Actuel / Le plus grand procès contre la corruption de l’histoire du Brésil
Manifestation en faveur de l'opération Lava Jato, décembre 2016. © DR
En acceptant de devenir le ministre de la Justice du futur gouvernement Bolsonaro, le petit juge Sergio Moro, comme on le surnomme, laisse derrière lui un chantier pénal gigantesque. Depuis mars 2015, 200 enquêtes préliminaires ont été diligentées, 36 ont abouti à des dénonciations criminelles, 8 d’entre elles, concernant 100 inculpés, sont en attente de procès susceptibles de déboucher sur des peines de prison et 163 accords de délation à la justice, permettant à leurs auteurs de bénéficier de réduction de peine ont été conclus.
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Sergio Moro deviendra cependant l’icône médiatique de la lutte contre la corruption, il sera gratifié d’une aura populaire immense, qui explique la raison pour laquelle Jaïr Bolsonaro, à peine élu, a cru bon d’en faire son futur super-ministre de la justice.</p><p>En quittant ses quartiers de Curitiba, Sergio Moro laisse derrière lui un vaste chantier, des centaines de procès en attente, des dizaines d’investigations en cours et de négociations de délation inachevées. Pour l’instant, son successeur n’a pas encore été désigné. C’est sa <em>substitute</em>, Gabriela Hardt qui assure l’intérim. D’elle en tout cas, on ne peut pas espérer de fléchissement dans la rigueur des investigations. 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L’audience sera sans doute reportée. </p><p>Ce n’est qu’une des sept instructions auxquels Lula doit encore s’attendre, 7 autres affaires pour lesquelles la justice, qui l’estime mêlé, le poursuit. Dans le détail, il s’agit:</p><ul><li><p>D’une tentative d’obstruction de l’opération Lava-Jato en tentant d’acheter le silence de l’ex-directeur de Petrobras, Nestor Cervero</p></li><li><p>De trafic d’influence, organisation criminelle et blanchiment dans le cadre d’opérations de soutien de la BNDS (Banque Nationale de développement économique et social) à l’entreprise de construction Odebrecht en Angola</p></li><li><p>De deux accusations de corruption passive pour acceptation d’avantages durant sa présidence et de favoritisme dans l’affaire du sitio de Atibaia.</p></li><li><p>De blanchiment et corruption passive pour acceptation de pots-de-vin d’une valeur de 12,4 millions de R $ (356 000 CHF) de la part de l’entreprise Odebrecht dans le cadre de l’achat du terrain pour la construction de l’Institut Lula à São Paulo </p></li><li><p>Trafic d’influence dans le cadre d’achat d’avions de chasse suédois par les Forces aériennes brésiliennes. </p></li></ul><br><h3>À quand le solde final des comptes?</h3><p>Quant au reste de l’opération Lava-Jato, ce sont 188 condamnations dont une bonne partie fait l’objet de recours, 11,5 milliards de R $ (3,10 milliards de CHF) d’argent détourné à recouvrer, dont 1,9 milliard déjà récupéré, 39 enquêtes en cours auprès de tribunaux spéciaux, 103 mandats de prison préventive, 954 mandats d’amené, 72 accusations criminelles contre 289 suspects, 163 accords de délation négociée et 395 demandes d’entraide judiciaire auprès de 50 pays. </p><p>Des chiffres à donner le tournis, qui laissent présumer qu’on entendra encore parler de l’opération Lava-Jato bien au-delà du mandat de 4 ans qui vient d’être confié à Jaïr Bolsonaro et à son nouveau ministre de la justice Sergio Moro. <br></p><h4><br></h4><h4><hr></h4><h4>Deux liens plus de détails sur les personnes impliquées et/ou condamnées dans l’affaire Lava-Jato (et pour ceux qui parlent portugais!):</h4><h4><a href="https://pt.wikipedia.org/wiki/Lista_de_pessoas_condenadas_na_Operação_Lava_Jato Jean-Jacques Fontaine">Le premier, le deuxième</a><br></h4><br>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'le-plus-grand-proces-contre-la-corruption-de-l-histoire-du-bresil', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-12', 'like' => (int) 781, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1337, 'homepage_order' => (int) 1564, 'original_url' => null, 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 85, 'post_type_id' => (int) 1, 'poster_attachment' => null, 'editions' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'attachments' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, 'relatives' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) {} ], 'embeds' => [], 'images' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'audios' => [], 'comments' => [], 'author' => 'Bon pour la tête', 'description' => 'En acceptant de devenir le ministre de la Justice du futur gouvernement Bolsonaro, le petit juge Sergio Moro, comme on le surnomme, laisse derrière lui un chantier pénal gigantesque. 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Ni non plus, sans doute, de la personne qui sera nommée définitivement au poste de Sergio Moro, vu l’ambiance politique générale et l’importance du symbole que représente ce bureau d’enquête fédéral de Curitiba.</p><h3>La prison de Lula et les auditions qui attendent encore l’ancien président.</h3><p>Sergio Moro, avant d’être invité par Jaïr Bolsonaro à d’autres fonctions, avait un nouveau rendez-vous avec Luis Iniacio Lula da Silva. Ce devait être le 14 novembre et c’était pour l’entendre à propos d’une autre affaire que celle du triplex de Guaruja qui lui a déjà valu une condamnation — confirmée en seconde instance — à 12 ans de prison. Il s’agissait cette fois du sitio de Atibaia, une maison de campagne qu’un éleveur de bétail aurait mise gracieusement à sa disposition contre «services rendus», l’enquête doit encore déterminer lesquels. L’audience sera sans doute reportée. </p><p>Ce n’est qu’une des sept instructions auxquels Lula doit encore s’attendre, 7 autres affaires pour lesquelles la justice, qui l’estime mêlé, le poursuit. Dans le détail, il s’agit:</p><ul><li><p>D’une tentative d’obstruction de l’opération Lava-Jato en tentant d’acheter le silence de l’ex-directeur de Petrobras, Nestor Cervero</p></li><li><p>De trafic d’influence, organisation criminelle et blanchiment dans le cadre d’opérations de soutien de la BNDS (Banque Nationale de développement économique et social) à l’entreprise de construction Odebrecht en Angola</p></li><li><p>De deux accusations de corruption passive pour acceptation d’avantages durant sa présidence et de favoritisme dans l’affaire du sitio de Atibaia.</p></li><li><p>De blanchiment et corruption passive pour acceptation de pots-de-vin d’une valeur de 12,4 millions de R $ (356 000 CHF) de la part de l’entreprise Odebrecht dans le cadre de l’achat du terrain pour la construction de l’Institut Lula à São Paulo </p></li><li><p>Trafic d’influence dans le cadre d’achat d’avions de chasse suédois par les Forces aériennes brésiliennes. </p></li></ul><br><h3>À quand le solde final des comptes?</h3><p>Quant au reste de l’opération Lava-Jato, ce sont 188 condamnations dont une bonne partie fait l’objet de recours, 11,5 milliards de R $ (3,10 milliards de CHF) d’argent détourné à recouvrer, dont 1,9 milliard déjà récupéré, 39 enquêtes en cours auprès de tribunaux spéciaux, 103 mandats de prison préventive, 954 mandats d’amené, 72 accusations criminelles contre 289 suspects, 163 accords de délation négociée et 395 demandes d’entraide judiciaire auprès de 50 pays. </p><p>Des chiffres à donner le tournis, qui laissent présumer qu’on entendra encore parler de l’opération Lava-Jato bien au-delà du mandat de 4 ans qui vient d’être confié à Jaïr Bolsonaro et à son nouveau ministre de la justice Sergio Moro. <br></p><h4><br></h4><h4><hr></h4><h4>Deux liens plus de détails sur les personnes impliquées et/ou condamnées dans l’affaire Lava-Jato (et pour ceux qui parlent portugais!):</h4><h4><a href="https://pt.wikipedia.org/wiki/Lista_de_pessoas_condenadas_na_Operação_Lava_Jato Jean-Jacques Fontaine">Le premier, le deuxième</a><br></h4><br>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'le-plus-grand-proces-contre-la-corruption-de-l-histoire-du-bresil', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-12', 'like' => (int) 781, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1337, 'homepage_order' => (int) 1564, 'original_url' => null, 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 85, 'post_type_id' => (int) 1, 'poster_attachment' => null, 'editions' => [], 'tags' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Tag) {} ], 'locations' => [], 'attachment_images' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'attachments' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'comments' => [], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Posts' } $relatives = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4837, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Migros: le trou dans les finances est pire qu’on l’a dit', 'subtitle' => 'Sur son site «Inside Paradeplatz», le journaliste spécialisé Lukas Hässig revient sur les annonces de Migros. 