Analyse / Davos et la promotion du nomadisme
Photo d'illustration. © Mark Stosberg via Unsplash
Aventuriers, blogueurs, conférenciers, tout cela sur quatre continents différents, la famille Pasche fait l’éloge de la simplicité de leur mode de vie nomade. Un discours qui fait écho à un autre collectif faisant, depuis quelques temps, l’éloge du nomadisme et de la non-propriété : le World Economic Forum de Davos, dont l’édition 2022 s’est terminée le 26 mai dernier. Explications.
Par Nicolas Depraz, diplômé en géographie et animateur à Radio Libre, partenaire de Bon Pour La Tête.
Ces dernières semaines, la famille Pasche, plus connue sur les réseaux sous le nom de «famille nomade à vélo», est revenue en Suisse quelques temps pour donner des conférences sur leur parcours et faire la promotion de leur livre. Partis depuis plus de 10 ans sur les routes du monde, Xavier et Céline ont conçu leurs deux filles en route. Ils ont parcouru en famille quatre continents à vélo et ont vécu ce qu’ils nomment eux-mêmes «une vie de simplicité». En écoutant avec attention l’une des présentations de ce couple formé d’un photographe et d’une anthropologue (même si leurs casquettes sont multiples), il est surprenant de constater des ressemblances avec un autre discours qui fait l’actualité en ce moment, celui porté par ceux que le politologue américain Samuel Huntington a décrit en 2004 comme «l’homme de Davos1».
Pourtant, à première vue, rien ou presque ne permet d’apparenter le mode de vie de notre sympathique famille nomade à passeport helvétique à celui des financiers, politiques et entrepreneurs parties prenantes de la vision «davosienne» du monde. En effet, pendant que nos voyageurs essaient de vivre simplement, en respectant le plus possible l’environnement, les cycles naturels ainsi que le partage avec les cultures autochtones, l’élite davosienne accumule de plus en plus de richesses, de capital et de propriétés (voir le dernier rapport d’Oxfam) et donc de facto consomme énormément de ressources, tout en faisant culpabiliser les classes moyennes et populaires occidentales par rapport à leur propre impact sur la biosphère. L’exemple le plus caricatural de ce genre de discours restant Bill Gates, qui est à la fois l’être humain qui a le plus consommé de ressources sur la planète individuellement mais aussi un «philanthrope» qui écrit des livres et donne des conférences autour de la nécessité de la sobriété des sociétés occidentales au nom de la lutte pour le climat.
Difficile, donc, de faire plus éloignés au sein de la sphère occidentale que nos protagonistes de la semaine. Cependant, il y a un élément-clé qui fait la jonction: nos deux groupes, pourtant si différents dans les conditions purement matérielles de vie, pensent comme des nomades, donc par définition, en opposition aux sédentaires.
Quelle que soit la vision du nomadisme mobilisée – basée sur la découverte, la bienveillance et le partage ou sur la prédation économique et la disparition des structures étatiques – toutes sont tributaires du travail des «sédentaires» du monde entier pour prospérer. Sans les agriculteurs, ouvriers, artisans, scientifiques, commerçants, policiers, etc. des territoires sur lesquels ils se déplacent, impossible pour eux de faire leurs affaires. Et notre famille nomade l’explique très bien, notamment quand elle évoque ses différents partenaires. Fabricants de tentes, de dynamos, matériel de camping ou de cycles, mais également tout le matériel et la nourriture dont ils ont besoin pour leurs voyages et leur mode de vie nomade provient d’un travail nécessairement sédentaire. De même pour nos chers membres du World Economic Forum (WEF) de Davos, qu’on peut définir comme représentants de l’«hyperclasse» mondialisée, classe sociale extrêmement privilégiée qui possède des pieds à-terre ou lieux de villégiatures dans plusieurs pays et continents, qui vivent en grande partie de la finance, des trusts ou de rentes, des activités économiques typiquement nomades qui rappellent les pillages effectués dans les grands centres urbains d’Asie, du Proche-Orient ou d’Europe par les hordes de cavaliers venues des steppes. Sauf qu’au lieu de piller les champs, les bibliothèques ou les palais, nos hordes de costards cravates s’accaparent les richesses industrielles, touristiques, culturelles des pays et même une partie de leurs territoires dans des cas extrêmes (on se souvient de la vente d’îles grecques à des structures financières ou des grandes fortunes par le gouvernement grec alors ruiné en grande partie à cause de Goldman Sachs2).
