Actuel / Le poison qui tue la presse: la redondance
La presse romande s'étiole, faute de se démarquer. © DR
Oui, quoi que l’on pense de ce titre, la disparition du «Matin» est un événement qui blesse la Suisse romande. Ce journal populaire est lu dans tous les cantons. Or, les médias qui font circuler informations et débats à travers cet espace se font plus rares. Chacun est invité à se recentrer peu à peu sur son horizon régional. Comme autrefois. Au-delà des arguments économiques cent fois rabâchés sur les raisons d’arrêter tel ou tel titre, éditeurs et journalistes pourraient s’interroger davantage sur la substance de leurs publications. A-t-elle évolué avec l’envahissement des gratuits et de l’internet? Par tradition, par habitude, les rédactions ne seraient-elles pas passées à côté de certaines attentes non dites du public? L’indignation et la solidarité s’imposent dans une telle situation, mais le moment est venu aussi de réfléchir plus avant. Notamment au phénomène des rédactions industrielles.
Notice (8): Trying to access array offset on value of type null [APP/Template/Posts/view.ctp, line 123]Code Context<div class="post__article">
<? if ($post->free || $connected['active'] || $crawler || defined('IP_MATCH') || ($this->request->getParam('prefix') == 'smd')): ?>
<?= $post->content ?>
$viewFile = '/data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/src/Template/Posts/view.ctp' $dataForView = [ 'referer' => '/', 'OneSignal' => '8a2ea76e-2c65-48ce-92e5-098c4cb86093', '_serialize' => [ (int) 0 => 'post' ], 'post' => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 1056, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => 'NORMAL', 'readed' => null, 'subhead' => 'ACTUEL / Après la mort du «Matin»', 'title' => 'Le poison qui tue la presse: la redondance', 'subtitle' => 'Oui, quoi que l’on pense de ce titre, la disparition du «Matin» est un événement qui blesse la Suisse romande. Ce journal populaire est lu dans tous les cantons. Or, les médias qui font circuler informations et débats à travers cet espace se font plus rares. Chacun est invité à se recentrer peu à peu sur son horizon régional. Comme autrefois. Au-delà des arguments économiques cent fois rabâchés sur les raisons d’arrêter tel ou tel titre, éditeurs et journalistes pourraient s’interroger davantage sur la substance de leurs publications. A-t-elle évolué avec l’envahissement des gratuits et de l’internet? Par tradition, par habitude, les rédactions ne seraient-elles pas passées à côté de certaines attentes non dites du public? L’indignation et la solidarité s’imposent dans une telle situation, mais le moment est venu aussi de réfléchir plus avant. Notamment au phénomène des rédactions industrielles.', 'subtitle_edition' => null, 'content' => '<p>La presse dite de boulevard, tant décriée par les âmes sensibles – et hypocrites –, est un outil de liberté. Mais sous cette étiquette, tant de réalités différentes. <em>Le Matin</em> ne ressemble pas au <em>Blick</em> qui lance des campagnes, met en scène la politique avec panache, joue avec les émotions mais éclaire aussi des dossiers compliqués. Son cousin romand est plus «soft», comme on dit. Mais outre sa couverture remarquable du sport, il a su maintes fois raconter petites et grandes «affaires» avec une liberté de ton que les journaux «sages» avaient peine à trouver. Néanmoins, ses chances de survie ont fondu dès lors qu’apparut la puissante machine de <em>20minutes</em>. Le gratuit, c’est autre chose. C’est la platitude absolue. La futilité érigée en système. Pas d’enquêtes, pas d’idées, pas d’émotions fortes non plus, ni coups de gueule ni coups de cœur. Un magma de nouvelles d’agences et de potins, un choix de faits divers minuscules et pasteurisés. A noter: les trois quarts des infos «people» sont nord-américaines, fournies précuites par les agences. Comme si c’était notre monde. Comme s’il manquait, près de chez nous, d’histoires et de personnages piquants. <br></p><p>Là, on ne peut plus parler de journalisme, tout juste d’un bruit de fond. Tout est passé à la moulinette de l’ultra-raccourci. Une forme de décervelage doux. On nous dit qu’aujourd’hui <em>Le Matin</em> survivra par le net. Espérons. Sans illusions; dans leur forme actuelle, ses pages électroniques ressemblent trop à celles de <em>20minutes</em> pour lui laisser une réelle chance. <br></p><h3>Sauter pour mieux reculer</h3><p>Et là, on touche à un point crucial de l’évolution de la presse suisse. Les éditeurs ses sont mis en tête, il y a plusieurs années déjà, qu’il fallait, pour réduire les coûts et mieux utiliser les compétences, construire des «newsrooms», de grandes fabriques rédactionnelles livrant leur matière à plusieurs titres. Le pas a été fait en Suisse romande chez Tamedia, le processus s’étend outre-Sarine. Des rapprochements étaient parfois nécessaires. Mais là, on en est au stade de la potée universelle. On vit ainsi <em>Le Matin</em> se rapprocher de plus en plus de son concurrent-maison gratuit. Il suffit de comparer les sujets retenus sur l’un et l’autre site: plus de la moitié sont les mêmes.<br></p><p>Cette obsession de la rationalité industrielle ne fait qu’accélérer le déclin de la presse. Parce qu’elle tend à émousser l’identité propre de chaque titre (print ou net). Parce qu’elle crée un effet mortel pour les médias: la redondance. Le public, bombardé de toutes parts, a l’impression qu’on lui offre partout et à longueur de journée, sur tous les supports, les mêmes informations, les mêmes tonalités. D’où une impression de banalité. D’inutilité. Alors, pour vibrer un peu, on file sur les réseaux sociaux où là, c’est l’inverse, le règne des éclats de voix, des formules simplistes, des clins d’œil personnalisés.</p><p>La politique des rédactions industrielles n’a de loin pas fait ses preuves. Economies? C’est à voir. Un journaliste impliqué à fond dans une petite équipe se sent responsable de ce qui paraîtra. Dans une usine à journaux, il se ressent tel un rouage, remplit sa case et laisse le bateau flotter. Et à bord, les officiers et sous-officiers se multiplient sur les passerelles, alors qu’en soute les matelots sont de moins en moins nombreux. Quant aux frais techniques, ils dévorent une part sans cesse croissante du budget avec le développement des rédactions online, et leur armée d’informaticiens et de brasseurs d’infos sur écran. Tout cela ne rapproche pas du terrain mais en éloigne. C’est en arpentant villes et campagnes, en tendant l’oreille partout, que les journalistes trouvent de bons thèmes hors du champ des mastodontes googliens, pas en restant le nez collé à l’ordinateur toute la journée.</p><p>Certains l’ont compris. Un exemple, pas unique: <em>24heures</em>. Le grand journal vaudois, sous la houlette d’un excellent rédacteur en chef, a retrouvé son indépendance éditoriale face au pouvoir, et révèle des faits que l’on a cherché à cacher. Comme les petits cadeaux fiscaux que se font les conseillers d’Etat. L’envie revient de s’abonner, sur papier ou sur écran. Il faut aussi relever la belle résistance de titres régionaux comme <em>La Liberté</em> et <em>Le Nouvelliste</em>, attachés malgré les difficultés économiques à défendre le journalisme avec des équipes modestes mais motivées.</p><h3>Gueule de bois et peur au ventre</h3><p>Enfin <em>Le Temps</em> est toujours là, plus indispensable que jamais. Il parle beaucoup de ses succès online. Très bien. Mais lui non plus n’échappera pas à une remise en question de sa manière de faire, de ses exigences éditoriales. Certains chuchotent qu’il pourrait, comme <em>Le Matin</em>, ne plus paraître sur papier la semaine et se concentrer sur le net. Ce serait un suicide. A preuve, tous les titres, dans le monde, qui ont fait ce pas ont échoué et sont réduits à la mendicité. Les éditeurs rappellent peu que la manne publicitaire, même en raréfaction, reste beaucoup plus importante sur le papier que sur leurs sites journalistiques. <br></p><p>Les journalistes romands ont toutes les raisons d’avoir la gueule de bois et la peur au ventre. Mais ceux qui, par rage, par défi, par plaisir, voudront se dépasser, faire toujours mieux leur métier, en prenant des risques, en captant l’attente du public, en sachant à la fois écouter et parler, ceux-ci trouveront leurs débouchés. Ils devront pour cela bousculer des éditeurs à la pensée schématique. Mais ils y parviendront. Sous les vieilles enseignes ou sous les nouvelles qui apparaîtront tôt ou tard. Les Romands ne laisseront pas anesthésier leur curiosité.</p>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'le-poison-qui-tue-la-presse-la-redondance', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-12', 'like' => (int) 825, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1081, 'homepage_order' => (int) 1305, 'original_url' => null, 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 12, 'post_type_id' => (int) 1, 'poster_attachment' => null, 'editions' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'attachments' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, 'relatives' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) {} ], 'embeds' => [], 'images' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'audios' => [], 'comments' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 5 => object(App\Model\Entity\Comment) {} ], 'author' => 'Jacques Pilet', 'description' => 'Oui, quoi que l’on pense de ce titre, la disparition du «Matin» est un événement qui blesse la Suisse romande. Ce journal populaire est lu dans tous les cantons. Or, les médias qui font circuler informations et débats à travers cet espace se font plus rares. Chacun est invité à se recentrer peu à peu sur son horizon régional. Comme autrefois. Au-delà des arguments économiques cent fois rabâchés sur les raisons d’arrêter tel ou tel titre, éditeurs et journalistes pourraient s’interroger davantage sur la substance de leurs publications. A-t-elle évolué avec l’envahissement des gratuits et de l’internet? Par tradition, par habitude, les rédactions ne seraient-elles pas passées à côté de certaines attentes non dites du public? L’indignation et la solidarité s’imposent dans une telle situation, mais le moment est venu aussi de réfléchir plus avant. Notamment au phénomène des rédactions industrielles.', 'title' => 'Le poison qui tue la presse: la redondance', 'crawler' => true, 'connected' => null, 'menu_blocks' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Block) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Block) {} ], 'menu' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 5 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 6 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 7 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 8 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 9 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 10 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 11 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 12 => object(App\Model\Entity\Category) {} ] ] $bufferLevel = (int) 1 $referer = '/' $OneSignal = '8a2ea76e-2c65-48ce-92e5-098c4cb86093' $_serialize = [ (int) 0 => 'post' ] $post = object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 1056, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => 'NORMAL', 'readed' => null, 'subhead' => 'ACTUEL / Après la mort du «Matin»', 'title' => 'Le poison qui tue la presse: la redondance', 'subtitle' => 'Oui, quoi que l’on pense de ce titre, la disparition du «Matin» est un événement qui blesse la Suisse romande. Ce journal populaire est lu dans tous les cantons. Or, les médias qui font circuler informations et débats à travers cet espace se font plus rares. Chacun est invité à se recentrer peu à peu sur son horizon régional. Comme autrefois. Au-delà des arguments économiques cent fois rabâchés sur les raisons d’arrêter tel ou tel titre, éditeurs et journalistes pourraient s’interroger davantage sur la substance de leurs publications. A-t-elle évolué avec l’envahissement des gratuits et de l’internet? Par tradition, par habitude, les rédactions ne seraient-elles pas passées à côté de certaines attentes non dites du public? L’indignation et la solidarité s’imposent dans une telle situation, mais le moment est venu aussi de réfléchir plus avant. Notamment au phénomène des rédactions industrielles.', 'subtitle_edition' => null, 'content' => '<p>La presse dite de boulevard, tant décriée par les âmes sensibles – et hypocrites –, est un outil de liberté. Mais sous cette étiquette, tant de réalités différentes. <em>Le Matin</em> ne ressemble pas au <em>Blick</em> qui lance des campagnes, met en scène la politique avec panache, joue avec les émotions mais éclaire aussi des dossiers compliqués. Son cousin romand est plus «soft», comme on dit. Mais outre sa couverture remarquable du sport, il a su maintes fois raconter petites et grandes «affaires» avec une liberté de ton que les journaux «sages» avaient peine à trouver. Néanmoins, ses chances de survie ont fondu dès lors qu’apparut la puissante machine de <em>20minutes</em>. Le gratuit, c’est autre chose. C’est la platitude absolue. La futilité érigée en système. Pas d’enquêtes, pas d’idées, pas d’émotions fortes non plus, ni coups de gueule ni coups de cœur. Un magma de nouvelles d’agences et de potins, un choix de faits divers minuscules et pasteurisés. A noter: les trois quarts des infos «people» sont nord-américaines, fournies précuites par les agences. Comme si c’était notre monde. Comme s’il manquait, près de chez nous, d’histoires et de personnages piquants. <br></p><p>Là, on ne peut plus parler de journalisme, tout juste d’un bruit de fond. Tout est passé à la moulinette de l’ultra-raccourci. Une forme de décervelage doux. On nous dit qu’aujourd’hui <em>Le Matin</em> survivra par le net. Espérons. Sans illusions; dans leur forme actuelle, ses pages électroniques ressemblent trop à celles de <em>20minutes</em> pour lui laisser une réelle chance. <br></p><h3>Sauter pour mieux reculer</h3><p>Et là, on touche à un point crucial de l’évolution de la presse suisse. Les éditeurs ses sont mis en tête, il y a plusieurs années déjà, qu’il fallait, pour réduire les coûts et mieux utiliser les compétences, construire des «newsrooms», de grandes fabriques rédactionnelles livrant leur matière à plusieurs titres. Le pas a été fait en Suisse romande chez Tamedia, le processus s’étend outre-Sarine. Des rapprochements étaient parfois nécessaires. Mais là, on en est au stade de la potée universelle. On vit ainsi <em>Le Matin</em> se rapprocher de plus en plus de son concurrent-maison gratuit. Il suffit de comparer les sujets retenus sur l’un et l’autre site: plus de la moitié sont les mêmes.