Chronique / Sur la route des épices
Caravane © Wikicommons
Jouer c'est bon pour la tête! Avec plus d'un millier de sorties par année, uniquement pour la discipline du jeu de société, il faut étendre la pratique aux tables des terrasses, des trains, des écoles, à nos serviettes de plages, aux dîners de famille... C'est pourquoi «Bon pour la tête» vous propose un rendez-vous mensuel dans lequel Ondine partage avec vous ses découvertes.
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Et on remercie la maison d’édition de ne pas avoir lésiné sur la qualité du matériel et des illustrations.</p><h3>Comme au souk</h3><p>Les épices ont chacune une valeur différente: le turméric vaut moins que le safran qui vaut moins que la cardamome qui vaut moins que la cannelle.</p><p>Les cartes marchand nous permettent de recevoir des épices, de les troquer (par exemple 2 cardamomes contre 2 safrans et 3 turmérics...), ou encore de les faire monter en puissance (par exemple 2 turmérics transformés en 2 safrans). Et un peu comme au souk, on doit effectuer de multiplies transactions pour obtenir ce que l'on veut.<br></p><p>Les cartes lieu servent a obtenir des points en défaussant les épices indiquées au bas de celles-ci. 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En matière de cadeaux, je vais vous supplier d’oublier ces horreurs toxiques made in usine à esclaves en plastique multicolore qui braillent des sons inaudibles – l’enfer de tout parent ayant encore les tympans branchés au cerveau – et encore une fois d’effacer de votre liste la énième version des trois hit du XX<sup>e</sup> siècle en matière de jeux de société que vos amis feront semblant d’apprécier: «Merci! Mmmhhh, c’est trop gentil, justement j’avais pas encore cette édition là du Trivial Pursuit, j’en rêvais… »</p><p>Vu que toute critique doit être contrebalancée par des propositions, je vais vous faire un petit top de quelques jeux incontournables n’ayant pas encore été présentés dans mes articles précédents.</p><h3>Du fun pour les plus jeunes sans faire bâiller les plus grands</h3><p>Pour jouer avec les plus jeunes (sept-huit ans) sans pour autant mettre en veilleuse les méninges des plus grands il y a de plus en plus de choix. </p><p>Pour commencer «Jamaïca», de Bruno Cathala, Sébastien Pauchon et Malcolm Braff. Une sorte de jeu de l’oie version course de pirates, chasse aux trésors et vol de butin à grand coups de canons. C’est un joli jeu bien conçu pour apprendre la gestion de ressources et le hasard raisonné. Pour celles et ceux qui, par hasard, le posséderaient déjà, l’extension «The Crew» sortie l’année passée donnera de nouvelles recrues à votre équipage.<br><br></p><p><img class="img-responsive " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1543536839_jamacabplt.jpg"></p><br><p>Dans la même catégorie, si vous n’êtes pas très jeu de l’oie et route du Rhum, il y a aussi le «Kingdomino». Oubliez ces petits bouts de plastique ennuyeux encombrés de points noirs et imaginez un château et de belles tuiles forêts, mers, pâturages, marais... que vous vous disputez pour construire un domaine de quinze cases par quinze. Ça a l’air simple dit comme ça mais je passe mon temps à me demander comment ne pas me retrouver avec un trou dans mon domaine! Comme pour les dominos, on ne peut poser qu’une forêt contre une forêt, qu’un pâturage contre un pâturage… La mécanique est très bien conçue, les parties sont courtes et ont un méchant goût de reviens-y. C’est encore Bruno Cathala – que voulez vous, il est bon le garçon – qui a créé cette petite merveille pour laquelle il a été à juste titre consacré par le prestigieux prix Spiel des jahres». </p><p>Ce cher Bruno nous a même concocté une version un peu plus poussée du même jeu: le «Queendomino»</p><h3>Catégorie poids moyens</h3><h3><img class="img-responsive " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1543536886_meeplewar.jpg"></h3><br><br><p>Si la bienheureuse personne ciblée par votre présent est un peu plus âgée (dix ans), qu’elle aime les batailles épiques, les conquêtes de territoires et le «Real Time Stratégie» à la Warcraft ou encore les Lilliputiens, vous pouvez emballer un «Meeple War» les yeux fermés. Max Valembois a créé un très bon jeu dans lequel les adversaires incarneront le chef de l’un des royaumes de Lilliput. Ses chers Meeples (figures emblématique du jeu) sont dans ce monde miniature des automates géants sortis tout frais