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Ondine Yaffi
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Chronique / Un petit bouquet de Noël
Jouer c'est bon pour la tête! Avec plus d'un millier de sorties par année, uniquement pour la discipline du jeu de société, il faut étendre la
Ondine Yaffi
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Deux équipes embarquent dans leur vaisseau respectif et chaque coéquipier prend à charge un des postes (ou plusieurs selon le nombre d'adversaires). Le capitaine définira la trajectoire du sous-marin, le second s'occupera de l'armement, l'opérateur captera les émissions de l'ennemi afin de repérer sa position et le mécano surveillera l'état général du bâtiment. Deux modes de jeu très différents sont proposés: tour à tour, ou en simultané. C'est ce dernier qui promet les parties les plus funs et les plus chaotiques.<br></p><h3>«RAS! Cap au Sud... où en est la charge du drone? Et la panne du lanceur de missiles?»<br></h3><p>La mise en place est très rapide. Pas de pions, pas de dés, pas de pioches de cartes... Chaque troupe reçoit deux cartes marines identiques (une pour le capitaine et une pour l'opérateur), un tableau représentant le niveau d'armement et d'équipement du sous-marin et un autre affichant les différents circuits où s'inscrivent les pannes.</p><p>Pendant le tour de jeu, le capitaine donne une direction<em></em>, le second choisit quelle arme il charge ou active (certaines mettent jusqu'à cinq tours à être chargées), le mécano note quelle panne s’enclenche et, s'il le peut, lesquelles peuvent être réparées. L'opérateur, lui, trace la direction choisie par l'adversaire sur un film transparent permettant de déplacer la trajectoire sur la carte et de peut-être trouver sa position par déduction car aucun sous-marin ne passe au travers d'une île. La communication entre les coéquipiers est primordiale car le jeu est conçu pour que toutes les fonctions influent sur les autres. 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Ondine Yaffi
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Ahmad, malgré la fatigue affichée sur ses traits, prend le temps pour chacun, prodiguant sourire et attention. Cette générosité, on la retrouve dans chacun des mets préparés dans sa cuisine.</p><p><br><img class="img-responsive img-center " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w400/1538321334_5.jpg"><span style="color: inherit; font-family: "GT America Standard Regular"; font-size: 1.4rem;"></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: inherit; font-family: "GT America Standard Regular"; font-size: 1.4rem;">Un petit choix des plats proposés. © Stephan Engler</span></p><p></p><p>Chez «Le Syrien», pas de pain de viande reconstituée pour la préparation des kebabs, mais de l’agneau frais, haché par ses soins, assaisonné et grillé dans une galette de pain libanais. Ses falafels sont les meilleurs que j’ai mangés, sans parler de son vrai taboulé débordant de persil et de ses baklavas croustillants, dégoulinants de miel et fourrés généreusement de pistaches, pignons et autres délices. Les douceurs c’est le cœur de la boutique. Car Ahamad est avant tout l’un des rares pâtissiers orientaux de Suisse. 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Quand la guerre éclate entre l’Irak et l’Iran, il ne fait pas bon être Syrien en Irak, car la Syrie est le seul État arabe à soutenir l’Iran. Ahamad rentre alors chez lui et est immédiatement arrêté. Il reste une année en prison soupçonné d’avoir collaboré avec l’ennemi. Aujourd’hui, Ahmad ne sait toujours pas ce qu’il est advenu de son frère emprisonné en 1983.</p><blockquote><p><em>«C’est terrible de vivre depuis si longtemps sans savoir si mon frère est encore de ce monde. Et s’il n’y est plus, de ne pouvoir retrouver son corps afin de l’enterrer dignement»</em></p></blockquote><p>Sous la menace constante, il ne voit pour lui ou pour la famille qu’il désire aucun avenir en Syrie. En 1987, il traverse seul la Turquie, la Bulgarie et la Yougoslavie pour rejoindre un frère réfugié en Italie. Ne trouvant pas de travail et ne souhaitant pas vivre au crochet de sa famille, c’est sur le conseil d’amis qu’il part pour la Suisse.