Comme dit dans l’introduction, l’autre point-clé qui rapproche notre famille nomade et les oligarques occidentaux (mais pas que!) c’est le discours. En effet, le lobbyiste en chef de Davos, Klaus Schwab le dit très bien lui-même: «Vous ne posséderez rien et vous serez heureux3». L’explication derrière cette phrase choc étant de dire qu’en renonçant à la propriété et en laissant les états dans un gouvernement mondial et centralisé pourvoir à vos besoins, vous vous enlèverez des soucis et vous vivrez plus heureux. Bien entendu, notre ami allemand parle de notre droit de propriété, pas de celui de la classe qu’il représente, là est toute l’astuce. On voit mal en effet des privés fortunés, des entreprises ainsi que des organisations payer plusieurs millions pour quelqu’un qui souhaite redistribuer leurs nombreuses possessions et propriétés à la collectivité.
Mais ce discours «vous ne posséderez rien et vous serez heureux» se rapproche énormément de celui tenu par la famille Pasche. Vivant comme des nomades, ses membres ne possèdent guère plus que leurs vélos, tentes et petit matériel de survie et d’éducation des enfants. Dans leur conférence, Celine et Xavier nous encouragent d’ailleurs à se rapprocher de ce mode de vie et de «se concentrer sur l’essentiel». Certes, le message peut être inspirant pour de nombreuses personnes en manque de repères dans des sociétés occidentales en plein délitement, mais il faut remarquer que le mode de vie qu’ils proposent n’est absolument pas reproduisible à large échelle. Vivant de blogs, conférences, ventes de photos et de tests d’appareils pour le camping ou la survie par exemple, très peu de familles dans le monde peuvent se permettre de vivre comme ils le font. Et assez peu le voudraient quand on s’aperçoit des nombreux sacrifices qu’impose leur mode de vie. Le plus triste, c’est que leur exemple et leur discours servent les objectifs poursuivis par l’hyperclasse davosienne.
En effet, par l’exemple de cette famille équilibrée et plutôt heureuse, pour les avoir rencontrés en personne, le WEF peut démontrer que la propriété, la «sédentarité», l’inclusion dans une culture et un territoire n’est qu’une source de soucis qui vous rend malheureux. Alors que la liberté, c’est de déléguer le pouvoir et les responsabilités à des structures supranationales et vivre uniquement de locations afin d’être libre de pouvoir bouger «où l’on veut, quand on veut», à l’exemple de la famille Pasche!
Ce discours est à la fois dangereux, liberticide, irréaliste mais également traître car il cache les véritables buts qui sont derrières: légitimer la concentration de plus en plus rapide du capital dans le monde occidental et justifier la mise en place d’une société de la surveillance généralisée «à la chinoise». Et dans ce monde-là, voulu par les hommes de Davos, il est intéressant de se demander comment notre famille nomade, fervente «défenseur des médecines naturelles et alternatives», pourra passer de pays en pays sans justifier d’une identité électronique ou d’un certificat vaccinal auprès des grandes entreprises pharmaceutiques, qui, pour boucler correctement le tout, font partie des partenaires privilégiés du WEF.
1Référence ici.
2Lire ici.
3Klaus Schwab, World Economic Forum 2016, 8 predictions for the world in 2030.