<br></p><p>Cette obsession de la rationalité industrielle ne fait qu’accélérer le déclin de la presse. Parce qu’elle tend à émousser l’identité propre de chaque titre (print ou net). Parce qu’elle crée un effet mortel pour les médias: la redondance. Le public, bombardé de toutes parts, a l’impression qu’on lui offre partout et à longueur de journée, sur tous les supports, les mêmes informations, les mêmes tonalités. D’où une impression de banalité. D’inutilité. Alors, pour vibrer un peu, on file sur les réseaux sociaux où là, c’est l’inverse, le règne des éclats de voix, des formules simplistes, des clins d’œil personnalisés.</p><p>La politique des rédactions industrielles n’a de loin pas fait ses preuves. Economies? C’est à voir. Un journaliste impliqué à fond dans une petite équipe se sent responsable de ce qui paraîtra. Dans une usine à journaux, il se ressent tel un rouage, remplit sa case et laisse le bateau flotter. Et à bord, les officiers et sous-officiers se multiplient sur les passerelles, alors qu’en soute les matelots sont de moins en moins nombreux. Quant aux frais techniques, ils dévorent une part sans cesse croissante du budget avec le développement des rédactions online, et leur armée d’informaticiens et de brasseurs d’infos sur écran. Tout cela ne rapproche pas du terrain mais en éloigne. C’est en arpentant villes et campagnes, en tendant l’oreille partout, que les journalistes trouvent de bons thèmes hors du champ des mastodontes googliens, pas en restant le nez collé à l’ordinateur toute la journée.</p><p>Certains l’ont compris. Un exemple, pas unique: <em>24heures</em>. Le grand journal vaudois, sous la houlette d’un excellent rédacteur en chef, a retrouvé son indépendance éditoriale face au pouvoir, et révèle des faits que l’on a cherché à cacher. Comme les petits cadeaux fiscaux que se font les conseillers d’Etat. L’envie revient de s’abonner, sur papier ou sur écran. Il faut aussi relever la belle résistance de titres régionaux comme <em>La Liberté</em> et <em>Le Nouvelliste</em>, attachés malgré les difficultés économiques à défendre le journalisme avec des équipes modestes mais motivées.</p><h3>Gueule de bois et peur au ventre</h3><p>Enfin <em>Le Temps</em> est toujours là, plus indispensable que jamais. Il parle beaucoup de ses succès online. Très bien. Mais lui non plus n’échappera pas à une remise en question de sa manière de faire, de ses exigences éditoriales. Certains chuchotent qu’il pourrait, comme <em>Le Matin</em>, ne plus paraître sur papier la semaine et se concentrer sur le net. Ce serait un suicide. A preuve, tous les titres, dans le monde, qui ont fait ce pas ont échoué et sont réduits à la mendicité. Les éditeurs rappellent peu que la manne publicitaire, même en raréfaction, reste beaucoup plus importante sur le papier que sur leurs sites journalistiques. <br></p><p>Les journalistes romands ont toutes les raisons d’avoir la gueule de bois et la peur au ventre. Mais ceux qui, par rage, par défi, par plaisir, voudront se dépasser, faire toujours mieux leur métier, en prenant des risques, en captant l’attente du public, en sachant à la fois écouter et parler, ceux-ci trouveront leurs débouchés. Ils devront pour cela bousculer des éditeurs à la pensée schématique. Mais ils y parviendront. Sous les vieilles enseignes ou sous les nouvelles qui apparaîtront tôt ou tard. Les Romands ne laisseront pas anesthésier leur curiosité.</p>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'le-poison-qui-tue-la-presse-la-redondance', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-12', 'like' => (int) 825, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1081, 'homepage_order' => (int) 1305, 'original_url' => null, 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 12, 'post_type_id' => (int) 1, 'poster_attachment' => null, 'editions' => [], 'tags' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Tag) {} ], 'locations' => [], 'attachment_images' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'attachments' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'comments' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 5 => object(App\Model\Entity\Comment) {} ], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Posts' } $relatives = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4886, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Suisse-Palestine: d’obscurs blocages', 'subtitle' => 'L’alignement de la Suisse sur les positions américaines et israéliennes devient patent. Sinon comment expliquer le refus de débloquer les 20 millions promis à l’UNRWA, l’entité de l’ONU qui assure depuis 1950 un soutien alimentaire, sanitaire et éducatif, auprès des réfugiés palestiniens, dans les territoires occupés, ainsi qu’à Gaza? Et voilà que même des banques suisses emboîtent le pas et refusent des versements à destination de cette organisation humanitaire.', 'subtitle_edition' => 'L’alignement de la Suisse sur les positions américaines et israéliennes devient patent. Sinon comment expliquer le refus de débloquer les 20 millions promis à l’UNRWA, l’entité de l’ONU qui assure depuis 1950 un soutien alimentaire, sanitaire et éducatif, auprès des réfugiés palestiniens, dans les territoires occupés, ainsi qu’à Gaza? Et voilà que même des banques suisses emboîtent le pas et refusent des versements à destination de cette organisation humanitaire.', 'content' => '<p><span>Un récent reportage de «Temps présent» montrait les efforts du patron de l’UNRWA, le Neuchâtelois Philippe Lazzarini, pour trouver les fonds nécessaires à la poursuite de ses activités. Soulignant que cette structure n’a rien à voir avec le Hamas, que la dizaine d’employés (sur un total de 30’000!) accusés d’avoir soutenu l’agression du 7 octobre, ont été aussitôt licenciés. Les autorités israéliennes parlent maintenant de 400 «suspects». La tournée à Berne du haut-responsable suisse a été frustrante. Il dut se contenter d’un rapide contact avec trois petits groupes de parlementaires. Glacial à droite. Ainsi donc la Suisse suspend son aide, comme les Etats-Unis, alors que des proches alliés d’Israël, comme l’Allemagne – qui a même augmenté sa contribution –, la Grande-Bretagne et la France, après avoir interrompu leurs versements au moment des premières accusations israéliennes, les ont repris ensuite. Et pour cause. La situation humanitaire reste catastrophique à Gaza. Le nombre des camions autorisés à y entrer reste largement insuffisant. La plupart des hôpitaux ont été détruits. Les bombardements et les tirs se poursuivent, tuant, selon certaines estimations, entre 50 et 100 personnes par jour. Des dizaines de secouristes de l’UNRWA et des rares ONG encore actives ont été blessés, tués ou chassés. Le patron suisse de l’organisme humanitaire onusien n’est plus autorisé à se rendre sur place.</span></p> <p><span> Il est vrai que les combattants du Hamas, certes décimés et affaiblis, n’ont pas été «éradiqués» , qu’ils résistent encore et qu’ils gardent encore en otage une centaine de malheureux. Mais c’est la population, les nombreux enfants en particulier, qui en paie le prix. Alors que ne se dessine aucune perspective de négociation, de trêve ou de cessez-le-feu.</span></p> <p><span>La diversion voulue par le gouvernement d’extrême droite israélien a atteint son but. On ne parle plus que de l’affrontement Israël-Iran, relancé par l’attaque de l’ambassade iranienne en Syrie, puis par la riposte dûment calibrée, annoncée et d’ailleurs annihilée avec succès. On s’accroche au suspense d’une possible escalade régionale de la guerre. Et en attendant, que les Gazaouis continuent de souffrir et de mourir. Que les habitants de Cisjordanie voient, sans que le monde ne s’en alarme, les colons israéliens s’emparer, jour après jour, avec l’aide de l’armée, de nouvelles terres qui ne leur appartiennent nullement selon le droit.</span></p> <p><span>Pour en revenir à l’UNRWA, il est clair que Netanyahou et ses alliés extrémistes souhaitent sa paralysie, sa disparition. Sans même esquisser ce qui pourrait la remplacer. Plusieurs ministres ne s’en cachent pas: il s’agit de pousser le plus grand nombre possible de Palestiniens à quitter le territoire de Gaza afin de le réoccuper et de le coloniser à nouveau. Sans que personne ne sache où ses deux millions et demi d'habitants pourraient aller, les voisins arabes refusant farouchement de les accueillir. </span></p> <p><span>Paradoxe: si l’UNRWA n’est plus en mesure d’organiser dans les écoles son enseignement qui exclut la haine, ce sont les islamistes de tous bords qui prendront le relais et aggraveront encore la donne future. Mais dans leur fureur les dirigeants israéliens paraissent n’en avoir cure.</span></p> <p><span>La tragédie vécue par la population de Gaza dure depuis des années. Enfermée, maintes fois attaquée, bien avant l’attaque criminelle contre Israël, le 7 octobre. Devant la tournure extrême qu’a pris le conflit ces six derniers mois, comment justifier le blocage d’une aide humanitaire à travers les Nations Unies? Officiellement le gouvernement suisse tergiverse. De fait il s’aligne sur la position des Etats-Unis. Sur ce terrain comme sur d’autres. Faut-il d’autres signes? Lorsqu’un avion israélien a bombardé un espace diplomatique iranien à Damas, violation plus qu’évidente du droit international, le DFAE n’a pas bronché. Mais il a protesté, à raison d’ailleurs du point de vue juridique, contre l’envoi des drones et missiles sur Israël. Washington prépare maintenant un nouveau train de sanctions contre Téhéran, Bruxelles emboîte le pas. Ne nous étonnons pas si la Suisse s’avise de suivre…</span></p> <p><span>Et voilà que des banques suisses font du zèle dans le même sens. <em>Le Courrier</em> de Genève révèle que le versement d’un particulier à l’UNRWA a été bloqué… par la Banque cantonale genevoise. Celle-ci s’en est expliquée: «Le paiement que vous avez ordonné le 25 février 2024 en faveur d’UNRWA en Palestine ne correspondant pas à notre politique d’affaires, nous n’avons pas été en mesure d’y donner suite.» Ce n’est pas tout. Dixit le quotidien: «L’affaire n’est pas un phénomène isolé. Présidente de l’association Parrainages d’enfants de Palestine, sise à Genève, Michèle Courvoisier ne parvient plus à faire de virements à son association partenaire en Cisjordanie depuis le 7 octobre (…) Depuis, l’organisation passe par une banque européenne, ce qui renchérit ses coûts d’envoi. Et ce ne sont pas seulement les virements vers la Cisjordanie ou Gaza qui sont visés. UBS bloque les versements de ses client·es sur le compte suisse de cette association».</span></p> <p><span>Ces blocages, officiels ou commerciaux, ces discours à deux-poids-deux-mesures posent certes un problème éthique. Mais aussi, froidement considérés, la question de nos intérêts. La Suisse gagne-t-elle vraiment à cet alignement? Une grande partie du monde ne partage pas la vision dite occidentale, nos indignations à sens unique. Si notre pays veut préserver sa crédibilité internationale, son attachement au droit humanitaire qu’il brandit si volontiers, il ferait bien, pas seulement au nom de la neutralité, de restaurer, dans la mesure du possible, son libre-arbitre. On en est loin. Le Conseil de sécurité de l’ONU vient de voter sur la proposition d’admettre la Palestine comme membre à part entière plutôt que membre-observateur comme aujourd'hui. Les Etats-Unis ont mis leur veto. Douze pays ont dit oui. Deux se sont abstenus: la Grande-Bretagne et la Suisse. Tout est dit ainsi sur la position de notre gouvernement. Quant à l’UNRWA, elle risque d’attendre longtemps encore les vingt millions de Berne. Alors que son action est plus indispensable que jamais.</span></p>', 'content_edition' => 'Un récent reportage de «Temps présent» montrait les efforts du patron de l’UNRWA, le Neuchâtelois Philippe Lazzarini, pour trouver les fonds nécessaires à la poursuite de ses activités. Soulignant que cette structure n’a rien à voir avec le Hamas, que la dizaine d’employés (sur un total de 30’000!) accusés d’avoir soutenu l’agression du 7 octobre, ont été aussitôt licenciés. Les autorités israéliennes parlent maintenant de 400 «suspects». La tournée à Berne du haut-responsable suisse a été frustrante. Il n’a pas été reçu par le DFAE, ni par la DDC. Il dut se contenter d’un rapide contact avec deux petits groupes de parlementaires. Glacial à droite. Ainsi donc la Suisse suspend son aide, comme les Etats-Unis, alors que des proches alliés d’Israël, comme l’Allemagne, la Grande-Bretagne et la France, après avoir interrompu leurs versements au moment des premières accusations israéliennes, les ont repris ensuite. Et pour cause. La situation humanitaire reste catastrophique à Gaza. Le nombre des camions autorisés à y entrer reste largement insuffisant.', 'slug' => 'suisse-palestine-d-obscurs-blocages', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 95, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 12, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4884, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Le dernier fantasme de García Márquez', 'subtitle' => '«Nous nous reverrons en août», Gabriel García Márquez, traduit de l'espagnol (Colombie) par Gabriel Iaculli, Editions Grasset, 144 pages.', 'subtitle_edition' => '«Nous nous reverrons en août», Gabriel García Márquez, traduit de l'espagnol (Colombie) par Gabriel Iaculli, Editions Grasset, 144 pages.', 'content' => '<p>Un inédit du grand «Gabo», prix Nobel de littérature en 1982, surgit dix ans après sa mort. <em>Nous nous verrons en août</em> raconte une histoire très originale, dont la rédaction a donné bien du mal au vieil écrivain malade, sentant sa mémoire vaciller. Un dernier cadeau à ses fidèles lecteurs. </p> <p>Ana Magdalena Bach vit paisiblement avec un aimable mari, un grand fils et une fille un peu fofolle qui veut néanmoins entrer dans les ordres. Avec aussi le vif souvenir de sa mère qu’elle honore chaque année, allant en bateau, seule, sur une petite île où elle est enterrée. A date fixe, le 16 août. Or un soir son regard accroche celui d’un inconnu. Ils se retrouvent au lit dans une fiévreuse étreinte. Au petit matin l’homme est parti sans la réveiller, laissant vingt dollars sur la table. L’humiliation est rageuse, durable. Il n’empêche que l’année suivante, Ana, dont l’âge n’a nullement émoussé la sensualité, se retrouve avec un amant mystérieux. A chaque fois elle rentre chez elle sans rien dire, mais un peu changée. Avec tant de questions. Son fidèle époux connaît-il aussi des débordements secrets? Rien n’y fait. Elle poursuit le rite et s’en va chaque mois d’août déposer des glaïeuls sur la tombe, proche de la lagune où s’ébrouent des hérons bleus, où se rendait aussi sa mère, une fois l’an, pour une mystérieuse raison. Tant d’énigmes. Quel est donc l’homme qui, un jour, a déposé lui aussi des fleurs sur la pierre envahie de mousse? Et où est passé le meilleur des amants d’Ana, l’inoubliable dont elle a néanmoins détruit la carte de visite? García Márquez joue de ses mots, de ses phrases simples, pour nous faire naviguer entre terre et mer, entre passé et présent, entre pulsions érotiques et affres de conscience. Avec le choc de la mort et de l’oubli. Le roman est court mais si dense. Gabo l’a repris, corrigé, complété dix fois au moins. Il a renoncé même à le publier. Mais son éditeur de confiance, avec l’accord de ses fils – qui s’expriment à la fin du livre –, a néanmoins mis en ordre le manuscrit. Publié en 2023 en Espagne, en 2024 en français.