Culture / Il était une fois des passionnés de la Prohibition
Ces cinq jeunes hommes et femmes se passionnent pour l’esthétique de la période américaine de la Prohibition. © Yves Lassueur, «Il était une fois Chicago»
Ils sont cinq jeunes hommes et femmes. Eparpillés en Suisse et dans la France voisine, ces hurluberlus ont en commun la passion de la reconstitution historique. Et plus particulièrement de l’esthétique des années 1920-1930, du temps de la Prohibition américaine. Ce qui a donné lieu à un shooting habilement mené par le photographe et ancien journaliste Yves Lassueur. Il fallait en savoir plus en allant les rencontrer.
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Nous parlons de la censure d’opinions et de crachats au visage d’intellectuels français venus simplement présenter leur livre à un petit public curieux de se confronter à un avis nuancé sur les débats qui secouent actuellement la notion de genre. Les psychanalystes Céline Masson et Caroline Elliachef étaient venues le 29 avril parler de leurs critiques à l’égard de la médicalisation précoce des enfants qui désirent changer de sexe; le philosophe Eric Marty était quant à lui venu le 17 mai parler de la différence entre l’approche anglo-saxonne et l’approche européenne du genre dans l’histoire des idées. Traitées de «transphobes», ces personnalités – situées à gauche! – ont été violemment contraintes d’annuler leur prise de parole sur le sol helvétique.</p> <p>Sur cette indéfendable affaire se superpose un deuxième scandale: mise sous pression par la CUAE – la «Conférence Universitaire des Associations d’Etudiant.e.x.s» – l’Université de Genève (UniGE) a abandonné son dépôt de plainte contre les transactivistes ayant fait preuve de violence. Le rectorat a négocié avec la faîtière d’étudiants un accord commun – incluant tous les étudiants et collaborateurs de l’université – portant sur la défense de valeurs fondamentales telles que la liberté académique, la liberté d’expression, le refus de la violence, etc. Mais le <a href="https://www.unige.ch/communication/communiques/2022/luniversite-et-ses-etudiant-es-reaffirment-les-valeurs-de-linstitution">communiqué de l’université</a> souffre d’une certaine ambiguïté:</p> <p>«Par cette déclaration commune, le rectorat et les étudiant-es replacent (…) le débat dans son contexte académique et souhaitent rappeler des principes essentiels: le respect dû aux personnes passant par la lutte contre toute forme de discrimination, notamment de genre, d’origine ou de classe; le refus de la violence sous toutes ses formes; le respect de la liberté académique dans la recherche et l’enseignement, <em>encadrée par les valeurs précitées</em><sup><strong>1</strong></sup>. Ces convictions partagées permettent au Rectorat de renoncer au dépôt de plainte pénale initialement envisagé (…)»</p> <p>Faut-il en déduire que les conférences empêchées par les activistes LGBTQI+ n’auraient pas dû être organisées? Autrement dit, l’université donne-t-elle raison aux manifestants – au-delà de la violence dont ils ont fait usage – sur le bien-fondé de leur indignation? On pourrait le croire en lisant également ce passage: «Indépendamment de sa forme, l’action menée par les manifestant-es le 17 mai est révélatrice de la souffrance qui affecte certains groupes vulnérables – dont les personnes trans – et qui implique pour l’institution un devoir particulier de protection.»</p> <h3>Cotisations obligatoires et fonctionnement démocratique</h3> <p>Il ne sera pas question ici d’établir qui a gagné ce «match» (comme si on ne le savait pas, du reste), mais de livrer quelques informations sur cette faîtière d’étudiants et ses équivalents romands. Qui sont ces groupes désormais puissants dans les rapports de force idéologiques qui parcourent l’université et la société de manière générale (pour vous en convaincre, songez au fait qu’à Neuchâtel, les représentants des étudiants avaient réussi à ne faire comptabiliser que les réussites d’examens, et pas les échecs, en période de Covid)? Nous n’avons malheureusement pas réussi à contacter la CUAE, mais les informations à disposition de tous et les contacts pris auprès d’autres faîtières suffisent à répondre aux besoins de cet article.</p> <p>De manière générale, toutes les faîtières d’associations étudiantes nichées dans les universités romandes poursuivent les mêmes objectifs: mettre en réseau la communauté estudiantine, défendre ses intérêts auprès du rectorat et auprès du canton, favoriser l’égalité des chances, financer des événements ou des activités d’associations d’étudiants, etc. Bref, soutenir les étudiants.