Culture / Les Suisses ont la légitimité de la neutralité pour apporter des connaissances en Afrique
Le renforcement de la muraille verte est l'un des projets initiés pour stopper la désertification au Sahara. © DR
Le vent vert souffle jusque sur les éditions Favre. Cinquante-huit ans après son premier voyage au Sahara, Pierre-Marcel Favre manifeste sa fascination pour cette immense étendue déserte en créant une fondation qui se propose de promouvoir un reverdissement massif par des moyens respectueux de l’humain et de la nature. Il s’agit de contribuer à rendre cette région habitable, de promouvoir la paix, d’offrir des perspectives économiques aux déplacés climatiques et de stabiliser le climat.
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Les populations seraient prêtes à se mobiliser, mais il faut aussi que les grandes entreprises et les institutions internationales s’impliquent.</p> <p><strong>Quand on voit à quelle vitesse l’être humain détruit la forêt en Amazonie et ailleurs, est-ce qu’on a encore une chance d’inverser la tendance?</strong></p> <p>La déforestation est un immense problème dans beaucoup de régions. Pas seulement en Amazonie, mais parfois encore davantage au Congo ou en Indonésie. À Madagascar, la catastrophe dure depuis 30 ans. Si les gouvernements sont motivés, on va pouvoir modérer le désastre. Des millions d’arbres sont plantés partout, par exemple dans le désert de Gobi. Mais les Chinois ont eu des déconvenues; ils sont en train de réviser leurs méthodes. On ne peut pas planter n’importe quels arbres n’importe comment. 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Il y a aussi l’ouvrage de Stéphane Krebs intitulé «Les bienfaits magiques des arbres».</p> <p><strong>Qui sont les ONG ou les acteurs de la reforestation qui accomplissent selon vous le travail le plus efficace?</strong></p> <p>Il y a par exemple le projet de la muraille verte destinée à retenir l’avancée du désert. Il a déjà démarré en Algérie et au Maroc, mais en est encore au stade embryonnaire.</p> <p><strong>Les ingénieurs suisses sont-ils légitimes pour résoudre les problèmes du Sahara? N’est-ce pas une forme d’ingérence?</strong></p> <p>C’est exactement l’inverse. Le grand problème qu’ont nos amis français, c’est qu’il y a tout de suite des gens qui parlent de néocolonialisme dès qu’ils interviennent en Afrique. Comme la Suisse n’a pas de passé colonial, nous avons la légitimité de la neutralité. 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Il m’est finalement apparu que les autres personnages étaient plus intéressants en creux. Parce que c’est clairement autour d’un personnage que je construis ma narration pour un roman: en l’occurrence autour de Noah, dit le puceron, avec la problématique du mensonge et de la prison. La nouvelle en revanche s’articule plutôt autour d’une thématique, parce qu’on a moins de temps pour développer les personnages. Il faut les rendre très clairs en peu de lignes.</p> <p><strong>Qu’est-ce qui vous a inspiré l’envie de parler de la situation des proches de délinquants?</strong></p> <p>Une émission à la radio où Viviane Schekter de la fondation REPR (Relai Enfant Parents Romands) parlait des familles de détenus. La prison m’intéresse depuis longtemps, mais je n’avais jamais pensé à ce que la détention pouvait impliquer pour les familles. J’ai ensuite été bénévole pour Repère pendant des années au Bois-Mermet. Mon rôle consistait à me tenir à disposition des visiteurs pour des renseignements concrets, une écoute, à leur proposer des ateliers qui sortaient du cadre habituel et permettaient aux parents détenus d’avoir un rendez-vous de plus avec leur enfant. </p> <p><strong>Ce doit être particulièrement déstabilisant quand un parent, censé inculquer le respect de la loi et mettre en garde contre les risques liés à la toxicomanie, bascule dans la délinquance et en particulier dans le trafic de drogue?</strong></p> <p>Je tenais à montrer l’évolution d’Oriane qui commence par soutenir son père, puis prend conscience de la gravité de ses actes et s’octroie le droit de porter un jugement sur lui, parce qu’il ne tient plus son rôle de garant du cadre. 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Les proches sont au premier front pour encaisser les jugements. Mais à la fondation Repère, j’ai aussi rencontré des gens très à l’aise avec l’idée d’avoir un proche derrière les barreaux, et très décomplexés.</p> <p><strong>Votre narratrice a parfois l’air plus adulte que ses parents. Est-elle parentalisée ou est-ce juste une impression due au fait que le lecteur n’a que son point de vue?