Lu ailleurs / La pollution sonore module le chant des oiseaux
Certains oiseaux doivent moduler leur chant pour éviter que leurs messages ne se perdent dans la cacophonie générée par l'Homme. © 2018 Bon pour la tête
Certains oiseaux voient leur chant d'amour être brouillé à cause du bruit généré par l'activité humaine. Pour se faire entendre malgré ce parasitage sonore, ils changent l'air de leur chant et ce de manière complexe. A tel point que les scientifiques commencent à peine à comprendre ce phénomène, explique «The New York Times».
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Plusieurs personnes ont demandé à obtenir le dossier affilié à leur profil pour savoir quelles étaient les informations collectées (on peut facilement voir ce que Facebook garde et analyse à votre sujet dans l'article publié en avril «"Le respect de votre vie privée nous tient à cœur" #OuPas») et, il faut bien l’admettre, cette lecture s’est souvent accompagnée de vertiges face à la masse d’éléments conservés et surtout, en toile de fond, cette question lancinante: à quoi peut bien servir tout ça et qui y a accès? 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Mais savoir que Facebook à la capacité de scanner en un battement de cils l’ensemble des vidéos et photos sur lesquelles une personne est identifiée pour ensuite scanner l’ensemble des photos où cette même personne pourrait potentiellement apparaitre suggère que la plateforme est à la pointe de la technologie en la matière. Et qu’elle est à même de cartographier l’ensemble de vos relations, amicales ou professionnelles, ponctuelles ou quotidiennes et de vérifier si vous n’étiez pas hier en compagnie de telle ou telle fréquentation.</p><h3>Depuis belle lurette<br></h3> <p>Etonnamment, ces surprises ne datent pas d’hier. Il suffit pour ça de remonter quelques années en arrière lorsqu’on a constaté que Facebook, via l’application mobile Messenger, avait accès à la liste des contacts enregistrés dans votre téléphone. La synchronisation entre les contacts téléphoniques et l’application Facebook mobile «permet de recouper ses amis sur le réseau social avec les contacts enregistrés sur le smartphone de sorte à les lister dans le carnet d’adresses du mobile […] et Facebook en profite pour «aspirer» les contacts», <a href="https://www.clubic.com/internet/facebook/actualite-440290-facebook-telephone.html">lit-on déjà en 2011</a>. Si cette liste n’est visible que pour la personne à l’origine de la synchronisation (et non pour l’ensemble des utilisateurs Facebook), qui peut dire ce que l’avenir réserve à cette liste qui figure quelque part sur votre profile?</p> <p>Par ailleurs, en glanant des informations au sujet de cette synchronisation, je suis tombée sur un fait d’actualité qui m’avait jusqu’alors échappé: tous les messages privés qui sont envoyés sur Messenger sont en réalité scannés et analysés (<a href="https://www.bloomberg.com/news/articles/2018-04-04/facebook-scans-what-you-send-to-other-people-on-messenger-app">photos et liens compris</a>) «par mesure de sécurité»: ce passage au crible est une mesure qui permet à Facebook de contrôler et d’<a href="https://www.washingtonpost.com/business/private-messages-arent-exactly-private-at-facebook-gadfly/2018/04/05/9ff03764-38f2-11e8-af3c-2123715f78df_story.html?utm_term=.f198f75f4a8c">enrayer </a>les comportements abusifs (sont cités en exemple les liens porteurs de virus ou la pornographie infantile). Ainsi, cette messagerie dite privée ne l’est que selon une définition approximative et peu commune du<em> privé</em> et même si ne sont pas des personnes avides de connaitre notre vie dans les moindres détails qui lisent un à un nos messages, il n’en reste pas moins que le contenu est analysé et potentiellement sujet à censure.</p> <p>Quant à (et oui ça ne s’arrête pas, et encore: je ne m’attarde que sur Facebook Inc., je laisse Google et compagnie à d’autres curieux ou curieuses) WhatsApp, la dernière mise à jour qui m’a été suggérée, puis imposée (en effet, on n’a pas vraiment le choix, quand on lit «Acceptez les conditions avant le 9 juin 2018 pour continuer d’utiliser WhatsApp») est loin de m’avoir rassurée. <br></p> <p>Déjà, la <a href="http://www.leparisien.fr/economie/donnees-personnelles-le-cofondateur-de-whatsapp-demissionne-01-05-2018-7691964.php">démission de Jan Koum</a> le second cofondateur de la messagerie WhatsApp n’augurait, à mon sens, rien de bon puisque la raison du différend entre la direction de Facebook et celle de WhatsApp porte depuis toujours sur la protection des données.