une grossesse à terme.
Il y a un féminisme qui consiste à minimiser la différence entre les genres et un autre qui consiste à l’appuyer. Vous penchez de quel côté?
C’est la question de l’universalisme et du différencialisme. Je penche plutôt pour le premier, mais ce qui m’intéresse davantage, c’est la question de la hiérarchie, la manière dont la société a transformé les différences naturelles en inégalités sociales.
Ce qui fait l’humanité c’est la diversité des comportements indépendamment du genre. Il faudrait réussir à dépasser la question du genre. La vraie libération c’est que le genre ne soit plus le premier déterminant. L’existence de centaines de milliers de transgenres nous invite d’ailleurs à questionner le genre à partir de ses marges, à en remettre en question la binarité.
Pensez-vous que la féminisation des noms serve la cause des femmes?
Sujet délicat. D’un certain point de vue, j’ai envie de dire oui, parce qu’il n’y a aucune raison que le masculin l’emporte et que les noms féminins existaient autrefois, mais certaines femmes estiment que ça dévalue la fonction. Il faut plutôt travailler sur les représentations. Si on fait confiance à la femme, le mot «doctoresse», ça ne sera plus le cas. Je suis plus réservée avec l’écriture inclusive. Les formules épicènes c’est bien, mais en intercalant par ex. des points dans les mots, on dessert la langue.
En termes d’égalité, y a-t-il des différences marquantes entre le Paris et la Suisse romande d’aujourd’hui?
Je l’ignore. Mais dans les pays protestants, les femmes ont obtenu plus précocement le droit à l’instruction, parce qu’on lisait la bible à la maison. Chez les protestants, la femme est pasteure, dans le catholicisme, elle est servante.
Pourquoi avoir dédicacé ce livre à votre père?
Parce qu’il a beaucoup souffert des injonctions à la virilité; il en a payé le prix fort. Il est mort avant la parution de mon premier livre, alors qu’il m’avait toujours dit: «Tu seras un écrivain, ma fille.»
Notice (8): Trying to access array offset on value of type null [APP/Template/Posts/view.ctp, line 147]Code Context<div class="col-lg-12 order-lg-4 order-md-4">
<? if(!$connected['active']): ?>
<div class="utils__spacer--default"></div>
$viewFile = '/data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/src/Template/Posts/view.ctp' $dataForView = [ 'referer' => 'https://dev.bonpourlatete.com/like/1747', 'OneSignal' => '8a2ea76e-2c65-48ce-92e5-098c4cb86093', '_serialize' => [ (int) 0 => 'post' ], 'post' => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 1747, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => 'NORMAL', 'readed' => null, 'subhead' => 'ACTUEL / Grève des femmes', 'title' => 'Tu seras un homme, mon fils!', 'subtitle' => 'Essayiste et professeure de philosophie, Olivia Gazalé soutient l’idée que la domination masculine découle d’une construction sociale de la virilité qui comporte aussi des injonctions très contraignantes pour les hommes. Ces injonctions font peser une énorme pression sur leurs épaules et créent une catégorie de sous-hommes rassemblant notamment les homosexuels, les efféminés et tous les hommes appartenant à des cultures jugées inférieures. Le fascisme est la forme la plus extrême de ce système de valeurs. Dans son ouvrage paru en 2017 chez Robert Laffont sous le titre «Le mythe de la virilité, Un piège pour les deux sexes», Olivia Gazalé remonte jusqu’à l’aube de l’humanité pour questionner les rapports de domination ou de vénération entre les deux sexes à travers une approche pluridisciplinaire qui, seule, permet de bien traiter un sujet.', 'subtitle_edition' => null, 'content' => '<p><strong>Pouvez-vous résumer en quelques lignes le postulat de base de votre livre <em>Le mythe de la virilité</em>?</strong></p> <p>Je me suis aperçue que, dans la littérature féministe classique, la problématique du sexisme n’était jamais abordée sous l’angle de la condition masculine. Or, les hommes sont aussi prisonniers d’archétypes qui rejettent hors de la virilité tous ceux qui n’y correspondent pas.</p> <p>Le sexisme dessert les deux sexes. C’est une construction historique, un mythe inventé pour justifier l’infériorité de la femme et des «sous-hommes», pour la présenter comme naturelle. Il faut déconstruire l’idée que la domination est naturelle. Le mythe de la virilité pose l’homme comme un être supérieur à tout (à la femme, à l’animal, à l’environnement) et légitime la prédation. L’idée que le monde lui appartient et qu’il a tous les droits dans une optique de pure domination lui revient aujourd’hui en boomerang.</p> <p><strong>En quoi la condition masculine est-elle un asservissement?</strong></p> <p>Pour paraphraser Simone de Beauvoir, on ne naît pas viril, on le devient. Les garçons sont dressés, amputés d’une partie de leur sensibilité. Les injonctions à la virilité sont coercitives, discriminatoires et paradoxales. Coercitives, parce que l’homme est tenu de se montrer puissant, maître de soi, conquérant, héroïque, victorieux. Discriminatoires, parce que les hommes qui ne correspondent pas à ces stéréotypes sont exclus, humiliés, asservis. Paradoxales, parce qu’on attend d’un vrai homme à la fois la puissance sexuelle et la maîtrise de soi. L’ostentation phallique et la capacité de sublimer ses instincts.