</strong></p> <p>Un peu des deux. Quand j’avais encore trois points de vue, j’essayais de montrer comment chacun pense avoir raison. C’est intéressant de chercher l’angle d’interprétation à partir duquel les gens estiment faire ce qu’il faut. Oriane a ce rôle de grande sœur réconfortante.</p> <p><strong>Vous décrivez un lien très fort et très touchant entre la grande sœur et son petit frère. Est-ce que les circonstances les amènent à mettre de côté les disputes habituelles au sein d’une fratrie?</strong></p> <p>Non, je pense que leur relation serait la même en d’autres circonstances. Cet amour très fort et cet agacement ultime existent avant l’incarcération du père. S’y ajoutent ensuite l’inquiétude et le besoin de protéger le petit frère. Oriane en veut à ses parents de devoir porter leur mensonge.</p> <p><strong>Votre narratrice est gardienne de foot dans une équipe mixte: le prétexte pour ajouter une petite touche féministe à votre livre?</strong></p> <p>Oui clairement. Je me suis demandée ce qu’on faisait à cet âge comme activité extrascolaire. J’ai voulu choisir quelque chose d’éloigné de mes propres activités pour éviter qu’Oriane ne devienne une sorte d’alter ego. C’était un bon moyen de prendre de la distance.</p> <p><strong>Comment avez-vous réussi à restituer de façon aussi convaincante les tics de langage, l’attitude très entière propre à l’adolescence, mais aussi une forme de mal-être, de crainte du jugement sans doute exacerbée par ce qu’elle vit?</strong></p> <p>C’est venu très naturellement. J’avais beaucoup travaillé la voix de Noah: dans tous les ateliers d’écriture, j’essayais de faire parler un enfant. J’ai construit Oriane par antithèse en m’inspirant de la façon de parler des gens qui m’entourent. J’avais vingt-et-un ans à l’époque, j’étais encore assez proche de l’adolescence. J’ai aussi pris soin d’éviter un vocabulaire trop précisément daté. J’y ai plus réfléchi comme un souffle que comme une langue.</p> <p><strong>Et la logorrhée de l’enfant?</strong></p> <p>C’est comme une pelote qu’on déroule et qui part dans tous les sens sans jamais se censurer.</p> <p><strong>Pourquoi avoir choisi de fondre les dialogues dans la narration?</strong></p> <p>Les dialogues ont eu beaucoup de formes différentes. Dans les premières versions, j’étais dans cette idée de flux de pensée rendue sous forme de monoblocs avec des dialogues juste marqués par des tirets. 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BPLT: Pierre-Marcel Favre, à quand remonte votre engagement en faveur de la revégétalisation du Sahara?
Il date d’il y a bien longtemps, dans la mesure où j’ai fait un voyage au Sahara algérien à l’âge de dix-huit ans. J’étais fasciné par ce désert d’une ampleur sans comparaison avec aucun autre. Il touche douze pays. J’ai vu l’Algérie, la Lybie, le Maroc, la Tunisie, le Sénégal. On m’a parlé des poteries, des vestiges d’une civilisation qui vivait là il y a plusieurs millénaires. Je me suis dit qu’il y aurait un intérêt colossal à aller dans le sens d’une revégétalisation. On est à une échelle gigantesque qui a de l’influence jusqu’en Europe. La chaleur tropicale des étés suisses est due au sirocco.
Quels sont les objectifs de votre toute nouvelle fondation?
En gros, l’idée c’est dans un premier temps de créer une forme d’institut qui va recueillir différentes informations, de réunir des spécialistes qui peuvent être utiles pour une raison ou une autre sur le plan théorique ou pratique. Nous voulons ratisser large pour informer, sensibiliser à l’urgence climatique dans le Sahara et fédérer les bonnes volontés.
N’est-ce pas excessivement ambitieux?
C’est totalement possible sur le plan pratique, comme le prouvent des exemples tels que celui de Lindo Grandi cité dans le livre de Buchter. Ce qui manque pour l’instant, c’est une motivation politique et des moyens économiques. Les populations seraient prêtes à se mobiliser, mais il faut aussi que les grandes entreprises et les institutions internationales s’impliquent.
Quand on voit à quelle vitesse l’être humain détruit la forêt en Amazonie et ailleurs, est-ce qu’on a encore une chance d’inverser la tendance?
La déforestation est un immense problème dans beaucoup de régions. Pas seulement en Amazonie, mais parfois encore davantage au Congo ou en Indonésie. À Madagascar, la catastrophe dure depuis 30 ans. Si les gouvernements sont motivés, on va pouvoir modérer le désastre. Des millions d’arbres sont plantés partout, par exemple dans le désert de Gobi. Mais les Chinois ont eu des déconvenues; ils sont en train de réviser leurs méthodes. On ne peut pas planter n’importe quels arbres n’importe comment. Il faut mélanger les essences.