</p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'le-dernier-fantasme-de-garcia-marquez', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 16, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 12, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [[maximum depth reached]], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4879, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Les mafias se royaument en Suisse', 'subtitle' => 'La cheffe de la police fédérale (Fedpol), Nicoletta della Valle, n’a pas la langue dans sa poche. Elle vient de donner une interview à la «NZZ» qui mérite l’attention. Selon elle, les organisations criminelles internationales sont bien implantées chez nous et les moyens pour les traquer sont insuffisants.', 'subtitle_edition' => 'La cheffe de la police fédérale (Fedpol), Nicoletta della Valle, n’a pas la langue dans sa poche. Elle vient de donner une interview à la «NZZ» qui mérite l’attention. Selon elle, les organisations criminelles internationales sont bien implantées chez nous et les moyens pour les traquer sont insuffisants.', 'content' => '<p><span>En 2021 Europol eut accès au service de communication crypté pour les criminels Sky ECC et a transmis des données suspectes, que la police fédérale tente d’examiner. Non sans peine: «Jusqu'à présent, nous n'avons analysé que 20% de la grande quantité de données. Nous manquons tout simplement de ressources et de temps, or plus ces données sont anciennes, moins elles sont précieuses». Cela faute de personnel: «En Suisse, les ressources actuelles de toutes les polices permettent de mener environ cinq procédures de ce type en même temps. En termes de densité policière par rapport à la population, la Suisse est loin derrière les autres pays européens».</span></p> <p><span>Dans le viseur, les mafias d’Italie, des Balkans et d’autres. Celles-ci disposent de vitrines qui permettent de laver les profits notamment des trafics de drogues. «Il y a des boutiques situées au meilleur endroit du centre-ville qui sont presque toujours vides. Ou des glaciers qui font le même chiffre d'affaires en hiver qu'en été. Dans ces cas-là, la police sait que quelque chose ne va pas. Mais il est extrêmement difficile d’entreprendre une action sur ces terrains.»</span></p> <p><span>L’administration fiscale, le contrôle des denrées alimentaires ou l'inspection du travail peuvent bien sûr passer. «De cette manière, nous pouvons certes déranger, déclare la cheffe de Fedpol. Mais souvent, malgré tous les efforts, on ne trouve pas assez pour porter plainte». Dans une autre interview, elle notait par exemple la multiplication des «barber shops» en ville, dont la faible rentabilité peine à justifier leur maintien dans des locaux que bien souvent les commerçants honnêtes ont dû quitter, ne parvenant pas à assumer les charges.</span></p> <p><span>Selon Nicoletta della Valle, si le crime organisé ne préoccupe pas davantage le public, c'est parce qu'il est invisible. «C’est pourquoi il ne dérange presque personne dans la vie de tous les jours» explique-t-elle. Mais ce cancer peut étendre des métastases insoupçonnables. Fedpol est par exemple tombé sur un tchat entre des Calabrais qui se demandaient comment il était possible d’influencer la justice…</span></p> <hr /> <h4>Lire l'article original</h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'les-mafias-se-royaument-en-suisse', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 25, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 4, 'person_id' => (int) 12, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4865, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Et pan sur la Suisse ! L’auto-goal des maîtres de conscience', 'subtitle' => 'L’arrêt dit historique de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) condamnant la Suisse pour « son manque d’action face au changement climatique » divise l’opinion helvétique. La gauche et les verts jubilent, la droite classique marmonne, la droite nationaliste s’indigne… à moins qu’elle ne se réjouisse aussi: on lui sert sur un plateau un argument qui nourrira sa détestation de tout ce qui porte le nom d’Europe. L’UE bien sûr, mais aussi le Conseil de l’Europe, le club élargi , créé en 1949 avec la noble mission de promouvoir les droits humains: 46 membres, la Russie ayant été exclue en 2022.', 'subtitle_edition' => 'L’arrêt dit historique de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) condamnant la Suisse pour « son manque d’action face au changement climatique » divise l’opinion helvétique. La gauche et les verts jubilent, la droite classique marmonne, la droite nationaliste s’indigne… à moins qu’elle ne se réjouisse aussi: on lui sert sur un plateau un argument qui nourrira sa détestation de tout ce qui porte le nom d’Europe. L’UE bien sûr, mais aussi le Conseil de l’Europe, le club élargi , créé en 1949 avec la noble mission de promouvoir les droits humains: 46 membres, la Russie ayant été exclue en 2022.', 'content' => '<p>La Cour européenne des droits de l’homme reçoit entre 30’000 et 40’000 plaintes par an. Beaucoup sont déboutées, d’autres rapidement traitées et quelques-unes (12’000 depuis le début) font l’objet d’arrêts contraignants pour le pays concerné et par tous les autres membres. Nombre de justiciables, après un long parcours, d’appels et de recours, ont vu ainsi leur cause finalement reconnue à ce niveau. On peut se féliciter de voir ainsi mis en question certains appareils judiciaires qui s’emballent parfois un peu vite. En l’occurrence cela ne s’est pas passé ainsi. Les « Aînées pour le climat » ne sont pas adressées aux juridictions nationales, mais directement à la Cour européenne, avec l’appui financier et politique de Greenpeace.</p> <p>Il est permis aussi de s’interroger sur ces juges de Strasbourg. Chacun d’eux est choisi sur une liste de trois présentée par son pays. Tous ne sont pas magistrats, on compte aussi beaucoup de « représentants de la société civile ». Quant à l’ancrage politique et l’expérience démocratique de ces sages, ils laissent pour le moins perplexe à l’heure de la leçon qu’ils dispensent. De l’Azerbaïdjan à la Bosnie-Herzégovine, de la Bulgarie à l’Albanie…</p> <p>Pas étonnant donc que sur le terrain du droit, le jeu est souvent flottant. Ainsi, l’article 8, pivot de la convention permet toutes les interprétations. Il rappelle que « toute personne a droit au respect de sa vie privée et familiale, de son domicile et de sa correspondance », mais que l'État peut surseoir à ces droits si cela « est nécessaire à la sécurité nationale, à la sûreté publique, au bien-être économique du pays, à la défense de l’ordre et à la prévention des infractions pénales, à la protection de la santé ou de la morale, ou à la protection des droits et libertés d’autrui». Au chapitre de la liberté d’expression, toutes sortes de réserves sont prévues pour la limiter. Quand la sécurité est en cause… et bien sûr la politique sanitaire… là, pas touche !</p> <p>Les juges ont donc bien tordu le droit pour condamner « le manque d’action climatique ». Porter un jugement sur la politique environnementale d’un pays en se basant sur un tel article, c’est du contorsionnisme. Mais cela ouvre de piquantes perspectives. Des paysans français irrités et appauvris par la concurrence étrangère obtiendront-ils la condamnation des échanges commerciaux ? Les adversaires de tel ou tel chantier autoroutier iront-ils sonner à la porte de Strasbourg ? Une cour de justice qui se laisse porter par les émotions collectives dûment choisies se rabaisse au niveau du cirque. Elle incite ainsi les gouvernements à ignorer ses arrêts même lorsque ceux-ci sont sages. Elle sape les espoirs de voir une arène respectée où l’on veille véritablement sur les droits humains. Bel autogoal.</p> <p>Enfin ces messieurs-dames posés en maîtres de conscience feraient bien de garder les pieds sur terre. L’entrelacs des lois nécessaires sur la gestion raisonnable des ressources énergétiques, sur la pollution, sur la biodiversité, c’est un défi compliqué. Entre les mains des gouvernements et des parlements, en Suisse, entre celles du peuple aussi. Pas une affaire de vague morale européenne. Les efforts sont indispensables, mais croire qu’un arsenal juridique suffirait à faire souffler le chaud et le froid sur la planète, quelle illusion…</p> <p>Les climatologues nous rappellent qu’elle a connu des périodes, soient marquées et accélérées, de réchauffements et de refroidissements, dans les derniers siècles, les derniers millénaires, quand usines et bagnoles ne paradaient pas encore… Que les sages autoproclamés fassent donc preuve d’un peu de modestie. Celle qui manqua aux pionniers de l’ère industrielle qui croyaient pouvoir domestiquer la terre de fond en comble.</p> <p>Les cris de victoire des « Aînées pour le climat » se perdront vite dans le vent. Tout comme les diatribes vengeresses des allergiques à l’Europe. Et chacun des 46 États membres de ce digne Conseil se retrouvera, espérons-le, devant ses responsabilités. Les vraies. Tournant historique, ce dernier arrêt de la CEDH ? Mon oeil.</p>', 'content_edition' => 'Sa cour de justice reçoit entre 30’000 et 40’000 plaintes par an. Beaucoup sont déboutées, d’autres rapidement traitées et quelques-unes (12’000 depuis le début) font l’objet d’arrêts contraignants pour le pays concerné et par tous les autres membres. Nombre de justiciables, après un long parcours, d’appels et de recours, ont vu ainsi leur cause finalement reconnue à ce niveau. On peut se féliciter de voir ainsi mis en question certains appareils judiciaires qui s’emballent parfois un peu vite. En l’occurrence cela ne s’est pas passé ainsi. Les « Aînées pour le climat » ne sont pas adressées aux juridictions nationales, mais directement à la Cour européenne, avec l’appui financier et politique de Greenpeace. Il est permis aussi de s’interroger sur ces juges de Strasbourg. Chacun d’eux est choisi sur une liste de trois présentée par son pays. Tous ne sont pas magistrats, on compte aussi beaucoup de « représentants de la société civile ». Quant à l’ancrage politique et l’expérience démocratique de ces sages, ils laissent pour le moins perplexe à l’heure de la leçon qu’ils dispensent. De l’Azerbaïdjan à la Bosnie-Herzégovine, de la Bulgarie à l’Albanie…', 'slug' => 'et-pan-sur-la-suisse-l-auto-goal-des-maitres-de-conscience', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 262, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 2, 'person_id' => (int) 12, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' } ] $embeds = [] $images = [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) { 'id' => (int) 3907, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'matin.jpg', 'type' => 'image', 'subtype' => 'jpeg', 'size' => (int) 42784, 'md5' => 'd980241c3d5c76bb74bd17b9c70d54ef', 'width' => (int) 600, 'height' => (int) 396, 'date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'title' => '', 'description' => 'La presse romande s'étiole, faute de se démarquer. ', 'author' => '', 'copyright' => '© DR', 'path' => '1528723629_matin.jpg', 'embed' => null, 'profile' => 'default', '_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Attachments' } ] $audios = [] $comments = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Comment) { 'id' => (int) 878, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'status' => 'ACCEPTED', 'comment' => 'Entièrement d'accord avec vous. Nous, journalistes, avons trop vite cédé à l'information "kleenex" sans nous apercevoir que nous en avions perdu le monopole. Pourtant, les autres pouvoirs n'attendent que notre esprit critique pour mieux fonctionner. La qualité sauvera ce magnifique métier que je pratique depuis trente ans... ', 'post_id' => (int) 1056, 'user_id' => (int) 578, 'user' => object(App\Model\Entity\User) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Comments' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Comment) { 'id' => (int) 879, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'status' => 'ACCEPTED', 'comment' => 'Que cette lecture fait du bien. Une lueur d'espoir et un peu de baume au moral. Cela fait trois journaux que j'enterre. Je lisais Le Matin depuis la mort de La Suisse. Et au début de l'année passée il y a eu la fin de L'Hebdo. Série en cours? J'espère que non! Et pour le commentaire sur le site internet du Matin, 100% d'accord. J'y suis allé la première fois samedi pour voir ce qui nous attend, et j'en suis vite parti. 