</p> <p>Pour être membre de la CUAE, il suffit de s’affilier à l’une des associations étudiantes de l’Université de Genève, qui elles-mêmes composent la CUAE. Une contribution de 5 CHF est alors prélevée dans les taxes universitaires que paient de toute manière les étudiants. Mais il est aussi possible de s’engager pour la CUAE à titre individuel. Par comparaison, «l’Association Générale des Etudiant·e·s de l’Université de Fribourg» (AGEF) vit grâce à une cotisation obligatoire de 20 CHF pour tout étudiant, dont une bonne partie repart dans les sections de la faîtière (une section par département ou faculté). C’est à peu près la même chose à Neuchâtel, où tous les étudiants sont <em>de facto</em> membres de la «Fédération des étudiant·e·s neuchâtelois·e·s» (FEN) et paient ainsi une cotisation de 15 CHF, comprise dans la taxe d’étude. Si quelqu’un ne souhaite pas la payer, il doit démissionner par écrit de la faîtière.</p> <p>On part alors du principe que les faîtières en question doivent se sentir responsables de leur caractère représentatif vis-à-vis des étudiants qu’elles fédèrent. Mais pas besoin de trop gratter pour se rendre compte qu’il ne s’agit pas vraiment du genre de la maison. La CUAE se définit sur son site comme «association faîtière et syndicat des étudiant.e.x.s de l’Université de Genève, et leur porte-parole auprès des autorités universitaires et politiques». Déjà, même s’il s’agit d’une volonté des individus qui composent la CUAE, son statut de syndicat pose question, dans la mesure où il reflète une certaine culture politique: n’y a-t-il pas incompatibilité entre cette nature de syndicat (unique en Suisse parmi les universités) et le fait de devoir représenter les étudiants dans leur diversité (y compris politique, diversité qu’on oublie souvent)?</p> <h3>Revendications politiques «si ça concerne les étudiants»</h3> <p>En partant de cette interrogation, on peut tirer un fil logique pour questionner les types de revendications portées par la CUAE et par leurs émules romandes. Si les représentants de toutes les autres faîtières estudiantines nous ont déclaré qu’ils condamnaient les moyens violents utilisés par les manifestants genevois pour faire entendre leur cause, ils sont également unanimes sur la limite que leurs associations se fixent concernant leurs revendications politiques. En effet, toutes les faîtières se donnent la compétence de prendre publiquement position «quand le sujet concerne les étudiants». Voici comment par exemple Guillaume Haas détaille le cas de l’AGEF, qu’il co-préside:</p> <p>«Notre grande différence avec la CUAE (Genève) est que l’AGEF (Fribourg) est représentée à tous les niveaux de l’université de Fribourg. Et quand je dis à tous les niveaux, c’est à tous les niveaux: au Sénat, qui est l’organe suprême de l’université, mais aussi dans la moindre des petites commissions. L’UniFR est l’une des universités les plus démocratiques d’Europe. C’est ce qui explique que l’AGEF ait peu de coups d’éclat, contrairement à nos camarades de la CUAE. Je ne leur en fait pas le reproche: c’est leur seul moyen de se faire entendre. Sur le plan des idées politiques, j’observe qu’il y a des personnes de tous bords à l’AGEF. Il y a des sensibilités différentes qui s’expriment lors de discussions sur les budgets et l’allocation des fonds, par exemple. Mais l’AGEF est apolitique: nous ne fonctionnons pas avec un système de représentants par partis. On ne parle que de politique quand le sujet concerne les étudiants.»</p> <p>Or, cela devient plus difficile à appliquer dans des exemples concrets. C’est que cette ligne de conduite a priori juste et inoffensive est on ne peut plus floue. A partir de combien d’étudiants concernés une affaire est censée «concerner les étudiants»? Outre l’intégration des étudiants transgenres dans la forme des statuts de l’Union des étudiant-e-s de Suisse (UNES), les délégués de cette «faîtière des faîtières» ont par exemple traité d’une initiative populaire en assemblées des délégués, parce que la votation faisait courir un risque au programme ERASMUS, même si les étudiants n’étaient pas cités dans le texte. Rebelote avec la question de l’accord-cadre et HORIZON2020. Un ancien responsable de la FEN, la faîtière neuchâteloise, confie:</p> <p>«Peu de personnes s’engagent dans ces structures. Il y a eu des assemblées générales de la FEN où nous étions dix. Le fait que trop peu de gens s’y engagent ouvre la porte au fait que des activistes de groupes très virulents, qui ont l’habitude de participer et de mobiliser leurs "troupes" pour une cause, ramènent tous leurs amis.»