Quelles sont les compétences et attributions des membres du conseil de fondation?
Ils doivent garantir une certaine crédibilité pour développer l’organisation. C’est notamment le cas de Pierre Landolt, ancien président de la fondation Sandoz et membre du conseil d’administration de Novartis: il a, au Brésil, une étendue colossale où il teste les cultures en milieu aride.
Comment procédez-vous concrètement?
On en est au tout début. La fondation est officielle depuis le 1eroctobre. On a encore plein de projets de rendez-vous, notamment avec le rédacteur en chef du Magazine Jeune Afrique. D’ici quelques mois, on compte organiser un symposium avec des experts. On a une ambition généraliste sur un territoire gigantesque avec une idée bien précise. Notre exemple peut faire des émules.
Quelles sont les conditions requises pour que les projets évoqués se réalisent?
Elles sont principalement d’ordre financier, mais aussi politique. Il faut convaincre les gens, vaincre l’incrédulité. L’insécurité est un obstacle dans certaines zones. Il faut faire des choix spécifiques par rapport aux moyens utilisés. Capter la rosée, choisir des graines robustes. Inutile en revanche de recourir aux usines de dessalement dans notre opération, c’est une solution beaucoup trop coûteuse pour de l’eau d’arrosage.
Jean-Edouard Buchter, auteur de l’ouvrage «Reverdir le Sahara» que vous publiez ces jours, affirme avoir bénéficié de votre aide. Quelle a été votre contribution à ce livre?
J’ai surtout fourni quelques éléments de fond, je l’ai soutenu par mes réseaux, mon enthousiasme, et j’ai contribué qu’il ne se limite pas à une petite opération.
Quel public visez-vous avec un ouvrage aussi technique?
C’est un document, presque un guide pour répondre à une curiosité ou un embryon de volonté de bien faire, pas vraiment un mode d’emploi, mais une réponse aux questions qu’on peut se poser sur le sujet. Après, on aura aussi un site qui fournira d’autres informations.
Quels autres livres avez-vous déjà publié autour de cette thématique?
On n’a édité que trois bouquins sur le Sahara, un livre de photo et un recueil de textes sur le Sahara de grands auteurs classiques tels que Gide, Maupassant et Saint-Exupéry. Il y a aussi l’ouvrage de Stéphane Krebs intitulé «Les bienfaits magiques des arbres».
Qui sont les ONG ou les acteurs de la reforestation qui accomplissent selon vous le travail le plus efficace?
Il y a par exemple le projet de la muraille verte destinée à retenir l’avancée du désert. Il a déjà démarré en Algérie et au Maroc, mais en est encore au stade embryonnaire.
Les ingénieurs suisses sont-ils légitimes pour résoudre les problèmes du Sahara? N’est-ce pas une forme d’ingérence?
C’est exactement l’inverse. Le grand problème qu’ont nos amis français, c’est qu’il y a tout de suite des gens qui parlent de néocolonialisme dès qu’ils interviennent en Afrique. Comme la Suisse n’a pas de passé colonial, nous avons la légitimité de la neutralité. On peut apporter des connaissances, de l’expertise, des moyens, sans ingérence.
