Actuel / Du rififi à l'épicerie
L'enseigne a récemment ouvert ses portes à Bel-Air, dans la capitale vaudoise. © Anna Décosterd
Fooby or not Fooby, telle semble être la question pour les producteurs locaux. Le géant Coop lance le concept store Fooby, sa première enseigne gastronomique tournée vers le bio et le local en terres vaudoises, et la présence de produits locaux parmi l’assortiment habituel de la COOP suscite le débat. Coup de pouce à l’artisanat gastronomique local ou «greenwashing»? Un peu des deux, probablement.
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Oui mais non, en fait, comme dit la jeune génération. Il est vrai que même fabriqué sur place avec une farine régionale, le pain garde son aspect calibré et donc industriel. Les carrés de pizzas maison sont épais et arrosés de ce drôle de liquide rouge censé représenter une sauce tomate. Les barquettes de salades toutes prêtes emballées dans ces boîtes en plastique qui vous coûtent direct un sac poubelle de 17 litres. Bof. </p><p>Nous ne sommes là qu’à l’entrée du magasin, et l’on continue notre exploration. Où sont-ils ces fameux vingt produits locaux et régionaux dont on a tant parlé? Ils sont bien là, dispersés dans une sorte d’habile mise en scène, qui mêle le local, le bio COOP, le FINE FOOD et même des petits coins «vrac», pour les flocons d’avoine et les oléagineux. A première vue, beaucoup plus de produits COOP qu’autre chose. Question prix, inutile de discuter; les produits de la maison sont bien moins chers que ceux de la production locale, même en version bio bourgeon. Le public, lui, semble conquis. Des hipsters trentenaires filment tout avec frénésie, et font poser leurs compagnes à la mine boudeuse devant les rayons. Le coin beauté présente les produits suisses, mais aussi ceux de célèbres reines de beauté d’Instagram, majoritairement américaines, et les stocks fondent à vue d’œil. L’ensemble est en effet très «instagrammable», selon un nouveau vocable à la mode. </p><h3>Pas si simple...</h3><p>Eco-blanchiment donc? Les choses ne me semblent pas si simples. Tout d’abord, les marques locales présentes se sont déjà auparavant positionné dans le haut de gamme, et ne se destinaient pas forcément à une consommation de tous les jours. Avec une offre globale orientée sur le haut de gamme, une virée chez Fooby sera donc plus probablement destinée à offrir une expérience gastronomique aux amateurs, plutôt qu’à remplir le panier de courses d’une famille. 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Par ce jugement, la CEDH semble vouloir enterrer toute démarche rationnelle appuyée sur des faits pour favoriser des croyances.</p> <p>Accrochées à un mouvement généralisé autour du climat, qui favorise la foi d’une construction sociale de la réalité, à l’instar de la «justice climatique», ces plaignantes semblent avoir banni de leur plaidoyer tout ce qui pourrait résister au contrôle humain de la météo du jour, sans égards aux résultats scientifiques et leurs immenses incertitudes concernant les climats futurs. Les plaignantes ont accusé en substance les autorités suisses de mener une politique climatique aux objectifs et aux mesures insuffisantes, «en violation de leur droit à la vie», arguant de la vulnérabilité des personnes âgées face aux effets des changements en cours, et en particulier aux vagues de chaleur. 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Sur la même période, l’espérance de vie à 65 ans, âge minimal de ces militantes, est passée de 18,4 à 22,5 années. Il ne semble pas que «le climat» ait eu des conséquences fâcheuses sur leur droit à la vie.</p> <p>En recoupant les données de l’OFS et de Météosuisse, on peut observer la nature cyclique du nombre de décès par semaine des personnes de plus de 65 ans en Suisse, de 2010 à 2024 (Figure).</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1713434705_capturedcran2024041812.04.17.png" class="img-responsive img-fluid center " width="784" height="554" /></p> <p>La courbe noire pleine montre que les périodes hivernales restent les plus fatales, toutes causes confondues, pouvant parfois accroître la mortalité de 72% par rapport aux périodes estivales. Bien que les variabilités démographiques soient complexes à appréhender avec précision (comme les «effets moisson» ou les crises sanitaires telles la Covid-19), cette nature cyclique confirme simplement que «le froid tue».