d’usines à Meeples pour protéger leur village, partir conquérir le monde et se battre si besoin contre tout Meeple ennemi se trouvant en travers de leur chemin. Construction de bâtiments, découverte de nouveaux territoires, destruction des édifices adverses, dans Meeple War, ça castagne sec et d’entrée de jeu. Tout ça gardant un esprit bon enfant, rien n’est grave ce ne sont que des automates, il suffira d’en reconstruire. La particularité de ce jeu c’est avant tout la gestion de la temporalité. Car tout prend du temps. Les bâtiments seront achevés parfois quatre tours après le début de leur chantier, les Meeples ne se déplacent que d’une case à la fois, les actions demande un deux ou trois tours aux Lilliputiens pour être accomplies… Du vrai «real time stratégie»!</p><h3>Space opéra pour hardcore gamers<img class="img-responsive " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1543537111_projetgaia.jpg"><span style="font-family: "PT Serif"; font-size: 1.6rem; color: inherit;">Par contre, si vous avez dans votre viseur de jeunes ados de quatorze à cent-deux ans (et plus si au moins 70% de fonctions cognitives), passionnés.es de gros jeux de gestion et de space opéra, je ne peux que vous conseiller «Projet Gaia». Mais attention, avec ce genre de jeu on entre dans la catégorie poids lourd, soupeser la boîte annonce d’entrée la couleur. Trois bonnes heures de partie, deux quand on maîtrise. Dans ce jeu zéro hasard de Helge Ostertag et Jens Drögemüller, les adversaires incarnent une faction lancée à la conquête d’une galaxie. Ils devront construire et faire évoluer leurs bâtiments pour gagner des ressources afin d’étendre leurs colonies, progresser dans les six domaines de recherche affin d’être plus efficaces dans leur expansion, rester proche de l’adversaire pour obtenir certains avantages, former des alliances entre leurs colonies... Les joueurs.ses ont le choix entre quatorze factions différentes en début de partie, chacune a ses propres capacités induisant fortement la mécanique et les stratégies. On est pas près de faire deux parties identiques.</span></h3><h3>Es-tu avec ou contre moi?</h3><p>Pour finir sur un jeu d’ambiance large public (dès huit ans également), j’ai ressorti dernièrement un vieux jeu qui mérite d’être connu: «Shadow Hunters» de Yasutaka Ikeda. C'est le genre de jeu qui se joue à pleins (jusqu’à huit), sinon c’est pas très fun. </p><p>Il y a les Hunters, il y a les Shadow et il y a les «Neutres», qui ne sont autre que les humains. Les Shadow gagnent en équipe si tous les Hunters sont morts et vice versa et les Neutres gagnent individuellement à des conditions spéciales. </p><p>Les adversaires tirent les dés à tour de rôle, se rendant sur différents territoires en fonction du chiffre obtenu. Ils peuvent ensuite réaliser l’action du lieu (tirer une carte équipement comme une tronçonneuse de la mort ou une amulette de protection, une carte vision pour découvrir qui est allié ou ennemi, guérir des blessures etc…) et pour finir, attaquer quelqu’un se trouvant sur le même territoire. 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Ce remake a été nominé de nombreuse fois et récompensé du «Golden Geek» aux États-unis où il a connu un succès beaucoup plus vif qu'en Europe. Il y a des cultures qu'on ne peut renier.<br></p><p>Captain Sonar, que l'on classera sans hésitation dans la catégorie «party game», permet une plongée en eaux froides pour deux à huit joueurs.ses dès quatorze ans (mais les plus jeunes sont encore une fois sous-estimés). Deux équipes embarquent dans leur vaisseau respectif et chaque coéquipier prend à charge un des postes (ou plusieurs selon le nombre d'adversaires). Le capitaine définira la trajectoire du sous-marin, le second s'occupera de l'armement, l'opérateur captera les émissions de l'ennemi afin de repérer sa position et le mécano surveillera l'état général du bâtiment. Deux modes de jeu très différents sont proposés: tour à tour, ou en simultané. C'est ce dernier qui promet les parties les plus funs et les plus chaotiques.<br></p><h3>«RAS! Cap au Sud... où en est la charge du drone? Et la panne du lanceur de missiles?»<br></h3><p>La mise en place est très rapide. Pas de pions, pas de dés, pas de pioches de cartes... Chaque troupe reçoit deux cartes marines identiques (une pour le capitaine et une pour l'opérateur), un tableau représentant le niveau d'armement et d'équipement du sous-marin et un autre affichant les différents circuits où s'inscrivent les pannes.