</p> <p><strong>Qu’est-ce que les hommes ont à gagner d’une société plus égalitaire?</strong></p> <p>Tous les hommes qui souffrent des injonctions virilistes gagneraient à s’en libérer. Les homosexuels et tous ceux qui sont pas en position dominante. Et même le mâle dominant quand il est père d’une fille ou d’un fils non dominant. L’injonction à être l’unique pourvoyeur de ressources et à faire carrière peut être très pesante. Il y a beaucoup de cas de burnout et de suicide parmi les hommes. C’est mal perçu pour un père de demander congé pour les enfants. Une femme qui perd son emploi ne subit pas l’opprobre de la société.</p> <p><strong>Pourquoi êtes-vous remontée jusqu’à la préhistoire?</strong></p> <p>La découverte que les prérogatives étaient mieux réparties dans la préhistoire m’a incitée à m’intéresser au basculement. Pendant des millénaires, on n’avait pas compris le rôle fécondant du mâle. La reproduction était perçue comme un pouvoir surnaturel attribuable à la femme seule. On était dans des sociétés matrilinéaires.<br />À partir d’Aristote, on a pensé que le sperme contenait des homoncules déjà préformés qui ne faisaient que croître dans l’utérus. Ce renversement a fait perdre tout son prestige à la femme. La société est devenue patrilinéaire. À partir du moment où l’homme transmet son nom, il est hanté par la crainte de le transmettre à quelqu’un qui n’est pas de son sang. Il faut donc s’assurer à tout prix la fidélité de la femme.</p> <p><strong>Quelles ont été, selon vous, les principales avancées du féminisme?</strong></p> <p>D’abord la transformation de l’arrière-plan théologique, politique liée à l’abolition de la monarchie, l’instauration d’un règne plus égalitaire. Puis la libération sexuelle qui a aussi profité aux hommes. Depuis les années 70, la femme se revendique comme sujet désirant. Ensuite l’accession aux carrières et aux pratiques sportives réservées aux hommes. Mais on est encore loin d’une égalité totale, par exemple sur le plan salarial. Les femmes ont de la peine à se projeter dans certains métiers. On s’applique les préjugés à soi-même. Et le coût énergétique requis pour s’imposer dans les métiers masculins incite à la retenue. Dans le cadre de la famille, on est passé d’un père omnipotent à des parents égaux. <br />Le mouvement #metoo m’apparaît comme un tournant anthropologique majeur qui a révélé l’ampleur du discrédit jeté sur la parole féminine, de la culpabilisation de la victime, de l’impunité des coupables, de la culture du silence.</p> <p><strong>Y a-t-il des domaines où la cause des femmes a reculé ?</strong></p> <p>En Italie par exemple, il y a des propagandes pro natalistes qui encouragent la femme à rester à la maison. La droite nationaliste américaine a aboli le droit à l’avortement dans certains États, y compris en cas d’inceste et de viol. En France aussi, la droite réactionnaire constitue une menace pour le droit des femmes. On régresse aussi sur l’homophobie (insultes, manif contre le mariage gay, etc.).</p> <p><strong>Y a-t-il selon vous des domaines où la femme est socialement privilégiée par rapport à l’homme (choix d’enfanter ou non, droit du divorce, dispense du service militaire)?</strong></p> <p>Totalement, il y a des bénéfices secondaires au sexisme (je ne porte pas ma valise, on m’invite au resto). Mais ça concerne surtout les femmes privilégiées. Dans le domaine de la procréation, les femmes ont inversé le rapport de force. Elles peuvent décider unilatéralement de mener ou non une grossesse à terme.</p> <p><strong>Il y a un féminisme qui consiste à minimiser la différence entre les genres et un autre qui consiste à l’appuyer. Vous penchez de quel côté?</strong></p> <p>C’est la question de l’universalisme et du différencialisme. Je penche plutôt pour le premier, mais ce qui m’intéresse davantage, c’est la question de la hiérarchie, la manière dont la société a transformé les différences naturelles en inégalités sociales. <br />Ce qui fait l’humanité c’est la diversité des comportements indépendamment du genre. Il faudrait réussir à dépasser la question du genre. La vraie libération c’est que le genre ne soit plus le premier déterminant. L’existence de centaines de milliers de transgenres nous invite d’ailleurs à questionner le genre à partir de ses marges, à en remettre en question la binarité.</p> <p><strong>Pensez-vous que la féminisation des noms serve la cause des femmes?</strong></p> <p>Sujet délicat. D’un certain point de vue, j’ai envie de dire oui, parce qu’il n’y a aucune raison que le masculin l’emporte et que les noms féminins existaient autrefois, mais certaines femmes estiment que ça dévalue la fonction. Il faut plutôt travailler sur les représentations. Si on fait confiance à la femme, le mot «doctoresse», ça ne sera plus le cas. Je suis plus réservée avec l’écriture inclusive. Les formules épicènes c’est bien, mais en intercalant par ex. des points dans les mots, on dessert la langue.</p> <p><strong>En termes d’égalité, y a-t-il des différences marquantes entre le Paris et la Suisse romande d’aujourd’hui?