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Ils y travaillent depuis 7 ans maintenant, mais à part les coûts effroyables, on ne peut pas compter grand-chose.»</p> <hr /> <h4><a href="https://insideparadeplatz.ch/2024/03/27/ohne-bank-schreibt-die-migros-128-millionen-verlust/" target="_blank" rel="noopener">Lire l'article original</a></h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'migros-le-trou-pire-qu-on-l-a-dit', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 6, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 4, 'person_id' => (int) 85, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4836, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Le géant des mers est genevois', 'subtitle' => 'Dans «l'Agefi», Xavier Comtesse et Philippe Labouchère évoquent le succès peu connu d’une entreprise familiale établie à Genève: MSC (Mediterraneau Shopping Company). 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En effet, le <em>sakura</em>, nom donné au cerisier en japonais, est un <a href="https://www.google.com/books/edition/Mizue_Sawano_The_Art_of_the_Cherry_Tree/nHf8lxLOYsUC?hl=en">symbole de l’impermanence</a> reconnu au Japon et ailleurs.</p> <p>Divers festivals sont régulièrement organisés partout dans le monde pour célébrer cette floraison.</p> <p>En tant que <a href="https://wlc.utk.edu/?people=malgorzata-k-citko-duplantis">spécialiste de la littérature et de la culture japonaises prémodernes</a>, j’ai été initiée très tôt à la coutume d’admirer les cerisiers en fleurs. Il s’agit d’un rituel ancien qui a été célébré et décrit au Japon pendant des siècles et qui continue d’être un élément indispensable pour accueillir le printemps. Aux États-Unis, la tradition du <em>hanami</em> a commencé avec la plantation des premiers cerisiers à Washington DC en 1912 en tant que <a href="https://www.nps.gov/subjects/cherryblossom/history-of-the-cherry-trees.htm">cadeau d’amitié du Japon</a>.</p> <h3>Poésie sur la nature</h3> <p>La coutume d’observer les arbres en fleurs au printemps est arrivée au Japon en provenance du continent asiatique. L’observation des pruniers en fleurs, souvent au clair de lune, comme symbole de <a href="https://www.archwaypublishing.com/en/bookstore/bookdetails/799255-The-Plum-Blossom-of-Luojia-Mountain">force, vitalité et fin de l’hiver</a> était pratiquée en Chine depuis l’antiquité. 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Les anthologies impériales de <em>waka</em> compilées au Japon entre 905 et 1439 de l’ère chrétienne contiennent généralement plus de poèmes printaniers composés sur les cerisiers en fleurs que sur les pruniers en fleurs.</p> <h3>Au cœur de la composition des <em>waka</em></h3> <p><a href="https://www.penguinrandomhouse.com/books/558474/the-sakura-obsession-by-naoko-abe/">La première exposition de cerisiers en fleurs</a> a été organisée par l’empereur Saga en 812 de l’ère chrétienne et est rapidement devenue un événement régulier à la cour impériale, souvent accompagné de musique, de nourriture et d’écriture de poèmes.</p> <p>Les cerisiers en fleurs sont devenus l’un des sujets habituels de composition des <em>waka</em>. En fait, j’ai commencé à étudier la poésie japonaise grâce à un poème sur le thème du <em>sakura</em> écrit par une poétesse classique, Izumi Shikibu, dont on pense qu’elle a activement composé des <em>waka</em> vers l’an 1000 de notre ère. Le poème est préfacé par la <a href="http://www.misawa-ac.jp/drama/daihon/genji/bunken/zoku.html">mémoire de son auteur</a>. Ce poème parle de son ancien amant qui souhaite revoir les cerisiers en fleurs avant qu’ils ne tombent.</p> <blockquote> <p>tō o koyo<br />saku to miru ma ni<br />chirinu beshi<br />tsuyu to hana to no<br />naka zo yo no naka</p> <p>Viens vite !<br />À peine commencent-elles à s’ouvrir<br />qu’elles doivent tomber.<br />Notre monde réside<br />dans la rosée au sommet des fleurs de cerisier.</p> </blockquote> <p>Ce poème n’est pas l’exemple le plus célèbre de <em>waka</em> sur les cerisiers en fleurs dans la poésie japonaise prémoderne, mais il contient des couches d’imagerie traditionnelle symbolisant l’impermanence. Il souligne qu’une fois écloses, les fleurs de cerisier sont destinées à tomber. Assister à leur chute est l’objectif même du <em>hanami</em>.</p> <p>La rosée est généralement interprétée comme un <a href="https://www.jstor.org/stable/2385169">symbole de larmes</a> dans le waka, mais elle peut également être lue de manière plus érotique comme une référence à d’autres <a href="https://uhpress.hawaii.edu/title/mapping-courtship-and-kinship-in-classical-japan-the-tale-of-genji-and-its-predecessors/">fluides corporels</a>. Une telle interprétation révèle que le poème est une allusion à une relation amoureuse, qui est aussi fragile que la rosée qui s’évapore sur les fleurs de cerisier qui tombent bientôt ; elle ne dure pas longtemps, il faut donc l’apprécier tant qu’elle existe.</p> <h4 style="text-align: center;"><img src="https://images.theconversation.com/files/579998/original/file-20240305-18-vujctw.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&fit=clip" alt="Un arbre japonais en fleurs chargé de grappes de fleurs roses dans un jardin" /><em><span>Au Japon, les cerisiers en fleurs symbolisent l’impermanence ». zoomable=</span> <span><a href="https://www.flickr.com/photos/25228175@N08/4549363374">Elvin/Flickr</a>, <a href="http://creativecommons.org/licenses/by-nc/4.0/">CC BY-NC</a></span></em></h4> <p>Le poème peut également être interprété de manière plus générale : La rosée est un symbole de la vie humaine, et la chute des cerisiers en fleurs une métaphore de la mort.</p> <h3>Militarisé par l’Empire du Japon</h3> <p>La notion de chute des fleurs de cerisier a été utilisée par <a href="https://www.bloomsbury.com/us/imperial-japan-and-defeat-in-the-second-world-war-9781350246799/">l’Empire du Japon</a>, un État historique qui a existé de la restauration meiji en 1868 jusqu’à la promulgation de la Constitution du Japon en 1947. L’empire est connu pour la <a href="https://www.bloomsbury.com/uk/japanese-taiwan-9781472576743/">colonisation de Taïwan</a> et l’<a href="https://www.peterlang.com/document/1049131">annexion de la Corée</a> afin d’étendre ses territoires.</p> <p><a href="https://kokubunken.repo.nii.ac.jp/records/4747">Sasaki Nobutsuna</a>, un érudit des classiques japonais ayant des liens étroits avec la cour impériale, était un partisan de l’idéologie nationaliste de l’empire. En 1894, il a composé un long poème, <a href="https://dl.ndl.go.jp/pid/873478/1/10">« Shina seibatsu no uta »</a>, ou « Le chant de la conquête des Chinois », pour coïncider avec la première guerre sino-japonaise, qui a duré de 1894 à 1895. 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Fleurissant autour du <a href="https://www.nbcbayarea.com/news/national-international/lunar-new-year-2024-how-to-celebrated/3447961/">Nouvel An lunaire</a> célébré dans le Japon prémoderne depuis des siècles, elles symbolisent les nouveaux départs dans tous les domaines de la vie.