</p> <p>Pour s’en convaincre, s’affichent en gris sur la figure et à titre d’exemple, les températures <i>maximales </i>quotidiennes de la station de Neuchâtel montrant de larges amplitudes au cours de l’année. A partir du printemps 2020, la courbe des décès-toutes-causes subit les perturbations du Coronavirus et ses conséquences, rendant hasardeuse toute interprétation de détail. Mais la forte anti-corrélation entre décès et saisonnalité demeure. Nous supportons bien plus aisément les températures non-optimales chaudes que froides. Une étude récente<strong><sup>1</sup></strong> publiée dans <i>The Lancet</i> sur les excès de mortalité dans les villes européennes entre 2000 et 2019, dus cette fois uniquement aux températures non-optimales chaudes ou froides, confirme la tendance générale: entre 65 et 74 ans, le froid tue en Suisse 3 fois plus que le chaud, entre 75 et 84 ans, 6 fois plus, et au-dessus de 85 ans, 7,6 fois davantage. Dans une autre étude du <i>Lancet</i><strong><sup>2</sup></strong> sur les températures non-optimales entre 2000 et 2019 au niveau mondial, le constat est identique: le taux mondial de surmortalité liée au froid a baissé de 0,5% alors que celui lié à la chaleur aurait augmenté de 0,2%, conduisant à une réduction nette du ratio mondial des décès liés aux températures extrêmes. Mais ces pourcentages ne touchent pas le même nombre de personnes, bien plus nombreuses à décéder durant les hivers, ce qui amplifie davantage le bénéfice d’un réchauffement climatique. Ces militantes du climat semblent donc avoir convaincu la CEDH de porter la justice dans un monde fantasmé, où seules les températures excessivement chaudes président à la destinée des femmes, en invitant la Suisse à rejeter la réalité des faits.</p> <p>Pourtant, dans le monde réel, faut-il le rappeler, l’espérance de vie des Suissesses n’a cessé d’augmenter, et ce malgré le «dérèglement climatique», et grâce, pour l’essentiel, aux énergies fossiles. De plus, les décès directement liés aux températures non-optimales s’amenuisent grâce en grande partie à des hivers plus cléments.</p> <p>Dans le monde réel, un pays riche comme la Suisse permet à sa population de s’adapter aisément aux inconforts météorologiques (chauffage ou climatisation, isolations, facilité d’accès aux soins, énergie toujours disponible, etc.). A cela peut s’ajouter une topographie bienveillante durant les étés avec de nombreux lacs et rivières, et une fraicheur montagnarde accessible.</p> <p>Dans le monde réel, la Suisse a diminué de près de 40% ses émissions de CO<sub>2</sub> par habitant depuis 1980 et 91% de sa production électrique est bas-carbone. D’après la Banque Mondiale, les émissions de CO<sub>2</sub> par dollar de parité de pouvoir d’achat de PIB (ce qui ramène tous les pays du monde à une échelle comparable) placent la Suisse au 4ème<sup>.</sup>rang sur 181 pays, démontrant son efficience énergétique tout en maintenant des conditions de vie exceptionnelles, devant la Suède 6ème, la France 28ème, l’Allemagne 74ème (illustrant l’échec de l’<i>Energiewende</i>), les USA 126ème et la Chine 170ème.</p> <p>Dans le monde réel, si la Suisse devait poursuivre ses émissions de CO<sub>2</sub> au niveau de 2019, elle ne contribuerait en 2100 qu’à une élévation de la température mondiale de quelques millièmes de degrés Celsius suivant les formules fournies par le GIEC. Ces valeurs restent non-mesurables et insignifiantes.</p> <p>Mais les militantes du climat ne vivent pas dans le monde réel. 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Si l’Allemagne et les autres membres de l’alliance nouent bien des partenariats avec des Etats du Pacifique, et conduisent des exercices militaires dans la zone, ce n’est pas à la hauteur de la «menace chinoise».</p> <p>La nature de cette menace? Elle n’est pas directement militaire mais plutôt économique. «Si Pékin était en mesure de bloquer les voies commerciales dans la mer de Chine méridionale, la circulation des marchandises en Europe serait en péril».</p> <p>Autre question qui n’était pas d’actualité il y a 75 ans: la contribution des Etats-Unis. Le <a href="https://www.telegraph.co.uk/opinion/2024/04/03/europe-must-step-up-to-keep-the-us-in-nato/" target="_blank" rel="noopener"><em>Daily Telegraph</em></a> regrette que l’Europe ne fasse aucun effort pour s’assurer que le plus grand contributeur de l’OTAN ne s’en détache pas. L’heure est grave, puisqu’on parle de «passer à la caisse». 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Anna Décosterd
