Culture / Le corps dans la Collection de l'Art Brut
Aloïse (Aloïse Corbaz), Sans titre, 1947 © Collection de l'Art Brut Olivier Laffely
Albino Braz Sans titre, entre 1934 et 1950 (c) Amélie Blanc Collection de l'Art Brut
Giovanni Galli Angela Custode, 2005 (c) Claudine Garcia Collection de l'Art Brut
Josef Hofer Sans titre, 2006 Collection de l'Art Brut
Pour rendre visible son immense collection, la Collection de l'art brut propose des biennales autour de thèmes soigneusement choisis. «Le Corps» succède à «Véhicules» en 2013 et «Architecture» en 2015, autant de sujets d'obsession des auteurs d'art brut. Et même si le sexe est partout présent dans l'exposition, la créativité crue de ces êtres en marge échappe curieusement à l'érotique et à la vulgarité.
Notice (8): Trying to access array offset on value of type null [APP/Template/Posts/view.ctp, line 123]Code Context<div class="post__article">
<? if ($post->free || $connected['active'] || $crawler || defined('IP_MATCH') || ($this->request->getParam('prefix') == 'smd')): ?>
<?= $post->content ?>
$viewFile = '/data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/src/Template/Posts/view.ctp' $dataForView = [ 'referer' => '/', 'OneSignal' => '8a2ea76e-2c65-48ce-92e5-098c4cb86093', '_serialize' => [ (int) 0 => 'post' ], 'post' => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 808, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => 'NORMAL', 'readed' => null, 'subhead' => 'CULTURE / Le sexe sans eros', 'title' => 'Le corps dans la Collection de l'Art Brut', 'subtitle' => 'Pour rendre visible son immense collection, la Collection de l'art brut propose des biennales autour de thèmes soigneusement choisis. «Le Corps» succède à «Véhicules» en 2013 et «Architecture» en 2015, autant de sujets d'obsession des auteurs d'art brut. Et même si le sexe est partout présent dans l'exposition, la créativité crue de ces êtres en marge échappe curieusement à l'érotique et à la vulgarité. ', 'subtitle_edition' => null, 'content' => '<h3>Le corps, piège et échappatoire </h3><p>Le<em> Corps</em> (jusqu’au 29 avril 2018 à la 3<sup>e</sup> biennale de l’Art Brut à Lausanne) aborde la représentation que se font les auteurs de l’art brut du corps. On est très loin des canons de l’esthétique de l’art occidental et de la sensualité. Le rapport au corps est ici très complexe, cette enveloppe charnelle dont l’individu ne peut pas s’échapper et qui, dans le cas de ces auteurs, est à la fois un siège/piège et l’objet de leur créativité. </p><p>Il est toujours cruel de porter notre regard sur des œuvres qui n’étaient pas destinées à être vues et encore moins à être présentées ensemble avec d’autres créations sur le même thème. Mais le travail du curateur Gustavo Giacosa surprend dans sa justesse car à l’intérieur du sujet, il nous livre des pistes qui effacent les comparaisons: métamorphoses, cercles magiques, miroirs, mort… </p><p>Giacosa vient d’un monde qui a le théâtre dans les tripes et cela se sent. Formé à l’école de Pippo Delbono – ce chantre d’une humanité généreuse et assassine – Giacosa est également acteur, metteur en scène et chorégraphe. Il s’intéresse depuis longtemps à la relation entre la folie et l’art. </p><h3>Art brut et «neuve invention»</h3><p>Les pièces qu’il a réunies à Lausanne ne peuvent pas toutes être qualifiées d’art brut, car des intrus de la «neuve invention» y trouvent également leur place, des artistes un peu dérangés qui avaient conscience de faire de l’art et cherchaient l’approbation. </p><p>Cette biennale partage avec celles qui l’ont précédée les rapports impossibles, imaginaires ou interdits pour ces êtres souvent privés d’une vie normale, mais elle nous pousse encore plus loin, car la thématique du corps échappe difficilement à la violence. </p><p>Nous avons à faire à des personnes qui n’ont peut-être pas vécu une perte de virginité banale ou poétique. Le monde dans lequel nous entrons est celui des fantasmes et des représentations fantasmagoriques, à la différence près que l’absence d’érotisme fait ressentir la frustration terrible de ces individus le plus souvent sans partenaires. </p><h3>Auteurs remarquables </h3><p>Mais ce n’est pas une raison de ressentir de la pitié. Il y a dans les gestes artistiques un formidable assouvissement, mais également du romantisme (Aloïse), du mystère (Johann Hauser), de l’idéalisation (Sylvain Fusco), de la bestialité (Vojilsav Jakic) et une incroyable beauté (Rosemarie Koczij). </p><p>Et surtout, il y a Josef Hofer dont les corps décharnés sculptés par des lignes renvoient à Egon Schiele. D’autres fantômes se baladent d’ailleurs dans l’exposition, comme Botero, Victor Brauner, Soutter et Klimt, ce qui fait dire à l’auteur de ces lignes que la définition pure et dure de l’art brut (un art vierge, sans influence), ne veut plus rien dire. </p><p>A noter la présence dans un cénacle, à l’écart de regards trop tendres, de la collection de tatouages rassemblée par Jean Dubuffet en 1940 auprès de la Police de Paris et qui comprend des cuirs de peau prélevés sur des cadavres, seule fausse note de l’exposition, sachant aujourd’hui ce que Dubuffet en 1940 ne savait pas encore.</p><p>Le corps, élément indispensable à notre existence, devient pour ceux dont la tête vagabonde, un objet de voyage dans la créativité. 300 dessins, peintures, sculptures, photographies et créations textiles à l’Art Brut nous le rappellent.</p><p></p><hr><p></p><p><a href="https://www.artbrut.ch/">Collection de l’Art Brut</a> à Lausanne, <span style="font-size: 1.6rem;">3<sup>e</sup> Biennale de l’art brut: <em>Corps</em>, </span><span style="font-size: 1.6rem;">du 17 novembre 2017 au 29 avril 2018</span></p><p></p><hr><p></p><h3 style="text-align: center;"><sup><strong>Visite du 4 mars </strong></sup></h3><p>Dans le cadre de Programme Commun, le festival lausannois des arts de la scène, <strong>Gustavo Giacosa</strong> donnera une visite guidée à 13h, suivie au Théâtre Sévelin par une conférence intitulée <em>Ceci n’est pas mon corps</em> de 14h30 à 16h. </p><p></p><hr><p></p> <h3 style="text-align: center;"><sup><strong>Ernst Kolb à la Collection de l’Art Brut </strong></sup></h3><p>Ne pas manquer dans l’attique du musée la découverte des portraits et compositions stupéfiants, pour la plupart au stylo de bille, d’<strong>Ernst Kolb</strong> (1927-1993), boulanger, citoyen et artiste (jusqu’au 17 juin 2018). <br></p><p></p><hr><p></p><h2>Précédemment dans Bon pour la tête</h2><p><a href="https://bonpourlatete.com/culture/l-art-brut-au-bord-de-l-extinction">L’art brut, au bord de l’extinction?</a>, par Michèle Laird</p><p><a href="https://bonpourlatete.com/culture/ce-qu-il-faut-savoir-de-l-art-brut">Ce qu’il faut savoir de l’art brut</a>, par Yves Tenret<br></p> ', 'content_edition' => null, 'slug' => 'le-corps-dans-la-collection-de-l-art-brut', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-12', 'like' => (int) 1055, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 802, 'homepage_order' => (int) 1014, 'original_url' => null, 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 131, 'post_type_id' => (int) 1, 'poster_attachment' => null, 'editions' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'attachments' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, 'relatives' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) {} ], 'embeds' => [], 'images' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 1 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 2 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 3 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'audios' => [], 'comments' => [], 'author' => 'Michèle Laird', 'description' => 'Pour rendre visible son immense collection, la Collection de l'art brut propose des biennales autour de thèmes soigneusement choisis. «Le Corps» succède à «Véhicules» en 2013 et «Architecture» en 2015, autant de sujets d'obsession des auteurs d'art brut. Et même si le sexe est partout présent dans l'exposition, la créativité crue de ces êtres en marge échappe curieusement à l'érotique et à la vulgarité. ', 'title' => 'Le corps dans la Collection de l'Art Brut', 'crawler' => true, 'connected' => null, 'menu_blocks' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Block) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Block) {} ], 'menu' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 5 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 6 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 7 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 8 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 9 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 10 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 11 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 12 => object(App\Model\Entity\Category) {} ] ] $bufferLevel = (int) 1 $referer = '/' $OneSignal = '8a2ea76e-2c65-48ce-92e5-098c4cb86093' $_serialize = [ (int) 0 => 'post' ] $post = object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 808, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => 'NORMAL', 'readed' => null, 'subhead' => 'CULTURE / Le sexe sans eros', 'title' => 'Le corps dans la Collection de l'Art Brut', 'subtitle' => 'Pour rendre visible son immense collection, la Collection de l'art brut propose des biennales autour de thèmes soigneusement choisis. «Le Corps» succède à «Véhicules» en 2013 et «Architecture» en 2015, autant de sujets d'obsession des auteurs d'art brut. Et même si le sexe est partout présent dans l'exposition, la créativité crue de ces êtres en marge échappe curieusement à l'érotique et à la vulgarité. ', 'subtitle_edition' => null, 'content' => '<h3>Le corps, piège et échappatoire </h3><p>Le<em> Corps</em> (jusqu’au 29 avril 2018 à la 3<sup>e</sup> biennale de l’Art Brut à Lausanne) aborde la représentation que se font les auteurs de l’art brut du corps. On est très loin des canons de l’esthétique de l’art occidental et de la sensualité. Le rapport au corps est ici très complexe, cette enveloppe charnelle dont l’individu ne peut pas s’échapper et qui, dans le cas de ces auteurs, est à la fois un siège/piège et l’objet de leur créativité. </p><p>Il est toujours cruel de porter notre regard sur des œuvres qui n’étaient pas destinées à être vues et encore moins à être présentées ensemble avec d’autres créations sur le même thème. Mais le travail du curateur Gustavo Giacosa surprend dans sa justesse car à l’intérieur du sujet, il nous livre des pistes qui effacent les comparaisons: métamorphoses, cercles magiques, miroirs, mort… </p><p>Giacosa vient d’un monde qui a le théâtre dans les tripes et cela se sent. Formé à l’école de Pippo Delbono – ce chantre d’une humanité généreuse et assassine – Giacosa est également acteur, metteur en scène et chorégraphe. Il s’intéresse depuis longtemps à la relation entre la folie et l’art. </p><h3>Art brut et «neuve invention»</h3><p>Les pièces qu’il a réunies à Lausanne ne peuvent pas toutes être qualifiées d’art brut, car des intrus de la «neuve invention» y trouvent également leur place, des artistes un peu dérangés qui avaient conscience de faire de l’art et cherchaient l’approbation. </p><p>Cette biennale partage avec celles qui l’ont précédée les rapports impossibles, imaginaires ou interdits pour ces êtres souvent privés d’une vie normale, mais elle nous pousse encore plus loin, car la thématique du corps échappe difficilement à la violence. </p><p>Nous avons à faire à des personnes qui n’ont peut-être pas vécu une perte de virginité banale ou poétique. Le monde dans lequel nous entrons est celui des fantasmes et des représentations fantasmagoriques, à la différence près que l’absence d’érotisme fait ressentir la frustration terrible de ces individus le plus souvent sans partenaires. </p><h3>Auteurs remarquables </h3><p>Mais ce n’est pas une raison de ressentir de la pitié. Il y a dans les gestes artistiques un formidable assouvissement, mais également du romantisme (Aloïse), du mystère (Johann Hauser), de l’idéalisation (Sylvain Fusco), de la bestialité (Vojilsav Jakic) et une incroyable beauté (Rosemarie Koczij). </p><p>Et surtout, il y a Josef Hofer dont les corps décharnés sculptés par des lignes renvoient à Egon Schiele. D’autres fantômes se baladent d’ailleurs dans l’exposition, comme Botero, Victor Brauner, Soutter et Klimt, ce qui fait dire à l’auteur de ces lignes que la définition pure et dure de l’art brut (un art vierge, sans influence), ne veut plus rien dire. </p><p>A noter la présence dans un cénacle, à l’écart de regards trop tendres, de la collection de tatouages rassemblée par Jean Dubuffet en 1940 auprès de la Police de Paris et qui comprend des cuirs de peau prélevés sur des cadavres, seule fausse note de l’exposition, sachant aujourd’hui ce que Dubuffet en 1940 ne savait pas encore.</p><p>Le corps, élément indispensable à notre existence, devient pour ceux dont la tête vagabonde, un objet de voyage dans la créativité. 300 dessins, peintures, sculptures, photographies et créations textiles à l’Art Brut nous le rappellent.</p><p></p><hr><p></p><p><a href="https://www.artbrut.ch/">Collection de l’Art Brut</a> à Lausanne, <span style="font-size: 1.6rem;">3<sup>e</sup> Biennale de l’art brut: <em>Corps</em>, </span><span style="font-size: 1.6rem;">du 17 novembre 2017 au 29 avril 2018</span></p><p></p><hr><p></p><h3 style="text-align: center;"><sup><strong>Visite du 4 mars </strong></sup></h3><p>Dans le cadre de Programme Commun, le festival lausannois des arts de la scène, <strong>Gustavo Giacosa</strong> donnera une visite guidée à 13h, suivie au Théâtre Sévelin par une conférence intitulée <em>Ceci n’est pas mon corps</em> de 14h30 à 16h. </p><p></p><hr><p></p> <h3 style="text-align: center;"><sup><strong>Ernst Kolb à la Collection de l’Art Brut </strong></sup></h3><p>Ne pas manquer dans l’attique du musée la découverte des portraits et compositions stupéfiants, pour la plupart au stylo de bille, d’<strong>Ernst Kolb</strong> (1927-1993), boulanger, citoyen et artiste (jusqu’au 17 juin 2018). <br></p><p></p><hr><p></p><h2>Précédemment dans Bon pour la tête</h2><p><a href="https://bonpourlatete.com/culture/l-art-brut-au-bord-de-l-extinction">L’art brut, au bord de l’extinction?</a>, par Michèle Laird</p><p><a href="https://bonpourlatete.com/culture/ce-qu-il-faut-savoir-de-l-art-brut">Ce qu’il faut savoir de l’art brut</a>, par Yves Tenret<br></p> ', 'content_edition' => null, 'slug' => 'le-corps-dans-la-collection-de-l-art-brut', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-12', 'like' => (int) 1055, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 802, 'homepage_order' => (int) 1014, 'original_url' => null, 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 131, 'post_type_id' => (int) 1, 'poster_attachment' => null, 'editions' => [], 'tags' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Tag) {} ], 'locations' => [], 'attachment_images' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 1 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 2 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 3 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'attachments' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 1 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 2 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 3 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'comments' => [], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Posts' } $relatives = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4892, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Christian Marclay: «L’art a besoin d’un public pour exister»', 'subtitle' => 'De passage à Lausanne pour vernir une exposition à Photo Elysée sur le thème du photomaton, l’artiste Christian Marclay nous parle de sa pratique artistique dans le cadre de la célébration des 100 ans du surréalisme. Plus proche du dadaïsme de Marcel Duchamp que du surréalisme d’André Breton, il nous donne des clés pour comprendre l'importance des expositions en parallèle de Man Ray et Cindy Sherman.', 'subtitle_edition' => 'De passage à Lausanne pour vernir une exposition à Photo Elysée sur le thème du photomaton, l’artiste Christian Marclay nous parle de sa pratique artistique dans le cadre de la célébration des 100 ans du surréalisme. Plus proche du dadaïsme de Marcel Duchamp que du surréalisme d’André Breton, il nous donne des clés pour comprendre l'importance des expositions en parallèle de Man Ray et Cindy Sherman.', 'content' => '<p>Star hyperactif de l’art contemporain, Christian Marclay (Suisse/Etats-Unis, 1955) explore depuis la fin des années 70 les interférences et interfaces entre son, images et présence corporelle. Son œuvre iconique «The Clock», une déferlante de clips de films sur 24 heures qui se calquent sur le temps réel, a reçu en 2011 le Lion d’or de la Biennale de Venise. Le Centre Pompidou de Paris lui a récemment consacré une importante<a href="https://www.youtube.com/watch?v=A8frID2XeZ0" target="_blank" rel="noopener"> rétrospective</a>. Ses œuvres figurent dans de nombreux musées des deux côtés de l’Atlantique.</p> <p><a href="https://plateforme10.ch/" target="_blank" rel="noopener">Plateforme 10<em></em></a> (le regroupement de trois musées à Lausanne) offre un vaste programme de plusieurs mois sur le surréalisme. Photo Elysée frappe fort avec trois expositions consacrées à Man Ray, Cindy Sherman et Christian Marclay x l’Ecal. A l’époque des selfies, ces galeries de portraits en disent long sur l'évolution de notre rapport à l’image depuis cent ans, de 1924 à 2024.</p> <p><strong>Michèle Laird: A l’heure de célébrer les 100 ans du surréalisme, vous sentez-vous appartenir à cette famille?</strong></p> <p><strong>Christian Marclay</strong>: Non, moi, je m’intéresse au réel. Je puise dans les archives car elles existent, je n’invente rien. Le surréalisme est trop approprié; en revanche, je m’intéresse à Dada et suis très content que ma vidéo soit présentée à proximité du travail de Man Ray.<em></em></p> <blockquote> <p><em>L’exposition «<a href="https://elysee.ch/expositions/man-ray/" target="_blank" rel="noopener">Man Ray, libérer la photographie</a>» </em><em>présente 188 clichés d’une collection privée qui retrace les expérimentations de l’ami de Duchamp, qui réalisa parmi les portraits les plus iconiques du siècle dernier. En parallèle à son activité de photographe des célébrités parisiennes de l’époque (Matisse, Picasso, Coco Chanel, Giacometti, Dali, Ernst…), il utilisait le corps de ses égéries (Kiki de Montparnasse, Lee Miller, Meret Oppenheim) comme terrain d’exploration dans le domaine encore nouveau de la photographie.