</p><p>Pendant le tour de jeu, le capitaine donne une direction<em></em>, le second choisit quelle arme il charge ou active (certaines mettent jusqu'à cinq tours à être chargées), le mécano note quelle panne s’enclenche et, s'il le peut, lesquelles peuvent être réparées. L'opérateur, lui, trace la direction choisie par l'adversaire sur un film transparent permettant de déplacer la trajectoire sur la carte et de peut-être trouver sa position par déduction car aucun sous-marin ne passe au travers d'une île. 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Mais quand on joue, on fait un petit effort d'immersion. Surtout avec «Les Poilus», ce jeu collaboratif pour deux à cinq compagnons créé par Juan Rodriguez et Fabien Ruffaud et illustré par Tignous. Ce n'est ni de combat, ni d'idéologie, ni de stratégie dont nous parle ce jeu, mais d'amitié, de solidarité. Et dans cette guerre, dont peu avaient saisi l'enjeu, se serrer les coudes pour garder le moral avait plus de valeur que d'abattre les troupes adverses.</p><br><p><img class="img-responsive " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1538146628_lespoilustroupe.jpg"></p><br><p>Arsène, Lazare, Gaston, Gustave, Ansèlme et Charles sont sur le front depuis de longues années déjà. La fin de la guerre est proche, mais les troupes deviennent difficiles à mener car les traumatismes sont grands. <br></p><p>Le jeu se compose de cartes divisées en deux pioches. L'une posée sur un monument funéraire sur lequel se gravera son nom si on la découvre, l'autre sur une colombe. Si on arrive à découvrir cette dernière, non seulement la guerre est terminée, mais en plus on est encore de ce monde pour en profiter. C'est la victoire.</p><h3>Face aux traumatismes et aux coups durs, rien ne vaut un beau discours et un vrai café<br></h3><p>Sur les cartes sont représentés les «menaces» (l'hiver, la nuit, la pluie, les obus, le sifflet de charge...) et les «coups durs» (malus et handicaps). Au début du tour, le chef de troupe choisira le nombre de cartes distribuées aux soldats. Cela définira la difficulté de la mission. Ces cartes sont piochées sur la pile «colombe». On posera ensuite, chacun son tour, une carte. Au milieu de la table si c'est une carte menace, devant soi si c'est une carte «coup dur». Mais attention si trois menaces identiques sont dévoilées, la mission échoue. Toutes les cartes retournent alors sur la colombe. Peut-être que l'un des camarades fera un discours éloquent face à telle ou telle menace. 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Ses falafels sont les meilleurs que j’ai mangés, sans parler de son vrai taboulé débordant de persil et de ses baklavas croustillants, dégoulinants de miel et fourrés généreusement de pistaches, pignons et autres délices. Les douceurs c’est le cœur de la boutique. Car Ahamad est avant tout l’un des rares pâtissiers orientaux de Suisse. 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Quand la guerre éclate entre l’Irak et l’Iran, il ne fait pas bon être Syrien en Irak, car la Syrie est le seul État arabe à soutenir l’Iran. Ahamad rentre alors chez lui et est immédiatement arrêté. Il reste une année en prison soupçonné d’avoir collaboré avec l’ennemi. Aujourd’hui, Ahmad ne sait toujours pas ce qu’il est advenu de son frère emprisonné en 1983.</p><blockquote><p><em>«C’est terrible de vivre depuis si longtemps sans savoir si mon frère est encore de ce monde. Et s’il n’y est plus, de ne pouvoir retrouver son corps afin de l’enterrer dignement»</em></p></blockquote><p>Sous la menace constante, il ne voit pour lui ou pour la famille qu’il désire aucun avenir en Syrie. En 1987, il traverse seul la Turquie, la Bulgarie et la Yougoslavie pour rejoindre un frère réfugié en Italie. 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Certains lui dédient une page Facebook comme des fans le feraient pour une star. Ahmad me confie qu’il a posé son cœur à Vevey. Seuls sa famille et ses amis restés en Syrie lui manquent. Il est très ému à cette pensée.</p><blockquote><p><em>«J’ai tellement de chance d’avoir survécu!»