A lire aussi:
La vie dans le désert, plutôt que sur Mars- Sabine Dormond
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Et ouvre un gouffre de questions aussi vertigineuses qu’intemporelles: l’illusion a-t-elle moins de valeur que la réalité? Peut-on seulement y échapper? Y a-t-il pour nous une réalité en dehors du narratif qu’on se construit à titre individuel ou sociétal? L’auteur n’a pas trop d’une trilogie pour tenter d’y répondre. Dans ce deuxième volet, il emmène personnages et lecteurs dans un tourbillon de rebondissements dont le tempo s’accélère au fil des pages. Tout commence par une lettre, l’aveu d’un ancien amant qui, pour séduire une femme d’une classe sociale inaccessible, s’est fait passer pour quelqu’un qu’il n’était pas. Et qui a tout sacrifié pour entretenir ce mensonge aux conséquences d’une ironie grinçante. 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J’avais beaucoup travaillé la voix de Noah: dans tous les ateliers d’écriture, j’essayais de faire parler un enfant. J’ai construit Oriane par antithèse en m’inspirant de la façon de parler des gens qui m’entourent. J’avais vingt-et-un ans à l’époque, j’étais encore assez proche de l’adolescence. J’ai aussi pris soin d’éviter un vocabulaire trop précisément daté. J’y ai plus réfléchi comme un souffle que comme une langue.</p> <p><strong>Et la logorrhée de l’enfant?</strong></p> <p>C’est comme une pelote qu’on déroule et qui part dans tous les sens sans jamais se censurer.</p> <p><strong>Pourquoi avoir choisi de fondre les dialogues dans la narration?</strong></p> <p>Les dialogues ont eu beaucoup de formes différentes. Dans les premières versions, j’étais dans cette idée de flux de pensée rendue sous forme de monoblocs avec des dialogues juste marqués par des tirets. Ensuite j’ai quand même ajouté des retours à la ligne, mais comme Oriane a de la peine à dire tout ce qu’elle pense, je trouvais intéressant de maintenant le flou entre dialogue et pensée, pour que le lecteur puisse se demander si elle l’a réellement dit ou juste pensé et si elle a été entendue. Ce qu’elle dit s’inscrit dans une continuité par rapport à son flux de pensée.</p> <p><strong>L’histoire se déroule dans un milieu social très modeste: est-ce que la précarité économique excuse en partie le dérapage du père?</strong></p> <p>Je ne pense pas qu’elle l’excuse, mais elle l’explique. J’avais quand même envie qu’il y ait d’autres solutions, par exemple solliciter l’aide de la grand-mère. Mais les alternatives sont maigres. Maintenant que j’ai travaillé comme assistance sociale, je développerais ces problématiques autrement. Je pourrais imaginer un texte centré sur Léonore (la mère) qui montre la complexité du système social.</p> <p><strong>Y a-t-il là aussi une volonté militante de votre part, montrer par exemple que la pauvreté se transmet d’une génération à l’autre, puisque la fille exclut d’emblée la voie des études?</strong></p> <p>J’ai montré par petites touches que la situation économique cloisonne toute la famille, mais les enfants pourraient en pâtir beaucoup plus. Léonore fait parapluie et préserve sa fille. Je voulais creuser la manière dont un parent doit jongler pour faire face aux besoins de base des enfants et la frustration de devoir le priver. </p> <p><strong>L’art en général, le théâtre en l’occurrence a-t-il un effet rédempteur?</strong></p> <p>Oui, c’est là que Léonore retrouve une place et une famille. Je pense que le théâtre est un outil de résilience, d’ailleurs, je viens de terminer une pièce qui réunit sur scène des migrants et des Fribourgeois dans l’idée qu’on peut avoir des histoires de vie très différentes et se retrouver autour d’un projet qui crée du lien. </p> <hr /> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1721306618_eh_231ecouvmarilourytz_md1200x2000.jpg" class="img-responsive img-fluid left " width="200" height="333" /></p> <h4>«Quand papa est tombé malade», Marilou Rytz, Editions de l’Hèbe, 288 pages.</h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'quand-papa-deale-et-maman-ment', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 108, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 2859, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 5018, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Un tableau sociologique qui se déguste avec bonheur', 'subtitle' => 'L’autrice genevoise Marie Beer excelle dans l'art de camper des personnages hauts en couleur et de jouer sur les contrastes. 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S’il vouait pour sa part une vive admiration au défunt, il a pleinement conscience que la réciproque ne s’applique pas et se demande si sa présence à l’enterrement ne relève pas de l’imposture.</p> <p>Par le truchement d’une amie d’enfance qui le manipule en jouant sur la corde des sentiments, le narrateur se trouve amené à accueillir Patate, le chien du défunt, le temps de lui dégoter une famille d’adoption. Et il va se démener tout au long du roman pour refourguer Patate à quelqu’un d’autre, d’où le titre <i>Patate chaude</i>.</p> <p>Au fil de ses recherches, on découvre ainsi que son entourage est composé d’un père égocentrique et maltraitant, d’une belle-mère dévouée et soumise, d’une mère absente qui a abandonné tout le monde pour faire carrière, d’un frère qui est une réplique atténuée du père avec néanmoins quelques bons côtés et, heureusement, d’une grand-mère attachante dont le langage donne lieu à plusieurs passionnants décryptages sémantiques, tant elle a une façon bien à elle de s’exprimer. 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VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET
1 Commentaire
@willoft 18.10.2019 | 11h53
«Replanter des arbres est une vision romantique.
Il faudrait plutôt tout faire pour empêcher d'en couper. Mais pour ça, la lutte contre la corruption et la spéculation risque d'être un dur combat, les politiques du cru étant toujours la clé du sésame, soutenus par des intérêts multinationaux visant les matières premières.
L'Afrique devrait être le continent le plus riche, mais c'est le plus pauvre...!
Enfin, le projet a au moins le mérite d'essayer de faire quelque chose, chapeau.»