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Dans deux articles, parus les 2 et 23 décembre dans «BPLT», Jacques Pilet aborde la question de l’influence des lobbies et de la corruption au niveau du Palais fédéral. Il s’agit d’un problème grave. Le livre «Lobbytomie», de la journaliste au «Monde» Stéphane Horel, montre l’étendue du phénomène au niveau mondial, en analyse les origines et laisse entrevoir quelques pistes de solutions.
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Celles-ci ont-elles été anticipées par le Hamas?</strong></p> <p><strong>Gilles Kepel<sup>1</sup></strong>: La razzia du 7 octobre a effectivement amené un énorme chamboulement. Je ne crois pourtant pas que son ampleur ait été anticipée par le Hamas. Les jours qui ont suivi l’incursion sur le territoire israélien on pouvait encore penser qu’elle s’inscrivait dans un dessein partagé par exemple avec l’Iran. La suite a montré que cela n’a pas été le cas. Cette action commando a été décidée en autonomie par Yahya Sinwar, chef du Hamas dans la bande de Gaza. En l’appelant une razzia, je veux souligner son caractère symbolique, qui peut à lui seul la justifier. Comme le 11 septembre, le 7 octobre a montré de manière éclatante que l’ennemi a un défaut dans sa cuirasse. De plus, il ne faut pas négliger comment le choix de la date et du type d’action peuvent être lus par les Palestiniens. Les djihadistes sont des numérologues. Le samedi 7 octobre 2023, Israël fêtait Sim’hat Torah. 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En 628, Mahomet a lui-même mené une razzia contre les Juifs vivant dans l’oasis de Khaïbar, pendant laquelle les hommes furent torturés, passés au fil de l’épée, les femmes capturées et réparties dans les harems des vainqueurs, les enfants réduits en esclavage.</p> <p><strong>Comment s’expliquer qu’une telle opération ait pu réussir?</strong></p> <p>Le Premier ministre israélien Netanyahou est otage d’une minorité, qui occupe seulement 14 sièges sur 120 à la Knesset, mais qui a la capacité de dicter son agenda. Au centre de ce programme figure l’accélération de la colonisation en Cisjordanie. Ceci s’est traduit en une stratégie qui a amené à renforcer le Hamas afin d’affaiblir l’Autorité palestinienne. Ce faisant, Netanyahou a largement sous-estimé Sinwar, qu’il avait lui-même libéré en 2011 dans le cadre d’un échange de 1'027 prisonniers palestiniens contre le caporal Gilad Shalit. Jusqu’aux Printemps arabes, le Hamas était proche de la ligne des Frères musulmans, et suivait une stratégie que l’un pourrait dire gestionnaire: il vitupérait Israël, mais avait instauré un <i>modus vivendi</i> qui semblait s’accommoder de la situation. Ceci faisait le jeu d’Israël. Après 2011, le Hamas se radicalise et s’éloigne des Frères, en se rapprochant de l’Iran, grâce à l’unique voyage à l’étranger de Sinwar. Netanyahou continue de croire que «chien qui aboie, ne mord pas», et fait en sorte que chaque semaine passent par l’aéroport Ben Gurion 40 millions de dollars en cash, provenant du Qatar à destination de Gaza. Une partie de ces sommes servira à construire les tunnels dont maintenant tout le monde est au courant. L’aveuglement du gouvernement israélien a été absolument remarquable. En octobre 2023, le mandataire Sinwar a pris l’ascendant sur ses mandants iraniens, et a marqué un énorme coup symbolique, qui ne fait pas forcément les intérêts de l’Iran, ni peut-être même pas des Palestiniens, en tout cas à court-terme. On peut penser que les services de renseignement israéliens avaient idée de ce qui allait venir, mais ils n’ont pas été entendus par Netanyahou.</p> <p><strong>Vu que la razzia du Hamas a été menée en grande autonomie et que la riposte d’Israël n’avait pas été planifiée, n’est-il pas étonnant que ces actions aient été inscrites dans un affrontement Nord-Sud?</strong></p> <p>La razzia du 7 octobre a mis à mal un des fondements de la création de l’Etat d’Israël. Elle a remis en question le «plus jamais ça» référé aux exterminations subies par les Juifs à travers les âges. Or, la création de l’Etat juif et le déplacement de la population palestinienne sont une des conséquences de l’organisation du monde voulu par les vainqueurs de la Deuxième Guerre mondiale. La Guerre contre l’Occident est menée par les pays de ce qui est appelé Sud Global sur le front des valeurs morales. Il s’agit essentiellement des pays BRICS+: Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud, Arabie Saoudite, Egypte, Emirats arabes unis, Ethiopie et Iran. D’après eux, la Shoah ne serait pas le pire qui soit arrivé: la colonisation est bien pire. De plus, la Shoah serait un «truc entre Blancs», qui a eu lieu il y a longtemps, et dont certains doutent même qu’elle ait eu lieu. Voilà le genre de position qui est soutenu par les leaders <i></i>de ces pays, et qui demandent maintenant aux colonisateurs de payer pour leurs méfaits. Je ne mets pas en doute la gravité de l’Apartheid, ni la posture morale d’un Mandela, mais je m’interroge sur le bien-fondé de telles revendications faites au nom de populations qui pour la plupart vivent sous des régimes autoritaires, et dont une grande partie n’a qu’une aspiration, à savoir émigrer vers le Nord tant vilipendé, qui semble donc encore fournir un espoir. C’est pourquoi je souligne l’inanité du clivage entre le Sud Global et le Nord occidental. Au nom de la morale on occulte la question démocratique, faisant ainsi le jeu de personnages comme Netanyahou ou Trump. Dans mon livre j’appelle l’Europe à mettre en avant ses valeurs démocratiques et sa capacité intégratrice, mais je constate avec dépit que l’idéologie et le clientélisme prennent de plus en plus de place, en se substituant à la recherche de la connaissance.</p> <hr /> <h4> <sup>1</sup>Dans sa longue carrière académique, le Professeur Gilles Kepel a formé des milliers d’étudiants à Sciences Po Paris, auprès de l’Ecole Normale Supérieure, et aux Etats-Unis aux universités Columbia et de New York. Il est l’auteur de nombreux ouvrages traduits dans une vingtaine de langues, où il élabore des éléments de pensée précieux pour analyser les enjeux d’événements qui ont secoué notre monde.</h4> <hr /> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1714565128_9782259319621ori.jpg" class="img-responsive img-fluid left " width="200" height="319" /></p> <h4>«Holocaustes. 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Vu que les paysans dépendent de manière importante de paiements directs, certains les considèrent comme des sortes de fonctionnaires à leur service. Ainsi, si ces citadins pensent qu’il faut faire place au loup dans les montagnes au loin, les paysans n’ont qu’à s’exécuter. D’autres considèrent les paysans comme des paysagistes, ou pensent qu’ils sont carrément inutiles vu que la Suisse aurait les moyens d’acheter à l’étranger ce dont sa population a besoin. Ceux qui ne les connaissent pas peuvent avoir été surpris ou dérangés par les manifestations que les paysans ont organisées depuis le début de l’année.