<br><br><img class="img-responsive img-center " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w400/1538320978_4.jpg"><span style="color: inherit; font-family: "GT America Standard Regular"; font-size: 1.4rem;"></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: inherit; font-family: "GT America Standard Regular"; font-size: 1.4rem;">Quelques pâtisseries orientales maison. © Stephan Engler<br><br></span></p><p></p><p>C’est en 1989 qu’il foule pour la première fois le plancher des vaches. On lui demande des preuves des exactions subies, on se méfie, mais il finit par obtenir le droit de rester. Il travaille d’abord une année dans une boulangerie, puis dix comme magasinier dans une entreprise de meubles à Villeneuve. Il fait tout pour s’intégrer et en 1994, il obtient sa naturalisation. Mais après un accident de travail et deux opérations du pied, il est accusé d’avoir simulé pour obtenir un congé payé et est licencié. Onze jours plus tard, il retrouve un emploi dans un laboratoire de boulangerie à Crissier.</p><blockquote><p><em>«On travaillait de 21h00 à 6h00 du matin. On devait lever la main pour aller au WC. Le chef tapotait alors sa montre et levait trois doigts pour nous signifier qu’on avait trois minutes. C’était humiliant. Je me suis senti comme un esclave.»</em></p><p><font face="PT Serif Italic"><em><br></em></font><img class="img-responsive img-center " src="https://bonpourlatete.comhttps://media.bonpourlatete.com/default/w800/1538320804_3.jpg"><span style="color: inherit; font-family: "GT America Standard Regular"; font-size: 1.4rem;"></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: inherit; font-family: "GT America Standard Regular"; font-size: 1.4rem;">Le thé de l’amitié, qu’Ahamad partage avec plaisir. © Stephan Engler</span></p></blockquote><br><p>Affecté par ces conditions de travail, il démissionne quatre mois plus tard et décide de louer une petite boutique à Vevey pour se mettre à son compte. C’est à la même époque qu’il rencontre sa future femme. Elle fait de lui le bienheureux père de cinq magnifiques filles. Il travaille plus que jamais, mais c’est un succès. La boutique «Le Syrien» devient le lieu de nombreux habitués attachés autant au personnage qu’à sa cuisine. Certains lui dédient une page Facebook comme des fans le feraient pour une star. Ahmad me confie qu’il a posé son cœur à Vevey. Seuls sa famille et ses amis restés en Syrie lui manquent. Il est très ému à cette pensée.</p><blockquote><p><em>«J’ai tellement de chance d’avoir survécu!»</em></p></blockquote><h3>Ahmad croyait en un renouveau pour la Syrie</h3><br><p>Quand Hafez meurt et que son fils Bachar el-Assad lui succède en 2000, un relâchement se ressent et Ahamad retrouve un peu d’espoir pour la Syrie. Mais au Printemps arabe, les manifestations pacifiques réclamant la fin du régime baasiste au profit d’une démocratie sont étouffées dans le sang. La guerre civile éclate, polarisant tous les conflits. Nations orientales et occidentales, groupes islamistes divergents, Kurdes,… tous soufflent sur le brasier syrien. Au fond de la boutique d’Ahmad, une petite télé diffuse en continu les nouvelles de son pays dévasté et déserté. </p><blockquote><p><em>«Certains courent pour échapper à une pluie incessante de bombes. Tu portes tes enfants, ton mari se retrouve à terre blessé et tu dois choisir entre rester auprès de lui et mourir ou l’abandonner et sauver tes enfants. Comment peut-on te mettre devant pareil choix?»</em></p></blockquote><p>Derrière les kebabs et les baklavas s’organise un réseau citoyen de solidarité. Et la petite tirelire posée sur le comptoir n’est que la pointe de l’iceberg. Ahamad récolte des habits, fait acheminer deux ambulances, collecte des jouets. C’est important pour lui que les enfants puissent rester des enfants. Au début de la guerre, il fait expédier ces collectes par camions, puis il doit les faire passer par la mer et débourser 2’500.- euros par container. Mais aujourd’hui, les Turcs augmentent les prix pour empêcher l’importation de matériel et faire tourner leurs commerces.