Analyse / La grande distribution rogne des parts de marché aux circuits courts
Etal de légumes bio dans un supermarché Coop de Zermatt. © Tiia Monto - CC
Depuis la reprise normale des activités économiques, les difficultés se multiplient pour les épiceries et magasins en vrac qui valorisent les productions locales et les circuits courts. Dernier exemple en date: l’enseigne «Chez Mamie» à Lausanne est grandement menacée de fermeture. Mais pourquoi une telle tendance alors que les préoccupations environnementales semblent faire la une des médias et être au centre des préoccupations des citoyens? Décryptage.
Lors de la dernière décennie, les initiatives de magasins bio, vrac, écolo, locaux, etc., se sont multipliées dans les pays occidentaux et en Suisse particulièrement où la sensibilité à ces problématiques a explosé, notamment dans les régions urbaines. Toutes les personnes qui se sont régulièrement baladées ces dernières années à Genève, Lausanne, Berne ou Zurich ont pu constater ce phénomène, qui touche également les villes moyennes. Les événements liés à la grève du climat à la fin de la décennie 2010 ont accentué cette tendance. Ces commerces, bien qu’ayant des problèmes structurels importants (nous allons y revenir), ont pu fleurir et se développer. Ils ont été poussés par la demande des populations d’un côté, et par une opinion publique favorable de l’autre. Ils ont donc eu un accès plus aisé à des subventions, des soutiens et de la publicité, notamment sur les réseaux sociaux. Comment expliquer, alors, les difficultés majeures rencontrées par ce secteur durant ce printemps 2022, où nombre de ces initiatives sont soit menacées de fermeture, soit obligées de restructurer en profondeur leurs activités et chercher du financement, soit public, soit participatif ?
Le premier élément qui vient en tête, c’est évidemment l’impact de la gestion de la crise sanitaire. Fermetures, incertitudes par rapport aux approvisionnements, instabilité des marchés, quelle activité commerciale ne serait pas ébranlée par un tel environnement?
Mais, à bien y regarder, difficile d’incriminer la crise sanitaire pour la situation que vivent actuellement ces petits commerces bio et locaux. Premièrement, ils ont été soutenus financièrement comme les autres par les autorités pendant les périodes de restrictions et de confinements, donc pas de soucis de ce côté. Revendiquant la mise en avant des circuits courts et les producteurs locaux, ils sont logiquement moins sensibles que d’autres commerces aux problématiques d’approvisionnement, c’est d’ailleurs justement pour cet avantage en partie qu’ils ont privilégié cette approche. Enfin, la clientèle à la base de ce type de commerces a beaucoup épargné durant les périodes de restrictions et n’a pas eu, en grande majorité, de problème de trésorerie avant 2022. De plus, certains ont même eu tendance à éviter de se rendre dans les grandes surfaces par peur de la contamination, préférant les livraisons à domicile ou les petits commerces de proximité quand cela était possible.
Le deuxième élément, actuel celui-ci, qui pourrait expliquer les difficultés récentes rencontrées par nos magasins bio et locaux, c’est l’inflation et l’incertitude économique mondiale liée à la guerre en Ukraine et les nombreuses fermetures en Chine, principal exportateur mondial de produits transformés. En effet, les produits dits «qualitatifs» pour l’environnement et les producteurs coûtent en moyenne un peu plus cher que dans les grandes surfaces, ce qui est vrai dans l’absolu, mais pas forcément si l’on compare à qualité de produit équivalente. En effet, un kilo de carotte bio et suisse ne coûtera pas plus cher dans petite épicerie locale que dans une grande surface. Par contre le kilo de carotte importé ou produit en agriculture conventionnelle coûtera structurellement moins cher que celui Suisse et bio, c’est logique. Donc difficile de tout mettre sur l’inflation. Même si certains consommateurs peuvent rogner sur leurs dépenses alimentaires, la Suisse est pour l’instant relativement préservée des grandes hausses inflationnistes que l’on peut observer aux Pays-Bas ou les pays de l’est de l’Europe.