</p> <p>En effet, selon le Parisien, le réseau social privilégie une «stratégie de croissance sur une publicité de plus en plus ciblée pour ses utilisateurs» alors que la messagerie instantanée, à l’origine, voulait faire «une application payante, sans pub, avec des données cryptées» et que cette dernière a dû, en 2016, «fournir des numéros de téléphones d’utilisateurs [à sa société mère, Facebook] afin de les utiliser à des fins publicitaires». <br></p> <p>Mais pour en revenir à la mise à jour, on peut tout d’abord lire qu’en tant que société affiliée à Facebook «WhatsApp reçoit des informations de la part des entités Facebook et partage des informations» avec ces dernières et que ces éléments sont utilisés «pour exploiter, fournir, améliorer, comprendre, <strong>personnaliser</strong>, prendre en charge et <strong>commercialiser</strong> nos Services». 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Tiens, ça ressemble fichtrement au scannage «pour notre sécurité» des messages Messenger, ça… Pourtant on nous dit que tous les messages sont chiffrés de bout en bout et que personne, pas même WhatsApp lui-même, n’y a accès. <br></p><p>Passons cette anomalie. De toute façon le décorticage de ces conditions d’utilisation et mentions légales ne permet pas de savoir exactement à quelle sauce les utilisateurs de WhatsApp sont mangés. Retenons que «à l’heure actuelle, <strong></strong>Facebook n’utilise pas les informations de votre compte WhatsApp pour améliorer votre expérience du produit Facebook ou vous offrir des expériences publicitaires plus pertinentes (?) sur Facebook». A l’heure actuelle.</p><p>En somme, ce voyage au cœur des textes incommensurablement longs et peu explicites nous permet de savoir cette chose: l’assurance que les choses de l’ordre du privé le soient effectivement sur Facebook et Messenger n’est pas garantie; sur WhatsApp, où les messages sont encore chiffrés de bout en bout, si le privé l’est, pour combien de temps cela le restera-t-il encore? Il faut être clair là-dessus: rien n’est garanti.</p><h3>En toute légalité<br></h3> <p>Face à ce constat, certains diront qu’ils quittent Facebook pour retrouver leur vie privée (encore faudrait-il qu’ils quittent les interfaces et produits Google), d’autres prétendront qu’ils n’ont rien à cacher et qu’ils s’en fichent donc pas mal de tout ce que X, Y ou Z peut détenir à leur sujet. Ces derniers se disent que légalement ils ne font rien qui puissent leur porter préjudice (ça, c’est parce qu’ils résident dans des pays où le régime politique en place ne réclame pas l’ensemble des données à WhatsApp ou Facebook, mais c’est une autre question) et qu’ils ne subiront donc guère de censure ou de mauvaise surprise.</p> <p>C’est probablement, en grande partie, vrai. Mais que faites-vous donc de la vie privée et de l’intimité? Est-ce que toutes les choses que vous faites légalement, vous les feriez aussi si vous étiez exposés au regard d’autrui? <br></p><p>Imaginez que les rideaux de vos fenêtres, les portes de vos chambres et de vos salles de bain, les clés de votre journal intime ou de vos coffres-forts, les enveloppes de vos lettres disparaissent ou n’aient jamais existé: tels Adam et Eve, vous auriez soudainement honte de votre nudité. Tout le monde aurait vu, lu, entendu et retenu les moindres événements de votre vie pendant 1, 2, 3,… 10 ans. Légales ou pas, vous n’auriez pas fait le tiers de vos actions sachant qu’elles pouvaient être observées et analysées, parce que même les <em>afficionados</em>des parties de jambes en l’air performées au su et au vu d’une assistance curieuse ou estomaquée ont le loisir de décider quand ils seront (ou pas) observés.</p> <p>Finalement, le problème de Facebook est là: on n’était pas au courant que les messages privés ne l’étaient pas ou que l’intégralité de nos likes, d’hier et d’aujourd’hui, seraient potentiellement retenus. Qu’ils seraient des tatouages électroniques, comme le dit<a href="https://www.ted.com/talks/juan_enriquez_how_to_think_about_digital_tattoos#t-339636"> Juan Enriquez</a> dans sa conférence: capables de dire beaucoup de choses à votre sujet sans que vous n’ayez prononcé un seul mot.