20 Minutes occupe aussi ce terrain et ne le lâchera pas. Heureusement qu'il reste des gens comme vous M. Pilet. ', 'post_id' => (int) 1056, 'user_id' => (int) 835, 'user' => object(App\Model\Entity\User) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Comments' }, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Comment) { 'id' => (int) 880, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'status' => 'ACCEPTED', 'comment' => 'Eh oui. Je suis fatigué de lire toujours les mêmes textes d’un site de journal à un autre. Les mêmes dépêches, froides. L’emballage change. C’est tout. Et comment se fait-il que 75% des News des « Peoples » soient nord-américaines ? Après ce conformisme, j’entends les gens en attente de proximité, de contextualisation, de reconquête de leur territoire. Peut-être est-ce une autre interprétation du résultat du refus des JO de ce week-end, de l’acceptation massive de la loi sur les jeux d’argent. Que celui-ci revienne ici pour les projets culturels et sportifs. La digitalisation permet un transport quasi instantané. La fabrication des textes est diantrement plus complexe. Merci @Jacques Pilet pour cet article.', 'post_id' => (int) 1056, 'user_id' => (int) 1102, 'user' => object(App\Model\Entity\User) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Comments' }, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Comment) { 'id' => (int) 892, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'status' => 'ACCEPTED', 'comment' => 'J'ai déjà eu cette impression que c'est partout la même chose, les mêmes gens interviewés ... y compris RTS, journaux Migros et Coop ! Merci pour BPLT, continuez !', 'post_id' => (int) 1056, 'user_id' => (int) 3152, 'user' => object(App\Model\Entity\User) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Comments' }, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Comment) { 'id' => (int) 894, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'status' => 'ACCEPTED', 'comment' => 'Reste la dure réalité de la clientèle potentielle de la presse écrite: elle s'en désintéresse car elle a l'impression (excusez ce mauvais jeu de mots) qu'elle est informée sur la toile, notamment par les réseaux sociaux. "Le Monde" semble avoir réussi -aussi sur le plan économique- une synthèse: du papier pour la minorité qui en veut encore et le quotidien électronique pour les "modernes", celui-ci étant de qualité équivalente. Mais il y faut du courage, de la compétence et du financement (celui-ci a été assuré pour le "quotidien de référence" par une poignée de mécènes non désintéressés, car ils veillent à la rentabilité de l'opération).', 'post_id' => (int) 1056, 'user_id' => (int) 2308, 'user' => object(App\Model\Entity\User) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Comments' }, (int) 5 => object(App\Model\Entity\Comment) { 'id' => (int) 902, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'status' => 'ACCEPTED', 'comment' => 'Je partage votre analyse. Reste à se poser quelques questions fondamentales. Qu'est-ce que l'information? Que signifie-t-elle sans être placée dans un contexte qui lui donne sens? Un sens peut-il émerger sans un point de vue? Sans une opinion? Les informations qui nous tombent dessus à longueur de journée se ressemblent pratiquement toutes et cette soupe est insipide. Mais ce n'est pas innocent pour autant: cela façonne notre vision du monde et conditionne nos réactions. A qui profite ce décervelage, ce manque de distance critique? Empêcher les gens de penser, les divertir, les distraire, cela permet de combiner discrètement de grandes opérations, financières, de prise de pouvoir occulte... Alors espérons que les vrais journalistes ne viennent pas allonger la liste des espèces en voie de disparition!', 'post_id' => (int) 1056, 'user_id' => (int) 840, 'user' => object(App\Model\Entity\User) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Comments' } ] $author = 'Jacques Pilet' $description = 'Oui, quoi que l’on pense de ce titre, la disparition du «Matin» est un événement qui blesse la Suisse romande. Ce journal populaire est lu dans tous les cantons. Or, les médias qui font circuler informations et débats à travers cet espace se font plus rares. Chacun est invité à se recentrer peu à peu sur son horizon régional. Comme autrefois. Au-delà des arguments économiques cent fois rabâchés sur les raisons d’arrêter tel ou tel titre, éditeurs et journalistes pourraient s’interroger davantage sur la substance de leurs publications. A-t-elle évolué avec l’envahissement des gratuits et de l’internet? Par tradition, par habitude, les rédactions ne seraient-elles pas passées à côté de certaines attentes non dites du public? L’indignation et la solidarité s’imposent dans une telle situation, mais le moment est venu aussi de réfléchir plus avant. Notamment au phénomène des rédactions industrielles.' $title = 'Le poison qui tue la presse: la redondance' $crawler = true $connected = null $menu_blocks = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Block) { 'id' => (int) 56, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'active' => true, 'name' => '#Trends', 'subtitle' => null, 'description' => null, 'color' => null, 'order' => null, 'position' => null, 'type' => 'menu', 'slug' => 'menu_tags', 'extern_url' => null, 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'posts' => [[maximum depth reached]], '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Blocks' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Block) { 'id' => (int) 55, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'active' => true, 'name' => 'Les plus lus cette semaine', 'subtitle' => null, 'description' => null, 'color' => null, 'order' => null, 'position' => null, 'type' => 'menu', 'slug' => 'menu_highlight', 'extern_url' => null, 'tags' => [[maximum depth reached]], 'posts' => [ [maximum depth reached] ], '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Blocks' } ] $menu = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 2, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'A vif', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 4, 'description' => 'Lorsque nos auteurs ont envie de réagir sur le vif à un événement, des concerts aux disparitions célèbres, ils confient leurs écrits à la rubrique "A vif", afin que ceux-ci soient publiés dans l’instant.', 'slug' => 'a-vif', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 3, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Chronique', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 5, 'description' => '<p>La réputation des chroniqueurs de Bon pour la tête n’est plus à faire: Tout va bien, Le billet du Vaurien, la chronique de JLK, ou encore Migraine et In#actuel, il y en a pour tous les goûts!</p>', 'slug' => 'chroniques', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 4, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Lu ailleurs', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 5, 'description' => 'Pourquoi ne pas mettre en avant nos collègues lorsque l'on est sensibles à leur travail? Dans la rubrique « Lu ailleurs » vous trouverez des reprises choisies par la rédaction et remaniées façon BPLT.', 'slug' => 'ailleurs', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 5, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Actuel', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 1, 'description' => 'Bon pour la tête n’a pas vocation à être un site d’actualité à proprement parler, car son équipe prend le temps et le recul nécessaire pour réagir à l’information.', 'slug' => 'actuel', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 6, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Culture', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 3, 'description' => '', 'slug' => 'culture', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 5 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 7, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Vos lettres', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 6, 'description' => 'Bon pour la tête donne la parole à ses lecteurs, qu’ils aient envie de partager leur avis, pousser un coup de gueule ou contribuer à la palette diversifiée d’articles publiés. A vous de jouer!', 'slug' => 'vos-lettres-a-bon-pour-la-tete', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 6 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 8, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Analyse', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 3, 'description' => '', 'slug' => 'analyse', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 7 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 10, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Science', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'sciences', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 1, 'rght' => (int) 2, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 8 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 11, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Histoire', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'histoire', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 3, 'rght' => (int) 4, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 9 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 12, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Humour', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'humour', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 5, 'rght' => (int) 6, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 10 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 13, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Débat', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'debat', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 7, 'rght' => (int) 8, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 11 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 14, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Opinion', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'opinion', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 9, 'rght' => (int) 10, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 12 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 15, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Reportage', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'reportage', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 11, 'rght' => (int) 12, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' } ] $tag = object(App\Model\Entity\Tag) { 'id' => (int) 144, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'presse', 'slug' => 'presse', '_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Tags' }include - APP/Template/Posts/view.ctp, line 123 Cake\View\View::_evaluate() - CORE/src/View/View.php, line 1435 Cake\View\View::_render() - CORE/src/View/View.php, line 1393 Cake\View\View::render() - CORE/src/View/View.php, line 892 Cake\Controller\Controller::render() - CORE/src/Controller/Controller.php, line 791 Cake\Http\ActionDispatcher::_invoke() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 126 Cake\Http\ActionDispatcher::dispatch() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 94 Cake\Http\BaseApplication::__invoke() - CORE/src/Http/BaseApplication.php, line 256 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 App\Middleware\IpMatchMiddleware::__invoke() - APP/Middleware/IpMatchMiddleware.php, line 28 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cake\Routing\Middleware\RoutingMiddleware::__invoke() - CORE/src/Routing/Middleware/RoutingMiddleware.php, line 164 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cors\Routing\Middleware\CorsMiddleware::__invoke() - ROOT/vendor/ozee31/cakephp-cors/src/Routing/Middleware/CorsMiddleware.php, line 32 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cake\Routing\Middleware\AssetMiddleware::__invoke() - CORE/src/Routing/Middleware/AssetMiddleware.php, line 88 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65
Warning: file_put_contents(/data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/logs/debug.log) [function.file-put-contents]: failed to open stream: Permission denied in /data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/vendor/cakephp/cakephp/src/Log/Engine/FileLog.php on line 133
La presse dite de boulevard, tant décriée par les âmes sensibles – et hypocrites –, est un outil de liberté. Mais sous cette étiquette, tant de réalités différentes. Le Matin ne ressemble pas au Blick qui lance des campagnes, met en scène la politique avec panache, joue avec les émotions mais éclaire aussi des dossiers compliqués. Son cousin romand est plus «soft», comme on dit. Mais outre sa couverture remarquable du sport, il a su maintes fois raconter petites et grandes «affaires» avec une liberté de ton que les journaux «sages» avaient peine à trouver. Néanmoins, ses chances de survie ont fondu dès lors qu’apparut la puissante machine de 20minutes. Le gratuit, c’est autre chose. C’est la platitude absolue. La futilité érigée en système. Pas d’enquêtes, pas d’idées, pas d’émotions fortes non plus, ni coups de gueule ni coups de cœur. Un magma de nouvelles d’agences et de potins, un choix de faits divers minuscules et pasteurisés. A noter: les trois quarts des infos «people» sont nord-américaines, fournies précuites par les agences. Comme si c’était notre monde. Comme s’il manquait, près de chez nous, d’histoires et de personnages piquants.
Là, on ne peut plus parler de journalisme, tout juste d’un bruit de fond. Tout est passé à la moulinette de l’ultra-raccourci. Une forme de décervelage doux. On nous dit qu’aujourd’hui Le Matin survivra par le net. Espérons. Sans illusions; dans leur forme actuelle, ses pages électroniques ressemblent trop à celles de 20minutes pour lui laisser une réelle chance.
Sauter pour mieux reculer
Et là, on touche à un point crucial de l’évolution de la presse suisse. Les éditeurs ses sont mis en tête, il y a plusieurs années déjà, qu’il fallait, pour réduire les coûts et mieux utiliser les compétences, construire des «newsrooms», de grandes fabriques rédactionnelles livrant leur matière à plusieurs titres. Le pas a été fait en Suisse romande chez Tamedia, le processus s’étend outre-Sarine. Des rapprochements étaient parfois nécessaires. Mais là, on en est au stade de la potée universelle. On vit ainsi Le Matin se rapprocher de plus en plus de son concurrent-maison gratuit. Il suffit de comparer les sujets retenus sur l’un et l’autre site: plus de la moitié sont les mêmes.
Cette obsession de la rationalité industrielle ne fait qu’accélérer le déclin de la presse. Parce qu’elle tend à émousser l’identité propre de chaque titre (print ou net). Parce qu’elle crée un effet mortel pour les médias: la redondance. Le public, bombardé de toutes parts, a l’impression qu’on lui offre partout et à longueur de journée, sur tous les supports, les mêmes informations, les mêmes tonalités. D’où une impression de banalité. D’inutilité. Alors, pour vibrer un peu, on file sur les réseaux sociaux où là, c’est l’inverse, le règne des éclats de voix, des formules simplistes, des clins d’œil personnalisés.
La politique des rédactions industrielles n’a de loin pas fait ses preuves. Economies? C’est à voir. Un journaliste impliqué à fond dans une petite équipe se sent responsable de ce qui paraîtra. Dans une usine à journaux, il se ressent tel un rouage, remplit sa case et laisse le bateau flotter. Et à bord, les officiers et sous-officiers se multiplient sur les passerelles, alors qu’en soute les matelots sont de moins en moins nombreux. Quant aux frais techniques, ils dévorent une part sans cesse croissante du budget avec le développement des rédactions online, et leur armée d’informaticiens et de brasseurs d’infos sur écran. Tout cela ne rapproche pas du terrain mais en éloigne. C’est en arpentant villes et campagnes, en tendant l’oreille partout, que les journalistes trouvent de bons thèmes hors du champ des mastodontes googliens, pas en restant le nez collé à l’ordinateur toute la journée.