</p> <p>À l’époque contemporaine, les vendeurs ont transformé les cerisiers en fleurs en vendant du <a href="https://stories.starbucks.com/asia/stories/2024/sakura-season-starts-at-starbucks-japan-on-thursday-february-15/">thé, café</a>, de la <a href="https://japantoday.com/category/features/food/haagen-dazs-releases-two-new-seasonal-flavors">crème glacée</a>, des <a href="https://www.oenon.jp/news/2020/0205-1.html">boissons</a> ou des <a href="https://www.fujingaho.jp/gourmet/sweets/g43015580/fujingahonootoriyose-sakura-sweets20240215/">biscuits</a> aromatisés au <em>sakura</em>, transformant ainsi l’image de l’arbre en fleurs en une marque saisonnière. 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Citko-DuPlantis</a>, Assistant Professor in Japanese Literature and Culture, <em><a href="https://theconversation.com/institutions/university-of-tennessee-688">University of Tennessee</a></em></span></h4> <h4>Cet article est republié à partir de <a href="https://theconversation.com">The Conversation</a> sous licence Creative Commons. Lire l’<a href="https://theconversation.com/celebrer-les-fleurs-de-cerisier-ou-la-poesie-de-limpermanence-225513">article original</a>.</h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'celebrer-les-fleurs-de-cerisier-ou-la-poesie-de-l-impermanence', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 20, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => 'https://theconversation.com/celebrer-les-fleurs-de-cerisier-ou-la-poesie-de-limpermanence-225513', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 85, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4823, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Dérapage de la RTS?', 'subtitle' => 'Après l'émission «Les Beaux Parleurs» du 17 mars dernier, la RTS a exprimé des «regrets» pour les propos «outranciers» du chroniqueur Slobodan Despot, tenus à propos des pays baltes. 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', 'content' => '<p>L'émission «Les Beaux Parleurs» est, selon la RTS, «un talk show, spectacle de paroles: trois chroniqueurs et un humoriste revisitent l'actualité de la semaine écoulée sur le ton d'une dispute intelligente et spirituelle.» Bien…</p> <p>La RTS connaît très précisément le positionnement de Slobodan Despot sur la plupart des sujets qui peuvent être abordés dans cette émission et c’est précisément la raison pour laquelle elle a choisi d’en faire l’un de ses chroniqueurs. Pour respecter la «pluralité d’opinion» que lui impose sa charte.</p> <p>D'ailleurs, puisque la RTS semble avoir oublié pour quel poste elle a engagé Slobodan Despot, peut-être est-il bon de rappeler ce qu'est un chroniqueur (selon Wikipedia): «<em>A la différence du critique, le chroniqueur jouit d'une grande liberté. 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Mais puisque la RTS estime nécessaire d’exprimer des «regrets» pour les «propos outranciers» tenus par Slobodan Despot, quelques questions s’imposent:</p> <p><strong>1.</strong> Pourquoi, si les propos n’y sont pas si libres que ça, l'émission «Les Beaux Parleurs» est-elle toujours présentée comme un «talk show» sur le site de la RTS?</p> <p><strong>2.</strong> Si la RTS juge bon d’exprimer ses «regrets» pour des «propos outranciers», il est à supposer que sa charte a été enfreinte par Slobodan Despot. Dans ce cas, il serait bon de spécifier aux <a href="https://www.24heures.ch/la-rts-regrette-les-propos-outranciers-de-slobodan-despot-739244121528" target="_blank" rel="noopener">lecteurs de <em>24 Heures</em></a> quels passages plus précisément. La charte de la RTS dit notamment ceci: «une responsabilité particulière dans la recherche de la vérité, l’impartialité, la pluralité et le respect de la personne.» En décrivant des éléments factuels, Slobodan Depot a fait preuve de recherche de la vérité. Il représente l’un des éléments nécessaires à la pluralité d’opinion censément chère à la RTS et n’a manqué de respect envers personne au travers de ses propos. Où est donc le problème? De quelle liberté d’expression et de quelle pluralité d’opinion la RTS se targue-t-elle exactement, si elle «regrette» des propos tenus par l’un de ses chroniqueurs?</p> <p><strong>3.</strong> De par sa «responsabilité particulière dans la recherche de la vérité», pourquoi la RTS n’a-t-elle pas spécifié aux journalistes de <em>24 Heures</em> que Slobodan Despot a décrit des événements factuels et avérés en donnant les sources y relatives?</p> <p><strong>4.</strong> S la RTS «regrette» les propos «outranciers» de Slobodan Despot, pourquoi n’a-t-elle pas fait de même lorsque Coline de Senarclens a déclaré dans cette même émission, le 25 février dernier, que «la binarité homme femme, c’est une idéologie (…) et anti-scientifique.» Cette déclaration pourrait être considérée comme un manque de respect envers l’immense majorité des Suisses romands qui ont encore le culot de penser qu’ils sont des hommes ou des femmes parce qu’ils sont nés hommes ou femmes. Certaines des personnes visées (notamment les 23'000 parents ayant signé la pétition du Collectif Parents) ont potentiellement pu se sentir agressées par ces propos. Elles n’en ont pas fait toute une histoire car elles savent que «Les Beaux Parleurs» est une émission de débat et que la liberté d’expression est (pardon, devrait être) l’un des piliers de toute démocratie qui se respecte.</p> <p><strong>5.</strong> Comment la RTS peut-elle justifier qu’elle remplit toujours son mandat de service public si elle décide de manière aléatoire (ou partiale?) de s’excuser pour certains propos, prétendument d’extrême droite, alors qu’elle ne s’excuse pas pour certains propos semblant relever de l’extrême gauche? Qui, au sein de la RTS, décide du moment auquel il faut ou non exprimer des «regrets»? Sur la base de quels critères?</p> <p><strong>6.</strong> Pourquoi exprimer des «regrets» pour des propos pouvant très éventuellement et en cherchant vraiment très très loin, heurter des citoyens des pays baltes uniquement? La RTS serait-elle donc un service public des pays baltes? Dans ce cas, pourquoi Serafe n’envoie-t-elle pas sa facture aux citoyens des pays baltes?</p> <p>Le peuple suisse va voter prochainement sur la question d’une baisse de la redevance. Nombre de citoyens ne se sentent plus représentés par le «service public». La RTS ferait bien d’y penser avant de se lancer précipitamment dans des «regrets» hors de propos, qui ne peuvent qu’attiser un manque de confiance grandissant au sein de la population.</p> <p>De plus, s'il est besoin de le rappeler, la liberté d'opinion est un droit fondamental garanti par l'article 16 de la Constitution. Une opinion ne devrait donc en aucun cas constituer un quelconque «dérapage» dans une démocratie digne de ce nom. Le battage médiatique fait autour des propos d'un chroniqueur interroge donc sur l'état de cette démocratie.</p> <p>Toute cette histoire est une non-affaire, qui me rappelle tristement deux autres non-affaires arrivées il y a pile trois ans et ressemblant en de nombreux points à celle-ci: quelqu’un a été payé pour effectuer un travail précis. Il accomplit ce travail selon les termes du contrat. Qu’on le laisse faire ce travail. 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Jean-Jacques Fontaine, journaliste et auteur du blog Vision Brésil, Rio de Janeiro
L’opération Lava Jato, de loin la plus vaste investigation contre la corruption politique de l’histoire du Brésil concerne 14 partis politiques, incarnant pratiquement tout le spectre politique du pays, du Parti des Travailleurs (gauche) au PSDB de l’ex-président Fernando Henrique Cardoso (centre droit). Un ex-président, Luis Iniacio Lula da Silva (2003-2010) est sous les verrous et le président en exercice jusqu’à fin 2018, Michel Temer est sous enquête. L’ex-présidente Dilma Rousseff (2010-2016) a été destituée.