</p><p><br><img class="img-responsive img-center " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w800/1538320333_7.jpg"><span style="color: inherit; font-family: "GT America Standard Regular"; font-size: 1.4rem;"></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: inherit; font-family: "GT America Standard Regular"; font-size: 1.4rem;">La boite de l’entraide. © Stephan Engler<br><br></span></p><p>Ahamad me ramène quelques falafels posés sur une assiette de humus et une nouvelle tournée de thé. Il ne touche pas à l’assiette, ne me cachant pas qu’il n’a rien mangé depuis deux jours. Il est très tourmenté par des courriers reçus la veille. De lourdes sanctions administratives mettant l’avenir de sa boutique en péril. L’incompréhension est totale pour cet homme toujours soucieux de respecter les lois, extrêmement reconnaissant envers ce pays qui l’a adopté.</p><blockquote><p><em>«Certains veulent fermer ma boutique, on me traite comme un criminel alors que je ne fais que travailler pour nourrir ma famille. Il y a tellement de gens qui survivent grâce à cette petite boutique.»</em></p></blockquote><p>Il ravale toutes ses émotions et se lève pour aller servir quelques glaces à de jeunes handicapés en chaises roulantes. Il prend le temps d’aider leur accompagnatrice à gérer les crèmes chocolatées qui fondent sur les genoux des bienheureux. Un geste pour chacun, une attention pour chaque chose, Ahamad Nazem Badawi est l’incarnation de ce qu’il y a de plus beau, de plus noble et de plus généreux dans l’Islam.</p><p><br><img class="img-responsive img-center " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w800/1538320618_6.jpg"><span style="color: inherit; font-family: "GT America Standard Regular"; font-size: 1.4rem;"></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: inherit; font-family: "GT America Standard Regular"; font-size: 1.4rem;">Le fameux savon d’Alep, ville natale d’Ahamad. © Stephan Engler</span></p>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'portrait-entre-deux-feuilles-de-baklava-il-tisse-l-etoffe-de-la-solidarite', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-12', 'like' => (int) 1042, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1261, 'homepage_order' => (int) 1517, 'original_url' => null, 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 1768, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'tags' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Tag) {} ], 'attachments' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Posts' }
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Ses falafels sont les meilleurs que j’ai mangés, sans parler de son vrai taboulé débordant de persil et de ses baklavas croustillants, dégoulinants de miel et fourrés généreusement de pistaches, pignons et autres délices. Les douceurs c’est le cœur de la boutique. Car Ahamad est avant tout l’un des rares pâtissiers orientaux de Suisse. Il tient ce savoir-faire de son père.</p><p>Quand le flux des clients s’apaise, Ahamad vient à ma rencontre pour me conter son histoire autour d’un thé à la menthe.</p><p><br><img class="img-responsive img-center " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w800/1538319678_1.0.jpg"><span style="color: inherit; font-family: "GT America Standard Regular"; font-size: 1.4rem;"></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: inherit; font-family: "GT America Standard Regular"; font-size: 1.4rem;">Il était une fois un jeune homme rêvant de devenir ophtalmologue en Syrie qui finit pâtissier en Suisse... © Stephan Engler<br><br></span></p><p>Nous sommes dans la Syrie de 1980, sous le régime d’Hafez el-Assad, père de Bachar el-Assad. Un vrai tyran comme on aime, qui coupe des têtes et emprisonne à la moindre contrariété. Ahamad a dix-huit ans. Rêvant de devenir ophtalmologue, il part en Irak pour étudier. Quand la guerre éclate entre l’Irak et l’Iran, il ne fait pas bon être Syrien en Irak, car la Syrie est le seul État arabe à soutenir l’Iran. Ahamad rentre alors chez lui et est immédiatement arrêté. Il reste une année en prison soupçonné d’avoir collaboré avec l’ennemi. Aujourd’hui, Ahmad ne sait toujours pas ce qu’il est advenu de son frère emprisonné en 1983.