Analyse / Triptyque autour de la place du «il» en terrain hostile – Volet 1
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Il faut battre l’homme tant qu’il est encore chaud - ainsi s’intitule le premier volet de cette exploration sur la condition de l’homme aujourd’hui. De dominant à émasculé, et si en 2022, la castration n’était pas chimique mais sociétale?
Woke woke woke, depuis quelques mois on le lit, on l’entend, on l’abhorre. J’espérais ne jamais avoir à l’écrire, mais puisqu’il faut bien appeler un chat une chatte et, par souci de clarté, oui il sera bien question du wokisme ou plutôt de ses victimes – les hommes. L’homme semble être devenu l’ennemi public numéro 1, une sorcière barbue à brûler, le bûcher est déjà allumé, mais par qui, par quoi, pourquoi? J’ai cherché à comprendre les raisons de cette hostilité, auprès de différents acteurs.
Amnesty International, que l’on attendrait ailleurs, se trouve pourtant sur ce terrain-là. L’ONG se définit comme militante «en faveur d’un monde où les droits fondamentaux de tous sont respectés». Quand elle prend position pour l’abolition de la peine de mort en Arabie saoudite, où l’exécution collective de 81 hommes le 12 mars, dont certains étaient condamnés pour de simples perturbations du tissu social, ou participations à des manifestations, on comprend son engagement. Mais en Suisse, peut-on vraiment parler de violation des droits fondamentaux lorsqu’un homme, aussi rustre soit-il, s’adresse à une femme? C’est en tout cas la position qui était défendue le 9 mars, lors du cours «Ne détournez pas le regard!» organisé par Amnesty à Lausanne.
Je vous emmène avec moi:
Deux femmes et un non-genré sont là pour encadrer la soirée. Nous sommes une dizaine de participants, en cercle. Pour débuter, nous sommes invités à annoncer notre prénom, notre pronom et nos accords. Si vous ne saisissez pas tout de suite la mécanique, voici un modèle: «Bonsoir, je m’appelle Marcel, j’utilise le pronom iel, et les accords masculins et féminins.» L’exercice est particulier, il demande de parler de soi à la 3ème personne, alors que personnellement, avant de me définir en «elle» je me définis en «je».
Puis, on nous distribue un fascicule – la déclaration universelle des droits de l’homme. Dans notre petit tour de présentation, on doit chacun choisir l’un des articles du livret et expliquer pourquoi. Une personne choisit le 2 «Interdiction de toute discrimination» et déplore qu’il n’y soit pas question de genre.
Les acteurs jouent une première scène, celle d’un homme et une femme qui se disputent. Ils sont en couple. Il lui reproche «de s’habiller comme une pute et allumer tout le quartier». Nous sommes observateurs, puis nous devons analyser les raisons pour lesquelles il serait difficile d’intervenir. On nous explique que des psychologues ont théorisé la raison du manque d’intervention chez les témoins d’une agression. Il est fait référence à une affaire qui a eu lieu en mars 1964. Une femme s’est faite violer, pourtant 38 personnes ont vu ou entendu l’agression. Personne n’est intervenu. La femme a finalement été tuée. Il s’agit de «l’effet du témoin», on se dit que les autres ont déjà appelé les secours, et on met dans la balance les problèmes potentiels qu’on encourt si on intervient.
La deuxième scène se déroule dans le tram. Là, un homme aborde une passagère qu’il ne connaît pas. Il devient insistant, elle ne sait plus comment s’en dépêtrer. Ces deux mises en situation nous permettent de tester des techniques d’intervention. On constate que la surprise et l’absurde peuvent bien fonctionner, alors que la morale pas du tout.
Je dois reconnaître que dans l’ensemble, le bilan de la soirée est positif, on apprend vraiment quelques astuces, à condition de considérer qu’il est de notre devoir d’intervenir. Car si nous avions des victimes et des bourreaux, en nous immisçant, nous devenons les sauveurs du triangle dramatique de Karpman (analyse transactionnelle), une géométrie dont on cherche généralement à sortir.
Mais au-delà de la quadrature du cercle, c’est l’idéologie et le vocabulaire employé qui interrogent. «Entre mecs cis, il peut y avoir une escalade de violence». Ou encore «Filmer les flics en train de commettre des violences policières est toujours une bonne chose» comme l’affirmait l’un des protagonistes du cours.
Avant de partir, j’ai demandé à la coordinatrice de la soirée, pourquoi ne traiter que des violences faites aux femmes. Elle m’a répondu que c’est un choix conscient. Pour le moment ils estiment plus important d’aborder ce qu’ils considèrent être la majorité. Ils ont d’ailleurs recueilli le témoignage de 4'500 femmes en Suisse. Il en ressort notamment que 56% des sondées ont déjà été harcelées dans la rue. Mais combien d’hommes sont victimes de violences gratuites dans ces mêmes rues? On n’en sait rien, et vraisemblablement on s’en fiche.
Pourtant, dans son magazine n°72 publié en février 2013, la Section suisse d’Amnesty International publiait un article intitulé «Quand le sexe fort est battu» et soulevait déjà que nous disposons de deux enquêtes représentatives de la violence envers les femmes en Suisse, mais qu’aucun homme n’a été interrogé. «L’image du mâle dominant, ancrée dans les esprits, rend son statut de victime impensable» écrivait Feriel Mestiri. Il est regrettable de constater que presque 10 ans plus tard, rien n’a changé. Pourtant il y avait déjà matière à se questionner. L’article faisait référence à un sondage mené tous les cinq ans auprès de 23'000 personnes depuis 1999, par l’Institut de la statistique du Québec. Le résultat révèle que hommes et femmes sont à égalité dans le recours à la violence physique.