<br></p><p>Maintenant qu’on le sait (et c’est d’ailleurs ça que stipulent les différentes mises à jour des conditions d’utilisation: on prend vos infos et aujourd’hui on est obligé de vous le dire), il suffit de n’écrire sur Messenger ou WhatsApp que ce qui pourrait faire l’objet d’un post public: des banalités, ou rien.</p><p></p><hr><p></p><h2>Précédemment dans Bon pour la tête</h2><p><a href="https://bonpourlatete.com/actuel/le-flocage-des-assures-jusqu-ou">Le flicage des assurés, jusqu’où?</a> - Denis Masmejan<br></p>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'je-n-ai-rien-a-cacher-mais-j-ai-des-rideaux-chez-moi', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-12', 'like' => (int) 979, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1033, 'homepage_order' => (int) 1257, 'original_url' => null, 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 3156, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 999, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => 'NORMAL', 'readed' => null, 'subhead' => 'LU AILLEURS / Alcool', 'title' => 'Boire (presque) sans conséquences?', 'subtitle' => 'Yunfeng Lu, professeur en génie chimique à l'Université de Californie (Los Angeles) et passionné de vin à ses heures perdues s'est attelé au problème des lendemains vaseux qui succèdent à toutes les soirées (trop) arrosées, pour qu'enfin on puisse profiter d'une bonne rasade de bière sans les inconvénients qui vont avec. 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Une récente étude a, par exemple, montré que l’exploitation minière dans la forêt tropicale brésilienne entravait les appels de certains singes (les Black-fronted titi monkeys). On sait également que les baleines et les dauphins sont très sensibles aux bruits issus des moteurs de navires et du forage en mer, contrariant leur mode de communication complexe. Une équipe de chercheurs a ainsi constaté que la pollution sonore avait doublé le bruit de fond ambiant dans plus de 60% des zones protégées aux USA.
Un champ de recherches en vogue
De plus en plus de chercheurs étudient l’impact des sons générés par l’activité humaine sur la nature, notamment le Dr Miyako Warrington, biologiste de l’Université de Manitoba, qui a récemment tenté de comprendre comment les oiseaux sauvages s’adaptaient aux bruits des installations pétrolières et gazières qui ont fait leur apparition dans leur environnement naturel, au Canada (Alberta).
Son équipe s’est focalisé sur le chant d’accouplement du Bruant des prés mâle (de son nom latin Passerculus sandwichensis ou anglais Savannah sparrow), un oiseau à peine plus large qu’une balle de tennis dont la population décline étant donné que son habitat naturel se trouve réduit.
Il est clair que chaque oiseau apporte ses propres modulations quand il chante. Dès lors, afin de modéliser ces changements, l'équipe de Warrington a suivi et enregistré 73 mâles, sur 26 sites, dans un rayon de 200 kilomètres de Brooks (cœur du pays pétrolier canadien), à proximité de quatre types d’infrastructures différentes. Ils ont également enregistré des chants d’oiseaux sur des sites exempts d’infrastructures pétrolières, pour pouvoir comparer les deux.
Adaptation complexe
Dans un environnement calme, le chant d’amour du Bruant mâle est formé par une série de staccatos ludiques suivie d'un bourdonnement guttural et d'un trille final triomphant.
Une fois en présence de pompe à vis, le mâle ne change pas uniquement le corps de sa chanson. Il module également les notes d’ouverture de son chant. Le Dr Warrington explique à ce propos que l’entame de la chanson est la portion qui se superpose le plus avec le bruit de la pompe. Dès lors, chanter cette partie de manière plus grave augmenterait les chances que celle-ci ne soit pas happée par le son des machines. Ainsi, ces oiseaux ne se contentent pas d'augmenter le volume global pour se faire entendre, c'est un véritable travail d'adaptation et modulation qu'ils réalisent.
Plusieurs autres constats ont été fait par le groupe de scientifiques. D’abord, il semble que le contenu des chansons d’accouplement reste inchangé. De même, ils ont constaté qu’aucun changement significatif n’est réalisé dans le trille final, cette partie étant un ornement que le mâle peut personnaliser à l’envi. Ensuite, les changements sont plus importants quand le Bruant est à proximité d’une pompe à vis, la plus bruyante des quatre installations étudiées.