</em></p></blockquote><h3>Ahmad croyait en un renouveau pour la Syrie</h3><br><p>Quand Hafez meurt et que son fils Bachar el-Assad lui succède en 2000, un relâchement se ressent et Ahamad retrouve un peu d’espoir pour la Syrie. Mais au Printemps arabe, les manifestations pacifiques réclamant la fin du régime baasiste au profit d’une démocratie sont étouffées dans le sang. La guerre civile éclate, polarisant tous les conflits. Nations orientales et occidentales, groupes islamistes divergents, Kurdes,… tous soufflent sur le brasier syrien. Au fond de la boutique d’Ahmad, une petite télé diffuse en continu les nouvelles de son pays dévasté et déserté. </p><blockquote><p><em>«Certains courent pour échapper à une pluie incessante de bombes. Tu portes tes enfants, ton mari se retrouve à terre blessé et tu dois choisir entre rester auprès de lui et mourir ou l’abandonner et sauver tes enfants. Comment peut-on te mettre devant pareil choix?»</em></p></blockquote><p>Derrière les kebabs et les baklavas s’organise un réseau citoyen de solidarité. Et la petite tirelire posée sur le comptoir n’est que la pointe de l’iceberg. Ahamad récolte des habits, fait acheminer deux ambulances, collecte des jouets. C’est important pour lui que les enfants puissent rester des enfants. Au début de la guerre, il fait expédier ces collectes par camions, puis il doit les faire passer par la mer et débourser 2’500.- euros par container. Mais aujourd’hui, les Turcs augmentent les prix pour empêcher l’importation de matériel et faire tourner leurs commerces.</p><p><br><img class="img-responsive img-center " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w800/1538320333_7.jpg"><span style="color: inherit; font-family: "GT America Standard Regular"; font-size: 1.4rem;"></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: inherit; font-family: "GT America Standard Regular"; font-size: 1.4rem;">La boite de l’entraide. © Stephan Engler<br><br></span></p><p>Ahamad me ramène quelques falafels posés sur une assiette de humus et une nouvelle tournée de thé. Il ne touche pas à l’assiette, ne me cachant pas qu’il n’a rien mangé depuis deux jours. Il est très tourmenté par des courriers reçus la veille. De lourdes sanctions administratives mettant l’avenir de sa boutique en péril. 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Un geste pour chacun, une attention pour chaque chose, Ahamad Nazem Badawi est l’incarnation de ce qu’il y a de plus beau, de plus noble et de plus généreux dans l’Islam.</p><p><br><img class="img-responsive img-center " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w800/1538320618_6.jpg"><span style="color: inherit; font-family: "GT America Standard Regular"; font-size: 1.4rem;"></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: inherit; font-family: "GT America Standard Regular"; font-size: 1.4rem;">Le fameux savon d’Alep, ville natale d’Ahamad. © Stephan Engler</span></p>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'portrait-entre-deux-feuilles-de-baklava-il-tisse-l-etoffe-de-la-solidarite', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-12', 'like' => (int) 1043, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1261, 'homepage_order' => (int) 1517, 'original_url' => null, 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 1768, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' } ] $embeds = [] $images = [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) { 'id' => (int) 3983, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'caravane.jpg', 'type' => 'image', 'subtype' => 'jpeg', 'size' => (int) 171425, 'md5' => 'f0b88e000beefca0f2ea75866cb3435c', 'width' => (int) 800, 'height' => (int) 600, 'date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'title' => '', 'description' => 'Caravane', 'author' => '', 'copyright' => '© Wikicommons', 'path' => '1530272236_caravane.jpg', 'embed' => null, 'profile' => 'default', '_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Attachments' } ] $audios = [] $comments = [] $author = 'Ondine Yaffi' $description = 'Jouer c'est bon pour la tête! 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Bien avant l’ère chrétienne, la provenance des épices était gardée secrète et les marchands aimaient raconter des histoires fantastiques afin d’entourer leurs origines de mystère.
Le temps se chargea de faire disparaître les dragons qui transforment le bois en cannelle et les djinns qui cueillent le safran. Les routes terrestres, puis maritimes, permettant l’acheminement de ces précieuses denrées, furent l’objet de luttes de pouvoir entre les nations. C’est principalement le commerce des épices qui façonna la structure économique de l’occident et ses relations commerciales avec l’orient.