Les Helvètes seraient-ils épargnés? J’ai contacté Serge Guinot, fondateur et responsable de l’association Pharos à Genève. Depuis plus de 15 ans, il accompagne les hommes victimes de violence. A la question - Les hommes détiennent-ils le monopole de la violence? Il répond sans hésitation «Non! Dans le cadre du couple, 28% des victimes de violences conjugales sont des hommes. La violence n’est pas l’apanage d’un genre, l’être humain est capable de violence.» Des chiffres qui sont certainement sous-évalués, car le sujet reste tabou. «Pour les hommes, ce qui est difficile c’est d’être cru sans que ce soit minoré» explique Serge Guinot.
D’après l’Office fédéral de la statistique, sur la période allant de 2009 à 2021, 686 femmes et 306 hommes ont été victimes d’homicides ou de tentatives d’homicide.
Ici, on ne parle même pas des bagarres où des hommes sont pris à partie parce qu’ils portent des lunettes, ou ont prétendument regardé l’agresseur avec trop d’insistance. Des chiffres qui, si on s’y intéressait, indiqueraient clairement que les hommes aussi doivent être protégés.
Même si le phénomène reste minoritaire, devons-nous l’ignorer? Dans une société qui n’érige que les minorités en icônes, ce serait le phallus qui se mord la queue. Mais nous n’en sommes plus à une hypocrisie près.
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Le résultat révèle que hommes et femmes sont à égalité dans le recours à la violence physique. </p> <p>Les Helvètes seraient-ils épargnés? J’ai contacté Serge Guinot, fondateur et responsable de <a href="https://www.pharos-geneve.ch/pharos/">l’association Pharos</a> à Genève. Depuis plus de 15 ans, il accompagne les hommes victimes de violence. A la question - Les hommes détiennent-ils le monopole de la violence? Il répond sans hésitation «<i>Non! Dans le cadre du couple, 28% des victimes de violences conjugales sont des hommes. 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C’est ainsi que 28 ressortissants suisses se trouvaient à bord du Titanic, dont neuf membres de l’équipage, huit passagers de 1ère classe, deux de 2e classe, et neuf de 3e classe. Ils venaient d’Aarwangen, Altdorf, Aquila, Bâle, Brissago, Bubikon, Couvet, Fleurier, Inwil, Langnau, Osco, Poschiavo et Reigoldswil.</p> <h3>Précarité suisse et émigration</h3> <p>On a tendance à oublier que la Suisse, entre le XVIème et le début du XIXème siècle, était considérée comme l’un des pays les plus pauvres d’Europe. Dans le Dictionnaire Historique de la Suisse (DHS), on peut lire que «jusqu’à l’apparition des modes de production industriels, à la fin du XIXème siècle et au début du XXème, le niveau de vie de la grande majorité de la population dépassait de peu le minimum vital, voire ne l’atteignait pas.» La Suisse préindustrielle était marquée par l’extrême pauvreté, des famines, et la mortalité infantile. Tout cela poussait ses habitants encore valides à émigrer.</p> <p>Dès le début du XXème siècle le niveau de vie en Suisse augmenta globalement, en même temps que les inégalités tant régionales que sociales. Après 1945, il connut une forte hausse, accompagnée d'une amélioration des salaires et de l’accès aux biens de consommation, comme les machines à laver et les voitures. La société de consommation réduisit les écarts de niveau de vie entre classes sociales et régions. De plus, l'Etat-providence permit aux groupes historiquement désavantagés, notamment les retraités, de profiter d'une qualité de vie améliorée.</p> <h3>Politique démographique</h3> <p>Jusqu'à l’après-guerre, l’émigration est une composante essentielle de l’histoire démographique de la Suisse. Alors que pour certains il s'agit de diffuser le christianisme, de trouver des débouchés commerciaux, pour d'autres, c'est l'espoir de bâtir une vie meilleure. D’ailleurs, dans de nombreuses régions, les autorités allèrent jusqu’à forcer les familles pauvres à émigrer.</p> <p>Même si l’Amérique du Nord était la destination principale des émigrés suisses (près de 90% d’entre eux) – à l’instar de ceux qui ont embarqué sur le Titanic – l’Amérique du Sud constituait aussi une destination de choix, de gré ou de force. Comme l'illustre l’exemple intéressant de Nova Friburgo, une ville au Brésil fondée en 1819 par des colons suisses, principalement originaires du canton de Fribourg. </p> <p>Les colons suisses de Nova Friburgo ont été poussés à partir en raison de crises agricoles, d'un manque de terres disponibles et, dans certains cas, de tensions sociales dues aux réformes économiques et politiques de l’époque. Dans son article du DHS, l’historienne Anne-Lise Head-König nous explique que: «Les attitudes des autorités cantonales ont été très variées selon les régions et les périodes, couvrant un large spectre allant de l'émigration tacitement tolérée à l'interdit; de l'intervention positive de l'Etat avec aide à l'émigration à l'expulsion forcée des pauvres que certains cantons appliquaient à grande échelle, parfois sous forme de déportation. 