Actuel / Ombres et lumières du système médical cubain
Des médecins cubains arrivent en Afrique du Sud pour prêter main forte aux équipes médicales contre le coronavirus. © Government of South Africa
Cuba, critiqué pour ses entorses aux libertés et à la démocratie, possède un système médical efficace, performant et égalitaire, venu notamment au secours de l'Italie fin mars. Explications de la chercheuse Chloé Maurel, publiée par The Conversation.
Chloé Maurel, Chercheuse associée à l'Institut d'histoire moderne et contemporaine (Ecole Normale Supérieure, CNRS, Université Paris 1), École normale supérieure – PSL
Le 22 mars 2020, 52 soignants cubains ont débarqué à l’aéroport de Milan pour venir en aide aux Italiens face à l’épidémie de coronavirus. Les médecins cubains sont aujourd’hui déployés dans 38 pays pour combattre le Covid-19. Mais comment cette petite île tropicale, pauvre et soumise depuis des décennies à un sévère blocus américain parvient-elle à se montrer si performante dans le domaine médical ?
Un système de santé égalitaire et gratuit
Tout commence en 1959, lors de l’arrivée au pouvoir de Fidel Castro, qui met fin à la dictature pro-américaine corrompue de Fulgencio Batista et instaure progressivement un régime communiste. La santé est érigée en priorité. Fidel Castro et son camarade Ernesto « Che » Guevara, qui est médecin de formation, nationalisent les entreprises pharmaceutiques et mettent en place un système de santé publique gratuit pour tous, comme le proclamera quelques années plus tard la Constitution cubaine de 1976. En vertu de ce principe, Cuba consacre chaque année plus de 11 % de son PIB à la santé, se plaçant parmi les premiers pays du monde selon cet indicateur. Du fait de cette politique volontariste, l’île bénéficie d’un très bon taux de médecins par rapport à sa population : 8,19 pour 1 000 habitants, soit le premier rang mondial, en augmentation de 695 % en 54 ans. En outre, la formation médicale est gratuite à Cuba, comme les soins médicaux.
Les médecins cubains sur tous les fronts dans le monde
Malgré le sévère embargo américain auquel l’île est soumise depuis l’arrivée au pouvoir de Fidel Castro, Cuba a déployé, dès les années 1960, une politique d’internationalisme médical dont profitent notamment les rebelles d’Angola et du Mozambique qui cherchent à mettre fin à la domination coloniale du Portugal salazariste. En 1975-1976, avec l’« opération Carlota » (du nom d’une esclave noire qui avait mené une insurrection à Cuba en 1843), plus de 30 000 conseillers cubains débarquent en Angola pour soutenir la lutte pour l’indépendance. L’aide cubaine est à la fois militaire et médicale.
En 1981, Castro lance le Plan Frente biologico (« Plan Front biologique ») qui aboutit à la création du Centre de génie génétique et de biotechnologie, consacré à la fabrication de médicaments bon marché destinés à Cuba mais aussi à près de 50 pays du monde.
Les médecins cubains sont sur tous les fronts, même les plus dangereux: en 1986, ils sont envoyés à Tchernobyl à la suite de l’accident nucléaire et, au mépris du danger radioactif, soignent plus de 26 000 personnes, notamment des enfants.
En 1999, Cuba crée sur son sol l’« École latino-américaine de médecine » (ELAM), qui forme chaque année des milliers d’étudiants en médecine issus de toute l’Amérique latine.
En 2003, les médecins cubains, qui ont élaboré un nouveau médicament, l’interféron alfa-2b, pour lutter contre la dengue, l’hépatite et certains cancers, le partagent avec la Chine à travers un transfert de technologie. L’entreprise cubano-chinoise ChangHeber est créée dans ce but. Ce médicament est aujourd’hui utilisé contre le Covid-19.
L’aide médicale cubaine est par ailleurs très active en direction des pays d’Amérique latine partageant les mêmes orientations idéologiques, comme le Vénézuela ou le Nicaragua. D’ailleurs, en 2011, le président vénézuélien Hugo Chavez, mort à 58 ans en 2013, s’est rendu à Cuba pour y faire soigner son cancer, selon le conseil de son allié Fidel Castro.
Les médecins cubains se sont également engagés en 2014 en Afrique pour combattre l’épidémie d’Ebola. En 2005 a été créée la « brigade Henry-Reeves » (du nom d’un général cubain de l’armée de libération nationale lors de la première guerre d’indépendance cubaine au XIXe siècle), contingent de médecins spécialisés dans la lutte contre les désastres sanitaires et les épidémies. Elle est notamment intervenue au Pakistan après le tremblement de terre d’octobre 2005 et en Haïti après le séisme de 2010.