</em></p> </blockquote> <p><strong>Les surréalistes se sont pourtant intéressés au photomaton, comme vous.</strong></p> <p>Oui, 1924 n’était pas seulement l’année du <em>Manifeste du surréalisme</em> par André Breton, c’était aussi l’invention du photomaton.</p> <p>Il y a quelque chose du tir à la carabine de la fête foraine dans le photomaton: c’est ludique et accidentel à la fois. On prend la pose, sans savoir si la cible est atteinte. C’est un moment d’aléatoire. Les surréalistes se sont beaucoup amusés dans les fêtes foraines, comme dans les photomatons.</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1714625866_christianmarclayvideostillfromphotomatoncollectionphotoelyse.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4 style="text-align: center;"><em>Christian Marclay, Video still from Photomaton © Collection Photo Elysée</em></h4> <p><strong>Dans votre œuvre minuscule présentée à Lausanne et réalisée à partir des milliers de tirages du photomaton installé à Photo Elysée, vous faites déferler les images à la vitesse d’un film.</strong></p> <p>Comme les films de Man Ray nous le rappellent, nous étions au début du cinéma. C’était encore le début de la peinture abstraite et on peut dire que Man Ray faisait déjà de la photographie abstraite.</p> <p>Prenons le temps de réfléchir à ce que cela voulait dire d’avoir une caméra devant soi à l’époque. Ce que faisait Man Ray avec l’appareil photo était d’autant plus remarquable. Aujourd’hui, c’est devenu banal, tout le monde a une caméra dans son téléphone.</p> <p><strong>Et vous, que faites-vous pour échapper à la banalité?</strong></p> <p>J'estime que le rapport physique à la photo est très important. C’est pourquoi j’ai choisi ce thème du photomaton lorsque j’ai été approché pour ce projet de collaboration avec les élèves de l’Ecal.</p> <p>Dans mon travail, la présence du spectateur est essentielle. Sans spectateur, l’image n’existe pas.</p> <blockquote> <p><a href="https://ecal.ch/en/feed/events/1716/christian-marclay-ecal-photomaton/" target="_blank" rel="noopener"><em>L’exposition</em></a><em> présentée à Photo Elysée comprend également un ensemble d’œuvres et d’installations d’une grande créativité par des étudiant·e·s Bachelor Photographie de l’Ecal: Hector Codazzi, Carla Corminboeuf, Sarah Marachly, Yves Möhrle, Léo Paschoud, Cyriane Rawyler, Phinn Salin-Mason et Noé Vercaemst.</em></p> <p> </p> <p><em><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1714625764_ecal_sara_de_brito_faustino_gaetan_uldry_04.jpg__0x1280_q85_subsampling2.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></em></p> <h4 style="text-align: center;"><em>Christian Marclay x Ecal – Photomaton, Photo Elysée </em></h4> </blockquote> <p><strong>Marcel Duchamp disait que la photo est arrivée quand on s’est lassés de la peinture. Et après la photo?</strong></p> <p>Je suis persuadé que l’art redevient tactile, je dirais, même, analogique. Les portraits de Cindy Sherman sont intéressants car, depuis sa plongée dans le numérique, elle introduit des éléments en couleur qui sont collés directement sur la photo, en relief.<em></em></p> <blockquote> <p><em>L’artiste américaine, <a href="https://elysee.ch/expositions/cindy-sherman/" target="_blank" rel="noopener">Cindy Sherman (1954)</a></em><em> commençait dans les années 1970 ses travaux sur la représentation et l’identité en se prenant comme seul sujet. Ses autoportraits tiennent d’un étrange équilibrisme entre le soi et l’extravagance artistique. Depuis 2010, elle s’autorise les exagérations du numérique.</em></p> </blockquote> <p><strong>A l’ère digitale, pourquoi privilégier le lien physique?</strong></p> <p>Plus que jamais! Mon travail cherche ce rapport physique à l’image, comme avec le son. Même mes peintures établissent un rapport au son, ce sont des collages d’onomatopées qui fonctionnent comme des partitions, comme si on pouvait entendre le peintre en train de peindre.</p> <p>La façon dont on perçoit les images m’intéresse. Pour la petite anecdote, j’ai vu l’autre jour un jeune qui tentait d’élargir une image sur papier dans un magazine comme sur l’écran de son téléphone…</p> <p><strong>Dans vos montages vidéo, vous utilisez souvent des images anciennes. Pour quelle raison?</strong></p> <p>Je leur donne une nouvelle vie, je les fais revivre. En même temps, je m’en sers pour ce rapport à la physicalité, je crée une rencontre avec le spectateur. Je compte sur sa présence pour l’amener ailleurs. Il devient l’acteur principal, l’œuvre n’existe pas tant qu’il n’y a pas cette interaction.</p> <p>Dans «Doors», qui sera présenté en septembre dans le cadre du <a href="https://www.images.ch/en/biennale/" target="_blank" rel="noopener">Festival Images de Vevey</a>, j’utilise la répétition et les bifurcations de scènes de films pour déstabiliser le public et créer une tension. Je jongle avec la temporalité, puisque les séquences ne sont pas linéaires: une même porte permet d’accéder à des suites différentes.</p> <p><strong>Qu’en est-il de la performance, lorsque vous vous mettez en scène, on pourrait même dire en musique, puisque vous êtes également compositeur et musicien?</strong></p> <p>Cela tient de la même dynamique, au même rapport au physique. J’attache de l’importance à la rencontre sociale qui permet le partage et au passage d’un temps en commun. En septembre, à l’invitation de l’ensemble musical itinérant <a href="https://onceim.fr/en/marclay-uk/" target="_blank" rel="noopener">ONCEIM</a> de 35 musiciens hors pair, nous produirons ensemble une de mes nouvelles œuvres musicales.<em><br /></em></p> <blockquote> <p><em>A la <a href="https://www.biennaleson.ch/artistes/christian-marclay" target="_blank" rel="noopener">Biennale du son du Valais 2023,</a></em><em></em><em> Marcay présentait plusieurs projets, dont une création: un concert de chutes de balles de diverses densités dans les conduites de l’ancienne centrale hydroélectrique de Chandoline qui, jusqu’en 2013, ont approvisionné la plaine de l’eau en provenance de la Grande Dixence. Les conduites devenaient un instrument de musique géant le temps de l’événement.</em></p> </blockquote> <p><strong>Comment faites-vous pour réaliser autant de créations à travers le monde, les unes plus différentes que les autres?</strong></p> <p>Je n’aime pas me répéter (sourire).</p> <hr /> <h4><a href="https://elysee.ch/" target="_blank" rel="noopener">Photo Elysée</a> <a href="https://elysee.ch/"></a></h4> <h4>Exposition Marclay jusqu’au 2 juin 2024</h4> <h4>Man Ray et Cindy Sherman jusqu’au 4 août 2024</h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'christian-marclay-sans-public-l-art-n-existe-pas', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 141, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 131, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4825, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Nicolas de Staël, portrait intime par sa petite-fille', 'subtitle' => 'Dans un entretien exclusif, Marie du Bouchet livre un portrait inédit et intime de son grand-père. A l’occasion de l’exposition de Nicolas de Staël à la Fondation de l’Hermitage, sa petite-fille évoque l’élan créatif singulier qui a fait de lui un artiste majeur du XXème siècle, malgré sa disparition en 1955 à 41 ans et une œuvre toujours inclassable.', 'subtitle_edition' => 'Dans un entretien exclusif, Marie du Bouchet livre un portrait inédit et intime de son grand-père. A l’occasion de l’exposition de Nicolas de Staël à la Fondation de l’Hermitage, sa petite-fille évoque l’élan créatif singulier qui a fait de lui un artiste majeur du XXème siècle, malgré sa disparition en 1955 à 41 ans et une œuvre toujours inclassable.', 'content' => '<p>Marie du Bouchet, philosophe, ancienne productrice à France Culture, auteure de la monographie <em>Nicolas de Staël. Une illumination sans précédent </em>(2003), coordinatrice du Comité Nicolas de Staël et conseillère scientifique de l’exposition, est la fille d’Anne de Staël (1942), la fille que Nicolas de Staël (1914-55) a eue avec Jeannine Guillou (1909-46), une artiste française qu’il avait rencontrée au Maroc en 1937 et qui a joué un rôle déterminant dans la vocation et l’évolution du peintre.</p> <p>Cet article complète <a href="https://bonpourlatete.com/culture/nicolas-de-stael-la-lumiere-vorace" target="_blank" rel="noopener">Nicolas de Staël, la lumière vorace,</a> paru le 8 mars.</p> <p><strong>Michèle Laird: A force de chercher, de toujours se renouveler, Nicolas de Staël manquait-il de confiance en lui-même?</strong></p> <p><strong>Marie du Bouchet</strong>: Non, il était très sûr de lui. Il avait le don de la certitude: il savait qu’il avait quelque chose en lui. Dès son jeune âge, il a cherché à convaincre ses parents adoptifs d’avoir confiance en son choix de devenir artiste, malgré les réticences du père qui voulait qu’il devienne ingénieur, comme lui.</p> <p><strong>Par artiste, entendez-vous peintre? </strong></p> <p>Pas seulement. On se rend compte dans ses écrits de jeunesse, alors qu’il est en train de se constituer en tant qu’artiste peintre, que l’écriture reste très importante puisqu’il décrit toutes ses sensations.</p> <p>Dans une édition récente des textes qu’il a écrits lors d’un voyage au Maroc et qui n’ont que récemment été trouvés (<em>Le voyage au Maroc</em>, Nicolas de Staël, Editions Arléa, 2023), on découvre qu’à 23 ans il était déjà capable d’exprimer un profond sentiment de la vie et qu’il percevait toutes les possibilités de la lumière. On voit la présence de sa future palette dans ses textes. C’est comme s’il constituait le tissu de sa perception.</p> <p><strong>Votre monographie nous apprend son immense culture, qui n’était pas réservée à la peinture.</strong></p> <p>Lecteur vorace, il aimait lire à voix haute à sa famille, Rimbaud, Baudelaire, Racine, Mallarmé… Il demandait même à sa fille Anne, ma mère, de faire comme lui. Il avait ce rapport à l’oralité et depuis toujours.</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w678c16-9/1710970128_vuedexpositiondestaelfondationdelhermitage.jpg" /></p> <h4 style="text-align: center;"><em>Vue d'exposition de Staël, Fondation de l'Hermitage, Poèmes. © M.L.</em></h4> <p><strong>En 1951, de l’amitié intense entre de Staël et René Char naîtra <em>Poèmes</em>, un livre où quatorze gravures sur bois de l’artiste dialoguent avec les textes du poète, ici dans l'exposition.</strong></p> <p>La musique a également beaucoup compté pour lui, même si, curieusement, il ne peignait jamais en l’écoutant. Son intérêt pour les musiques vivantes le conduisait aux concerts du domaine musical tenu par Suzanne Tézenas à Paris avec Pierre Boulez. Sa dernière toile, <em>Le Concert</em>, 1955, immense (6 m de large), inachevée, a du reste été réalisée au retour d’un concert de musique contemporaine, juste avant sa mort.</p> <p><strong>Sa vaste correspondance, donne-t-elle des clés pour le comprendre?</strong></p> <p>C’est assez particulier, c’est comme s’il avait inventé sa propre langue tellement il voulait dire les choses exactement, comme il les ressentait. Il écrivait au rythme de sa pensée. Il se passe dans ses lettres exactement ce qui se passe dans sa peinture: il nous donne un moyen très précis d’entrer dans ses motivations intérieures. Il nous donne à lire, exactement comme il nous donne à voir.</p> <p><em>Ndlr: </em>Lettres 1926-1955 de Nicolas de Staël<em> (présentation, commentaires et notes de Germain Viatte), édition augmentée 2016, Le Bruit du Temps. Lecture vivement recommandée, 700 pages.</em></p> <p><strong>Cherchait-il la célébrité?</strong></p> <p>Non, il était heureux de son succès, mais ce n’est pas cela qu’il cherchait, sinon il n’aurait peut-être pas pu s’approcher de ce qu’il avait à dire.</p> <p><strong>Etait-il dans la séduction?</strong></p> <p>Oui, il a accepté le jeu de la célébrité, mais en se préservant la force pour travailler. Il avait besoin des autres, il ne vivait pas en reclus, mais il ne cherchait pas à répondre aux attentes de ses amis.</p> <p><strong>Etait-il solitaire? </strong></p> <p>Un vrai solitaire, pour moi, c’est quelqu’un qui a besoin de personne. Ce n’était pas son cas. Le paradoxe, c’est qu’il avait à la fois cette perception intime, qui lui appartenait, mais il avait besoin d’être dans le partage; il ressentait en permanence la nécessité d’être dans un dialogue avec ses proches et en lien avec le monde. Par exemple, avec son ami Jean Bauret, à qui il montrait ce qu’il avait peint pour avoir son avis.</p> <p><strong>Comment expliquez-vous sa singularité?</strong></p> <p>Il a trouvé des rapports de couleur que personne ne savait faire. Son intérêt pour les mosaïques byzantines – ces tesselles où les couleurs s’expriment sur celles qui sont sous-jacentes, qui sont constamment mises en rapport les unes avec les autres – cela a donné une mobilité à ses œuvres.</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w678c16-9/1710969008_destaelfleursdetailparis1952huilesurtoilecollectionparticuliere.jpg" /></p> <h4 style="text-align: center;"><em>Nicolas de Staël, "Fleurs" (détail), Paris, 1952, Huile sur toile, collection particulière</em></h4> <p><strong>Cette singularité, a-t-elle posé un problème aux conservateurs et aux historiens de l’art?</strong></p> <p>De Staël a toujours suscité des doutes de la part des conservateurs qui se sentent mal à l’aise face à une singularité et à un propos pictural absolument unique, inclassable. Mais, les choses sont en train de changer avec ces rétrospectives. Le public, lui, n’a jamais été dérangé par le fait que de Staël n’appartenait à aucune école.</p> <p><strong>Son retour à la figuration, après sa période d’abstraction, en a pourtant dérouté plus d’un.</strong></p> <p>Pour moi, il s’agissait d’une évolution naturelle de sa peinture, pas forcément d’un retour à la figuration, mais d’une exploration de formes. Du reste, chez ce peintre-là, même l’abstraction reste ancrée d’une façon très particulière dans le réel, dans l’observation de la lumière et de la structure d’un espace réel. C’est vraiment le propre de son abstraction. Il était toujours à la limite de quelque chose de très concret.</p> <p><strong>Quelle était la place du dessin dans ses explorations?</strong></p> <p>Il travaillait le dessin et la peinture concomitamment, c’était vraiment un dialogue, sans que le croquis ne soit nécessairement préparatoire. Si le trait du dessin contient toute l’énergie de sa peinture, cela tient à sa capacité de synthèse – cette synthèse que l’artiste sait établir. On la retrouve dans ses dessins.</p> <p>Il cherchait toujours cette lumière qui surgit du fond de la toile, ou du fond de la page du dessin. On peut dire que la simplicité du trait va lui permettre de travailler ce rapport à la lumière qu’il va poursuivre à travers la peinture.</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w678c16-9/1710969110_destaeletudedepaysageitaliedessinesurlemotif1953stylofeutresurpapier322x262cmcollectionparticuliere.jpg" /></p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w678c16-9/1710969062_destaelsiciliedessinesurlemotif1953stylofeutresurpapier322x262collectionparticuliere.jpg" /></p> <h4>Lors d’un voyage en Italie réalisé en août 1953 avec sa famille, et deux amies, dont Jeanne Polge, de Staël ne peint pas, il dessine. A son retour, ces croquis formeront la base des paysages d’Agrigente et Syracuse réalisés avec des aplats de teintes éclatantes.</h4> <h4 style="text-align: center;"><em>Nicolas de Staël, Sicile, dessiné sur le motif, 1953, Stylo-feutre sur papier, 32,2 x 26,2, collection particulière</em></h4> <p><strong>Peut-être que je me trompe, mais je n’ai trouvé aucune ombre dans ses tableaux.</strong></p> <p>Si on prend <em>Les Poissons</em>, 1955, comme exemple, il y a des tâches noires qui pourraient être des ombres. Mais, c’est vrai, s’il y a ombre, elle prend une forme qu’on ne reconnait pas; elle devient un écho, un ricochet à l’objet, elle ne sert pas à l’inscrire par rapport à une position. J’ai l’impression qu’il avait une façon de poser les objets d’une façon finalement assez métaphysique: il transpose notre réel dans un espace pictural, il réussit à faire exister ces formes <em>dans le monde de la peinture.</em></p> <p><strong>Il mesurait 1m97 et pourtant il travaillait sans chevalet.</strong></p> <p>Oui, il était toujours replié, accroupi, pour peindre ses toiles au sol. C’est très particulier et c’est une réflexion qu’on peut avoir sur son rapport à la toile et même au réel. Il y a un lien en permanence au sol. Il avait d’ailleurs toujours très mal au dos.</p> <p><strong>Les photos réalisées par Denise Colomb en 1954, devenues iconiques, nous laissent avec l’image d’un homme élégant, presque détaché.</strong></p> <p>Cela peut surprendre, mais il avait en réalité une personnalité rayonnante et très joyeuse. C’est pour cela d’ailleurs qu’on ne peut pas parler d’un peintre désespéré. C’était quelqu’un de très enthousiaste qui parlait tout le temps de joie, y compris dans sa correspondance. S’il rencontrait des moments de remise en question, la peinture l’entrainait vers la grande énergie qu’il recherchait, qu’il percevait et dont il a su nous rendre compte. Les spectateurs le sentent très bien aujourd’hui encore.</p> <p><strong>Comment se comportait-il avec son entourage?</strong></p> <p>Il y avait beaucoup de bonheur dans son couple avec Françoise <em>(Ndlr: de Staël épousa Françoise Chapouton en 1946 après le décès de Jeannine Guillou, et avec laquelle il eut trois autres enfants)</em>, des déjeuners passionnants, des sujets toujours essentiels, enflammés, donc je pense que ça crée une vie extraordinairement dense et enlevée pour ceux qui vivent dedans.</p> <p>En même temps, il pouvait être très colérique, voulant les choses telles qu’il les concevait au moment-même, et s’il y avait de la résistance, il le supportait mal. Comme l’explique ma mère, Anne de Staël, il était toujours en effraction, il forçait les choses. Ça, c’est un trait de caractère qui peut rendre les choses difficiles pour l’entourage.</p> <p><strong>Ce qui frappe dans sa correspondance, c’est combien il se préoccupait des autres.</strong></p> <p>Il avait une grande tendresse pour s’adresser à la mère de Françoise et à sa grand-mère; en fait, il les adoptait, pour sans doute se faire adopter lui-même, en tant qu’orphelin… Il était absolument charmant. Tout le monde l’aimait beaucoup. Il n’était pas du tout le genre d’artiste à qui on ne pouvait pas s’adresser, qui restait dans son mutisme. Il donnait énormément à tous ceux qui l’entouraient.</p> <p><strong>N’a-t-il jamais eu un sentiment d’échec pendant ses années de misère?