</strong></p> <p>Je l’ignore. Mais dans les pays protestants, les femmes ont obtenu plus précocement le droit à l’instruction, parce qu’on lisait la bible à la maison. Chez les protestants, la femme est pasteure, dans le catholicisme, elle est servante.</p> <p><strong>Pourquoi avoir dédicacé ce livre à votre père?</strong></p> <p>Parce qu’il a beaucoup souffert des injonctions à la virilité; il en a payé le prix fort. Il est mort avant la parution de mon premier livre, alors qu’il m’avait toujours dit: «Tu seras un écrivain, ma fille.»</p>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'tu-seras-un-homme-mon-fils', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-6', 'like' => (int) 745, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1767, 'homepage_order' => (int) 2030, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 2859, 'post_type_id' => (int) 1, 'poster_attachment' => null, 'editions' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'attachments' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, 'relatives' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) {} ], 'embeds' => [], 'images' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'audios' => [], 'comments' => [], 'author' => 'Sabine Dormond', 'description' => 'Essayiste et professeure de philosophie, Olivia Gazalé soutient l’idée que la domination masculine découle d’une construction sociale de la virilité qui comporte aussi des injonctions très contraignantes pour les hommes. Ces injonctions font peser une énorme pression sur leurs épaules et créent une catégorie de sous-hommes rassemblant notamment les homosexuels, les efféminés et tous les hommes appartenant à des cultures jugées inférieures. Le fascisme est la forme la plus extrême de ce système de valeurs. Dans son ouvrage paru en 2017 chez Robert Laffont sous le titre «Le mythe de la virilité, Un piège pour les deux sexes», Olivia Gazalé remonte jusqu’à l’aube de l’humanité pour questionner les rapports de domination ou de vénération entre les deux sexes à travers une approche pluridisciplinaire qui, seule, permet de bien traiter un sujet.', 'title' => 'Tu seras un homme, mon fils!', 'crawler' => true, 'connected' => null, 'menu_blocks' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Block) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Block) {} ], 'menu' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 5 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 6 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 7 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 8 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 9 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 10 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 11 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 12 => object(App\Model\Entity\Category) {} ] ] $bufferLevel = (int) 1 $referer = 'https://dev.bonpourlatete.com/like/1747' $OneSignal = '8a2ea76e-2c65-48ce-92e5-098c4cb86093' $_serialize = [ (int) 0 => 'post' ] $post = object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 1747, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => 'NORMAL', 'readed' => null, 'subhead' => 'ACTUEL / Grève des femmes', 'title' => 'Tu seras un homme, mon fils!', 'subtitle' => 'Essayiste et professeure de philosophie, Olivia Gazalé soutient l’idée que la domination masculine découle d’une construction sociale de la virilité qui comporte aussi des injonctions très contraignantes pour les hommes. Ces injonctions font peser une énorme pression sur leurs épaules et créent une catégorie de sous-hommes rassemblant notamment les homosexuels, les efféminés et tous les hommes appartenant à des cultures jugées inférieures. Le fascisme est la forme la plus extrême de ce système de valeurs. Dans son ouvrage paru en 2017 chez Robert Laffont sous le titre «Le mythe de la virilité, Un piège pour les deux sexes», Olivia Gazalé remonte jusqu’à l’aube de l’humanité pour questionner les rapports de domination ou de vénération entre les deux sexes à travers une approche pluridisciplinaire qui, seule, permet de bien traiter un sujet.', 'subtitle_edition' => null, 'content' => '<p><strong>Pouvez-vous résumer en quelques lignes le postulat de base de votre livre <em>Le mythe de la virilité</em>?</strong></p> <p>Je me suis aperçue que, dans la littérature féministe classique, la problématique du sexisme n’était jamais abordée sous l’angle de la condition masculine. Or, les hommes sont aussi prisonniers d’archétypes qui rejettent hors de la virilité tous ceux qui n’y correspondent pas.</p> <p>Le sexisme dessert les deux sexes. C’est une construction historique, un mythe inventé pour justifier l’infériorité de la femme et des «sous-hommes», pour la présenter comme naturelle. Il faut déconstruire l’idée que la domination est naturelle. Le mythe de la virilité pose l’homme comme un être supérieur à tout (à la femme, à l’animal, à l’environnement) et légitime la prédation. L’idée que le monde lui appartient et qu’il a tous les droits dans une optique de pure domination lui revient aujourd’hui en boomerang.</p> <p><strong>En quoi la condition masculine est-elle un asservissement?