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Si cette charge devait conduire à un exode massif, il concernerait cette classe moyenne qui ne peut plus faire face à la pression à laquelle elle est soumise, laissant dans le pays uniquement ceux qui dépendent de l’Etat-providence et les plus riches, qui se retrouveraient seuls à payer pour les autres. Pendant combien de temps encore la Suisse sauvegardera-t-elle ses prestations sociales alors qu’elles ont tendance à être supprimées? Selon de récents <a href="https://www.rts.ch/info/dialogue/2024/article/un-tiers-des-suissesses-et-des-suisses-trouvent-leur-situation-financiere-difficile-28672638.html" target="_blank" rel="noopener">sondages</a>, un tiers des Suisses estiment que leur situation financière est difficile. Certains retraités finissent leurs jours dans des pays plus abordables. Malgré cela, <a href="https://www.rts.ch/info/suisse/2024/article/le-conseil-federal-veut-economiser-3-6-milliards-en-2027-notamment-au-detriment-du-social-28637489.html">le Conseil fédéral a décidé d’économiser</a> au détriment du social. <a href="https://www.rts.ch/info/suisse/2024/article/les-rentes-des-veufs-et-veuves-bientot-reduites-aux-25-ans-de-leur-plus-jeune-enfant-28671764.html">Les rentes de veufs et de veuves seront bientôt supprimées</a> (sauf en cas d’enfants à charge), le survivant n’ayant plus qu’à solliciter, en cas de difficulté, les prestations complémentaires (opaques, invasives et donc inaccessibles pour la plupart des personnes âgées qui finissent par renoncer à en faire la demande). Mais les plus jeunes aussi sont concernés: la Confédération a récemment décidé de se désengager du financement des crèches.</p> <p>Ce qui est intéressant, c’est que même à l’époque où la Suisse connaissait une importante émigration, elle connaissait aussi de l’immigration. Tandis que des Suisses partaient pour l’agriculture (ou le mercenariat bien souvent, mais qui n’a volontairement pas été abordé dans cet article, étant généralement une émigration temporaire), des étrangers, notamment italiens, affluaient pour répondre à la demande dans les usines, les mines et les chantiers de construction. Ce besoin s’est accentué après la Seconde Guerre mondiale, lorsque la croissance économique suisse nécessitait plus de main-d’œuvre.</p> <h3>Faisons un bref comparatif afin de bien comprendre</h3> <p>Passé: pauvreté et migration économique</p> <ul> <li>Emigration de Suisse: historiquement, les Suisses partaient pour fuir la pauvreté, surtout les agriculteurs face à un manque de terres et de perspectives économiques. 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Les Suisses cherchent à l’étranger de meilleures conditions de vie, tandis que des étrangers viennent en Suisse également pour y trouver de meilleures perspectives.</p> <p>En attendant, on peut toujours s’échapper, le temps d’une exposition, à bord du Titanic qui reste à quai en tout sécurité à Beaulieu, jusqu’au 26 janvier 2025.</p> <p>En espérant, pour nous tous, un avenir plus radieux que celui de ses passagers…</p> <hr /> <h4>Sources: </h4> <h4>François Höpflinger: "Niveau de vie", in: <i>Dictionnaire historique de la Suisse (DHS)</i>, version du 19.02.2015, traduit de l’allemand. Online: https://hls-dhs-dss.ch/fr/articles/015994/2015-02-19/, consulté le 28.10.2024.</h4> <h4>Anne-Lise Head-König: "Emigration", in: <i>Dictionnaire historique de la Suisse (DHS)</i>, version du 15.10.2007. Online: https://hls-dhs-dss.ch/fr/articles/007988/2007-10-15/, consulté le 28.10.2024.</h4> <h4>François Höpflinger: "Politique démographique", in: <i>Dictionnaire historique de la Suisse (DHS)</i>, version du 21.05.2010, traduit de l’allemand. Online: https://hls-dhs-dss.ch/fr/articles/007987/2010-05-21/, consulté le 23.10.2024.</h4> <h4>Marc Perrenoud: "Colonies suisses", in: <i>Dictionnaire historique de la Suisse (DHS)</i>, version du 13.10.2011. Online: https://hls-dhs-dss.ch/fr/articles/007989/2011-10-13/, consulté le 28.10.2024.</h4>', 'content_edition' => 'Pour certains, le Titanic représente le souvenir d’un vieux cours d’histoire; pour la plupart, c’est surtout le film de James Cameron. Dans celui-ci, Jack et Rose sont des personnages fictifs inventés pour les besoins narratifs du scénario. 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Mais quelle est cette colère qui gronde et a-t-on raison de s’inquiéter de l’ampleur du phénomène «drag»?</p> <p>Vincent David, alias Tralala Lita, qui se livre à ces performances pour le jeune public, a été interrogé par la <em><a href="https://www.tdg.ch/drag-queen-et-conteuse-pour-enfant-un-artiste-suisse-explique-la-demarche-742326925595">Tribune de Genève</a></em> en mai dernier. Il déclare que «la mission principale de cette animation est de promouvoir de manière inclusive et ludique la lecture auprès des enfants. Nous abordons des questions liées à l’inclusion et à la différence avec des personnages touchés par ces thématiques. Comme l’histoire d’une fille plus grande que les autres». Vincent David dit comprendre «qu’on ne puisse pas mettre tout le monde d’accord», mais «qu’il faut venir voir de quoi il s’agit concrètement.» Qu’en est-il réellement? J’ai assisté à un événement de ce type au MEG.</p> <h3>Iel était une fois</h3> <p>Normalement, qu’attend-on d’un conteur? Une belle voix, une parfaite diction, un sens du récit, la capacité de mettre de l’emphase par moments… Bref, si la lecture de l’histoire du soir est à la portée de tous les parents lettrés, nous attendions une certaine qualité quand le conte fait l’objet de médiation culturelle. Une exigence à conjuguer à l’imparfait, car il faut croire qu’en 2023, l’intérêt ne se mesure pas à la déclamation, mais à la transformation.</p> <p>Oubliez les «Il était une fois une belle princesse qui rêvait de rencontrer le prince charmant», bienvenue à «Iel était une fois» des contes et légendes degenréex. Voici la présentation sur le site du musée. «<em>Iel était une fois… un pays flamboyant près d’un lac qu’on appelle Léman. Une contrée où vivaient en harmonie orgresses, sorcièrex, fées et sirènex dans un joyeux sabbat! Sortilèges, chaudrons fumants et dents de lait ne sont pas des fables et des sornettes mais bien des histoires vraies ment vraies d’un nouveau folklore vivant, en chair en os et en paillettes</em>». La description de l’événement est pour le moins troublante, j’ai eu la curiosité de voir à quoi cela pouvait bien ressembler. J’ai donc assisté aux «Histoires vagues de la sirène et du sirein du lac léman» [sic].