Un ex-président, Luis Iniacio Lula da Silva (2003-2010) est sous les verrous. © DR
Jaïr Bolsonaro, qui vient d’être élu, semble, lui, avoir les mains propres. Il n’est en tout cas jamais cité jusqu’ici dans les enquêtes Lava-Jato. Il l’explique lui-même en avouant que, durant les 28 ans où il a siégé au Congrès, il n’a jamais occupé de fonction déterminante. Si cela en avait été autrement, a-t-il confessé à mi-voix au cours de la campagne électorale, il se serait peut-être lui aussi laisser séduire par les sirènes de la corruption.
Jaïr Bolsonaro a changé sept fois de parti politique durant sa carrière parlementaire. La formation à laquelle il a appartenu le plus longtemps, de 2005 à 2016, le PP, Parti progressiste est un de ceux contre lequel court le plus d’enquêtes: 31 de ses 56 députés fédéraux ont été mis en examen par le Tribunal suprême fédéral. Le président qui vient d’être désigné par les urnes assure n’avoir rien su des pratiques délictueuses de ses coreligionnaires à l’époque.
À l’origine de Lava-Jato, le mensalão
Remontons dans le temps. Nous sommes le 14 mai 2005. Lula est président depuis 2 ans, c’est son premier mandat. Il est adulé par les foules. Ce jour-là, l’hebdomadaire Veja publie la confession de l’ancien directeur des Postes brésiliennes, lequel avoue qu’il a participé au versement de «mensualités» à des politiciens, ponctionnées sur le budget de son administration publique. En déroulant le fil de l’histoire, le procureur général de la République, Antonio Fernando de Souza met à jour un système de financement des députés au parlement pour acheter leurs votes lors de décisions concernant des propositions de loi soumises au Congrès par l’exécutif.
À la manœuvre, le PTB, un des partis de la coalition majoritaire formée autour du Parti des Travailleurs et à la barre, José Dirceu, un des principaux dirigeants du PT. Il est alors ministre de la Casa Civil, qui tient lieu de Premier ministre au Brésil et surtout, sert de courroie de transmission entre l’Exécutif et le Législatif.
À la manœuvre, le PTB, un des partis de la coalition majoritaire formée autour du Parti des Travailleurs et à la barre, José Dirceu, un des principaux dirigeants du PT. © DR
Une série de têtes tombent, le scandale frôle le président Lula, dont on dit qu’il pouvait difficilement ne pas savoir, mais il échappe aux soupçons. Le mensalão donnera lieu en 2011 à un rapport final de 332 pages, rédigé par la Police fédérale qui détaille le schéma de ce détournement d’argent public pour acheter des soutiens politiques.
Curieusement, tout au long des investigations, cette affaire est traitée comme un cas ponctuel et exceptionnel. De la même manière que l’ont été les précédentes enquêtes sur d’autres affaires de corruption publique: le scandale dit du Bingo (la loterie) en 2004, celui de la Poste en 2005 ou la mystérieuse disparition du préfet de Santo André, Celso Daniel en 2002. On ne fait pas encore le lien entre ces différentes affaires et des pratiques politiques obscures qui pourraient s’avérer systématiques.
Il faut dire que les deux mandats présidentiels de Lula (2003-2006 et 2007-2010) ont été marqués par la bonne conjoncture internationale. Le Brésil surfe sur de juteuses rentrées grâce à la flambée des cours des matières premières, le gouvernement redistribue en bonne partie les bénéfices sous forme de programmes d’aide sociale qui font accéder une proportion respectable des plus pauvres à la consommation intérieure et stimula la croissance. Plus 9% d’augmentation du PIB en 2009. Lula est perçu comme un bienfaiteur à l’intérieur du pays et une idole sur le plan international.
Lava Jato, c’est une autre histoire dans un autre contexte
Lorsqu’en 2014, les premières rumeurs se font jour, à propos du versement de pots-de-vin à des politiciens, par l’entreprise publique Petrobras, pour favoriser l’octroi de contrats de travaux publics, l’ambiance générale a changé. La crise de 2008 des subprimes aux États-Unis a fini par atteindre le Brésil en 2010, Dilma Roussef, qui a succédé à Lula met en place une stratégie sans lendemain de privilèges aux champions nationaux, ces entreprises géantes du génie civil et de l’agrobusiness pour, dit-elle, relancer la machine économique, et surtout, de grands travaux sont en cours pour construire les infrastructures nécessaires à accueillir la Coupe du monde de football en 2014 et les Jeux olympiques de Rio de Janeiro en 2016.
Dilma Roussef, qui a succédé à Lula en 2010. © DR
Le contexte économique est donc tendu, la présidente peine à s’imposer et le Parti des Travailleurs est en perte de vitesse. Au Congrès, il est contraint de passer, de plus en plus souvent, des alliances avec des formations opportunistes du marais parlementaire. Le versement de dessous-de-table à des politiciens, pour emporter des contrats, dans le domaine de l’infrastructure, mais aussi de la santé, de l’éducation ou des politiques sociales, devient la norme. La corruption est devenue systémique. Les scandales qui se succèdent ne peuvent plus être considérés, comme à l’époque du mensalão, comme des cas isolés.
Et surtout, les premières enquêtes sont confiées à un juge d’instruction, jusque-là inconnu, dont la compétence et la ténacité vont démonter le système Lava Jato et en faire l’emblème d’une lutte pour la propreté en politique au Brésil. Ces investigations vont tout emporter sur leur passage et déclencher une crise politique majeure dont le pays subit le contrecoup aujourd’hui.
Un petit juge inspiré par «Mani Puliti»
Ce n’est pas tout à fait par hasard que le juge Sergio Moro a réussi à provoquer ce séisme. En 2014, il est encore jeune — il est né en 1972. Il a décroché peu de temps avant son doctorat en consacrant sa thèse à l’opération «Mani Puliti» en Italie: une vaste enquête au début des années 1990, qui, comme dans l’affaire Lava-Jato au Brésil a réduit en miettes les partis qui dominaient la Péninsule depuis la fin de la guerre, la Démocratie chrétienne, le Parti communiste et le Parti socialiste.
C’est à partir d’une petite enquête sur une affaire presque secondaire de corruption politique à Curitiba (Parana) où il est en poste que Sergio Moro va mettre à jour tout le scandale de corruption du Lava Jato, qui touche les plus grandes entreprises de la construction du pays et une large partie de la classe politique nationale.