</strong></p> <p>Pour paraphraser Simone de Beauvoir, on ne naît pas viril, on le devient. Les garçons sont dressés, amputés d’une partie de leur sensibilité. Les injonctions à la virilité sont coercitives, discriminatoires et paradoxales. Coercitives, parce que l’homme est tenu de se montrer puissant, maître de soi, conquérant, héroïque, victorieux. Discriminatoires, parce que les hommes qui ne correspondent pas à ces stéréotypes sont exclus, humiliés, asservis. Paradoxales, parce qu’on attend d’un vrai homme à la fois la puissance sexuelle et la maîtrise de soi. L’ostentation phallique et la capacité de sublimer ses instincts.</p> <p><strong>Qu’est-ce que les hommes ont à gagner d’une société plus égalitaire?</strong></p> <p>Tous les hommes qui souffrent des injonctions virilistes gagneraient à s’en libérer. Les homosexuels et tous ceux qui sont pas en position dominante. Et même le mâle dominant quand il est père d’une fille ou d’un fils non dominant. L’injonction à être l’unique pourvoyeur de ressources et à faire carrière peut être très pesante. Il y a beaucoup de cas de burnout et de suicide parmi les hommes. C’est mal perçu pour un père de demander congé pour les enfants. Une femme qui perd son emploi ne subit pas l’opprobre de la société.</p> <p><strong>Pourquoi êtes-vous remontée jusqu’à la préhistoire?</strong></p> <p>La découverte que les prérogatives étaient mieux réparties dans la préhistoire m’a incitée à m’intéresser au basculement. Pendant des millénaires, on n’avait pas compris le rôle fécondant du mâle. La reproduction était perçue comme un pouvoir surnaturel attribuable à la femme seule. On était dans des sociétés matrilinéaires.<br />À partir d’Aristote, on a pensé que le sperme contenait des homoncules déjà préformés qui ne faisaient que croître dans l’utérus. Ce renversement a fait perdre tout son prestige à la femme. La société est devenue patrilinéaire. À partir du moment où l’homme transmet son nom, il est hanté par la crainte de le transmettre à quelqu’un qui n’est pas de son sang. Il faut donc s’assurer à tout prix la fidélité de la femme.</p> <p><strong>Quelles ont été, selon vous, les principales avancées du féminisme?</strong></p> <p>D’abord la transformation de l’arrière-plan théologique, politique liée à l’abolition de la monarchie, l’instauration d’un règne plus égalitaire. Puis la libération sexuelle qui a aussi profité aux hommes. Depuis les années 70, la femme se revendique comme sujet désirant. Ensuite l’accession aux carrières et aux pratiques sportives réservées aux hommes. Mais on est encore loin d’une égalité totale, par exemple sur le plan salarial. Les femmes ont de la peine à se projeter dans certains métiers. On s’applique les préjugés à soi-même. Et le coût énergétique requis pour s’imposer dans les métiers masculins incite à la retenue. Dans le cadre de la famille, on est passé d’un père omnipotent à des parents égaux. <br />Le mouvement #metoo m’apparaît comme un tournant anthropologique majeur qui a révélé l’ampleur du discrédit jeté sur la parole féminine, de la culpabilisation de la victime, de l’impunité des coupables, de la culture du silence.</p> <p><strong>Y a-t-il des domaines où la cause des femmes a reculé ?</strong></p> <p>En Italie par exemple, il y a des propagandes pro natalistes qui encouragent la femme à rester à la maison. La droite nationaliste américaine a aboli le droit à l’avortement dans certains États, y compris en cas d’inceste et de viol. En France aussi, la droite réactionnaire constitue une menace pour le droit des femmes. On régresse aussi sur l’homophobie (insultes, manif contre le mariage gay, etc.).</p> <p><strong>Y a-t-il selon vous des domaines où la femme est socialement privilégiée par rapport à l’homme (choix d’enfanter ou non, droit du divorce, dispense du service militaire)?</strong></p> <p>Totalement, il y a des bénéfices secondaires au sexisme (je ne porte pas ma valise, on m’invite au resto). Mais ça concerne surtout les femmes privilégiées. Dans le domaine de la procréation, les femmes ont inversé le rapport de force. Elles peuvent décider unilatéralement de mener ou non une grossesse à terme.</p> <p><strong>Il y a un féminisme qui consiste à minimiser la différence entre les genres et un autre qui consiste à l’appuyer. Vous penchez de quel côté?</strong></p> <p>C’est la question de l’universalisme et du différencialisme. Je penche plutôt pour le premier, mais ce qui m’intéresse davantage, c’est la question de la hiérarchie, la manière dont la société a transformé les différences naturelles en inégalités sociales. <br />Ce qui fait l’humanité c’est la diversité des comportements indépendamment du genre. Il faudrait réussir à dépasser la question du genre. La vraie libération c’est que le genre ne soit plus le premier déterminant. L’existence de centaines de milliers de transgenres nous invite d’ailleurs à questionner le genre à partir de ses marges, à en remettre en question la binarité.</p> <p><strong>Pensez-vous que la féminisation des noms serve la cause des femmes?</strong></p> <p>Sujet délicat. D’un certain point de vue, j’ai envie de dire oui, parce qu’il n’y a aucune raison que le masculin l’emporte et que les noms féminins existaient autrefois, mais certaines femmes estiment que ça dévalue la fonction. Il faut plutôt travailler sur les représentations. Si on fait confiance à la femme, le mot «doctoresse», ça ne sera plus le cas. Je suis plus réservée avec l’écriture inclusive. Les formules épicènes c’est bien, mais en intercalant par ex. des points dans les mots, on dessert la langue.