</p> <p>Notre source explique avoir été prise de cours avec le reste du comité il y a quelques années: certains cercles militants qui connaissaient bien le système de la fédération ont requis une AG extraordinaire et ont pu avancer leurs pions en quasi-unanimité. A Genève, la CUAE indique elle-même sur son site que «l’association adopte la ligne et l’opinion de la majorité des gens qui s’y engagent». Les absents ont donc toujours tort, comme en démocratie. D’un certain point de vue, cela coule de source. Et il est vrai que si des étudiants ne se sentent pas représentés, ils ont intérêt à s’y engager.</p> <h3>Effet d'entre-soi</h3> <p>Mais d’un autre point de vue, comment en vouloir à des étudiants, qui n’adhèrent pas à la tendance «woke» ou «intersectionnelle» souvent représentée par ces associations qui raffolent d’écriture inclusive, de ne pas venir s’y impliquer? Un fait psychologique simple: quand la Fédération des Associations d’Etudiant-e-s-x (Lausanne) convoque une assemblée «ouverte à tou-x-te-s», un étudiant qui trouve cette graphie laide, contestable sur le fond, ridicule ou les trois à la fois se dira peut-être que le comité n’est sans doute pas si ouvert que cela à tout le monde, du moins pas aux idées qu’il défendrait s’il venait y parler en toute honnêteté.</p> <p>C’est un fait et non un commentaire, ni même une analyse: une idéologie radicale de gauche identitaire suinte du vocabulaire, du propos et des actions de la CUAE, comme de bien d’autres associations, y compris, mais dans une moindre mesure, les faîtières d’étudiants des autres universités. 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Une petite maison située dans la vieille ville de Monthey, en Valais. Quelques mètres à marcher en montée et voilà que j’arrive à destination. J’y ai rendez-vous avec Thomas Escher, l’une des cinq personnes à avoir posé pour Il était une fois Chicago, le shooting d’Yves Lassueur mettant en scène la période américaine de la Prohibition. Le jeune homme m’accueille avec un franc sourire et me mets tout de suite à l’aise. Sa petite-amie, alsacienne, nous accompagne. Nous commençons à discuter de tout et de rien. Léonard Widmer, un autre gangster imaginaire de ce drôle de «club des cinq», nous rejoint un peu plus tard. L’interview peut alors débuter, dans une ambiance décontractée, mais sérieuse.
Vous deux faites partie d’une clique de cinq passionnés issus de différentes villes. Comment vous êtes-vous rencontrés?
Thomas Escher: Personnellement, j’ai commencé dans le reconstitution militaire de la Seconde Guerre mondiale avant de passer à quelque chose de civil. Je faisais partie d’une association basée en France, à Livron-sur-Drôme. Dans ce cadre, je me suis rendu à une manifestation à Uffheim, en Alsace. C’est là-bas que j’ai rencontré Léonard, ici présent, qui habite à cinq minutes du lieu en question. Après avoir appris à se connaître, on a développé parallèlement et simultanément un intérêt pour le civil.
Ce monde de la reconstitution, ça paraît dément. Etes-vous des marginaux, ou y a-t-il plus de personnes que l’on pense qui s’adonnent à cette activité?
T. E.: C’est difficile à dire. Quand on est dans ce cercle, on a l’impression qu’il y a énormément de personnes.
Léonard Widmer: Il y a un certain nombre de gens qui seraient intéressés à vivre l’histoire comme nous le faisons mais je ne pense que tous ceux-ci ne savent pas forcément que la reconstitution historique, ça existe. Personnellement, comme je suis quelqu’un qui souhaite vivre ses passions, c’était sûr que j’allais le faire. Mais je pense qu’avec davantage d’informations, beaucoup plus de personnes participeraient à ce genre d’aventures.
Comment êtes-vous entrés dans ce monde? Est-ce que c’est une histoire de familles, un hasard de la vie, une démarche personnelle?
L. W.: Pour ma part, j’ai toujours nagé dans ce qu’on pourrait appeler «l’ancienneté». Comme mes parents chinent souvent en brocante, j’ai été baigné depuis tout petit dans les objets historiques, les vieux meubles, les vêtements de l’époque, les jouets du XIXe siècle, etc. Tout ça m’est resté. En plus, j’adore le monde du spectacle, de la représentation. La reconstitution m’a donc évidemment plu, étant donné qu’elle marie ces deux univers.
