Chronique / Les rouages sacrés du calendrier Maya
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Jouer c'est bon pour la tête! Avec plus d'un millier de sorties par année, uniquement pour la discipline du jeu de société, il faut étendre la pratique aux tables des terrasses, des trains, des écoles, à nos serviettes de plages, aux dîners de famille... C'est pourquoi «Bon pour la tête» vous propose un rendez-vous mensuel dans lequel Ondine partage avec vous ses découvertes.
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En matière de cadeaux, je vais vous supplier d’oublier ces horreurs toxiques made in usine à esclaves en plastique multicolore qui braillent des sons inaudibles – l’enfer de tout parent ayant encore les tympans branchés au cerveau – et encore une fois d’effacer de votre liste la énième version des trois hit du XX<sup>e</sup> siècle en matière de jeux de société que vos amis feront semblant d’apprécier: «Merci! Mmmhhh, c’est trop gentil, justement j’avais pas encore cette édition là du Trivial Pursuit, j’en rêvais… »</p><p>Vu que toute critique doit être contrebalancée par des propositions, je vais vous faire un petit top de quelques jeux incontournables n’ayant pas encore été présentés dans mes articles précédents.</p><h3>Du fun pour les plus jeunes sans faire bâiller les plus grands</h3><p>Pour jouer avec les plus jeunes (sept-huit ans) sans pour autant mettre en veilleuse les méninges des plus grands il y a de plus en plus de choix. </p><p>Pour commencer «Jamaïca», de Bruno Cathala, Sébastien Pauchon et Malcolm Braff. Une sorte de jeu de l’oie version course de pirates, chasse aux trésors et vol de butin à grand coups de canons. C’est un joli jeu bien conçu pour apprendre la gestion de ressources et le hasard raisonné. Pour celles et ceux qui, par hasard, le posséderaient déjà, l’extension «The Crew» sortie l’année passée donnera de nouvelles recrues à votre équipage.<br><br></p><p><img class="img-responsive " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1543536839_jamacabplt.jpg"></p><br><p>Dans la même catégorie, si vous n’êtes pas très jeu de l’oie et route du Rhum, il y a aussi le «Kingdomino». Oubliez ces petits bouts de plastique ennuyeux encombrés de points noirs et imaginez un château et de belles tuiles forêts, mers, pâturages, marais... que vous vous disputez pour construire un domaine de quinze cases par quinze. Ça a l’air simple dit comme ça mais je passe mon temps à me demander comment ne pas me retrouver avec un trou dans mon domaine! Comme pour les dominos, on ne peut poser qu’une forêt contre une forêt, qu’un pâturage contre un pâturage… La mécanique est très bien conçue, les parties sont courtes et ont un méchant goût de reviens-y. C’est encore Bruno Cathala – que voulez vous, il est bon le garçon – qui a créé cette petite merveille pour laquelle il a été à juste titre consacré par le prestigieux prix Spiel des jahres». </p><p>Ce cher Bruno nous a même concocté une version un peu plus poussée du même jeu: le «Queendomino»</p><h3>Catégorie poids moyens</h3><h3><img class="img-responsive " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1543536886_meeplewar.jpg"></h3><br><br><p>Si la bienheureuse personne ciblée par votre présent est un peu plus âgée (dix ans), qu’elle aime les batailles épiques, les conquêtes de territoires et le «Real Time Stratégie» à la Warcraft ou encore les Lilliputiens, vous pouvez emballer un «Meeple War» les yeux fermés. Max Valembois a créé un très bon jeu dans lequel les adversaires incarneront le chef de l’un des royaumes de Lilliput. Ses chers Meeples (figures emblématique du jeu) sont dans ce monde miniature des automates géants sortis tout frais d’usines à Meeples pour protéger leur village, partir conquérir le monde et se battre si besoin contre tout Meeple ennemi se trouvant en travers de leur chemin. Construction de bâtiments, découverte de nouveaux territoires, destruction des édifices adverses, dans Meeple War, ça castagne sec et d’entrée de jeu. Tout ça gardant un esprit bon enfant, rien n’est grave ce ne sont que des automates, il suffira d’en reconstruire. La particularité de ce jeu c’est avant tout la gestion de la temporalité. Car tout prend du temps. Les bâtiments seront achevés parfois quatre tours après le début de leur chantier, les Meeples ne se déplacent que d’une case à la fois, les actions demande un deux ou trois tours aux Lilliputiens pour être accomplies… Du vrai «real time stratégie»!