Auteure du blog www.mysweetmouette.ch, rédactrice Food et Lifestyle
Il est samedi, et j’ai très hâte de découvrir la nouvelle enseigne Fooby. Cela fait quelques jours que «ça discute» ferme sur les réseaux et, en tant que responsable d’un circuit court, je me demande à quoi va ressembler ce nouveau temple du fin gourmet local. Le lieu me surprend un peu: la place Bel-Air draine une foule bigarrée et plutôt populaire, et ce samedi ne déroge pas à la règle. Cinq jeunes filles en rang d’oignon me barrent la route, et la vue. Il y a vraiment de tout dans le petit groupe, de la mini-jupe accompagnée de cuissardes au combo foulard-robe par-dessus un pantalon slim, en passant par un derrière soigneusement compressé dans un jeans taille haute du plus bel effet Kim K. Comme toutes les jeunes filles, elles rient trop fort et surveillent du coin de l’œil l’effet produit sur la population masculine autour, visiblement très intéressée. Que diable vient faire là Fooby? Le mystère reste entier et je m’impatiente.
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Nous ne sommes là qu’à l’entrée du magasin, et l’on continue notre exploration. Où sont-ils ces fameux vingt produits locaux et régionaux dont on a tant parlé? Ils sont bien là, dispersés dans une sorte d’habile mise en scène, qui mêle le local, le bio COOP, le FINE FOOD et même des petits coins «vrac», pour les flocons d’avoine et les oléagineux. A première vue, beaucoup plus de produits COOP qu’autre chose. Question prix, inutile de discuter; les produits de la maison sont bien moins chers que ceux de la production locale, même en version bio bourgeon. Le public, lui, semble conquis. Des hipsters trentenaires filment tout avec frénésie, et font poser leurs compagnes à la mine boudeuse devant les rayons. Le coin beauté présente les produits suisses, mais aussi ceux de célèbres reines de beauté d’Instagram, majoritairement américaines, et les stocks fondent à vue d’œil. L’ensemble est en effet très «instagrammable», selon un nouveau vocable à la mode.
Pas si simple...
Eco-blanchiment donc? Les choses ne me semblent pas si simples. Tout d’abord, les marques locales présentes se sont déjà auparavant positionné dans le haut de gamme, et ne se destinaient pas forcément à une consommation de tous les jours. Avec une offre globale orientée sur le haut de gamme, une virée chez Fooby sera donc plus probablement destinée à offrir une expérience gastronomique aux amateurs, plutôt qu’à remplir le panier de courses d’une famille. Dans ce cas, refuser d’être présent, c’est manquer de bon sens: pourquoi ne pas profiter de la machine de guerre qu’est le marketing d’un géant mondial tel que la COOP pour faire connaître les talents culinaires locaux? D’autant plus que l’implantation du magasin étant lausannoise, on reste là, stricto sensu, dans un circuit court, et que la qualité de ces produits mérite un plus grand rayonnement.
Par contre, le nombre de produits proposés dérange un peu. Vingt produits, ce n’est tout de même pas énorme. Selon Patrick Angéloz, directeur des achats pour Coop en Suisse romande, interrogé à ce sujet par le journal Le Temps, «nombre d’entre eux ont refusé de voir leur nom associé au géant de la distribution». Cela ne nous renseigne pas beaucoup. Quel était le nombre maximal d’artisans et producteurs locaux prévus? Le cahier des charges? Les critères de choix? Comment, avec un nombre de producteurs aussi réduit, parler d’enseigne ayant fait le choix du local? Les labels «bio», «local» ou encore «fait maison» sont furieusement à la mode, tout un chacun ne s’inquiétant pas tant pour la planète que pour sa petite santé, que l’on nous exhorte à préserver à tout bout de champ, puisque la Mort, cette hyène, nous guette tous au coin du croissant pur beurre. La grande distribution l’a bien compris, et surfe avec succès sur la grande vague verte.