«Game of Spices»
Century «La route des épices» d’Emerson Matsuuchi est le premier volet d’une trilogie. Plan B, sa maison d’édition, a certainement jugé trop indigeste de tout mettre dans la même boîte et surfe sur la vague des séries. Le concept de sortir trois jeux, qui pourront être joués séparément ou combinés, avec une thématique commune à des époques différentes est effectivement assez séduisant.
Le plaisir du jeu de gestion sans dégoûter les débutants
Dans ce premier volet, 2 à 5 adversaires dirigent chacun une caravane parcourant le Moyen-Orient. Les enfants dès 8 ans pourront s’y aventurer.
Ce jeu est parfait pour celles et ceux qui désirent découvrir le monde retord des jeux de gestion sans se retrouver définitivement écœurés par la lecture de quinze pages de règles avant même d’entamer une partie de trois heures: les règles tiennent en quelques lignes et la partie dure moins d’une heure.
Emerson Matsuuchi a réussi à créer un jeu court et facile d’accès, tout en donnant à ceux et celles qui, comme moi, aiment la gymnastique cérébrale, de quoi être nourris. En tout cas le temps de l’apéritif!
Le jeu se compose de quatre bols d’épices, de cartes marchand, de cartes lieu (points), de pièces argentées et dorées et de cartes représentant la caravane des joueurs.ses. Et on remercie la maison d’édition de ne pas avoir lésiné sur la qualité du matériel et des illustrations.
Comme au souk
Les épices ont chacune une valeur différente: le turméric vaut moins que le safran qui vaut moins que la cardamome qui vaut moins que la cannelle.
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- revendiquer l’une des cinq cartes lieux révélées sur la table
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Simplicité ne signifie pas facilité
Ce jeu se base sur la mécanique du deckbuilding. Cela signifie que pour devancer ses adversaires, il faudra se construire une main dont les enchaînements seront les plus efficaces.
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Côté interaction, elle paraît inexistante lors de la première partie. Une fois le stade de l’apprentissage passé, on se mettra à surveiller étroitement les stocks des adversaires pour deviner leurs objectifs et les devancer. On prend alors autant de plaisir à rationaliser sa production qu’à saboter les plans des concurrents.
Vivement la prochaine «saison»
Si la thématique des épices vous parle peu et que vous préférez les pierres précieuses, une variante Century «La route des épices édition Golem» a vu le jour.
Pour ma part, je vais m’empresser d’acquérir le deuxième volet Century «Merveilles de l’est» à paraître en juillet, car je suis extrêmement curieuse de voir ce qu’Emerson Matsuuchi nous a concocté. Si ce dernier tient ses promesses (on imagine d’autres mécaniques imbriquées avec fluidité à l’efficacité de la route des épices) on obtiendra trois bons petits jeux et, en les assemblant, un exceptionnel «gros» jeu, pour un plaisir ludique proportionnel.
Quelques rendez-vous ludiques
Le temps des vacances, vos meilleurs rendez-vous ludiques se feront autour de vos tables de jardin, de vos châteaux de sable, de vos boules de pétanque... et sous les taquineries aquatiques des bambins. Bel été à vous!