</p><h3>Space opéra pour hardcore gamers<img class="img-responsive " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1543537111_projetgaia.jpg"><span style="font-family: "PT Serif"; font-size: 1.6rem; color: inherit;">Par contre, si vous avez dans votre viseur de jeunes ados de quatorze à cent-deux ans (et plus si au moins 70% de fonctions cognitives), passionnés.es de gros jeux de gestion et de space opéra, je ne peux que vous conseiller «Projet Gaia». Mais attention, avec ce genre de jeu on entre dans la catégorie poids lourd, soupeser la boîte annonce d’entrée la couleur. Trois bonnes heures de partie, deux quand on maîtrise. Dans ce jeu zéro hasard de Helge Ostertag et Jens Drögemüller, les adversaires incarnent une faction lancée à la conquête d’une galaxie. Ils devront construire et faire évoluer leurs bâtiments pour gagner des ressources afin d’étendre leurs colonies, progresser dans les six domaines de recherche affin d’être plus efficaces dans leur expansion, rester proche de l’adversaire pour obtenir certains avantages, former des alliances entre leurs colonies... Les joueurs.ses ont le choix entre quatorze factions différentes en début de partie, chacune a ses propres capacités induisant fortement la mécanique et les stratégies. On est pas près de faire deux parties identiques.</span></h3><h3>Es-tu avec ou contre moi?</h3><p>Pour finir sur un jeu d’ambiance large public (dès huit ans également), j’ai ressorti dernièrement un vieux jeu qui mérite d’être connu: «Shadow Hunters» de Yasutaka Ikeda. C'est le genre de jeu qui se joue à pleins (jusqu’à huit), sinon c’est pas très fun. </p><p>Il y a les Hunters, il y a les Shadow et il y a les «Neutres», qui ne sont autre que les humains. Les Shadow gagnent en équipe si tous les Hunters sont morts et vice versa et les Neutres gagnent individuellement à des conditions spéciales. </p><p>Les adversaires tirent les dés à tour de rôle, se rendant sur différents territoires en fonction du chiffre obtenu. Ils peuvent ensuite réaliser l’action du lieu (tirer une carte équipement comme une tronçonneuse de la mort ou une amulette de protection, une carte vision pour découvrir qui est allié ou ennemi, guérir des blessures etc…) et pour finir, attaquer quelqu’un se trouvant sur le même territoire. Mais voilà, attaquer à l’aveuglette est souvent contre productif à ce jeu, car ça ne fait qu’induire en erreur les autres et attirer les foudres vengeresses d'un allié potentiel. </p><p>Joyeux bordel à vous!</p>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'un-petit-bouquet-de-noel', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-6', 'like' => (int) 887, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1388, 'homepage_order' => (int) 1620, 'original_url' => null, 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 3, 'person_id' => (int) 1768, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 1299, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => 'NORMAL', 'readed' => null, 'subhead' => 'CULTURE / Jeux', 'title' => 'Plongée en eaux froides', 'subtitle' => 'Jouer c'est bon pour la tête! 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Ce remake a été nominé de nombreuse fois et récompensé du «Golden Geek» aux États-unis où il a connu un succès beaucoup plus vif qu'en Europe. Il y a des cultures qu'on ne peut renier.<br></p><p>Captain Sonar, que l'on classera sans hésitation dans la catégorie «party game», permet une plongée en eaux froides pour deux à huit joueurs.ses dès quatorze ans (mais les plus jeunes sont encore une fois sous-estimés). Deux équipes embarquent dans leur vaisseau respectif et chaque coéquipier prend à charge un des postes (ou plusieurs selon le nombre d'adversaires). Le capitaine définira la trajectoire du sous-marin, le second s'occupera de l'armement, l'opérateur captera les émissions de l'ennemi afin de repérer sa position et le mécano surveillera l'état général du bâtiment. Deux modes de jeu très différents sont proposés: tour à tour, ou en simultané. C'est ce dernier qui promet les parties les plus funs et les plus chaotiques.<br></p><h3>«RAS! Cap au Sud... où en est la charge du drone? 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La communication entre les coéquipiers est primordiale car le jeu est conçu pour que toutes les fonctions influent sur les autres. La direction prise par le capitaine définit dans quel secteur la panne se déclenche; le mécano ne peut réparer les pannes que si tout un circuit est hors service ou si le sous-marin refait surface (mais cette action coûte plusieurs tours de jeu); suivant les pannes, le second ne peut plus utiliser ses torpilles, drones, mines et, si enfin toutes les conditions sont réunies pour passer à l'attaque, le repérage de l'opérateur est essentielle à la réussite de l'attaque.<br></p><p>Dans Captain Sonar on choisit judicieusement sa trajectoire afin de tromper l'opérateur adverse et de ne pas se retrouver coincés, on torpille, on pose des mines, on active ses boucliers d'invisibilité, on envoi des drones de repérage... 