</p> <p>Lorsqu’ils ont commencé à manifester ils ont simplement retourné des panneaux à l’entrée de villages, pour dire que le monde marche sur la tête. Plus tard ils se sont réunis autour de feux avec leurs tracteurs, et ont explicité leur appel, leur SOS. Au dire des organisateurs les manifestations avaient pour objectif de rompre l’isolement, demander une plus grande reconnaissance, et rassembler afin de souder une profession traditionnellement morcelée, ainsi qu’établir un dialogue avec la population. Il s’est donc agi d’un appel pour attirer l’attention sur une situation ressentie comme difficile. Ce n’était pas une plainte, ni une demande de moyens. Cet appel quelque peu vague laisse transparaître un malaise profond, que les revendications plus précises, transmises au Conseil fédéral et à quatre détaillants, ne capturent pas complètement, même si elles ont été soutenues par 65'000 signatures récoltées en seulement 15 jours. L’appel demande une réflexion d’ensemble pour une refonte du système. Outre la reconnaissance pour le travail et les efforts accomplis, notamment pour l’environnement, les revendications portent sur les revenus, et dénoncent le poids du travail administratif. </p> <h3>Le système agroalimentaire suisse</h3> <p>De fait, même si les paysans ne représentent qu’environ 3% de la population active (soit environ 200'000 personnes), pour répondre à leurs inquiétudes il faut considérer le système agroalimentaire dans son ensemble. Le système suisse n’est pas très différent des autres systèmes agroalimentaires, par exemple européens. Dans ces systèmes aussi l’agriculture est très contrôlée par une réglementation serrée et des paiements nécessaires pour assurer la viabilité de la plupart des exploitations. Partout, le besoin d’avoir une approche de plus en plus soutenable en matière d'environnement est source de tensions. 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De plus, le système est efficient: depuis les années 1960, la productivité du travail agricole a beaucoup augmenté et même davantage que dans d’autres secteurs de l’économie. Ainsi par exemple de nos jours dans une ferme certifiée bio la traite d’une centaine de vaches ne nécessite presqu’aucune intervention humaine, vu qu’elle peut être assurée par un robot. </p> <p>Il y a pourtant un revers à cette <i>success story</i>. Le taux de suicides est plus élevé dans le monde agricole, la solitude y est plus répandue, et les conditions de travail y sont très contraignantes. C’est un monde soumis à de nombreuses tensions. La réglementation changeante, les nombreux contrôles, les relations difficiles avec la grande distribution ajoutent de la pression à un travail déjà largement dépendant des conditions météorologiques et des aléas liés au vivant. 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En parallèle, il faudrait créer une instance indépendante qui puisse disposer de toutes les données nécessaires pour informer le politique dans ses décisions. Pour terminer, il faudrait que les acteurs-clés du système et les parlementaires s’engagent à être force de proposition, et à être liés par une charte d’engagement. Nous devrions aussi changer notre imaginaire, en sortant par exemple de la toute-puissance de l’hôpital.</p> <p><strong>Qu’entendez-vous par toute-puissance de l’hôpital?</strong></p> <p>D’après mon expérience, pour la population et pour les administrations il y a l’hôpital et puis le reste. On le voit dans les batailles menées par les communes pour garder les hôpitaux sur leurs territoires. Ceci explique en partie le fait qu’il y a encore trop d’hospitalisations en Suisse. L’hôpital est important, mais ça devrait se jouer davantage dans la communauté, avec les soins à domicile, les EMS, la médecine de premier recours. 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Ses promoteurs mettent en avant la situation déplorable d’une partie de la population âgée, et la possibilité de trouver un financement suffisant pour la nouvelle rente. L’essentiel du bloc appelé bourgeois s’y oppose, en arguant qu’une treizième rente coûtera trop cher, et en dénonçant le «principe de l’arrosoir», à savoir que tout le monde touchera cette rente, même ceux qui n’en auront pas besoin. N’entrons pas dans le détail de ces arguments. Rappelons seulement que le principe de l’arrosoir est à la base du fonctionnement de l’AVS: tout le monde paie, et tout le monde a droit à une rente. Sauf que les cotisations sont fonction des revenus, et donc les riches paient plus qu’ils ne reçoivent. Ce sera aussi le cas pour la treizième rente, d’autant plus si celle-ci était financée par une (petite) augmentation des contributions salariales.</p> <h3>Tragique de répétition</h3> <p>Une fois ces arguments développés que peut-on faire d’autre? On peut les répéter souvent! C’est ce qu’a fait la <em>NZZ</em> depuis trois mois, au cours desquels elle a consacré non moins d’une quarantaine d’articles à contrer l’initiative. Fin novembre 2023, elle annonce la couleur avec un article intitulé «La 13ème rente ne résout aucun problème de la prévoyance vieillesse». Début décembre, le quotidien zurichois rappelle que la 13ème rente est déjà versée au Liechtenstein, mais ne perd pas l’occasion de la comparer à un cadeau de Noël. Deux jours après, un point de vue extérieur (!) explique pourquoi le principe de l’arrosoir est anti-social, et quelques numéros plus tard ce principe est à nouveau critiqué en relation avec une décision du Conseil national, qui venait de voter à l’unanimité l’augmentation des rentes des personnes âgées «dans le besoin» (guillemets repris du texte).</p> <p>Juste après Noël, la Conseillère fédérale libérale Karin Keller-Sutter explique dans une interview que contrairement à l’augmentation du budget de l’armée, AVS13 porterait à une hausse des impôts. Dans la première édition dominicale de l’année 2024 apparaît un nouveau thème: si AVS13 passe, ce seraient encore plus de milliards qui partiront à l’étranger au profit des 800'000 retraités suisses expatriés. Cette édition contient aussi une interview du socialiste Pierre-Yves Maillard, qui en tant que président de l’USS est considéré par beaucoup comme le principal défenseur de l’initiative. Les expatriés sont présentés comme des profiteurs, et les questions posées à Maillard sont peu complaisantes. Le lendemain on affirme que AVS13 menace le pouvoir d’achat des jeunes, et on fait appel à l’UDC pour qu’elle entreprenne le combat contre AVS13. Il se trouve que des sections locales du parti ont décidé de soutenir l’initiative. Encore la même semaine un titre insinue hypocrisie et mensonge dans les discours tenus sur la prévoyance vieillesse. On le voit, cette déferlante d’articles sur AVS13 loin d’avoir un objectif (seulement) pédagogique vise aussi à convaincre le lecteur de l’imminence d’une tragédie.</p> <h3>Une argumentation douteuse</h3> <p>Le 12 janvier une petite colonne dans la rubrique «Suisse» rapporte une conversation entre quatre seniors, réellement entendue dans la première classe d’un train. L’échange s’ouvre avec une première dame qui se félicite de son achat d’un abonnement général de première classe, qu’elle a utilisé la veille pour faire l’aller-retour dans la journée au sud des Alpes pour déjeuner. Puis, une deuxième dame raconte qu’avec son mari, ils vont partir au Cap pour jouer au golf, et qu’ils étaient heureux d’avoir eux aussi un abonnement général de première classe, ce qui leur permet de ne pas devoir acheter de billets pour se rendre à l’aéroport. Ensuite, il est question de leurs voyages à Las Vegas et au Texas, et finalement de celui d’une amie qui, avec ses six sœurs, toutes octogénaires, part pour Strasbourg. Ce projet surprend le mari de la première dame, vu que l’amie ne peut compter que sur une rente AVS. Sa femme profite de cette remarque pour inviter ses trois compagnons de voyage à soutenir AVS13. 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Les rédactrices ne sont pas en reste: l'une pose la question de savoir à quel point la Suisse veut devenir socialiste, et si elle se considère un «Pays-Club-Med», c’est-à-dire où l’on se sert tant que la table est garnie; une autre ironise sur le fait que beaucoup de «petites gens» envoient de toutes petites sommes d’argent en soutien aux promoteurs de AVS13.