</p><blockquote><p><em>«C’est terrible de vivre depuis si longtemps sans savoir si mon frère est encore de ce monde. Et s’il n’y est plus, de ne pouvoir retrouver son corps afin de l’enterrer dignement»</em></p></blockquote><p>Sous la menace constante, il ne voit pour lui ou pour la famille qu’il désire aucun avenir en Syrie. En 1987, il traverse seul la Turquie, la Bulgarie et la Yougoslavie pour rejoindre un frère réfugié en Italie. Ne trouvant pas de travail et ne souhaitant pas vivre au crochet de sa famille, c’est sur le conseil d’amis qu’il part pour la Suisse.<br><br><img class="img-responsive img-center " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w400/1538320978_4.jpg"><span style="color: inherit; font-family: "GT America Standard Regular"; font-size: 1.4rem;"></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: inherit; font-family: "GT America Standard Regular"; font-size: 1.4rem;">Quelques pâtisseries orientales maison. © Stephan Engler<br><br></span></p><p></p><p>C’est en 1989 qu’il foule pour la première fois le plancher des vaches. On lui demande des preuves des exactions subies, on se méfie, mais il finit par obtenir le droit de rester. Il travaille d’abord une année dans une boulangerie, puis dix comme magasinier dans une entreprise de meubles à Villeneuve. Il fait tout pour s’intégrer et en 1994, il obtient sa naturalisation. Mais après un accident de travail et deux opérations du pied, il est accusé d’avoir simulé pour obtenir un congé payé et est licencié. Onze jours plus tard, il retrouve un emploi dans un laboratoire de boulangerie à Crissier.</p><blockquote><p><em>«On travaillait de 21h00 à 6h00 du matin. On devait lever la main pour aller au WC. Le chef tapotait alors sa montre et levait trois doigts pour nous signifier qu’on avait trois minutes. C’était humiliant. Je me suis senti comme un esclave.»</em></p><p><font face="PT Serif Italic"><em><br></em></font><img class="img-responsive img-center " src="https://bonpourlatete.comhttps://media.bonpourlatete.com/default/w800/1538320804_3.jpg"><span style="color: inherit; font-family: "GT America Standard Regular"; font-size: 1.4rem;"></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: inherit; font-family: "GT America Standard Regular"; font-size: 1.4rem;">Le thé de l’amitié, qu’Ahamad partage avec plaisir. © Stephan Engler</span></p></blockquote><br><p>Affecté par ces conditions de travail, il démissionne quatre mois plus tard et décide de louer une petite boutique à Vevey pour se mettre à son compte. C’est à la même époque qu’il rencontre sa future femme. Elle fait de lui le bienheureux père de cinq magnifiques filles. Il travaille plus que jamais, mais c’est un succès. La boutique «Le Syrien» devient le lieu de nombreux habitués attachés autant au personnage qu’à sa cuisine. Certains lui dédient une page Facebook comme des fans le feraient pour une star. Ahmad me confie qu’il a posé son cœur à Vevey. Seuls sa famille et ses amis restés en Syrie lui manquent. Il est très ému à cette pensée.</p><blockquote><p><em>«J’ai tellement de chance d’avoir survécu!»</em></p></blockquote><h3>Ahmad croyait en un renouveau pour la Syrie</h3><br><p>Quand Hafez meurt et que son fils Bachar el-Assad lui succède en 2000, un relâchement se ressent et Ahamad retrouve un peu d’espoir pour la Syrie. Mais au Printemps arabe, les manifestations pacifiques réclamant la fin du régime baasiste au profit d’une démocratie sont étouffées dans le sang. La guerre civile éclate, polarisant tous les conflits. Nations orientales et occidentales, groupes islamistes divergents, Kurdes,… tous soufflent sur le brasier syrien. Au fond de la boutique d’Ahmad, une petite télé diffuse en continu les nouvelles de son pays dévasté et déserté. </p><blockquote><p><em>«Certains courent pour échapper à une pluie incessante de bombes. Tu portes tes enfants, ton mari se retrouve à terre blessé et tu dois choisir entre rester auprès de lui et mourir ou l’abandonner et sauver tes enfants. Comment peut-on te mettre devant pareil choix?»