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Mais quand on joue, on fait un petit effort d'immersion. Surtout avec «Les Poilus», ce jeu collaboratif pour deux à cinq compagnons créé par Juan Rodriguez et Fabien Ruffaud et illustré par Tignous. Ce n'est ni de combat, ni d'idéologie, ni de stratégie dont nous parle ce jeu, mais d'amitié, de solidarité. Et dans cette guerre, dont peu avaient saisi l'enjeu, se serrer les coudes pour garder le moral avait plus de valeur que d'abattre les troupes adverses.</p><br><p><img class="img-responsive " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1538146628_lespoilustroupe.jpg"></p><br><p>Arsène, Lazare, Gaston, Gustave, Ansèlme et Charles sont sur le front depuis de longues années déjà. La fin de la guerre est proche, mais les troupes deviennent difficiles à mener car les traumatismes sont grands. <br></p><p>Le jeu se compose de cartes divisées en deux pioches. L'une posée sur un monument funéraire sur lequel se gravera son nom si on la découvre, l'autre sur une colombe. Si on arrive à découvrir cette dernière, non seulement la guerre est terminée, mais en plus on est encore de ce monde pour en profiter. C'est la victoire.</p><h3>Face aux traumatismes et aux coups durs, rien ne vaut un beau discours et un vrai café<br></h3><p>Sur les cartes sont représentés les «menaces» (l'hiver, la nuit, la pluie, les obus, le sifflet de charge...) et les «coups durs» (malus et handicaps). Au début du tour, le chef de troupe choisira le nombre de cartes distribuées aux soldats. Cela définira la difficulté de la mission. Ces cartes sont piochées sur la pile «colombe». On posera ensuite, chacun son tour, une carte. Au milieu de la table si c'est une carte menace, devant soi si c'est une carte «coup dur». Mais attention si trois menaces identiques sont dévoilées, la mission échoue. Toutes les cartes retournent alors sur la colombe. Peut-être que l'un des camarades fera un discours éloquent face à telle ou telle menace. Cela permettrait d'éliminer l'une d'entre elle de sa main si elle si trouve. Quant aux «coups durs», si on a quatre éclairs, on meurt. Mais peut-être pourra-t-on compter sur le soutien de ses camarades. Avant de se replier, on choisira secrètement à qui on donnera une de ses tuiles «soutien» (qui n'est autre qu'une portion de café). Celui qui en recevra le plus pourra retirer jusqu'à deux «coups durs».<img class="img-responsive " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1538146732_lespoiluscartes.jpg"></p><p>On peut donc se replier? Facile direz-vous! Il suffit alors de le faire dès que le risque est trop grand. Et bien non. Car à la fin de chaque mission, victorieuse ou non, on épuisera la pioche «monument» pour venir grossir la pioche «colombe» proportionnellement au nombre de cartes restées dans la main de toute la troupe. Et l'espoir de voir vivant la fin de la guerre s'éloignera.<br></p><p>Ce petit jeu collaboratif aux règles simples est loin d'être facile. 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Ses falafels sont les meilleurs que j’ai mangés, sans parler de son vrai taboulé débordant de persil et de ses baklavas croustillants, dégoulinants de miel et fourrés généreusement de pistaches, pignons et autres délices. Les douceurs c’est le cœur de la boutique. Car Ahamad est avant tout l’un des rares pâtissiers orientaux de Suisse. 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Quand la guerre éclate entre l’Irak et l’Iran, il ne fait pas bon être Syrien en Irak, car la Syrie est le seul État arabe à soutenir l’Iran. Ahamad rentre alors chez lui et est immédiatement arrêté. Il reste une année en prison soupçonné d’avoir collaboré avec l’ennemi. Aujourd’hui, Ahmad ne sait toujours pas ce qu’il est advenu de son frère emprisonné en 1983.</p><blockquote><p><em>«C’est terrible de vivre depuis si longtemps sans savoir si mon frère est encore de ce monde. Et s’il n’y est plus, de ne pouvoir retrouver son corps afin de l’enterrer dignement»</em></p></blockquote><p>Sous la menace constante, il ne voit pour lui ou pour la famille qu’il désire aucun avenir en Syrie. En 1987, il traverse seul la Turquie, la Bulgarie et la Yougoslavie pour rejoindre un frère réfugié en Italie. Ne trouvant pas de travail et ne souhaitant pas vivre au crochet de sa famille, c’est sur le conseil d’amis qu’il part pour la Suisse.<br><br><img class="img-responsive img-center " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w400/1538320978_4.jpg"><span style="color: inherit; font-family: "GT America Standard Regular"; font-size: 1.4rem;"></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: inherit; font-family: "GT America Standard Regular"; font-size: 1.4rem;">Quelques pâtisseries orientales maison. © Stephan Engler<br><br></span></p><p></p><p>C’est en 1989 qu’il foule pour la première fois le plancher des vaches. On lui demande des preuves des exactions subies, on se méfie, mais il finit par obtenir le droit de rester. Il travaille d’abord une année dans une boulangerie, puis dix comme magasinier dans une entreprise de meubles à Villeneuve. Il fait tout pour s’intégrer et en 1994, il obtient sa naturalisation. 