</p> <h3>Prendre parti</h3> <p>Il y a à peine quelques jours, dans le court texte qui précède une présentation sous forme graphique des mots d’ordre des partis et de diverses organisations, le journal écrit: «la <em>NZZ</em> refuse l’initiative». Etait-ce bien utile? N’est-ce pas une pratique déplacée? Il y a des quotidiens suisses dont on ne s’étonne pas qu’ils défendent explicitement des positions politiques, par exemple la <em>Weltwoche</em>, <em>Le Courrier</em>, ou <em>Republik</em>. Aux Etats-Unis il est courant que lors d’élections les rédactions s’expriment ouvertement en faveur de tel ou tel candidat, mais celles-ci le font dans un espace séparé de celui consacré à l’information.</p> <p>La <em>NZZ</em> occupe une place à part dans le panorama médiatique suisse, on sait qu’elle est proche du parti libéral, mais il est difficile de comprendre pourquoi elle a ressenti le besoin de prendre ainsi parti. Les opposants à AVS13 ont les moyens de se faire entendre autrement, et contrairement à ce que l’on veut faire croire, AVS13 n’est pas soutenue que par les partis de gauche. En effet, de nombreux adhérents à des organisations qui s’y opposent, comme l’UDC ou l’Union suisse des paysans, voteront pour AVS13. La <em>NZZ</em> se sent le devoir d’affirmer une identité idéologique. Nous l’avons mis en évidence au sujet de AVS13, d’autres ont observé dans ses pages une dérive philo-atlantiste. 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Et de plus à la portée de tous les laissés pour compte par ce système de NOTRE pays ! Et suite à une émission sur la 1ère, ayant demandé lors de la mise en forme de cette émission d'avoir des politiques parlementeuses-rs nous dire et exposer leurs réalisations et projets futurs pour "lutter" contre cette situation dans laquelle la plupart se vautrent et se goinfrent sans aucun état d'âme... Exercice réussi, ma stratégie comptant sur leurs égos surdimensionnés, a permis de se rendre compte de leurs priorités ! Et le 1er Nantermod a très bien démontré la profondeur de l'implication au delà de toute dimension "populaire", vous , nous du parti FDP (PLR) la Famillia ... qu'il représente ! Economie économie...avec tout ce que cela représente comme compromission personnelle des membres de ce parti dans un système très rénumérateur pour leurs représentants au Parle Ment ! Merci Mme Amaudruz de nous éclairer sur l'idéologie UDC qui dans vos rêves d'un monde parfait selon des normes du siècle passé sent l'écurie... et prêts à tout pour y arriver! Y compris les compromissions que le FDP veut bien PARTAGER avec vous...! Donc des partis parfaitement identifiés ! Notre arme ? Un vote massif de sanction ! On vote au delà de toute dialectique passéiste et critique ! Pour les irréductibles accrochés à leurs stériles revendications de salon et de bistrot, choisir le parti le moins pire selon vos critères TOUT SAUF LA DROITE !!! Facile non ? Qui a intérêt à ce que ce système corrompu change ? QUI ? 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Que se passerait-il si seulement 500 000 voire plus, qui se réveillent de leur léthargie, de ces laissés pour compte votaient contre ces personnes qui s'ingénient à mettre ce pays à sac pour leur enrichissement personnel ? un vote de sanction !!! On vote pour un parti au delà des considération de bistrots qui n'est PAS cette droite ! Après c'est le choix de chacunes ns mais quel parti est le moins compromis dans cette économie de type mafieuse ? Et qui obtient des sièges contre toute attente ? C'est la question que l'on doit se poser. OUI MAIS IL FAUT LE FAIRE !!! TOUTES ET TOUS !!! Quel parti qui n'est pas dirigé par des avocats d'affaire, assureurs ,banquiers et autres membres de commissions et C.A. qui leur rapporte des sommes venant s'ajouter à leurs salaire à 6 voire 7 chiffres annuels ? Un parti susceptible de faire basculer ce pays dans une transition INNELUCTABLE A COURT TERME ? Ca c'est ma conviction personnelle au delà de la vision d'un monde à l'agonie. 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Capture de la réglementation
Horel rappelle le nombre impressionnant de morts (en millions par an) et les coûts sociaux faramineux (en milliards par an) dus au commerce de cigarettes, de l’alcool, des armes à feux, de l’amiante, de pesticides, de médicaments, de sucre, etc. (pp. 25, 43, 249, 250, 295, 306, 313), non sans souligner la responsabilité des industries qui les produisent, et qui ne reculent devant rien pourvu que leurs ventes augmentent. De fait, ils ont déployé d’énormes moyens pour arriver à une capture de la réglementation et des décision les concernant, à savoir s’infiltrer au sein des institutions chargées de fixer les règles et les standards, afin de participer à leur élaboration, et de minimiser le besoin de contrôles gouvernementaux (pp. 146 et 305). C’est le point fort du livre que de donner une description minutieuse des différentes manières utilisées par les industriels pour arriver à cette capture. Tristement, des agences aussi importantes que l’Autorité européenne pour la sécurité alimentaire (EFSA) ont participé à leur propre capture, non tant parce que corrompues, mais plutôt par incompétence (p. 269, 337).
Ça nous concerne de près
Parce qu’il analyse les mécanismes sous-jacents à cette capture, le livre donne des clés pour lire des situations qui nous concernent de près, même s’il ne les aborde pas directement.
Par exemple, en relation avec la nomination de Albert Rösti, il est intéressant de lire page 370, qu’avec l’arrivée à la présidence de Donald Trump, Scott Pruitt, «procureur climatosceptique assumé, proche des magnats des énergies fossiles» s’est vu confier les commandes de l’Agence de protection de l’environnement. Sur un autre plan, la NZZ am Sonntag a récemment indiqué que les négociations sur la teneur en sucre des aliments, entre le Conseil fédéral et les entreprises intéressées, ont été un demi-échec: le Conseil fédéral souhaitait une réduction de 20% et n’a obtenu qu’une réduction de 10% d’ici 2024; de plus les boissons les plus connues pourront garder leur composition inchangée. C’est à croire que le lobby du sucre, dont Horel parle abondamment dans son livre (pp. 48, 75 et 295), est aussi actif en Suisse. Enfin, on se rend compte que la gestion du Covid a aussi été faite en cohérence avec les pratiques présentées dans le livre. En effet, une des grandes victoires des lobbies a été de se voir confier l’exécution des tests de conformité de leurs produits, à la seule condition qu’ils respectent les «bonnes pratiques de laboratoire», mises en place en 1981 par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), et qui – aussi étonnant que cela puisse paraître – ne donnent pas la garantie que les produits ne sont pas toxiques ou servent aux fins déclarés (pp. 58 et 226). On se souvient que c’est ainsi qu’ont été testés les vaccins anti-Covid-19.
De plus, pour un certain nombre de médicaments, notamment pour ceux destinés à soigner les maladies rares, les industries pharmaceutiques ont depuis longtemps fait pression pour raccourcir les délais d’obtention des autorisations de mise sur le marché de leurs produits (p. 280). Même traitement pour les vaccins anti-Covid-19. D’autres aspects encore sont venus au jour ces trois dernières années, et sont abordés dans le livre: l’utilisation inappropriée de l’épidémiologie (pp. 310-1), la redéfinition de ce qu’est une maladie (pp. 305 et 360), et même le fait que l’industrie procède à des essais cliniques généralisés sur la population (p. 304).