</p> <p><strong>En termes d’égalité, y a-t-il des différences marquantes entre le Paris et la Suisse romande d’aujourd’hui?</strong></p> <p>Je l’ignore. Mais dans les pays protestants, les femmes ont obtenu plus précocement le droit à l’instruction, parce qu’on lisait la bible à la maison. Chez les protestants, la femme est pasteure, dans le catholicisme, elle est servante.</p> <p><strong>Pourquoi avoir dédicacé ce livre à votre père?</strong></p> <p>Parce qu’il a beaucoup souffert des injonctions à la virilité; il en a payé le prix fort. Il est mort avant la parution de mon premier livre, alors qu’il m’avait toujours dit: «Tu seras un écrivain, ma fille.»</p>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'tu-seras-un-homme-mon-fils', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-6', 'like' => (int) 745, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1767, 'homepage_order' => (int) 2030, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 2859, 'post_type_id' => (int) 1, 'poster_attachment' => null, 'editions' => [], 'tags' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Tag) {} ], 'locations' => [], 'attachment_images' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'attachments' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'comments' => [], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Posts' } $relatives = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4889, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Un coin de voile', 'subtitle' => '«Jusqu’au bout du jour», Jo(sette) Pellet, Editions des Sables, 80 pages.', 'subtitle_edition' => '«Jusqu’au bout du jour», Jo(sette) Pellet, Editions des Sables, 80 pages.', 'content' => '<p>Quelle mouche a donc piqué Jo(sette) Pellet de vouloir reprendre contact, cinquante ans plus tard, avec l’amour de ses quinze ans? Un amour platonique qui a couvé pendant un demi-siècle et qu’une recherche sur la toile suffira à raviver. Mais peut-on vraiment reprendre l’histoire où on l’avait laissée en faisant fi du temps qui nous façonne, chacun à sa manière? Tel est le questionnement qu’explore cette autrice vaudoise dans son haïbun, subtil mélange de prose, de haïkus et de tankas, tout frais paru aux éditions des Sables sous le titre <em>Jusqu’au bout du jour.</em> Un petit livre qui, comme le relève la préfacière, réussit l’exploit de conjuguer suspens et poésie. La rencontre va bien avoir lieu, entre deux seniors qui ont gardé intacte, au fond d’eux, la passion de leur adolescence, mais acquis la lucidité et le recul propres à leur âge. Et la conscience aiguë que leur relation n’est que fantasme et projection. Car en dépit d’une familiarité évidente, ils ne savent rien l’un de l’autre. Et c’est peut-être sur eux-mêmes et sur la condition humaine qu’ils ont tant à apprendre à se revoir.</p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'un-coin-de-voile', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 19, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 2859, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [[maximum depth reached]], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4875, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Un bijou d’ironie', 'subtitle' => '«L’angle mort du rêve», Nétonon Noël Ndjékéry, Editions La Contre-Allée, 112 pages.', 'subtitle_edition' => '«L’angle mort du rêve», Nétonon Noël Ndjékéry, Editions La Contre-Allée, 112 pages.', 'content' => '<p>Avec la verve, le foisonnement d’images et l’humour grinçant auxquels il nous a habitués, l’auteur vaudois d’origine tchadienne Nétonon Noël Ndjékéry se glisse, pour ce neuvième ouvrage, dans la peau d’un héros xénophobe et raciste qui ne trouve personne, à l’intérieur des frontières, qui soit prêt à investir dans la réalisation de son rêve de toujours, capturer ceux des autres à l’aide d’un système électronique conçu par son propre génie. A son plus grand dépit, il va se trouver amené à collaborer avec deux Cocoricos, l’une des pires espèces à ses yeux, vu que ces riches héritiers, ces «fistons à particules» sont disposés à financer l’expérimentation du prototype. Tout aveuglé par ces perspectives de gloire et par les charmes de la belle Zoé embarquée dans l’aventure, il va négliger un détail passé dans l’angle mort du rêve. Un petit livre truculent qui vaut à son auteur déjà fort reconnu l’honneur d’entrer aux éditions La Contre-Allée.