C’est à partir d’une petite enquête sur une affaire presque secondaire de corruption politique à Curitiba (Parana) où il est en poste que Sergio Moro va mettre à jour tout le scandale de corruption du Lava Jato. © DR
Sergio Moro applique les méthodes de «Mani Puliti»: prison préventive des suspects jusqu’à ce qu’ils craquent, quitte à prendre certaines libertés avec le code, recours systématique à la délation contre des remises de peine pour faire avancer les enquêtes et condamnation sur la base de témoignages concordants, sans trop s’embarrasser de l’absence éventuelle de preuves concrètes.
Cette stratégie à l’emporte-pièce du juge fédéral de Curitiba lui vaudra des critiques parfois virulentes, non seulement des formations politiques impliquées dans les scandales comme le Parti des Travailleurs, mais aussi parfois du Tribunal suprême, qui le désavouera dans un certain nombre d’affaires en annulent certaines des condamnations qu’il a peut-être prononcées un peu trop rapidement. Sergio Moro deviendra cependant l’icône médiatique de la lutte contre la corruption, il sera gratifié d’une aura populaire immense, qui explique la raison pour laquelle Jaïr Bolsonaro, à peine élu, a cru bon d’en faire son futur super-ministre de la justice.
En quittant ses quartiers de Curitiba, Sergio Moro laisse derrière lui un vaste chantier, des centaines de procès en attente, des dizaines d’investigations en cours et de négociations de délation inachevées. Pour l’instant, son successeur n’a pas encore été désigné. C’est sa substitute, Gabriela Hardt qui assure l’intérim. D’elle en tout cas, on ne peut pas espérer de fléchissement dans la rigueur des investigations. Ni non plus, sans doute, de la personne qui sera nommée définitivement au poste de Sergio Moro, vu l’ambiance politique générale et l’importance du symbole que représente ce bureau d’enquête fédéral de Curitiba.
La prison de Lula et les auditions qui attendent encore l’ancien président.
Sergio Moro, avant d’être invité par Jaïr Bolsonaro à d’autres fonctions, avait un nouveau rendez-vous avec Luis Iniacio Lula da Silva. Ce devait être le 14 novembre et c’était pour l’entendre à propos d’une autre affaire que celle du triplex de Guaruja qui lui a déjà valu une condamnation — confirmée en seconde instance — à 12 ans de prison. Il s’agissait cette fois du sitio de Atibaia, une maison de campagne qu’un éleveur de bétail aurait mise gracieusement à sa disposition contre «services rendus», l’enquête doit encore déterminer lesquels. L’audience sera sans doute reportée.
Ce n’est qu’une des sept instructions auxquels Lula doit encore s’attendre, 7 autres affaires pour lesquelles la justice, qui l’estime mêlé, le poursuit. Dans le détail, il s’agit:
D’une tentative d’obstruction de l’opération Lava-Jato en tentant d’acheter le silence de l’ex-directeur de Petrobras, Nestor Cervero
De trafic d’influence, organisation criminelle et blanchiment dans le cadre d’opérations de soutien de la BNDS (Banque Nationale de développement économique et social) à l’entreprise de construction Odebrecht en Angola
De deux accusations de corruption passive pour acceptation d’avantages durant sa présidence et de favoritisme dans l’affaire du sitio de Atibaia.
De blanchiment et corruption passive pour acceptation de pots-de-vin d’une valeur de 12,4 millions de R $ (356 000 CHF) de la part de l’entreprise Odebrecht dans le cadre de l’achat du terrain pour la construction de l’Institut Lula à São Paulo
Trafic d’influence dans le cadre d’achat d’avions de chasse suédois par les Forces aériennes brésiliennes.
À quand le solde final des comptes?
Quant au reste de l’opération Lava-Jato, ce sont 188 condamnations dont une bonne partie fait l’objet de recours, 11,5 milliards de R $ (3,10 milliards de CHF) d’argent détourné à recouvrer, dont 1,9 milliard déjà récupéré, 39 enquêtes en cours auprès de tribunaux spéciaux, 103 mandats de prison préventive, 954 mandats d’amené, 72 accusations criminelles contre 289 suspects, 163 accords de délation négociée et 395 demandes d’entraide judiciaire auprès de 50 pays.
Des chiffres à donner le tournis, qui laissent présumer qu’on entendra encore parler de l’opération Lava-Jato bien au-delà du mandat de 4 ans qui vient d’être confié à Jaïr Bolsonaro et à son nouveau ministre de la justice Sergio Moro.
Deux liens plus de détails sur les personnes impliquées et/ou condamnées dans l’affaire Lava-Jato (et pour ceux qui parlent portugais!):
Le premier, le deuxième
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Un ex-président, Luis Iniacio Lula da Silva (2003-2010) est sous les verrous et le président en exercice jusqu’à fin 2018, Michel Temer est sous enquête. L’ex-présidente Dilma Rousseff (2010-2016) a été destituée.</p><h4><img class="img-responsive " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1541600571_453pxluiz_inacio_lula_da_silva.jpg" width="345" height="457">Un ex-président, Luis Iniacio Lula da Silva (2003-2010) est sous les verrous. © DR<br></h4><br><p>Jaïr Bolsonaro, qui vient d’être élu, semble, lui, avoir les mains propres. Il n’est en tout cas jamais cité jusqu’ici dans les enquêtes Lava-Jato. Il l’explique lui-même en avouant que, durant les 28 ans où il a siégé au Congrès, il n’a jamais occupé de fonction déterminante. 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Ce jour-là, l’hebdomadaire <em>Veja</em> publie la confession de l’ancien directeur des Postes brésiliennes, lequel avoue qu’il a participé au versement de «mensualités» à des politiciens, ponctionnées sur le budget de son administration publique. En déroulant le fil de l’histoire, le procureur général de la République, Antonio Fernando de Souza met à jour un système de financement des députés au parlement pour acheter leurs votes lors de décisions concernant des propositions de loi soumises au Congrès par l’exécutif. </p><p>À la manœuvre, le PTB, un des partis de la coalition majoritaire formée autour du Parti des Travailleurs et à la barre, José Dirceu, un des principaux dirigeants du PT. 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Ce jour-là, l’hebdomadaire <em>Veja</em> publie la confession de l’ancien directeur des Postes brésiliennes, lequel avoue qu’il a participé au versement de «mensualités» à des politiciens, ponctionnées sur le budget de son administration publique. En déroulant le fil de l’histoire, le procureur général de la République, Antonio Fernando de Souza met à jour un système de financement des députés au parlement pour acheter leurs votes lors de décisions concernant des propositions de loi soumises au Congrès par l’exécutif. </p><p>À la manœuvre, le PTB, un des partis de la coalition majoritaire formée autour du Parti des Travailleurs et à la barre, José Dirceu, un des principaux dirigeants du PT. Il est alors ministre de la Casa Civil, qui tient lieu de Premier ministre au Brésil et surtout, sert de courroie de transmission entre l’Exécutif et le Législatif. <br></p><h4><img class="img-responsive " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1541600474_800pxjose_dirceu7973.jpeg" width="943" height="662">À la manœuvre, le PTB, un des partis de la coalition majoritaire formée autour du Parti des Travailleurs et à la barre, José Dirceu, un des principaux dirigeants du PT. © DR<br></h4><p>Une série de têtes tombent, le scandale frôle le président Lula, dont on dit qu’il pouvait difficilement ne pas savoir, mais il échappe aux soupçons. Le <em>mensalão</em> donnera lieu en 2011 à un rapport final de 332 pages, rédigé par la Police fédérale qui détaille le schéma de ce détournement d’argent public pour acheter des soutiens politiques. </p><p>Curieusement, tout au long des investigations, cette affaire est traitée comme un cas ponctuel et exceptionnel. De la même manière que l’ont été les précédentes enquêtes sur d’autres affaires de corruption publique: le scandale dit du Bingo (la loterie) en 2004, celui de la Poste en 2005 ou la mystérieuse disparition du préfet de Santo André, Celso Daniel en 2002. On ne fait pas encore le lien entre ces différentes affaires et des pratiques politiques obscures qui pourraient s’avérer systématiques.