En toute légalité
Nulle part dans le livre il n'est vraiment question de corruption, qui est illégale. Le concept autour duquel tout tourne, c'est celui de conflit d’intérêt. Cela dit, la différence est subtile, car «les faveurs sont la première étape de la corruption» (p. 197), et les industries se montrent très généreuses avec ceux qui peuvent les aider: invitations à dîner, cadeaux apparemment désintéressés, octrois de prix, publicité, mandats, etc. De plus, souvent la demande de déclaration d’éventuels conflits d’intérêts est entendue comme une accusation de corruption (p. 289 et 389).
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Pistes de solutions
Il y a pourtant des pistes pour éradiquer ce fléau. Tout d’abord donner une définition correcte des conflits d’intérêt, et ensuite développer une manière de les porter à la connaissance du public.
Le livre propose deux définitions page 254, et un formulaire de déclaration de ces conflits en Annexe. Ensuite, on pourrait constituer un «répertoire public mondial des déclarations d’intérêt» (p. 266) et décider de ne pas faire intervenir dans les procédures des personnes ayant des conflits d’intérêts. En ce qui concerne la pratique des essais de médicaments, une amélioration notable a été proposée il y a une vingtaine d’années déjà (p. 231). Plus généralement, les tactiques employées par les industriels sont connues et inspirées de celles utilisées depuis le début du XXème siècle par les cigarettiers (p. 29), elles devraient donc pouvoir être déjouées. Les pouvoirs publics pourraient revenir sur le processus de privatisation de la science. Cela permettrait de maintenir une production de faits scientifiques établis dans le but de faire avancer la connaissance et non le commerce (pp. 234, 244, 344 et 353). Ils pourraient aussi former les administrateurs à reconnaître les tentatives de capture de la réglementation de la part des industriels. Cela a par exemple été demandé par la Cour des comptes européenne (p. 274).
Il sera peut-être compliqué d’instaurer de telles mesures, justement parce qu’à cause de leurs conflits d’intérêts les acteurs vivent souvent en désaccord avec eux-mêmes, et ils nient donc la réalité de ces conflits («dissonance cognitive», pp. 284-5).
L'importance du journalisme d'investigation
En 2013, la Directrice générale de l’OMS, Margaret Chan soulignait l’importance des travaux de recherche qui ont permis de documenter les tactiques auxquelles recourent Big Tobacco, Big Food, Big Soda et Big Alcohol pour se protéger de la réglementation (p. 303). On pourrait ajouter Big Pharma et bien d’autres industries qui se sont mêlées du fonctionnement des institutions d’intérêt général. Horel donne des indications sur comment ces travaux de recherche ont pu être alimentés: il y a d’une part une procédure judiciaire américaine qui permet d’avoir accès aux documents d’une partie adverse («discovery»), il y a d’autre part les fuites organisées («leaks»), et il y a enfin les demandes d’accès aux documents publics (pp. 36-9). Sur un thème donné cela peut faire des millions de pages de documents! Ce ne sont ensuite que quelques centaines de journalistes, organisés au sein d’initiatives collaboratives à travers le monde, qui travaillent et publient sur ces documents. Ce travail d’investigation est crucial «pour l’information du public et la transparence de la décision publique» (p. 387), surtout s’il est aussi exposé dans un livre rigoureux comme celui-ci. Le livre couvre d’autres thèmes intéressants, parmi lesquels les règles de la publication scientifique, la construction de faits scientifiques alternatifs, la dévaluation de la politique et des processus démocratiques. Nous laissons aux lectrices et lecteurs le plaisir de les découvrir directement.
«Lobbytomie. Comment les lobbies empoisonnent nos vies et la démocratie», Stéphane Horel, Editions La Découverte, 437 pages.
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De fait, ils ont déployé d’énormes moyens pour arriver à une capture de la réglementation et des décision les concernant, à savoir s’infiltrer au sein des institutions chargées de fixer les règles et les standards, afin de participer à leur élaboration, et de minimiser le besoin de contrôles gouvernementaux (pp. 146 et 305). C’est le point fort du livre que de donner une description minutieuse des différentes manières utilisées par les industriels pour arriver à cette capture. 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Un tel système «laisse loin derrière lui l’idée du service public» (p. 367). Pire, il laisse les classes sociales les plus défavorisées et les plus fragiles souffrir des conséquences meurtrières de pratiques industrielles sans scrupules.</p> <h3>Capture de la réglementation</h3> <p>Horel rappelle le nombre impressionnant de morts (en millions par an) et les coûts sociaux faramineux (en milliards par an) dus au commerce de cigarettes, de l’alcool, des armes à feux, de l’amiante, de pesticides, de médicaments, de sucre, etc. (pp. 25, 43, 249, 250, 295, 306, 313), non sans souligner la responsabilité des industries qui les produisent, et qui ne reculent devant rien pourvu que leurs ventes augmentent. De fait, ils ont déployé d’énormes moyens pour arriver à une capture de la réglementation et des décision les concernant, à savoir s’infiltrer au sein des institutions chargées de fixer les règles et les standards, afin de participer à leur élaboration, et de minimiser le besoin de contrôles gouvernementaux (pp. 146 et 305). C’est le point fort du livre que de donner une description minutieuse des différentes manières utilisées par les industriels pour arriver à cette capture. Tristement, des agences aussi importantes que l’Autorité européenne pour la sécurité alimentaire (EFSA) ont participé à leur propre capture, non tant parce que corrompues, mais plutôt par incompétence (p. 269, 337).</p> <h3>Ça nous concerne de près</h3> <p>Parce qu’il analyse les mécanismes sous-jacents à cette capture, le livre donne des clés pour lire des situations qui nous concernent de près, même s’il ne les aborde pas directement.</p> <p>Par exemple, en relation avec la nomination de Albert Rösti, il est intéressant de lire page 370, qu’avec l’arrivée à la présidence de Donald Trump, Scott Pruitt, «procureur climatosceptique assumé, proche des magnats des énergies fossiles» s’est vu confier les commandes de l’Agence de protection de l’environnement. Sur un autre plan, la <em>NZZ am Sonntag</em> a récemment indiqué que les négociations sur la teneur en sucre des aliments, entre le Conseil fédéral et les entreprises intéressées, ont été un demi-échec: le Conseil fédéral souhaitait une réduction de 20% et n’a obtenu qu’une réduction de 10% d’ici 2024; de plus les boissons les plus connues pourront garder leur composition inchangée. C’est à croire que le lobby du sucre, dont Horel parle abondamment dans son livre (pp. 48, 75 et 295), est aussi actif en Suisse. Enfin, on se rend compte que la gestion du Covid a aussi été faite en cohérence avec les pratiques présentées dans le livre. En effet, une des grandes victoires des lobbies a été de se voir confier l’exécution des tests de conformité de leurs produits, à la seule condition qu’ils respectent les «bonnes pratiques de laboratoire», mises en place en 1981 par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), et qui – aussi étonnant que cela puisse paraître – ne donnent pas la garantie que les produits ne sont pas toxiques ou servent aux fins déclarés (pp. 58 et 226). On se souvient que c’est ainsi qu’ont été testés les vaccins anti-Covid-19.