</em></p></blockquote><p>Derrière les kebabs et les baklavas s’organise un réseau citoyen de solidarité. Et la petite tirelire posée sur le comptoir n’est que la pointe de l’iceberg. Ahamad récolte des habits, fait acheminer deux ambulances, collecte des jouets. C’est important pour lui que les enfants puissent rester des enfants. Au début de la guerre, il fait expédier ces collectes par camions, puis il doit les faire passer par la mer et débourser 2’500.- euros par container. Mais aujourd’hui, les Turcs augmentent les prix pour empêcher l’importation de matériel et faire tourner leurs commerces.</p><p><br><img class="img-responsive img-center " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w800/1538320333_7.jpg"><span style="color: inherit; font-family: "GT America Standard Regular"; font-size: 1.4rem;"></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: inherit; font-family: "GT America Standard Regular"; font-size: 1.4rem;">La boite de l’entraide. © Stephan Engler<br><br></span></p><p>Ahamad me ramène quelques falafels posés sur une assiette de humus et une nouvelle tournée de thé. Il ne touche pas à l’assiette, ne me cachant pas qu’il n’a rien mangé depuis deux jours. Il est très tourmenté par des courriers reçus la veille. De lourdes sanctions administratives mettant l’avenir de sa boutique en péril. L’incompréhension est totale pour cet homme toujours soucieux de respecter les lois, extrêmement reconnaissant envers ce pays qui l’a adopté.</p><blockquote><p><em>«Certains veulent fermer ma boutique, on me traite comme un criminel alors que je ne fais que travailler pour nourrir ma famille. Il y a tellement de gens qui survivent grâce à cette petite boutique.»</em></p></blockquote><p>Il ravale toutes ses émotions et se lève pour aller servir quelques glaces à de jeunes handicapés en chaises roulantes. Il prend le temps d’aider leur accompagnatrice à gérer les crèmes chocolatées qui fondent sur les genoux des bienheureux. Un geste pour chacun, une attention pour chaque chose, Ahamad Nazem Badawi est l’incarnation de ce qu’il y a de plus beau, de plus noble et de plus généreux dans l’Islam.</p><p><br><img class="img-responsive img-center " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w800/1538320618_6.jpg"><span style="color: inherit; font-family: "GT America Standard Regular"; font-size: 1.4rem;"></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: inherit; font-family: "GT America Standard Regular"; font-size: 1.4rem;">Le fameux savon d’Alep, ville natale d’Ahamad. © Stephan Engler</span></p>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'portrait-entre-deux-feuilles-de-baklava-il-tisse-l-etoffe-de-la-solidarite', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-12', 'like' => (int) 1042, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1261, 'homepage_order' => (int) 1517, 'original_url' => null, 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 1768, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'tags' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Tag) {} ], 'attachments' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Posts' }count - [internal], line ?? 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Actuel / Entre deux feuilles de baklava, il tisse l'étoffe de la solidarité
Vingt-neuf ans après son arrivée en Suisse, Ahamad Nazem Badawi se démène encore pour se sentir digne du pays qui l’a accueilli, tout en agissant à
Ondine Yaffi
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Chronique / L'amitié est plus forte que la guerre
Ondine Yaffi
B Article réservé aux abonnés
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Chronique / Les rouages sacrés du calendrier Maya
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Ondine Yaffi
B Article réservé aux abonnés