</p> <p>Les enfants étaient nombreux à boire les paroles de deux créatures étranges, affublées d’encombrantes queues de poisson et allongées sur ce qui ressemble à des brancards. Ces créatures? Des drag queens, ou plutôt un drag queen et une drag king à moins que ce ne soit l’inverse au niveau des pronoms, je m’y perds. En décodé cela nous donne un homme déguisé en femme sirène et une femme déguisée en homme «sirein» comme ils disent. </p> <p>Et c’est parti pour des «iels» et des «tous.x.tes» à tout va. Tout a commencé par l’histoire de <a href="https://kaleidoscope.quebec/lenfant-de-fourrure-de-plumes-decailles-de-feuilles-de-paillettes/">Miu Lan</a>, un enfant pas comme les autres qui peut se transformer au gré de ses envies et de son imagination. Au moment d’entrer à l’école, un défi se présente: être une fille ou un garçon, un oiseau ou un poisson, une fleur ou une étoile filante? Pourquoi faudrait-il choisir? Là, les conteurs.x.euses commentent: «Ce n’est pas très sympa que les autres enfants demandent à Miu Lan ce qu’iel est». Miu Lan a de la fourrure, des plumes, des écailles, des feuilles et des paillettes, mais personne ne l’invite à jouer. Heureusement iel retrouve du réconfort à la maison auprès de sa mère qui lui chante «tout ce dont tu rêves tu peux le devenir». A la fin, les enfants hostiles finissent par reconnaitre qu’ils étaient simplement jaloux de cet être qui peut devenir ce qu’il veut, c’est la conclusion, le message qu’on veut nous faire passer. 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Quelle est la quête de ces croque-mitaines de la pensée? </p> <h3>De quoi s'agit-il?</h3> <p>Le concept des «Drag Queen Story Hour» a été pensé à l’automne 2015 à San Francisco par Michelle Tea, auteure américaine s’intéressant en particulier à la culture queer, au féminisme et à la prostitution. Mais savez-vous ce qu’est la culture queer? Le mot signifie étrange/bizarre, et désigne l’ensemble des minorités sexuelles et de genre. C’était une injure homophobe avant que des militants homosexuels américains ne se l’approprient pour se désigner eux-mêmes au début des années 1990. La théorie queer est si compliquée à comprendre qu’ils ont sans doute raison, pour avoir une chance de la saisir, mieux vaut l’embrasser très tôt en initiant les enfants.</p> <p>Mais ces lectures, qui se présentent comme des événements familiaux destinés à promouvoir la lecture, la tolérance et l’inclusion, inquiètent de plus en plus de parents à travers le monde. C’est le cas en Suisse: le Collectif Parents, en date du 24 mars 2023, a adressé <a href="https://collectifparents.ch/wp-content/uploads/2023/03/lettre-Collectif-Parents-Suisse.pdf">un courrier</a> à la Syndique du Mont-sur-Lausanne, avant la venue de la drag queen Tralala Lita à la Médiathèque du Mont le 29 mars. Cette lettre revient notamment sur les origines du mouvement queer, pour expliquer le but qui sous-tend ces lectures.</p> <p>Il faut dire que le message des mouvements derrière ces événements se veut rassurant, il est alors difficile pour les autorités et les parents de savoir comment se positionner. Face aux parents qui éprouvent une méfiance instinctive à l’égard d’hommes adultes déguisés en femmes caricaturales et sexualisées, qui abordent des questions de genre avec leurs enfants, <a href="https://www.tdg.ch/un-homme-en-robe-ca-ne-fait-pas-toujours-peur-746857973373">les critiques sont vives</a>. Certains n’hésitent pas à dépeindre ces parents inquiets comme des <a href="https://www.youtube.com/watch?v=qqJFidPmm40">complotistes</a> antisystème, les mêmes que ceux qui se soulevaient contre les mesures sanitaires durant la pandémie. Depuis quelques années, c’est devenu le moyen efficace de discréditer un adversaire lorsqu’on est à court d’arguments – le comparer à un personnage détesté ou risible, le procédé rhétorique de la <i>reductio ad Hitlerum</i> est maintenant de toutes les causes. Ce sophisme, tantôt brandi pour se moquer des conservateurs chrétiens, tantôt de l’extrême-droite, tantôt des soi-disant «complotistes», voire des trois à la fois comme ici, lorsqu’on cherche à expliquer pourquoi certains s’opposent à ces lectures «innocentes». Mieux vaut donc comprendre la politique sexuelle qui se cache derrière les paillettes et les sequins.</p> <h3>Un peu d'histoire</h3> <p><a href="https://www.city-journal.org/article/the-real-story-behind-drag-queen-story-hour">Pour comprendre</a> les «Drag Queen Story Hour», il faut remonter aux débuts de l’art du travestissement et au premier drag queen connu, un ancien esclave du nom de William Dorsey Swann, condamné en 1896 pour avoir tenu une maison close aux Etats-Unis. Du point de vue de la politique sexuelle moderne, Swann est présenté comme un homme qui s’est libéré de l’esclavage, puis d’une culture sexuelle répressive, malgré les efforts des oppresseurs, des puritains et de la police. C’est en 1969 que le mouvement drag est devenu une forme de résistance et de révolution. Le but de la performance drag queen, suivant les thèmes de Gayle Rubin et <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Judith_Butler">Judith Butler</a>, est d’oblitérer les conceptions stables du genre, et de <a href="https://hal.science/hal-03311375">réhabiliter le bas de la hiérarchie</a> sexuelle par l’élévation du marginal. La performance joue sur la distinction entre l’anatomie de l’interprète et le genre qui est interprété.