</p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'un-bijou-d-ironie', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 23, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 2859, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [[maximum depth reached]], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4860, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'L’art de soulever des questions éthiques, l’air de rien', 'subtitle' => 'Chose peu commune, semble-t-il, l’auteur bernois Pedro Lenz écrit en Berndütsch «pour montrer que le dialecte appartient aussi à des gens ouverts sur le monde». C’est en binôme que Daniel Rothenbühler et Nathalie Kehrli se sont employés à restituer en français l’oralité d’un propos qui suit le cours de la pensée du narrateur, avec ses ruptures et ses digressions. Leur travail commun sur les textes de cet auteur a donné lieu d’abord à «Faut quitter Schummertal!», traduction de Der Goalie bin ig qui a obtenu le prix Schiller en 2011, puis à la version française de Primitivo, parue elle aussi aux éditions d’En Bas.', 'subtitle_edition' => 'Chose peu commune, semble-t-il, l’auteur bernois Pedro Lenz écrit en Berndütsch « pour montrer que le dialecte appartient aussi à des gens ouverts sur le monde ». C’est en binôme que Daniel Rothenbühler et Nathalie Kehrli se sont employés à restituer en français l’oralité d’un propos qui suit le cours de la pensée du narrateur, avec ses ruptures et ses digressions.', 'content' => '<p><em>Primitivo</em>, du nom du personnage principal, un vieux maçon de soixante-trois ans, d’origine espagnole, qui meurt à la première ligne et dont il sera question tout au long du roman à travers le regard de Charly, un apprenti qui l’a côtoyé pendant une année et qui a bénéficié de sa protection. Primitivo, c’est-à-dire le premier, un adjectif numérique en guise de prénom, au même titre que Quentin ou Octavio. Prénom bien choisi au demeurant, puisque le personnage en question fait partie de la première génération d’immigrés, contrairement à Charly qui est lui un <em>secundo</em> par sa mère. Mais plus lucide que beaucoup de ses compatriotes, Primitivo ne tombe pas dans l’illusion que son départ a suscité au pays la même nostalgie que celle qu’il nourrit pour son lieu d’origine et qu’il serait accueilli comme le Messie en cas de retour. Premier, il l’est aussi dans l’ordre de préférence, vu qu’une amitié singulière liait l’adolescent et le vieil homme. Lequel a soutenu le narrateur dans la transition difficile entre le cocon de l’école et le monde rude et éprouvant des chantiers.</p> <p>Primitivo a aussi initié Charly à la poésie, en lui montrant qu’elle n’est pas aussi inaccessible qu’on pourrait le craindre. Un autre homme va ensuite l’amener à revenir sur les préjugés qu’il entretenait cette fois à l’égard de la religion. En effet le prêtre qui a demandé à le rencontrer pour préparer la cérémonie ne correspond pas du tout à l’idée qu’il s’en était faite et va contribuer par son ouverture d’esprit à le réconcilier avec le catholicisme. Le jeune Charly découvre ce qu’il y a de réconfortant à pouvoir s’appuyer sur une structure prédéfinie dans des moments aussi éprouvants que le deuil.</p> <p>L’histoire se déroule sur environ deux semaines, le temps qui sépare le décès des funérailles. Malgré le lien qui les unit, Charly ne sait pas tout de Primitivo et va en apprendre davantage au fil des pages. Dont une vérité un peu dérangeante s’agissant de quelqu’un qu’il avait élu comme référence morale. Car au fond, les valeurs éthiques sont bien le véritable enjeu des romans de Pedro Lenz.</p> <p>Dans les deux livres susmentionnés, l’écrivain bernois met en scène des personnages simples et marginaux, mais loin d’être bêtes. Un fils de bonne famille qui se lance dans un apprentissage de maçonnerie au désespoir de sa mère dans l’un et dans l’autre, un toxico tout juste sorti de prison qui se donne pour objectif de séduire une serveuse déjà en couple et de reprendre pied dans un petit village où tout le monde sait tout sur chacun et où tout son entourage, hormis la serveuse en question, a le nez dans la poudre. A deux reprises, ce Winkelried de notre époque prend sur lui les erreurs des autres pour ne pas avoir à les dénoncer ou pour leur éviter de commettre une injustice.</p> <p>Les héros de ces deux livres ont donc en commun un certain idéalisme et un sens poussé de la loyauté. S’ils croient à la bonté des gens, c’est moins par naïveté que par propension à projeter sur eux leur propre façon d’être. Une tendance bien naturelle qui expose à la déception ou qui amène à nuancer un peu le regard qu’on porte sur le monde.</p> <hr /> <h4><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1713780463_514ppi7jyul._ac_uf10001000_ql80_.jpg" class="img-responsive img-fluid left " width="200" height="300" /></h4> <h4>«Faut quitter Schummertal!», Pedro Lenz, Editions d’En Bas, 168 pages.</h4> <h4><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1713780526_613i1hudw7l._ac_uf10001000_ql80_.jpg" class="img-responsive img-fluid left " width="200" height="317" /></h4> <h4>«Primitivo», Pedro Lenz, Editions d’En Bas, 174 pages.