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Ils ont parcouru en famille quatre continents à vélo et ont vécu ce qu’ils nomment eux-mêmes «une vie de simplicité». En écoutant avec attention l’une des présentations de ce couple formé d’un photographe et d’une anthropologue (même si leurs casquettes sont multiples), il est surprenant de constater des ressemblances avec un autre discours qui fait l’actualité en ce moment, celui porté par ceux que le politologue américain Samuel Huntington a décrit en 2004 comme «l’homme de Davos<sup><strong>1</strong></sup>».</p> <p>Pourtant, à première vue, rien ou presque ne permet d’apparenter le mode de vie de notre sympathique famille nomade à passeport helvétique à celui des financiers, politiques et entrepreneurs parties prenantes de la vision «davosienne» du monde. En effet, pendant que nos voyageurs essaient de vivre simplement, en respectant le plus possible l’environnement, les cycles naturels ainsi que le partage avec les cultures autochtones, l’élite davosienne accumule de plus en plus de richesses, de capital et de propriétés (<a href="https://www.oxfam.org/fr/communiques-presse/la-pandemie-fait-emerger-un-nouveau-milliardaire-toutes-les-30-heures-alors-quun%20" target="_blank" rel="noopener">voir le dernier rapport d’Oxfam</a>) et donc <em>de facto</em> consomme énormément de ressources, tout en faisant culpabiliser les classes moyennes et populaires occidentales par rapport à leur propre impact sur la biosphère. L’exemple le plus caricatural de ce genre de discours restant Bill Gates, qui est à la fois l’être humain qui a le plus consommé de ressources sur la planète individuellement mais aussi un «philanthrope» qui écrit des livres et donne des conférences autour de la nécessité de la sobriété des sociétés occidentales au nom de la lutte pour le climat. </p> <p>Difficile, donc, de faire plus éloignés au sein de la sphère occidentale que nos protagonistes de la semaine. Cependant, il y a un élément-clé qui fait la jonction: nos deux groupes, pourtant si différents dans les conditions purement matérielles de vie, pensent comme des nomades, donc par définition, en opposition aux sédentaires. </p> <p>Quelle que soit la vision du nomadisme mobilisée – basée sur la découverte, la bienveillance et le partage ou sur la prédation économique et la disparition des structures étatiques – toutes sont tributaires du travail des «sédentaires» du monde entier pour prospérer. 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De même pour nos chers membres du World Economic Forum (WEF) de Davos, qu’on peut définir comme représentants de l’«hyperclasse» mondialisée, classe sociale extrêmement privilégiée qui possède des pieds à-terre ou lieux de villégiatures dans plusieurs pays et continents, qui vivent en grande partie de la finance, des trusts ou de rentes, des activités économiques typiquement nomades qui rappellent les pillages effectués dans les grands centres urbains d’Asie, du Proche-Orient ou d’Europe par les hordes de cavaliers venues des steppes. Sauf qu’au lieu de piller les champs, les bibliothèques ou les palais, nos hordes de costards cravates s’accaparent les richesses industrielles, touristiques, culturelles des pays et même une partie de leurs territoires dans des cas extrêmes (on se souvient de la vente d’îles grecques à des structures financières ou des grandes fortunes par le gouvernement grec alors ruiné en grande partie à cause de Goldman Sachs<strong><sup>2</sup></strong>). </p> <p>Comme dit dans l’introduction, l’autre point-clé qui rapproche notre famille nomade et les oligarques occidentaux (mais pas que!) c’est le discours. En effet, le lobbyiste en chef de Davos, Klaus Schwab le dit très bien lui-même: <i>«Vous ne posséderez rien et vous serez heureux<strong><sup>3</sup></strong>». </i>L’explication derrière cette phrase choc étant de dire qu’en renonçant à la propriété et en laissant les états dans un gouvernement mondial et centralisé pourvoir à vos besoins, vous vous enlèverez des soucis et vous vivrez plus heureux. Bien entendu, notre ami allemand parle de notre droit de propriété, pas de celui de la classe qu’il représente, <a href="https://www.weforum.org/agenda/2016/11/8-predictions-for-the-world-in-2030/%20" target="_blank" rel="noopener">là est toute l’astuce</a>. 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Alors que la liberté, c’est de déléguer le pouvoir et les responsabilités à des structures supranationales et vivre uniquement de locations afin d’être libre de pouvoir bouger «où l’on veut, quand on veut», à l’exemple de la famille Pasche!