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Certains lui dédient une page Facebook comme des fans le feraient pour une star. Ahmad me confie qu’il a posé son cœur à Vevey. Seuls sa famille et ses amis restés en Syrie lui manquent. Il est très ému à cette pensée.</p><blockquote><p><em>«J’ai tellement de chance d’avoir survécu!»</em></p></blockquote><h3>Ahmad croyait en un renouveau pour la Syrie</h3><br><p>Quand Hafez meurt et que son fils Bachar el-Assad lui succède en 2000, un relâchement se ressent et Ahamad retrouve un peu d’espoir pour la Syrie. Mais au Printemps arabe, les manifestations pacifiques réclamant la fin du régime baasiste au profit d’une démocratie sont étouffées dans le sang. La guerre civile éclate, polarisant tous les conflits. Nations orientales et occidentales, groupes islamistes divergents, Kurdes,… tous soufflent sur le brasier syrien. 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Mais aujourd’hui, les Turcs augmentent les prix pour empêcher l’importation de matériel et faire tourner leurs commerces.</p><p><br><img class="img-responsive img-center " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w800/1538320333_7.jpg"><span style="color: inherit; font-family: "GT America Standard Regular"; font-size: 1.4rem;"></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: inherit; font-family: "GT America Standard Regular"; font-size: 1.4rem;">La boite de l’entraide. © Stephan Engler<br><br></span></p><p>Ahamad me ramène quelques falafels posés sur une assiette de humus et une nouvelle tournée de thé. Il ne touche pas à l’assiette, ne me cachant pas qu’il n’a rien mangé depuis deux jours. Il est très tourmenté par des courriers reçus la veille. De lourdes sanctions administratives mettant l’avenir de sa boutique en péril. 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Fini les petits divertissements estivaux!
Daniele Tascini et Simone Luciani, deux auteurs italiens, nous offrent avec «Tzolk'in-le calendrier Maya» non seulement un très beau jeu, mais également un abonnement de fitness cérébral. Malheureusement, dans le monde du paraître, où modeler son fessier est un exercice bien plus plébiscité qu’affûter son sens de la stratégie, de la gestion et de l'anticipation, la première épreuve du jeu consiste à trouver des joueurs.ses.
Dans Tzolk'in, deux à quatre adversaires dès 13 ans incarneront une tribu Maya et devront éviter de se perdre dans la vaste jungle des possibles.
Des Dieux et des hommes
Palenque, Uxmal, Tikal, Yaxchilan et Chichen Itza, cinq sites emblématiques de la civilisation Maya, sont représentés sur des rouages actionnés simultanément par un grand rouage central représentant Tzolk'in leur cycle sacré de 260 jours.
Chaac le Dieu de la pluie, Quetzalcoat et Kukulcan, deux des incarnations du Dieu serpent à plume, ont leur temple. Chaque marche gravie rapporte points et bonus. Des sacrifices peuvent être faits pour obtenir certaines faveurs des Dieux. Un autre espace sur le plateau symbolise les différentes avancées technologiques des tribus (agriculture, extraction de matière première, construction... ), apportant de précieux privilèges. Le quatrième et dernier secteur est destiné aux bâtiments construits à l'aide de matière première. Ceux-ci amènent certains avantages en cours de partie et des points de victoire.
Une révolution solaire pour faire renaître une civilisation
Toute la mécanique du jeu tourne, c'est le cas de le dire, autour des rouages du calendrier sur lesquelles se trouvent les actions: prendre des matières premières (or, bois, pierre), récolter du maïs, acquérir plus de membres dans sa tribu, augmenter sa technologie, offrir un crâne de cristal aux Dieux etc...
A chaque tour de jeu, soit on pose un ou plusieurs ouvriers sur les roues en payant le coût en maïs, soit on retire ceux posés aux tours précédents pour exécuter les actions devant lesquels ils se trouvent. Une fois que tous les joueurs.ses ont fini l'ensemble de leurs actions, on passe au tour suivant en pivotant la roue centrale d'un cran, celle-ci actionne toutes les autres et fait avancer les ouvriers présents. Quand le rouage central a effectué une révolution complète, 26 crans, le jeu se termine. Il faudra, quatre fois pendant cette révolution solaire, nourrir sa tribu proportionnellement à sa population grâce au maïs récolté sous peine de se voir infliger de lourde sanctions sur les points.