</p> <p>Gayle Rubin est une militante lesbienne qui a beaucoup fréquenté les milieux dits «cuir», du bondage, du fisting et du sado-masochisme en général dans le San Francisco des années 1970. Auteure, elle a cherché à réconcilier ses expériences de sexualité <em>underground</em> avec la société américaine en s’inspirant des travaux d’un des penseurs de la French Theory, Michel Foucault, sadomasochiste notoire qui, souvenons-nous, s’était joint à des dizaines d’autres intellectuels pour signer une pétition visant à légaliser les relations sexuelles entre adultes et enfants. Foucault se délectait de sexualité transgressive et estimait qu’«il se peut que l’enfant, avec sa propre sexualité, ait désiré cet adulte, qu’il ait même consenti, qu’il ait même fait le premier pas». Gayle Rubin s’est ainsi efforcée d’exposer la dynamique du pouvoir qui façonne et réprime l’expérience sexuelle humaine. Pour elle et les théoriciens queer qui lui ont succédé, le sexe et le genre sont malléables, la sexualité est politique et sa hiérarchie peut être démolie et reconstruite à leur image. Pour Rubin, «les sociétés occidentales modernes évaluent les actes sexuels selon un système hiérarchique de valeur. Les hétérosexuels mariés sont seuls au sommet de la pyramide». Il faudrait abolir les restrictions sur le comportement situé au bas de l’échelle morale, dont la pédophilie. Elle qualifie les craintes d’abus sexuels sur les enfants «d’hystérie érotique» dans son ouvrage <i>Thinking sex</i>, s’insurge contre les lois anti-pornographie infantile et plaide pour la légalisation et la normalisation du comportement de ceux «dont l’érotisme transgresse les frontières générationnelles». Patrick Califia, un homme transgenre qui a collaboré avec Rubin, affirmait que la société américaine a fait des pédophiles «les nouveaux communistes, les nouveaux nègres, les nouvelles sorcières». Pour lui, les lois sur l’âge du consentement, la religion et la famille sont un rempart contre la liberté sexuelle, un vecteur d’oppression qui doit disparaitre.</p> <h3>Plus récemment</h3> <p>Certains drag queens ont visibilisé le mouvement, comme RuPaul, et relégué l’idéologie à l’arrière-plan en présentant la performance drag comme <a href="https://www.tdg.ch/le-retour-en-grace-de-la-drag-queen-199399155450">un amusement glamour</a> au travers d’une émission de téléréalité permettant son incursion dans la culture <em>mainstream</em>. Si les projets des théoriciens queer d’avant-garde ont échoué, l’utilisation de cette nouvelle popularité en y associant les droits LGBT et la tolérance a permis l’organisation de ces nouveaux événements «familiaux».</p> <p>La figure-clé entre le mouvement queer et les lectures de contes par des drag queens est Harris Kornstein, professeur d’université queer et drag queen à ses heures sous le nom de Lil Miss Hot Mess. Il a organisé certaines des premières lectures dans des bibliothèques américaines et siège au conseil d’administration de Drag Queen Story Hour, l’organisation à but non lucratif fondée par Michelle Tea, qui a gagné, petit à petit, l’ensemble des Etats-Unis.</p> <p>Harris Kornstein est le co-auteur du manifeste <i>Drag Pedagogy: The playful Practrice of Queer Imagination in Early Childhood</i> («La pratique ludique de l’imagination queer dans la petite enfance»), avec Harper Keenan, autre théoricien queer. L’ouvrage cite Foucault et Butler et propose une nouvelle méthode d’enseignement afin de stimuler «l’imagination queer» et apprendre aux enfants «comment vivre de manière queer». Dans cette «pédagogie» drag queen, le fait de travailler 40 heures par semaine et de fonder une famille est une norme bourgeoise oppressive hétérosexuelle et capitaliste qui doit être déconstruite et subvertie. On comprend que pour Kornstein et Keenan, il s’agit d’un projet intellectuel et politique dans lequel des drag queens et des activistes sapent les notions traditionnelles de sexualité en suscitant des désirs transgressifs chez les jeunes enfants. Ils déclarent d’ailleurs que lorsque les drag queens montent sur scène, leur tâche est de perturber le «binaire entre la féminité et la masculinité» et si on ose l’expression, ensemencer la salle avec des thèmes transgressifs en matière de genre afin de briser «le futur reproductif de la famille nucléaire et du mariage monogame».</p> <p>Les lectures de contes par des drag queens n’ont donc de familial que le public visé, en invitant les parents et leurs enfants. Mais le mot «famille» tel qu’utilisé par ces idéologues a un tout autre sens. C’est un code queer, il évoque l’identification avec d’autres queers, et cherche, ici, à faciliter la transition de l’enfant vers une famille choisie, en s’émancipant des dictats normatifs de leurs parents. Ils cherchent à remplacer la famille biologique par la famille idéologique.</p> <p>L'image d'Epinal du fier ouvrier marxiste tel que dépeint par le réalisme socialiste (mais encore «genré») avait quitté la scène historique côté jardin. Le voilà qui revient néanmoins côté «queer», dégenré et dérangé. Mais l'objectif ne semble pas avoir changé: déconstruire pour reconstruire un être nouveau, sans attributs, liquide et transformable, qui a soif de jouissance et de divertissement. Ainsi, ironie ultime de l’histoire: le marxisme de 2023 est un consumérisme militant. Mais tout ceci est une autre histoire qui pourrait commencer par un «iel sera une fois».