Culture / Le porno éthique et esthétique de cinq Lausannoises
Femme nue et dormant, Gustave Courbet. © DR
«Oil productions», collectif lausannois composé de cinq jeunes personnes au propos vibrant et infiniment connecté, veut proposer un porno éthique dont la mission, simple et sincère, est de «matérialiser les fantasmes». Tous les fantasmes.
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On donnera donc leurs prénoms, c’est un bon début: Julie, Nar, Nora, Mélie et Mahalia, toutes âgées de 25 ans ou un peu plus. Leur pedigree? Artistes, ex-ECALienne pour l’une, étudiante à la Haute école des arts de Berne pour une autre, une diplômée en Ethnologie de l’Université de Neuchâtel, une autre en Relations Internationales à Genève qui se mêle de DJing… bref. Il y a de quoi s’entretenir. 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Si on veut quelque chose d’efficace pour se masturber, nous savons bien que le porno classique fera l’affaire, et nous y avons encore recours. Ce que nous souhaitons proposer, en somme n’a rien à voir.» Mais que veulent-elles faire, alors, avec des ces acteurs recrutés sur petite annonce, ou grâce à leurs réunions de travail ouvertes à tous? «Si la question esthétique est prégnante – nous voulons faire de belles choses – nous souhaitons surtout créer un safe space lors de nos tournages. Il faut que tout le monde soit là parce qu’il en a envie. Et des conditions de base au catering, tout doit être réuni pour que les protagonistes de nos films, sans pression, puissent montrer ce qu’ils ont envie de montrer.»</p><p>Pas de projet, donc. Et encore moins de scénarisation des scènes. 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Dans le climat électrisant de la libération de la parole des femmes quant aux pressions et agressions sexuello-sexistes qu’elles subissent sans cesse, une tendance s’est (sainement) inversée qui a toutefois fabriqué un nouvel interdit: celui de tenir tout propos, quand bien même celui-ci serait exact, qui pourrait freiner le progrès social en cours. Abscons et tordu, le lien avec la masturbation? Pas tellement. Car comme l’explique Bruno Ponsenard, ce sont les interdits culturels, religieux et sociaux qui vissent un couvercle délétère sur notre libido. Même si la masturbation est décriée depuis la Bible, il n’est pas vrai, même erroné de penser qu’elle est nocive, pis: qu’elle est à passer sous silence. Attention donc aux interdits, nouveaux et anciens. 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Selon Bruno Ponsenard, «une éducation pédagogique et permissive» est en effet la clef d’une sexualité correctement vécue, où la masturbation peut se vivre et s’assumer, qui permettra ensuite l’apprivoisement de notre propre corps. Un corps à connaître et à écouter, à ne surtout jamais brimer pour qu’il comprenne tout seul, en laissant libre cours à ses fantasmes, ces partenaires fictifs de nos premières séances autoérotiques, où se situe notre identité sexuelle. </p><h3>Paraphilies</h3><p>Ce sont eux, donc, les frotteurs du métro! 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Lucrèce Borgia (une Isabelle Bosson qui attaque un peu vite avant de parvenir à rythmer ses accès de haine), gorgone acerbe, empoisonneuse au cœur asséché, fait exécuter quiconque la gêne, mais est bientôt chamboulée par une bande de jeunes gens qui l’exècrent et la narguent en toute insouciance. Gennaro (un Frank Michaux habité), capitaine vertueux, est du nombre. D’abord troublé par cette femme élégante, aiguë, qui se cache derrière son masque vénitien, il entre avec elle dans un chassé-croisé où il apprend qui elle est, à quel clan sanguinaire elle appartient, mais sans jamais se douter qu’elle est en fait sa mère. </p><p>Les ficelles sont grosses, presque éculées. Il revenait donc à Chobaz d’inscrire ces scènes fatales et stridentes dans une mise en scène sobre et actuelle, mais qui n'affaiblirait pas la superbe de ces retentissements impossibles à adoucir. C’est réussi. 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«Notre boîte de production veut répondre à un besoin de faire du porno plutôt que d’en consommer un nouveau genre.», semblent-elles dire d’une seule et même voix. Dans un petit espace de co-working situé dans le quartier de Vallon, à Lausanne, les cinq membres de «Oil productions», jeune collectif de création de porno éthique, ont la tête froide mais le cœur chaud. Dissidentes – c’est leur slogan –, ces jeunes artistes et universitaires concrétisent un désir commun qui, s’il peut paraître sensationnaliste, n’émane que d’une envie de démystifier des pratiques sexuelles que notre époque, peu à peu, s’emploie à mettre au-devant du discours intellectuel et médiatique.