</p> <p>Ce discours est à la fois dangereux, liberticide, irréaliste mais également traître car il cache les véritables buts qui sont derrières: légitimer la concentration de plus en plus rapide du capital dans le monde occidental et justifier la mise en place d’une société de la surveillance généralisée «à la chinoise». 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De même pour nos chers membres du World Economic Forum (WEF) de Davos, qu’on peut définir comme représentants de l’«hyperclasse» mondialisée, classe sociale extrêmement privilégiée qui possède des pieds à-terre ou lieux de villégiatures dans plusieurs pays et continents, qui vivent en grande partie de la finance, des trusts ou de rentes, des activités économiques typiquement nomades qui rappellent les pillages effectués dans les grands centres urbains d’Asie, du Proche-Orient ou d’Europe par les hordes de cavaliers venues des steppes. 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Vivant de blogs, conférences, ventes de photos et de tests d’appareils pour le camping ou la survie par exemple, très peu de familles dans le monde peuvent se permettre de vivre comme ils le font. Et assez peu le voudraient quand on s’aperçoit des nombreux sacrifices qu’impose leur mode de vie. Le plus triste, c’est que leur exemple et leur discours servent les objectifs poursuivis par l’hyperclasse davosienne. </p> <p>En effet, par l’exemple de cette famille équilibrée et plutôt heureuse, pour les avoir rencontrés en personne, le WEF peut démontrer que la propriété, la «sédentarité», l’inclusion dans une culture et un territoire n’est qu’une source de soucis qui vous rend malheureux. Alors que la liberté, c’est de déléguer le pouvoir et les responsabilités à des structures supranationales et vivre uniquement de locations afin d’être libre de pouvoir bouger «où l’on veut, quand on veut», à l’exemple de la famille Pasche!</p> <p>Ce discours est à la fois dangereux, liberticide, irréaliste mais également traître car il cache les véritables buts qui sont derrières: légitimer la concentration de plus en plus rapide du capital dans le monde occidental et justifier la mise en place d’une société de la surveillance généralisée «à la chinoise». Et dans ce monde-là, voulu par les hommes de Davos, il est intéressant de se demander comment notre famille nomade, fervente «défenseur des médecines naturelles et alternatives», pourra passer de pays en pays sans justifier d’une identité électronique ou d’un certificat vaccinal auprès des grandes entreprises pharmaceutiques, qui, pour boucler correctement le tout, font partie des <a href="https://www.weforum.org/partners/#search%20" target="_blank" rel="noopener">partenaires privilégiés du WEF</a>.</p> <hr /> <h4><sup>1</sup><a href="http://archive.wphna.org/wp-content/uploads/2013/12/04-03_The_National_Interest._Samuel_Huntington_Davos_Man.pdf" target="_blank" rel="noopener">Référence ici.</a> </h4> <h4><sup>2</sup><a href="https://www.parlonsfinance.be/index.php/2021/07/25/comment-la-goldman-sachs-a-ruine-la-grece-une-tragedie-en-plusieurs-actes/%20" target="_blank" rel="noopener">Lire ici.</a></h4> <h4><sup>3</sup>Klaus Schwab, World Economic Forum 2016, 8 predictions for the world in 2030.</h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'davos-et-la-promotion-du-nomadisme', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 637, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 8, 'person_id' => (int) 13318, 'post_type_id' => (int) 1, 'poster_attachment' => null, 'editions' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Edition) {} ], 'tags' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Tag) {} ], 'locations' => [], 'attachment_images' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'attachments' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'comments' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Comment) {} ], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Posts' } $relatives = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4067, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Les limites et possibilités de l’hydrogène comme vecteur d’énergie', 'subtitle' => 'Alors que les crises et tensions énergétiques se multiplient, la recherche de solutions et d’alternatives au pétrole ou au gaz bat son plein. 