</p> <hr /> <h4>Avertissement: Si la curiosité est présente dès le plus jeune âge, la nourrir de ce genre de contes ne devrait s’adresser qu’à un public averti. Mieux vaut se renseigner avant d’y emmener ses enfants. <a href="https://www.youtube.com/watch?v=edRW5oRhPMk">Des vidéos existent</a>, pour se faire une idée tant de <a href="https://www.youtube.com/watch?v=nJZdE0rK5Lg">l’impact visuel</a> que peut avoir une lecture faite par un drag queen, que du <a href="https://www.youtube.com/watch?v=CPTJoP9NVmU">choix des contes</a>.</h4> <hr /> <p> </p>', 'content_edition' => 'Des lectures de contes par des drag queens ont eu lieu dans des villes de Suisse romande. Elles ont été bien accueillies à la bibliothèque municipale de Vevey depuis 2022, et se sont également tenues à Genève sans aucune opposition au Musée d’Ethnographie (MEG). Mais depuis peu, après s’être étendues à d’autres villes comme Martigny ou Epalinges, ces lectures ne sont plus si encensées, elles commencent à diviser. Aux Etats-Unis, les «Drag Queen Story Hour» sont maintenant interdites dans certaines régions. Mais quelle est cette colère qui gronde et a-t-on raison de s’inquiéter de l’ampleur du phénomène «drag»? Vincent David, alias Tralala Lita, qui se livre à ces performances pour le jeune public, a été interrogé par la Tribune de Genève en mai dernier. Il déclare que «la mission principale de cette animation est de promouvoir de manière inclusive et ludique la lecture auprès des enfants. Nous abordons des questions liées à l’inclusion et à la différence avec des personnages touchés par ces thématiques. Comme l’histoire d’une fille plus grande que les autres». Vincent David dit comprendre «qu’on ne puisse pas mettre tout le monde d’accord», mais «qu’il faut venir voir de quoi il s’agit concrètement.» Qu’en est-il réellement? 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Le nombre de femmes a fortement augmenté, de sorte à tendre vers un meilleur équilibre des sexes. «La place de la femme dans la police est cependant un sujet beaucoup trop transversal pour ne l'aborder que sous quelques angles connus comme le temps partiel ou la maternité. De plus, reconnaître l'individu en tant que membre d'une catégorie spécifique (femme, senior, porteur de handicap, etc.) peut entraîner toute une série de stéréotypes dans lesquels il ne souhaite pas forcément s'identifier ou le réduire uniquement à ces caractéristiques personnelles» explique Joanna Matta, porte-parole de la police cantonale genevoise. «L'étiquette <i>"inclusion et diversité"</i> ne doit donc pas naître d'une liste de critères mesurables ou observables laissant présupposer qu'il reviendrait à classer chaque collaborateur ou collaboratrice dans une case prédéfinie pour se targuer de répondre aux critères de l'inclusion.»</p> <p>Quant à la diversité des origines, elle est déjà présente depuis de nombreuses années au sein de la police cantonale genevoise. Mais selon ses représentants, il ne faut pas rester sur ces acquis. «La police de demain doit principalement suivre l'évolution démographique de la population genevoise. 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Comme on peut l’imaginer et comme le confirme la porte-parole de la police cantonale genevoise Joanna Matta, «l’identité professionnelle est un marqueur très prononcé dans la police qui, lorsqu’il est corrélé à une actualité médiatique, a des impacts sur le climat institutionnel et le moral des troupes».</p> <p>Le personnel de la police est très exposé et confronté quotidiennement aux regards du public mais il s’habitue difficilement à être décrié et jugé par le citoyen et les médias. «Les attitudes et propos tenus envers le personnel de la police sont plus souvent emprunts de critiques que de valorisation et de reconnaissance. A la police, on ressent un sentiment d’incompréhension et un jugement réducteur et hâtif» ajoute la communicante.</p> <p>Néanmoins, les différentes affaires qui ont pu éclabousser la police récemment ne semblent pas avoir étiolé la confiance que la population lui porte. «Selon nos sondages, la police reste très respectée par la population genevoise. 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Sauf que si une majorité d’entre nous attend de la stabilité de nos corps constitués, certains leur reprochent un conservatisme désuet. Impossible de plaire à tout le monde. Entre attentes d’une population «progressiste» et de moins en moins respectueuse des institutions, et valeurs traditionnelles d’une profession qui fait partie des piliers de la protection de la population, pour les représentants des forces de l’ordre, il y a de quoi en perdre une cartouche.</p> <hr /><hr /> <h3>La réalité virtuelle pour lutter contre le harcèlement</h3> <p>Fin 2022, la police cantonale genevoise a adressé un <a href="https://www.blick.ch/fr/news/suisse/un-tiers-des-effectifs-sonde-au-sein-de-la-police-genevoise-le-harcelement-sexuel-est-frequent-id18147209.html">communiqué de presse aux médias</a>, largement relayé, au sujet du harcèlement en son sein. «En 2021, un sondage sur la question du harcèlement sexuel a été envoyé à tout le personnel de la police. Au travers de cette démarche, l’objectif était de faire un état des lieux de cette thématique au sein du corps afin de définir précisément sur quels axes les mesures de prévention devaient être déployées. Les résultats de ce sondage font le constat que l’institution, à l’instar de tous les environnements professionnels, n’est pas épargnée par le phénomène du harcèlement sexuel et que des