Les nommer? Dans le porno, il est de coutume d’avancer (presque) masqué. Sous pseudo, du moins. Et la question de livrer leur identité franco de port, pour ces membres du collectif, n’est pas encore réglée. On donnera donc leurs prénoms, c’est un bon début: Julie, Nar, Nora, Mélie et Mahalia, toutes âgées de 25 ans ou un peu plus. Leur pedigree? Artistes, ex-ECALienne pour l’une, étudiante à la Haute école des arts de Berne pour une autre, une diplômée en Ethnologie de l’Université de Neuchâtel, une autre en Relations Internationales à Genève qui se mêle de DJing… bref. Il y a de quoi s’entretenir. De quoi convoquer l’interdisciplinarité dans la création de films courts, toujours dans un esprit queer (entendre par-là une totale ouverture sur n’importe quelle pratique sexuelle, n’importe quel fantasme), sans que «Oil productions» n’ait pour autant l’envie de souffrir d’un label.
Safe space
«Tout a commencé avec nos réunions du mardi.» Dans ce même local, donc, quelques membres fondatrices agrègent autour d’elles une faune dégourdie à l’idée de parler cul, en totale révérence à une mouvance initiée notamment par «La Fête du Slip». «Sans mentir, leur volonté de montrer du porno queer qui se débarrasse de codes éculés du porno mainstream, a été un détonateur pour nous. Nous n’avions même pas idée que cela pouvait exister. Des scènes esthétiques où le sexe se montre sans voyeurisme et sans faux effets, c’est ça qui nous a donné envie de proposer, à notre tour, un porno safe qui décloisonne le genre.»
© «Oil productions»
Mais si les revendications de «Oil» sont puissamment libertaires, ledit porno usuel, à compulser sans restriction sur des sites de streaming bien connus où il est disponible et complètement gratuit, les cinq membres du collectif ne crachent pas complètement dessus. «Bien sûr qu’il peut faire son effet. Si on veut quelque chose d’efficace pour se masturber, nous savons bien que le porno classique fera l’affaire, et nous y avons encore recours. Ce que nous souhaitons proposer, en somme n’a rien à voir.» Mais que veulent-elles faire, alors, avec des ces acteurs recrutés sur petite annonce, ou grâce à leurs réunions de travail ouvertes à tous? «Si la question esthétique est prégnante – nous voulons faire de belles choses – nous souhaitons surtout créer un safe space lors de nos tournages. Il faut que tout le monde soit là parce qu’il en a envie. Et des conditions de base au catering, tout doit être réuni pour que les protagonistes de nos films, sans pression, puissent montrer ce qu’ils ont envie de montrer.»