Les engrenages infernaux de Tzolk'in
A la fin de ma première partie, j'ai eu la sensation qu'il était primordial d'appliquer à ma stratégie le même principe de mouvement et d'engrenage. Car plus on laisse ses ouvriers longtemps sur les roues, plus les actions sont puissantes. Il est donc essentiel de ne pas se retrouver obligé de retirer ses ouvriers trop vite. Il est aussi important de ne pas être à court de maïs, sans cela on aura du mal à envoyer travailler même un seul membre de sa tribu. Faire du point est un exercice difficile. On a une fâcheuse tendance à perdre ses objectifs de vue car bien qu'on ne puisse tout miser sur une seule source de points, il faut privilégier un axe central.
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En matière de cadeaux, je vais vous supplier d’oublier ces horreurs toxiques made in usine à esclaves en plastique multicolore qui braillent des sons inaudibles – l’enfer de tout parent ayant encore les tympans branchés au cerveau – et encore une fois d’effacer de votre liste la énième version des trois hit du XX<sup>e</sup> siècle en matière de jeux de société que vos amis feront semblant d’apprécier: «Merci! Mmmhhh, c’est trop gentil, justement j’avais pas encore cette édition là du Trivial Pursuit, j’en rêvais… »</p><p>Vu que toute critique doit être contrebalancée par des propositions, je vais vous faire un petit top de quelques jeux incontournables n’ayant pas encore été présentés dans mes articles précédents.</p><h3>Du fun pour les plus jeunes sans faire bâiller les plus grands</h3><p>Pour jouer avec les plus jeunes (sept-huit ans) sans pour autant mettre en veilleuse les méninges des plus grands il y a de plus en plus de choix. </p><p>Pour commencer «Jamaïca», de Bruno Cathala, Sébastien Pauchon et Malcolm Braff. Une sorte de jeu de l’oie version course de pirates, chasse aux trésors et vol de butin à grand coups de canons. C’est un joli jeu bien conçu pour apprendre la gestion de ressources et le hasard raisonné. Pour celles et ceux qui, par hasard, le posséderaient déjà, l’extension «The Crew» sortie l’année passée donnera de nouvelles recrues à votre équipage.<br><br></p><p><img class="img-responsive " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1543536839_jamacabplt.jpg"></p><br><p>Dans la même catégorie, si vous n’êtes pas très jeu de l’oie et route du Rhum, il y a aussi le «Kingdomino». Oubliez ces petits bouts de plastique ennuyeux encombrés de points noirs et imaginez un château et de belles tuiles forêts, mers, pâturages, marais... que vous vous disputez pour construire un domaine de quinze cases par quinze. Ça a l’air simple dit comme ça mais je passe mon temps à me demander comment ne pas me retrouver avec un trou dans mon domaine! Comme pour les dominos, on ne peut poser qu’une forêt contre une forêt, qu’un pâturage contre un pâturage… La mécanique est très bien conçue, les parties sont courtes et ont un méchant goût de reviens-y. C’est encore Bruno Cathala – que voulez vous, il est bon le garçon – qui a créé cette petite merveille pour laquelle il a été à juste titre consacré par le prestigieux prix Spiel des jahres». </p><p>Ce cher Bruno nous a même concocté une version un peu plus poussée du même jeu: le «Queendomino»</p><h3>Catégorie poids moyens</h3><h3><img class="img-responsive " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1543536886_meeplewar.jpg"></h3><br><br><p>Si la bienheureuse personne ciblée par votre présent est un peu plus âgée (dix ans), qu’elle aime les batailles épiques, les conquêtes de territoires et le «Real Time Stratégie» à la Warcraft ou encore les Lilliputiens, vous pouvez emballer un «Meeple War» les yeux fermés. Max Valembois a créé un très bon jeu dans lequel les adversaires incarneront le chef de l’un des royaumes de Lilliput. Ses chers Meeples (figures emblématique du jeu) sont dans ce monde miniature des automates géants sortis tout frais d’usines à Meeples pour protéger leur village, partir conquérir le monde et se battre si besoin contre tout Meeple ennemi se trouvant en travers de leur chemin. Construction de bâtiments, découverte de nouveaux territoires, destruction des édifices adverses, dans Meeple War, ça castagne sec et d’entrée de jeu. Tout ça gardant un esprit bon enfant, rien n’est grave ce ne sont que des automates, il suffira d’en reconstruire. La particularité de ce jeu c’est avant tout la gestion de la temporalité. Car tout prend du temps. Les bâtiments seront achevés parfois quatre tours après le début de leur chantier, les Meeples ne se déplacent que d’une case à la fois, les actions demande un deux ou trois tours aux Lilliputiens pour être accomplies… Du vrai «real time stratégie»!