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Quand il est question d’hydrogène comme vecteur énergétique, nous parlons de dihydrogène (H<sub>2</sub>), sous forme de gaz. S’il existe quelques poches d’hydrogène dans la nature, la grande majorité de l’hydrogène consommé sur Terre est créé par des processus industriels, plus ou moins polluants selon les méthodes. Ce qui nous intéresse dans le cadre de cet article et du futur énergétique de la Suisse et potentiellement du monde, c’est ce qu’on appelle l’hydrogène «vert», qui est produit à partir de l’électrolyse de l’eau, procédé qui demande une grande quantité d’électricité. Si cette électrolyse est effectuée avec de l’électricité décarbonée (énergies renouvelables intermittentes, nucléaire ou hydroélectricité par exemple), nous pouvons parler d’hydrogène décarboné ou «vert». 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En effet, si pour la petite mobilité individuelle (vélo électrique, moto, petite voiture citadine), les batteries représentent une solution envisageable à large échelle, ce n’est pas le cas pour la mobilité «lourde» comme les camionnettes, les camions et les grosses voitures (Cf. <a href="https://bonpourlatete.com/analyse/pourquoi-la-voiture-electrique-est-une-absurdite-ecologique" target="_blank" rel="noopener">mon article du 21 octobre 2022</a> sur la voiture électrique). L’énergie hydrogène pourrait être très utile pour remplacer le diesel pour ce type de transport, notamment dans les pays qui ne possèdent pas de source d’hydrocarbures, comme la Suisse par exemple. L’hydrogène comme carburant n’émet que de la vapeur d’eau et représente donc un carburant totalement écologique, pour autant qu’il soit produit avec des énergies décarbonées. En Suisse, l’entreprise de grande distribution Migros devrait lancer cette année ses premiers projets tests de <a href="https://corporate.migros.ch/fr/Magazine/2020/camions-hydrogene.html" target="_blank" rel="noopener">camions de livraison électriques propulsés à l’aide d’hydrogène</a> (l’hydrogène génère de l’électricité qui est utilisée par le moteur du véhicule pour fonctionner).</p> <p>Autre point intéressant: la généralisation de l’utilisation de l’hydrogène permettrait de stocker les excès des installations électriques intermittentes comme le solaire ou l’éolien par exemple. En effet, nous avons besoin de beaucoup moins d’énergie en été par rapport à l’hiver, or c’est en cette saison que nos panneaux solaires produisent le plus. 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Si cette solution vous intéresse, vous pouvez écouter sur Radiolibre.ch l’épisode de mon podcast «Durabilité: et maintenant, qu’est-ce qu’on fait?» consacré à l’hydrogène comme vecteur énergétique, avec comme invité Aris Maroonian, fondateur de la start-up Neology, <a href="https://radiolibre.ch/podcast/la-revolution-hydrogene-dans-lenergie-aris-maroonian-neology/" target="_blank" rel="noopener">via ce lien</a>.</p> <hr /> <h4><sup>1</sup>Article sur l’hydrogène dans la transition énergétique sur <a href="https://blog.romande-energie.ch/fr/comprendre-l-energie/152-hydrogene-transition-energetique" target="_blank" rel="noopener">le blog de romande énergie.</a></h4> <h4><sup>2</sup>«Hydrogène, le nouveau pétrole», Thierry Lepercq, Editions du Cherche-Midi, 2019.</h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'les-limites-et-possibilites-de-l-hydrogene-comme-vecteur-d-energie', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 565, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 8, 'person_id' => (int) 13318, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4019, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => '«Avatar 2», un film hors du temps', 'subtitle' => 'Treize ans après le succès historique du premier opus, la licence Avatar revient sur le grand écran avec «Avatar, la voie de l’eau» sorti le 14 décembre dernier au cinéma. 