programmes de sensibilisation, des formations sur-mesure et l’accompagnement des situations annoncées doivent être déclenchés pour traiter ce phénomène.» Ces résultats ont mené à des discussions, à la réalisation d'une campagne de sensibilisation, ainsi qu’au développement d’ateliers de mise en situation par le biais de la réalité virtuelle. </p> <p>La responsable QVT, Myriam Robert, apporte un éclairage sur la démarche. «Un volet de mesures a été déployé par l'Etat de Genève, qui a développé et mis à disposition un e-learning sur le thème: "<i>Moi? Harceler?! Si on ne peut plus rigoler</i>..." Cependant, l'employeur se doit de réaffirmer régulièrement sa tolérance zéro face à cette problématique, tant pour respecter la législation en vigueur, que pour protéger son personnel de toute forme de harcèlement au travail.» La police a souhaité miser sur une sensibilisation innovante, en partenariat avec la société REVERTO. Cette dernière a construit des formations en réalité virtuelle sur plusieurs thématiques, notamment le harcèlement sexuel ou moral et le sexisme au travail. La réalité immersive, dans la peau d’un témoin ou d’une victime, permet-elle de prendre conscience des comportements inopportuns? «Cela permet en tout cas d’ouvrir le débat face à des situations délicates en abordant la frontière entre l'humour, la séduction ou le harcèlement. 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En 2021, 30 nouvelles plaintes ont été déposées auprès de l’AIEP, ce qui est globalement supérieur à la moyenne. Ces chiffres ne représentent que 2,5% des cas adressés aux organes de médiation qui interviennent en premier. En 2020, un record de 43 plaintes a été atteint. 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Les devoirs de diligence accrus avant les votations populaires n’ont pas été respectés dans ce sujet traitant de «la haine avant la votation sur la loi Covid» et qui s’intitule «Sous les pavés, la rage!» L’un des membres de l’AIEP m’a fait savoir qu’il est rare que l’article 4 alinéa 4 de la <a href="https://www.fedlex.admin.ch/eli/cc/2007/150/fr">LRTV</a> soit retenu comme dans le cas présent. L’AIEP est arrivée à la <a href="https://www.uvek.admin.ch/uvek/fr/home/detec/medias/communiques-de-presse.msg-id-89463.html">conclusion</a> que le reportage a violé le principe de pluralité, car il n’a pratiquement donné la parole qu’aux partisans des mesures. 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Néanmoins, aucune mesure particulière ne semble être à l’ordre du jour pour veiller à ce que cela ne se reproduise pas. «Nos journalistes vont continuer de travailler en toute indépendance, dans le cadre d’une charte déontologique qui leur impose d’être rigoureusement impartiaux, de présenter les événements de façon fidèle et d’accorder un temps de parole équitable aux différentes parties prenantes, sur une période donnée et non dans chaque émission» argumente la responsable communication. </p> <p>Quant à savoir si la RTS remarque, comme le prétend le plaignant, que cet avis est partagé par des centaines de milliers de personnes qui ont perdu confiance en leur média public, le constat n’est pas partagé et la RTS s’en défend. «Nous ne connaissons pas la source sur laquelle s’appuie le plaignant pour affirmer que des "centaines de milliers de personnes partagent son opinion". Nous constatons au contraire qu’en situation de crise, le service public rassemble une plus grande frange de la population autour de ses émissions d’information. Les sondages et études effectués chaque année sur notre légitimité et la crédibilité en matière d’information montrent que le public nous accorde toujours une grande confiance. Par exemple, le Digital news report 2022 de Reuters Institute, qui vient de paraître, affiche que seulement 10% de la population ne fait pas confiance à RTS info.» </p> <p>Il n’empêche que si on calcule le 10% de quelque 2 millions de Romands, ça fait bien 200'000 déçus. </p> <h3>L'homme derrière la plainte</h3> <p>C’est Wouter van der Lelij qui, après des hésitations, a décidé de déposer plainte. Peu après les premières mesures sanitaires discriminant une partie des citoyens, cet entrepreneur genevois s’est exprimé sur LinkedIn et, y a généré une forte adhésion. «J’adorais la presse avant. 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Je n’ai pas déposé plainte pour démontrer que je détiens une vérité alternative, mais dans une démarche citoyenne. Je suis pour la RTS en fait. Tout ce que j’attendais dans la phase de médiation, c’était une remise en question de leur part. S’ils n’avaient pas fait preuve de tant d’arrogance et de mépris, je ne serais même pas allé plus loin. Je me dis que cela peut constituer un moyen de les faire avancer.» </p> <p>Le 28 juin, il a partagé sa victoire sur <a href="https://www.linkedin.com/posts/wouter-van-der-lelij-169abbb8_je-viens-de-remporter-la-plainte-citoyenne-activity-6947662211716632576-jA5x?utm_source=linkedin_share&utm_medium=member_desktop_web">LinkedIn</a>, trois jours plus tard, il avait déjà reçu 1'726 likes et 237 commentaires encenseurs. Indéniablement, il fédère. «Je ne cherche pas à créer un quelconque mouvement ou gonfler mon ego. Je ne souhaite surtout pas me placer en victime, trop de gens – dans lesquels on retrouve notamment ceux qu’on appelle complotistes – le font par rapport à cette crise, ce n’est pas la solution. Ils sont convaincus de détenir le savoir, et moi j’ai de la peine avec les gens qui sont incapables de se remettre en question, cela est valable pour les deux camps. La vraie question est de savoir ce qu’on a appris de tout ça.» Wouter en retire de grandes questions philosophiques sur la vie. Il se fiche de la pluralité scientifique, il veut simplement un débat sociétal et, qu’on se demande si on a vraiment envie de continuer à vivre dans la peur. «Même si la maladie était cinq fois plus létale, veut-on vraiment laisser nos aînés mourir seuls dans les EMS?»