La beauté intérieure
Une étude a démontré que certains oiseaux, exposés au bruit constant des infrastructures pétrolières, présentaient des signes de stress chronique. Leur progéniture, quant à elle, souffre parfois de troubles de croissance. Qu’en est-il pour le Bruant des prés? La modulation de son chant d’accouplement altère-t-elle ses chances de se reproduire?
«Nous craignions qu’en changeant leur chant, des oiseaux qui avaient l’habitude de ressembler à Georges Clooney soient pris maintenant pour Bart Simpson.» Dr Miyako Warrington.
Apparemment les femelles Bruants s’attardent moins sur les caractéristiques extérieures que l’Homme, puisqu’on a récemment relevé des signes qui laissent penser que les mâles parviennent toujours à courtiser leur dulcinée, en dépit des modifications opérées sur leur chanson d'amour.
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Mais savoir que Facebook à la capacité de scanner en un battement de cils l’ensemble des vidéos et photos sur lesquelles une personne est identifiée pour ensuite scanner l’ensemble des photos où cette même personne pourrait potentiellement apparaitre suggère que la plateforme est à la pointe de la technologie en la matière. Et qu’elle est à même de cartographier l’ensemble de vos relations, amicales ou professionnelles, ponctuelles ou quotidiennes et de vérifier si vous n’étiez pas hier en compagnie de telle ou telle fréquentation.</p><h3>Depuis belle lurette<br></h3> <p>Etonnamment, ces surprises ne datent pas d’hier. Il suffit pour ça de remonter quelques années en arrière lorsqu’on a constaté que Facebook, via l’application mobile Messenger, avait accès à la liste des contacts enregistrés dans votre téléphone. La synchronisation entre les contacts téléphoniques et l’application Facebook mobile «permet de recouper ses amis sur le réseau social avec les contacts enregistrés sur le smartphone de sorte à les lister dans le carnet d’adresses du mobile […] et Facebook en profite pour «aspirer» les contacts», <a href="https://www.clubic.com/internet/facebook/actualite-440290-facebook-telephone.html">lit-on déjà en 2011</a>. Si cette liste n’est visible que pour la personne à l’origine de la synchronisation (et non pour l’ensemble des utilisateurs Facebook), qui peut dire ce que l’avenir réserve à cette liste qui figure quelque part sur votre profile?</p> <p>Par ailleurs, en glanant des informations au sujet de cette synchronisation, je suis tombée sur un fait d’actualité qui m’avait jusqu’alors échappé: tous les messages privés qui sont envoyés sur Messenger sont en réalité scannés et analysés (<a href="https://www.bloomberg.com/news/articles/2018-04-04/facebook-scans-what-you-send-to-other-people-on-messenger-app">photos et liens compris</a>) «par mesure de sécurité»: ce passage au crible est une mesure qui permet à Facebook de contrôler et d’<a href="https://www.washingtonpost.com/business/private-messages-arent-exactly-private-at-facebook-gadfly/2018/04/05/9ff03764-38f2-11e8-af3c-2123715f78df_story.html?utm_term=.f198f75f4a8c">enrayer </a>les comportements abusifs (sont cités en exemple les liens porteurs de virus ou la pornographie infantile). Ainsi, cette messagerie dite privée ne l’est que selon une définition approximative et peu commune du<em> privé</em> et même si ne sont pas des personnes avides de connaitre notre vie dans les moindres détails qui lisent un à un nos messages, il n’en reste pas moins que le contenu est analysé et potentiellement sujet à censure.</p> <p>Quant à (et oui ça ne s’arrête pas, et encore: je ne m’attarde que sur Facebook Inc., je laisse Google et compagnie à d’autres curieux ou curieuses) WhatsApp, la dernière mise à jour qui m’a été suggérée, puis imposée (en effet, on n’a pas vraiment le choix, quand on lit «Acceptez les conditions avant le 9 juin 2018 pour continuer d’utiliser WhatsApp») est loin de m’avoir rassurée. <br></p> <p>Déjà, la <a href="http://www.leparisien.fr/economie/donnees-personnelles-le-cofondateur-de-whatsapp-demissionne-01-05-2018-7691964.php">démission de Jan Koum</a> le second cofondateur de la messagerie WhatsApp n’augurait, à mon sens, rien de bon puisque la raison du différend entre la direction de Facebook et celle de WhatsApp porte depuis toujours sur la protection des données.