En avril 2020, des médecins cubains se préparent à soigner des malades du coronavirus dans les îles voisines de Guadeloupe et Martinique. Pour le médecin martiniquais Michel Nédan, président de l’Association Martinique-Cuba (AMC), « Cuba a valeur d’exemple, avec quelque 150 hôpitaux, plus de 95 000 médecins actifs et plus de 85 000 infirmiers. Les Cubains ont développé des polycliniques. En fait, à Cuba, la santé est une culture au même titre que l’éducation et c’est gratuit pour tout le monde ».
Un système fortement critiqué par les démocraties libérales
La médecine cubaine, si elle est mondialement admirée, est cependant sous le feu des critiques, comme l’ensemble du système cubain. Ainsi, en 2019, une ONG espagnole, « Prisoners Defenders », a dénoncé les conditions de travail des médecins cubains lors de leurs missions à l’étranger et déposé une plainte à la Cour pénale internationale contre Cuba pour « esclavage ». Dans Le Point, la journaliste Claire Meynial estime que « la plupart des médecins gagnent à peine une cinquantaine de dollars par mois à Cuba, et beaucoup, plongés dans la misère, acceptent les missions par nécessité ».
Les critiques visant le système médical cubain pointent aussi l’idée que l’internationalisme médical de La Havane serait un moyen pour le régime d’étendre son influence idéologique dans le monde et de faire des profits financiers. Il est vrai que, « en 2018, l’exportation de services médicaux a rapporté quelque 6,3 milliards de dollars à Cuba, loin devant le tourisme ».
Plus largement, les démocraties libérales critiquent l’absence de libertés et de démocratie à Cuba. Depuis l’arrivée au pouvoir en 1959 de Fidel Castro, il n’y a pas eu d’alternance, le « Líder máximo » exerçant un pouvoir personnel et réprimant sévèrement les opposants jusqu’à sa mort en novembre 2016 (il était en réalité très affaibli depuis 2006). La relève a ensuite été assurée par son frère Raúl, qui lui non plus n’a jamais été désigné par le suffrage universel.
Aussi fondées que puissent être ces critiques, il n’en demeure pas moins que le système médical cubain est efficace (l’espérance de vie à Cuba dépasse désormais celle des États-Unis), performant et égalitaire. Les systèmes de santé des démocraties libérales comme la France, le Royaume-Uni ou les États-Unis, en revanche, souffrent depuis des années de coupes budgétaires et d’une privatisation rampante qui nuisent à leurs capacités. Ainsi, par plusieurs aspects, le système cubain peut sans doute constituer une source d’inspiration pour les pays occidentaux.
Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.
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L’aide cubaine est à la fois militaire et médicale.</p> <p>En 1981, Castro lance le <a href="https://books.google.fr/books?id=3LOqDAAAQBAJ&pg=PA62&dq=frente+biologico+cuba&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiNk5-Ln4jpAhWBxYUKHbneBbEQ6AEIMjAB#v=onepage&q=frente%20biologico%20cuba&f=false">Plan Frente biologico</a> (« Plan Front biologique ») qui aboutit à la création du <a href="http://cubacoop.org/spip.php?page=article&id_article=4088">Centre de génie génétique et de biotechnologie</a>, consacré à la fabrication de médicaments bon marché destinés à Cuba mais aussi à près de 50 pays du monde.</p> <p>Les médecins cubains sont sur tous les fronts, même les plus dangereux: en 1986, ils sont envoyés à Tchernobyl à la suite de l’accident nucléaire et, au mépris du danger radioactif, <a href="https://www.theguardian.com/environment/2019/jun/16/cuba-generosity-after-chernobyl">soignent plus de 26 000 personnes</a>, notamment des enfants.</p> <p>En 1999, Cuba crée sur son sol l’<a href="https://instituciones.sld.cu/elam/">« École latino-américaine de médecine »</a> (ELAM), qui forme chaque année des milliers d’étudiants en médecine issus de toute l’Amérique latine.</p> <p>En 2003, les médecins cubains, qui ont élaboré un <a href="https://www.courrierinternational.com/article/medecine-cuba-et-au-venezuela-le-pari-de-linterferon-contre-le-coronavirus">nouveau médicament, l’interféron alfa-2b</a>, pour lutter contre la dengue, l’hépatite et certains cancers, le partagent avec la Chine à travers un transfert de technologie. L’entreprise cubano-chinoise ChangHeber est créée dans ce but. <a href="http://outremers360.com/sciences/covid-2019-un-medicament-cubain-parmi-les-solutions-de-traitement-du-coronavirus-en-chine/">Ce médicament est aujourd’hui utilisé contre le Covid-19</a>.