Média indocile – nouvelle formule
Luc Debraine
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Culture / Du papier glacé à la fonte des glaciers
Photographe fameux, le Zurichois Michel Comte a abandonné la mode et portraits de célébrités pour une cause plus urgente: les effets du réchauffement
Luc Debraine
B Article réservé aux abonnés
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Lu ailleurs / Le design suisse, vu du Mexique
A l’occasion de la Design Week à Mexico, où la Suisse était l’invitée d’honneur, le mensuel mexicain a exploré le pays à la recherche de représentants
Luc Debraine
B Article réservé aux abonnés
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Culture / Les bons cinéastes ne font pas toujours les bons photographes
Si Wim Wenders, à l'honneur à Londres, était un utilisateur inspiré du Polaroid, on ne peut pas en dire autant de Gus Van Sant, exposé au Musée de
Luc Debraine
B Article réservé aux abonnés
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Les regards sont francs : ces gens-là sont en accord avec leur environnement, d’accord avec leur errance.</p><p>Ce sont également des images qui s’imprégnent en profondeur dans la mémoire. En raison de leur intensité, mais aussi de leur incertitude troublante. Que font ces explorateurs dans ce nulle part, cette sauvagerie qui ne semble avoir aucune limite? Pourquoi sont-ils là, dans cette forêt, cette toundra, cette taïga, cette steppe, cette rivière, cette péninsule volcanique, cette topographie brumeuse-boueuse? On en le saura pas, ou pas tout à fait. C’est tout aussi bien. </p><h3>Tangente russe</h3><p><a href="http://www.yannlaubscher.ch/">Yann Laubscher</a> reste vague sur les photographies qu’il expose à la <a href="http://www.focale.ch/">galerie Focale</a>, à Nyon. En le pressant un peu, le jeune Lausannois consent à donner quelques informations. Après un master en sciences naturelles, il a pris la tangente en Russie, dans ses confins ultimes. C'était en 2010. 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Culture / L'appel de la toundra
Rencontre avec le naturaliste-photographe Yann Laubscher, surtout avec ses images des confins sauvages de la Russie, exposées à Nyon. Bienvenue, si
Luc Debraine
B Article réservé aux abonnés
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Il est vrai que j’ai donné 150 interviews le mois dernier et je me suis rendu dans 20 villes différentes. Cela dit, ce n’est pas une grande affaire. Juste un petit effort humain». </p><p>Après avoir présenté son documentaire sur les migrants à la Mostra de Venise ou inauguré l'autre jour une rétrospective de ses œuvres en porcelaine à Istanbul, Ai Weiwei était aujourd'hui à Lausanne. Le plus célèbre artiste chinois, et critique du régime de Pékin, présente au Musée des beaux-arts une ample sélection de son travail. Un rendu pour un service: le directeur du musée vaudois, Bernard Fibicher, avait organisé en 2004 à la Kunsthalle de Berne la première exposition personnelle d’Ai Weiwei en Europe. «Je suis presque un produit suisse», plaisantait l’artiste mercredi, aujourd’hui expatrié à Berlin après avoir connu les pires vicissitudes dans son pays (censure, surveillance, retrait de passeport, brimade, tabassage, prison).</p><h3>Combat absent</h3><p>Depuis qu’il vit, travaille et enseigne en Allemagne, Ai Weiwei a pris la cause des migrants. Il multiplie les interventions, œuvres et désormais film de 2h20 («Human flow») pour dénoncer l’exil tragique des malheureux qui tentent à tout prix de rallier l’Europe. Or à part une ou deux pièces, dont une récente bande-dessinée sur porcelaine, ce combat est absent de la rétrospective lausannoise. Pas de radeaux accrochés à la façade de Rumine (comme à Florence) ou de milliers de gilets de sauvetage encastrés dans des fenêtres (Copenhague). Du coup, c’est l’exposition elle-même qui se dégonfle un rien, perdant en urgence ce qu’elle gagne en recul historique. Et esthétique consensuelle. </p><p>Quoiqu’il faille toujours se méfier de la joliesse décorative des œuvres d’Ai Weiwei, faux héritier d’Andy Warhol et Jeff Koons, vrai disciple de Marcel Duchamp. La satire féroce vient toujours court-circuiter l’effet de beauté. A l’entrée de l’exposition, un grand parterre de fleurs blanches en porcelaine accueille le visiteur, qui évitera de marcher dessus, SVP. L’œuvre est simplement intitulée «Floraison». Elle renvoie à la campagne des Cent fleurs de Mao, purge brutale des milieux intellectuels, dont le père poète d’Ai Weiwei et lui-même, enfant, ont subi les cruels conséquences.