</p> <p>En effet, selon le Parisien, le réseau social privilégie une «stratégie de croissance sur une publicité de plus en plus ciblée pour ses utilisateurs» alors que la messagerie instantanée, à l’origine, voulait faire «une application payante, sans pub, avec des données cryptées» et que cette dernière a dû, en 2016, «fournir des numéros de téléphones d’utilisateurs [à sa société mère, Facebook] afin de les utiliser à des fins publicitaires». <br></p> <p>Mais pour en revenir à la mise à jour, on peut tout d’abord lire qu’en tant que société affiliée à Facebook «WhatsApp reçoit des informations de la part des entités Facebook et partage des informations» avec ces dernières et que ces éléments sont utilisés «pour exploiter, fournir, améliorer, comprendre, <strong>personnaliser</strong>, prendre en charge et <strong>commercialiser</strong> nos Services». Les deux verbes en gras permettent de s’imaginer l’utilisation de nos données. <br></p> <p>Si on poursuit la lecture, on trouve quelles sont «les informations collectées automatiquement» (je ne les détaille pas, mais vous donne les captures d’écran où figurent les explications): les informations relatives à l’utilisation et à la connexion, les informations sur l’appareil et données de connexion, les informations de localisation, les cookies, les informations à votre sujet fournies par un tiers, par les entreprises WhatsApp, par les entités Facebook… <br></p> <p>Dans le paragraphe «Notre utilisation des informations», à la rubrique «protection et sécurité», il est intéressant de lire: «nous pouvons, par exemple, examiner toute activité suspecte et toute infraction à nos Conditions d’utilisation et nous assurer que nos Services sont utilisés légalement». Tiens, ça ressemble fichtrement au scannage «pour notre sécurité» des messages Messenger, ça… Pourtant on nous dit que tous les messages sont chiffrés de bout en bout et que personne, pas même WhatsApp lui-même, n’y a accès. <br></p><p>Passons cette anomalie. De toute façon le décorticage de ces conditions d’utilisation et mentions légales ne permet pas de savoir exactement à quelle sauce les utilisateurs de WhatsApp sont mangés. Retenons que «à l’heure actuelle, <strong></strong>Facebook n’utilise pas les informations de votre compte WhatsApp pour améliorer votre expérience du produit Facebook ou vous offrir des expériences publicitaires plus pertinentes (?) sur Facebook». A l’heure actuelle.</p><p>En somme, ce voyage au cœur des textes incommensurablement longs et peu explicites nous permet de savoir cette chose: l’assurance que les choses de l’ordre du privé le soient effectivement sur Facebook et Messenger n’est pas garantie; sur WhatsApp, où les messages sont encore chiffrés de bout en bout, si le privé l’est, pour combien de temps cela le restera-t-il encore? Il faut être clair là-dessus: rien n’est garanti.</p><h3>En toute légalité<br></h3> <p>Face à ce constat, certains diront qu’ils quittent Facebook pour retrouver leur vie privée (encore faudrait-il qu’ils quittent les interfaces et produits Google), d’autres prétendront qu’ils n’ont rien à cacher et qu’ils s’en fichent donc pas mal de tout ce que X, Y ou Z peut détenir à leur sujet. Ces derniers se disent que légalement ils ne font rien qui puissent leur porter préjudice (ça, c’est parce qu’ils résident dans des pays où le régime politique en place ne réclame pas l’ensemble des données à WhatsApp ou Facebook, mais c’est une autre question) et qu’ils ne subiront donc guère de censure ou de mauvaise surprise.</p> <p>C’est probablement, en grande partie, vrai. Mais que faites-vous donc de la vie privée et de l’intimité? Est-ce que toutes les choses que vous faites légalement, vous les feriez aussi si vous étiez exposés au regard d’autrui? <br></p><p>Imaginez que les rideaux de vos fenêtres, les portes de vos chambres et de vos salles de bain, les clés de votre journal intime ou de vos coffres-forts, les enveloppes de vos lettres disparaissent ou n’aient jamais existé: tels Adam et Eve, vous auriez soudainement honte de votre nudité. Tout le monde aurait vu, lu, entendu et retenu les moindres événements de votre vie pendant 1, 2, 3,… 10 ans. Légales ou pas, vous n’auriez pas fait le tiers de vos actions sachant qu’elles pouvaient être observées et analysées, parce que même les <em>afficionados</em>des parties de jambes en l’air performées au su et au vu d’une assistance curieuse ou estomaquée ont le loisir de décider quand ils seront (ou pas) observés.