</p> <p>Mais lui qui se questionne et ne détient pas de vérité absolue, comment peut-il prétendre que des centaines de milliers de personnes pensent comme lui? A vrai dire il n’en a aucune idée. «Je crois seulement que c’est un chiffre tout à fait plausible. La propagande médiatique inédite en faveur du "oui" à la loi Covid a choqué un grand nombre de personnes. Tient-on compte des 38% de la population qui a malgré tout voté "non" – est-il satisfait du traitement des informations lui? Au-delà du chiffre exact, il est étonnant que la RTS refuse d’admettre que tout le monde ne trouve pas sa couverture fantastique, même après cette décision de l’AIEP» argue Wouter van der Lelij. </p> <p>Tout homme d’affaires y verrait un marché à prendre, une opportunité de lancer son propre média. Alors bien sûr il y a pensé. «Je n’arrive pas à savoir si c’est ma mission, je ne prétends pas pouvoir faire mieux, c’est un métier. D’ailleurs je suis tellement émotionnel que je ne suis pas sûr d’avoir le recul suffisant» reconnait-il humblement. </p> <h3>La RTS est-elle intouchable?</h3> <p>Presque. L’AIEP ne représente que le volet administratif, celui qui essaie de corriger sans sanctionner. En comparaison, le volet pénal est celui qui punit, et le civil permet d’obtenir réparation. Jusqu’en 2015 l’AIEP avait la possibilité d’infliger une amende, mais cette possibilité n’a jamais été utilisée. En septembre, la RTS devrait recevoir les considérants de la part de l’AIEP, elle aura alors 30 jours pour décider de faire recours au Tribunal Fédéral. Ensuite, elle peut même aller jusqu’à la Cour Européenne des Droits de l’Homme pour dénoncer une atteinte à sa liberté d’expression, elle l’a déjà fait. Si elle accepte simplement la décision, elle devra informer la commission des mesures qu’elle va prendre en l’interne, pour qu’une telle erreur ne se reproduise plus. C’est tout. Théoriquement, le <a href="https://www.impressum.ch/fileadmin/user_upload/Dateien/GAV_CCT/Reglement_carte_presse.pdf">règlement de la carte</a> de presse suisse, permet, selon l’article 14, la radiation du registre en cas de violation grave ou répétée de la <a href="https://presserat.ch/wp-content/uploads/2017/08/Meilensteine_fr.pdf">Déclaration des devoirs</a> et des droits du journaliste. Mais là aussi, ce serait du jamais-vu. </p> <h3>On a les médias qu'on mérite</h3> <p>Consciemment ou inconsciemment, nous avons tendance à jouer aux victimes. Pourtant, le monde n’a pas besoin de plus de victimes, ni d’un messie et de ses suiveurs. Ceux qui placent Wouter van der Lelij sur un piédestal se trompent, il ne souhaite pas être un guide, il préfère d’ailleurs laisser cette histoire de plainte derrière lui. En fait, le monde a besoin de plus de gens qui ont une vision.</p> <p>«Les pensées mènent aux sentiments, qui mènent aux actions, qui mènent aux résultats» selon l’homme d’affaires T. Harv Eker, auteur de l’ouvrage <em><a href="https://www.payot.ch/Detail/les_secrets_dun_esprit_millionnaire-t_harv_eker-9782922405415">Les secrets d’un esprit Millionnaire</a></em> et dont le sous-titre est «Maîtrisez le jeu intérieur de la richesse». Quel rapport entre la richesse et le sujet qui nous intéresse ici? Le lien est à chercher du côté de l’enrichissement, il n’est pas forcément matériel, il peut aussi être simplement personnel, intellectuel. «Concentrez votre temps et votre énergie à la création de ce que vous voulez. Concentrez votre temps et votre énergie à penser et agir en allant continuellement de l’avant vers votre but» conseille T. Harv Eker. Si nous voulons un meilleur traitement de l’information, concentrons-nous sur les solutions, pas sur les problèmes. Ce sur quoi on se concentre prend de l’ampleur. Si on consacre de l’énergie à critiquer les médias, on ne fera que diviser un peu plus les camps: les «complotistes» versus «les journalistes». La planète a deux pôles mais elle ne se limite pas à ça, il y a bien des mers et des terres au milieu et il n’y a aucun intérêt à polariser ses habitants. De plus, l’énergie est contagieuse, elle peut se transmettre positivement ou infecter les gens. La pensée négative est le Covid de l’esprit. Au lieu de nous donner de la fièvre, elle nous pousse à nous plaindre. Au lieu de tousser, nous dénigrons. Au lieu d’être fatigués, nous sommes frustrés. Hélas contre ce fléau, personne n’a encore trouvé de vaccin. </p>', 'content_edition' => 'L’Autorité indépendante d’examen des plaintes en matière de radio-télévision (AIEP) est une commission extraparlementaire de la Confédération. Elle existe depuis 1984 mais reste encore relativement peu connue du public, même si, depuis quelques mois, les Romands sont de plus en plus nombreux à y avoir recours pour dénoncer un traitement de l’information qu’ils estiment parfois trompeur ou partisan. 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VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET
1 Commentaire
@Marilyn 02.04.2022 | 16h26
«Super article, sur une question que je me pose depuis plusieurs années. Je n'adhère pas du tout à la politique féministe en Suisse qui me semble plutôt anti-homme qu'égalitaire. Merci enfin de mettre en évidence ce que je pense depuis longtemps.»