</strong></p> <p>Jamais, il était comme tiré par la direction dans laquelle il allait. Le déroulement était très logique. Même dans le dénuement le plus total pendant la guerre, il n’en a jamais dévié.</p> <p><strong>Ressentez-vous sa présence dans sa peinture?</strong></p> <p>C’est curieux comme question, mais il est vrai que l’on peut avoir l’impression d’être en sa présence devant ses tableaux. Sans doute est-ce l’effet d’une émotion indéfinissable face à un élan artistique qui ne ressemble à aucun autre.</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w678c16-9/1710969451_destaelpaysageavecfiguresdetail1952huilesurcarton12x22cm.jpg" /></p> <h4 style="text-align: center;"><em>Nicolas de Staël, "Paysage avec figures" (détail) 1952, huile sur carton, 12 x 22 cm</em></h4> <p><strong>Aidez-nous à comprendre ce qui a mené à son suicide. Votre maman, Anne de Staël – qui n’avait que 13 ans quand son père est mort et à qui il a adressé sa dernière lettre – explique que l’histoire d’amour malheureuse avec Jeanne Polge était une clé, mais pas la cause de sa disparition.</strong></p> <p>Nicolas de Staël n’était jamais dans la gratuité, il tendait toujours vers l’essentiel. Une telle intensité pouvait-elle durer? C’est fatiguant dix ans de recherches constantes, tous les jours sans répit.</p> <p><em>Ndlr: plus de 1'000 tableaux et autant de dessins, dont 250 par année juste avant sa mort.</em></p> <p>On peut comprendre son épuisement.</p> <p>Le suicide était présent dans sa vie, il en était fasciné. Peut-être ne se voyait-il pas en vieux peintre. Il avait bien préparé son départ; il était passé chez le notaire avant son départ pour protéger sa fille, Anne, née en dehors du mariage. Peut-on parler d’un acte désespéré?</p> <p><strong>Il écrivait dans sa note d’adieu à son marchand, Jacques Dubourg, le jour de sa mort, le 16 mars 1955, qu’il n’avait plus la force de parachever ses tableaux.</strong></p> <p>Contrairement aux peintres qui ne nous donnent pas les mots pour comprendre, Nicolas de Staël s’est exprimé jusqu’au bout.</p> <p><strong>De Staël est-il resté plus intemporel que les autres? </strong></p> <p>C’est vrai, de Staël a cette chose étonnante, c’est qu’il reste éternellement jeune. Il est d’ailleurs mort jeune et c’est comme si sa jeunesse était restée imprimée dans sa peinture. On a d’ailleurs l’impression que certains tableaux ont été peints hier.</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w678c16-9/1710969188_destaelbarquesauxmartigues19531954stylofeutresurpapiercollectionparticuliere.jpg" /></p> <h4 style="text-align: center;"><em>Nicolas de Staël, "Barques aux Martigues", 1953- 1954, Stylo-feutre sur papier, collection particulière</em></h4> <hr /> <h4>Pour en savoir plus, <a href="https://www.rts.ch/play/tv/la-culture-en-films/video/nicolas-de-stal-la-peinture-a-vif?urn=urn:rts:video:14712006" target="_blank" rel="noopener">Nicolas de Staël, la peinture à vif</a>, un documentaire réalisé par François Levy Keuntz.</h4> <h4>En partenariat avec le Musée d’Art Moderne de Paris / Paris Musées.</h4> <h4>Exposition jusqu’au 9 juin 2024 à la <a href="https://fondation-hermitage.ch/" target="_blank" rel="noopener">Fondation de l'Hermitage.</a></h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'nicolas-de-stael-portrait-intime-par-sa-petite-fille', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 211, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 131, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4789, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Nicolas de Staël, la lumière vorace ', 'subtitle' => 'Le mythe a fait disparaître l’homme. Dans une exposition tout en finesse, la Fondation de l’Hermitage à Lausanne offre un regard nouveau sur Nicolas de Staël, l’artiste majeur du XXème siècle le moins bien compris. Traversées de lumière naturelle dans un cadre intimiste, ses œuvres renaissent et nous rapprochent d’un homme qui a échappé à son temps, et à lui-même. ', 'subtitle_edition' => 'Le mythe a fait disparaître l’homme. Dans une exposition tout en finesse, la Fondation de l’Hermitage à Lausanne offre un regard nouveau sur Nicolas de Staël, l’artiste majeur du XXème siècle le moins bien compris. Traversées de lumière naturelle dans un cadre intimiste, ses œuvres renaissent et nous rapprochent d’un homme qui a échappé à son temps, et à lui-même. ', 'content' => '<p>Nicolas de Staël a percé la lumière. Regardez ses tableaux, vous ne verrez aucune ombre. Il est comme un astre dans un ciel de plans colorés. <em>«Me voilà près de cette lumière vorace que tu connais bien» </em>écrivait-il à son ami le poète René Char en 1952.</p> <p>Peintre infatigable de la luminance et de la vibration des couleurs, de Staël s’est donné la mort en 1955 à l’âge de 41 ans. Eternel exilé de sa Russie natale, issu de l’aristocratie militaire qui a fui la révolution en 1917, orphelin à sept ans, de Staël a mené une vie d’une frénésie extrême avec comme seule boussole son besoin de créer.</p> <p>«C’est notre James Dean à nous», avance Pierre Wat, commissaire avec Charlotte Barat-Mabille des expositions de Staël au Musée d’art moderne de Paris et la Fondation de l’Hermitage.</p> <p>D’une beauté sauvage, photogénique, immense avec son 1m97, le mythe de Staël a dévoré l’homme. «L’enjeu était de ramener le regard sur sa peinture».</p> <p>Si la récente exposition de Paris se prêtait à la vénération d’un artiste que le public a toujours aimé, celle de Lausanne nous rapproche de l’intimité de l’homme, aidée par le charme de l’Hermitage.</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1709151058_stael_parcdesprinces_1952scaled.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4 style="text-align: center;"><em>Le 10 avril 1952, de Staël et sa femme Françoise assistent au premier match de foot éclairé en nocturne au Parc des Princes. «Entre ciel et terre, sur l’herbe rouge ou bleue une tonne de muscles voltige en plein oubli de soi avec toute la présence que cela requiert en toute invraisemblance. Quelle Joie! René, quelle joie!» Lettre à René Char. Plusieurs tableaux sont nés du choc ressenti et marquent le retour du peintre à la peinture figurative après une période d'abstraction de plusieurs années. </em></h4> <h4 style="text-align: center;">Nicolas de Staël, "Parc des Princes", 1952. Huile sur toile, 200 × 350 cm. Collection particulière. Photo Christie’s © 2023, ProLitteris, Zurich</h4> <p>«Ce n’est pas une adaptation, mais une réinvention», précise Wat. Le nombre des œuvres présentées en Suisse a été réduit de 200 à 105, dont 67 qui sortent de collections privées pour la première fois, une rareté. De petites compositions prises sur le vif, à peine plus grandes qu’une feuille de papier, veillent sur d’immenses réalisations, telles que les célèbres <em>Le Parc des Princes</em> et <em>Nu couché bleu</em>.</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1709151113_stael_lelavandou_1952scaled.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4 style="text-align: center;"><em>En mai 1952, de Staël voyage dans le sud de la France. «La lumière est tout simplement fulgurante ici, bien plus que je m’en souvenais. Je vous ferai des choses de mer, de plage, en menant l’éclat jusqu’au bout si tout va bien, et des choses d’ombres nocturnes». Lettre à son marchand, Jacques Dubourg, Le Lavandou, 31 mai 1952.</em></h4> <h4 style="text-align: center;">Nicolas de Staël, "Le Lavandou", 1952. Huile sur carton, 12 × 22 cm. Collection particulière. Photo Jean-Louis Losi © 2023, ProLitteris, Zurich</h4> <p>L’harmonie de l’accrochage ne laisse pas percevoir l’urgence insensée d’un artiste qui a produit 90% de ses 1'100 tableaux et autant de dessins en dix ans, dont un quart vers la fin de sa vie. Au lieu de cela, nous entrons, comme par invitation, dans une apaisante sensorialité.</p> <p>«Ce sont des tableaux qu’il faut voir en vrai <em>car ils échappent à la photo</em>. Il y a chez de Staël une immense qualité de surface qui peut devenir sèche, grasse, ou charnelle. Il n’est pas dans l’image, il est dans la couleur, il anime la matière», rappelle le commissaire.</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1709151640_stael_agrigente_19541scaled.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4 style="text-align: center;"><em>La série de tableaux «Agrigente» réalisée à partir de croquis fulgurants de simplicité ramenés d’un voyage en Sicile en août 1953 marquera une rupture dans sa peinture et dans sa vie: il quitte sa famille pour vivre une histoire d’amour impossible, s’enfonce dans la solitude, peint sans cesse, rencontre le succès et voyage souvent à l’occasion de ses nombreuses expositions.</em><em></em></h4> <h4 style="text-align: center;">Nicolas de Staël, "Agrigente", 1954. Huile sur toile, 73 × 92 cm. Collection particulière. Photo Jean-Louis Losi © 2023, ProLitteris, Zurich</h4> <p>Sans jamais se répéter, Nicolas de Staël est resté un homme libre. Il n’était pas attaché à ses œuvres – qu’il laissait partir comme un passé déjà oublié – comme si le seul fait de les avoir réalisées lui suffisait. Ses innombrables lettres, d’une qualité d’écrivain, sont celles d’un être fébrile, exigeant, loyal, amoureux, insupportable, mais généreux, se préoccupant des autres et, paradoxalement, ne se comportant jamais en héros. Il se lit comme un livre ouvert.</p> <p>«C’est la plus belle exposition consacrée à Nicolas de Staël que j’aie jamais vue» déclarait l’artiste Elena Prentice, à Lausanne. Accompagnée de son époux, Gustave de Staël, le dernier enfant du peintre (qu’il n’a pas eu le temps de connaître), elle suit le travail du peintre depuis les années soixante quand elle le découvrait aux Etats Unis, pays dont elle est originaire. «A la Fondation de l’Hermitage, les tableaux respirent». </p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1709151778_stael_lesmouettes_1955scaled.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4 style="text-align: center;"><em>Dans un atelier loué sur les remparts d’Antibes, de Staël passera ses derniers mois à peindre comme un fou, seul, face à la mer. «Je deviens un cyclone en peinture», écrit-il en mai 54 à Jeanne Polge, la femme qui refusera son amour.</em></h4> <h4 style="text-align: center;">Nicolas de Staël, "Les Mouettes", 1955. Huile sur toile, 195 × 130 cm. Collection particulière. Photo Thomas Hennocque © 2023, ProLitteris, Zurich</h4> <p>Seule critique, le superbe catalogue de l’exposition termine avec une analyse du déclin de la reconnaissance du peintre dès son retour à la figuration au début des années cinquante – après son passage par l’abstraction – et face à l’émergence de l’Expressionisme américain (Pollock, Rothko, Rauschenberg…), comme si le monde de l’art pouvait lui dicter ce qu’il devait devenir. Peut-on encore imaginer un peintre plus proche de sa propre vérité sans l’interférence de chapelles artistiques? De Staël est resté fidèle à lui-même, restant libre à jamais.</p> <p>«<span>L’homme était désespéré, </span>mais l’artiste est resté jusqu’à la fin face à la beauté», observe Pierre Wat.</p> <p>L’échec d’une histoire d’amour a trop longtemps alimenté la légende romanesque du suicide de l’artiste. Dans une interview exclusive à venir, sa petite fille, Marie du Bouchet, nous livre une autre version: Nicolas de Staël serait mort d’épuisement.</p> <h4><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1709151914_portraitdestael.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></h4> <h4 style="text-align: center;"><em>De Staël a 40 ans. Denise Colomb réalisera une série de portraits sur deux jours, le peintre tout en blanc devant ses tableaux le premier jour, le deuxième jour tout en noir devant les murs vides.</em></h4> <h4 style="text-align: center;">Portrait de Nicolas de Staël dans son atelier, 1954, photo Denise Colomb. Ministère de la Culture – Médiathèque du patrimoine et de la photographie © RMN-Grand Palais</h4> <hr /> <h4 style="text-align: left;">Pour en savoir plus, <a href="https://www.rts.ch/play/tv/la-culture-en-films/video/nicolas-de-stal-la-peinture-a-vif?urn=urn:rts:video:14712006" target="_blank" rel="noopener">Nicolas de Staël, la peinture à vif</a>, un documentaire réalisé par François Levy Keuntz.</h4> <h4>En partenariat avec le Musée d’Art Moderne de Paris / Paris Musées.</h4> <h4>Exposition jusqu’au 9 juin 2024 à la <a href="https://fondation-hermitage.ch/" target="_blank" rel="noopener">Fondation de l'Hermitage</a>.</h4> <h4></h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'nicolas-de-stael-la-lumiere-vorace', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 220, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 131, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4694, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'L’art, une arme contre la destruction de l’Amazonie', 'subtitle' => 'Photo Elysée présente «Broken Spectre» jusqu’au 25 février, une œuvre d’art engagé grandiose de l’artiste irlandais Richard Mosse (1980). L’expérience immersive narre la destruction en «live» du poumon de la planète. Aux images d’une nature intense à l’état pur, l’artiste oppose le carnage environnemental encore autorisé du temps de Bolsonaro.', 'subtitle_edition' => 'Photo Elysée présente «Broken Spectre» jusqu’au 25 février, une œuvre d’art engagé grandiose de l’artiste irlandais Richard Mosse (1980). L’expérience immersive narre la destruction en «live» du poumon de la planète. Aux images d’une nature intense à l’état pur, l’artiste oppose le carnage environnemental encore autorisé du temps de Bolsonaro.', 'content' => '<p>Connu pour ses narrations épiques de déplacement des réfugiés au Congo et du bassin méditerranéen, qui lui ont valu la représentation de son pays à la Biennale de Venise en 2013 et le Prix Pictet en 2017, Richard Mosse livre sur un écran de 19 mètres de large des images sans appel sur la destruction de la forêt vierge de l’Amazonie.</p> <p>Pour ce travail, Mosse s’est de nouveau entouré du cinématographe <a href="https://trevortweeten.com/Cinematography" target="_blank" rel="noopener">Trevor Tweeten</a> et du compositeur expérimental <a href="https://benfrost.bandcamp.com/album/broken-spectre" target="_blank" rel="noopener">Ben Frost</a> pour créer une pièce qui, même si elle colle à l’actualité, est résolument une œuvre d’art. Réalisée au moyen de caméras multispectrales et de capteurs ultrasoniques, le film d’une durée de 74 minutes donne à voir des images et à entendre des sons qui sont en dehors de nos champs de perception.</p> <h3>Photo / Art</h3> <p>«Je cherche les lignes de faille de la photographie documentaire pour trouver de nouvelles façons de raconter des histoires», expliquait Mosse lors du vernissage. Il estime que l’art permet aux images de durer, contrairement à un reportage trop vite éteint quand il devient insupportable.</p> <blockquote> <p><em>«Je fais appel à l’art pour donner de la puissance aux images, car la beauté est un outil efficace, elle dépasse l’horreur et devient une arme contre l’indifférence».</em><em></em></p> <p><em><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1704798071_richard_mosse_capture_tiree_de_broken_spectre_rondonia_sig_aerien_multispectral_richard_mosse.2.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></em></p> <h4><em>Les terres de la forêt sont dégagées par des incendies sauvages, dont celles pour faire place aux cultures intensives, essentiellement de soja. Près de 20% de la surface de la forêt amazonienne est déjà scalpée. Privée de la capacité à se regénérer, la forêt tropicale deviendrait une savane.</em></h4> </blockquote> <p>Positionner la photo à l’intersection de l’art pour interroger la société contemporaine est une ligne éditoriale défendue de longue date par la nouvelle directrice de Photo Elysée, Natalie Herschdorfer, encore récemment à la tête du Musée des Beaux-arts du Locle et fondatrice de la biennale Alt.+1000.</p> <p>«Mosse nous place face à un état d’urgence», rappelle-t-elle.</p> <h3>Humain / Nature</h3> <p>L’immense mosaïque de Mosse alterne entre l’humain et la nature. Des scènes effroyables – tournées en noir et blanc analogique pour son effet velouté – d’abattage d’arbres centenaires, de bêtes issues d’élevages ultra-intensifs, de mercure utilisé pour l’extraction d’or versée dans les cours d’eau, d’incendies provoqués au pétrole pour dégager les sols, sont entrecoupées d’images technicolor et de sons magnifiées du lit de la forêt, de tapis à l’infini de la canopée captée à l’infrarouge (où la chlorophylle se traduit par des teintes de rouge et rose vifs), autant de chefs-d’œuvre de la nature invisibles à l’œil nu – et de tableaux abstraits.</p> <blockquote> <p><em>La clé est dans le montage, précise Mosse, «passer d’une dimension à l’autre pour créer une dissonance visuelle, c’est là où la magie opère.»</em><em></em></p> <p><em><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1704798162_richard_mosse_vue_exposition_de_broken_spectre_national_gallery_of_victoria_tom_ross.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></em></p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1705486767_richardmossebrokenspectrevuedexposition.bw.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4><em>Les scènes qui illustrent les ravages perpétrés par l’homme sont filmées en noir et blanc.</em></h4> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1704798223_richard_mosse_vue_exposition_de_broken_spectre_national_gallery_of_victoria_tom_ross.2.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1705486865_richardmossebrokenspectrevuedexposition.couleur.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4><em>Les scènes qui documentent l’état de la forêt amazonienne sont filmées avec des caméras multispectrales qui permettent d'enregistrer en une seule prise de vue plusieurs longueurs d'onde du spectre lumineux et ensuite de choisir quelles couleurs rendre visibles pour révéler les détails. Cette technique est au cœur de la pratique de Richard Mosse.</em></h4> </blockquote> <p>Le titre «Broken Spectre» (Spectre brisé) s’inspire du spectre de Brocken, ce phénomène rare quand l’ombre d’un sujet proche est projetée au loin sur un nuage et parfois auréolée d’un halo arc-en-ciel.</p> <p>Pour autant, les observations visuelles de Richard Mosse restent empreintes d’humanité. Le degré d’intimité établi avec les prédateurs de la déforestation pris sur le vif peut surprendre. Depuis 1972, l’année de la construction de la voie transamazonienne, la surface de la forêt a diminué de près d’un quart. Le point de bascule, au-delà duquel la forêt ne pourra plus se regénérer et servir d’absorbeur de CO<sub>2</sub> de la planète sera bientôt atteint. Les hommes et femmes qui participent à cette destruction ne sont pourtant pas des démons, ils travaillent pour des cercles mafieux de plus en plus puissants au service du commerce international, prévient Mosse, qui les filme sans hostilité; il n’est pas indifférent à leur sort.