T. E.: En ce qui me concerne, mes parents ne comprennent pas du tout pourquoi je fais ça. De même que mon entourage. Pour moi, c’est simplement parti d’une passion de l’histoire. J’ai commencé tout petit par la collection de fossiles et de minéraux. Après, je suis parti dans la Seconde Guerre mondiale, et ce qui m’a plu dans le civil, c’est tout un univers relevant d’une élégance, d’une mentalité et d’un respect des choses qu’on ne retrouve plus maintenant.
L. W.: C’est Thomas qui m’a initié à l’univers civil des années 30. Au départ, je voulais m’intéresser aux années 40 mais j’ai découvert que ce qu’il y a juste avant, des années 10 aux années 30, est mille fois plus passionnant. Ce sont des années civiles que j’aime beaucoup et que je regrette.
A vous écouter, il y a presque quelque chose de l’admiration voire de la nostalgie de cette époque. C’est donc plus que de la reconstitution?
L. W.: Oui, totalement. Quand je suis venu en train avant depuis l’Alsace, dès que reconnaissais sur des bâtiments de la région de Lausanne une architecture des années 20 ou 30, je me disais: «magnifique»…
Léonard Widmer © Yves Lassueur, Il était une fois Chicago
L’architecture fait donc partie de ce qui vous passionne durant ces années-là. Quels autres éléments?
L. W. : Les vêtements, les voitures, les bijoux…
T. E. : … l’art aussi! C’était une période plus créative que maintenant. Bien sûr, pas besoin d’aller jusque dans les années 30 pour trouver un monde très différent de maintenant; comme toute passion, il y a quelque chose d’irrationnel, on ne peut pas tellement l’expliquer.
Ce qui a frappé le photographe Yves Lassueur, c’est votre souci du détail. Etes-vous le genre de types à vous énerver quand il y a de légères erreurs historiques dans un film mettant en scène la Prohibition par exemple?
T. E. : Oui, voilà (rires). Je dois dire que d’une manière générale, le peu d’œuvres que j’ai vues où il est question de la Prohibition respectent très bien les codes de l’époque. Mais si je regarde un film où il y a des détails flagrants, je vais me fixer là-dessus. Je ne sais pas si c’est le souci du détail suisse ou si c’est juste dû à mon caractère. Dans la vie de tous les jours, je m’attache aux détails et j’aime bien que les choses soient bien faites. Je préfère payer quelque chose de cher plutôt que d’acquérir quelque chose de bon marché mais de moins bonne qualité.
Thomas Escher © Yves Lassueur, Il était une fois Chicago
Comment avez-vous connu Yves Lassueur?
T. E.: Yves s’était intéressé de prêt à une ancienne demeure de la Broye laissée à l’abandon et décorée de peintures du XVIIIe siècle dans laquelle il avait pu pénétrer et prendre des photos, que le journal 24 heures a reproduites dans un article sur l’urbex paru récemment. Suite à la publication de ce papier, j’ai contacté le photographe pour en savoir plus sur la bâtisse. J’ai profité de lui signaler que je faisais partie d’une petite équipe de jeunes désireux de participer à des tournages et passionnés notamment par la période américaine de la Prohibition.
Suite à son idée de mettre en scène des «gangsters de Chicago», Yves vous a ensuite sollicité, Thomas, pour savoir si votre équipe était intéressée à participer au shooting. Qu’est-ce qui vous a convaincu?
T. E.: J’ai été séduit par les clignotants de la voiture que Yves a réussi à dénicher. Sans doute mon souci du détail dont nous venons de parler. Personnellement, je n’avais jamais trouvé une voiture qui avait les vrais clignotants de l’époque en question. Le décor qu’il nous a proposé, une fabrique désaffectée à Moudon, nous a aussi plu. Et puis, j’ai ressenti qu’Yves avait le souci du détail. On y revient toujours.
Mise en situation d’une prise d’otage © Yves Lassueur, Il était une fois Chicago
Dans ces photos, le mouvement est très présent. Le rendu de la prise d’otage, par exemple, est particulièrement réussi. On s’y croirait. Faire des tournages, est-ce aussi quelque chose qui vous attire?