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Et on remercie la maison d’édition de ne pas avoir lésiné sur la qualité du matériel et des illustrations.</p><h3>Comme au souk</h3><p>Les épices ont chacune une valeur différente: le turméric vaut moins que le safran qui vaut moins que la cardamome qui vaut moins que la cannelle.</p><p>Les cartes marchand nous permettent de recevoir des épices, de les troquer (par exemple 2 cardamomes contre 2 safrans et 3 turmérics...), ou encore de les faire monter en puissance (par exemple 2 turmérics transformés en 2 safrans). Et un peu comme au souk, on doit effectuer de multiplies transactions pour obtenir ce que l'on veut.<br></p><p>Les cartes lieu servent a obtenir des points en défaussant les épices indiquées au bas de celles-ci. 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C’est principalement le commerce des épices qui façonna la structure économique de l’occident et ses relations commerciales avec l’orient.</p><h3>«Game of Spices»</h3><p><em>Century «La route des épices»</em> d’Emerson Matsuuchi est le premier volet d’une trilogie. Plan B, sa maison d’édition, a certainement jugé trop indigeste de tout mettre dans la même boîte et surfe sur la vague des séries. Le concept de sortir trois jeux, qui pourront être joués séparément ou combinés, avec une thématique commune à des époques différentes est effectivement assez séduisant.</p><br><p><img class="img-responsive " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1000/1530274208_centurytriologie.jpg"></p><h3>Le plaisir du jeu de gestion sans dégoûter les débutants</h3><p>Dans ce premier volet, 2 à 5 adversaires dirigent chacun une caravane parcourant le Moyen-Orient. 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Si ce dernier tient ses promesses (on imagine d’autres mécaniques imbriquées avec fluidité à l’efficacité de la route des épices) on obtiendra trois bons petits jeux et, en les assemblant, un exceptionnel «gros» jeu, pour un plaisir ludique proportionnel. <br></p><h3>Quelques rendez-vous ludiques</h3><p><em>Le temps des vacances, vos meilleurs rendez-vous ludiques se feront autour de vos tables de jardin, de vos châteaux de sable, de vos boules de pétanque... et sous les taquineries aquatiques des bambins. 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En matière de cadeaux, je vais vous supplier d’oublier ces horreurs toxiques made in usine à esclaves en plastique multicolore qui braillent des sons inaudibles – l’enfer de tout parent ayant encore les tympans branchés au cerveau – et encore une fois d’effacer de votre liste la énième version des trois hit du XX<sup>e</sup> siècle en matière de jeux de société que vos amis feront semblant d’apprécier: «Merci! 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Pour celles et ceux qui, par hasard, le posséderaient déjà, l’extension «The Crew» sortie l’année passée donnera de nouvelles recrues à votre équipage.<br><br></p><p><img class="img-responsive " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1543536839_jamacabplt.jpg"></p><br><p>Dans la même catégorie, si vous n’êtes pas très jeu de l’oie et route du Rhum, il y a aussi le «Kingdomino». Oubliez ces petits bouts de plastique ennuyeux encombrés de points noirs et imaginez un château et de belles tuiles forêts, mers, pâturages, marais... que vous vous disputez pour construire un domaine de quinze cases par quinze. Ça a l’air simple dit comme ça mais je passe mon temps à me demander comment ne pas me retrouver avec un trou dans mon domaine! Comme pour les dominos, on ne peut poser qu’une forêt contre une forêt, qu’un pâturage contre un pâturage… La mécanique est très bien conçue, les parties sont courtes et ont un méchant goût de reviens-y. C’est encore Bruno Cathala – que voulez vous, il est bon le garçon – qui a créé cette petite merveille pour laquelle il a été à juste titre consacré par le prestigieux prix Spiel des jahres». </p><p>Ce cher Bruno nous a même concocté une version un peu plus poussée du même jeu: le «Queendomino»</p><h3>Catégorie poids moyens</h3><h3><img class="img-responsive " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1543536886_meeplewar.jpg"></h3><br><br><p>Si la bienheureuse personne ciblée par votre présent est un peu plus âgée (dix ans), qu’elle aime les batailles épiques, les conquêtes de territoires et le «Real Time Stratégie» à la Warcraft ou encore les Lilliputiens, vous pouvez emballer un «Meeple War» les yeux fermés. Max Valembois a créé un très bon jeu dans lequel les adversaires incarneront le chef de l’un des royaumes de Lilliput. 