</p><h3>Space opéra pour hardcore gamers<img class="img-responsive " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1543537111_projetgaia.jpg"><span style="font-family: "PT Serif"; font-size: 1.6rem; color: inherit;">Par contre, si vous avez dans votre viseur de jeunes ados de quatorze à cent-deux ans (et plus si au moins 70% de fonctions cognitives), passionnés.es de gros jeux de gestion et de space opéra, je ne peux que vous conseiller «Projet Gaia». Mais attention, avec ce genre de jeu on entre dans la catégorie poids lourd, soupeser la boîte annonce d’entrée la couleur. Trois bonnes heures de partie, deux quand on maîtrise. Dans ce jeu zéro hasard de Helge Ostertag et Jens Drögemüller, les adversaires incarnent une faction lancée à la conquête d’une galaxie. Ils devront construire et faire évoluer leurs bâtiments pour gagner des ressources afin d’étendre leurs colonies, progresser dans les six domaines de recherche affin d’être plus efficaces dans leur expansion, rester proche de l’adversaire pour obtenir certains avantages, former des alliances entre leurs colonies... Les joueurs.ses ont le choix entre quatorze factions différentes en début de partie, chacune a ses propres capacités induisant fortement la mécanique et les stratégies. On est pas près de faire deux parties identiques.</span></h3><h3>Es-tu avec ou contre moi?</h3><p>Pour finir sur un jeu d’ambiance large public (dès huit ans également), j’ai ressorti dernièrement un vieux jeu qui mérite d’être connu: «Shadow Hunters» de Yasutaka Ikeda. C'est le genre de jeu qui se joue à pleins (jusqu’à huit), sinon c’est pas très fun. </p><p>Il y a les Hunters, il y a les Shadow et il y a les «Neutres», qui ne sont autre que les humains. Les Shadow gagnent en équipe si tous les Hunters sont morts et vice versa et les Neutres gagnent individuellement à des conditions spéciales. </p><p>Les adversaires tirent les dés à tour de rôle, se rendant sur différents territoires en fonction du chiffre obtenu. Ils peuvent ensuite réaliser l’action du lieu (tirer une carte équipement comme une tronçonneuse de la mort ou une amulette de protection, une carte vision pour découvrir qui est allié ou ennemi, guérir des blessures etc…) et pour finir, attaquer quelqu’un se trouvant sur le même territoire. 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Avec plus d'un millier de sorties par année, uniquement pour la discipline du jeu de société, il faut étendre la pratique aux tables des terrasses, des trains, des écoles, à nos serviettes de plages, aux dîners de famille... C'est pourquoi «Bon pour la tête» vous propose un rendez-vous mensuel dans lequel Ondine partage avec vous ses découvertes.', 'subtitle_edition' => null, 'content' => '<p>Tout le monde connait la bataille navale. Pour ma part, ce jeu évoque des souvenirs peu agréables car mon père nous avait acheté la version pourrie de poche afin de nous faire patienter dans sa voiture pendant ses rendez-vous d'affaires. C'est donc un peu à reculons que je me suis lancée dans la première partie de Captain Sonar. <br></p><p>On doit cette version moderne du touché-coulé à Roberto Fraga et Yohan Lemonnier. Et on peut le leur concéder, ils ont réussi à faire quelque chose de bon avec pour modèle un jeu ringard, on ne peut plus binaire et ennuyeux. Ce remake a été nominé de nombreuse fois et récompensé du «Golden Geek» aux États-unis où il a connu un succès beaucoup plus vif qu'en Europe. Il y a des cultures qu'on ne peut renier.<br></p><p>Captain Sonar, que l'on classera sans hésitation dans la catégorie «party game», permet une plongée en eaux froides pour deux à huit joueurs.ses dès quatorze ans (mais les plus jeunes sont encore une fois sous-estimés). Deux équipes embarquent dans leur vaisseau respectif et chaque coéquipier prend à charge un des postes (ou plusieurs selon le nombre d'adversaires). Le capitaine définira la trajectoire du sous-marin, le second s'occupera de l'armement, l'opérateur captera les émissions de l'ennemi afin de repérer sa position et le mécano surveillera l'état général du bâtiment. Deux modes de jeu très différents sont proposés: tour à tour, ou en simultané. C'est ce dernier qui promet les parties les plus funs et les plus chaotiques.<br></p><h3>«RAS! Cap au Sud... où en est la charge du drone? Et la panne du lanceur de missiles?»<br></h3><p>La mise en place est très rapide. Pas de pions, pas de dés, pas de pioches de cartes... Chaque troupe reçoit deux cartes marines identiques (une pour le capitaine et une pour l'opérateur), un tableau représentant le niveau d'armement et d'équipement du sous-marin et un autre affichant les différents circuits où s'inscrivent les pannes.