</p> <p>L’aide médicale cubaine est par ailleurs très active en direction des pays d’Amérique latine partageant les mêmes orientations idéologiques, comme le <a href="https://www.franceculture.fr/societe/avec-la-crise-sanitaire-cuba-exporte-plus-que-jamais-ses-medecins">Vénézuela ou le Nicaragua</a>. D’ailleurs, en 2011, le président vénézuélien <a href="https://www.lefigaro.fr/international/2011/07/16/01003-20110716ARTFIG00352-hugo-chavez-doit-retourner-se-soigner-a-cuba.php">Hugo Chavez, mort à 58 ans en 2013, s’est rendu à Cuba pour y faire soigner son cancer, selon le conseil de son allié Fidel Castro</a>.</p> <p>Les médecins cubains se sont également engagés en 2014 en Afrique pour combattre l’épidémie d’Ebola. En 2005 a été créée la <a href="https://cubacoop.org/spip.php?page=article&id_article=2063">« brigade Henry-Reeves »</a> (du nom d’un général cubain de l’armée de libération nationale lors de la première guerre d’indépendance cubaine au XIX<sup>e</sup> siècle), contingent de médecins spécialisés dans la lutte contre les désastres sanitaires et les épidémies. Elle est notamment intervenue <a href="https://cubacoop.org/spip.php?page=article&id_article=2063">au Pakistan après le tremblement de terre d’octobre 2005 </a>et en <a href="https://canada-haiti.ca/node/343">Haïti après le séisme de 2010</a>.</p> <p>En avril 2020, des médecins cubains se préparent à <a href="https://la1ere.francetvinfo.fr/martinique/coronavirus-medecine-cubaine-au-chevet-du-reste-du-monde-817276.html">soigner des malades du coronavirus dans les îles voisines de Guadeloupe et Martinique</a>. Pour le médecin martiniquais Michel Nédan, président de l’Association Martinique-Cuba (AMC), « Cuba a valeur d’exemple, avec quelque 150 hôpitaux, plus de 95 000 médecins actifs et plus de 85 000 infirmiers. Les Cubains ont développé des polycliniques. En fait, <a href="https://la1ere.francetvinfo.fr/martinique/coronavirus-medecine-cubaine-au-chevet-du-reste-du-monde-817276.html">à Cuba, la santé est une culture au même titre que l’éducation et c’est gratuit pour tout le monde</a> ».</p> <h3>Un système fortement critiqué par les démocraties libérales</h3> <p>La médecine cubaine, si elle est mondialement admirée, est cependant sous le feu des critiques, comme l’ensemble du système cubain. Ainsi, en 2019, une <a href="https://www.prisonersdefenders.org/category/cuban-prisoners-defenders">ONG espagnole, « Prisoners Defenders »</a>, a dénoncé les conditions de travail des médecins cubains lors de leurs missions à l’étranger et <a href="https://www.lefigaro.fr/international/les-medecins-cubains-au-coeur-d-une-affaire-d-esclavagisme-20190516">déposé une plainte à la Cour pénale internationale contre Cuba pour « esclavage »</a>. Dans <a href="https://www.lepoint.fr/politique/coronavirus-cuba-la-victoire-en-soignant-02-04-2020-2369896_20.php"><em>Le Point</em></a>, la journaliste Claire Meynial estime que « la plupart des médecins gagnent à peine une cinquantaine de dollars par mois à Cuba, et beaucoup, plongés dans la misère, acceptent les missions par nécessité ».</p> <p>Les critiques visant le système médical cubain pointent aussi l’idée que l’internationalisme médical de La Havane serait un moyen pour le régime d’étendre son influence idéologique dans le monde et de faire des profits financiers. Il est vrai que, « en 2018, l’exportation de services médicaux a rapporté quelque <a href="https://www.lepoint.fr/politique/coronavirus-cuba-la-victoire-en-soignant-02-04-2020-2369896_20.php">6,3 milliards de dollars à Cuba</a>, loin devant le tourisme ».</p> <p>Plus largement, les démocraties libérales critiquent l’absence de libertés et de démocratie à Cuba. Depuis l’arrivée au pouvoir en 1959 de Fidel Castro, il n’y a pas eu d’alternance, le « Líder máximo » exerçant un pouvoir personnel et réprimant sévèrement les opposants jusqu’à sa mort en novembre 2016 (il était en réalité très affaibli depuis 2006). La relève a ensuite été assurée par son frère Raúl, qui lui non plus n’a jamais été désigné par le suffrage universel.</p> <figure style="text-align: center;"><img src="https://images.theconversation.com/files/330344/original/file-20200424-163126-16qu5sz.jpg?ixlib=rb-1.1.0&q=45&auto=format&w=754&fit=clip" alt="" /> <figcaption><span>Une citoyenne cubaine regarde, le 14 août 2006, une vidéo diffusée par la télévision publique cubaine, montrant le leader cubain Fidel Castro se remettant d’une opération dans son lit d’hôpital à La Havane avec son homologue vénézuélien Hugo Chavez à son chevet.