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', 'content' => '<p>Treize ans, voilà le temps qui séparent les deux premiers films <em>Avatar</em>, soit une éternité pour les fans les plus assidus de la franchise crée par le réalisateur à succès canadien, James Cameron (<em>Titanic</em>, <em>Terminator</em>, <em>Aliens</em>). Aucune production cinématographique grand public n’avait suscité une aussi longue attente depuis <em>Star Wars</em>, puisqu’il y a 16 ans entre la fin de la trilogie originale (1983) et le premier épisode de la «prélogie» (1999). Et les attentes étaient grandes puisque James Cameron avait annoncé très tôt son souhait de produire de nombreuses suites à <em>Avatar</em> après le succès gigantesque de ce dernier dans les salles obscures en 2009. Après de nombreux reports et des effets d’annonces pour le moins chaotiques, la série des quatre suites d’<em>Avatar</em> est enfin lancée et devrait se poursuivre jusqu’en 2028 si tout va bien, à coup d’une sortie tous les deux ans. Si le succès semble pour le moment être au rendez-vous pour cette suite, il est rare aujourd’hui qu’un réalisateur ou producteur de cinéma puisse se permettre de prendre autant de temps dans la conception d’un film. A l’heure de la production et consommation en masse de séries et franchises cinématographiques (Marvel, DC, Star Wars, etc.) et de la compétition acharnée entre les plateformes pour le temps de cerveau disponible des spectateurs, voir un réalisateur prendre plus d’une décennie pour travailler son histoire, ses personnages et améliorer les technologies cinématographiques à disposition (car <em>Avatar 1</em> et <em>2</em> sont avant tout des prouesses technologiques) est une sorte d’OVNI dans le paysage Hollywoodien actuel. A vrai dire, seuls deux ou trois réalisateurs sont capables aujourd’hui de s’offrir un tel luxe en terme de temporalité à Hollywood et James Cameron en fait partie. Il aurait été aisé de céder à la facilité en produisant des suites à la pelle dans un univers si étendu qu’est celui d’Avatar et de surfer immédiatement sur le succès générationnel du premier film, mais une autre direction a été choisie et qui démontre que cela est possible (même si ce n’est pas donné à tout le monde évidemment).</p> <h3>Un film de 3h12</h3> <p>Mais si <em>Avatar, la voie de l’eau</em> est un projet hors du temps, ce n’est pas seulement de par sa conception, c’est aussi dans son contenu. Pour commencer, le film dure 3h12 et prend son temps pour présenter ses nouveaux personnages et le nouvel environnement dans lequel vont évoluer les protagonistes. Si quelques passages au début et à la fin du film sont plus rapidement expédiés (car il a fallu faire des choix au montage on l’imagine), ce film prends un temps d’exposition très rare pour une super production hollywoodienne moderne. Plus marquant encore, James Cameron assume les positions prises dans le premier film en allant encore plus loin dans son message écologiste, «animaliste», anticolonialiste et anticapitaliste consumériste sans limite. Pourtant, le monde culturel occidental n’est plus le même depuis 2009, au sein duquel les discours aseptisés et lisses sont devenus la norme. Si certains messages sont assénés parfois avec un manque de subtilité évidents, comme par exemple la dénonciation de la chasse à la baleine, Cameron a le mérite d’assumer ses convictions. Plus étonnants encore, <em>Avatar</em> échappe, pour l’instant encore, aux ravages de l’idéologie woke, très en vogue actuellement à Hollywood, en témoigne les scandales entourant la série <em>Les Anneaux de pouvoir</em> sortie en 2022 sur la plateforme Amazon Prime. 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Comment ce sentiment négatif, ce trouble psychologique, s’implante-t-il toujours plus solidement?', 'content' => '<p>Pour commencer, il est important de faire une précision: en l'état actuel des connaissances de la médecine et de la psychiatrie, l’éco-anxiété <a href="https://presse.inserm.fr/leco-anxiete-une-maladie-mentale-vraiment-2/44466/">n’est pas reconnue</a> comme une maladie. Cela signifie qu’il y a bien une construction sociale ou un quelconque phénomène de déconstruction ou de perturbation dans la société expliquant le développement de ce trouble mental. D’après les dernières recherches et statistiques effectuées dans le monde occidental, l’éco-anxiété touche particulièrement les jeunes, même si les chiffres exacts sont difficiles à estimer, tant le phénomène est structurel, social et diffus dans la population. 