</p><p>Pendant le tour de jeu, le capitaine donne une direction<em></em>, le second choisit quelle arme il charge ou active (certaines mettent jusqu'à cinq tours à être chargées), le mécano note quelle panne s’enclenche et, s'il le peut, lesquelles peuvent être réparées. L'opérateur, lui, trace la direction choisie par l'adversaire sur un film transparent permettant de déplacer la trajectoire sur la carte et de peut-être trouver sa position par déduction car aucun sous-marin ne passe au travers d'une île. 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Mais quand on joue, on fait un petit effort d'immersion. Surtout avec «Les Poilus», ce jeu collaboratif pour deux à cinq compagnons créé par Juan Rodriguez et Fabien Ruffaud et illustré par Tignous. Ce n'est ni de combat, ni d'idéologie, ni de stratégie dont nous parle ce jeu, mais d'amitié, de solidarité. Et dans cette guerre, dont peu avaient saisi l'enjeu, se serrer les coudes pour garder le moral avait plus de valeur que d'abattre les troupes adverses.</p><br><p><img class="img-responsive " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1538146628_lespoilustroupe.jpg"></p><br><p>Arsène, Lazare, Gaston, Gustave, Ansèlme et Charles sont sur le front depuis de longues années déjà. La fin de la guerre est proche, mais les troupes deviennent difficiles à mener car les traumatismes sont grands. <br></p><p>Le jeu se compose de cartes divisées en deux pioches. L'une posée sur un monument funéraire sur lequel se gravera son nom si on la découvre, l'autre sur une colombe. Si on arrive à découvrir cette dernière, non seulement la guerre est terminée, mais en plus on est encore de ce monde pour en profiter. C'est la victoire.</p><h3>Face aux traumatismes et aux coups durs, rien ne vaut un beau discours et un vrai café<br></h3><p>Sur les cartes sont représentés les «menaces» (l'hiver, la nuit, la pluie, les obus, le sifflet de charge...) et les «coups durs» (malus et handicaps). Au début du tour, le chef de troupe choisira le nombre de cartes distribuées aux soldats. Cela définira la difficulté de la mission. Ces cartes sont piochées sur la pile «colombe». On posera ensuite, chacun son tour, une carte. Au milieu de la table si c'est une carte menace, devant soi si c'est une carte «coup dur». Mais attention si trois menaces identiques sont dévoilées, la mission échoue. Toutes les cartes retournent alors sur la colombe. Peut-être que l'un des camarades fera un discours éloquent face à telle ou telle menace. Cela permettrait d'éliminer l'une d'entre elle de sa main si elle si trouve. Quant aux «coups durs», si on a quatre éclairs, on meurt. Mais peut-être pourra-t-on compter sur le soutien de ses camarades. Avant de se replier, on choisira secrètement à qui on donnera une de ses tuiles «soutien» (qui n'est autre qu'une portion de café). Celui qui en recevra le plus pourra retirer jusqu'à deux «coups durs».<img class="img-responsive " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1538146732_lespoiluscartes.jpg"></p><p>On peut donc se replier? Facile direz-vous! Il suffit alors de le faire dès que le risque est trop grand. Et bien non. Car à la fin de chaque mission, victorieuse ou non, on épuisera la pioche «monument» pour venir grossir la pioche «colombe» proportionnellement au nombre de cartes restées dans la main de toute la troupe. Et l'espoir de voir vivant la fin de la guerre s'éloignera.<br></p><p>Ce petit jeu collaboratif aux règles simples est loin d'être facile. 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Ses falafels sont les meilleurs que j’ai mangés, sans parler de son vrai taboulé débordant de persil et de ses baklavas croustillants, dégoulinants de miel et fourrés généreusement de pistaches, pignons et autres délices. Les douceurs c’est le cœur de la boutique. Car Ahamad est avant tout l’un des rares pâtissiers orientaux de Suisse. 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Quand la guerre éclate entre l’Irak et l’Iran, il ne fait pas bon être Syrien en Irak, car la Syrie est le seul État arabe à soutenir l’Iran. Ahamad rentre alors chez lui et est immédiatement arrêté. Il reste une année en prison soupçonné d’avoir collaboré avec l’ennemi. Aujourd’hui, Ahmad ne sait toujours pas ce qu’il est advenu de son frère emprisonné en 1983.</p><blockquote><p><em>«C’est terrible de vivre depuis si longtemps sans savoir si mon frère est encore de ce monde. Et s’il n’y est plus, de ne pouvoir retrouver son corps afin de l’enterrer dignement»</em></p></blockquote><p>Sous la menace constante, il ne voit pour lui ou pour la famille qu’il désire aucun avenir en Syrie. En 1987, il traverse seul la Turquie, la Bulgarie et la Yougoslavie pour rejoindre un frère réfugié en Italie. Ne trouvant pas de travail et ne souhaitant pas vivre au crochet de sa famille, c’est sur le conseil d’amis qu’il part pour la Suisse.