</p> <h3>Art / Politique</h3> <p>«Mon travail consiste à partager, à communiquer, non pas à juger». Mosse s’appuie sur les thèses du philosophe Walter Benjamin pour expliquer qu’une œuvre d’art ne doit pas servir de propagande.</p> <blockquote> <p><em>«A mon avis, l’art ne vous dit pas ce que vous devez penser. Mon intention est de désorienter le spectateur (visiteur) pour qu’il décide de lui-même. Je me contente de donner la texture des crimes environnementaux»</em>, rappelle Mosse.</p> </blockquote> <p>Son film a cependant pris une tournure politique imprévue par le hasard d’une actualité tragique. Le lendemain d’une fusillade par des <em>garimpeiros</em> (chercheurs d’or) contre une communauté indigène de Yanomamis qui avait empêché la livraison et brûlé l’essence nécessaire à leur campement, Mosse et son équipe arrivaient sur place et tombaient sur Adneia.</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1705487011_richardmossecapturetireedebrokenspectreroraimasigaerienmultispectralrichardmosse.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4><em>La rivière Uraricoera dans l’état de Rondônia, berceau de la communauté Yanomami, est au cœur de la ruée pour l’or cautionnée du temps de Bolsonaro et combattue par Lula.</em></h4> <p>Pendant de longues minutes ininterrompues (à part pour le changement de pellicules par Tweeten pris au dépourvu et en manque de stock), la jeune <em>mater dolorosa</em> livre une diatribe cinglante. «Bolsonaro, cette terre n’est pas la tienne, ce n’est pas toi qui a mis la rivière là. Espèce de parasite, reprends toute ta saleté. Tu nous fais souffrir. Envoie-nous l’armée pour nous protéger des envahisseurs, nous voulons que nos enfants dorment la nuit.» Malaria, diarrhée, le mercure qui pollue l’eau, les Yanomamis n’ont même plus de centre médical. La mortalité enfantine est élevée.</p> <p>Puis, le regard droit dans l’objectif, elle s’adresse à nous: «Vous les blancs, ouvrez les yeux, ouvrez vos cerveaux. Nos enfants souffrent, ça fend le cœur!» La caméra continue de tourner autour d’elle pendant qu’elle se ressaisit dans la douleur. La scène est bouleversante.</p> <p>Mosse admet que «Broken Spectre» est son premier film activiste. Il n’a pas la certitude d’un lien de cause à effet, mais quand John Kerry, l’envoyé spécial des Etats-Unis pour le climat de l’administration Biden, a rencontré Luiz Inácio Lula da Silva le président brésilien fraîchement élu, il a demandé à recevoir le lien du film de Mosse qu’il venait de découvrir à Londres (le film a été présenté en Angleterre, Australie et les EU). Très peu de temps après, l’armée brésilienne est intervenue pour empêcher l’activité des <em>garimpeiros</em> dans la région.</p> <p>«C’est précisément ce que demandait Adneia! Cela démontre le pouvoir de l’art», dit Mosse, enthousiaste.</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1705487284_richardmosselausannenovembre2023.jpg" class="img-responsive img-fluid center " width="461" height="412" /></p> <blockquote> <h4><em>Richard Mosse, Lausanne, novembre 2023.</em></h4> </blockquote> <p>Issu d’une famille Quaker irlandaise et pacifiste, Mosse, la quarantaine juvénile, vit à présent à New York. Il qualifie ce film difficile, filmé sur 3 ans de 2019 à 2022, par épisodes de six à huit semaines, son «chemin de croix». </p> <blockquote> <p><em>«La déforestation se produit en direct. C'est maintenant qu'il faut l’arrêter».</em></p> </blockquote> <h3>Après-propos</h3> <p>Dans un article du <em><a href="https://www.theguardian.com/world/2023/dec/27/mining-on-rise-again-in-amazon-says-yanomami-leader" target="_blank" rel="noopener">Guardian </a></em> du 27 décembre 2023, David Kopenawa, l’activiste shaman Yanomami, se lamente du retour des mineurs malgré la campagne d’éviction du gouvernement. Les antennes paraboliques Starlink permettraient aux criminels d’y échapper. Lula a depuis commandé une intensification des efforts.</p> <p><strong>Témoignage de David Frost, le compositeur de la bande sonore à la fois organique et spectrale de «Broken Spectre»</strong></p> <p>«Au cours des trois dernières années, Richard Mosse, Trevor Tweeten et moi-même avons parcouru l'Amazonie pour documenter sa destruction. Les résultats de cette documentation sont devenus le nouveau film de Richard, Broken Spectre.</p> <p>Durant cette période, j’ai été témoin d’incendies si vastes qu’ils masquaient le soleil. J'ai vu des bûcherons illégaux abattre des arbres vieux de 700 ans et j'ai entendu le silence troublant de la forêt qui a suivi. J’ai vu des rivières empoisonnées par le mercure et de vastes étendues de forêt décimées pour la promesse de quelques grains d’or par de jeunes mineurs cherchant illégalement fortune dans les territoires autochtones. J'ai enregistré des vétérinaires bénévoles traitant des brûlures au troisième degré sur les pattes d'un Jaguar anesthésié; des blessures infligées par des éleveurs enhardis cherchant à produire davantage de bœuf destiné à l'exportation sur les restes fumants de sa maison dans une zone humide. Tout cela parce que "l’homme dominera"».</p> <hr /> <h4><a href="https://elysee.ch/expositions/richard-mosse-broken-spectre/" target="_blank" rel="noopener">«Broken Spectre»</a>, Richard Mosse, Photo Elysée, Lausanne, jusqu'au 25 février 2024. L'exposition est accompagnée d'un catalogue éponyme co-édité par Loose Joints, 180 Studios et Converge45.</h4> <h4>Pour aller plus loin: <a href="https://vimeo.com/896479230%20%20" target="_blank" rel="noopener">Richard Mosse - Broken Spectre - Vimeo </a></h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'l-art-une-arme-contre-la-destruction-de-l-amazonie', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 219, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 131, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' } ] $embeds = [] $images = [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) { 'id' => (int) 2902, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'aloise-cab-2535-crop modif.jpg', 'type' => 'image', 'subtype' => 'jpeg', 'size' => (int) 41013, 'md5' => 'e85ca931c3323e6004ef09d1aaee259a', 'width' => (int) 505, 'height' => (int) 284, 'date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'title' => null, 'description' => 'Aloïse (Aloïse Corbaz), Sans titre, 1947 ', 'author' => null, 'copyright' => '© Collection de l'Art Brut Olivier Laffely', 'path' => '1518514239_aloisecab2535cropmodif.jpg', 'embed' => null, 'profile' => 'default', '_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Attachments' }, (int) 1 => object(Cake\ORM\Entity) { 'id' => (int) 2899, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'braz-cab-A531.jpg', 'type' => 'image', 'subtype' => 'jpeg', 'size' => (int) 665658, 'md5' => '37df2fe4825ebe86a4748835ad5be040', 'width' => (int) 1000, 'height' => (int) 1393, 'date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'title' => 'Albino Braz', 'description' => 'Sans titre, entre 1934 et 1950', 'author' => '(c) Amélie Blanc', 'copyright' => 'Collection de l'Art Brut', 'path' => '1518454140_brazcaba531.jpg', 'embed' => null, 'profile' => 'default', '_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Attachments' }, (int) 2 => object(Cake\ORM\Entity) { 'id' => (int) 2900, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Galli_litho_RE.jpg', 'type' => 'image', 'subtype' => 'jpeg', 'size' => (int) 767709, 'md5' => '9538617bed2d1a6913663bdc54baa6cd', 'width' => (int) 1000, 'height' => (int) 1353, 'date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'title' => 'Giovanni Galli', 'description' => 'Angela Custode, 2005', 'author' => '(c) Claudine Garcia', 'copyright' => 'Collection de l'Art Brut', 'path' => '1518454298_galli_litho_re.jpg', 'embed' => null, 'profile' => 'default', '_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Attachments' }, (int) 3 => object(Cake\ORM\Entity) { 'id' => (int) 2901, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Hofer, Josef sans titre, 2006 mine de plomb et crayon de couleur sur papier 40 x 22 cm © crédit photographique Collection de l’Art Brut, Lausanne.jpg', 'type' => 'image', 'subtype' => 'jpeg', 'size' => (int) 676436, 'md5' => 'ddc95c1a042d8c53345c4ea7fae67012', 'width' => (int) 750, 'height' => (int) 1262, 'date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'title' => 'Josef Hofer', 'description' => 'Sans titre, 2006', 'author' => null, 'copyright' => 'Collection de l'Art Brut', 'path' => '1518454383_hoferjosefsanstitre2006minedeplombetcrayondecouleursurpapier40x22cmcreditphotographiquecollectiondelartbrutlausanne.jpg', 'embed' => null, 'profile' => 'default', '_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Attachments' } ] $audios = [] $comments = [] $author = 'Michèle Laird' $description = 'Pour rendre visible son immense collection, la Collection de l'art brut propose des biennales autour de thèmes soigneusement choisis. «Le Corps» succède à «Véhicules» en 2013 et «Architecture» en 2015, autant de sujets d'obsession des auteurs d'art brut. Et même si le sexe est partout présent dans l'exposition, la créativité crue de ces êtres en marge échappe curieusement à l'érotique et à la vulgarité. ' $title = 'Le corps dans la Collection de l'Art Brut' $crawler = true $connected = null $menu_blocks = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Block) { 'id' => (int) 56, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'active' => true, 'name' => '#Trends', 'subtitle' => null, 'description' => null, 'color' => null, 'order' => null, 'position' => null, 'type' => 'menu', 'slug' => 'menu_tags', 'extern_url' => null, 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'posts' => [[maximum depth reached]], '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Blocks' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Block) { 'id' => (int) 55, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'active' => true, 'name' => 'Les plus lus cette semaine', 'subtitle' => null, 'description' => null, 'color' => null, 'order' => null, 'position' => null, 'type' => 'menu', 'slug' => 'menu_highlight', 'extern_url' => null, 'tags' => [[maximum depth reached]], 'posts' => [ [maximum depth reached] ], '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Blocks' } ] $menu = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 2, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'A vif', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 4, 'description' => 'Lorsque nos auteurs ont envie de réagir sur le vif à un événement, des concerts aux disparitions célèbres, ils confient leurs écrits à la rubrique "A vif", afin que ceux-ci soient publiés dans l’instant.', 'slug' => 'a-vif', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 3, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Chronique', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 5, 'description' => '<p>La réputation des chroniqueurs de Bon pour la tête n’est plus à faire: Tout va bien, Le billet du Vaurien, la chronique de JLK, ou encore Migraine et In#actuel, il y en a pour tous les goûts!</p>', 'slug' => 'chroniques', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 4, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Lu ailleurs', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 5, 'description' => 'Pourquoi ne pas mettre en avant nos collègues lorsque l'on est sensibles à leur travail? Dans la rubrique « Lu ailleurs » vous trouverez des reprises choisies par la rédaction et remaniées façon BPLT.', 'slug' => 'ailleurs', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 5, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Actuel', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 1, 'description' => 'Bon pour la tête n’a pas vocation à être un site d’actualité à proprement parler, car son équipe prend le temps et le recul nécessaire pour réagir à l’information.', 'slug' => 'actuel', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 6, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Culture', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 3, 'description' => '', 'slug' => 'culture', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 5 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 7, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Vos lettres', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 6, 'description' => 'Bon pour la tête donne la parole à ses lecteurs, qu’ils aient envie de partager leur avis, pousser un coup de gueule ou contribuer à la palette diversifiée d’articles publiés. A vous de jouer!', 'slug' => 'vos-lettres-a-bon-pour-la-tete', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 6 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 8, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Analyse', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 3, 'description' => '', 'slug' => 'analyse', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 7 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 10, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Science', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'sciences', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 1, 'rght' => (int) 2, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 8 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 11, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Histoire', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'histoire', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 3, 'rght' => (int) 4, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 9 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 12, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Humour', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'humour', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 5, 'rght' => (int) 6, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 10 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 13, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Débat', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'debat', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 7, 'rght' => (int) 8, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 11 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 14, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Opinion', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'opinion', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 9, 'rght' => (int) 10, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 12 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 15, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Reportage', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'reportage', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 11, 'rght' => (int) 12, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' } ] $tag = object(App\Model\Entity\Tag) { 'id' => (int) 4, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Exposition', 'slug' => 'exposition', '_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Tags' }include - APP/Template/Posts/view.ctp, line 123 Cake\View\View::_evaluate() - CORE/src/View/View.php, line 1435 Cake\View\View::_render() - CORE/src/View/View.php, line 1393 Cake\View\View::render() - CORE/src/View/View.php, line 892 Cake\Controller\Controller::render() - CORE/src/Controller/Controller.php, line 791 Cake\Http\ActionDispatcher::_invoke() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 126 Cake\Http\ActionDispatcher::dispatch() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 94 Cake\Http\BaseApplication::__invoke() - CORE/src/Http/BaseApplication.php, line 256 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 App\Middleware\IpMatchMiddleware::__invoke() - APP/Middleware/IpMatchMiddleware.php, line 28 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cake\Routing\Middleware\RoutingMiddleware::__invoke() - CORE/src/Routing/Middleware/RoutingMiddleware.php, line 164 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cors\Routing\Middleware\CorsMiddleware::__invoke() - ROOT/vendor/ozee31/cakephp-cors/src/Routing/Middleware/CorsMiddleware.php, line 32 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cake\Routing\Middleware\AssetMiddleware::__invoke() - CORE/src/Routing/Middleware/AssetMiddleware.php, line 88 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65
Warning: file_put_contents(/data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/logs/debug.log) [function.file-put-contents]: failed to open stream: Permission denied in /data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/vendor/cakephp/cakephp/src/Log/Engine/FileLog.php on line 133
Le corps, piège et échappatoire
Le Corps (jusqu’au 29 avril 2018 à la 3e biennale de l’Art Brut à Lausanne) aborde la représentation que se font les auteurs de l’art brut du corps. On est très loin des canons de l’esthétique de l’art occidental et de la sensualité. Le rapport au corps est ici très complexe, cette enveloppe charnelle dont l’individu ne peut pas s’échapper et qui, dans le cas de ces auteurs, est à la fois un siège/piège et l’objet de leur créativité.
Il est toujours cruel de porter notre regard sur des œuvres qui n’étaient pas destinées à être vues et encore moins à être présentées ensemble avec d’autres créations sur le même thème. Mais le travail du curateur Gustavo Giacosa surprend dans sa justesse car à l’intérieur du sujet, il nous livre des pistes qui effacent les comparaisons: métamorphoses, cercles magiques, miroirs, mort…
Giacosa vient d’un monde qui a le théâtre dans les tripes et cela se sent. Formé à l’école de Pippo Delbono – ce chantre d’une humanité généreuse et assassine – Giacosa est également acteur, metteur en scène et chorégraphe. Il s’intéresse depuis longtemps à la relation entre la folie et l’art.
Art brut et «neuve invention»
Les pièces qu’il a réunies à Lausanne ne peuvent pas toutes être qualifiées d’art brut, car des intrus de la «neuve invention» y trouvent également leur place, des artistes un peu dérangés qui avaient conscience de faire de l’art et cherchaient l’approbation.
Cette biennale partage avec celles qui l’ont précédée les rapports impossibles, imaginaires ou interdits pour ces êtres souvent privés d’une vie normale, mais elle nous pousse encore plus loin, car la thématique du corps échappe difficilement à la violence.