</span> <span><span>Adalberto Roque/AFP</span></span></figcaption> </figure> <p>Aussi fondées que puissent être ces critiques, il n’en demeure pas moins que le système médical cubain est efficace (<a href="https://www.worldometers.info/demographics/life-expectancy/">l’espérance de vie à Cuba dépasse désormais celle des États-Unis</a>), performant et égalitaire. Les systèmes de santé des démocraties libérales comme la France, le Royaume-Uni ou les États-Unis, en revanche, souffrent depuis des années de coupes budgétaires et d’une privatisation rampante qui <a href="https://www.cairn.info/revue-de-l-ires-2017-1-page-111.htm">nuisent à leurs capacités</a>. Ainsi, par plusieurs aspects, le système cubain peut sans doute constituer une source d’inspiration pour les pays occidentaux.<img src="https://counter.theconversation.com/content/136930/count.gif?distributor=republish-lightbox-basic" alt="The Conversation" width="1" height="1" /></p> <hr /> <h4>Cet article est republié à partir de <a href="https://theconversation.com">The Conversation</a> sous licence Creative Commons. Lire l’<a href="https://theconversation.com/ombres-et-lumieres-du-systeme-medical-cubain-136930">article original</a>.</h4>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'ombres-et-lumieres-du-systeme-medical-cubain', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-12', 'like' => (int) 320, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 2294, 'homepage_order' => (int) 2534, 'original_url' => 'https://theconversation.com/ombres-et-lumieres-du-systeme-medical-cubain-136930?utm_medium=email&utm_campaign=La%20lettre%20de%20The%20Conversation%20France%20du%2027%20avril%202020%20-%201605415388&utm_content=La%20lettre%20de%20The%20Conversation%20Fran', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 85, 'post_type_id' => (int) 1, 'poster_attachment' => null, 'editions' => [], 'tags' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Tag) {} ], 'locations' => [], 'attachment_images' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'attachments' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'comments' => [], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Posts' } $relatives = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4914, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Le milliardaire pro-russe à la manœuvre en Géorgie', 'subtitle' => 'On parle – trop peu – de ce petit pays (3,7 millions d’habitants), au carrefour des flux de pétrole et de gaz, sur la mer Noire, à la frontière de la Russie, de la Turquie, de l’Arménie et de l’Azerbaïdjan. 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Les «bons airs» qui soufflent sur la ville depuis le Río de la Plata continuent certes à faire disparaître les gaz d'échappement le plus rapidement possible, mais Buenos Aires s'enfonce de plus en plus dans le chaos du trafic. Et l'Argentine attend.</p> <h3>Un calme tendu</h3> <p>A l'instar du tango, que l'on peut qualifier de passion contrôlée, la population argentine semble pour l'instant s'arrêter et attendre le prochain pas de côté. Les uns avec appréhension, les autres dans l'attente fébrile de ce que le président Javier Milei fera ensuite. La «tronçonneuse», comme il se définit lui-même, ayant déjà annoncé avant son entrée en fonction le 10 décembre dernier qu'il entendait mettre l'Etat argentin en pièces.</p> <p>Milei est un partisan de l'école autrichienne d'un néolibéralisme extrême (Ludwig von Mises, Friedrich August von Hayek) et défend un anarcho-capitalisme couplé à une attitude populiste et conservatrice en matière de valeurs. Il s'inscrit parfaitement dans une galerie de chefs de gouvernement qui s'étend de Donald Trump à Jair Bolsonaro, Giorgia Meloni et Victor Orban, en passant par Nayib Bukele (Salvador) et Daniel Naboa (Equateur). Avec sa coalition ultra-droite et libertaire La Libertad Avanza (La Liberté avance), il promet de sortir l'Argentine de la crise économique qui la frappe depuis plus de vingt ans.</p> <p>Pour cela, tous les moyens sont bons. Son mouvement étant en minorité au Congrès avec 38 députés sur 257, il souhaite faire passer par décret un ensemble de lois, la «Ley Ómnibus». Sur les 664 lois initiales, il n'en reste plus que 279 en raison de la résistance de l'opposition. Milei est tributaire du soutien d'autres partis, notamment du PRO (Propuesta Republicana) de l'ancien président Mauricio Macri. 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Mais les plus importantes – l'éléphant dans la pièce – sont si radicales et d'une telle portée qu'elles n'ont une chance de passer que comme partie invisible d'un paquet.