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Lu ailleurs / Premier procès dans l’affaire des «bébés volés»


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En Espagne, selon certaines associations, des milliers de bébés auraient été séparés de leurs parents pour être vendus à des couples sans enfants entre la période franquiste et les années 90, relate le journal «El Paìs». Après de nombreuses années de lutte dans les rues et devant les tribunaux un premier procès s'est tenu à Madrid il y a quelques semaines. Le gynécologue en question a été reconnu coupable, mais est acquitté.



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Le 27 septembre dernier et pour la première fois, un verdict a été rendu: oui, une petite nouveau-née a bel et bien été transférée d’une famille à une autre à sa naissance et à l’insu de ses parents. Le gynécologue de 86 ans, Eduardo Vela a pourtant été acquitté par la Cour provinciale de Madrid en raison de la prescription des faits.

Le verdict nous raconte néanmoins l’histoire suivante: à la fin des années 60, Inès Pérez et Pablo Madrigal souhaitent être parents. Ils font part de leur désir à un ami prêtre. Celui-ci connaît le gynécologue Eduardo Vela et lui en parle. Peu de temps après le médecin rencontre les «futurs parents».

Entre temps, il s’arrange pour obtenir un nouveau-né qu’il «offre en cadeau» aux parents. En parallèle, il simule une naissance chez le couple en établissant une fausse identification.

La mère adoptive, Inés Pérez, a assuré pendant l’instruction qu’elle n’avait rien payé et qu’on lui avait dit que l’enfant était la fille d’une femme mariée qui avait accouché clandestinement parce que son mari n’était pas le père de son enfant. La clinique où les faits sont survenus a fermé en 1982. Eduardo Vela, a affirmé lors du procès qu’il ne se souvenait de rien.

Des milliers de victimes sans réponse

Certaines associations de personnes concernées ont fait le compte: selon eux, il y aurait 300’000 victimes. Le bureau du procureur général de l’État a résumé le supposé modus operandi de 250 familles en ces termes: «Il s’agissait essentiellement d’informer la mère et les proches de la mort d’un nouveau-né, le centre hospitalier proposait ensuite de prendre en charge les corps de l’enfant défunt. En réalité, cet enfant était donné à d’autres personnes», rapporte le journal espagnol El País.

Le drame ne s’arrêterait pourtant pas là, selon le même journal. En 2010, le bureau du procureur avait ouvert 2’100 mesures d’enquête sur des vols présumés de bébés. La plupart d’entre elles ont été écartées, faute de preuves, de potentiels témoins ou par manque des dossiers relatant des faits passés il y a près de 40 ans.

Cependant, 522 cas ont été portés devant les tribunaux et dans 120 d’entre eux, les procureurs et les juges ont ordonné l’ouverture des tombes des bébés pour voir si elles étaient vides. Dans celles où des restes osseux ont été trouvés, une identification par ADN a été ordonnée. Pourtant, selon le rapport technique de l’Institut national de Toxicologie et de Criminalistique, aucune de ces analyses n’a permis de confirmer un vol.

«Nous ne connaissons aucun cas dans lequel le vol de bébés pourrait être confirmé. La seule chose que nous avons vue, c’est que ce qui avait été dit aux parents était vrai: le bébé était mort», affirme le biologiste Antonio Alonso.

Le rapport technique ne soutient pas l’existence d’un complot de vol de bébés, mais note «l’incertitude compréhensible» de nombreux parents sur le décès ou non de leur enfant. En effet, certains traitements hospitaliers datant de plusieurs décennies restent opaques, selon le biologiste.

Pour le directeur de l’Institut de médecine légale de Murcie, Rafael Bañón, qui a participé à quatre exhumations, les bébés prétendument enlevés se trouvaient dans leurs tombes. «Je pense qu’il n’y a pas eu de vol systématique de nouveau-nés en Espagne, mais un problème d’adoption irrégulière», a déclaré le coroner. Dans l’affaire du gynécologue Vela, une enquête de police avait conclu à l’existence d’un refuge pour mères célibataires, la Villa Teresita, «où elles étaient gardées pendant la grossesse en échange de l’abandon de leurs bébés pour adoption».

Dans cette histoire, on reste aujourd’hui sur un sentiment bizarre et moult interrogations. D’un côté, 300'000 personnes se disent victimes d’un véritable complot de vols de bébés et mènent des actions pour que la justice soit rendue; de l’autre, la communauté scientifique prétend que la grande majorité de ces nouveau-nés reposent paisiblement au fond de leur tombe depuis des décennies. Le phénomène a-t-il pris une ampleur excessive?  A-t-on affaire à une psychose collective? Certains parents rencontrent-ils des difficultés à accepter le décès de leur enfant et préfèrent l’imaginer vivant dans une autre famille? Le gouvernement espagnol essaie-t-il d’étouffer une sordide page de l’histoire du pays? L’avenir nous le dira… peut-être.


Retrouvez l’article original en espagnol sur le site de El País.








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