Une autre explication qui revient souvent dans les discussions et tables rondes autour de l’alimentation et du commerce en ce moment, c’est le changement d’habitudes des consommateurs après les réouvertures. En effet, en Suisse, la vie a presque entièrement repris son cours normal en ce printemps 2022 et les consommateurs courent de nouveau après le temps, les enfants à l’école, les loisirs. Moins de télétravail, plus d’activités de loisirs, beaucoup de travail à rattraper dans certains secteurs, de plus en plus d’alternatives de livraisons à domicile qui se sont bien développées à cause de la pandémie… mécaniquement, cela fait moins de temps pour aller dans les centres urbains faire ses courses dans les magasins bio.
L’analyse fait sens si l’on s’intéresse uniquement à 2022, mais est complètement à côté de la plaque en dehors. En effet, la clientèle de ce type de commerces est premièrement peu volatile et assez fidèle, portée par un fort sentiment communautaire. Difficile pour eux de renoncer une consommation qu’ils considèrent comme structurelle dans leurs existences et la projection qu’ils se donnent à la société. Deuxièmement, à part le narratif médiatique, la situation était à peu près la même avant la crise sanitaire et ces magasins, bon an mal an, survivaient et se développaient. Donc cette explication a également ses limites.
Si ces trois précédents éléments apportent des pistes de réflexion et peuvent expliquer une partie des difficultés actuelles de ce type de commerce, aucun ne donne des raisons satisfaisantes et structurantes de la situation. Mais il reste un élément d’explication à évaluer, une donnée dont peu de personnes ont conscience et qui pourtant change tout: l’économie d’échelle et la prédation des grandes enseignes. Explications.
Le domaine du bio, durable, vrac, local est resté un marché de niche pendant de nombreuses années. Mais avec la pression de plus en plus grande des médias, des centres d’influence, des politiques et d’une partie certes minoritaire mais de plus en plus grande des consommateurs, les grandes entreprises de la distribution en Suisse se sont mises à proposer de plus en plus ce type de produits dans leurs magasins. Problème, l’offre pour remplir les critères sociaux, géographiques et environnementaux de ces produits est limitée, malgré la transition effectuée par de plus en plus de producteurs au fil du temps. Pour s’assurer l’approvisionnement, les grands acteurs de la distribution passent des contrats d’exclusivité avec les producteurs labellisés. En clair, ils achètent toute la production annuelle et proposent des prix de gros. C’est proprement impossible à réaliser pour nos petits commerçants qui ne peuvent pas rivaliser avec les volumes d’achat et négocier des prix à la baisse, car ne bénéficiant pas de l’économie d’échelle. Pour rappel, l’économie d’échelle, permet, quand on est un acteur économique suffisamment grand, de rationaliser une partie des coûts en diminuant les frais fixes de fonctionnement. Exemple: une grande usine produisant 300 coûtera nettement moins cher en frais fixes que 3 usines produisant 100. Encore faut-il pouvoir construire et rentabiliser une usine qui produit 300.
Et c’est exactement ce que font les grands acteurs de l’alimentation en Suisse, en asséchant le marché et en mettant la pression, directement ou indirectement, sur les petits commerces. Résultat, les consommateurs «éthiques» trouvent dans les étals des supermarchés des produits qui correspondent à leurs critères qualitatifs pour parfois moins cher et de l’autre côté, nos commerces durables sont obligés de revoir à la hausse leurs prix, à cause de la concurrence «déloyale» de grands distributeurs qui augmentent la rareté des produits et donc, augmentent les prix d’achats. C’est l’avantage comparatif des grands distributeurs (nombre de produits, disponibilités, promotions, déplacements) qui est en train de tuer les petits commerçants qui avaient fait des circuits courts leur spécialité.
Quelques voix et mouvements citoyens se lèvent en ce moment pour mettre en place des plans afin de sauver ces épiceries alternatives. Affaire à suivre.