</p> <p>Comme les dirigeants de l'Equateur ou le Salvador avant lui, Milei souhaite introduire le dollar américain comme monnaie nationale, réduire de moitié l'appareil d'Etat, privatiser la plupart des entreprises publiques (comme la compagnie aérienne Líneas Argentinas) et réduire au minimum les subventions et les assurances sociales. Et ce dans une situation de pauvreté croissante, de chômage et d'absence de perspectives. Milei espère que ce «coup de pouce» lui permettra d'éviter la faillite imminente de l'Etat, de maîtriser l'inflation galopante et de redevenir ainsi attractif pour la Banque mondiale, le Fonds monétaire et les investisseurs privés.</p> <p>Milei a déjà taillé son gouvernement à la «tronçonneuse»: il a réduit de moitié le nombre de ministères, passant de 18 à 9, et ceux qui avaient une importance centrale pour l'opposition ont été supprimés ou transférés dans d'autres. Ainsi, les ministères de l'Environnement et du Développement durable, de la Culture, des Femmes, du Genre et de la Diversité ont notamment disparu. Fin mars, 70'000 fonctionnaires au total avaient été licenciés. La prestigieuse université de Buenos Aires (UBA) est menacée de coupes massives, les hôpitaux de coupes radicales dans leurs budgets.</p> <h3>Mendiants et sans-abri</h3> <p>L'Argentine a longtemps été considérée comme une lueur d'espoir en Amérique latine. De nombreux jeunes du Pérou, de Colombie, de Bolivie ou du Paraguay se sont installés au pays des <em>gaúchos</em> pour tenter leur chance, faire des études et se construire un avenir. Actuellement, le mouvement migratoire va dans l'autre sens: de nombreux étrangers quittent le pays, même les Vénézuéliens qui voulaient échapper au désespoir retournent dans leur pays d'origine, car ils ne voient pas d'avenir en Argentine.</p> <p>Je n'ai jamais vu autant de mendiants et de sans-abri dans les rues de Buenos Aires qu'en ce moment. On me demande régulièrement si je n'ai pas de <em>moneda</em>. Alors que le terme «monnaie» est un vestige des temps anciens, car en ce moment, même les billets de cent francs ne suffisent pas pour s'acheter un petit pain. Le taux d'inflation annuel en Argentine a dépassé les 270% en mars et est l'un des plus élevés au monde. 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Parmi les chômeurs, la situation des jeunes est particulièrement dramatique: en l'espace d'un an, leur nombre a triplé, faisant de l'Argentine le dernier pays d'Amérique du Sud en la matière.</p> <p>La monnaie nationale, le peso, a perdu deux tiers de sa valeur en un an. Une véritable jungle de taux de change s'est développée pour échanger des pesos; il existe au moins six taux différents, selon que l'on change dans la rue, dans un bureau de change, dans une banque ou via Western Union, selon que l'on a besoin de pesos en tant que touriste ou propriétaire d'un commerce.</p> <h3>Attendre et boire du maté</h3> <p>A la question de savoir pourquoi les gens ne sont pas descendus dans la rue face à cette situation, on entend toujours la réponse suivante: «Attendons de voir si Milei peut mettre son projet à exécution». Beaucoup de gens espèrent encore que les coupes budgétaires pourraient finalement mettre un terme, certes douloureux mais durable, à la crise sans fin des 20 dernières années. Beaucoup ont déjà oublié les ajustements structurels radicaux des années 1980 et voient en Milei le <em>mal menor</em>, le moindre mal. Ils en ont assez d'une élite – libérale de gauche ou conservatrice de droite, selon les cas – sans cesse éclaboussée par la corruption et qui n'a pas résolu les véritables problèmes du pays.</p> <p>A l'instar de Trump aux Etats-Unis, Milei est même considéré comme porteur d'espoir par les pauvres et les démunis, même s'ils doivent lutter pour leur survie. La «tronçonneuse» devrait pourtant accomplir sa mission le plus rapidement et le plus efficacement possible, même si cela s'annonce douloureux à court terme. 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Mais rien ne permet d’abandonner l’idée que la parole reste « le propre de l’homme », c’est-à-dire la capacité à articuler avec sa bouche des sons distinctifs qui peuvent se combiner à l’infini pour donner une infinité de sens.</p> <p>C’est sans doute à cette spécificité que la question de l’émergence de la parole dans l’évolution humaine doit d’être restée à travers les âges au cœur de recherches dans le domaine de la philosophie, de la linguistique et, plus récemment, de l’éthologie, de la psychologie et des neurosciences. Cette question renvoie à la fois à l’existence des capacités cognitives adaptées à l’émergence du langage, qu’il soit parlé ou non, et à l’existence de capacités physiques de la bouche et des lèvres pour structurer et articuler les unités sonores qui seront les vecteurs acoustiques du langage, via la parole.