Certains l’ont compris. Un exemple, pas unique: 24heures. Le grand journal vaudois, sous la houlette d’un excellent rédacteur en chef, a retrouvé son indépendance éditoriale face au pouvoir, et révèle des faits que l’on a cherché à cacher. Comme les petits cadeaux fiscaux que se font les conseillers d’Etat. L’envie revient de s’abonner, sur papier ou sur écran. Il faut aussi relever la belle résistance de titres régionaux comme La Liberté et Le Nouvelliste, attachés malgré les difficultés économiques à défendre le journalisme avec des équipes modestes mais motivées.
Gueule de bois et peur au ventre
Enfin Le Temps est toujours là, plus indispensable que jamais. Il parle beaucoup de ses succès online. Très bien. Mais lui non plus n’échappera pas à une remise en question de sa manière de faire, de ses exigences éditoriales. Certains chuchotent qu’il pourrait, comme Le Matin, ne plus paraître sur papier la semaine et se concentrer sur le net. Ce serait un suicide. A preuve, tous les titres, dans le monde, qui ont fait ce pas ont échoué et sont réduits à la mendicité. Les éditeurs rappellent peu que la manne publicitaire, même en raréfaction, reste beaucoup plus importante sur le papier que sur leurs sites journalistiques.
Les journalistes romands ont toutes les raisons d’avoir la gueule de bois et la peur au ventre. Mais ceux qui, par rage, par défi, par plaisir, voudront se dépasser, faire toujours mieux leur métier, en prenant des risques, en captant l’attente du public, en sachant à la fois écouter et parler, ceux-ci trouveront leurs débouchés. Ils devront pour cela bousculer des éditeurs à la pensée schématique. Mais ils y parviendront. Sous les vieilles enseignes ou sous les nouvelles qui apparaîtront tôt ou tard. Les Romands ne laisseront pas anesthésier leur curiosité.
Notice (8): Trying to access array offset on value of type null [APP/Template/Posts/view.ctp, line 147]Code Context<div class="col-lg-12 order-lg-4 order-md-4">
<? if(!$connected['active']): ?>
<div class="utils__spacer--default"></div>
$viewFile = '/data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/src/Template/Posts/view.ctp' $dataForView = [ 'referer' => '/', 'OneSignal' => '8a2ea76e-2c65-48ce-92e5-098c4cb86093', '_serialize' => [ (int) 0 => 'post' ], 'post' => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 1056, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => 'NORMAL', 'readed' => null, 'subhead' => 'ACTUEL / Après la mort du «Matin»', 'title' => 'Le poison qui tue la presse: la redondance', 'subtitle' => 'Oui, quoi que l’on pense de ce titre, la disparition du «Matin» est un événement qui blesse la Suisse romande. Ce journal populaire est lu dans tous les cantons. Or, les médias qui font circuler informations et débats à travers cet espace se font plus rares. Chacun est invité à se recentrer peu à peu sur son horizon régional. Comme autrefois. Au-delà des arguments économiques cent fois rabâchés sur les raisons d’arrêter tel ou tel titre, éditeurs et journalistes pourraient s’interroger davantage sur la substance de leurs publications. A-t-elle évolué avec l’envahissement des gratuits et de l’internet? Par tradition, par habitude, les rédactions ne seraient-elles pas passées à côté de certaines attentes non dites du public? L’indignation et la solidarité s’imposent dans une telle situation, mais le moment est venu aussi de réfléchir plus avant. Notamment au phénomène des rédactions industrielles.', 'subtitle_edition' => null, 'content' => '<p>La presse dite de boulevard, tant décriée par les âmes sensibles – et hypocrites –, est un outil de liberté. Mais sous cette étiquette, tant de réalités différentes. <em>Le Matin</em> ne ressemble pas au <em>Blick</em> qui lance des campagnes, met en scène la politique avec panache, joue avec les émotions mais éclaire aussi des dossiers compliqués. Son cousin romand est plus «soft», comme on dit. Mais outre sa couverture remarquable du sport, il a su maintes fois raconter petites et grandes «affaires» avec une liberté de ton que les journaux «sages» avaient peine à trouver. Néanmoins, ses chances de survie ont fondu dès lors qu’apparut la puissante machine de <em>20minutes</em>. Le gratuit, c’est autre chose. C’est la platitude absolue. La futilité érigée en système. Pas d’enquêtes, pas d’idées, pas d’émotions fortes non plus, ni coups de gueule ni coups de cœur. Un magma de nouvelles d’agences et de potins, un choix de faits divers minuscules et pasteurisés. A noter: les trois quarts des infos «people» sont nord-américaines, fournies précuites par les agences. Comme si c’était notre monde. Comme s’il manquait, près de chez nous, d’histoires et de personnages piquants. <br></p><p>Là, on ne peut plus parler de journalisme, tout juste d’un bruit de fond. Tout est passé à la moulinette de l’ultra-raccourci. Une forme de décervelage doux. On nous dit qu’aujourd’hui <em>Le Matin</em> survivra par le net. Espérons. Sans illusions; dans leur forme actuelle, ses pages électroniques ressemblent trop à celles de <em>20minutes</em> pour lui laisser une réelle chance. <br></p><h3>Sauter pour mieux reculer</h3><p>Et là, on touche à un point crucial de l’évolution de la presse suisse. Les éditeurs ses sont mis en tête, il y a plusieurs années déjà, qu’il fallait, pour réduire les coûts et mieux utiliser les compétences, construire des «newsrooms», de grandes fabriques rédactionnelles livrant leur matière à plusieurs titres. Le pas a été fait en Suisse romande chez Tamedia, le processus s’étend outre-Sarine. Des rapprochements étaient parfois nécessaires. Mais là, on en est au stade de la potée universelle. On vit ainsi <em>Le Matin</em> se rapprocher de plus en plus de son concurrent-maison gratuit. Il suffit de comparer les sujets retenus sur l’un et l’autre site: plus de la moitié sont les mêmes.<br></p><p>Cette obsession de la rationalité industrielle ne fait qu’accélérer le déclin de la presse. Parce qu’elle tend à émousser l’identité propre de chaque titre (print ou net). Parce qu’elle crée un effet mortel pour les médias: la redondance. Le public, bombardé de toutes parts, a l’impression qu’on lui offre partout et à longueur de journée, sur tous les supports, les mêmes informations, les mêmes tonalités. D’où une impression de banalité. D’inutilité. Alors, pour vibrer un peu, on file sur les réseaux sociaux où là, c’est l’inverse, le règne des éclats de voix, des formules simplistes, des clins d’œil personnalisés.</p><p>La politique des rédactions industrielles n’a de loin pas fait ses preuves. Economies? C’est à voir. Un journaliste impliqué à fond dans une petite équipe se sent responsable de ce qui paraîtra. Dans une usine à journaux, il se ressent tel un rouage, remplit sa case et laisse le bateau flotter. Et à bord, les officiers et sous-officiers se multiplient sur les passerelles, alors qu’en soute les matelots sont de moins en moins nombreux. Quant aux frais techniques, ils dévorent une part sans cesse croissante du budget avec le développement des rédactions online, et leur armée d’informaticiens et de brasseurs d’infos sur écran. Tout cela ne rapproche pas du terrain mais en éloigne. C’est en arpentant villes et campagnes, en tendant l’oreille partout, que les journalistes trouvent de bons thèmes hors du champ des mastodontes googliens, pas en restant le nez collé à l’ordinateur toute la journée.</p><p>Certains l’ont compris. Un exemple, pas unique: <em>24heures</em>. Le grand journal vaudois, sous la houlette d’un excellent rédacteur en chef, a retrouvé son indépendance éditoriale face au pouvoir, et révèle des faits que l’on a cherché à cacher. Comme les petits cadeaux fiscaux que se font les conseillers d’Etat. L’envie revient de s’abonner, sur papier ou sur écran. Il faut aussi relever la belle résistance de titres régionaux comme <em>La Liberté</em> et <em>Le Nouvelliste</em>, attachés malgré les difficultés économiques à défendre le journalisme avec des équipes modestes mais motivées.</p><h3>Gueule de bois et peur au ventre</h3><p>Enfin <em>Le Temps</em> est toujours là, plus indispensable que jamais. Il parle beaucoup de ses succès online. Très bien. Mais lui non plus n’échappera pas à une remise en question de sa manière de faire, de ses exigences éditoriales. Certains chuchotent qu’il pourrait, comme <em>Le Matin</em>, ne plus paraître sur papier la semaine et se concentrer sur le net. Ce serait un suicide. A preuve, tous les titres, dans le monde, qui ont fait ce pas ont échoué et sont réduits à la mendicité. Les éditeurs rappellent peu que la manne publicitaire, même en raréfaction, reste beaucoup plus importante sur le papier que sur leurs sites journalistiques. <br></p><p>Les journalistes romands ont toutes les raisons d’avoir la gueule de bois et la peur au ventre. Mais ceux qui, par rage, par défi, par plaisir, voudront se dépasser, faire toujours mieux leur métier, en prenant des risques, en captant l’attente du public, en sachant à la fois écouter et parler, ceux-ci trouveront leurs débouchés. Ils devront pour cela bousculer des éditeurs à la pensée schématique. Mais ils y parviendront. Sous les vieilles enseignes ou sous les nouvelles qui apparaîtront tôt ou tard. Les Romands ne laisseront pas anesthésier leur curiosité.</p>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'le-poison-qui-tue-la-presse-la-redondance', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-12', 'like' => (int) 825, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1081, 'homepage_order' => (int) 1305, 'original_url' => null, 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 12, 'post_type_id' => (int) 1, 'poster_attachment' => null, 'editions' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'attachments' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, 'relatives' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) {} ], 'embeds' => [], 'images' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'audios' => [], 'comments' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 5 => object(App\Model\Entity\Comment) {} ], 'author' => 'Jacques Pilet', 'description' => 'Oui, quoi que l’on pense de ce titre, la disparition du «Matin» est un événement qui blesse la Suisse romande. Ce journal populaire est lu dans tous les cantons. Or, les médias qui font circuler informations et débats à travers cet espace se font plus rares. Chacun est invité à se recentrer peu à peu sur son horizon régional. Comme autrefois. Au-delà des arguments économiques cent fois rabâchés sur les raisons d’arrêter tel ou tel titre, éditeurs et journalistes pourraient s’interroger davantage sur la substance de leurs publications. A-t-elle évolué avec l’envahissement des gratuits et de l’internet? Par tradition, par habitude, les rédactions ne seraient-elles pas passées à côté de certaines attentes non dites du public? L’indignation et la solidarité s’imposent dans une telle situation, mais le moment est venu aussi de réfléchir plus avant. Notamment au phénomène des rédactions industrielles.', 'title' => 'Le poison qui tue la presse: la redondance', 'crawler' => true, 'connected' => null, 'menu_blocks' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Block) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Block) {} ], 'menu' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 5 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 6 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 7 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 8 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 9 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 10 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 11 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 12 => object(App\Model\Entity\Category) {} ] ] $bufferLevel = (int) 1 $referer = '/' $OneSignal = '8a2ea76e-2c65-48ce-92e5-098c4cb86093' $_serialize = [ (int) 0 => 'post' ] $post = object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 1056, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => 'NORMAL', 'readed' => null, 'subhead' => 'ACTUEL / Après la mort du «Matin»', 'title' => 'Le poison qui tue la presse: la redondance', 'subtitle' => 'Oui, quoi que l’on pense de ce titre, la disparition du «Matin» est un événement qui blesse la Suisse romande. Ce journal populaire est lu dans tous les cantons. Or, les médias qui font circuler informations et débats à travers cet espace se font plus rares. Chacun est invité à se recentrer peu à peu sur son horizon régional. Comme autrefois. Au-delà des arguments économiques cent fois rabâchés sur les raisons d’arrêter tel ou tel titre, éditeurs et journalistes pourraient s’interroger davantage sur la substance de leurs publications. A-t-elle évolué avec l’envahissement des gratuits et de l’internet? Par tradition, par habitude, les rédactions ne seraient-elles pas passées à côté de certaines attentes non dites du public? L’indignation et la solidarité s’imposent dans une telle situation, mais le moment est venu aussi de réfléchir plus avant. Notamment au phénomène des rédactions industrielles.', 'subtitle_edition' => null, 'content' => '<p>La presse dite de boulevard, tant décriée par les âmes sensibles – et hypocrites –, est un outil de liberté. Mais sous cette étiquette, tant de réalités différentes. <em>Le Matin</em> ne ressemble pas au <em>Blick</em> qui lance des campagnes, met en scène la politique avec panache, joue avec les émotions mais éclaire aussi des dossiers compliqués. Son cousin romand est plus «soft», comme on dit. Mais outre sa couverture remarquable du sport, il a su maintes fois raconter petites et grandes «affaires» avec une liberté de ton que les journaux «sages» avaient peine à trouver. Néanmoins, ses chances de survie ont fondu dès lors qu’apparut la puissante machine de <em>20minutes</em>. Le gratuit, c’est autre chose. C’est la platitude absolue. La futilité érigée en système. Pas d’enquêtes, pas d’idées, pas d’émotions fortes non plus, ni coups de gueule ni coups de cœur. Un magma de nouvelles d’agences et de potins, un choix de faits divers minuscules et pasteurisés. A noter: les trois quarts des infos «people» sont nord-américaines, fournies précuites par les agences. Comme si c’était notre monde. Comme s’il manquait, près de chez nous, d’histoires et de personnages piquants. <br></p><p>Là, on ne peut plus parler de journalisme, tout juste d’un bruit de fond. Tout est passé à la moulinette de l’ultra-raccourci. Une forme de décervelage doux. On nous dit qu’aujourd’hui <em>Le Matin</em> survivra par le net. Espérons. Sans illusions; dans leur forme actuelle, ses pages électroniques ressemblent trop à celles de <em>20minutes</em> pour lui laisser une réelle chance. <br></p><h3>Sauter pour mieux reculer</h3><p>Et là, on touche à un point crucial de l’évolution de la presse suisse. Les éditeurs ses sont mis en tête, il y a plusieurs années déjà, qu’il fallait, pour réduire les coûts et mieux utiliser les compétences, construire des «newsrooms», de grandes fabriques rédactionnelles livrant leur matière à plusieurs titres. Le pas a été fait en Suisse romande chez Tamedia, le processus s’étend outre-Sarine. Des rapprochements étaient parfois nécessaires. Mais là, on en est au stade de la potée universelle. On vit ainsi <em>Le Matin</em> se rapprocher de plus en plus de son concurrent-maison gratuit. Il suffit de comparer les sujets retenus sur l’un et l’autre site: plus de la moitié sont les mêmes.