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Quand il est question d’hydrogène comme vecteur énergétique, nous parlons de dihydrogène (H<sub>2</sub>), sous forme de gaz. S’il existe quelques poches d’hydrogène dans la nature, la grande majorité de l’hydrogène consommé sur Terre est créé par des processus industriels, plus ou moins polluants selon les méthodes. Ce qui nous intéresse dans le cadre de cet article et du futur énergétique de la Suisse et potentiellement du monde, c’est ce qu’on appelle l’hydrogène «vert», qui est produit à partir de l’électrolyse de l’eau, procédé qui demande une grande quantité d’électricité. Si cette électrolyse est effectuée avec de l’électricité décarbonée (énergies renouvelables intermittentes, nucléaire ou hydroélectricité par exemple), nous pouvons parler d’hydrogène décarboné ou «vert». A l’heure actuelle, ce type d’hydrogène représente moins de 5% de la production mondiale, car cette technique est encore beaucoup plus coûteuse que le reformatage du gaz naturel, qui reste la méthode la plus commune et rentable pour produire de l’hydrogène actuellement<strong><sup>1</sup></strong>.</p> <p>A quoi pourrait servir l’hydrogène dans notre approvisionnement énergétique? L’hydrogène peut, dans l’absolu, être utilisé en remplacement du gaz naturel et être utile dans de nombreux domaines industriels, que ce soit comme matière première ou vecteur d’énergie<strong><sup>2</sup></strong>. Mais c’est son utilisation comme carburant qui nous intéresse le plus. En effet, si pour la petite mobilité individuelle (vélo électrique, moto, petite voiture citadine), les batteries représentent une solution envisageable à large échelle, ce n’est pas le cas pour la mobilité «lourde» comme les camionnettes, les camions et les grosses voitures (Cf. <a href="https://bonpourlatete.com/analyse/pourquoi-la-voiture-electrique-est-une-absurdite-ecologique" target="_blank" rel="noopener">mon article du 21 octobre 2022</a> sur la voiture électrique). L’énergie hydrogène pourrait être très utile pour remplacer le diesel pour ce type de transport, notamment dans les pays qui ne possèdent pas de source d’hydrocarbures, comme la Suisse par exemple. L’hydrogène comme carburant n’émet que de la vapeur d’eau et représente donc un carburant totalement écologique, pour autant qu’il soit produit avec des énergies décarbonées. En Suisse, l’entreprise de grande distribution Migros devrait lancer cette année ses premiers projets tests de <a href="https://corporate.migros.ch/fr/Magazine/2020/camions-hydrogene.html" target="_blank" rel="noopener">camions de livraison électriques propulsés à l’aide d’hydrogène</a> (l’hydrogène génère de l’électricité qui est utilisée par le moteur du véhicule pour fonctionner).</p> <p>Autre point intéressant: la généralisation de l’utilisation de l’hydrogène permettrait de stocker les excès des installations électriques intermittentes comme le solaire ou l’éolien par exemple. En effet, nous avons besoin de beaucoup moins d’énergie en été par rapport à l’hiver, or c’est en cette saison que nos panneaux solaires produisent le plus. Comme l’électricité ne se stocke pas ou très mal, il est intéressant d’avoir la possibilité de la transformer en hydrogène pour l'utiliser à un autre moment.</p> <p>Cependant, la démocratisation de l’hydrogène dans notre mix énergétique est limitée par plusieurs problèmes techniques et économiques. Premièrement, il y a la problématique du stockage. En effet, l’hydrogène étant le gaz le plus léger de l’univers, il faut soit le liquéfier, soit le mettre sous très haute pression pour pouvoir le distribuer, le transporter et l’entreposer correctement. Tous ces processus sont très énergivores, et donc peu idéaux en période de frugalité énergétique. L’hydrogène est également un gaz très inflammable et présente de gros risques dans le domaine de la mobilité où les accidents peuvent être fréquents. Enfin, il y a la question du rendement. En effet, nous l’avons dit plus haut, pour produire de l’hydrogène vert, il faut transformer de l’énergie renouvelable (ou décarbonée) en gaz (dihydrogène) via l’électrolyse de l’eau, pour ensuite le restituer sous forme d’énergie lors de l’utilisation. Toutes ces transformations et ces étapes provoquent des pertes et certaines institutions, comme l’agence de la transition écologique en France, <a href="https://www.connaissancedesenergies.org/rendement-de-la-chaine-hydrogene-cas-du-power-h2-power-220218" target="_blank" rel="noopener">estiment ces dernières à plus de 70%!