Plutôt que d’accabler les «vendus», ne serait-il pas plus judicieux de jeter un coup d’œil du côté du consommateur? Les véritables circuits courts, ceux qui font appel aux agriculteurs du coin, tout comme les épiceries et les magasins en vrac vivotent péniblement. Si la durabilité et l’écologie sont sur toutes les lèvres, peu nombreux sont ceux qui tentent l’aventure du «tout local», un tantinet compliquée, il est vrai. Entre les quasi-caricaturales fraises en janvier et la simple tentation de se simplifier la vie il y a une mer de nuances. Faire ses propres gnocchis ou des pâtes maison, est-ce possible tous les jours? Fabriquer son savon ou sa lessive, ne JAMAIS acheter une pizza surgelée, même les jours d’épuisement? Possible, mais aussi pénible. Les alternatives locales aux produits industriels existent, mais ne sont pas aussi faciles d’accès qu’un saut à la supérette du quartier, sans parler du prix, nettement moins compétitif, du moins à première vue. S’il est simple de se faire livrer des légumes de saison chaque semaine, il est plus compliqué de dénicher un producteur vraiment local qui livrerait de la viande, des pâtes ou du fromage. L’agriculture locale, celle des petits paysans régionaux, manque de structures qui la mettent en contact direct avec le consommateur. Est-ce donc vraiment raisonnable d’accuser la COOP et ses consœurs de tous les maux, alors que tout un nouveau monde reste encore à inventer?
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Selon Patrick Angéloz, directeur des achats pour Coop en Suisse romande, interrogé à ce sujet par le journal <em>Le Temps</em>, «nombre d’entre eux ont refusé de voir leur nom associé au géant de la distribution». Cela ne nous renseigne pas beaucoup. Quel était le nombre maximal d’artisans et producteurs locaux prévus? Le cahier des charges? Les critères de choix? Comment, avec un nombre de producteurs aussi réduit, parler d’enseigne ayant fait le choix du local? Les labels «bio», «local» ou encore «fait maison» sont furieusement à la mode, tout un chacun ne s’inquiétant pas tant pour la planète que pour sa petite santé, que l’on nous exhorte à préserver à tout bout de champ, puisque la Mort, cette hyène, nous guette tous au coin du croissant pur beurre. La grande distribution l’a bien compris, et surfe avec succès sur la grande vague verte. </p><p>Plutôt que d’accabler les «vendus», ne serait-il pas plus judicieux de jeter un coup d’œil du côté du consommateur? 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Le Conseil fédéral lui-même a mis en garde contre cette intention et l'a qualifiée d'anticonstitutionnelle, car elle bafoue la souveraineté cantonale et le principe de légalité.</span></p> <p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>En mars de cette année, la majorité bourgeoise a fait échouer la mise en œuvre de l'initiative populaire contre la publicité pour le tabac, approuvée en 2022, en voulant imposer des règles spéciales qui étaient en retrait par rapport à l'ancienne loi. Même les médias bourgeois ont parlé d'une violation de la volonté populaire.</span></p> <p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>En mars également, les bourgeois ont troué la loi sur les résidences secondaires avec des exceptions si larges que le Conseil fédéral a dû constater que la Constitution était ici violée. La loi est issue d'une initiative populaire approuvée en 2012 et combattue par les bourgeois.</span></p> <p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>Enfin, lors de la dernière session, le Conseil des États a transmis une motion visant à contraindre toutes les communes à maintenir la vitesse maximale à 50 km/h dans les localités. Ce faisant, il a fait fi de deux piliers fondamentaux de notre système politique : l'autonomie communale et le fédéralisme.</span></p> <p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>En somme, cela montre clairement ce qui se passe dans le camp bourgeois : une profonde réticence à accepter les défaites et à mettre en œuvre les décisions populaires de manière constructive avec l'adversaire politique, conformément à notre démocratie de concordance. Au lieu de cela, il place de plus en plus souvent ses propres objectifs et intérêts au-dessus des principes démocratiques et adapte les règles du jeu dans le processus de décision parlementaire à ce qui sert ses propres intérêts, grâce à de larges majorités.</span></p> <h3 style="text-align: justify;"><strong><span>Un opportunisme dangereux</span></strong></h3> <p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>L'attitude de plus en plus opportuniste de la majorité bourgeoise vis-à-vis des principes de la politique étatique est dangereuse. Elle conduit à des décisions à la légitimité douteuse, déforme la législation, dévalorise nos fondements constitutionnels et endommage la confiance de la population dans le processus politique et dans le fonctionnement des institutions démocratiques.