</p> <p>De plus, pour un certain nombre de médicaments, notamment pour ceux destinés à soigner les maladies rares, les industries pharmaceutiques ont depuis longtemps fait pression pour raccourcir les délais d’obtention des autorisations de mise sur le marché de leurs produits (p. 280). Même traitement pour les vaccins anti-Covid-19. D’autres aspects encore sont venus au jour ces trois dernières années, et sont abordés dans le livre: l’utilisation inappropriée de l’épidémiologie (pp. 310-1), la redéfinition de ce qu’est une maladie (pp. 305 et 360), et même le fait que l’industrie procède à des essais cliniques généralisés sur la population (p. 304).</p> <h3>En toute légalité</h3> <p>Nulle part dans le livre il n'est vraiment question de corruption, qui est illégale. Le concept autour duquel tout tourne, c'est celui de conflit d’intérêt. Cela dit, la différence est subtile, car «les faveurs sont la première étape de la corruption» (p. 197), et les industries se montrent très généreuses avec ceux qui peuvent les aider: invitations à dîner, cadeaux apparemment désintéressés, octrois de prix, publicité, mandats, etc. De plus, souvent la demande de déclaration d’éventuels conflits d’intérêts est entendue comme une accusation de corruption (p. 289 et 389).</p> <p>Ce que les lobbies ont réussi à instaurer est «un microclimat où il est tout à fait naturel qu’un professeur de nutrition soit assis à côté du directeur des affaires scientifiques d’une multinationale de la confiserie qui est assis à côté du responsable de l’évaluation de la sécurité des aliments dans une agence officielle» (p. 144). Ce qui est établit, «ce sont des relations légales entre adultes consentants, mais dont les intérêts communs ne coïncident pas avec les intérêts de la société au sens large» (p. 193). Ce ne sont pas les experts ou responsables qui sont corrompus, «mais c’est toute la science [servant de base aux décisions, qui] s’en retrouve corrompue» (<i>ibidem</i>). Or, «cette porosité organisée, ritualisée, et parfois sur facture, entre intérêts commerciaux et puissance publique ne peut se faire qu’avec l’accord tacite des institutions» (p. 355). D’ailleurs, les experts mobilisés par les industriels forment un «petit réseau d’individus» (p. 127), et il est courant que les mêmes personnes, adeptes des «<em>revolving-doors</em>» (portes tournantes), se retrouvent à des moments différents à occuper soit des postes d’agents publics, soit de consultants privés (pp. 186 et 371). A cela il faut ajouter les professionnels de l’influence, experts en psychologie sociale et propagande, dont le livre nous raconte quelque grands exploits, à commencer par ceux du neveu de Sigmund Freud (voir par exemple pp. 15 et 359).</p> <h3>Pistes de solutions</h3> <p>Il y a pourtant des pistes pour éradiquer ce fléau. Tout d’abord donner une définition correcte des conflits d’intérêt, et ensuite développer une manière de les porter à la connaissance du public.</p> <p>Le livre propose deux définitions page 254, et un formulaire de déclaration de ces conflits en Annexe. Ensuite, on pourrait constituer un «répertoire public mondial des déclarations d’intérêt» (p. 266) et décider de ne pas faire intervenir dans les procédures des personnes ayant des conflits d’intérêts. En ce qui concerne la pratique des essais de médicaments, une amélioration notable a été proposée il y a une vingtaine d’années déjà (p. 231). Plus généralement, les tactiques employées par les industriels sont connues et inspirées de celles utilisées depuis le début du XXème siècle par les cigarettiers (p. 29), elles devraient donc pouvoir être déjouées. Les pouvoirs publics pourraient revenir sur le processus de privatisation de la science. Cela permettrait de maintenir une production de faits scientifiques établis dans le but de faire avancer la connaissance et non le commerce (pp. 234, 244, 344 et 353). Ils pourraient aussi former les administrateurs à reconnaître les tentatives de capture de la réglementation de la part des industriels. Cela a par exemple été demandé par la Cour des comptes européenne (p. 274).</p> <p>Il sera peut-être compliqué d’instaurer de telles mesures, justement parce qu’à cause de leurs conflits d’intérêts les acteurs vivent souvent en désaccord avec eux-mêmes, et ils nient donc la réalité de ces conflits («dissonance cognitive», pp. 284-5).</p> <h3>L'importance du journalisme d'investigation</h3> <p>En 2013, la Directrice générale de l’OMS, Margaret Chan soulignait l’importance des travaux de recherche qui ont permis de documenter les tactiques auxquelles recourent Big Tobacco, Big Food, Big Soda et Big Alcohol pour se protéger de la réglementation (p. 303). On pourrait ajouter Big Pharma et bien d’autres industries qui se sont mêlées du fonctionnement des institutions d’intérêt général. Horel donne des indications sur comment ces travaux de recherche ont pu être alimentés: il y a d’une part une procédure judiciaire américaine qui permet d’avoir accès aux documents d’une partie adverse («<em>discovery</em>»), il y a d’autre part les fuites organisées («<em>leaks</em>»), et il y a enfin les demandes d’accès aux documents publics (pp. 36-9). Sur un thème donné cela peut faire des millions de pages de documents! Ce ne sont ensuite que quelques centaines de journalistes, organisés au sein d’initiatives collaboratives à travers le monde, qui travaillent et publient sur ces documents. Ce travail d’investigation est crucial «pour l’information du public et la transparence de la décision publique» (p. 387), surtout s’il est aussi exposé dans un livre rigoureux comme celui-ci. Le livre couvre d’autres thèmes intéressants, parmi lesquels les règles de la publication scientifique, la construction de faits scientifiques alternatifs, la dévaluation de la politique et des processus démocratiques. Nous laissons aux lectrices et lecteurs le plaisir de les découvrir directement.</p> <hr /> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1673522665_9782707194121.jpg" class="img-responsive img-fluid left " width="203" height="317" /></p> <h4>«Lobbytomie. 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Celles-ci ont-elles été anticipées par le Hamas?</strong></p> <p><strong>Gilles Kepel<sup>1</sup></strong>: La razzia du 7 octobre a effectivement amené un énorme chamboulement. Je ne crois pourtant pas que son ampleur ait été anticipée par le Hamas. Les jours qui ont suivi l’incursion sur le territoire israélien on pouvait encore penser qu’elle s’inscrivait dans un dessein partagé par exemple avec l’Iran. La suite a montré que cela n’a pas été le cas. Cette action commando a été décidée en autonomie par Yahya Sinwar, chef du Hamas dans la bande de Gaza. En l’appelant une razzia, je veux souligner son caractère symbolique, qui peut à lui seul la justifier. Comme le 11 septembre, le 7 octobre a montré de manière éclatante que l’ennemi a un défaut dans sa cuirasse. De plus, il ne faut pas négliger comment le choix de la date et du type d’action peuvent être lus par les Palestiniens. Les djihadistes sont des numérologues. Le samedi 7 octobre 2023, Israël fêtait Sim’hat Torah. Le jour précédent recourrait le cinquantième anniversaire du début de la Guerre du Kippour. Surtout, la cruauté des actes perpétrés à cette occasion rappelle les razzia des tribus habitant la Péninsule arabe qui, en tuant et en violant, attaquaient les tribus adverses et repartaient en emportant les enfants. L’attaque du 7 octobre fut nommée en arabe par ses initiateurs le «Déluge d’al-Aqsa», qui invoque celui, envoyé par Allah, qui noya tous les mécréants. La référence au déluge souligne le caractère virtuose du massacre. En 628, Mahomet a lui-même mené une razzia contre les Juifs vivant dans l’oasis de Khaïbar, pendant laquelle les hommes furent torturés, passés au fil de l’épée, les femmes capturées et réparties dans les harems des vainqueurs, les enfants réduits en esclavage.