Nous avons à faire à des personnes qui n’ont peut-être pas vécu une perte de virginité banale ou poétique. Le monde dans lequel nous entrons est celui des fantasmes et des représentations fantasmagoriques, à la différence près que l’absence d’érotisme fait ressentir la frustration terrible de ces individus le plus souvent sans partenaires.
Auteurs remarquables
Mais ce n’est pas une raison de ressentir de la pitié. Il y a dans les gestes artistiques un formidable assouvissement, mais également du romantisme (Aloïse), du mystère (Johann Hauser), de l’idéalisation (Sylvain Fusco), de la bestialité (Vojilsav Jakic) et une incroyable beauté (Rosemarie Koczij).
Et surtout, il y a Josef Hofer dont les corps décharnés sculptés par des lignes renvoient à Egon Schiele. D’autres fantômes se baladent d’ailleurs dans l’exposition, comme Botero, Victor Brauner, Soutter et Klimt, ce qui fait dire à l’auteur de ces lignes que la définition pure et dure de l’art brut (un art vierge, sans influence), ne veut plus rien dire.
A noter la présence dans un cénacle, à l’écart de regards trop tendres, de la collection de tatouages rassemblée par Jean Dubuffet en 1940 auprès de la Police de Paris et qui comprend des cuirs de peau prélevés sur des cadavres, seule fausse note de l’exposition, sachant aujourd’hui ce que Dubuffet en 1940 ne savait pas encore.
Le corps, élément indispensable à notre existence, devient pour ceux dont la tête vagabonde, un objet de voyage dans la créativité. 300 dessins, peintures, sculptures, photographies et créations textiles à l’Art Brut nous le rappellent.
Collection de l’Art Brut à Lausanne, 3e Biennale de l’art brut: Corps, du 17 novembre 2017 au 29 avril 2018
Visite du 4 mars
Dans le cadre de Programme Commun, le festival lausannois des arts de la scène, Gustavo Giacosa donnera une visite guidée à 13h, suivie au Théâtre Sévelin par une conférence intitulée Ceci n’est pas mon corps de 14h30 à 16h.
Ernst Kolb à la Collection de l’Art Brut
Ne pas manquer dans l’attique du musée la découverte des portraits et compositions stupéfiants, pour la plupart au stylo de bille, d’Ernst Kolb (1927-1993), boulanger, citoyen et artiste (jusqu’au 17 juin 2018).
Précédemment dans Bon pour la tête
L’art brut, au bord de l’extinction?, par Michèle Laird
Ce qu’il faut savoir de l’art brut, par Yves Tenret
Notice (8): Trying to access array offset on value of type null [APP/Template/Posts/view.ctp, line 147]Code Context<div class="col-lg-12 order-lg-4 order-md-4">
<? if(!$connected['active']): ?>
<div class="utils__spacer--default"></div>
$viewFile = '/data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/src/Template/Posts/view.ctp' $dataForView = [ 'referer' => '/', 'OneSignal' => '8a2ea76e-2c65-48ce-92e5-098c4cb86093', '_serialize' => [ (int) 0 => 'post' ], 'post' => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 808, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => 'NORMAL', 'readed' => null, 'subhead' => 'CULTURE / Le sexe sans eros', 'title' => 'Le corps dans la Collection de l'Art Brut', 'subtitle' => 'Pour rendre visible son immense collection, la Collection de l'art brut propose des biennales autour de thèmes soigneusement choisis. «Le Corps» succède à «Véhicules» en 2013 et «Architecture» en 2015, autant de sujets d'obsession des auteurs d'art brut. Et même si le sexe est partout présent dans l'exposition, la créativité crue de ces êtres en marge échappe curieusement à l'érotique et à la vulgarité. ', 'subtitle_edition' => null, 'content' => '<h3>Le corps, piège et échappatoire </h3><p>Le<em> Corps</em> (jusqu’au 29 avril 2018 à la 3<sup>e</sup> biennale de l’Art Brut à Lausanne) aborde la représentation que se font les auteurs de l’art brut du corps. On est très loin des canons de l’esthétique de l’art occidental et de la sensualité. Le rapport au corps est ici très complexe, cette enveloppe charnelle dont l’individu ne peut pas s’échapper et qui, dans le cas de ces auteurs, est à la fois un siège/piège et l’objet de leur créativité. </p><p>Il est toujours cruel de porter notre regard sur des œuvres qui n’étaient pas destinées à être vues et encore moins à être présentées ensemble avec d’autres créations sur le même thème. Mais le travail du curateur Gustavo Giacosa surprend dans sa justesse car à l’intérieur du sujet, il nous livre des pistes qui effacent les comparaisons: métamorphoses, cercles magiques, miroirs, mort… </p><p>Giacosa vient d’un monde qui a le théâtre dans les tripes et cela se sent. Formé à l’école de Pippo Delbono – ce chantre d’une humanité généreuse et assassine – Giacosa est également acteur, metteur en scène et chorégraphe. Il s’intéresse depuis longtemps à la relation entre la folie et l’art. </p><h3>Art brut et «neuve invention»</h3><p>Les pièces qu’il a réunies à Lausanne ne peuvent pas toutes être qualifiées d’art brut, car des intrus de la «neuve invention» y trouvent également leur place, des artistes un peu dérangés qui avaient conscience de faire de l’art et cherchaient l’approbation. </p><p>Cette biennale partage avec celles qui l’ont précédée les rapports impossibles, imaginaires ou interdits pour ces êtres souvent privés d’une vie normale, mais elle nous pousse encore plus loin, car la thématique du corps échappe difficilement à la violence. </p><p>Nous avons à faire à des personnes qui n’ont peut-être pas vécu une perte de virginité banale ou poétique. Le monde dans lequel nous entrons est celui des fantasmes et des représentations fantasmagoriques, à la différence près que l’absence d’érotisme fait ressentir la frustration terrible de ces individus le plus souvent sans partenaires. </p><h3>Auteurs remarquables </h3><p>Mais ce n’est pas une raison de ressentir de la pitié. Il y a dans les gestes artistiques un formidable assouvissement, mais également du romantisme (Aloïse), du mystère (Johann Hauser), de l’idéalisation (Sylvain Fusco), de la bestialité (Vojilsav Jakic) et une incroyable beauté (Rosemarie Koczij). </p><p>Et surtout, il y a Josef Hofer dont les corps décharnés sculptés par des lignes renvoient à Egon Schiele. D’autres fantômes se baladent d’ailleurs dans l’exposition, comme Botero, Victor Brauner, Soutter et Klimt, ce qui fait dire à l’auteur de ces lignes que la définition pure et dure de l’art brut (un art vierge, sans influence), ne veut plus rien dire. </p><p>A noter la présence dans un cénacle, à l’écart de regards trop tendres, de la collection de tatouages rassemblée par Jean Dubuffet en 1940 auprès de la Police de Paris et qui comprend des cuirs de peau prélevés sur des cadavres, seule fausse note de l’exposition, sachant aujourd’hui ce que Dubuffet en 1940 ne savait pas encore.</p><p>Le corps, élément indispensable à notre existence, devient pour ceux dont la tête vagabonde, un objet de voyage dans la créativité. 300 dessins, peintures, sculptures, photographies et créations textiles à l’Art Brut nous le rappellent.</p><p></p><hr><p></p><p><a href="https://www.artbrut.ch/">Collection de l’Art Brut</a> à Lausanne, <span style="font-size: 1.6rem;">3<sup>e</sup> Biennale de l’art brut: <em>Corps</em>, </span><span style="font-size: 1.6rem;">du 17 novembre 2017 au 29 avril 2018</span></p><p></p><hr><p></p><h3 style="text-align: center;"><sup><strong>Visite du 4 mars </strong></sup></h3><p>Dans le cadre de Programme Commun, le festival lausannois des arts de la scène, <strong>Gustavo Giacosa</strong> donnera une visite guidée à 13h, suivie au Théâtre Sévelin par une conférence intitulée <em>Ceci n’est pas mon corps</em> de 14h30 à 16h. </p><p></p><hr><p></p> <h3 style="text-align: center;"><sup><strong>Ernst Kolb à la Collection de l’Art Brut </strong></sup></h3><p>Ne pas manquer dans l’attique du musée la découverte des portraits et compositions stupéfiants, pour la plupart au stylo de bille, d’<strong>Ernst Kolb</strong> (1927-1993), boulanger, citoyen et artiste (jusqu’au 17 juin 2018). <br></p><p></p><hr><p></p><h2>Précédemment dans Bon pour la tête</h2><p><a href="https://bonpourlatete.com/culture/l-art-brut-au-bord-de-l-extinction">L’art brut, au bord de l’extinction?</a>, par Michèle Laird</p><p><a href="https://bonpourlatete.com/culture/ce-qu-il-faut-savoir-de-l-art-brut">Ce qu’il faut savoir de l’art brut</a>, par Yves Tenret<br></p> ', 'content_edition' => null, 'slug' => 'le-corps-dans-la-collection-de-l-art-brut', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-12', 'like' => (int) 1055, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 802, 'homepage_order' => (int) 1014, 'original_url' => null, 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 131, 'post_type_id' => (int) 1, 'poster_attachment' => null, 'editions' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'attachments' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, 'relatives' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) {} ], 'embeds' => [], 'images' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 1 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 2 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 3 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'audios' => [], 'comments' => [], 'author' => 'Michèle Laird', 'description' => 'Pour rendre visible son immense collection, la Collection de l'art brut propose des biennales autour de thèmes soigneusement choisis. «Le Corps» succède à «Véhicules» en 2013 et «Architecture» en 2015, autant de sujets d'obsession des auteurs d'art brut. Et même si le sexe est partout présent dans l'exposition, la créativité crue de ces êtres en marge échappe curieusement à l'érotique et à la vulgarité. ', 'title' => 'Le corps dans la Collection de l'Art Brut', 'crawler' => true, 'connected' => null, 'menu_blocks' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Block) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Block) {} ], 'menu' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 5 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 6 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 7 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 8 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 9 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 10 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 11 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 12 => object(App\Model\Entity\Category) {} ] ] $bufferLevel = (int) 1 $referer = '/' $OneSignal = '8a2ea76e-2c65-48ce-92e5-098c4cb86093' $_serialize = [ (int) 0 => 'post' ] $post = object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 808, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => 'NORMAL', 'readed' => null, 'subhead' => 'CULTURE / Le sexe sans eros', 'title' => 'Le corps dans la Collection de l'Art Brut', 'subtitle' => 'Pour rendre visible son immense collection, la Collection de l'art brut propose des biennales autour de thèmes soigneusement choisis. «Le Corps» succède à «Véhicules» en 2013 et «Architecture» en 2015, autant de sujets d'obsession des auteurs d'art brut. Et même si le sexe est partout présent dans l'exposition, la créativité crue de ces êtres en marge échappe curieusement à l'érotique et à la vulgarité. ', 'subtitle_edition' => null, 'content' => '<h3>Le corps, piège et échappatoire </h3><p>Le<em> Corps</em> (jusqu’au 29 avril 2018 à la 3<sup>e</sup> biennale de l’Art Brut à Lausanne) aborde la représentation que se font les auteurs de l’art brut du corps. On est très loin des canons de l’esthétique de l’art occidental et de la sensualité. Le rapport au corps est ici très complexe, cette enveloppe charnelle dont l’individu ne peut pas s’échapper et qui, dans le cas de ces auteurs, est à la fois un siège/piège et l’objet de leur créativité. </p><p>Il est toujours cruel de porter notre regard sur des œuvres qui n’étaient pas destinées à être vues et encore moins à être présentées ensemble avec d’autres créations sur le même thème. Mais le travail du curateur Gustavo Giacosa surprend dans sa justesse car à l’intérieur du sujet, il nous livre des pistes qui effacent les comparaisons: métamorphoses, cercles magiques, miroirs, mort… </p><p>Giacosa vient d’un monde qui a le théâtre dans les tripes et cela se sent. Formé à l’école de Pippo Delbono – ce chantre d’une humanité généreuse et assassine – Giacosa est également acteur, metteur en scène et chorégraphe. Il s’intéresse depuis longtemps à la relation entre la folie et l’art. </p><h3>Art brut et «neuve invention»</h3><p>Les pièces qu’il a réunies à Lausanne ne peuvent pas toutes être qualifiées d’art brut, car des intrus de la «neuve invention» y trouvent également leur place, des artistes un peu dérangés qui avaient conscience de faire de l’art et cherchaient l’approbation. </p><p>Cette biennale partage avec celles qui l’ont précédée les rapports impossibles, imaginaires ou interdits pour ces êtres souvent privés d’une vie normale, mais elle nous pousse encore plus loin, car la thématique du corps échappe difficilement à la violence. </p><p>Nous avons à faire à des personnes qui n’ont peut-être pas vécu une perte de virginité banale ou poétique. Le monde dans lequel nous entrons est celui des fantasmes et des représentations fantasmagoriques, à la différence près que l’absence d’érotisme fait ressentir la frustration terrible de ces individus le plus souvent sans partenaires. </p><h3>Auteurs remarquables </h3><p>Mais ce n’est pas une raison de ressentir de la pitié. Il y a dans les gestes artistiques un formidable assouvissement, mais également du romantisme (Aloïse), du mystère (Johann Hauser), de l’idéalisation (Sylvain Fusco), de la bestialité (Vojilsav Jakic) et une incroyable beauté (Rosemarie Koczij). </p><p>Et surtout, il y a Josef Hofer dont les corps décharnés sculptés par des lignes renvoient à Egon Schiele. D’autres fantômes se baladent d’ailleurs dans l’exposition, comme Botero, Victor Brauner, Soutter et Klimt, ce qui fait dire à l’auteur de ces lignes que la définition pure et dure de l’art brut (un art vierge, sans influence), ne veut plus rien dire. </p><p>A noter la présence dans un cénacle, à l’écart de regards trop tendres, de la collection de tatouages rassemblée par Jean Dubuffet en 1940 auprès de la Police de Paris et qui comprend des cuirs de peau prélevés sur des cadavres, seule fausse note de l’exposition, sachant aujourd’hui ce que Dubuffet en 1940 ne savait pas encore.</p><p>Le corps, élément indispensable à notre existence, devient pour ceux dont la tête vagabonde, un objet de voyage dans la créativité. 300 dessins, peintures, sculptures, photographies et créations textiles à l’Art Brut nous le rappellent.</p><p></p><hr><p></p><p><a href="https://www.artbrut.ch/">Collection de l’Art Brut</a> à Lausanne, <span style="font-size: 1.6rem;">3<sup>e</sup> Biennale de l’art brut: <em>Corps</em>, </span><span style="font-size: 1.6rem;">du 17 novembre 2017 au 29 avril 2018</span></p><p></p><hr><p></p><h3 style="text-align: center;"><sup><strong>Visite du 4 mars </strong></sup></h3><p>Dans le cadre de Programme Commun, le festival lausannois des arts de la scène, <strong>Gustavo Giacosa</strong> donnera une visite guidée à 13h, suivie au Théâtre Sévelin par une conférence intitulée <em>Ceci n’est pas mon corps</em> de 14h30 à 16h. </p><p></p><hr><p></p> <h3 style="text-align: center;"><sup><strong>Ernst Kolb à la Collection de l’Art Brut </strong></sup></h3><p>Ne pas manquer dans l’attique du musée la découverte des portraits et compositions stupéfiants, pour la plupart au stylo de bille, d’<strong>Ernst Kolb</strong> (1927-1993), boulanger, citoyen et artiste (jusqu’au 17 juin 2018). <br></p><p></p><hr><p></p><h2>Précédemment dans Bon pour la tête</h2><p><a href="https://bonpourlatete.com/culture/l-art-brut-au-bord-de-l-extinction">L’art brut, au bord de l’extinction?</a>, par Michèle Laird</p><p><a href="https://bonpourlatete.com/culture/ce-qu-il-faut-savoir-de-l-art-brut">Ce qu’il faut savoir de l’art brut</a>, par Yves Tenret<br></p> ', 'content_edition' => null, 'slug' => 'le-corps-dans-la-collection-de-l-art-brut', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-12', 'like' => (int) 1055, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 802, 'homepage_order' => (int) 1014, 'original_url' => null, 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 131, 'post_type_id' => (int) 1, 'poster_attachment' => null, 'editions' => [], 'tags' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Tag) {} ], 'locations' => [], 'attachment_images' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 1 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 2 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 3 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'attachments' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 1 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 2 => object(Cake\ORM\Entity) {}, (int) 3 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'comments' => [], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Posts' } $relatives = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4892, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Christian Marclay: «L’art a besoin d’un public pour exister»', 'subtitle' => 'De passage à Lausanne pour vernir une exposition à Photo Elysée sur le thème du photomaton, l’artiste Christian Marclay nous parle de sa pratique artistique dans le cadre de la célébration des 100 ans du surréalisme. Plus proche du dadaïsme de Marcel Duchamp que du surréalisme d’André Breton, il nous donne des clés pour comprendre l'importance des expositions en parallèle de Man Ray et Cindy Sherman.', 'subtitle_edition' => 'De passage à Lausanne pour vernir une exposition à Photo Elysée sur le thème du photomaton, l’artiste Christian Marclay nous parle de sa pratique artistique dans le cadre de la célébration des 100 ans du surréalisme. Plus proche du dadaïsme de Marcel Duchamp que du surréalisme d’André Breton, il nous donne des clés pour comprendre l'importance des expositions en parallèle de Man Ray et Cindy Sherman.', 'content' => '<p>Star hyperactif de l’art contemporain, Christian Marclay (Suisse/Etats-Unis, 1955) explore depuis la fin des années 70 les interférences et interfaces entre son, images et présence corporelle. Son œuvre iconique «The Clock», une déferlante de clips de films sur 24 heures qui se calquent sur le temps réel, a reçu en 2011 le Lion d’or de la Biennale de Venise. Le Centre Pompidou de Paris lui a récemment consacré une importante<a href="https://www.youtube.com/watch?v=A8frID2XeZ0" target="_blank" rel="noopener"> rétrospective</a>. Ses œuvres figurent dans de nombreux musées des deux côtés de l’Atlantique.