</span></p> <p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>Cette situation est d'autant plus grave que la Suisse ne connaît pas de juridiction constitutionnelle. Le Tribunal fédéral n'est pas habilité à contrôler les lois fédérales. Le gardien suprême de la Constitution est le Parlement lui-même. Il est à la fois législateur et juge et peut, de fait, édicter des lois fédérales non conformes à la Constitution sans avoir à craindre de sanctions. Les membres du Conseil des États et du Conseil national portent donc une grande responsabilité et devraient d'autant plus être un exemple en matière de respect de la Constitution et d'esprit démocratique. Mais beaucoup ne le sont pas !</span></p> <p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>Le fait que de nombreux représentants bourgeois du peuple se soient détournés de cette attitude fondamentale est probablement dû surtout à l'évolution politique des dernières décennies. Celle-ci est marquée par deux courants profonds : premièrement, une politique économique, fiscale, financière et sociale néolibérale prononcée et, deuxièmement, une radicalisation dans l'éventail des partis de droite avec un effet d'aspiration sur les partis bourgeois. Ces deux phénomènes ont affaibli la conscience de la nécessité du respect de la Constitution et de l'esprit démocratique.</span></p> <h3 style="text-align: justify;"><strong><span>Néolibéraux et droits de l'Homme</span></strong></h3> <p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>Tout d'abord, le néolibéralisme : il a conduit à un déchaînement du pouvoir économique, avec pour conséquence que l'État démocratique est devenu le serviteur de groupes et de branches et que le lobbying s'est propagé jusque dans les ramifications les plus fines de la politique et de l'administration. Il s'agit de moins en moins de concevoir la démocratie comme un moyen d'établir le bien commun et la justice, mais plutôt de la contourner et de la déformer pour mieux faire valoir des intérêts économiques particuliers.</span></p> <p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>Ensuite, concernant la radicalisation dans l'éventail politique de droite : elle a rendu les gens vulnérables à une mentalité autoritaire de "maître chez soi". L'importance de valeurs telles que les droits de l'homme et le principe d'égalité ainsi que le respect des principes de la politique d'État s'estompe. Dans ces milieux, la démocratie et la constitution ne sont invoquées que lorsqu'elles servent leur propre idéologie et peuvent être utilisées comme moyen pour atteindre une fin. Car ici aussi, seul compte le fait de s'imposer - avec ou contre la démocratie et la constitution.</span></p> <p style="text-align: justify;"><o:p></o:p><span>La démocratie au cas par cas, en fonction de l'idéologie, des intérêts particuliers et des calculs de pouvoir ? Et ce à une époque où il serait plus que jamais nécessaire de défendre les valeurs et les principes démocratiques ? Sombres perspectives.</span><o:p></o:p></p> <hr /> <p style="text-align: justify;"><a href="https://www.infosperber.ch/politik/demokratie-ja-aber-nur-wenns-passt/" target="_blank" rel="noopener">L'article original publié sur Infosperber</a></p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'la-democratie-oui-si-elle-convient', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 45, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 4, 'person_id' => (int) 85, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4856, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'L'OTAN a 75 ans et des défis devant elle', 'subtitle' => 'Le 4 avril 1949 naissait à Washington l’Organisation du traité de l’Atlantique nord, alors composée de 12 membres. 20 autres pays sont venus l’élargir depuis. 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VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET
2 Commentaires
@Seb 02.04.2019 | 09h09
«Super bien écrit, bravo! Pas de doute: c'est du local, pas de l'industriel...»
@Clodal 02.04.2019 | 17h26
«c'est bien clair que "en ville" et "circuits courts" ne se retrouvent que difficilement...
dans mon petit village du pied du Jura, une courageuse vient d'ouvrir une épicerie qui ne vend pratiquement que des produits locaux et même du lait produit par un paysan local sans intermédiaire...
voilà l'avenir... au moins en dehors des grandes villes...
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