</a> Difficile d’être rentable via ce mode de production à l’heure actuelle, à moins que le nucléaire de 4ème génération ou la fusion ne débarquent rapidement dans notre mix énergétique, ce qui semble peu probable.</p> <p>Pour résoudre ces problèmes et limitations autour de l’hydrogène, de nombreux programmes ont été lancés dans le monde et les investissements augmentent à la faveur de la répétition des crises énergétiques et climatiques. Plusieurs entreprises essaient de démocratiser leur solution sur le marché de l’énergie. L’un des projets les plus avancés et prometteurs en Suisse se trouve au bord du lac Léman, siège de la start-up Neology. L’idée de cette jeune entreprise est de conserver l’hydrogène sous forme d’ammoniac (NH<sub>3</sub>), ce qui est beaucoup plus sûr et économique pour le stockage, le transport, etc., et de le «craquer» pour le transformer en hydrogène au moment de l’utilisation, dans un moteur par exemple. Si cette solution vous intéresse, vous pouvez écouter sur Radiolibre.ch l’épisode de mon podcast «Durabilité: et maintenant, qu’est-ce qu’on fait?» consacré à l’hydrogène comme vecteur énergétique, avec comme invité Aris Maroonian, fondateur de la start-up Neology, <a href="https://radiolibre.ch/podcast/la-revolution-hydrogene-dans-lenergie-aris-maroonian-neology/" target="_blank" rel="noopener">via ce lien</a>.</p> <hr /> <h4><sup>1</sup>Article sur l’hydrogène dans la transition énergétique sur <a href="https://blog.romande-energie.ch/fr/comprendre-l-energie/152-hydrogene-transition-energetique" target="_blank" rel="noopener">le blog de romande énergie.</a></h4> <h4><sup>2</sup>«Hydrogène, le nouveau pétrole», Thierry Lepercq, Editions du Cherche-Midi, 2019.</h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'les-limites-et-possibilites-de-l-hydrogene-comme-vecteur-d-energie', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 565, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 8, 'person_id' => (int) 13318, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4019, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => '«Avatar 2», un film hors du temps', 'subtitle' => 'Treize ans après le succès historique du premier opus, la licence Avatar revient sur le grand écran avec «Avatar, la voie de l’eau» sorti le 14 décembre dernier au cinéma. S’il est encore un peu tôt pour dire si cette suite dépassera les sommets atteints par l’original au niveau commercial, nous pouvons d’ores et déjà dire que c’est un film hors du temps, que ce soit au niveau de sa conception, de sa durée et du contexte hollywoodien actuel. Explications. ', 'subtitle_edition' => 'Treize ans après le succès historique du premier opus, la licence Avatar revient sur le grand écran avec «Avatar, la voie de l’eau» sorti le 14 décembre dernier au cinéma. S’il est encore un peu tôt pour dire si cette suite dépassera les sommets atteints par l’original au niveau commercial, nous pouvons d’ores et déjà dire que c’est un film hors du temps, que ce soit au niveau de sa conception, de sa durée et du contexte hollywoodien actuel. Explications. ', 'content' => '<p>Treize ans, voilà le temps qui séparent les deux premiers films <em>Avatar</em>, soit une éternité pour les fans les plus assidus de la franchise crée par le réalisateur à succès canadien, James Cameron (<em>Titanic</em>, <em>Terminator</em>, <em>Aliens</em>). Aucune production cinématographique grand public n’avait suscité une aussi longue attente depuis <em>Star Wars</em>, puisqu’il y a 16 ans entre la fin de la trilogie originale (1983) et le premier épisode de la «prélogie» (1999). Et les attentes étaient grandes puisque James Cameron avait annoncé très tôt son souhait de produire de nombreuses suites à <em>Avatar</em> après le succès gigantesque de ce dernier dans les salles obscures en 2009. Après de nombreux reports et des effets d’annonces pour le moins chaotiques, la série des quatre suites d’<em>Avatar</em> est enfin lancée et devrait se poursuivre jusqu’en 2028 si tout va bien, à coup d’une sortie tous les deux ans. Si le succès semble pour le moment être au rendez-vous pour cette suite, il est rare aujourd’hui qu’un réalisateur ou producteur de cinéma puisse se permettre de prendre autant de temps dans la conception d’un film. A l’heure de la production et consommation en masse de séries et franchises cinématographiques (Marvel, DC, Star Wars, etc.) et de la compétition acharnée entre les plateformes pour le temps de cerveau disponible des spectateurs, voir un réalisateur prendre plus d’une décennie pour travailler son histoire, ses personnages et améliorer les technologies cinématographiques à disposition (car <em>Avatar 1</em> et <em>2</em> sont avant tout des prouesses technologiques) est une sorte d’OVNI dans le paysage Hollywoodien actuel. A vrai dire, seuls deux ou trois réalisateurs sont capables aujourd’hui de s’offrir un tel luxe en terme de temporalité à Hollywood et James Cameron en fait partie. 