</p><p>Il faut dire que les deux mandats présidentiels de Lula (2003-2006 et 2007-2010) ont été marqués par la bonne conjoncture internationale. Le Brésil surfe sur de juteuses rentrées grâce à la flambée des cours des matières premières, le gouvernement redistribue en bonne partie les bénéfices sous forme de programmes d’aide sociale qui font accéder une proportion respectable des plus pauvres à la consommation intérieure et stimula la croissance. Plus 9% d’augmentation du PIB en 2009. Lula est perçu comme un bienfaiteur à l’intérieur du pays et une idole sur le plan international.</p><h3>Lava Jato, c’est une autre histoire dans un autre contexte</h3><p>Lorsqu’en 2014, les premières rumeurs se font jour, à propos du versement de pots-de-vin à des politiciens, par l’entreprise publique Petrobras, pour favoriser l’octroi de contrats de travaux publics, l’ambiance générale a changé. La crise de 2008 des subprimes aux États-Unis a fini par atteindre le Brésil en 2010, Dilma Roussef, qui a succédé à Lula met en place une stratégie sans lendemain de privilèges aux champions nationaux, ces entreprises géantes du génie civil et de l’agrobusiness pour, dit-elle, relancer la machine économique, et surtout, de grands travaux sont en cours pour construire les infrastructures nécessaires à accueillir la Coupe du monde de football en 2014 et les Jeux olympiques de Rio de Janeiro en 2016. <br></p><h4><img class="img-responsive " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1541600737_800pxdilma_rousseff_fevereiro_2011_3.jpg" width="594" height="396">Dilma Roussef, qui a succédé à Lula en 2010. © DR<br></h4><p>Le contexte économique est donc tendu, la présidente peine à s’imposer et le Parti des Travailleurs est en perte de vitesse. Au Congrès, il est contraint de passer, de plus en plus souvent, des alliances avec des formations opportunistes du marais parlementaire. Le versement de dessous-de-table à des politiciens, pour emporter des contrats, dans le domaine de l’infrastructure, mais aussi de la santé, de l’éducation ou des politiques sociales, devient la norme. La corruption est devenue systémique. Les scandales qui se succèdent ne peuvent plus être considérés, comme à l’époque du <em>mensalão</em>, comme des cas isolés.</p><p>Et surtout, les premières enquêtes sont confiées à un juge d’instruction, jusque-là inconnu, dont la compétence et la ténacité vont démonter le système Lava Jato et en faire l’emblème d’une lutte pour la propreté en politique au Brésil. Ces investigations vont tout emporter sur leur passage et déclencher une crise politique majeure dont le pays subit le contrecoup aujourd’hui.</p><h3>Un petit juge inspiré par «Mani Puliti»</h3><p>Ce n’est pas tout à fait par hasard que le juge Sergio Moro a réussi à provoquer ce séisme. En 2014, il est encore jeune — il est né en 1972. Il a décroché peu de temps avant son doctorat en consacrant sa thèse à l’opération «Mani Puliti» en Italie: une vaste enquête au début des années 1990, qui, comme dans l’affaire Lava-Jato au Brésil a réduit en miettes les partis qui dominaient la Péninsule depuis la fin de la guerre, la Démocratie chrétienne, le Parti communiste et le Parti socialiste. </p><p>C’est à partir d’une petite enquête sur une affaire presque secondaire de corruption politique à Curitiba (Parana) où il est en poste que Sergio Moro va mettre à jour tout le scandale de corruption du Lava Jato, qui touche les plus grandes entreprises de la construction du pays et une large partie de la classe politique nationale.</p><h4><img class="img-responsive " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1541600926_800pxjuizsergiomororeformacodigopenalfoto_lulamarques_agenciapt2.jpg" width="635" height="390">C’est à partir d’une petite enquête sur une affaire presque secondaire de corruption politique à Curitiba (Parana) où il est en poste que Sergio Moro va mettre à jour tout le scandale de corruption du Lava Jato. © DR<br></h4><p>Sergio Moro applique les méthodes de «Mani Puliti»: prison préventive des suspects jusqu’à ce qu’ils craquent, quitte à prendre certaines libertés avec le code, recours systématique à la délation contre des remises de peine pour faire avancer les enquêtes et condamnation sur la base de témoignages concordants, sans trop s’embarrasser de l’absence éventuelle de preuves concrètes.</p><p>Cette stratégie à l’emporte-pièce du juge fédéral de Curitiba lui vaudra des critiques parfois virulentes, non seulement des formations politiques impliquées dans les scandales comme le Parti des Travailleurs, mais aussi parfois du Tribunal suprême, qui le désavouera dans un certain nombre d’affaires en annulent certaines des condamnations qu’il a peut-être prononcées un peu trop rapidement. Sergio Moro deviendra cependant l’icône médiatique de la lutte contre la corruption, il sera gratifié d’une aura populaire immense, qui explique la raison pour laquelle Jaïr Bolsonaro, à peine élu, a cru bon d’en faire son futur super-ministre de la justice.</p><p>En quittant ses quartiers de Curitiba, Sergio Moro laisse derrière lui un vaste chantier, des centaines de procès en attente, des dizaines d’investigations en cours et de négociations de délation inachevées. Pour l’instant, son successeur n’a pas encore été désigné. C’est sa <em>substitute</em>, Gabriela Hardt qui assure l’intérim. D’elle en tout cas, on ne peut pas espérer de fléchissement dans la rigueur des investigations. Ni non plus, sans doute, de la personne qui sera nommée définitivement au poste de Sergio Moro, vu l’ambiance politique générale et l’importance du symbole que représente ce bureau d’enquête fédéral de Curitiba.</p><h3>La prison de Lula et les auditions qui attendent encore l’ancien président.</h3><p>Sergio Moro, avant d’être invité par Jaïr Bolsonaro à d’autres fonctions, avait un nouveau rendez-vous avec Luis Iniacio Lula da Silva. Ce devait être le 14 novembre et c’était pour l’entendre à propos d’une autre affaire que celle du triplex de Guaruja qui lui a déjà valu une condamnation — confirmée en seconde instance — à 12 ans de prison. Il s’agissait cette fois du sitio de Atibaia, une maison de campagne qu’un éleveur de bétail aurait mise gracieusement à sa disposition contre «services rendus», l’enquête doit encore déterminer lesquels. L’audience sera sans doute reportée. </p><p>Ce n’est qu’une des sept instructions auxquels Lula doit encore s’attendre, 7 autres affaires pour lesquelles la justice, qui l’estime mêlé, le poursuit. Dans le détail, il s’agit:</p><ul><li><p>D’une tentative d’obstruction de l’opération Lava-Jato en tentant d’acheter le silence de l’ex-directeur de Petrobras, Nestor Cervero</p></li><li><p>De trafic d’influence, organisation criminelle et blanchiment dans le cadre d’opérations de soutien de la BNDS (Banque Nationale de développement économique et social) à l’entreprise de construction Odebrecht en Angola</p></li><li><p>De deux accusations de corruption passive pour acceptation d’avantages durant sa présidence et de favoritisme dans l’affaire du sitio de Atibaia.