<br></p><p>Cette obsession de la rationalité industrielle ne fait qu’accélérer le déclin de la presse. Parce qu’elle tend à émousser l’identité propre de chaque titre (print ou net). Parce qu’elle crée un effet mortel pour les médias: la redondance. Le public, bombardé de toutes parts, a l’impression qu’on lui offre partout et à longueur de journée, sur tous les supports, les mêmes informations, les mêmes tonalités. D’où une impression de banalité. D’inutilité. Alors, pour vibrer un peu, on file sur les réseaux sociaux où là, c’est l’inverse, le règne des éclats de voix, des formules simplistes, des clins d’œil personnalisés.</p><p>La politique des rédactions industrielles n’a de loin pas fait ses preuves. Economies? C’est à voir. Un journaliste impliqué à fond dans une petite équipe se sent responsable de ce qui paraîtra. Dans une usine à journaux, il se ressent tel un rouage, remplit sa case et laisse le bateau flotter. Et à bord, les officiers et sous-officiers se multiplient sur les passerelles, alors qu’en soute les matelots sont de moins en moins nombreux. Quant aux frais techniques, ils dévorent une part sans cesse croissante du budget avec le développement des rédactions online, et leur armée d’informaticiens et de brasseurs d’infos sur écran. Tout cela ne rapproche pas du terrain mais en éloigne. C’est en arpentant villes et campagnes, en tendant l’oreille partout, que les journalistes trouvent de bons thèmes hors du champ des mastodontes googliens, pas en restant le nez collé à l’ordinateur toute la journée.</p><p>Certains l’ont compris. Un exemple, pas unique: <em>24heures</em>. Le grand journal vaudois, sous la houlette d’un excellent rédacteur en chef, a retrouvé son indépendance éditoriale face au pouvoir, et révèle des faits que l’on a cherché à cacher. Comme les petits cadeaux fiscaux que se font les conseillers d’Etat. L’envie revient de s’abonner, sur papier ou sur écran. Il faut aussi relever la belle résistance de titres régionaux comme <em>La Liberté</em> et <em>Le Nouvelliste</em>, attachés malgré les difficultés économiques à défendre le journalisme avec des équipes modestes mais motivées.</p><h3>Gueule de bois et peur au ventre</h3><p>Enfin <em>Le Temps</em> est toujours là, plus indispensable que jamais. Il parle beaucoup de ses succès online. Très bien. Mais lui non plus n’échappera pas à une remise en question de sa manière de faire, de ses exigences éditoriales. Certains chuchotent qu’il pourrait, comme <em>Le Matin</em>, ne plus paraître sur papier la semaine et se concentrer sur le net. Ce serait un suicide. A preuve, tous les titres, dans le monde, qui ont fait ce pas ont échoué et sont réduits à la mendicité. Les éditeurs rappellent peu que la manne publicitaire, même en raréfaction, reste beaucoup plus importante sur le papier que sur leurs sites journalistiques. <br></p><p>Les journalistes romands ont toutes les raisons d’avoir la gueule de bois et la peur au ventre. Mais ceux qui, par rage, par défi, par plaisir, voudront se dépasser, faire toujours mieux leur métier, en prenant des risques, en captant l’attente du public, en sachant à la fois écouter et parler, ceux-ci trouveront leurs débouchés. Ils devront pour cela bousculer des éditeurs à la pensée schématique. Mais ils y parviendront. Sous les vieilles enseignes ou sous les nouvelles qui apparaîtront tôt ou tard. Les Romands ne laisseront pas anesthésier leur curiosité.</p>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'le-poison-qui-tue-la-presse-la-redondance', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-12', 'like' => (int) 825, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1081, 'homepage_order' => (int) 1305, 'original_url' => null, 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 12, 'post_type_id' => (int) 1, 'poster_attachment' => null, 'editions' => [], 'tags' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Tag) {} ], 'locations' => [], 'attachment_images' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'attachments' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'comments' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 5 => object(App\Model\Entity\Comment) {} ], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Posts' } $relatives = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4886, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Suisse-Palestine: d’obscurs blocages', 'subtitle' => 'L’alignement de la Suisse sur les positions américaines et israéliennes devient patent. Sinon comment expliquer le refus de débloquer les 20 millions promis à l’UNRWA, l’entité de l’ONU qui assure depuis 1950 un soutien alimentaire, sanitaire et éducatif, auprès des réfugiés palestiniens, dans les territoires occupés, ainsi qu’à Gaza? Et voilà que même des banques suisses emboîtent le pas et refusent des versements à destination de cette organisation humanitaire.', 'subtitle_edition' => 'L’alignement de la Suisse sur les positions américaines et israéliennes devient patent. Sinon comment expliquer le refus de débloquer les 20 millions promis à l’UNRWA, l’entité de l’ONU qui assure depuis 1950 un soutien alimentaire, sanitaire et éducatif, auprès des réfugiés palestiniens, dans les territoires occupés, ainsi qu’à Gaza? Et voilà que même des banques suisses emboîtent le pas et refusent des versements à destination de cette organisation humanitaire.', 'content' => '<p><span>Un récent reportage de «Temps présent» montrait les efforts du patron de l’UNRWA, le Neuchâtelois Philippe Lazzarini, pour trouver les fonds nécessaires à la poursuite de ses activités. Soulignant que cette structure n’a rien à voir avec le Hamas, que la dizaine d’employés (sur un total de 30’000!) accusés d’avoir soutenu l’agression du 7 octobre, ont été aussitôt licenciés. Les autorités israéliennes parlent maintenant de 400 «suspects». La tournée à Berne du haut-responsable suisse a été frustrante. Il dut se contenter d’un rapide contact avec trois petits groupes de parlementaires. Glacial à droite. Ainsi donc la Suisse suspend son aide, comme les Etats-Unis, alors que des proches alliés d’Israël, comme l’Allemagne – qui a même augmenté sa contribution –, la Grande-Bretagne et la France, après avoir interrompu leurs versements au moment des premières accusations israéliennes, les ont repris ensuite. Et pour cause. La situation humanitaire reste catastrophique à Gaza. Le nombre des camions autorisés à y entrer reste largement insuffisant. La plupart des hôpitaux ont été détruits. Les bombardements et les tirs se poursuivent, tuant, selon certaines estimations, entre 50 et 100 personnes par jour. Des dizaines de secouristes de l’UNRWA et des rares ONG encore actives ont été blessés, tués ou chassés. Le patron suisse de l’organisme humanitaire onusien n’est plus autorisé à se rendre sur place.</span></p> <p><span> Il est vrai que les combattants du Hamas, certes décimés et affaiblis, n’ont pas été «éradiqués» , qu’ils résistent encore et qu’ils gardent encore en otage une centaine de malheureux. Mais c’est la population, les nombreux enfants en particulier, qui en paie le prix. Alors que ne se dessine aucune perspective de négociation, de trêve ou de cessez-le-feu.</span></p> <p><span>La diversion voulue par le gouvernement d’extrême droite israélien a atteint son but. On ne parle plus que de l’affrontement Israël-Iran, relancé par l’attaque de l’ambassade iranienne en Syrie, puis par la riposte dûment calibrée, annoncée et d’ailleurs annihilée avec succès. On s’accroche au suspense d’une possible escalade régionale de la guerre. Et en attendant, que les Gazaouis continuent de souffrir et de mourir. Que les habitants de Cisjordanie voient, sans que le monde ne s’en alarme, les colons israéliens s’emparer, jour après jour, avec l’aide de l’armée, de nouvelles terres qui ne leur appartiennent nullement selon le droit.</span></p> <p><span>Pour en revenir à l’UNRWA, il est clair que Netanyahou et ses alliés extrémistes souhaitent sa paralysie, sa disparition. Sans même esquisser ce qui pourrait la remplacer. Plusieurs ministres ne s’en cachent pas: il s’agit de pousser le plus grand nombre possible de Palestiniens à quitter le territoire de Gaza afin de le réoccuper et de le coloniser à nouveau. Sans que personne ne sache où ses deux millions et demi d'habitants pourraient aller, les voisins arabes refusant farouchement de les accueillir. </span></p> <p><span>Paradoxe: si l’UNRWA n’est plus en mesure d’organiser dans les écoles son enseignement qui exclut la haine, ce sont les islamistes de tous bords qui prendront le relais et aggraveront encore la donne future. Mais dans leur fureur les dirigeants israéliens paraissent n’en avoir cure.</span></p> <p><span>La tragédie vécue par la population de Gaza dure depuis des années. Enfermée, maintes fois attaquée, bien avant l’attaque criminelle contre Israël, le 7 octobre. Devant la tournure extrême qu’a pris le conflit ces six derniers mois, comment justifier le blocage d’une aide humanitaire à travers les Nations Unies? Officiellement le gouvernement suisse tergiverse. De fait il s’aligne sur la position des Etats-Unis. Sur ce terrain comme sur d’autres. Faut-il d’autres signes? Lorsqu’un avion israélien a bombardé un espace diplomatique iranien à Damas, violation plus qu’évidente du droit international, le DFAE n’a pas bronché. Mais il a protesté, à raison d’ailleurs du point de vue juridique, contre l’envoi des drones et missiles sur Israël. Washington prépare maintenant un nouveau train de sanctions contre Téhéran, Bruxelles emboîte le pas. Ne nous étonnons pas si la Suisse s’avise de suivre…</span></p> <p><span>Et voilà que des banques suisses font du zèle dans le même sens. <em>Le Courrier</em> de Genève révèle que le versement d’un particulier à l’UNRWA a été bloqué… par la Banque cantonale genevoise. Celle-ci s’en est expliquée: «Le paiement que vous avez ordonné le 25 février 2024 en faveur d’UNRWA en Palestine ne correspondant pas à notre politique d’affaires, nous n’avons pas été en mesure d’y donner suite.» Ce n’est pas tout. Dixit le quotidien: «L’affaire n’est pas un phénomène isolé. Présidente de l’association Parrainages d’enfants de Palestine, sise à Genève, Michèle Courvoisier ne parvient plus à faire de virements à son association partenaire en Cisjordanie depuis le 7 octobre (…) Depuis, l’organisation passe par une banque européenne, ce qui renchérit ses coûts d’envoi. Et ce ne sont pas seulement les virements vers la Cisjordanie ou Gaza qui sont visés. UBS bloque les versements de ses client·es sur le compte suisse de cette association».</span></p> <p><span>Ces blocages, officiels ou commerciaux, ces discours à deux-poids-deux-mesures posent certes un problème éthique. Mais aussi, froidement considérés, la question de nos intérêts. La Suisse gagne-t-elle vraiment à cet alignement? Une grande partie du monde ne partage pas la vision dite occidentale, nos indignations à sens unique. Si notre pays veut préserver sa crédibilité internationale, son attachement au droit humanitaire qu’il brandit si volontiers, il ferait bien, pas seulement au nom de la neutralité, de restaurer, dans la mesure du possible, son libre-arbitre. On en est loin. Le Conseil de sécurité de l’ONU vient de voter sur la proposition d’admettre la Palestine comme membre à part entière plutôt que membre-observateur comme aujourd'hui. Les Etats-Unis ont mis leur veto. Douze pays ont dit oui. Deux se sont abstenus: la Grande-Bretagne et la Suisse. Tout est dit ainsi sur la position de notre gouvernement. Quant à l’UNRWA, elle risque d’attendre longtemps encore les vingt millions de Berne. Alors que son action est plus indispensable que jamais.</span></p>', 'content_edition' => 'Un récent reportage de «Temps présent» montrait les efforts du patron de l’UNRWA, le Neuchâtelois Philippe Lazzarini, pour trouver les fonds nécessaires à la poursuite de ses activités. Soulignant que cette structure n’a rien à voir avec le Hamas, que la dizaine d’employés (sur un total de 30’000!) accusés d’avoir soutenu l’agression du 7 octobre, ont été aussitôt licenciés. Les autorités israéliennes parlent maintenant de 400 «suspects». La tournée à Berne du haut-responsable suisse a été frustrante. Il n’a pas été reçu par le DFAE, ni par la DDC. Il dut se contenter d’un rapide contact avec deux petits groupes de parlementaires. Glacial à droite. Ainsi donc la Suisse suspend son aide, comme les Etats-Unis, alors que des proches alliés d’Israël, comme l’Allemagne, la Grande-Bretagne et la France, après avoir interrompu leurs versements au moment des premières accusations israéliennes, les ont repris ensuite. Et pour cause. La situation humanitaire reste catastrophique à Gaza. Le nombre des camions autorisés à y entrer reste largement insuffisant.', 'slug' => 'suisse-palestine-d-obscurs-blocages', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 95, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 12, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4884, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Le dernier fantasme de García Márquez', 'subtitle' => '«Nous nous reverrons en août», Gabriel García Márquez, traduit de l'espagnol (Colombie) par Gabriel Iaculli, Editions Grasset, 144 pages.', 'subtitle_edition' => '«Nous nous reverrons en août», Gabriel García Márquez, traduit de l'espagnol (Colombie) par Gabriel Iaculli, Editions Grasset, 144 pages.', 'content' => '<p>Un inédit du grand «Gabo», prix Nobel de littérature en 1982, surgit dix ans après sa mort. <em>Nous nous verrons en août</em> raconte une histoire très originale, dont la rédaction a donné bien du mal au vieil écrivain malade, sentant sa mémoire vaciller. Un dernier cadeau à ses fidèles lecteurs. </p> <p>Ana Magdalena Bach vit paisiblement avec un aimable mari, un grand fils et une fille un peu fofolle qui veut néanmoins entrer dans les ordres. Avec aussi le vif souvenir de sa mère qu’elle honore chaque année, allant en bateau, seule, sur une petite île où elle est enterrée. A date fixe, le 16 août. Or un soir son regard accroche celui d’un inconnu. Ils se retrouvent au lit dans une fiévreuse étreinte. Au petit matin l’homme est parti sans la réveiller, laissant vingt dollars sur la table. L’humiliation est rageuse, durable. Il n’empêche que l’année suivante, Ana, dont l’âge n’a nullement émoussé la sensualité, se retrouve avec un amant mystérieux. A chaque fois elle rentre chez elle sans rien dire, mais un peu changée. Avec tant de questions. Son fidèle époux connaît-il aussi des débordements secrets? Rien n’y fait. Elle poursuit le rite et s’en va chaque mois d’août déposer des glaïeuls sur la tombe, proche de la lagune où s’ébrouent des hérons bleus, où se rendait aussi sa mère, une fois l’an, pour une mystérieuse raison. Tant d’énigmes. Quel est donc l’homme qui, un jour, a déposé lui aussi des fleurs sur la pierre envahie de mousse? Et où est passé le meilleur des amants d’Ana, l’inoubliable dont elle a néanmoins détruit la carte de visite? García Márquez joue de ses mots, de ses phrases simples, pour nous faire naviguer entre terre et mer, entre passé et présent, entre pulsions érotiques et affres de conscience. Avec le choc de la mort et de l’oubli. Le roman est court mais si dense. Gabo l’a repris, corrigé, complété dix fois au moins. Il a renoncé même à le publier. Mais son éditeur de confiance, avec l’accord de ses fils – qui s’expriment à la fin du livre –, a néanmoins mis en ordre le manuscrit. Publié en 2023 en Espagne, en 2024 en français.