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Plus marquant encore, James Cameron assume les positions prises dans le premier film en allant encore plus loin dans son message écologiste, «animaliste», anticolonialiste et anticapitaliste consumériste sans limite. Pourtant, le monde culturel occidental n’est plus le même depuis 2009, au sein duquel les discours aseptisés et lisses sont devenus la norme. Si certains messages sont assénés parfois avec un manque de subtilité évidents, comme par exemple la dénonciation de la chasse à la baleine, Cameron a le mérite d’assumer ses convictions. Plus étonnants encore, <em>Avatar</em> échappe, pour l’instant encore, aux ravages de l’idéologie woke, très en vogue actuellement à Hollywood, en témoigne les scandales entourant la série <em>Les Anneaux de pouvoir</em> sortie en 2022 sur la plateforme Amazon Prime. 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L’éco-anxiété est donc un phénomène construit, produit de son époque et qui fait des ravages psychologiques dans une partie de la population occidentale avec des symptômes qui vont de la dépression à la paralysie sociale, en passant par la colère, la révolte ou le fait de se priver d’avoir des enfants, non pas par envie personnelle, mais par crainte de l’avenir et sentiment de ne pas pouvoir transmettre un monde meilleur à ses descendants.</p> <p>Ce phénomène est aujourd’hui devenu un véritable enjeu de santé publique et surtout de société, tant il peut peser sur tous les aspects de la vie courante (carrière professionnelle, vie de famille, espérances et projets d’avenir, etc.) Si l'inquiétude quant à la qualité de notre environnement pour les années à venir peut servir de multiplicateur motivationnel pour les citoyens sensibles à cette problématique, elle peut aussi servir le contrôle social de la population dans une période de crises systémiques et de troubles sociaux économiques. 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La disparition de la biodiversité, les événements climatiques extrêmes, la pollution des océans, la fonte des glaciers… les exemples d’images, articles, reportages, annonces politiques, programmes de sensibilisation scolaires sont légions aujourd’hui et plus personne ou presque dans nos sociétés ultra-connectées n’ignore l'existence des problématiques environnementales. Un sentiment de catastrophisme permanent est distillé dans les médias, parfois de manière justifiée, d’autres fois moins. Le fait est que la population des pays dits «développés» est de plus en plus sensible aux problématiques écologiques, notamment par l’influence des médias.</p> <p>D’un autre côté, une certaine frange des militants «écologiques» et des autorités font culpabiliser la population pour son absence d’efforts. Mais les individus sont également conscients que tout ne peut pas passer par eux et qu’une partie des solutions est dans les mains des autorités. Et que s’est-il passé de ce côté? 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Et si les Russes paient également un lourd tribut en termes de vies humaines et d’infrastructures, il apparaît que l’une des principales victimes collatérales de ce conflit et des sanctions prises contre la Russie, c’est le tissu industriel européen. Pourquoi?</p> <p>Pour bien comprendre, il faut décortiquer le succès économique et industriel allemand depuis deux décennies. L’Allemagne est la première économie de la zone euro et surtout la principale dans le secteur industriel. Elle dégage historiquement un bénéfice très élevé sur ses exportations (automobiles, machines-outils, pièces détachées, produits chimiques). 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Il ne faut jamais oublier que les Etats-Unis sont <a href="https://www.amnesty.fr/controle-des-armes/actualites/2021-5-plus-gros-marchands-armes">les premiers producteurs d’armes</a> dans le monde (39% de parts de marché en 2021), secteur qui représente des centaines de milliers d’emplois sur le territoire américain. Lockheed Martin à lui seul représentait plus de 146’000 emplois en 2018. 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