</p> <p><strong>Comment s’expliquer qu’une telle opération ait pu réussir?</strong></p> <p>Le Premier ministre israélien Netanyahou est otage d’une minorité, qui occupe seulement 14 sièges sur 120 à la Knesset, mais qui a la capacité de dicter son agenda. Au centre de ce programme figure l’accélération de la colonisation en Cisjordanie. Ceci s’est traduit en une stratégie qui a amené à renforcer le Hamas afin d’affaiblir l’Autorité palestinienne. Ce faisant, Netanyahou a largement sous-estimé Sinwar, qu’il avait lui-même libéré en 2011 dans le cadre d’un échange de 1'027 prisonniers palestiniens contre le caporal Gilad Shalit. Jusqu’aux Printemps arabes, le Hamas était proche de la ligne des Frères musulmans, et suivait une stratégie que l’un pourrait dire gestionnaire: il vitupérait Israël, mais avait instauré un <i>modus vivendi</i> qui semblait s’accommoder de la situation. Ceci faisait le jeu d’Israël. Après 2011, le Hamas se radicalise et s’éloigne des Frères, en se rapprochant de l’Iran, grâce à l’unique voyage à l’étranger de Sinwar. Netanyahou continue de croire que «chien qui aboie, ne mord pas», et fait en sorte que chaque semaine passent par l’aéroport Ben Gurion 40 millions de dollars en cash, provenant du Qatar à destination de Gaza. Une partie de ces sommes servira à construire les tunnels dont maintenant tout le monde est au courant. L’aveuglement du gouvernement israélien a été absolument remarquable. En octobre 2023, le mandataire Sinwar a pris l’ascendant sur ses mandants iraniens, et a marqué un énorme coup symbolique, qui ne fait pas forcément les intérêts de l’Iran, ni peut-être même pas des Palestiniens, en tout cas à court-terme. On peut penser que les services de renseignement israéliens avaient idée de ce qui allait venir, mais ils n’ont pas été entendus par Netanyahou.</p> <p><strong>Vu que la razzia du Hamas a été menée en grande autonomie et que la riposte d’Israël n’avait pas été planifiée, n’est-il pas étonnant que ces actions aient été inscrites dans un affrontement Nord-Sud?</strong></p> <p>La razzia du 7 octobre a mis à mal un des fondements de la création de l’Etat d’Israël. Elle a remis en question le «plus jamais ça» référé aux exterminations subies par les Juifs à travers les âges. Or, la création de l’Etat juif et le déplacement de la population palestinienne sont une des conséquences de l’organisation du monde voulu par les vainqueurs de la Deuxième Guerre mondiale. La Guerre contre l’Occident est menée par les pays de ce qui est appelé Sud Global sur le front des valeurs morales. Il s’agit essentiellement des pays BRICS+: Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud, Arabie Saoudite, Egypte, Emirats arabes unis, Ethiopie et Iran. D’après eux, la Shoah ne serait pas le pire qui soit arrivé: la colonisation est bien pire. De plus, la Shoah serait un «truc entre Blancs», qui a eu lieu il y a longtemps, et dont certains doutent même qu’elle ait eu lieu. Voilà le genre de position qui est soutenu par les leaders <i></i>de ces pays, et qui demandent maintenant aux colonisateurs de payer pour leurs méfaits. Je ne mets pas en doute la gravité de l’Apartheid, ni la posture morale d’un Mandela, mais je m’interroge sur le bien-fondé de telles revendications faites au nom de populations qui pour la plupart vivent sous des régimes autoritaires, et dont une grande partie n’a qu’une aspiration, à savoir émigrer vers le Nord tant vilipendé, qui semble donc encore fournir un espoir. C’est pourquoi je souligne l’inanité du clivage entre le Sud Global et le Nord occidental. Au nom de la morale on occulte la question démocratique, faisant ainsi le jeu de personnages comme Netanyahou ou Trump. Dans mon livre j’appelle l’Europe à mettre en avant ses valeurs démocratiques et sa capacité intégratrice, mais je constate avec dépit que l’idéologie et le clientélisme prennent de plus en plus de place, en se substituant à la recherche de la connaissance.</p> <hr /> <h4> <sup>1</sup>Dans sa longue carrière académique, le Professeur Gilles Kepel a formé des milliers d’étudiants à Sciences Po Paris, auprès de l’Ecole Normale Supérieure, et aux Etats-Unis aux universités Columbia et de New York. Il est l’auteur de nombreux ouvrages traduits dans une vingtaine de langues, où il élabore des éléments de pensée précieux pour analyser les enjeux d’événements qui ont secoué notre monde.</h4> <hr /> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1714565128_9782259319621ori.jpg" class="img-responsive img-fluid left " width="200" height="319" /></p> <h4>«Holocaustes. 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Vu que les paysans dépendent de manière importante de paiements directs, certains les considèrent comme des sortes de fonctionnaires à leur service. Ainsi, si ces citadins pensent qu’il faut faire place au loup dans les montagnes au loin, les paysans n’ont qu’à s’exécuter. D’autres considèrent les paysans comme des paysagistes, ou pensent qu’ils sont carrément inutiles vu que la Suisse aurait les moyens d’acheter à l’étranger ce dont sa population a besoin. Ceux qui ne les connaissent pas peuvent avoir été surpris ou dérangés par les manifestations que les paysans ont organisées depuis le début de l’année.</p> <p>Lorsqu’ils ont commencé à manifester ils ont simplement retourné des panneaux à l’entrée de villages, pour dire que le monde marche sur la tête. Plus tard ils se sont réunis autour de feux avec leurs tracteurs, et ont explicité leur appel, leur SOS. Au dire des organisateurs les manifestations avaient pour objectif de rompre l’isolement, demander une plus grande reconnaissance, et rassembler afin de souder une profession traditionnellement morcelée, ainsi qu’établir un dialogue avec la population. Il s’est donc agi d’un appel pour attirer l’attention sur une situation ressentie comme difficile. Ce n’était pas une plainte, ni une demande de moyens. Cet appel quelque peu vague laisse transparaître un malaise profond, que les revendications plus précises, transmises au Conseil fédéral et à quatre détaillants, ne capturent pas complètement, même si elles ont été soutenues par 65'000 signatures récoltées en seulement 15 jours. L’appel demande une réflexion d’ensemble pour une refonte du système. 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Malgré leur adhésion aux principes du libre marché, les pays exercent des contrôles aux douanes et pratiquent par exemple des tarifs préférentiels pour le gasoil agricole. Une caractéristique importante de notre système est le droit foncier rural, qui a jusqu’ici contribué à éviter une trop grande concentration des exploitations agricoles et à faire en sorte que les propriétaires des terres agricoles soient les agriculteurs eux-mêmes.