</p> <p>Cognitivement, le <a href="https://royalsocietypublishing.org/doi/10.1098/rstb.2011.0295">langage renvoie fondamentalement à la capacité d’abstraction</a>. C’est la raison pour laquelle la fabrication d’outils, la maîtrise du feu, les peintures pariétales, la structuration de l’habitat sont autant d’étapes de l’évolution humaine qui ont fréquemment été utilisées comme des marqueurs potentiels de l’émergence de la capacité au langage. Il n’y a pas de consensus sur l’émergence de la parole. Nos travaux visent à contribuer à ces débats, en étudiant si les capacités des hominines fossiles (les Néandertaliens qui sont proches de nous comme leurs ancêtres, les H. heidelbergensis datant de 500 000 ans voire les Australopithèques qui sont beaucoup plus anciens et appartiennent à un autre genre) leur permettaient d’articuler suffisamment de sons distinctifs pour constituer la base du langage parlé.</p> <h3>Depuis quand peut-on articuler ?</h3> <p>Sur le plan physique, c’est l’usage de la bouche qui est au cœur de la capacité à parler. <a href="https://www.youtube.com/watch?v=XVE4B6TxlfM">Le célèbre ethnologue français André Leroi-Gourhan</a> (1911-1986) voyait dans le passage de la quadrupédie à la bipédie une étape essentielle dans l’émergence du langage parlé : permettant l’usage de la main pour des gestes de préhension jusqu’alors effectués par la bouche, la bipédie a « libéré » la mandibule, les lèvres et la langue pour leur permettre d’exécuter un répertoire gestuel riche et structuré, capable de transmettre le langage via le son.</p> <p>Quand est apparue la capacité physique à articuler des sons distinctifs ? C’est lorsque l’ensemble de cartilages marqué par la pomme d’Adam, qu’on appelle le larynx, est suffisamment descendu dans le cou, répondit le <a href="https://www.science.org/doi/10.1126/science.164.3884.1185">chercheur américain Philip Lieberman</a> (1934-2022) dans le journal Science en 1969. Cette descente du larynx aurait, selon lui, offert à la langue un espace vertical nouveau, suffisamment large pour qu’elle puisse se déformer, se bomber ou s’aplatir pour générer une variété de formes et de sons appropriée à la richesse combinatoire du langage.</p> <p>Cette hypothèse, qui a fonctionné pendant plusieurs décennies, en sclérosant quelque peu la recherche dans ce domaine, a depuis lors été fortement contestée. Le chercheur <a href="https://theconversation.com/la-parole-ne-serait-pas-apparue-avec-homo-sapiens-et-ce-sont-les-singes-qui-nous-le-disent-128708">Louis-Jean Boë et ses collègues</a> ont en effet montré que les cris de babouins, dont le larynx est élevé et la langue plate, contiennent des sons proches du « a », du « ou » et du « i », les trois voyelles qui constituent la base fondamentale des systèmes vocaliques des langues du monde.</p> <p>De même, Fitch, pourtant disciple de Lieberman, et ses collègues, <a href="https://www.science.org/doi/10.1126/sciadv.1600723">dans un article paru dans <em>Science Advances</em> en 2016</a>, ont montré, à partir de radiographies de la gueule de macaques au cours de la déglutition, que malgré leur larynx élevé, ces primates pouvaient générer des formes de langue compatibles avec la production de voyelles suffisamment variées et distinctes pour constituer les bases sonores d’un langage parlé. La descente du larynx ne semble donc pas constituer un marqueur fiable de l’émergence de la capacité physique à parler au cours de l’évolution humaine, et le mystère reste entier.</p> <p>Pour tenter de le percer, notre projet <a href="https://iscd.sorbonne-universite.fr/research/sponsored-junior-teams/origins-of-speech/">« Origins of Speech »</a>, s’est proposé d’élaborer des modèles biomécaniques de langue d’humains fossiles.</p> <p>Un modèle biomécanique est un modèle numérique, sur ordinateur, qui représente une partie du corps humain, avec son anatomie, ses structures osseuses, ses tissus mous, ses muscles, et est capable de rendre compte des mécanismes physiques qui régissent leurs mouvements et leurs déformations sous l’action d’activations musculaires. Pour la langue, de tels modèles permettent d’étudier comment les muscles linguaux influencent la forme et la position de la langue dans la bouche. Ainsi, pour les fossiles, ces modèles offriraient la possibilité d’étudier, quantitativement et systématiquement, leur capacité à produire des sons de parole.