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Après presque 2 ans de perturbations à cause de la crise sanitaire, voilà un deuxième coup très dur. Mais qu’en est-il des gagnants, ceux qui ont un intérêt objectif à ce que cette situation chaotique en Ukraine continue? Décryptage.', 'subtitle_edition' => 'Depuis le début de l’intervention russe en Ukraine et des sanctions du bloc occidental, force est de constater que les grands perdants de toute cette affaire sont les Européens, qui ont vu leurs factures énergétiques exploser, particulièrement dans les pays qui dépendent du prix du gaz pour leur industrie. Après presque 2 ans de perturbations à cause de la crise sanitaire, voilà un deuxième coup très dur. Mais qu’en est-il des gagnants, ceux qui ont un intérêt objectif à ce que la guerre continue? Décryptage.', 'content' => '<p>Bien entendu, les premières victimes du conflit en Ukraine sont les populations ukrainiennes, qui non contentes de risquer leurs vies, voient leurs infrastructures et industries détruites. Et si les Russes paient également un lourd tribut en termes de vies humaines et d’infrastructures, il apparaît que l’une des principales victimes collatérales de ce conflit et des sanctions prises contre la Russie, c’est le tissu industriel européen. Pourquoi?</p> <p>Pour bien comprendre, il faut décortiquer le succès économique et industriel allemand depuis deux décennies. L’Allemagne est la première économie de la zone euro et surtout la principale dans le secteur industriel. Elle dégage historiquement un bénéfice très élevé sur ses exportations (automobiles, machines-outils, pièces détachées, produits chimiques). Ce succès s’explique par une production considérée de haute qualité et compétitive sur le marché international grâce à trois grands facteurs:</p> <ol> <li>Une monnaie (l’Euro) <a href="https://www.rfi.fr/fr/europe/20220928-les-industries-allemandes-tent%25C3%25A9s-par-une-fuite-dans-le-sud-des-%25C3%25A9tats-unis">sous-évaluée</a> par rapport à la productivité allemande;</li> <li>Une main-d’œuvre <a href="https://www.rfi.fr/fr/europe/20220928-les-industries-allemandes-tent%25C3%25A9s-par-une-fuite-dans-le-sud-des-%25C3%25A9tats-unis">peu chère</a> à disposition grâce à l’intégration des pays d’Europe de l’Est dans le marché commun et Schengen et aux réformes Schröder, dites «Hartz», sur le marché du travail en Allemagne au début des années 2000;</li> <li>Une énergie abondante et bon marché livrée par les gazoducs venant de Russie, qui permettent une alimentation en électricité et en gaz naturel stable de l’industrie allemande.</li> </ol> <p>Or, en raison du sabotage des gazoducs Nord Stream 1 et 2 reliant directement la Russie à l’Allemagne, ainsi que des sanctions économiques prises contre la Russie, la troisième clé de la réussite industrielle allemande est très fortement remise en question. De plus, avant 2014 et les événements de la place Maïdan à Kyiv, la Russie était un partenaire économique privilégié des Allemands, ce qui a fortement diminué avec la montée des tensions puis du conflit en Ukraine. La question qui se pose donc est: qui a intérêt à réduire voire détruire une partie de l’appareil productif allemand et donc européen (car beaucoup de PME européennes sont des fournisseurs des grandes entreprises allemandes, y compris des Suisses)?</p> <p>Avant de désigner des coupables en dehors du continent européen, il faut d’abord dire que l’Europe (donc l’Allemagne) s’est sabordée toute seule, à la fois en détruisant à petit feu le parc électronucléaire européen au profit des énergies renouvelables couplées à des centrales à gaz ou au charbon pour gérer l’intermittence, tout en corrélant le prix du gaz au prix de l’électricité dans l’Union européenne afin d’éviter que la France ne soit trop compétitive grâce à son parc électronucléaire de deuxième génération construit à la fin des années 70, puis en appliquant des sanctions économiques précisément contre le principal fournisseur de gaz naturel à l’Europe.</p> <p>Mais dans tout conflit il y a malheureusement des profiteurs de guerre, ceux qui exploitent (ou provoquent parfois) les difficultés des autres pour s’enrichir ou obtenir un avantage. Et plus la crise durera, plus les avantages obtenus seront substantiels. Or, il apparaît que les Etats-Unis sont parmi les principaux bénéficiaires de la guerre en Ukraine et des problématiques énergétiques et économiques européennes.</p> <p>Premièrement, ils pourront vendre une partie de leur GNL (Gaz Naturel Liquéfié) obtenu par la fragmentation hydraulique (gaz de schiste), un processus très polluant lors de l’extraction et également du transport par bateau, puisqu’il faut liquéfier le gaz pour le transport, puis le regazéifier lors de la livraison.