</p></li><li><p>De blanchiment et corruption passive pour acceptation de pots-de-vin d’une valeur de 12,4 millions de R $ (356 000 CHF) de la part de l’entreprise Odebrecht dans le cadre de l’achat du terrain pour la construction de l’Institut Lula à São Paulo </p></li><li><p>Trafic d’influence dans le cadre d’achat d’avions de chasse suédois par les Forces aériennes brésiliennes. </p></li></ul><br><h3>À quand le solde final des comptes?</h3><p>Quant au reste de l’opération Lava-Jato, ce sont 188 condamnations dont une bonne partie fait l’objet de recours, 11,5 milliards de R $ (3,10 milliards de CHF) d’argent détourné à recouvrer, dont 1,9 milliard déjà récupéré, 39 enquêtes en cours auprès de tribunaux spéciaux, 103 mandats de prison préventive, 954 mandats d’amené, 72 accusations criminelles contre 289 suspects, 163 accords de délation négociée et 395 demandes d’entraide judiciaire auprès de 50 pays. </p><p>Des chiffres à donner le tournis, qui laissent présumer qu’on entendra encore parler de l’opération Lava-Jato bien au-delà du mandat de 4 ans qui vient d’être confié à Jaïr Bolsonaro et à son nouveau ministre de la justice Sergio Moro. <br></p><h4><br></h4><h4><hr></h4><h4>Deux liens plus de détails sur les personnes impliquées et/ou condamnées dans l’affaire Lava-Jato (et pour ceux qui parlent portugais!):</h4><h4><a href="https://pt.wikipedia.org/wiki/Lista_de_pessoas_condenadas_na_Operação_Lava_Jato Jean-Jacques Fontaine">Le premier, le deuxième</a><br></h4><br>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'le-plus-grand-proces-contre-la-corruption-de-l-histoire-du-bresil', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-12', 'like' => (int) 781, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1337, 'homepage_order' => (int) 1564, 'original_url' => null, 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 85, 'post_type_id' => (int) 1, 'poster_attachment' => null, 'editions' => [], 'tags' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Tag) {} ], 'locations' => [], 'attachment_images' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'attachments' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'comments' => [], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Posts' } $relatives = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4837, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Migros: le trou dans les finances est pire qu’on l’a dit', 'subtitle' => 'Sur son site «Inside Paradeplatz», le journaliste spécialisé Lukas Hässig revient sur les annonces de Migros. 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Ils y travaillent depuis 7 ans maintenant, mais à part les coûts effroyables, on ne peut pas compter grand-chose.»</p> <hr /> <h4><a href="https://insideparadeplatz.ch/2024/03/27/ohne-bank-schreibt-die-migros-128-millionen-verlust/" target="_blank" rel="noopener">Lire l'article original</a></h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'migros-le-trou-pire-qu-on-l-a-dit', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 6, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 4, 'person_id' => (int) 85, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4836, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Le géant des mers est genevois', 'subtitle' => 'Dans «l'Agefi», Xavier Comtesse et Philippe Labouchère évoquent le succès peu connu d’une entreprise familiale établie à Genève: MSC (Mediterraneau Shopping Company). 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En effet, le <em>sakura</em>, nom donné au cerisier en japonais, est un <a href="https://www.google.com/books/edition/Mizue_Sawano_The_Art_of_the_Cherry_Tree/nHf8lxLOYsUC?hl=en">symbole de l’impermanence</a> reconnu au Japon et ailleurs.</p> <p>Divers festivals sont régulièrement organisés partout dans le monde pour célébrer cette floraison.</p> <p>En tant que <a href="https://wlc.utk.edu/?people=malgorzata-k-citko-duplantis">spécialiste de la littérature et de la culture japonaises prémodernes</a>, j’ai été initiée très tôt à la coutume d’admirer les cerisiers en fleurs. Il s’agit d’un rituel ancien qui a été célébré et décrit au Japon pendant des siècles et qui continue d’être un élément indispensable pour accueillir le printemps. Aux États-Unis, la tradition du <em>hanami</em> a commencé avec la plantation des premiers cerisiers à Washington DC en 1912 en tant que <a href="https://www.nps.gov/subjects/cherryblossom/history-of-the-cherry-trees.htm">cadeau d’amitié du Japon</a>.</p> <h3>Poésie sur la nature</h3> <p>La coutume d’observer les arbres en fleurs au printemps est arrivée au Japon en provenance du continent asiatique. L’observation des pruniers en fleurs, souvent au clair de lune, comme symbole de <a href="https://www.archwaypublishing.com/en/bookstore/bookdetails/799255-The-Plum-Blossom-of-Luojia-Mountain">force, vitalité et fin de l’hiver</a> était pratiquée en Chine depuis l’antiquité. 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Les anthologies impériales de <em>waka</em> compilées au Japon entre 905 et 1439 de l’ère chrétienne contiennent généralement plus de poèmes printaniers composés sur les cerisiers en fleurs que sur les pruniers en fleurs.</p> <h3>Au cœur de la composition des <em>waka</em></h3> <p><a href="https://www.penguinrandomhouse.com/books/558474/the-sakura-obsession-by-naoko-abe/">La première exposition de cerisiers en fleurs</a> a été organisée par l’empereur Saga en 812 de l’ère chrétienne et est rapidement devenue un événement régulier à la cour impériale, souvent accompagné de musique, de nourriture et d’écriture de poèmes.</p> <p>Les cerisiers en fleurs sont devenus l’un des sujets habituels de composition des <em>waka</em>. En fait, j’ai commencé à étudier la poésie japonaise grâce à un poème sur le thème du <em>sakura</em> écrit par une poétesse classique, Izumi Shikibu, dont on pense qu’elle a activement composé des <em>waka</em> vers l’an 1000 de notre ère. Le poème est préfacé par la <a href="http://www.misawa-ac.jp/drama/daihon/genji/bunken/zoku.html">mémoire de son auteur</a>. Ce poème parle de son ancien amant qui souhaite revoir les cerisiers en fleurs avant qu’ils ne tombent.</p> <blockquote> <p>tō o koyo<br />saku to miru ma ni<br />chirinu beshi<br />tsuyu to hana to no<br />naka zo yo no naka</p> <p>Viens vite !<br />À peine commencent-elles à s’ouvrir<br />qu’elles doivent tomber.<br />Notre monde réside<br />dans la rosée au sommet des fleurs de cerisier.</p> </blockquote> <p>Ce poème n’est pas l’exemple le plus célèbre de <em>waka</em> sur les cerisiers en fleurs dans la poésie japonaise prémoderne, mais il contient des couches d’imagerie traditionnelle symbolisant l’impermanence. Il souligne qu’une fois écloses, les fleurs de cerisier sont destinées à tomber. Assister à leur chute est l’objectif même du <em>hanami</em>.</p> <p>La rosée est généralement interprétée comme un <a href="https://www.jstor.org/stable/2385169">symbole de larmes</a> dans le waka, mais elle peut également être lue de manière plus érotique comme une référence à d’autres <a href="https://uhpress.hawaii.edu/title/mapping-courtship-and-kinship-in-classical-japan-the-tale-of-genji-and-its-predecessors/">fluides corporels</a>. Une telle interprétation révèle que le poème est une allusion à une relation amoureuse, qui est aussi fragile que la rosée qui s’évapore sur les fleurs de cerisier qui tombent bientôt ; elle ne dure pas longtemps, il faut donc l’apprécier tant qu’elle existe.