</p> <h3>Prédire la langue des humains fossiles à partir des os de la tête</h3> <p>Mais sur quoi s’appuyer pour élaborer de tels modèles ? Aucune donnée anatomique n’existe. En effet, les tissus mous de langue, des parois de la bouche, et du visage ne fossilisent pas. Seuls restent les os, plus ou moins abîmés par les sévices du temps.</p> <p>C’est l’idée originale de notre projet, présentée dans <a href="https://journals.plos.org/ploscompbiol/article?id=10.1371/journal.pcbi.1011808">notre article récent</a> publié dans le journal <em>PLoS Computational Biology</em> porté par les jeunes chercheurs de notre équipe, Pablo Alvarez, Marouane El Mouss et Maxime Calka.</p> <h4><a href="https://images.theconversation.com/files/590916/original/file-20240429-20-zn36pe.png?ixlib=rb-4.1.0&q=45&auto=format&w=1000&fit=clip"><img src="https://images.theconversation.com/files/590916/original/file-20240429-20-zn36pe.png?ixlib=rb-4.1.0&q=45&auto=format&w=754&fit=clip" alt="" /></a><em><span>Processus permettant la génération d’un modèle biomécanique de langue de babouin par la transformation d’un modèle de référence élaboré sur un humain actuel. Cette transformation s’appuie sur la modélisation mathématique des différences morphologiques entre les structures osseuses crâniennes de l’humain actuel et du babouin.</span> <span><span>Fourni par l'auteur</span></span></em></h4> <p>Elle consiste à exploiter les structures osseuses fossilisées pour prédire la forme et l’anatomie de la langue de ces humains disparus. Pour cela, nous utilisons comme référence le modèle biomécanique de langue d’un humain vivant, que nous avons soigneusement conçu dans nos laboratoires grenoblois GIPSA-lab et TIMC au cours de près de 3 décennies de recherches coordonnées.</p> <p>Ce modèle rend compte fidèlement de la morphologie de la langue, de ses structures musculaires, des caractéristiques mécaniques de ses tissus mous, et de ses interactions mécaniques avec la mandibule, le palais et l’os hyoïde, un petit os mobile qui relie la langue… au larynx.</p> <h4 style="text-align: center;"><iframe frameborder="0" height="260" src="https://www.youtube.com/embed/Pz0A5HTYFeM?wmode=transparent&start=0" width="440"></iframe><em><span>Modèle de langue TIMC et Gipsa lab Grenoble.</span></em></h4> <p>C’est en modifiant la géométrie du modèle de référence que nous générerons des modèles biomécaniques pour les langues fossiles. Pour cela, en nous appuyant sur des outils mathématiques combinant des transformations géométriques complexes, nous déterminons tout d’abord la transformation géométrique optimale qui permet de passer de la géométrie du crâne et de la mandibule de l’humain actuel à celle du crâne et de la mandibule de l’humain fossile.</p> <p>Puis nous appliquons cette transformation géométrique au modèle de langue du premier pour le déformer et en faire un modèle de langue pour le second, avec sa forme spécifique, ses structures musculaires, et ses interactions avec la mandibule, le palais et l’os hyoïde…</p> <p>Mais dans quelle mesure peut-on faire confiance à une transformation géométrique basée sur les structures osseuses pour prédire les tissus mous de la langue ? Pour répondre à cette question, cruciale pour valider la méthode, nous avons choisi d’évaluer leur méthode sur la génération d’un modèle biomécanique de langue de babouin, un primate non-humain dont la morphologie de la tête est très différente de celle d’un Homo Sapiens.</p> <p>Notre hypothèse en la matière consiste à dire que si cette méthode marche pour un tel primate, alors il est vraisemblable qu’elle sera fiable pour la prédiction de la langue de tous les humains fossiles dont les crânes sont moins différents de celui d’un Homo Sapiens, que ne l’est celui d’un babouin.Nous avons alors généré deux modèles de langue de babouin. Le premier a été conçu en utilisant une transformation géométrique optimale déterminée en prenant en compte les structures osseuses et les tissus mous de la tête. Comme on peut s’y attendre, la complétude des informations morphologiques prises en compte permet d’obtenir un modèle qui décrit avec une grande précision la morphologie de la langue du babouin.</p> <p>Puis nous avons généré un second modèle, en déterminant la transformation géométrique optimale sur la seule base des informations sur les structures osseuses, ignorant celles sur les tissus mous. Ce second modèle s’est avéré être très proche du premier et la fiabilité de cette prédiction a été validée par des outils statistiques de quantification des incertitudes développés par Anca Belme à l’Institut Jean Le Rond d’Alembert de Sorbonne Université. Nous avons alors pu conclure que notre méthode est fiable pour générer, à partir des seules structures osseuses, des modèles biomécaniques réalistes pour les langues de primates, qu’ils soient humains ou non humains, qu’ils soient vivants ou (bientôt car les analyses sont en cours) fossiles.