</p> <p>Deuxièmement, ils accélèrent un processus de réindustrialisation, débuté après la crise des <em>subprimes</em> puis poursuivi sous la présidence Trump, puisqu’ils récupèrent (ou vont récupérer) à la fois des parts de marché détenues par des entreprises européennes, mais également des entrepreneurs qui vont investir ou délocaliser leur appareil productif en Amérique du Nord (Canada et USA). En effet, en faisant valoir une politique très favorable aux entreprises et à l’investissement de capitaux et profitant d’une énergie abondante et peu chère pour le moment grâce à l’exploitation massive du gaz de schiste, les Etats-Unis se positionnent comme un territoire privilégié pour les investisseurs étrangers et particulièrement européens. Aubaine pour un pays menacé de déclassement économique par la Chine depuis l’entrée de cette dernière dans l’OMC en 2001.</p> <p>Troisièmement, le complexe militaro-industriel, très influent à Washington et sur les marchés américains, retrouve avec le conflit en Ukraine un débouché pour ses produits après la fin des opérations en Afghanistan. Il ne faut jamais oublier que les Etats-Unis sont <a href="https://www.amnesty.fr/controle-des-armes/actualites/2021-5-plus-gros-marchands-armes">les premiers producteurs d’armes</a> dans le monde (39% de parts de marché en 2021), secteur qui représente des centaines de milliers d’emplois sur le territoire américain. Lockheed Martin à lui seul représentait plus de 146’000 emplois en 2018. En fournissant massivement des armes et du matériel aux Ukrainiens, ils s’assurent non seulement que le conflit s’éternise au maximum mais aussi des clients captifs pour l’industrie américaine, car, en plus de l’Ukraine, cela incitera également les autres pays de la région qui ont peur de la menace russe à s’équiper en matériel de défense américain et ainsi assurer des commandes et de l’activité pour le complexe militaro-industriel américain.</p> <p>Entre les sabotages des gazoducs Nord Stream 1 et 2, ainsi que le récent attentat sur le pont de Crimée, il n’est pas interdit de penser que les Anglo-américains seraient à la manœuvre afin de faire courir le conflit le plus possible en Ukraine et de faire pourrir une situation avantageuse pour eux; de saboter en amont tout processus de cessez-le-feu et de négociation, qui selon Romain Bessonnet, spécialiste de la Russie et du monde russe, était en préparation en Turquie entre les Ukrainiens et les Russes avant l’escalade de cet automne. Ce conflit aura également permis de mettre en lumière les incohérences et la fragilité du modèle d’approvisionnement européen, qui va devoir se remettre profondément en question s’il souhaite se reconstruire et tenir dans la durée face aux aléas et enjeux du XXIème siècle.</p> <hr /> <h4>Lire aussi: <em><a href="https://bonpourlatete.com/analyse/europe-le-risque-du-grand-declassement" target="_blank" rel="noopener">Europe: le risque du grand déclassement</a></em></h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'l-industrie-europeenne-sacrifiee-sur-l-autel-des-interets-atlantistes', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 372, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 8, 'person_id' => (int) 13318, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' } ] $embeds = [] $images = [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) { 'id' => (int) 9308, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'photo-1607623618478-384d71c091d0.jpeg', 'type' => 'image', 'subtype' => 'jpeg', 'size' => (int) 219079, 'md5' => '7f0a2f798869d95fcd93203ea74ae510', 'width' => (int) 1332, 'height' => (int) 749, 'date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'title' => '', 'description' => 'Photo d'illustration. © Mark Stosberg via Unsplash', 'author' => '', 'copyright' => '', 'path' => '1654183403_photo1607623618478384d71c091d0.jpeg', 'embed' => null, 'profile' => 'default', '_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Attachments' } ] $audios = [] $comments = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Comment) { 'id' => (int) 5141, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'status' => 'ACCEPTED', 'comment' => 'article très pertinent. merci.', 'post_id' => (int) 3625, 'user_id' => (int) 13138, 'user' => object(App\Model\Entity\User) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Comments' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Comment) { 'id' => (int) 5144, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'status' => 'ACCEPTED', 'comment' => 'Précieux réalisme. 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VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET
2 Commentaires
@Christophe Mottiez 03.06.2022 | 14h46
«article très pertinent.
merci.»
@simone 04.06.2022 | 12h06
«Précieux réalisme. Merci.
Suzette Sandoz»