</p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'le-dernier-fantasme-de-garcia-marquez', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 16, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 12, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [[maximum depth reached]], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4879, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Les mafias se royaument en Suisse', 'subtitle' => 'La cheffe de la police fédérale (Fedpol), Nicoletta della Valle, n’a pas la langue dans sa poche. Elle vient de donner une interview à la «NZZ» qui mérite l’attention. Selon elle, les organisations criminelles internationales sont bien implantées chez nous et les moyens pour les traquer sont insuffisants.', 'subtitle_edition' => 'La cheffe de la police fédérale (Fedpol), Nicoletta della Valle, n’a pas la langue dans sa poche. Elle vient de donner une interview à la «NZZ» qui mérite l’attention. Selon elle, les organisations criminelles internationales sont bien implantées chez nous et les moyens pour les traquer sont insuffisants.', 'content' => '<p><span>En 2021 Europol eut accès au service de communication crypté pour les criminels Sky ECC et a transmis des données suspectes, que la police fédérale tente d’examiner. Non sans peine: «Jusqu'à présent, nous n'avons analysé que 20% de la grande quantité de données. Nous manquons tout simplement de ressources et de temps, or plus ces données sont anciennes, moins elles sont précieuses». Cela faute de personnel: «En Suisse, les ressources actuelles de toutes les polices permettent de mener environ cinq procédures de ce type en même temps. En termes de densité policière par rapport à la population, la Suisse est loin derrière les autres pays européens».</span></p> <p><span>Dans le viseur, les mafias d’Italie, des Balkans et d’autres. Celles-ci disposent de vitrines qui permettent de laver les profits notamment des trafics de drogues. «Il y a des boutiques situées au meilleur endroit du centre-ville qui sont presque toujours vides. Ou des glaciers qui font le même chiffre d'affaires en hiver qu'en été. Dans ces cas-là, la police sait que quelque chose ne va pas. Mais il est extrêmement difficile d’entreprendre une action sur ces terrains.»</span></p> <p><span>L’administration fiscale, le contrôle des denrées alimentaires ou l'inspection du travail peuvent bien sûr passer. «De cette manière, nous pouvons certes déranger, déclare la cheffe de Fedpol. Mais souvent, malgré tous les efforts, on ne trouve pas assez pour porter plainte». Dans une autre interview, elle notait par exemple la multiplication des «barber shops» en ville, dont la faible rentabilité peine à justifier leur maintien dans des locaux que bien souvent les commerçants honnêtes ont dû quitter, ne parvenant pas à assumer les charges.</span></p> <p><span>Selon Nicoletta della Valle, si le crime organisé ne préoccupe pas davantage le public, c'est parce qu'il est invisible. «C’est pourquoi il ne dérange presque personne dans la vie de tous les jours» explique-t-elle. Mais ce cancer peut étendre des métastases insoupçonnables. Fedpol est par exemple tombé sur un tchat entre des Calabrais qui se demandaient comment il était possible d’influencer la justice…</span></p> <hr /> <h4>Lire l'article original</h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'les-mafias-se-royaument-en-suisse', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 25, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 4, 'person_id' => (int) 12, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4865, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Et pan sur la Suisse ! L’auto-goal des maîtres de conscience', 'subtitle' => 'L’arrêt dit historique de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) condamnant la Suisse pour « son manque d’action face au changement climatique » divise l’opinion helvétique. La gauche et les verts jubilent, la droite classique marmonne, la droite nationaliste s’indigne… à moins qu’elle ne se réjouisse aussi: on lui sert sur un plateau un argument qui nourrira sa détestation de tout ce qui porte le nom d’Europe. L’UE bien sûr, mais aussi le Conseil de l’Europe, le club élargi , créé en 1949 avec la noble mission de promouvoir les droits humains: 46 membres, la Russie ayant été exclue en 2022.', 'subtitle_edition' => 'L’arrêt dit historique de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) condamnant la Suisse pour « son manque d’action face au changement climatique » divise l’opinion helvétique. La gauche et les verts jubilent, la droite classique marmonne, la droite nationaliste s’indigne… à moins qu’elle ne se réjouisse aussi: on lui sert sur un plateau un argument qui nourrira sa détestation de tout ce qui porte le nom d’Europe. L’UE bien sûr, mais aussi le Conseil de l’Europe, le club élargi , créé en 1949 avec la noble mission de promouvoir les droits humains: 46 membres, la Russie ayant été exclue en 2022.', 'content' => '<p>La Cour européenne des droits de l’homme reçoit entre 30’000 et 40’000 plaintes par an. Beaucoup sont déboutées, d’autres rapidement traitées et quelques-unes (12’000 depuis le début) font l’objet d’arrêts contraignants pour le pays concerné et par tous les autres membres. Nombre de justiciables, après un long parcours, d’appels et de recours, ont vu ainsi leur cause finalement reconnue à ce niveau. On peut se féliciter de voir ainsi mis en question certains appareils judiciaires qui s’emballent parfois un peu vite. En l’occurrence cela ne s’est pas passé ainsi. Les « Aînées pour le climat » ne sont pas adressées aux juridictions nationales, mais directement à la Cour européenne, avec l’appui financier et politique de Greenpeace.</p> <p>Il est permis aussi de s’interroger sur ces juges de Strasbourg. Chacun d’eux est choisi sur une liste de trois présentée par son pays. Tous ne sont pas magistrats, on compte aussi beaucoup de « représentants de la société civile ». Quant à l’ancrage politique et l’expérience démocratique de ces sages, ils laissent pour le moins perplexe à l’heure de la leçon qu’ils dispensent. De l’Azerbaïdjan à la Bosnie-Herzégovine, de la Bulgarie à l’Albanie…</p> <p>Pas étonnant donc que sur le terrain du droit, le jeu est souvent flottant. Ainsi, l’article 8, pivot de la convention permet toutes les interprétations. Il rappelle que « toute personne a droit au respect de sa vie privée et familiale, de son domicile et de sa correspondance », mais que l'État peut surseoir à ces droits si cela « est nécessaire à la sécurité nationale, à la sûreté publique, au bien-être économique du pays, à la défense de l’ordre et à la prévention des infractions pénales, à la protection de la santé ou de la morale, ou à la protection des droits et libertés d’autrui». Au chapitre de la liberté d’expression, toutes sortes de réserves sont prévues pour la limiter. Quand la sécurité est en cause… et bien sûr la politique sanitaire… là, pas touche !</p> <p>Les juges ont donc bien tordu le droit pour condamner « le manque d’action climatique ». Porter un jugement sur la politique environnementale d’un pays en se basant sur un tel article, c’est du contorsionnisme. Mais cela ouvre de piquantes perspectives. Des paysans français irrités et appauvris par la concurrence étrangère obtiendront-ils la condamnation des échanges commerciaux ? Les adversaires de tel ou tel chantier autoroutier iront-ils sonner à la porte de Strasbourg ? Une cour de justice qui se laisse porter par les émotions collectives dûment choisies se rabaisse au niveau du cirque. Elle incite ainsi les gouvernements à ignorer ses arrêts même lorsque ceux-ci sont sages. Elle sape les espoirs de voir une arène respectée où l’on veille véritablement sur les droits humains. Bel autogoal.</p> <p>Enfin ces messieurs-dames posés en maîtres de conscience feraient bien de garder les pieds sur terre. L’entrelacs des lois nécessaires sur la gestion raisonnable des ressources énergétiques, sur la pollution, sur la biodiversité, c’est un défi compliqué. Entre les mains des gouvernements et des parlements, en Suisse, entre celles du peuple aussi. Pas une affaire de vague morale européenne. Les efforts sont indispensables, mais croire qu’un arsenal juridique suffirait à faire souffler le chaud et le froid sur la planète, quelle illusion…</p> <p>Les climatologues nous rappellent qu’elle a connu des périodes, soient marquées et accélérées, de réchauffements et de refroidissements, dans les derniers siècles, les derniers millénaires, quand usines et bagnoles ne paradaient pas encore… Que les sages autoproclamés fassent donc preuve d’un peu de modestie. Celle qui manqua aux pionniers de l’ère industrielle qui croyaient pouvoir domestiquer la terre de fond en comble.</p> <p>Les cris de victoire des « Aînées pour le climat » se perdront vite dans le vent. Tout comme les diatribes vengeresses des allergiques à l’Europe. Et chacun des 46 États membres de ce digne Conseil se retrouvera, espérons-le, devant ses responsabilités. Les vraies. Tournant historique, ce dernier arrêt de la CEDH ? Mon oeil.</p>', 'content_edition' => 'Sa cour de justice reçoit entre 30’000 et 40’000 plaintes par an. Beaucoup sont déboutées, d’autres rapidement traitées et quelques-unes (12’000 depuis le début) font l’objet d’arrêts contraignants pour le pays concerné et par tous les autres membres. Nombre de justiciables, après un long parcours, d’appels et de recours, ont vu ainsi leur cause finalement reconnue à ce niveau. On peut se féliciter de voir ainsi mis en question certains appareils judiciaires qui s’emballent parfois un peu vite. En l’occurrence cela ne s’est pas passé ainsi. Les « Aînées pour le climat » ne sont pas adressées aux juridictions nationales, mais directement à la Cour européenne, avec l’appui financier et politique de Greenpeace. Il est permis aussi de s’interroger sur ces juges de Strasbourg. Chacun d’eux est choisi sur une liste de trois présentée par son pays. Tous ne sont pas magistrats, on compte aussi beaucoup de « représentants de la société civile ». Quant à l’ancrage politique et l’expérience démocratique de ces sages, ils laissent pour le moins perplexe à l’heure de la leçon qu’ils dispensent. De l’Azerbaïdjan à la Bosnie-Herzégovine, de la Bulgarie à l’Albanie…', 'slug' => 'et-pan-sur-la-suisse-l-auto-goal-des-maitres-de-conscience', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 262, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 2, 'person_id' => (int) 12, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' } ] $embeds = [] $images = [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) { 'id' => (int) 3907, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'matin.jpg', 'type' => 'image', 'subtype' => 'jpeg', 'size' => (int) 42784, 'md5' => 'd980241c3d5c76bb74bd17b9c70d54ef', 'width' => (int) 600, 'height' => (int) 396, 'date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'title' => '', 'description' => 'La presse romande s'étiole, faute de se démarquer. ', 'author' => '', 'copyright' => '© DR', 'path' => '1528723629_matin.jpg', 'embed' => null, 'profile' => 'default', '_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Attachments' } ] $audios = [] $comments = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Comment) { 'id' => (int) 878, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'status' => 'ACCEPTED', 'comment' => 'Entièrement d'accord avec vous. Nous, journalistes, avons trop vite cédé à l'information "kleenex" sans nous apercevoir que nous en avions perdu le monopole. Pourtant, les autres pouvoirs n'attendent que notre esprit critique pour mieux fonctionner. La qualité sauvera ce magnifique métier que je pratique depuis trente ans... ', 'post_id' => (int) 1056, 'user_id' => (int) 578, 'user' => object(App\Model\Entity\User) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Comments' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Comment) { 'id' => (int) 879, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'status' => 'ACCEPTED', 'comment' => 'Que cette lecture fait du bien. Une lueur d'espoir et un peu de baume au moral. Cela fait trois journaux que j'enterre. Je lisais Le Matin depuis la mort de La Suisse. Et au début de l'année passée il y a eu la fin de L'Hebdo. Série en cours? J'espère que non! Et pour le commentaire sur le site internet du Matin, 100% d'accord. J'y suis allé la première fois samedi pour voir ce qui nous attend, et j'en suis vite parti. 