</p> <p>Finalement, le problème de Facebook est là: on n’était pas au courant que les messages privés ne l’étaient pas ou que l’intégralité de nos likes, d’hier et d’aujourd’hui, seraient potentiellement retenus. Qu’ils seraient des tatouages électroniques, comme le dit<a href="https://www.ted.com/talks/juan_enriquez_how_to_think_about_digital_tattoos#t-339636"> Juan Enriquez</a> dans sa conférence: capables de dire beaucoup de choses à votre sujet sans que vous n’ayez prononcé un seul mot.<br></p><p>Maintenant qu’on le sait (et c’est d’ailleurs ça que stipulent les différentes mises à jour des conditions d’utilisation: on prend vos infos et aujourd’hui on est obligé de vous le dire), il suffit de n’écrire sur Messenger ou WhatsApp que ce qui pourrait faire l’objet d’un post public: des banalités, ou rien.</p><p></p><hr><p></p><h2>Précédemment dans Bon pour la tête</h2><p><a href="https://bonpourlatete.com/actuel/le-flocage-des-assures-jusqu-ou">Le flicage des assurés, jusqu’où?</a> - Denis Masmejan<br></p>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'je-n-ai-rien-a-cacher-mais-j-ai-des-rideaux-chez-moi', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-12', 'like' => (int) 979, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1033, 'homepage_order' => (int) 1257, 'original_url' => null, 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 3156, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 999, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => 'NORMAL', 'readed' => null, 'subhead' => 'LU AILLEURS / Alcool', 'title' => 'Boire (presque) sans conséquences?', 'subtitle' => 'Yunfeng Lu, professeur en génie chimique à l'Université de Californie (Los Angeles) et passionné de vin à ses heures perdues s'est attelé au problème des lendemains vaseux qui succèdent à toutes les soirées (trop) arrosées, pour qu'enfin on puisse profiter d'une bonne rasade de bière sans les inconvénients qui vont avec. 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Outre <a href="https://www.rts.ch/info/suisse/1101717-trop-de-jeunes-alcoolises-a-l-hopital.html">les effets dits classiques</a> d'une intoxication tels que les trous de mémoire, les maux de tête ou les nausées, on peut citer les accidents, les blessures, les violences et comportements agressifs causés par un abus d'alcool ainsi que les dégâts provoqués sur le foie et ceux entravant, à long terme, <a href="https://www.rts.ch/info/suisse/8828305-le-nombre-d-hospitalisations-liees-a-l-alcool-en-diminution-en-suisse.html">le développement cérébral chez les jeunes</a>, en cas d'ivresses répétées.</p><p>De plus, en Suisse, si on observe ces dernières années une diminution des hospitalisations dues aux intoxications et dépendances à l'alcool, <a href="https://www.letemps.ch/suisse/gens-lhopital-cause-lalcool">cette baisse semble ne pas être aussi significative pour les jeunes de 10 à 23 ans</a>, encore nombreux à être hospitalisés pour ces raisons. <br></p><p>Dès lors, ne serait-il pas plus opportun de trouver une solution qui réduirait encore davantage ces hospitalisations, y compris chez les adolescents, plutôt que de dégoter un moyen qui permette de se remettre rapidement d'une bonne cuite?</p><p>C'est là que réside, apparemment, l'intérêt de la recherche de Yunfeng Lu et son équipe: la recherche tenterait, d'une part, de concevoir des capsules anti-gueule-de-bois et, d'autre part, de créer une thérapie pour aider les victimes d'overdose aux urgences et traiter l'intoxication liée à la consommation d'alcool. <br></p><h3>Ainsi fonctionnait l'enzyme</h3><p>Yunfeng Lu et le professeur Cheng Ji, expert en maladies du foie de la Keck School of Medicine de l'Université de Californie du Sud, ont eu comme idée d'utiliser les enzymes naturellement présentent dans le foie lorsque ce dernier tente d'évacuer et digérer l'alcool de notre corps. 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En Suisse, <a href="https://www.letemps.ch/societe/velo-gagne-ville-mesure-voiture-recule">90'000 vélos électriques ont été vendus en 2017, soit près d’un vélo sur quatre.