</h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'l-art-de-soulever-des-questions-ethiques-l-air-de-rien', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 25, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 2859, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4817, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'La différence vue du dedans', 'subtitle' => '«La saveur du vent», Fabienne Bogadi, Editions La Veilleuse, 128 pages.', 'subtitle_edition' => '«La saveur du vent», Fabienne Bogadi, Editions La Veilleuse, 128 pages.', 'content' => '<p>Le dernier roman de Fabienne Bogadi frappe autant par l'originalité du propos que par la créativité de la langue. Un individu se hasarde dans la ville sur les traces d’une statue mouvante et échappe ainsi aux remarques rabaissantes d’une mère toujours dans le contrôle. Homme ou femme, on ne sait pas, lui-même ne semble pas très au fait de son identité. C’est que le personnage a une perception très fragmentée de la réalité, très fragmentée et très sensorielle, tant chaque détail s’impose à son esprit au point d’effacer le tout auquel il appartient. Cet individu à la sensibilité exacerbée fuit un univers toxique et étriqué pour exposer sa vulnérabilité aux innombrables périls qui guettent les gens comme lui, mais aussi aux rencontres et expériences qui font le sel de la vie. Son objectif: s'élever au sommet de la cathédrale, une cathédrale à portée de vue et pourtant éloignée par quantité d’obstacles qui sont autant d’épreuves initiatiques. L'autrice réussit une immersion convaincante dans le monde de l’autisme avec un déferlement d’images poétiques.</p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'la-difference-vue-du-dedans', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 38, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 2859, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [[maximum depth reached]], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' } ] $embeds = [] $images = [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) { 'id' => (int) 5719, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Olivia Gazalé copyright Patrice Normand.jpg', 'type' => 'image', 'subtype' => 'jpeg', 'size' => (int) 898291, 'md5' => '58cfa9e8b8228040840ecdfa337e6b05', 'width' => (int) 2903, 'height' => (int) 2005, 'date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'title' => '', 'description' => '«Il faut déconstruire l’idée que la domination est naturelle.»', 'author' => '', 'copyright' => '© Patrice Normand', 'path' => '1561386867_oliviagazalcopyrightpatricenormand.jpg', 'embed' => null, 'profile' => 'default', '_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Attachments' } ] $audios = [] $comments = [] $author = 'Sabine Dormond' $description = 'Essayiste et professeure de philosophie, Olivia Gazalé soutient l’idée que la domination masculine découle d’une construction sociale de la virilité qui comporte aussi des injonctions très contraignantes pour les hommes. Ces injonctions font peser une énorme pression sur leurs épaules et créent une catégorie de sous-hommes rassemblant notamment les homosexuels, les efféminés et tous les hommes appartenant à des cultures jugées inférieures. Le fascisme est la forme la plus extrême de ce système de valeurs. Dans son ouvrage paru en 2017 chez Robert Laffont sous le titre «Le mythe de la virilité, Un piège pour les deux sexes», Olivia Gazalé remonte jusqu’à l’aube de l’humanité pour questionner les rapports de domination ou de vénération entre les deux sexes à travers une approche pluridisciplinaire qui, seule, permet de bien traiter un sujet.' $title = 'Tu seras un homme, mon fils!' $crawler = true $connected = null $menu_blocks = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Block) { 'id' => (int) 56, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'active' => true, 'name' => '#Trends', 'subtitle' => null, 'description' => null, 'color' => null, 'order' => null, 'position' => null, 'type' => 'menu', 'slug' => 'menu_tags', 'extern_url' => null, 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'posts' => [[maximum depth reached]], '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Blocks' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Block) { 'id' => (int) 55, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'active' => true, 'name' => 'Les plus lus cette semaine', 'subtitle' => null, 'description' => null, 'color' => null, 'order' => null, 'position' => null, 'type' => 'menu', 'slug' => 'menu_highlight', 'extern_url' => null, 'tags' => [[maximum depth reached]], 'posts' => [ [maximum depth reached] ], '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Blocks' } ] $menu = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 2, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'A vif', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 4, 'description' => 'Lorsque nos auteurs ont envie de réagir sur le vif à un événement, des concerts aux disparitions célèbres, ils confient leurs écrits à la rubrique "A vif", afin que ceux-ci soient publiés dans l’instant.', 'slug' => 'a-vif', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 3, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Chronique', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 5, 'description' => '<p>La réputation des chroniqueurs de Bon pour la tête n’est plus à faire: Tout va bien, Le billet du Vaurien, la chronique de JLK, ou encore Migraine et In#actuel, il y en a pour tous les goûts!