</p> <p><a href="https://plateforme10.ch/" target="_blank" rel="noopener">Plateforme 10<em></em></a> (le regroupement de trois musées à Lausanne) offre un vaste programme de plusieurs mois sur le surréalisme. Photo Elysée frappe fort avec trois expositions consacrées à Man Ray, Cindy Sherman et Christian Marclay x l’Ecal. A l’époque des selfies, ces galeries de portraits en disent long sur l'évolution de notre rapport à l’image depuis cent ans, de 1924 à 2024.</p> <p><strong>Michèle Laird: A l’heure de célébrer les 100 ans du surréalisme, vous sentez-vous appartenir à cette famille?</strong></p> <p><strong>Christian Marclay</strong>: Non, moi, je m’intéresse au réel. Je puise dans les archives car elles existent, je n’invente rien. Le surréalisme est trop approprié; en revanche, je m’intéresse à Dada et suis très content que ma vidéo soit présentée à proximité du travail de Man Ray.<em></em></p> <blockquote> <p><em>L’exposition «<a href="https://elysee.ch/expositions/man-ray/" target="_blank" rel="noopener">Man Ray, libérer la photographie</a>» </em><em>présente 188 clichés d’une collection privée qui retrace les expérimentations de l’ami de Duchamp, qui réalisa parmi les portraits les plus iconiques du siècle dernier. En parallèle à son activité de photographe des célébrités parisiennes de l’époque (Matisse, Picasso, Coco Chanel, Giacometti, Dali, Ernst…), il utilisait le corps de ses égéries (Kiki de Montparnasse, Lee Miller, Meret Oppenheim) comme terrain d’exploration dans le domaine encore nouveau de la photographie.</em></p> </blockquote> <p><strong>Les surréalistes se sont pourtant intéressés au photomaton, comme vous.</strong></p> <p>Oui, 1924 n’était pas seulement l’année du <em>Manifeste du surréalisme</em> par André Breton, c’était aussi l’invention du photomaton.</p> <p>Il y a quelque chose du tir à la carabine de la fête foraine dans le photomaton: c’est ludique et accidentel à la fois. On prend la pose, sans savoir si la cible est atteinte. C’est un moment d’aléatoire. Les surréalistes se sont beaucoup amusés dans les fêtes foraines, comme dans les photomatons.</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1714625866_christianmarclayvideostillfromphotomatoncollectionphotoelyse.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4 style="text-align: center;"><em>Christian Marclay, Video still from Photomaton © Collection Photo Elysée</em></h4> <p><strong>Dans votre œuvre minuscule présentée à Lausanne et réalisée à partir des milliers de tirages du photomaton installé à Photo Elysée, vous faites déferler les images à la vitesse d’un film.</strong></p> <p>Comme les films de Man Ray nous le rappellent, nous étions au début du cinéma. C’était encore le début de la peinture abstraite et on peut dire que Man Ray faisait déjà de la photographie abstraite.</p> <p>Prenons le temps de réfléchir à ce que cela voulait dire d’avoir une caméra devant soi à l’époque. Ce que faisait Man Ray avec l’appareil photo était d’autant plus remarquable. Aujourd’hui, c’est devenu banal, tout le monde a une caméra dans son téléphone.</p> <p><strong>Et vous, que faites-vous pour échapper à la banalité?</strong></p> <p>J'estime que le rapport physique à la photo est très important. C’est pourquoi j’ai choisi ce thème du photomaton lorsque j’ai été approché pour ce projet de collaboration avec les élèves de l’Ecal.</p> <p>Dans mon travail, la présence du spectateur est essentielle. Sans spectateur, l’image n’existe pas.</p> <blockquote> <p><a href="https://ecal.ch/en/feed/events/1716/christian-marclay-ecal-photomaton/" target="_blank" rel="noopener"><em>L’exposition</em></a><em> présentée à Photo Elysée comprend également un ensemble d’œuvres et d’installations d’une grande créativité par des étudiant·e·s Bachelor Photographie de l’Ecal: Hector Codazzi, Carla Corminboeuf, Sarah Marachly, Yves Möhrle, Léo Paschoud, Cyriane Rawyler, Phinn Salin-Mason et Noé Vercaemst.</em></p> <p> </p> <p><em><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1714625764_ecal_sara_de_brito_faustino_gaetan_uldry_04.jpg__0x1280_q85_subsampling2.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></em></p> <h4 style="text-align: center;"><em>Christian Marclay x Ecal – Photomaton, Photo Elysée </em></h4> </blockquote> <p><strong>Marcel Duchamp disait que la photo est arrivée quand on s’est lassés de la peinture. Et après la photo?</strong></p> <p>Je suis persuadé que l’art redevient tactile, je dirais, même, analogique. Les portraits de Cindy Sherman sont intéressants car, depuis sa plongée dans le numérique, elle introduit des éléments en couleur qui sont collés directement sur la photo, en relief.<em></em></p> <blockquote> <p><em>L’artiste américaine, <a href="https://elysee.ch/expositions/cindy-sherman/" target="_blank" rel="noopener">Cindy Sherman (1954)</a></em><em> commençait dans les années 1970 ses travaux sur la représentation et l’identité en se prenant comme seul sujet. Ses autoportraits tiennent d’un étrange équilibrisme entre le soi et l’extravagance artistique. Depuis 2010, elle s’autorise les exagérations du numérique.</em></p> </blockquote> <p><strong>A l’ère digitale, pourquoi privilégier le lien physique?</strong></p> <p>Plus que jamais! Mon travail cherche ce rapport physique à l’image, comme avec le son. Même mes peintures établissent un rapport au son, ce sont des collages d’onomatopées qui fonctionnent comme des partitions, comme si on pouvait entendre le peintre en train de peindre.</p> <p>La façon dont on perçoit les images m’intéresse. Pour la petite anecdote, j’ai vu l’autre jour un jeune qui tentait d’élargir une image sur papier dans un magazine comme sur l’écran de son téléphone…</p> <p><strong>Dans vos montages vidéo, vous utilisez souvent des images anciennes. Pour quelle raison?</strong></p> <p>Je leur donne une nouvelle vie, je les fais revivre. En même temps, je m’en sers pour ce rapport à la physicalité, je crée une rencontre avec le spectateur. Je compte sur sa présence pour l’amener ailleurs. Il devient l’acteur principal, l’œuvre n’existe pas tant qu’il n’y a pas cette interaction.</p> <p>Dans «Doors», qui sera présenté en septembre dans le cadre du <a href="https://www.images.ch/en/biennale/" target="_blank" rel="noopener">Festival Images de Vevey</a>, j’utilise la répétition et les bifurcations de scènes de films pour déstabiliser le public et créer une tension. Je jongle avec la temporalité, puisque les séquences ne sont pas linéaires: une même porte permet d’accéder à des suites différentes.</p> <p><strong>Qu’en est-il de la performance, lorsque vous vous mettez en scène, on pourrait même dire en musique, puisque vous êtes également compositeur et musicien?</strong></p> <p>Cela tient de la même dynamique, au même rapport au physique. J’attache de l’importance à la rencontre sociale qui permet le partage et au passage d’un temps en commun. En septembre, à l’invitation de l’ensemble musical itinérant <a href="https://onceim.fr/en/marclay-uk/" target="_blank" rel="noopener">ONCEIM</a> de 35 musiciens hors pair, nous produirons ensemble une de mes nouvelles œuvres musicales.<em><br /></em></p> <blockquote> <p><em>A la <a href="https://www.biennaleson.ch/artistes/christian-marclay" target="_blank" rel="noopener">Biennale du son du Valais 2023,</a></em><em></em><em> Marcay présentait plusieurs projets, dont une création: un concert de chutes de balles de diverses densités dans les conduites de l’ancienne centrale hydroélectrique de Chandoline qui, jusqu’en 2013, ont approvisionné la plaine de l’eau en provenance de la Grande Dixence. Les conduites devenaient un instrument de musique géant le temps de l’événement.</em></p> </blockquote> <p><strong>Comment faites-vous pour réaliser autant de créations à travers le monde, les unes plus différentes que les autres?</strong></p> <p>Je n’aime pas me répéter (sourire).</p> <hr /> <h4><a href="https://elysee.ch/" target="_blank" rel="noopener">Photo Elysée</a> <a href="https://elysee.ch/"></a></h4> <h4>Exposition Marclay jusqu’au 2 juin 2024</h4> <h4>Man Ray et Cindy Sherman jusqu’au 4 août 2024</h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'christian-marclay-sans-public-l-art-n-existe-pas', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 141, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 131, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4825, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Nicolas de Staël, portrait intime par sa petite-fille', 'subtitle' => 'Dans un entretien exclusif, Marie du Bouchet livre un portrait inédit et intime de son grand-père. A l’occasion de l’exposition de Nicolas de Staël à la Fondation de l’Hermitage, sa petite-fille évoque l’élan créatif singulier qui a fait de lui un artiste majeur du XXème siècle, malgré sa disparition en 1955 à 41 ans et une œuvre toujours inclassable.', 'subtitle_edition' => 'Dans un entretien exclusif, Marie du Bouchet livre un portrait inédit et intime de son grand-père. A l’occasion de l’exposition de Nicolas de Staël à la Fondation de l’Hermitage, sa petite-fille évoque l’élan créatif singulier qui a fait de lui un artiste majeur du XXème siècle, malgré sa disparition en 1955 à 41 ans et une œuvre toujours inclassable.', 'content' => '<p>Marie du Bouchet, philosophe, ancienne productrice à France Culture, auteure de la monographie <em>Nicolas de Staël. Une illumination sans précédent </em>(2003), coordinatrice du Comité Nicolas de Staël et conseillère scientifique de l’exposition, est la fille d’Anne de Staël (1942), la fille que Nicolas de Staël (1914-55) a eue avec Jeannine Guillou (1909-46), une artiste française qu’il avait rencontrée au Maroc en 1937 et qui a joué un rôle déterminant dans la vocation et l’évolution du peintre.</p> <p>Cet article complète <a href="https://bonpourlatete.com/culture/nicolas-de-stael-la-lumiere-vorace" target="_blank" rel="noopener">Nicolas de Staël, la lumière vorace,</a> paru le 8 mars.</p> <p><strong>Michèle Laird: A force de chercher, de toujours se renouveler, Nicolas de Staël manquait-il de confiance en lui-même?</strong></p> <p><strong>Marie du Bouchet</strong>: Non, il était très sûr de lui. Il avait le don de la certitude: il savait qu’il avait quelque chose en lui. Dès son jeune âge, il a cherché à convaincre ses parents adoptifs d’avoir confiance en son choix de devenir artiste, malgré les réticences du père qui voulait qu’il devienne ingénieur, comme lui.</p> <p><strong>Par artiste, entendez-vous peintre? </strong></p> <p>Pas seulement. On se rend compte dans ses écrits de jeunesse, alors qu’il est en train de se constituer en tant qu’artiste peintre, que l’écriture reste très importante puisqu’il décrit toutes ses sensations.</p> <p>Dans une édition récente des textes qu’il a écrits lors d’un voyage au Maroc et qui n’ont que récemment été trouvés (<em>Le voyage au Maroc</em>, Nicolas de Staël, Editions Arléa, 2023), on découvre qu’à 23 ans il était déjà capable d’exprimer un profond sentiment de la vie et qu’il percevait toutes les possibilités de la lumière. On voit la présence de sa future palette dans ses textes. C’est comme s’il constituait le tissu de sa perception.</p> <p><strong>Votre monographie nous apprend son immense culture, qui n’était pas réservée à la peinture.</strong></p> <p>Lecteur vorace, il aimait lire à voix haute à sa famille, Rimbaud, Baudelaire, Racine, Mallarmé… Il demandait même à sa fille Anne, ma mère, de faire comme lui. Il avait ce rapport à l’oralité et depuis toujours.</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w678c16-9/1710970128_vuedexpositiondestaelfondationdelhermitage.jpg" /></p> <h4 style="text-align: center;"><em>Vue d'exposition de Staël, Fondation de l'Hermitage, Poèmes. © M.L.</em></h4> <p><strong>En 1951, de l’amitié intense entre de Staël et René Char naîtra <em>Poèmes</em>, un livre où quatorze gravures sur bois de l’artiste dialoguent avec les textes du poète, ici dans l'exposition.</strong></p> <p>La musique a également beaucoup compté pour lui, même si, curieusement, il ne peignait jamais en l’écoutant. Son intérêt pour les musiques vivantes le conduisait aux concerts du domaine musical tenu par Suzanne Tézenas à Paris avec Pierre Boulez. Sa dernière toile, <em>Le Concert</em>, 1955, immense (6 m de large), inachevée, a du reste été réalisée au retour d’un concert de musique contemporaine, juste avant sa mort.</p> <p><strong>Sa vaste correspondance, donne-t-elle des clés pour le comprendre?</strong></p> <p>C’est assez particulier, c’est comme s’il avait inventé sa propre langue tellement il voulait dire les choses exactement, comme il les ressentait. Il écrivait au rythme de sa pensée. Il se passe dans ses lettres exactement ce qui se passe dans sa peinture: il nous donne un moyen très précis d’entrer dans ses motivations intérieures. Il nous donne à lire, exactement comme il nous donne à voir.</p> <p><em>Ndlr: </em>Lettres 1926-1955 de Nicolas de Staël<em> (présentation, commentaires et notes de Germain Viatte), édition augmentée 2016, Le Bruit du Temps. Lecture vivement recommandée, 700 pages.</em></p> <p><strong>Cherchait-il la célébrité?</strong></p> <p>Non, il était heureux de son succès, mais ce n’est pas cela qu’il cherchait, sinon il n’aurait peut-être pas pu s’approcher de ce qu’il avait à dire.</p> <p><strong>Etait-il dans la séduction?</strong></p> <p>Oui, il a accepté le jeu de la célébrité, mais en se préservant la force pour travailler. Il avait besoin des autres, il ne vivait pas en reclus, mais il ne cherchait pas à répondre aux attentes de ses amis.</p> <p><strong>Etait-il solitaire? </strong></p> <p>Un vrai solitaire, pour moi, c’est quelqu’un qui a besoin de personne. Ce n’était pas son cas. Le paradoxe, c’est qu’il avait à la fois cette perception intime, qui lui appartenait, mais il avait besoin d’être dans le partage; il ressentait en permanence la nécessité d’être dans un dialogue avec ses proches et en lien avec le monde. Par exemple, avec son ami Jean Bauret, à qui il montrait ce qu’il avait peint pour avoir son avis.</p> <p><strong>Comment expliquez-vous sa singularité?</strong></p> <p>Il a trouvé des rapports de couleur que personne ne savait faire. Son intérêt pour les mosaïques byzantines – ces tesselles où les couleurs s’expriment sur celles qui sont sous-jacentes, qui sont constamment mises en rapport les unes avec les autres – cela a donné une mobilité à ses œuvres.</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w678c16-9/1710969008_destaelfleursdetailparis1952huilesurtoilecollectionparticuliere.jpg" /></p> <h4 style="text-align: center;"><em>Nicolas de Staël, "Fleurs" (détail), Paris, 1952, Huile sur toile, collection particulière</em></h4> <p><strong>Cette singularité, a-t-elle posé un problème aux conservateurs et aux historiens de l’art?</strong></p> <p>De Staël a toujours suscité des doutes de la part des conservateurs qui se sentent mal à l’aise face à une singularité et à un propos pictural absolument unique, inclassable. Mais, les choses sont en train de changer avec ces rétrospectives. Le public, lui, n’a jamais été dérangé par le fait que de Staël n’appartenait à aucune école.</p> <p><strong>Son retour à la figuration, après sa période d’abstraction, en a pourtant dérouté plus d’un.</strong></p> <p>Pour moi, il s’agissait d’une évolution naturelle de sa peinture, pas forcément d’un retour à la figuration, mais d’une exploration de formes. Du reste, chez ce peintre-là, même l’abstraction reste ancrée d’une façon très particulière dans le réel, dans l’observation de la lumière et de la structure d’un espace réel. C’est vraiment le propre de son abstraction. Il était toujours à la limite de quelque chose de très concret.</p> <p><strong>Quelle était la place du dessin dans ses explorations?</strong></p> <p>Il travaillait le dessin et la peinture concomitamment, c’était vraiment un dialogue, sans que le croquis ne soit nécessairement préparatoire. Si le trait du dessin contient toute l’énergie de sa peinture, cela tient à sa capacité de synthèse – cette synthèse que l’artiste sait établir. On la retrouve dans ses dessins.</p> <p>Il cherchait toujours cette lumière qui surgit du fond de la toile, ou du fond de la page du dessin. On peut dire que la simplicité du trait va lui permettre de travailler ce rapport à la lumière qu’il va poursuivre à travers la peinture.</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w678c16-9/1710969110_destaeletudedepaysageitaliedessinesurlemotif1953stylofeutresurpapier322x262cmcollectionparticuliere.jpg" /></p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w678c16-9/1710969062_destaelsiciliedessinesurlemotif1953stylofeutresurpapier322x262collectionparticuliere.jpg" /></p> <h4>Lors d’un voyage en Italie réalisé en août 1953 avec sa famille, et deux amies, dont Jeanne Polge, de Staël ne peint pas, il dessine. A son retour, ces croquis formeront la base des paysages d’Agrigente et Syracuse réalisés avec des aplats de teintes éclatantes.</h4> <h4 style="text-align: center;"><em>Nicolas de Staël, Sicile, dessiné sur le motif, 1953, Stylo-feutre sur papier, 32,2 x 26,2, collection particulière</em></h4> <p><strong>Peut-être que je me trompe, mais je n’ai trouvé aucune ombre dans ses tableaux.</strong></p> <p>Si on prend <em>Les Poissons</em>, 1955, comme exemple, il y a des tâches noires qui pourraient être des ombres. Mais, c’est vrai, s’il y a ombre, elle prend une forme qu’on ne reconnait pas; elle devient un écho, un ricochet à l’objet, elle ne sert pas à l’inscrire par rapport à une position. J’ai l’impression qu’il avait une façon de poser les objets d’une façon finalement assez métaphysique: il transpose notre réel dans un espace pictural, il réussit à faire exister ces formes <em>dans le monde de la peinture.</em></p> <p><strong>Il mesurait 1m97 et pourtant il travaillait sans chevalet.</strong></p> <p>Oui, il était toujours replié, accroupi, pour peindre ses toiles au sol. C’est très particulier et c’est une réflexion qu’on peut avoir sur son rapport à la toile et même au réel. Il y a un lien en permanence au sol. Il avait d’ailleurs toujours très mal au dos.</p> <p><strong>Les photos réalisées par Denise Colomb en 1954, devenues iconiques, nous laissent avec l’image d’un homme élégant, presque détaché.</strong></p> <p>Cela peut surprendre, mais il avait en réalité une personnalité rayonnante et très joyeuse. C’est pour cela d’ailleurs qu’on ne peut pas parler d’un peintre désespéré. C’était quelqu’un de très enthousiaste qui parlait tout le temps de joie, y compris dans sa correspondance. S’il rencontrait des moments de remise en question, la peinture l’entrainait vers la grande énergie qu’il recherchait, qu’il percevait et dont il a su nous rendre compte. Les spectateurs le sentent très bien aujourd’hui encore.