</a> En Angleterre, 62% des e-bikes ont été vendus à des personnes de plus de 55 ans. </p><p> Fait pour le moins étonnant: si l'on observe une augmentation globale des accidents mortels chez les cyclistes, cette dernière concerne uniquement les hommes. En effet, on comptabilise, pour l’ensemble des cyclistes masculins (vélo et e-bike compris), 125 morts en 2016 pour 148 en 2017 alors que, pour les cyclistes femmes, on observe une diminution de ces accidents mortels puisqu’on passe de 64 morts en 2016 à 58 en 2017. </p><p>Pour les hommes conduisant un e-bike, on dénombre 20 morts en 2016 pour 38 en 2017. 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Quant à certains diocèses, en Sicile ou dans la ville de Chicago par exemple, ils développent leurs propres cours d’exorcisme face à une demande en expansion.</p><p>Certains, comme le père italien Benigno Palilla, pensent que c’est l’utilisation croissante des cartes de tarot et de sorcellerie qui ont renouvelé la demande d’exorcisme. D’autres – c’est le cas du père Gary Thomas, un prêtre américain ayant réalisé pendant 12 ans des rites d’exorcisme – pensent que l’une des raisons de cette recrudescence est que lorsque la société a commencé à davantage s’appuyer sur les sciences sociales, peu d’églises ont formé des exorcistes. </p><h3>Exorcisme majeur, dernier recours </h3><p>Le Père Thomas ajoute cependant que le nombre d’«exorcismes majeurs» qu’il a réalisés n’était que d’une douzaine, sur les 180 cas qu’il a vus. <a href="http://www.vatican.va/archive/ccc_css/archive/catechism/p2s2c4a1.htm">Un exorcisme majeur, dans l’Eglise catholique,</a> nécessite l’accord et l’approbation de l’évêque et implique des prières spécifiques ainsi qu’une invocation pour que le démon quitte le corps des possédés, au nom de Jésus. </p><p>En 1999, l’Eglise catholique a fait la première refonte de ses règles d’exorcisme depuis 1614, pour distinguer les possessions démoniaques des maladies psychologiques ou physiques. De ce fait, les exorcistes, comme le père Thomas, travaillent avec une équipe de docteurs, psychologues et psychiatres (tous pratiquants catholiques) afin de déterminer si la personne souffre réellement de possessions démoniaques. Dans ce cas, le prêtre va essayer une série de prières de délivrance avant de, en dernier recours, pratiquer un exorcisme majeur. </p><p>Si l’exorcisme a parfois mauvaise presse, c’est notamment parce que certains pratiquants religieux ont utilisé ce rite religieux pour commettre des abus sur des personnes vulnérables ou sur des enfants. D’autre part, le risque est que certaines personnes atteintes d’épilepsie ou de schizophrénie soient mal diagnostiquées (les symptômes étant attribués à des phénomènes surnaturels) et qu’elles ne bénéficient pas, dès lors, d’un traitement médical adéquat. Dans certains pays, comme au Royaume-Uni, un plan d’action national a été mis en place pour prévenir les abus et dérives dans la pratique de rituels religieux. </p><p></p><hr><p></p><h4>Article original en anglais sur<em> BBC News</em>: <a href="http://www.bbc.com/news/world-europe-43697573">Exorcism: Vatican course opens doors to 250 priests</a></h4>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'cours-d-exorcisme-pour-250-pretres', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-12', 'like' => (int) 1067, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 961, 'homepage_order' => (int) 1145, 'original_url' => null, 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 4, 'person_id' => (int) 3156, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' } ] $embeds = [] $images = [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) { 'id' => (int) 3271, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'lovesongbrd5.jpg', 'type' => 'image', 'subtype' => 'jpeg', 'size' => (int) 65817, 'md5' => '37fb45d8bfb776772da2d976c0836160', 'width' => (int) 1200, 'height' => (int) 675, 'date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'title' => '', 'description' => 'Certains oiseaux doivent moduler leur chant pour éviter que leurs messages ne se perdent dans la cacophonie générée par l'Homme.', 'author' => '', 'copyright' => '© 2018 Bon pour la tête', 'path' => '1521068465_lovesongbrd5.jpg', 'embed' => null, 'profile' => 'default', '_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Attachments' } ] $audios = [] $comments = [] $author = 'Joséphine le Maire' $description = 'Certains oiseaux voient leur chant d'amour être brouillé à cause du bruit généré par l'activité humaine. 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