</p> <p>C’est en exploitant cette méthode, que nous travaillons actuellement à la génération de modèles biomécaniques de la langue d’humains fossiles, tels que les <em>Homo Heidelbergensis</em> connus en Europe à partir de 600 000 ans ou les Néandertaliens de 70-50 000 ans, à partir respectivement des ossements d’Arago 21 (grotte à proximité de Perpignan) et de ceux de La Ferrassie 1 en Dordogne. Notre but est d’explorer systématiquement les conséquences des activations des muscles de la langue dans ces modèles, d’observer le spectre des formes de la bouche qui peuvent ainsi être générées et d’analyser les caractéristiques des sons qui seraient ainsi produits par les fossiles, en faisant l’hypothèse qu’ils possédaient des cordes vocales et des capacités pulmonaires similaires à celles des Homo Sapiens. Il sera aussi possible de tester quantitativement, en jouant sur la position de l’os hyoïde, connecté au larynx, dans quelle mesure la position, plus ou moins haute, du larynx est susceptible d’influencer la richesse des formes de bouches et des sons produits.</p> <p>C’est la méthodologie de recherche que nous avons choisie pour percer le mystère de l’émergence au cours de l’évolution humaine de la capacité à produire avec la bouche des sons suffisamment variés pour constituer la base d’un langage utilisant l’acoustique pour véhiculer des idées entre congénères…<img src="https://counter.theconversation.com/content/226977/count.gif?distributor=republish-lightbox-basic" alt="The Conversation" width="1" height="1" /></p> <hr /> <h4><span><a href="https://theconversation.com/profiles/pascal-perrier-1528361">Pascal Perrier</a>, Professeur en Mathématiques du Signal - Modèles biomécaniques orofociaux - Modèlisation du contrôle moteur de la production de la parole, <em><a href="https://theconversation.com/institutions/institut-polytechnique-de-grenoble-grenoble-inp-2428">Institut polytechnique de Grenoble (Grenoble INP)</a></em>; <a href="https://theconversation.com/profiles/amelie-vialet-1528373">Amélie Vialet</a>, Maître de conférences en paléoanthropologie, <em><a href="https://theconversation.com/institutions/museum-national-dhistoire-naturelle-mnhn-2191">Muséum national d’histoire naturelle (MNHN)</a></em> et <a href="https://theconversation.com/profiles/yohan-payan-1528354">Yohan Payan</a>, Chercheur en biomécanique des tissus mous, laboratoire TIMC (CNRS, Univ. 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Lire l’<a href="https://theconversation.com/emergence-du-langage-dans-levolution-humaine-des-chercheurs-font-parler-les-structures-osseuses-fossilisees-226977">article original</a>.</h4> </div>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'emergence-du-langage-dans-l-evolution-humaine-des-chercheurs-font-parler-les-structures-osseuses-fossilisees', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 25, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => 'https://theconversation.com/emergence-du-langage-dans-levolution-humaine-des-chercheurs-font-parler-les-structures-osseuses-fossilisees-226977', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 10, 'person_id' => (int) 85, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' } ] $embeds = [] $images = [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) { 'id' => (int) 6790, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'IMG_F843169754C6-1.jpeg', 'type' => 'image', 'subtype' => 'jpeg', 'size' => (int) 320699, 'md5' => 'd4bc86435935eac1795aa2e189e61ac4', 'width' => (int) 695, 'height' => (int) 428, 'date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'title' => '', 'description' => 'Des médecins cubains arrivent en Afrique du Sud pour prêter main forte aux équipes médicales contre le coronavirus.', 'author' => '', 'copyright' => '© Government of South Africa', 'path' => '1588095188_img_f843169754c61.jpeg', 'embed' => null, 'profile' => 'default', '_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Attachments' } ] $audios = [] $comments = [] $author = 'Bon pour la tête' $description = 'Cuba, critiqué pour ses entorses aux libertés et à la démocratie, possède un système médical efficace, performant et égalitaire, venu notamment au secours de l'Italie fin mars. 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