</p> <p><strong>Comment se comportait-il avec son entourage?</strong></p> <p>Il y avait beaucoup de bonheur dans son couple avec Françoise <em>(Ndlr: de Staël épousa Françoise Chapouton en 1946 après le décès de Jeannine Guillou, et avec laquelle il eut trois autres enfants)</em>, des déjeuners passionnants, des sujets toujours essentiels, enflammés, donc je pense que ça crée une vie extraordinairement dense et enlevée pour ceux qui vivent dedans.</p> <p>En même temps, il pouvait être très colérique, voulant les choses telles qu’il les concevait au moment-même, et s’il y avait de la résistance, il le supportait mal. Comme l’explique ma mère, Anne de Staël, il était toujours en effraction, il forçait les choses. Ça, c’est un trait de caractère qui peut rendre les choses difficiles pour l’entourage.</p> <p><strong>Ce qui frappe dans sa correspondance, c’est combien il se préoccupait des autres.</strong></p> <p>Il avait une grande tendresse pour s’adresser à la mère de Françoise et à sa grand-mère; en fait, il les adoptait, pour sans doute se faire adopter lui-même, en tant qu’orphelin… Il était absolument charmant. Tout le monde l’aimait beaucoup. Il n’était pas du tout le genre d’artiste à qui on ne pouvait pas s’adresser, qui restait dans son mutisme. Il donnait énormément à tous ceux qui l’entouraient.</p> <p><strong>N’a-t-il jamais eu un sentiment d’échec pendant ses années de misère?</strong></p> <p>Jamais, il était comme tiré par la direction dans laquelle il allait. Le déroulement était très logique. Même dans le dénuement le plus total pendant la guerre, il n’en a jamais dévié.</p> <p><strong>Ressentez-vous sa présence dans sa peinture?</strong></p> <p>C’est curieux comme question, mais il est vrai que l’on peut avoir l’impression d’être en sa présence devant ses tableaux. Sans doute est-ce l’effet d’une émotion indéfinissable face à un élan artistique qui ne ressemble à aucun autre.</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w678c16-9/1710969451_destaelpaysageavecfiguresdetail1952huilesurcarton12x22cm.jpg" /></p> <h4 style="text-align: center;"><em>Nicolas de Staël, "Paysage avec figures" (détail) 1952, huile sur carton, 12 x 22 cm</em></h4> <p><strong>Aidez-nous à comprendre ce qui a mené à son suicide. Votre maman, Anne de Staël – qui n’avait que 13 ans quand son père est mort et à qui il a adressé sa dernière lettre – explique que l’histoire d’amour malheureuse avec Jeanne Polge était une clé, mais pas la cause de sa disparition.</strong></p> <p>Nicolas de Staël n’était jamais dans la gratuité, il tendait toujours vers l’essentiel. Une telle intensité pouvait-elle durer? C’est fatiguant dix ans de recherches constantes, tous les jours sans répit.</p> <p><em>Ndlr: plus de 1'000 tableaux et autant de dessins, dont 250 par année juste avant sa mort.</em></p> <p>On peut comprendre son épuisement.</p> <p>Le suicide était présent dans sa vie, il en était fasciné. Peut-être ne se voyait-il pas en vieux peintre. Il avait bien préparé son départ; il était passé chez le notaire avant son départ pour protéger sa fille, Anne, née en dehors du mariage. Peut-on parler d’un acte désespéré?</p> <p><strong>Il écrivait dans sa note d’adieu à son marchand, Jacques Dubourg, le jour de sa mort, le 16 mars 1955, qu’il n’avait plus la force de parachever ses tableaux.</strong></p> <p>Contrairement aux peintres qui ne nous donnent pas les mots pour comprendre, Nicolas de Staël s’est exprimé jusqu’au bout.</p> <p><strong>De Staël est-il resté plus intemporel que les autres? </strong></p> <p>C’est vrai, de Staël a cette chose étonnante, c’est qu’il reste éternellement jeune. Il est d’ailleurs mort jeune et c’est comme si sa jeunesse était restée imprimée dans sa peinture. On a d’ailleurs l’impression que certains tableaux ont été peints hier.</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w678c16-9/1710969188_destaelbarquesauxmartigues19531954stylofeutresurpapiercollectionparticuliere.jpg" /></p> <h4 style="text-align: center;"><em>Nicolas de Staël, "Barques aux Martigues", 1953- 1954, Stylo-feutre sur papier, collection particulière</em></h4> <hr /> <h4>Pour en savoir plus, <a href="https://www.rts.ch/play/tv/la-culture-en-films/video/nicolas-de-stal-la-peinture-a-vif?urn=urn:rts:video:14712006" target="_blank" rel="noopener">Nicolas de Staël, la peinture à vif</a>, un documentaire réalisé par François Levy Keuntz.</h4> <h4>En partenariat avec le Musée d’Art Moderne de Paris / Paris Musées.</h4> <h4>Exposition jusqu’au 9 juin 2024 à la <a href="https://fondation-hermitage.ch/" target="_blank" rel="noopener">Fondation de l'Hermitage.</a></h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'nicolas-de-stael-portrait-intime-par-sa-petite-fille', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 211, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 131, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4789, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Nicolas de Staël, la lumière vorace ', 'subtitle' => 'Le mythe a fait disparaître l’homme. Dans une exposition tout en finesse, la Fondation de l’Hermitage à Lausanne offre un regard nouveau sur Nicolas de Staël, l’artiste majeur du XXème siècle le moins bien compris. Traversées de lumière naturelle dans un cadre intimiste, ses œuvres renaissent et nous rapprochent d’un homme qui a échappé à son temps, et à lui-même. ', 'subtitle_edition' => 'Le mythe a fait disparaître l’homme. Dans une exposition tout en finesse, la Fondation de l’Hermitage à Lausanne offre un regard nouveau sur Nicolas de Staël, l’artiste majeur du XXème siècle le moins bien compris. Traversées de lumière naturelle dans un cadre intimiste, ses œuvres renaissent et nous rapprochent d’un homme qui a échappé à son temps, et à lui-même. ', 'content' => '<p>Nicolas de Staël a percé la lumière. Regardez ses tableaux, vous ne verrez aucune ombre. Il est comme un astre dans un ciel de plans colorés. <em>«Me voilà près de cette lumière vorace que tu connais bien» </em>écrivait-il à son ami le poète René Char en 1952.</p> <p>Peintre infatigable de la luminance et de la vibration des couleurs, de Staël s’est donné la mort en 1955 à l’âge de 41 ans. Eternel exilé de sa Russie natale, issu de l’aristocratie militaire qui a fui la révolution en 1917, orphelin à sept ans, de Staël a mené une vie d’une frénésie extrême avec comme seule boussole son besoin de créer.</p> <p>«C’est notre James Dean à nous», avance Pierre Wat, commissaire avec Charlotte Barat-Mabille des expositions de Staël au Musée d’art moderne de Paris et la Fondation de l’Hermitage.</p> <p>D’une beauté sauvage, photogénique, immense avec son 1m97, le mythe de Staël a dévoré l’homme. «L’enjeu était de ramener le regard sur sa peinture».</p> <p>Si la récente exposition de Paris se prêtait à la vénération d’un artiste que le public a toujours aimé, celle de Lausanne nous rapproche de l’intimité de l’homme, aidée par le charme de l’Hermitage.</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1709151058_stael_parcdesprinces_1952scaled.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4 style="text-align: center;"><em>Le 10 avril 1952, de Staël et sa femme Françoise assistent au premier match de foot éclairé en nocturne au Parc des Princes. «Entre ciel et terre, sur l’herbe rouge ou bleue une tonne de muscles voltige en plein oubli de soi avec toute la présence que cela requiert en toute invraisemblance. Quelle Joie! René, quelle joie!» Lettre à René Char. Plusieurs tableaux sont nés du choc ressenti et marquent le retour du peintre à la peinture figurative après une période d'abstraction de plusieurs années. </em></h4> <h4 style="text-align: center;">Nicolas de Staël, "Parc des Princes", 1952. Huile sur toile, 200 × 350 cm. Collection particulière. Photo Christie’s © 2023, ProLitteris, Zurich</h4> <p>«Ce n’est pas une adaptation, mais une réinvention», précise Wat. Le nombre des œuvres présentées en Suisse a été réduit de 200 à 105, dont 67 qui sortent de collections privées pour la première fois, une rareté. De petites compositions prises sur le vif, à peine plus grandes qu’une feuille de papier, veillent sur d’immenses réalisations, telles que les célèbres <em>Le Parc des Princes</em> et <em>Nu couché bleu</em>.</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1709151113_stael_lelavandou_1952scaled.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4 style="text-align: center;"><em>En mai 1952, de Staël voyage dans le sud de la France. «La lumière est tout simplement fulgurante ici, bien plus que je m’en souvenais. Je vous ferai des choses de mer, de plage, en menant l’éclat jusqu’au bout si tout va bien, et des choses d’ombres nocturnes». Lettre à son marchand, Jacques Dubourg, Le Lavandou, 31 mai 1952.</em></h4> <h4 style="text-align: center;">Nicolas de Staël, "Le Lavandou", 1952. Huile sur carton, 12 × 22 cm. Collection particulière. Photo Jean-Louis Losi © 2023, ProLitteris, Zurich</h4> <p>L’harmonie de l’accrochage ne laisse pas percevoir l’urgence insensée d’un artiste qui a produit 90% de ses 1'100 tableaux et autant de dessins en dix ans, dont un quart vers la fin de sa vie. Au lieu de cela, nous entrons, comme par invitation, dans une apaisante sensorialité.</p> <p>«Ce sont des tableaux qu’il faut voir en vrai <em>car ils échappent à la photo</em>. Il y a chez de Staël une immense qualité de surface qui peut devenir sèche, grasse, ou charnelle. Il n’est pas dans l’image, il est dans la couleur, il anime la matière», rappelle le commissaire.</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1709151640_stael_agrigente_19541scaled.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4 style="text-align: center;"><em>La série de tableaux «Agrigente» réalisée à partir de croquis fulgurants de simplicité ramenés d’un voyage en Sicile en août 1953 marquera une rupture dans sa peinture et dans sa vie: il quitte sa famille pour vivre une histoire d’amour impossible, s’enfonce dans la solitude, peint sans cesse, rencontre le succès et voyage souvent à l’occasion de ses nombreuses expositions.</em><em></em></h4> <h4 style="text-align: center;">Nicolas de Staël, "Agrigente", 1954. Huile sur toile, 73 × 92 cm. Collection particulière. Photo Jean-Louis Losi © 2023, ProLitteris, Zurich</h4> <p>Sans jamais se répéter, Nicolas de Staël est resté un homme libre. Il n’était pas attaché à ses œuvres – qu’il laissait partir comme un passé déjà oublié – comme si le seul fait de les avoir réalisées lui suffisait. Ses innombrables lettres, d’une qualité d’écrivain, sont celles d’un être fébrile, exigeant, loyal, amoureux, insupportable, mais généreux, se préoccupant des autres et, paradoxalement, ne se comportant jamais en héros. Il se lit comme un livre ouvert.</p> <p>«C’est la plus belle exposition consacrée à Nicolas de Staël que j’aie jamais vue» déclarait l’artiste Elena Prentice, à Lausanne. Accompagnée de son époux, Gustave de Staël, le dernier enfant du peintre (qu’il n’a pas eu le temps de connaître), elle suit le travail du peintre depuis les années soixante quand elle le découvrait aux Etats Unis, pays dont elle est originaire. «A la Fondation de l’Hermitage, les tableaux respirent». </p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1709151778_stael_lesmouettes_1955scaled.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4 style="text-align: center;"><em>Dans un atelier loué sur les remparts d’Antibes, de Staël passera ses derniers mois à peindre comme un fou, seul, face à la mer. «Je deviens un cyclone en peinture», écrit-il en mai 54 à Jeanne Polge, la femme qui refusera son amour.</em></h4> <h4 style="text-align: center;">Nicolas de Staël, "Les Mouettes", 1955. Huile sur toile, 195 × 130 cm. Collection particulière. Photo Thomas Hennocque © 2023, ProLitteris, Zurich</h4> <p>Seule critique, le superbe catalogue de l’exposition termine avec une analyse du déclin de la reconnaissance du peintre dès son retour à la figuration au début des années cinquante – après son passage par l’abstraction – et face à l’émergence de l’Expressionisme américain (Pollock, Rothko, Rauschenberg…), comme si le monde de l’art pouvait lui dicter ce qu’il devait devenir. Peut-on encore imaginer un peintre plus proche de sa propre vérité sans l’interférence de chapelles artistiques? De Staël est resté fidèle à lui-même, restant libre à jamais.</p> <p>«<span>L’homme était désespéré, </span>mais l’artiste est resté jusqu’à la fin face à la beauté», observe Pierre Wat.</p> <p>L’échec d’une histoire d’amour a trop longtemps alimenté la légende romanesque du suicide de l’artiste. Dans une interview exclusive à venir, sa petite fille, Marie du Bouchet, nous livre une autre version: Nicolas de Staël serait mort d’épuisement.</p> <h4><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1709151914_portraitdestael.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></h4> <h4 style="text-align: center;"><em>De Staël a 40 ans. Denise Colomb réalisera une série de portraits sur deux jours, le peintre tout en blanc devant ses tableaux le premier jour, le deuxième jour tout en noir devant les murs vides.</em></h4> <h4 style="text-align: center;">Portrait de Nicolas de Staël dans son atelier, 1954, photo Denise Colomb. Ministère de la Culture – Médiathèque du patrimoine et de la photographie © RMN-Grand Palais</h4> <hr /> <h4 style="text-align: left;">Pour en savoir plus, <a href="https://www.rts.ch/play/tv/la-culture-en-films/video/nicolas-de-stal-la-peinture-a-vif?urn=urn:rts:video:14712006" target="_blank" rel="noopener">Nicolas de Staël, la peinture à vif</a>, un documentaire réalisé par François Levy Keuntz.</h4> <h4>En partenariat avec le Musée d’Art Moderne de Paris / Paris Musées.</h4> <h4>Exposition jusqu’au 9 juin 2024 à la <a href="https://fondation-hermitage.ch/" target="_blank" rel="noopener">Fondation de l'Hermitage</a>.</h4> <h4></h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'nicolas-de-stael-la-lumiere-vorace', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 220, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 131, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4694, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'L’art, une arme contre la destruction de l’Amazonie', 'subtitle' => 'Photo Elysée présente «Broken Spectre» jusqu’au 25 février, une œuvre d’art engagé grandiose de l’artiste irlandais Richard Mosse (1980). L’expérience immersive narre la destruction en «live» du poumon de la planète. Aux images d’une nature intense à l’état pur, l’artiste oppose le carnage environnemental encore autorisé du temps de Bolsonaro.', 'subtitle_edition' => 'Photo Elysée présente «Broken Spectre» jusqu’au 25 février, une œuvre d’art engagé grandiose de l’artiste irlandais Richard Mosse (1980). L’expérience immersive narre la destruction en «live» du poumon de la planète. Aux images d’une nature intense à l’état pur, l’artiste oppose le carnage environnemental encore autorisé du temps de Bolsonaro.', 'content' => '<p>Connu pour ses narrations épiques de déplacement des réfugiés au Congo et du bassin méditerranéen, qui lui ont valu la représentation de son pays à la Biennale de Venise en 2013 et le Prix Pictet en 2017, Richard Mosse livre sur un écran de 19 mètres de large des images sans appel sur la destruction de la forêt vierge de l’Amazonie.</p> <p>Pour ce travail, Mosse s’est de nouveau entouré du cinématographe <a href="https://trevortweeten.com/Cinematography" target="_blank" rel="noopener">Trevor Tweeten</a> et du compositeur expérimental <a href="https://benfrost.bandcamp.com/album/broken-spectre" target="_blank" rel="noopener">Ben Frost</a> pour créer une pièce qui, même si elle colle à l’actualité, est résolument une œuvre d’art. Réalisée au moyen de caméras multispectrales et de capteurs ultrasoniques, le film d’une durée de 74 minutes donne à voir des images et à entendre des sons qui sont en dehors de nos champs de perception.</p> <h3>Photo / Art</h3> <p>«Je cherche les lignes de faille de la photographie documentaire pour trouver de nouvelles façons de raconter des histoires», expliquait Mosse lors du vernissage. Il estime que l’art permet aux images de durer, contrairement à un reportage trop vite éteint quand il devient insupportable.</p> <blockquote> <p><em>«Je fais appel à l’art pour donner de la puissance aux images, car la beauté est un outil efficace, elle dépasse l’horreur et devient une arme contre l’indifférence».</em><em></em></p> <p><em><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1704798071_richard_mosse_capture_tiree_de_broken_spectre_rondonia_sig_aerien_multispectral_richard_mosse.2.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></em></p> <h4><em>Les terres de la forêt sont dégagées par des incendies sauvages, dont celles pour faire place aux cultures intensives, essentiellement de soja. Près de 20% de la surface de la forêt amazonienne est déjà scalpée. Privée de la capacité à se regénérer, la forêt tropicale deviendrait une savane.</em></h4> </blockquote> <p>Positionner la photo à l’intersection de l’art pour interroger la société contemporaine est une ligne éditoriale défendue de longue date par la nouvelle directrice de Photo Elysée, Natalie Herschdorfer, encore récemment à la tête du Musée des Beaux-arts du Locle et fondatrice de la biennale Alt.+1000.</p> <p>«Mosse nous place face à un état d’urgence», rappelle-t-elle.</p> <h3>Humain / Nature</h3> <p>L’immense mosaïque de Mosse alterne entre l’humain et la nature. Des scènes effroyables – tournées en noir et blanc analogique pour son effet velouté – d’abattage d’arbres centenaires, de bêtes issues d’élevages ultra-intensifs, de mercure utilisé pour l’extraction d’or versée dans les cours d’eau, d’incendies provoqués au pétrole pour dégager les sols, sont entrecoupées d’images technicolor et de sons magnifiées du lit de la forêt, de tapis à l’infini de la canopée captée à l’infrarouge (où la chlorophylle se traduit par des teintes de rouge et rose vifs), autant de chefs-d’œuvre de la nature invisibles à l’œil nu – et de tableaux abstraits.</p> <blockquote> <p><em>La clé est dans le montage, précise Mosse, «passer d’une dimension à l’autre pour créer une dissonance visuelle, c’est là où la magie opère.»</em><em></em></p> <p><em><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1704798162_richard_mosse_vue_exposition_de_broken_spectre_national_gallery_of_victoria_tom_ross.