</p>', 'slug' => 'chroniques', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 4, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Lu ailleurs', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 5, 'description' => 'Pourquoi ne pas mettre en avant nos collègues lorsque l'on est sensibles à leur travail? Dans la rubrique « Lu ailleurs » vous trouverez des reprises choisies par la rédaction et remaniées façon BPLT.', 'slug' => 'ailleurs', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 5, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Actuel', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 1, 'description' => 'Bon pour la tête n’a pas vocation à être un site d’actualité à proprement parler, car son équipe prend le temps et le recul nécessaire pour réagir à l’information.', 'slug' => 'actuel', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 6, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Culture', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 3, 'description' => '', 'slug' => 'culture', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 5 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 7, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Vos lettres', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 6, 'description' => 'Bon pour la tête donne la parole à ses lecteurs, qu’ils aient envie de partager leur avis, pousser un coup de gueule ou contribuer à la palette diversifiée d’articles publiés. A vous de jouer!', 'slug' => 'vos-lettres-a-bon-pour-la-tete', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 6 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 8, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Analyse', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 3, 'description' => '', 'slug' => 'analyse', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 7 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 10, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Science', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'sciences', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 1, 'rght' => (int) 2, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 8 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 11, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Histoire', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'histoire', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 3, 'rght' => (int) 4, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 9 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 12, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Humour', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'humour', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 5, 'rght' => (int) 6, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 10 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 13, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Débat', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'debat', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 7, 'rght' => (int) 8, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 11 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 14, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Opinion', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'opinion', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 9, 'rght' => (int) 10, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 12 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 15, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Reportage', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'reportage', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 11, 'rght' => (int) 12, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' } ] $tag = object(App\Model\Entity\Tag) { 'id' => (int) 431, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => '14 juin', 'slug' => '14-juin', '_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Tags' }include - APP/Template/Posts/view.ctp, line 147 Cake\View\View::_evaluate() - CORE/src/View/View.php, line 1435 Cake\View\View::_render() - CORE/src/View/View.php, line 1393 Cake\View\View::render() - CORE/src/View/View.php, line 892 Cake\Controller\Controller::render() - CORE/src/Controller/Controller.php, line 791 Cake\Http\ActionDispatcher::_invoke() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 126 Cake\Http\ActionDispatcher::dispatch() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 94 Cake\Http\BaseApplication::__invoke() - CORE/src/Http/BaseApplication.php, line 256 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 App\Middleware\IpMatchMiddleware::__invoke() - APP/Middleware/IpMatchMiddleware.php, line 28 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cake\Routing\Middleware\RoutingMiddleware::__invoke() - CORE/src/Routing/Middleware/RoutingMiddleware.php, line 164 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cors\Routing\Middleware\CorsMiddleware::__invoke() - ROOT/vendor/ozee31/cakephp-cors/src/Routing/Middleware/CorsMiddleware.php, line 32 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cake\Routing\Middleware\AssetMiddleware::__invoke() - CORE/src/Routing/Middleware/AssetMiddleware.php, line 88 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65
Warning: file_put_contents(/data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/logs/debug.log) [function.file-put-contents]: failed to open stream: Permission denied in /data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/vendor/cakephp/cakephp/src/Log/Engine/FileLog.php on line 133
VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET
0 Commentaire