T. E.: Complètement. Nous avons déjà tourné quelques scénettes pour RMC Découverte, dans le rôle de flics. J’ai personnellement été coupé en montage, mais Léonard, dans le rôle du commissaire, a eu la chance d’être souvent présent à l’écran. J’ai aussi endossé le rôle d’un soldat allemand pour Winter War, un film français. Des tournages futurs sont également au programme, à Belfort notamment. Mon rêve personnel est de tourner un court métrage qui mette en scène la vie quotidienne des gens de l’époque.
C’est ensuite lors d’un repas auquel participèrent d’autres convives, dont Yves Lassueur lui-même, que j’ai appris à encore mieux connaître ces deux êtres fort intéressants, qui m’avaient déjà appris beaucoup de choses sur un monde que j’ignorais de bout en bout. Leur démarche s’est même avérée émouvante quand j’ai compris que la reconstitution historique leur permettait de s’échapper de la grisaille du quotidien. Une façon inactuelle de remplir son présent. Et de rêver.
La preuve que leur passion n’est pas l’apanage de quelques originaux, une soirée années 30 s’est tenue ce soir-là à Monthey. Tandis que l’équipe réarrangée d’Il était une fois Chicago s’y est rendue, je suis rentré chez moi (il eût fallu être habillé en tenue d’époque pour les accompagner) en visionnant un western que j’apprécie particulièrement et qui, même si Thomas et Léonard m’ont dit ne l’avoir jamais vu, fait écho à leur shooting Prohibition tant par le contenu du film que par son titre: Il était une fois en Amérique, l’œuvre testamentaire du grand Sergio Leone.
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Etes-vous des marginaux, ou y a-t-il plus de personnes que l’on pense qui s’adonnent à cette activité? </strong></p><p>T. E.: C’est difficile à dire. Quand on est dans ce cercle, on a l’impression qu’il y a énormément de personnes. </p><p>Léonard Widmer: Il y a un certain nombre de gens qui seraient intéressés à vivre l’histoire comme nous le faisons mais je ne pense que tous ceux-ci ne savent pas forcément que la reconstitution historique, ça existe. Personnellement, comme je suis quelqu’un qui souhaite vivre ses passions, c’était sûr que j’allais le faire. Mais je pense qu’avec davantage d’informations, beaucoup plus de personnes participeraient à ce genre d’aventures. </p><p><strong>Comment êtes-vous entrés dans ce monde? Est-ce que c’est une histoire de familles, un hasard de la vie, une démarche personnelle? </strong></p><p>L. W.: Pour ma part, j’ai toujours nagé dans ce qu’on pourrait appeler «l’ancienneté». 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Nous parlons de la censure d’opinions et de crachats au visage d’intellectuels français venus simplement présenter leur livre à un petit public curieux de se confronter à un avis nuancé sur les débats qui secouent actuellement la notion de genre. Les psychanalystes Céline Masson et Caroline Elliachef étaient venues le 29 avril parler de leurs critiques à l’égard de la médicalisation précoce des enfants qui désirent changer de sexe; le philosophe Eric Marty était quant à lui venu le 17 mai parler de la différence entre l’approche anglo-saxonne et l’approche européenne du genre dans l’histoire des idées. 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Nous n’avons malheureusement pas réussi à contacter la CUAE, mais les informations à disposition de tous et les contacts pris auprès d’autres faîtières suffisent à répondre aux besoins de cet article.</p> <p>De manière générale, toutes les faîtières d’associations étudiantes nichées dans les universités romandes poursuivent les mêmes objectifs: mettre en réseau la communauté estudiantine, défendre ses intérêts auprès du rectorat et auprès du canton, favoriser l’égalité des chances, financer des événements ou des activités d’associations d’étudiants, etc. Bref, soutenir les étudiants.</p> <p>Pour être membre de la CUAE, il suffit de s’affilier à l’une des associations étudiantes de l’Université de Genève, qui elles-mêmes composent la CUAE. Une contribution de 5 CHF est alors prélevée dans les taxes universitaires que paient de toute manière les étudiants. Mais il est aussi possible de s’engager pour la CUAE à titre individuel. 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La CUAE se définit sur son site comme «association faîtière et syndicat des étudiant.e.x.s de l’Université de Genève, et leur porte-parole auprès des autorités universitaires et politiques». Déjà, même s’il s’agit d’une volonté des individus qui composent la CUAE, son statut de syndicat pose question, dans la mesure où il reflète une certaine culture politique: n’y a-t-il pas incompatibilité entre cette nature de syndicat (unique en Suisse parmi les universités) et le fait de devoir représenter les étudiants dans leur diversité (y compris politique, diversité qu’on oublie souvent)?