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></em></p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1705486767_richardmossebrokenspectrevuedexposition.bw.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4><em>Les scènes qui illustrent les ravages perpétrés par l’homme sont filmées en noir et blanc.</em></h4> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1704798223_richard_mosse_vue_exposition_de_broken_spectre_national_gallery_of_victoria_tom_ross.2.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1705486865_richardmossebrokenspectrevuedexposition.couleur.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4><em>Les scènes qui documentent l’état de la forêt amazonienne sont filmées avec des caméras multispectrales qui permettent d'enregistrer en une seule prise de vue plusieurs longueurs d'onde du spectre lumineux et ensuite de choisir quelles couleurs rendre visibles pour révéler les détails. Cette technique est au cœur de la pratique de Richard Mosse.</em></h4> </blockquote> <p>Le titre «Broken Spectre» (Spectre brisé) s’inspire du spectre de Brocken, ce phénomène rare quand l’ombre d’un sujet proche est projetée au loin sur un nuage et parfois auréolée d’un halo arc-en-ciel.</p> <p>Pour autant, les observations visuelles de Richard Mosse restent empreintes d’humanité. Le degré d’intimité établi avec les prédateurs de la déforestation pris sur le vif peut surprendre. Depuis 1972, l’année de la construction de la voie transamazonienne, la surface de la forêt a diminué de près d’un quart. Le point de bascule, au-delà duquel la forêt ne pourra plus se regénérer et servir d’absorbeur de CO<sub>2</sub> de la planète sera bientôt atteint. Les hommes et femmes qui participent à cette destruction ne sont pourtant pas des démons, ils travaillent pour des cercles mafieux de plus en plus puissants au service du commerce international, prévient Mosse, qui les filme sans hostilité; il n’est pas indifférent à leur sort.</p> <h3>Art / Politique</h3> <p>«Mon travail consiste à partager, à communiquer, non pas à juger». Mosse s’appuie sur les thèses du philosophe Walter Benjamin pour expliquer qu’une œuvre d’art ne doit pas servir de propagande.</p> <blockquote> <p><em>«A mon avis, l’art ne vous dit pas ce que vous devez penser. Mon intention est de désorienter le spectateur (visiteur) pour qu’il décide de lui-même. Je me contente de donner la texture des crimes environnementaux»</em>, rappelle Mosse.</p> </blockquote> <p>Son film a cependant pris une tournure politique imprévue par le hasard d’une actualité tragique. Le lendemain d’une fusillade par des <em>garimpeiros</em> (chercheurs d’or) contre une communauté indigène de Yanomamis qui avait empêché la livraison et brûlé l’essence nécessaire à leur campement, Mosse et son équipe arrivaient sur place et tombaient sur Adneia.</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1705487011_richardmossecapturetireedebrokenspectreroraimasigaerienmultispectralrichardmosse.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4><em>La rivière Uraricoera dans l’état de Rondônia, berceau de la communauté Yanomami, est au cœur de la ruée pour l’or cautionnée du temps de Bolsonaro et combattue par Lula.</em></h4> <p>Pendant de longues minutes ininterrompues (à part pour le changement de pellicules par Tweeten pris au dépourvu et en manque de stock), la jeune <em>mater dolorosa</em> livre une diatribe cinglante. «Bolsonaro, cette terre n’est pas la tienne, ce n’est pas toi qui a mis la rivière là. Espèce de parasite, reprends toute ta saleté. Tu nous fais souffrir. Envoie-nous l’armée pour nous protéger des envahisseurs, nous voulons que nos enfants dorment la nuit.» Malaria, diarrhée, le mercure qui pollue l’eau, les Yanomamis n’ont même plus de centre médical. La mortalité enfantine est élevée.</p> <p>Puis, le regard droit dans l’objectif, elle s’adresse à nous: «Vous les blancs, ouvrez les yeux, ouvrez vos cerveaux. Nos enfants souffrent, ça fend le cœur!» La caméra continue de tourner autour d’elle pendant qu’elle se ressaisit dans la douleur. La scène est bouleversante.</p> <p>Mosse admet que «Broken Spectre» est son premier film activiste. Il n’a pas la certitude d’un lien de cause à effet, mais quand John Kerry, l’envoyé spécial des Etats-Unis pour le climat de l’administration Biden, a rencontré Luiz Inácio Lula da Silva le président brésilien fraîchement élu, il a demandé à recevoir le lien du film de Mosse qu’il venait de découvrir à Londres (le film a été présenté en Angleterre, Australie et les EU). Très peu de temps après, l’armée brésilienne est intervenue pour empêcher l’activité des <em>garimpeiros</em> dans la région.</p> <p>«C’est précisément ce que demandait Adneia! Cela démontre le pouvoir de l’art», dit Mosse, enthousiaste.</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1705487284_richardmosselausannenovembre2023.jpg" class="img-responsive img-fluid center " width="461" height="412" /></p> <blockquote> <h4><em>Richard Mosse, Lausanne, novembre 2023.</em></h4> </blockquote> <p>Issu d’une famille Quaker irlandaise et pacifiste, Mosse, la quarantaine juvénile, vit à présent à New York. Il qualifie ce film difficile, filmé sur 3 ans de 2019 à 2022, par épisodes de six à huit semaines, son «chemin de croix». </p> <blockquote> <p><em>«La déforestation se produit en direct. C'est maintenant qu'il faut l’arrêter».</em></p> </blockquote> <h3>Après-propos</h3> <p>Dans un article du <em><a href="https://www.theguardian.com/world/2023/dec/27/mining-on-rise-again-in-amazon-says-yanomami-leader" target="_blank" rel="noopener">Guardian </a></em> du 27 décembre 2023, David Kopenawa, l’activiste shaman Yanomami, se lamente du retour des mineurs malgré la campagne d’éviction du gouvernement. Les antennes paraboliques Starlink permettraient aux criminels d’y échapper. Lula a depuis commandé une intensification des efforts.</p> <p><strong>Témoignage de David Frost, le compositeur de la bande sonore à la fois organique et spectrale de «Broken Spectre»</strong></p> <p>«Au cours des trois dernières années, Richard Mosse, Trevor Tweeten et moi-même avons parcouru l'Amazonie pour documenter sa destruction. Les résultats de cette documentation sont devenus le nouveau film de Richard, Broken Spectre.</p> <p>Durant cette période, j’ai été témoin d’incendies si vastes qu’ils masquaient le soleil. J'ai vu des bûcherons illégaux abattre des arbres vieux de 700 ans et j'ai entendu le silence troublant de la forêt qui a suivi. J’ai vu des rivières empoisonnées par le mercure et de vastes étendues de forêt décimées pour la promesse de quelques grains d’or par de jeunes mineurs cherchant illégalement fortune dans les territoires autochtones. J'ai enregistré des vétérinaires bénévoles traitant des brûlures au troisième degré sur les pattes d'un Jaguar anesthésié; des blessures infligées par des éleveurs enhardis cherchant à produire davantage de bœuf destiné à l'exportation sur les restes fumants de sa maison dans une zone humide. Tout cela parce que "l’homme dominera"».</p> <hr /> <h4><a href="https://elysee.ch/expositions/richard-mosse-broken-spectre/" target="_blank" rel="noopener">«Broken Spectre»</a>, Richard Mosse, Photo Elysée, Lausanne, jusqu'au 25 février 2024. L'exposition est accompagnée d'un catalogue éponyme co-édité par Loose Joints, 180 Studios et Converge45.</h4> <h4>Pour aller plus loin: <a href="https://vimeo.com/896479230%20%20" target="_blank" rel="noopener">Richard Mosse - Broken Spectre - Vimeo </a></h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'l-art-une-arme-contre-la-destruction-de-l-amazonie', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 219, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 131, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' } ] $embeds = [] $images = [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) { 'id' => (int) 2902, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'aloise-cab-2535-crop modif.jpg', 'type' => 'image', 'subtype' => 'jpeg', 'size' => (int) 41013, 'md5' => 'e85ca931c3323e6004ef09d1aaee259a', 'width' => (int) 505, 'height' => (int) 284, 'date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'title' => null, 'description' => 'Aloïse (Aloïse Corbaz), Sans titre, 1947 ', 'author' => null, 'copyright' => '© Collection de l'Art Brut Olivier Laffely', 'path' => '1518514239_aloisecab2535cropmodif.jpg', 'embed' => null, 'profile' => 'default', '_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Attachments' }, (int) 1 => object(Cake\ORM\Entity) { 'id' => (int) 2899, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'braz-cab-A531.jpg', 'type' => 'image', 'subtype' => 'jpeg', 'size' => (int) 665658, 'md5' => '37df2fe4825ebe86a4748835ad5be040', 'width' => (int) 1000, 'height' => (int) 1393, 'date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'title' => 'Albino Braz', 'description' => 'Sans titre, entre 1934 et 1950', 'author' => '(c) Amélie Blanc', 'copyright' => 'Collection de l'Art Brut', 'path' => '1518454140_brazcaba531.jpg', 'embed' => null, 'profile' => 'default', '_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Attachments' }, (int) 2 => object(Cake\ORM\Entity) { 'id' => (int) 2900, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Galli_litho_RE.jpg', 'type' => 'image', 'subtype' => 'jpeg', 'size' => (int) 767709, 'md5' => '9538617bed2d1a6913663bdc54baa6cd', 'width' => (int) 1000, 'height' => (int) 1353, 'date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'title' => 'Giovanni Galli', 'description' => 'Angela Custode, 2005', 'author' => '(c) Claudine Garcia', 'copyright' => 'Collection de l'Art Brut', 'path' => '1518454298_galli_litho_re.jpg', 'embed' => null, 'profile' => 'default', '_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Attachments' }, (int) 3 => object(Cake\ORM\Entity) { 'id' => (int) 2901, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Hofer, Josef sans titre, 2006 mine de plomb et crayon de couleur sur papier 40 x 22 cm © crédit photographique Collection de l’Art Brut, Lausanne.jpg', 'type' => 'image', 'subtype' => 'jpeg', 'size' => (int) 676436, 'md5' => 'ddc95c1a042d8c53345c4ea7fae67012', 'width' => (int) 750, 'height' => (int) 1262, 'date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'title' => 'Josef Hofer', 'description' => 'Sans titre, 2006', 'author' => null, 'copyright' => 'Collection de l'Art Brut', 'path' => '1518454383_hoferjosefsanstitre2006minedeplombetcrayondecouleursurpapier40x22cmcreditphotographiquecollectiondelartbrutlausanne.jpg', 'embed' => null, 'profile' => 'default', '_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Attachments' } ] $audios = [] $comments = [] $author = 'Michèle Laird' $description = 'Pour rendre visible son immense collection, la Collection de l'art brut propose des biennales autour de thèmes soigneusement choisis. «Le Corps» succède à «Véhicules» en 2013 et «Architecture» en 2015, autant de sujets d'obsession des auteurs d'art brut. Et même si le sexe est partout présent dans l'exposition, la créativité crue de ces êtres en marge échappe curieusement à l'érotique et à la vulgarité. ' $title = 'Le corps dans la Collection de l'Art Brut' $crawler = true $connected = null $menu_blocks = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Block) { 'id' => (int) 56, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'active' => true, 'name' => '#Trends', 'subtitle' => null, 'description' => null, 'color' => null, 'order' => null, 'position' => null, 'type' => 'menu', 'slug' => 'menu_tags', 'extern_url' => null, 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'posts' => [[maximum depth reached]], '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Blocks' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Block) { 'id' => (int) 55, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'active' => true, 'name' => 'Les plus lus cette semaine', 'subtitle' => null, 'description' => null, 'color' => null, 'order' => null, 'position' => null, 'type' => 'menu', 'slug' => 'menu_highlight', 'extern_url' => null, 'tags' => [[maximum depth reached]], 'posts' => [ [maximum depth reached] ], '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Blocks' } ] $menu = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 2, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'A vif', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 4, 'description' => 'Lorsque nos auteurs ont envie de réagir sur le vif à un événement, des concerts aux disparitions célèbres, ils confient leurs écrits à la rubrique "A vif", afin que ceux-ci soient publiés dans l’instant.', 'slug' => 'a-vif', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 3, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Chronique', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 5, 'description' => '<p>La réputation des chroniqueurs de Bon pour la tête n’est plus à faire: Tout va bien, Le billet du Vaurien, la chronique de JLK, ou encore Migraine et In#actuel, il y en a pour tous les goûts!</p>', 'slug' => 'chroniques', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 4, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Lu ailleurs', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 5, 'description' => 'Pourquoi ne pas mettre en avant nos collègues lorsque l'on est sensibles à leur travail? Dans la rubrique « Lu ailleurs » vous trouverez des reprises choisies par la rédaction et remaniées façon BPLT.', 'slug' => 'ailleurs', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 5, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Actuel', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 1, 'description' => 'Bon pour la tête n’a pas vocation à être un site d’actualité à proprement parler, car son équipe prend le temps et le recul nécessaire pour réagir à l’information.', 'slug' => 'actuel', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 6, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Culture', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 3, 'description' => '', 'slug' => 'culture', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 5 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 7, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Vos lettres', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 6, 'description' => 'Bon pour la tête donne la parole à ses lecteurs, qu’ils aient envie de partager leur avis, pousser un coup de gueule ou contribuer à la palette diversifiée d’articles publiés. A vous de jouer!', 'slug' => 'vos-lettres-a-bon-pour-la-tete', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 6 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 8, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Analyse', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 3, 'description' => '', 'slug' => 'analyse', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 7 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 10, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Science', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'sciences', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 1, 'rght' => (int) 2, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 8 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 11, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Histoire', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'histoire', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 3, 'rght' => (int) 4, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 9 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 12, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Humour', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'humour', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 5, 'rght' => (int) 6, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 10 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 13, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Débat', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'debat', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 7, 'rght' => (int) 8, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 11 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 14, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Opinion', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'opinion', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 9, 'rght' => (int) 10, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 12 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 15, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Reportage', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'reportage', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 11, 'rght' => (int) 12, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' } ] $tag = object(App\Model\Entity\Tag) { 'id' => (int) 4, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Exposition', 'slug' => 'exposition', '_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Tags' }include - APP/Template/Posts/view.ctp, line 147 Cake\View\View::_evaluate() - CORE/src/View/View.php, line 1435 Cake\View\View::_render() - CORE/src/View/View.php, line 1393 Cake\View\View::render() - CORE/src/View/View.php, line 892 Cake\Controller\Controller::render() - CORE/src/Controller/Controller.php, line 791 Cake\Http\ActionDispatcher::_invoke() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 126 Cake\Http\ActionDispatcher::dispatch() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 94 Cake\Http\BaseApplication::__invoke() - CORE/src/Http/BaseApplication.php, line 256 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 App\Middleware\IpMatchMiddleware::__invoke() - APP/Middleware/IpMatchMiddleware.php, line 28 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cake\Routing\Middleware\RoutingMiddleware::__invoke() - CORE/src/Routing/Middleware/RoutingMiddleware.php, line 164 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cors\Routing\Middleware\CorsMiddleware::__invoke() - ROOT/vendor/ozee31/cakephp-cors/src/Routing/Middleware/CorsMiddleware.php, line 32 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cake\Routing\Middleware\AssetMiddleware::__invoke() - CORE/src/Routing/Middleware/AssetMiddleware.php, line 88 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65
Warning: file_put_contents(/data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/logs/debug.log) [function.file-put-contents]: failed to open stream: Permission denied in /data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/vendor/cakephp/cakephp/src/Log/Engine/FileLog.php on line 133
VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET
0 Commentaire