</p><h3>En expansion</h3><p>La rétrospective – c’est son originalité – est en expansion conquérante dans le vieux palais de Rumine. Elle occupe trois salles dans le musée des beaux-arts, dont c’est l’ultime exposition avant le déménagement dans le nouveau bâtiment du pôle muséal de Lausanne, à l’horizon 2019. Elle s’étend aussi dans les musées de zoologie, d’archéologie, de géologie, de la monnaie. Un dragon-cerf-volant serpente ainsi au-dessus des vitrines animalières, des menottes en jade sont posées au milieu de minéraux, des armatures en porcelaine zigzaguent dans une fouille. Ces barres tordues invoquent le désastre du séisme du Sichuan en 2008, catastrophe doublée d’une faillite des autorités qui avaient suscité l’indignation d’Ai Weiwei. </p><p>Il y a sans doute trop d’œuvres répétitives dans cette exposition, à l’aune de la production pléthorique de cet activiste de l’esthétique subversive. Ai Weiwei en fait des tonnes, pour une cause qui est d’abord la sienne. «Je suis très égoïste», concédait-il mercredi en conférence de presse. Mais il se démène aussi pour informer, éduquer, dénoncer, à grand risque et grand courage.</p><p> Une qualité qui, pour le coup, n’a pas de prix. </p><p></p><hr><p></p><span style="font-size: 1.6rem;"></span><h4>Ai Weiwei, «D’ailleurs c’est toujours les autres». <a href="http://www.mcba.ch/expositions/a-venir/">Musée cantonal des beaux-arts</a>, Lausanne. 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A vif / Ai Weiwei, l’artiste qui en fait trop
Visite de l’exposition de l’artiste-activiste chinois à Lausanne, dont les jolies fleurs en porcelaine se nourrissent de subversion. Et rencontre avec
Luc Debraine
B Article réservé aux abonnés
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Culture / Le musée de Mme Jenisch, 120 ans plus tard
L’institution veveysanne, ouverte en 1897, est en fête ce week-end. En nous en mettant plein la vue, la nuit venue, avec un spectaculaire mapping
Luc Debraine
B Article réservé aux abonnés
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Actuel / Pôle muséal: Anne-Catherine Lyon renonce
Le lendemain de la mise en ligne d’un article de Bon pour la tête, l’ex-ministre de la culture vaudoise abandonnait la présidence de la fondation de
Luc Debraine
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Au bout de cette échéance, le poste sera remis au concours. L’actuelle directrice sera alors libre de postuler. Ou non. </p><h3>Collusions d'un autre âge</h3><p>Voilà la norme pour ce genre de réalisation muséale, ailleurs que dans le canton de Vaud. Toujours choisir un superintendant indépendant, pour tuer dans l’œuf les possibles conflits d’intérêts. Un gestionnaire charismatique, digne de confiance, résistant aux pressions politiques de tous bords. Un expert dont la crédibilité est à même de fédérer les énergies internes et d’attirer les externes, dont celles des collectionneurs susceptibles de léguer leurs possessions à une institution prometteuse. Avec sa gestion provinciale, ponctuée de collusions d’un autre âge, Plateforme10 est aujourd’hui en décalage avec son ambition régionale, nationale et internationale.</p><p>L’enjeu est d’autant plus important qu’il est politique. L’un des enseignements de l’exposition «Musées du XXI<sup>e</sup> siècle» est que ce type d’institution majeure aura toujours davantage la responsabilité d’établir un espace de stabilité sociale dans la cité. Elle devra, grâce à la culture, encourager la formation d’individus qui réfléchissent à leur place dans la collectivité. Et produire des citoyens informés, engagés, prêts à prendre leurs responsabilités civiques, notamment en contribuant à élargir le spectre de l’imagination politique. </p><p>A Lausanne hélas, c’est plutôt d’un rétrécissement dont il s’agit. <strong><br></strong></p><p></p><hr><p></p><p><strong>Second article: <a href="https://bonpourlatete.com/actuel/pole-museal-anne-catherine-lyon-renonce">Pôle muséal: Anne-Catherine Lyon renonce</a></strong><br></p><p></p><hr><p></p><blockquote><h3>Cet article vous a plu? Voulez-vous nous lire quotidiennement? <a href="https://bonpourlatete.com/abonnements">Abonnez-vous pour moins de 100 francs par an!</a></h3></blockquote><br><br>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'pole-museal-si-provincial', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-12', 'like' => (int) 1038, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 311, 'homepage_order' => (int) 311, 'original_url' => null, 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 50, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'tags' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Tag) {} ], 'attachments' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Posts' }count - [internal], line ?? 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Culture / Pôle muséal, si provincial
En favorisant la politique des petits copains, le projet Plateforme10 à Lausanne se dessert lui-même. Il court-circuite ses ambitions suprarégionales
Luc Debraine