<br><br><img class="img-responsive img-center " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w400/1538320978_4.jpg"><span style="color: inherit; font-family: "GT America Standard Regular"; font-size: 1.4rem;"></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: inherit; font-family: "GT America Standard Regular"; font-size: 1.4rem;">Quelques pâtisseries orientales maison. © Stephan Engler<br><br></span></p><p></p><p>C’est en 1989 qu’il foule pour la première fois le plancher des vaches. On lui demande des preuves des exactions subies, on se méfie, mais il finit par obtenir le droit de rester. Il travaille d’abord une année dans une boulangerie, puis dix comme magasinier dans une entreprise de meubles à Villeneuve. Il fait tout pour s’intégrer et en 1994, il obtient sa naturalisation. Mais après un accident de travail et deux opérations du pied, il est accusé d’avoir simulé pour obtenir un congé payé et est licencié. Onze jours plus tard, il retrouve un emploi dans un laboratoire de boulangerie à Crissier.</p><blockquote><p><em>«On travaillait de 21h00 à 6h00 du matin. On devait lever la main pour aller au WC. Le chef tapotait alors sa montre et levait trois doigts pour nous signifier qu’on avait trois minutes. C’était humiliant. 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Certains lui dédient une page Facebook comme des fans le feraient pour une star. Ahmad me confie qu’il a posé son cœur à Vevey. Seuls sa famille et ses amis restés en Syrie lui manquent. Il est très ému à cette pensée.</p><blockquote><p><em>«J’ai tellement de chance d’avoir survécu!»</em></p></blockquote><h3>Ahmad croyait en un renouveau pour la Syrie</h3><br><p>Quand Hafez meurt et que son fils Bachar el-Assad lui succède en 2000, un relâchement se ressent et Ahamad retrouve un peu d’espoir pour la Syrie. Mais au Printemps arabe, les manifestations pacifiques réclamant la fin du régime baasiste au profit d’une démocratie sont étouffées dans le sang. La guerre civile éclate, polarisant tous les conflits. Nations orientales et occidentales, groupes islamistes divergents, Kurdes,… tous soufflent sur le brasier syrien. 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L’incompréhension est totale pour cet homme toujours soucieux de respecter les lois, extrêmement reconnaissant envers ce pays qui l’a adopté.</p><blockquote><p><em>«Certains veulent fermer ma boutique, on me traite comme un criminel alors que je ne fais que travailler pour nourrir ma famille. Il y a tellement de gens qui survivent grâce à cette petite boutique.»</em></p></blockquote><p>Il ravale toutes ses émotions et se lève pour aller servir quelques glaces à de jeunes handicapés en chaises roulantes. Il prend le temps d’aider leur accompagnatrice à gérer les crèmes chocolatées qui fondent sur les genoux des bienheureux. Un geste pour chacun, une attention pour chaque chose, Ahamad Nazem Badawi est l’incarnation de ce qu’il y a de plus beau, de plus noble et de plus généreux dans l’Islam.</p><p><br><img class="img-responsive img-center " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w800/1538320618_6.jpg"><span style="color: inherit; font-family: "GT America Standard Regular"; font-size: 1.4rem;"></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: inherit; font-family: "GT America Standard Regular"; font-size: 1.4rem;">Le fameux savon d’Alep, ville natale d’Ahamad. © Stephan Engler</span></p>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'portrait-entre-deux-feuilles-de-baklava-il-tisse-l-etoffe-de-la-solidarite', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-12', 'like' => (int) 1043, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1261, 'homepage_order' => (int) 1517, 'original_url' => null, 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 1768, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' } ] $embeds = [] $images = [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) { 'id' => (int) 4164, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Tzolk'in image principale.jpg', 'type' => 'image', 'subtype' => 'jpeg', 'size' => (int) 279946, 'md5' => 'e7aa38ccffea042d0f3a7a8fd34a2654', 'width' => (int) 505, 'height' => (int) 283, 'date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'title' => 'Maya', 'description' => '', 'author' => '', 'copyright' => 'Wiki-commons', 'path' => '1535030349_tzolkinimageprincipale.jpg', 'embed' => null, 'profile' => 'default', '_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Attachments' } ] $audios = [] $comments = [] $author = 'Ondine Yaffi' $description = 'Jouer c'est bon pour la tête! 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