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Dans ce jeu zéro hasard de Helge Ostertag et Jens Drögemüller, les adversaires incarnent une faction lancée à la conquête d’une galaxie. Ils devront construire et faire évoluer leurs bâtiments pour gagner des ressources afin d’étendre leurs colonies, progresser dans les six domaines de recherche affin d’être plus efficaces dans leur expansion, rester proche de l’adversaire pour obtenir certains avantages, former des alliances entre leurs colonies... Les joueurs.ses ont le choix entre quatorze factions différentes en début de partie, chacune a ses propres capacités induisant fortement la mécanique et les stratégies. On est pas près de faire deux parties identiques.</span></h3><h3>Es-tu avec ou contre moi?</h3><p>Pour finir sur un jeu d’ambiance large public (dès huit ans également), j’ai ressorti dernièrement un vieux jeu qui mérite d’être connu: «Shadow Hunters» de Yasutaka Ikeda. C'est le genre de jeu qui se joue à pleins (jusqu’à huit), sinon c’est pas très fun. </p><p>Il y a les Hunters, il y a les Shadow et il y a les «Neutres», qui ne sont autre que les humains. Les Shadow gagnent en équipe si tous les Hunters sont morts et vice versa et les Neutres gagnent individuellement à des conditions spéciales. </p><p>Les adversaires tirent les dés à tour de rôle, se rendant sur différents territoires en fonction du chiffre obtenu. Ils peuvent ensuite réaliser l’action du lieu (tirer une carte équipement comme une tronçonneuse de la mort ou une amulette de protection, une carte vision pour découvrir qui est allié ou ennemi, guérir des blessures etc…) et pour finir, attaquer quelqu’un se trouvant sur le même territoire. 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Mais quand on joue, on fait un petit effort d'immersion. Surtout avec «Les Poilus», ce jeu collaboratif pour deux à cinq compagnons créé par Juan Rodriguez et Fabien Ruffaud et illustré par Tignous. Ce n'est ni de combat, ni d'idéologie, ni de stratégie dont nous parle ce jeu, mais d'amitié, de solidarité. Et dans cette guerre, dont peu avaient saisi l'enjeu, se serrer les coudes pour garder le moral avait plus de valeur que d'abattre les troupes adverses.</p><br><p><img class="img-responsive " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1538146628_lespoilustroupe.jpg"></p><br><p>Arsène, Lazare, Gaston, Gustave, Ansèlme et Charles sont sur le front depuis de longues années déjà. La fin de la guerre est proche, mais les troupes deviennent difficiles à mener car les traumatismes sont grands. <br></p><p>Le jeu se compose de cartes divisées en deux pioches. L'une posée sur un monument funéraire sur lequel se gravera son nom si on la découvre, l'autre sur une colombe. Si on arrive à découvrir cette dernière, non seulement la guerre est terminée, mais en plus on est encore de ce monde pour en profiter. C'est la victoire.</p><h3>Face aux traumatismes et aux coups durs, rien ne vaut un beau discours et un vrai café<br></h3><p>Sur les cartes sont représentés les «menaces» (l'hiver, la nuit, la pluie, les obus, le sifflet de charge...) et les «coups durs» (malus et handicaps). Au début du tour, le chef de troupe choisira le nombre de cartes distribuées aux soldats. Cela définira la difficulté de la mission. Ces cartes sont piochées sur la pile «colombe». On posera ensuite, chacun son tour, une carte. Au milieu de la table si c'est une carte menace, devant soi si c'est une carte «coup dur». Mais attention si trois menaces identiques sont dévoilées, la mission échoue. Toutes les cartes retournent alors sur la colombe. Peut-être que l'un des camarades fera un discours éloquent face à telle ou telle menace. 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Ses falafels sont les meilleurs que j’ai mangés, sans parler de son vrai taboulé débordant de persil et de ses baklavas croustillants, dégoulinants de miel et fourrés généreusement de pistaches, pignons et autres délices. Les douceurs c’est le cœur de la boutique. Car Ahamad est avant tout l’un des rares pâtissiers orientaux de Suisse. 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Quand la guerre éclate entre l’Irak et l’Iran, il ne fait pas bon être Syrien en Irak, car la Syrie est le seul État arabe à soutenir l’Iran. Ahamad rentre alors chez lui et est immédiatement arrêté. Il reste une année en prison soupçonné d’avoir collaboré avec l’ennemi. Aujourd’hui, Ahmad ne sait toujours pas ce qu’il est advenu de son frère emprisonné en 1983.</p><blockquote><p><em>«C’est terrible de vivre depuis si longtemps sans savoir si mon frère est encore de ce monde. Et s’il n’y est plus, de ne pouvoir retrouver son corps afin de l’enterrer dignement»</em></p></blockquote><p>Sous la menace constante, il ne voit pour lui ou pour la famille qu’il désire aucun avenir en Syrie. En 1987, il traverse seul la Turquie, la Bulgarie et la Yougoslavie pour rejoindre un frère réfugié en Italie. Ne trouvant pas de travail et ne souhaitant pas vivre au crochet de sa famille, c’est sur le conseil d’amis qu’il part pour la Suisse.