Pas de projet, donc. Et encore moins de scénarisation des scènes. Chez «Oil Productions» on veut tourner, mais on veut surtout répondre aux désirs de ceux qui auront la bonne idée de faire confiance aux cinq créatrices, qui se donnent même le droit de créer leur film personnel, bien que chacune arrive en renfort dès qu’un tournage se prépare. «Pour notre premier film, un couple a répondu à une petite annonce que nous avions postée. En allant les chercher en voiture, nous sommes devenus intimes le temps du trajet, soit un petit quart d’heure, et l’envie de faire quelque chose de sincère s’est cristallisée tout de suite.» Dans le studio photo de Nora, on shoote alors quelques scènes pas décidées à l’avance, le couple hétéro communiquant librement sur son envie de travestissement et de BDSM. «Ils n’avaient jamais filmé leurs ébats. Cela partait d’une réelle envie d’érotiser leurs fantasmes, et l’entente a été telle qu’ils ont refusé le versement de leur cachet, ce qui est pourtant un principe que nous nous sommes fixé: payer équitablement nos acteurs, dans les limites de notre budget encore restreint.»
Un trip initiatique
Hyperconnectées, ces membres du collectif devenues amies en route, mais dont les cercles sociaux se recoupent comme par magie, sont désormais tout le temps en discussion. Se repassant la balle de la réflexion sur ce que nous avons le droit de communiquer sur nos pratiques, ou se refilant des liens d’articles sur des événements, talks ou mouvements de libération de la parole sexuelle, le quintette s’est même octroyé un petit voyage professionnel au Porn Film Festival de Berlin, histoire de nouer des contacts et de voir ce qui aujourd’hui se fait en matière de porno éthique. «De course d’école amicale, le voyage s’est transmué en trip un peu initiatique», confient-elles d’ailleurs, encore émues.
© «Oil productions»
Et livrant encore le récit de leur dernier tournage, une semaine plus tôt, dans un appartement de Lutry prêt à être remis, les membres du collectif se réjouissent d’agir désormais sur un «terrain défriché», «notamment grâce au mouvement #MeToo qui a fini de rendre la parole complètement libre, quand bien même celle-ci donnait la parole à des excès condamnables.» Ayant mis en boîte des rushes où deux actrices s’adonnent aux pratiques du feu, des aiguilles ou du Shibari, le collectif, dans l’envie sincère de «matérialiser des fantasmes», se souhaite avec une sincère humilité la chance prochaine de voir ses films programmés à l’affiche de festivals déjà sensibilisés à leur cause. «Avec l’envie, aussi, de voir notre porno infiltrer les autres genres. En réalité, ce n’est pas vraiment du porno. Car c’est juste du cinéma où l’on fait du sexe.»
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Des scènes esthétiques où le sexe se montre sans voyeurisme et sans faux effets, c’est ça qui nous a donné envie de proposer, à notre tour, un porno safe qui décloisonne le genre.»</p><br><img class="img-responsive img-center " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w300/1543583383_oil_02.jpg" style="text-align: center;"><p><span style="color: inherit; font-family: "GT America Standard Regular"; font-size: 1.4rem;"></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: inherit; font-family: "GT America Standard Regular"; font-size: 1.4rem;">© «Oil productions»</span></p><p></p><p><br>Mais si les revendications de «Oil» sont puissamment libertaires, ledit porno usuel, à compulser sans restriction sur des sites de streaming bien connus où il est disponible et complètement gratuit, les cinq membres du collectif ne crachent pas complètement dessus. «Bien sûr qu’il peut faire son effet. 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On donnera donc leurs prénoms, c’est un bon début: Julie, Nar, Nora, Mélie et Mahalia, toutes âgées de 25 ans ou un peu plus. Leur pedigree? Artistes, ex-ECALienne pour l’une, étudiante à la Haute école des arts de Berne pour une autre, une diplômée en Ethnologie de l’Université de Neuchâtel, une autre en Relations Internationales à Genève qui se mêle de DJing… bref. Il y a de quoi s’entretenir. 