</p> <p>On peut dire que le système suisse fonctionne convenablement, tout en exerçant une grande pression sur les paysans. Le système est efficace: la production agricole indigène couvre près de la moitié de le demande intérieure. Ceci est remarquable dans la mesure où la population suisse n’est pas obligée de consommer des produits nationaux, qui sont souvent plus chers que les produits étrangers. Rappelons que même avec le Plan Wahlen lancé pendant la Deuxième Guerre mondiale le taux d’auto-ravitaillement n’a pas dépassé 60%. De plus, le système est efficient: depuis les années 1960, la productivité du travail agricole a beaucoup augmenté et même davantage que dans d’autres secteurs de l’économie. Ainsi par exemple de nos jours dans une ferme certifiée bio la traite d’une centaine de vaches ne nécessite presqu’aucune intervention humaine, vu qu’elle peut être assurée par un robot. </p> <p>Il y a pourtant un revers à cette <i>success story</i>. Le taux de suicides est plus élevé dans le monde agricole, la solitude y est plus répandue, et les conditions de travail y sont très contraignantes. C’est un monde soumis à de nombreuses tensions. La réglementation changeante, les nombreux contrôles, les relations difficiles avec la grande distribution ajoutent de la pression à un travail déjà largement dépendant des conditions météorologiques et des aléas liés au vivant. Les difficultés ne sont pas les mêmes pour tout le monde, mais le système doit davantage ménager tous ses acteurs de base.</p> <h3>Demi-mesures et contre-feux</h3> <p>La politique et les organisations agricoles ont bien sûr réagi afin d’éviter une escalade des manifestations. Il fallait que les paysans se rangent. Le président de l’Union suisse des paysans s’est inquiété pour l’image des agriculteurs. Une conseillère d’Etat a donc promis de réduire d’un tiers la charge administrative pour les paysans de son canton. Dans un autre canton des aides pour les vignerons ont été décidées. Au niveau fédéral des gestes ont été faits pour les producteurs de lait, et le Conseiller fédéral Parmelin a reçu les paysans en colère. Par ailleurs, le secteur agricole a été préservé dans le cadre du récent accord de libre-échange signé avec l’Inde, et malgré que cela aille à l’encontre des engagements pris pour le réduire les émissions de CO<sub>2</sub>, le prix du gasoil agricole n’a pas été augmenté. Rien ne semble pourtant avoir bougé sur le front des marges de la grande distribution, qui restent très importantes et peu transparentes. En somme, le système actuel n’a pas été remis en question, en tout cas pas avec l’intérêt des paysans en tête. Il y a plutôt eu des tentatives de récupération politique de la grogne, et l’allumage de quelques contre-feux. Ainsi, les agrariens ont joué sur l’ambiguïté de leur appellation, et certains libéraux en ont profité pour proposer de libéraliser davantage la production agricole. Certains ont joué les paysans contre les écologistes, laissant croire que les déboires des premiers sont causés par des exigences exagérées des seconds. (Ces manœuvres ont été plus explicites au niveau de l’Union européenne.) Parmi les contre-feux on peut compter la publication d’un rapport du Conseil fédéral sur le revenu des familles paysannes, qui fait suite à une commande du Parlement datant de 2021. Le rapport se veut rassurant, et indique une évolution positive des revenus au cours de ces dernières années, bien qu’il y ait des situations très disparates. De manière analogue il y a eu ceux qui ont souligné que les paysans se sont rendus à leur rencontres nocturnes avec des tracteurs dernier cri, sous-entendant par là que les moyens ne doivent donc pas leur manquer…</p> <h3>Comment répondre à l'appel?</h3> <p>Il ne suffit pas de simplement essayer de préserver l’actuel en l’ajustant quelque peu. Il faut affronter les questions de fond. Les agriculteurs déplorent une perte de sens et de respect. Il se sentent incompris, bien que – comme cela a été rappelé lors des manifestations – derrière ce que nous avons dans notre assiette il y a toujours un paysan. La multiplication des initiatives populaires de ces dernières années – pour une eau potable propre, contre les pesticides de synthèse, sur l’élevage intensif, pour la biodiversité, etc. – pousse la population à mettre en question les pratiques paysannes, et à méconnaître les efforts fournis pour améliorer les conditions d’élevage, la qualité des produits, et la préservation de l’environnement. La consommation de produits transformés change les produits agricoles en matières premières. Vu qu’il suffit d’ajouter de l’eau à des flocons pour obtenir une purée de pommes de terre, où est le lait? Les habitudes alimentaires imposent des règles et standards toujours plus stricts, de la taille des côtes de bœuf à la forme des pommes. </p> <p>Il faudrait donc agir sur deux fronts. L’un est celui promu au niveau planétaire par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), à savoir prendre en compte les coûts cachés de notre système agroalimentaire. Ceci permettrait en particulier de justifier clairement la nécessité de tenir compte de l’impact environnemental de l’agriculture. L’autre est celui du clivage ville-campagne, qui dans notre pays, où trois-quarts de la population vit dans des agglomérations urbaines, est particulièrement marqué. 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Mais c’est mal apprécier la situation, car une société ne fonctionne plus si sa population est malade.</p> <p>Actuellement, notre système d’assurance sociale se concentre, non plus sur le financement de soins, mais sur celui de prestations qui figurent dans un catalogue, et ceux qui détiennent les clés du catalogue n’ont pas intérêt à le faire évoluer ou accueillir d’autres prestataires dans le jeu. Le système est donc figé et le rôle de l’Etat malheureusement peu clair. La Confédération n’a pas de compétence générale en matière de santé, et n'est tentée d’intervenir que quand les autres acteurs ne s’entendent pas. Les Cantons, qui devraient en principe être souverains pour la gestion de leur système de santé, sont dans des rôles multiples: ils sont propriétaires d’hôpitaux, planificateurs, financeurs, et subventionneurs de primes, tout ceci dans un cadre LAMal fédéral auquel il ne peuvent déroger. 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Il faudrait inscrire dans la Constitution que la santé est une tâche publique et que l’Etat fédéral a une responsabilité en matière de santé. On ne peut pas uniquement prôner la responsabilité des individus et la liberté économique, comme c’est le cas actuellement. Seulement l’Etat peut espérer contrôler la teneur en sucre ou l’excès de graisses dans notre alimentation, de même que veiller sur la consommation de tabac et autres nuisibles pour la santé.</p> <p>La Confédération et les Cantons devraient aussi repenser la coordination de leurs actions, sans arriver pour autant à un pur fédéralisme d’exécution. La Confédération pourrait s’occuper de la planification hospitalière, des soins très spécialisés, de la convergence des systèmes d’information, ainsi que de la gestion des risques environnementaux comme la pollution. 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Ce serait un vœu pieux de penser que sans une vision politique claire les acteurs-clés seraient capables de repenser le fonctionnement global du système, de réarticuler les besoins de promotion de santé et de soins, de réajuster les structures tarifaires au profit des généralistes et des soins infirmiers, et de revaloriser la Médecine humaniste. Surtout que cela va comporter la re-discussion de certains privilèges historiques. Réaliser un nouveau cadre légal pour la santé n’est pas étatiser. Mais la loi ne peut pas tout. Mon activité de médecin m’a enseigné la solidarité, le respect de l’humain, et la compassion. Il faut déconstruire le pouvoir médical tel qu’il s’est érigé et le ramener vers plus d’humilité. Il y a actuellement une perte de sens chez les professionnels. Les médecins et les soignants en général sont écartelés entre des contraintes administratives et le besoin de temps pour les soins. 