<br><br><img class="img-responsive img-center " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w400/1538320978_4.jpg"><span style="color: inherit; font-family: "GT America Standard Regular"; font-size: 1.4rem;"></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: inherit; font-family: "GT America Standard Regular"; font-size: 1.4rem;">Quelques pâtisseries orientales maison. © Stephan Engler<br><br></span></p><p></p><p>C’est en 1989 qu’il foule pour la première fois le plancher des vaches. On lui demande des preuves des exactions subies, on se méfie, mais il finit par obtenir le droit de rester. Il travaille d’abord une année dans une boulangerie, puis dix comme magasinier dans une entreprise de meubles à Villeneuve. Il fait tout pour s’intégrer et en 1994, il obtient sa naturalisation. 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Certains lui dédient une page Facebook comme des fans le feraient pour une star. Ahmad me confie qu’il a posé son cœur à Vevey. Seuls sa famille et ses amis restés en Syrie lui manquent. Il est très ému à cette pensée.</p><blockquote><p><em>«J’ai tellement de chance d’avoir survécu!»</em></p></blockquote><h3>Ahmad croyait en un renouveau pour la Syrie</h3><br><p>Quand Hafez meurt et que son fils Bachar el-Assad lui succède en 2000, un relâchement se ressent et Ahamad retrouve un peu d’espoir pour la Syrie. Mais au Printemps arabe, les manifestations pacifiques réclamant la fin du régime baasiste au profit d’une démocratie sont étouffées dans le sang. La guerre civile éclate, polarisant tous les conflits. Nations orientales et occidentales, groupes islamistes divergents, Kurdes,… tous soufflent sur le brasier syrien. 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Mais aujourd’hui, les Turcs augmentent les prix pour empêcher l’importation de matériel et faire tourner leurs commerces.</p><p><br><img class="img-responsive img-center " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w800/1538320333_7.jpg"><span style="color: inherit; font-family: "GT America Standard Regular"; font-size: 1.4rem;"></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: inherit; font-family: "GT America Standard Regular"; font-size: 1.4rem;">La boite de l’entraide. © Stephan Engler<br><br></span></p><p>Ahamad me ramène quelques falafels posés sur une assiette de humus et une nouvelle tournée de thé. Il ne touche pas à l’assiette, ne me cachant pas qu’il n’a rien mangé depuis deux jours. Il est très tourmenté par des courriers reçus la veille. De lourdes sanctions administratives mettant l’avenir de sa boutique en péril. L’incompréhension est totale pour cet homme toujours soucieux de respecter les lois, extrêmement reconnaissant envers ce pays qui l’a adopté.</p><blockquote><p><em>«Certains veulent fermer ma boutique, on me traite comme un criminel alors que je ne fais que travailler pour nourrir ma famille. Il y a tellement de gens qui survivent grâce à cette petite boutique.»</em></p></blockquote><p>Il ravale toutes ses émotions et se lève pour aller servir quelques glaces à de jeunes handicapés en chaises roulantes. Il prend le temps d’aider leur accompagnatrice à gérer les crèmes chocolatées qui fondent sur les genoux des bienheureux. Un geste pour chacun, une attention pour chaque chose, Ahamad Nazem Badawi est l’incarnation de ce qu’il y a de plus beau, de plus noble et de plus généreux dans l’Islam.</p><p><br><img class="img-responsive img-center " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w800/1538320618_6.jpg"><span style="color: inherit; font-family: "GT America Standard Regular"; font-size: 1.4rem;"></span></p><p style="text-align: center;"><span style="color: inherit; font-family: "GT America Standard Regular"; font-size: 1.4rem;">Le fameux savon d’Alep, ville natale d’Ahamad. © Stephan Engler</span></p>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'portrait-entre-deux-feuilles-de-baklava-il-tisse-l-etoffe-de-la-solidarite', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-12', 'like' => (int) 1043, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1261, 'homepage_order' => (int) 1517, 'original_url' => null, 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 1768, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' } ] $embeds = [] $images = [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) { 'id' => (int) 3983, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'caravane.jpg', 'type' => 'image', 'subtype' => 'jpeg', 'size' => (int) 171425, 'md5' => 'f0b88e000beefca0f2ea75866cb3435c', 'width' => (int) 800, 'height' => (int) 600, 'date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'title' => '', 'description' => 'Caravane', 'author' => '', 'copyright' => '© Wikicommons', 'path' => '1530272236_caravane.jpg', 'embed' => null, 'profile' => 'default', '_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Attachments' } ] $audios = [] $comments = [] $author = 'Ondine Yaffi' $description = 'Jouer c'est bon pour la tête! 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