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Si on veut quelque chose d’efficace pour se masturber, nous savons bien que le porno classique fera l’affaire, et nous y avons encore recours. Ce que nous souhaitons proposer, en somme n’a rien à voir.» Mais que veulent-elles faire, alors, avec des ces acteurs recrutés sur petite annonce, ou grâce à leurs réunions de travail ouvertes à tous? «Si la question esthétique est prégnante – nous voulons faire de belles choses – nous souhaitons surtout créer un safe space lors de nos tournages. Il faut que tout le monde soit là parce qu’il en a envie. Et des conditions de base au catering, tout doit être réuni pour que les protagonistes de nos films, sans pression, puissent montrer ce qu’ils ont envie de montrer.»</p><p>Pas de projet, donc. Et encore moins de scénarisation des scènes. 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Ils gomment une partie de notre vérité, asphyxient notre nature humaine et accentuent surtout la faiblesse de notre chair. </p><h3>Bon, alors, on en parle? </h3><p>Même notre auteur et sexologue, décidé à nous libérer du tabou, parle d’un «sujet inattendu», comme s’il lui échappait. Il est tenace, le regard des autres. Heureusement que la masturbation, ça ne s’affiche pas. Mais la mettre au centre du débat, selon ce livre qui décloisonne en douceur cette pratique dont l’évitement revient au mensonge, serait peut-être une arme contre bien des déviances, bien des écueils qui continuent de faire les gros titres actuellement. Car même si la masturbation est pratiquée par à peu près tout le monde, pour peu qu’on ne souffre pas d’un réel blocage psychologique (le blocage vient plutôt après, de la masturbation même), elle semble parfois être synonyme de vilaine manie d’autant plus assassine qu’elle ne semble pas permise.</p><p>Le refrain est connu: tout commence depuis l’enfance. 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Lucrèce Borgia (une Isabelle Bosson qui attaque un peu vite avant de parvenir à rythmer ses accès de haine), gorgone acerbe, empoisonneuse au cœur asséché, fait exécuter quiconque la gêne, mais est bientôt chamboulée par une bande de jeunes gens qui l’exècrent et la narguent en toute insouciance. Gennaro (un Frank Michaux habité), capitaine vertueux, est du nombre. D’abord troublé par cette femme élégante, aiguë, qui se cache derrière son masque vénitien, il entre avec elle dans un chassé-croisé où il apprend qui elle est, à quel clan sanguinaire elle appartient, mais sans jamais se douter qu’elle est en fait sa mère. </p><p>Les ficelles sont grosses, presque éculées. Il revenait donc à Chobaz d’inscrire ces scènes fatales et stridentes dans une mise en scène sobre et actuelle, mais qui n'affaiblirait pas la superbe de ces retentissements impossibles à adoucir. C’est réussi. 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Initialement paru en 1964, ce petit ouvrage à se tordre de rire, adapté des centaines de fois au théâtre, est le concentré de ce que ce doux cliché véhicule, la mère juive y étant dépeinte comme un être toujours moqué mais jamais vraiment considéré, s’occupant des autres en s’oubliant soi-même et ne trouvant son salut que dans la représentation qu’elle a des choses et de son fils plutôt que dans ce qu'il est et fait réellement, car l’objet de tous les fantasmes de la mère juive est, par la force des choses, la source de toutes ses déceptions. «Tu as vraiment besoin de payer si cher une charlatane pour lui expliquer que c’est ta mère que tu aimes le plus au monde?», soupire l'une des matrones de Wolinski. <br></p><h4><img class="img-responsive " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1514535051_wolinski.jpg" width="352" height="493">Nouvelle édition de <em>Comment devenir une mère juive en dix leçons</em>, publiée chez Seghers en novembre dernier. © DR<br></h4><p>Alors, puisque la mère juive, dans la vraie vie comme dans l’art, a encore de beaux jours devant elle, voici un petit choix arbitraire de <strong>cinq mères juives issues de la culture populaire</strong>: </p><br><ul><li><p><strong>Molly Golberg</strong>, la mère dans <em>The Rise of the Golbergs</em>, série radiophonique ayant tenu l’affiche de la NBC de 1929 à 1946 avant d’être adaptée à la télévision de 1949 à 1956 (<em>The Goldbergs</em>). 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