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C'est pourquoi «Bon pour la tête» vous propose un rendez-vous mensuel dans lequel Ondine partage avec vous ses découvertes.', 'subtitle_edition' => null, 'content' => '<p>Par cette chaleur, je vais éviter de vous faire surchauffer les neurones avec un gros jeu de gestion-stratégie, je vous garde ça au chaud pour la rentrée.</p><p>Je vous propose un petit rafraîchissement qui nous vient de Scandinavie où, chaque année sur l'île de Gotland, un championnat du monde est organisé pour cette discipline. Le Kubb est un jeu d'adresse appelé aussi échecs ou pétanque Viking car les peuples scandinaves se plaisent à imaginer leurs ancêtres y jouer il y a mille ans déjà. <br></p><p>Si, pour satisfaire notre besoin de comparaison, on peut effectivement trouver quelques corrélations entre le jeu de quilles, les échecs, le lancer de fer à cheval, la pétanque et le Kubb, ce dernier est un jeu à part entière alliant une bonne dose d’agilité et un peu de stratégie. <br></p><h3>Abattre tous les soldats pour atteindre le Roi<br></h3><p>Le jeu se déroule sur un terrain de quatre mètres par huit que l'on délimitera à l'aide de quatre pieux de bois. Deux à douze adversaires se placent de chaque côté du champ de bataille et répartissent sur leur ligne les soldats appelés kubb. Le champ est divisé en deux camps par une ligne imaginaire au milieu de laquelle est posé le Roi. A tour de rôle les équipes doivent faire tomber les cinq soldats de la ligne adverse à l'aide de six bâtons qu'ils doivent jeter «à la cuillère» comme à la pétanque classique. C'est seulement une fois cela accompli qu'à l'aide d'un et d'un seul bâton, le Roi peut être abattu. Ce qui offre la victoire et termine le jeu. Si le Roi tombe avant l'entier d'une troupe, l'équipe ayant commis cette faute perd.</p><br><p><img class="img-responsive " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1532688669_jeudekubb.jpg"></p><br><h3>Troupes versatiles</h3><p>Seulement voilà, c'est pas si simple et rapide qu'il n'y paraît. Dans la version «Pro», à la fin de chaque attaque, nous allons ramasser nos soldats tombés et les renvoyer sur le champ adverse où ils vont renforcer les troupes ennemies. Nous devons alors décimer ceux-ci avant de pouvoir nous attaquer à ceux positionnés sur la ligne de l'adversaire. Si nous échouons à faire tomber tous ces ralliés, l'adversaire pourra, à son tour de jeu, avancer jusqu'au kubb resté le plus en avant sur son champs et tirer depuis là. Ainsi de suite. <br></p><p>Cette version est un peu longue pour les débutants, il existe donc une règle simplifiée dans laquelle les ralliés tombés ne sont pas rejetés sur le champ adverse, mais éliminés définitivement.</p><p>Le Kubb a l'avantage de pouvoir être joué sur presque tous les terrains, pourvu qu'ils soient plus ou moins plats et en considérant que certains useront plus les pièces en bois. Il est plaisant de pouvoir y jouer à beaucoup, tout âge confondu. Et les parties sont souvent bon enfant, car on se prend vite à haranguer, à faire des bouffonneries et à railler ceux qui voient leurs soldats passer à l'ennemi. 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Le Kubb est un jeu d'adresse appelé aussi échecs ou pétanque Viking car les peuples scandinaves se plaisent à imaginer leurs ancêtres y jouer il y a mille ans déjà. <br></p><p>Si, pour satisfaire notre besoin de comparaison, on peut effectivement trouver quelques corrélations entre le jeu de quilles, les échecs, le lancer de fer à cheval, la pétanque et le Kubb, ce dernier est un jeu à part entière alliant une bonne dose d’agilité et un peu de stratégie. <br></p><h3>Abattre tous les soldats pour atteindre le Roi<br></h3><p>Le jeu se déroule sur un terrain de quatre mètres par huit que l'on délimitera à l'aide de quatre pieux de bois. Deux à douze adversaires se placent de chaque côté du champ de bataille et répartissent sur leur ligne les soldats appelés kubb. Le champ est divisé en deux camps par une ligne imaginaire au milieu de laquelle est posé le Roi. 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Chronique / Une pétanque tout terrain venue du Nord
Jouer c'est bon pour la tête! Avec plus d'un millier de sorties par année, uniquement pour la discipline du jeu de société, il faut étendre la
Ondine Yaffi
B Article réservé aux abonnés
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Chronique / Sur la route des épices
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Ondine Yaffi
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Chronique / En piste!
Jouer c'est Bon pour la tête! Avec plus d'un millier de sorties par année, uniquement pour la discipline du jeu de société, il faut étendre la
Ondine Yaffi
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