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C’est ce qu’a fait la <em>NZZ</em> depuis trois mois, au cours desquels elle a consacré non moins d’une quarantaine d’articles à contrer l’initiative. Fin novembre 2023, elle annonce la couleur avec un article intitulé «La 13ème rente ne résout aucun problème de la prévoyance vieillesse». Début décembre, le quotidien zurichois rappelle que la 13ème rente est déjà versée au Liechtenstein, mais ne perd pas l’occasion de la comparer à un cadeau de Noël. 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L’échange s’ouvre avec une première dame qui se félicite de son achat d’un abonnement général de première classe, qu’elle a utilisé la veille pour faire l’aller-retour dans la journée au sud des Alpes pour déjeuner. Puis, une deuxième dame raconte qu’avec son mari, ils vont partir au Cap pour jouer au golf, et qu’ils étaient heureux d’avoir eux aussi un abonnement général de première classe, ce qui leur permet de ne pas devoir acheter de billets pour se rendre à l’aéroport. Ensuite, il est question de leurs voyages à Las Vegas et au Texas, et finalement de celui d’une amie qui, avec ses six sœurs, toutes octogénaires, part pour Strasbourg. Ce projet surprend le mari de la première dame, vu que l’amie ne peut compter que sur une rente AVS. Sa femme profite de cette remarque pour inviter ses trois compagnons de voyage à soutenir AVS13. Fin de cette scénette, dont le message semble être que l’objectif de AVS13 est de permettre aux riches seniors de voyager.</p> <p>On dirait que la <em>NZZ</em> a fait sien l’adage que la fin justifie les moyens. <b></b>(Notons, en passant, que celui qui raconte l’histoire voyageait aussi en première classe.) La pluie d’articles se poursuit avec deux fois la dénonciation du «mythe des retraités pauvres», mais aussi la mise au jour de «l’inconfortable secret de l’AVS», à savoir que l’on touche plus que ce que l’on verse, tout en se persuadant de l’avoir entièrement mérité. De surcroît, AVS13 serait carrément une remise en question du modèle de la réussite de la Suisse. C’est sûr, est-il dit, AVS13 va obliger à augmenter l’âge de la retraite. Ce n’est que du rafistolage, et le financement de l’AVS doit préoccuper. 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Aux Etats-Unis il est courant que lors d’élections les rédactions s’expriment ouvertement en faveur de tel ou tel candidat, mais celles-ci le font dans un espace séparé de celui consacré à l’information.</p> <p>La <em>NZZ</em> occupe une place à part dans le panorama médiatique suisse, on sait qu’elle est proche du parti libéral, mais il est difficile de comprendre pourquoi elle a ressenti le besoin de prendre ainsi parti. Les opposants à AVS13 ont les moyens de se faire entendre autrement, et contrairement à ce que l’on veut faire croire, AVS13 n’est pas soutenue que par les partis de gauche. En effet, de nombreux adhérents à des organisations qui s’y opposent, comme l’UDC ou l’Union suisse des paysans, voteront pour AVS13. La <em>NZZ</em> se sent le devoir d’affirmer une identité idéologique. Nous l’avons mis en évidence au sujet de AVS13, d’autres ont observé dans ses pages une dérive philo-atlantiste. 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VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET
3 Commentaires
@Gamuret 13.01.2023 | 12h49
«Bonjour !
Certes, les lobbyes représentent souvent des grands groupes avec d'importants moyens financiers ; mais peu de personnes savent qu'il existe aussi un moyen de pression à disposition du "peuple" : l'Initiative Citoyenne Européenne. Elle figure dans le Traité de Lisbonne ; il suffit d'un million de signatures (!) et ainsi peut naître un groupe de pression issu du peuple (avec sans doute moins de moyens financiers)!! L'association "Eliant" (pédagogie /santé) en est un bel exemple.
Gamuret »
@Bogner Shiva 212 03.02.2023 | 10h57
«Cela fait des lustres que je crie comme tant d'autres dans une fosse d'aisance et qui nous renvoie des échos nauséabonds ...! Et pourtant, nous avons une arme de très gros calibre pour "exterminer" politiquement les responsables de cette fange, régulièrement éclaboussés dans une indifférence soigneusement entretenue ! Et de plus à la portée de tous les laissés pour compte par ce système de NOTRE pays !
Et suite à une émission sur la 1ère, ayant demandé lors de la mise en forme de cette émission d'avoir des politiques parlementeuses-rs nous dire et exposer leurs réalisations et projets futurs pour "lutter" contre cette situation dans laquelle la plupart se vautrent et se goinfrent sans aucun état d'âme...
Exercice réussi, ma stratégie comptant sur leurs égos surdimensionnés, a permis de se rendre compte de leurs priorités ! Et le 1er Nantermod a très bien démontré la profondeur de l'implication au delà de toute dimension "populaire", vous , nous du parti FDP (PLR) la Famillia ... qu'il représente ! Economie économie...avec tout ce que cela représente comme compromission personnelle des membres de ce parti dans un système très rénumérateur pour leurs représentants au Parle Ment ! Merci Mme Amaudruz de nous éclairer sur l'idéologie UDC qui dans vos rêves d'un monde parfait selon des normes du siècle passé sent l'écurie... et prêts à tout pour y arriver! Y compris les compromissions que le FDP veut bien PARTAGER avec vous...!
Donc des partis parfaitement identifiés !
Notre arme ? Un vote massif de sanction ! On vote au delà de toute dialectique passéiste et critique ! Pour les irréductibles accrochés à leurs stériles revendications de salon et de bistrot, choisir le parti le moins pire selon vos critères TOUT SAUF LA DROITE !!! Facile non ? Qui a intérêt à ce que ce système corrompu change ? QUI ? AU HASARD...LE 1'500 000 PERSONNES EN PRECARITE ET OU PAUVRETE PREVU PAR LE DEPARTEMENT DE LA STATISTIQUE FEDERAL POUR 2023
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@Bogner Shiva 212 03.02.2023 | 11h20
«Suite de mon commentaire, j'ai appuyé sur la mauvaise touche.
1'500 000 laissés au bord de la route et pour certaines-ns carrément au bas du talus après utilisation, comme des déchets...oui je parle des retraîtés !
1'500 000 personnes en précarité et pauvreté prévus par l'Office Federal de la Statistique pour 2023 dans notre pays !!!
Que se passerait-il si seulement 500 000 voire plus, qui se réveillent de leur léthargie, de ces laissés pour compte votaient contre ces personnes qui s'ingénient à mettre ce pays à sac pour leur enrichissement personnel ? un vote de sanction !!! On vote pour un parti au delà des considération de bistrots qui n'est PAS cette droite !
Après c'est le choix de chacunes ns mais quel parti est le moins compromis dans cette économie de type mafieuse ? Et qui obtient des sièges contre toute attente ? C'est la question que l'on doit se poser. OUI MAIS IL FAUT LE FAIRE !!! TOUTES ET TOUS !!!
Quel parti qui n'est pas dirigé par des avocats d'affaire, assureurs ,banquiers et autres membres de commissions et C.A. qui leur rapporte des sommes venant s'ajouter à leurs salaire à 6 voire 7 chiffres annuels ? Un parti susceptible de faire basculer ce pays dans une transition INNELUCTABLE A COURT TERME ? Ca c'est ma conviction personnelle au delà de la vision d'un monde à l'agonie.
Après c'est votre choix ! On continue comme ça ? Ou on AGIT POUR QUE CELA CHANGE ???»