</p> <h4 style="text-align: center;"><img src="https://images.theconversation.com/files/579998/original/file-20240305-18-vujctw.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&fit=clip" alt="Un arbre japonais en fleurs chargé de grappes de fleurs roses dans un jardin" /><em><span>Au Japon, les cerisiers en fleurs symbolisent l’impermanence ». zoomable=</span> <span><a href="https://www.flickr.com/photos/25228175@N08/4549363374">Elvin/Flickr</a>, <a href="http://creativecommons.org/licenses/by-nc/4.0/">CC BY-NC</a></span></em></h4> <p>Le poème peut également être interprété de manière plus générale : La rosée est un symbole de la vie humaine, et la chute des cerisiers en fleurs une métaphore de la mort.</p> <h3>Militarisé par l’Empire du Japon</h3> <p>La notion de chute des fleurs de cerisier a été utilisée par <a href="https://www.bloomsbury.com/us/imperial-japan-and-defeat-in-the-second-world-war-9781350246799/">l’Empire du Japon</a>, un État historique qui a existé de la restauration meiji en 1868 jusqu’à la promulgation de la Constitution du Japon en 1947. L’empire est connu pour la <a href="https://www.bloomsbury.com/uk/japanese-taiwan-9781472576743/">colonisation de Taïwan</a> et l’<a href="https://www.peterlang.com/document/1049131">annexion de la Corée</a> afin d’étendre ses territoires.</p> <p><a href="https://kokubunken.repo.nii.ac.jp/records/4747">Sasaki Nobutsuna</a>, un érudit des classiques japonais ayant des liens étroits avec la cour impériale, était un partisan de l’idéologie nationaliste de l’empire. En 1894, il a composé un long poème, <a href="https://dl.ndl.go.jp/pid/873478/1/10">« Shina seibatsu no uta »</a>, ou « Le chant de la conquête des Chinois », pour coïncider avec la première guerre sino-japonaise, qui a duré de 1894 à 1895. 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Fleurissant autour du <a href="https://www.nbcbayarea.com/news/national-international/lunar-new-year-2024-how-to-celebrated/3447961/">Nouvel An lunaire</a> célébré dans le Japon prémoderne depuis des siècles, elles symbolisent les nouveaux départs dans tous les domaines de la vie.</p> <p>À l’époque contemporaine, les vendeurs ont transformé les cerisiers en fleurs en vendant du <a href="https://stories.starbucks.com/asia/stories/2024/sakura-season-starts-at-starbucks-japan-on-thursday-february-15/">thé, café</a>, de la <a href="https://japantoday.com/category/features/food/haagen-dazs-releases-two-new-seasonal-flavors">crème glacée</a>, des <a href="https://www.oenon.jp/news/2020/0205-1.html">boissons</a> ou des <a href="https://www.fujingaho.jp/gourmet/sweets/g43015580/fujingahonootoriyose-sakura-sweets20240215/">biscuits</a> aromatisés au <em>sakura</em>, transformant ainsi l’image de l’arbre en fleurs en une marque saisonnière. Les <a href="https://sakura.weathermap.jp/en.php">prévisions météorologiques</a> suivent la floraison des cerisiers pour s’assurer que tout le monde a une chance de participer à l’ancien rituel de l’observation.</p> <p>L’obsession des cerisiers en fleurs peut sembler triviale, mais le <em>hanami</em> rassemble les gens à une époque où la plupart des communications se font virtuellement et à distance, réunissant des membres de la famille, des amis, des collègues de travail et parfois même des étrangers, comme cela m’est arrivé lorsque je vivais au Japon.</p> <p>L’observation des <em>sakura</em> témoigne également de la relation unique que le Japon moderne entretient avec sa propre histoire. En même temps, cela nous rappelle que l’impermanence est peut-être la seule constante de la vie.</p> <h4 style="text-align: center;"><a href="https://images.theconversation.com/files/580005/original/file-20240305-23810-vdbysn.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=1000&fit=clip"><img src="https://images.theconversation.com/files/580005/original/file-20240305-23810-vdbysn.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&fit=clip" alt="Deux rangées de grands arbres avec des grappes de fleurs roses de part et d’autre d’une allée" /></a><em><span>Les cerisiers, avec leurs jolies fleurs, sont arrivés à Washington D.C. comme un cadeau du Japon.</span> <span><a href="https://www.flickr.com/photos/dannyfowler/4469426717">Danny Navarro/Flickr</a>, <a href="http://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/">CC BY-SA</a></span></em></h4> <p>Aujourd’hui, les cerisiers en fleurs sont célébrés au printemps <a href="https://localadventurer.com/places-to-see-cherry-blossoms-in-the-world/">partout dans le monde</a>, encourageant l’appréciation de l’impermanence par l’observation de la nature.<img src="https://counter.theconversation.com/content/225513/count.gif?distributor=republish-lightbox-basic" alt="The Conversation" width="1" height="1" /></p> <hr /> <h4><span><a href="https://theconversation.com/profiles/malgorzata-gosia-k-citko-duplantis-1515126">Małgorzata (Gosia) K. 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Mais puisque la RTS estime nécessaire d’exprimer des «regrets» pour les «propos outranciers» tenus par Slobodan Despot, quelques questions s’imposent:</p> <p><strong>1.</strong> Pourquoi, si les propos n’y sont pas si libres que ça, l'émission «Les Beaux Parleurs» est-elle toujours présentée comme un «talk show» sur le site de la RTS?</p> <p><strong>2.</strong> Si la RTS juge bon d’exprimer ses «regrets» pour des «propos outranciers», il est à supposer que sa charte a été enfreinte par Slobodan Despot. Dans ce cas, il serait bon de spécifier aux <a href="https://www.24heures.ch/la-rts-regrette-les-propos-outranciers-de-slobodan-despot-739244121528" target="_blank" rel="noopener">lecteurs de <em>24 Heures</em></a> quels passages plus précisément. La charte de la RTS dit notamment ceci: «une responsabilité particulière dans la recherche de la vérité, l’impartialité, la pluralité et le respect de la personne.» En décrivant des éléments factuels, Slobodan Depot a fait preuve de recherche de la vérité. Il représente l’un des éléments nécessaires à la pluralité d’opinion censément chère à la RTS et n’a manqué de respect envers personne au travers de ses propos. Où est donc le problème? 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Certaines des personnes visées (notamment les 23'000 parents ayant signé la pétition du Collectif Parents) ont potentiellement pu se sentir agressées par ces propos. Elles n’en ont pas fait toute une histoire car elles savent que «Les Beaux Parleurs» est une émission de débat et que la liberté d’expression est (pardon, devrait être) l’un des piliers de toute démocratie qui se respecte.</p> <p><strong>5.</strong> Comment la RTS peut-elle justifier qu’elle remplit toujours son mandat de service public si elle décide de manière aléatoire (ou partiale?) de s’excuser pour certains propos, prétendument d’extrême droite, alors qu’elle ne s’excuse pas pour certains propos semblant relever de l’extrême gauche? Qui, au sein de la RTS, décide du moment auquel il faut ou non exprimer des «regrets»? 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Le battage médiatique fait autour des propos d'un chroniqueur interroge donc sur l'état de cette démocratie.</p> <p>Toute cette histoire est une non-affaire, qui me rappelle tristement deux autres non-affaires arrivées il y a pile trois ans et ressemblant en de nombreux points à celle-ci: quelqu’un a été payé pour effectuer un travail précis. Il accomplit ce travail selon les termes du contrat. Qu’on le laisse faire ce travail. 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