</p> <h3>Revendications politiques «si ça concerne les étudiants»</h3> <p>En partant de cette interrogation, on peut tirer un fil logique pour questionner les types de revendications portées par la CUAE et par leurs émules romandes. Si les représentants de toutes les autres faîtières estudiantines nous ont déclaré qu’ils condamnaient les moyens violents utilisés par les manifestants genevois pour faire entendre leur cause, ils sont également unanimes sur la limite que leurs associations se fixent concernant leurs revendications politiques. En effet, toutes les faîtières se donnent la compétence de prendre publiquement position «quand le sujet concerne les étudiants». Voici comment par exemple Guillaume Haas détaille le cas de l’AGEF, qu’il co-préside:</p> <p>«Notre grande différence avec la CUAE (Genève) est que l’AGEF (Fribourg) est représentée à tous les niveaux de l’université de Fribourg. Et quand je dis à tous les niveaux, c’est à tous les niveaux: au Sénat, qui est l’organe suprême de l’université, mais aussi dans la moindre des petites commissions. L’UniFR est l’une des universités les plus démocratiques d’Europe. C’est ce qui explique que l’AGEF ait peu de coups d’éclat, contrairement à nos camarades de la CUAE. Je ne leur en fait pas le reproche: c’est leur seul moyen de se faire entendre. Sur le plan des idées politiques, j’observe qu’il y a des personnes de tous bords à l’AGEF. Il y a des sensibilités différentes qui s’expriment lors de discussions sur les budgets et l’allocation des fonds, par exemple. Mais l’AGEF est apolitique: nous ne fonctionnons pas avec un système de représentants par partis. On ne parle que de politique quand le sujet concerne les étudiants.»</p> <p>Or, cela devient plus difficile à appliquer dans des exemples concrets. C’est que cette ligne de conduite a priori juste et inoffensive est on ne peut plus floue. A partir de combien d’étudiants concernés une affaire est censée «concerner les étudiants»? Outre l’intégration des étudiants transgenres dans la forme des statuts de l’Union des étudiant-e-s de Suisse (UNES), les délégués de cette «faîtière des faîtières» ont par exemple traité d’une initiative populaire en assemblées des délégués, parce que la votation faisait courir un risque au programme ERASMUS, même si les étudiants n’étaient pas cités dans le texte. Rebelote avec la question de l’accord-cadre et HORIZON2020. Un ancien responsable de la FEN, la faîtière neuchâteloise, confie:</p> <p>«Peu de personnes s’engagent dans ces structures. Il y a eu des assemblées générales de la FEN où nous étions dix. Le fait que trop peu de gens s’y engagent ouvre la porte au fait que des activistes de groupes très virulents, qui ont l’habitude de participer et de mobiliser leurs "troupes" pour une cause, ramènent tous leurs amis.»</p> <p>Notre source explique avoir été prise de cours avec le reste du comité il y a quelques années: certains cercles militants qui connaissaient bien le système de la fédération ont requis une AG extraordinaire et ont pu avancer leurs pions en quasi-unanimité. A Genève, la CUAE indique elle-même sur son site que «l’association adopte la ligne et l’opinion de la majorité des gens qui s’y engagent». Les absents ont donc toujours tort, comme en démocratie. D’un certain point de vue, cela coule de source. Et il est vrai que si des étudiants ne se sentent pas représentés, ils ont intérêt à s’y engager.</p> <h3>Effet d'entre-soi</h3> <p>Mais d’un autre point de vue, comment en vouloir à des étudiants, qui n’adhèrent pas à la tendance «woke» ou «intersectionnelle» souvent représentée par ces associations qui raffolent d’écriture inclusive, de ne pas venir s’y impliquer? Un fait psychologique simple: quand la Fédération des Associations d’Etudiant-e-s-x (Lausanne) convoque une assemblée «ouverte à tou-x-te-s», un étudiant qui trouve cette graphie laide, contestable sur le fond, ridicule ou les trois à la fois se dira peut-être que le comité n’est sans doute pas si ouvert que cela à tout le monde, du moins pas aux idées qu’il défendrait s’il venait y parler en toute honnêteté.</p> <p>C’est un fait et non un commentaire, ni même une analyse: une idéologie radicale de gauche identitaire suinte du vocabulaire, du propos et des actions de la CUAE, comme de bien d’autres associations, y compris, mais dans une moindre mesure, les faîtières d’étudiants des autres universités. 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