20 Minutes occupe aussi ce terrain et ne le lâchera pas. Heureusement qu'il reste des gens comme vous M. Pilet. ', 'post_id' => (int) 1056, 'user_id' => (int) 835, 'user' => object(App\Model\Entity\User) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Comments' }, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Comment) { 'id' => (int) 880, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'status' => 'ACCEPTED', 'comment' => 'Eh oui. Je suis fatigué de lire toujours les mêmes textes d’un site de journal à un autre. Les mêmes dépêches, froides. L’emballage change. C’est tout. Et comment se fait-il que 75% des News des « Peoples » soient nord-américaines ? Après ce conformisme, j’entends les gens en attente de proximité, de contextualisation, de reconquête de leur territoire. Peut-être est-ce une autre interprétation du résultat du refus des JO de ce week-end, de l’acceptation massive de la loi sur les jeux d’argent. Que celui-ci revienne ici pour les projets culturels et sportifs. La digitalisation permet un transport quasi instantané. La fabrication des textes est diantrement plus complexe. Merci @Jacques Pilet pour cet article.', 'post_id' => (int) 1056, 'user_id' => (int) 1102, 'user' => object(App\Model\Entity\User) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Comments' }, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Comment) { 'id' => (int) 892, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'status' => 'ACCEPTED', 'comment' => 'J'ai déjà eu cette impression que c'est partout la même chose, les mêmes gens interviewés ... y compris RTS, journaux Migros et Coop ! Merci pour BPLT, continuez !', 'post_id' => (int) 1056, 'user_id' => (int) 3152, 'user' => object(App\Model\Entity\User) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Comments' }, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Comment) { 'id' => (int) 894, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'status' => 'ACCEPTED', 'comment' => 'Reste la dure réalité de la clientèle potentielle de la presse écrite: elle s'en désintéresse car elle a l'impression (excusez ce mauvais jeu de mots) qu'elle est informée sur la toile, notamment par les réseaux sociaux. "Le Monde" semble avoir réussi -aussi sur le plan économique- une synthèse: du papier pour la minorité qui en veut encore et le quotidien électronique pour les "modernes", celui-ci étant de qualité équivalente. Mais il y faut du courage, de la compétence et du financement (celui-ci a été assuré pour le "quotidien de référence" par une poignée de mécènes non désintéressés, car ils veillent à la rentabilité de l'opération).', 'post_id' => (int) 1056, 'user_id' => (int) 2308, 'user' => object(App\Model\Entity\User) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Comments' }, (int) 5 => object(App\Model\Entity\Comment) { 'id' => (int) 902, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'status' => 'ACCEPTED', 'comment' => 'Je partage votre analyse. Reste à se poser quelques questions fondamentales. Qu'est-ce que l'information? Que signifie-t-elle sans être placée dans un contexte qui lui donne sens? Un sens peut-il émerger sans un point de vue? Sans une opinion? Les informations qui nous tombent dessus à longueur de journée se ressemblent pratiquement toutes et cette soupe est insipide. Mais ce n'est pas innocent pour autant: cela façonne notre vision du monde et conditionne nos réactions. A qui profite ce décervelage, ce manque de distance critique? Empêcher les gens de penser, les divertir, les distraire, cela permet de combiner discrètement de grandes opérations, financières, de prise de pouvoir occulte... Alors espérons que les vrais journalistes ne viennent pas allonger la liste des espèces en voie de disparition!', 'post_id' => (int) 1056, 'user_id' => (int) 840, 'user' => object(App\Model\Entity\User) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Comments' } ] $author = 'Jacques Pilet' $description = 'Oui, quoi que l’on pense de ce titre, la disparition du «Matin» est un événement qui blesse la Suisse romande. Ce journal populaire est lu dans tous les cantons. Or, les médias qui font circuler informations et débats à travers cet espace se font plus rares. Chacun est invité à se recentrer peu à peu sur son horizon régional. Comme autrefois. Au-delà des arguments économiques cent fois rabâchés sur les raisons d’arrêter tel ou tel titre, éditeurs et journalistes pourraient s’interroger davantage sur la substance de leurs publications. A-t-elle évolué avec l’envahissement des gratuits et de l’internet? Par tradition, par habitude, les rédactions ne seraient-elles pas passées à côté de certaines attentes non dites du public? L’indignation et la solidarité s’imposent dans une telle situation, mais le moment est venu aussi de réfléchir plus avant. Notamment au phénomène des rédactions industrielles.' $title = 'Le poison qui tue la presse: la redondance' $crawler = true $connected = null $menu_blocks = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Block) { 'id' => (int) 56, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'active' => true, 'name' => '#Trends', 'subtitle' => null, 'description' => null, 'color' => null, 'order' => null, 'position' => null, 'type' => 'menu', 'slug' => 'menu_tags', 'extern_url' => null, 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'posts' => [[maximum depth reached]], '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Blocks' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Block) { 'id' => (int) 55, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'active' => true, 'name' => 'Les plus lus cette semaine', 'subtitle' => null, 'description' => null, 'color' => null, 'order' => null, 'position' => null, 'type' => 'menu', 'slug' => 'menu_highlight', 'extern_url' => null, 'tags' => [[maximum depth reached]], 'posts' => [ [maximum depth reached] ], '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Blocks' } ] $menu = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 2, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'A vif', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 4, 'description' => 'Lorsque nos auteurs ont envie de réagir sur le vif à un événement, des concerts aux disparitions célèbres, ils confient leurs écrits à la rubrique "A vif", afin que ceux-ci soient publiés dans l’instant.', 'slug' => 'a-vif', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 3, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Chronique', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 5, 'description' => '<p>La réputation des chroniqueurs de Bon pour la tête n’est plus à faire: Tout va bien, Le billet du Vaurien, la chronique de JLK, ou encore Migraine et In#actuel, il y en a pour tous les goûts!</p>', 'slug' => 'chroniques', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 4, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Lu ailleurs', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 5, 'description' => 'Pourquoi ne pas mettre en avant nos collègues lorsque l'on est sensibles à leur travail? Dans la rubrique « Lu ailleurs » vous trouverez des reprises choisies par la rédaction et remaniées façon BPLT.', 'slug' => 'ailleurs', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 5, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Actuel', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 1, 'description' => 'Bon pour la tête n’a pas vocation à être un site d’actualité à proprement parler, car son équipe prend le temps et le recul nécessaire pour réagir à l’information.', 'slug' => 'actuel', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 6, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Culture', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 3, 'description' => '', 'slug' => 'culture', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 5 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 7, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Vos lettres', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 6, 'description' => 'Bon pour la tête donne la parole à ses lecteurs, qu’ils aient envie de partager leur avis, pousser un coup de gueule ou contribuer à la palette diversifiée d’articles publiés. A vous de jouer!', 'slug' => 'vos-lettres-a-bon-pour-la-tete', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 6 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 8, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Analyse', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 3, 'description' => '', 'slug' => 'analyse', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 7 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 10, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Science', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'sciences', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 1, 'rght' => (int) 2, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 8 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 11, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Histoire', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'histoire', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 3, 'rght' => (int) 4, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 9 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 12, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Humour', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'humour', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 5, 'rght' => (int) 6, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 10 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 13, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Débat', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'debat', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 7, 'rght' => (int) 8, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 11 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 14, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Opinion', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'opinion', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 9, 'rght' => (int) 10, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 12 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 15, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Reportage', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'reportage', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 11, 'rght' => (int) 12, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' } ] $tag = object(App\Model\Entity\Tag) { 'id' => (int) 144, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'presse', 'slug' => 'presse', '_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Tags' }include - APP/Template/Posts/view.ctp, line 147 Cake\View\View::_evaluate() - CORE/src/View/View.php, line 1435 Cake\View\View::_render() - CORE/src/View/View.php, line 1393 Cake\View\View::render() - CORE/src/View/View.php, line 892 Cake\Controller\Controller::render() - CORE/src/Controller/Controller.php, line 791 Cake\Http\ActionDispatcher::_invoke() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 126 Cake\Http\ActionDispatcher::dispatch() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 94 Cake\Http\BaseApplication::__invoke() - CORE/src/Http/BaseApplication.php, line 256 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 App\Middleware\IpMatchMiddleware::__invoke() - APP/Middleware/IpMatchMiddleware.php, line 28 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cake\Routing\Middleware\RoutingMiddleware::__invoke() - CORE/src/Routing/Middleware/RoutingMiddleware.php, line 164 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cors\Routing\Middleware\CorsMiddleware::__invoke() - ROOT/vendor/ozee31/cakephp-cors/src/Routing/Middleware/CorsMiddleware.php, line 32 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cake\Routing\Middleware\AssetMiddleware::__invoke() - CORE/src/Routing/Middleware/AssetMiddleware.php, line 88 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65
Warning: file_put_contents(/data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/logs/debug.log) [function.file-put-contents]: failed to open stream: Permission denied in /data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/vendor/cakephp/cakephp/src/Log/Engine/FileLog.php on line 133
VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET
6 Commentaires
@Cachalot 12.06.2018 | 09h09
«Entièrement d'accord avec vous. Nous, journalistes, avons trop vite cédé à l'information "kleenex" sans nous apercevoir que nous en avions perdu le monopole. Pourtant, les autres pouvoirs n'attendent que notre esprit critique pour mieux fonctionner. La qualité sauvera ce magnifique métier que je pratique depuis trente ans... »
@Jack MacHost 12.06.2018 | 09h45
«Que cette lecture fait du bien. Une lueur d'espoir et un peu de baume au moral.
Cela fait trois journaux que j'enterre.
Je lisais Le Matin depuis la mort de La Suisse.
Et au début de l'année passée il y a eu la fin de L'Hebdo.
Série en cours? J'espère que non!
Et pour le commentaire sur le site internet du Matin, 100% d'accord.
J'y suis allé la première fois samedi pour voir ce qui nous attend, et j'en suis vite parti.
20 Minutes occupe aussi ce terrain et ne le lâchera pas.
Heureusement qu'il reste des gens comme vous M. Pilet.
»
@Pari 12.06.2018 | 16h25
«Eh oui. Je suis fatigué de lire toujours les mêmes textes d’un site de journal à un autre. Les mêmes dépêches, froides. L’emballage change. C’est tout. Et comment se fait-il que 75% des News des « Peoples » soient nord-américaines ? Après ce conformisme, j’entends les gens en attente de proximité, de contextualisation, de reconquête de leur territoire. Peut-être est-ce une autre interprétation du résultat du refus des JO de ce week-end, de l’acceptation massive de la loi sur les jeux d’argent. Que celui-ci revienne ici pour les projets culturels et sportifs.
La digitalisation permet un transport quasi instantané. La fabrication des textes est diantrement plus complexe. Merci @Jacques Pilet pour cet article.»
@HCC 17.06.2018 | 16h40
«J'ai déjà eu cette impression que c'est partout la même chose, les mêmes gens interviewés ... y compris RTS, journaux Migros et Coop !
Merci pour BPLT, continuez !»
@Eggi 17.06.2018 | 23h03
«Reste la dure réalité de la clientèle potentielle de la presse écrite: elle s'en désintéresse car elle a l'impression (excusez ce mauvais jeu de mots) qu'elle est informée sur la toile, notamment par les réseaux sociaux.
"Le Monde" semble avoir réussi -aussi sur le plan économique- une synthèse: du papier pour la minorité qui en veut encore et le quotidien électronique pour les "modernes", celui-ci étant de qualité équivalente. Mais il y faut du courage, de la compétence et du financement (celui-ci a été assuré pour le "quotidien de référence" par une poignée de mécènes non désintéressés, car ils veillent à la rentabilité de l'opération).»
@Pieroc 20.06.2018 | 12h35
«Je partage votre analyse. Reste à se poser quelques questions fondamentales. Qu'est-ce que l'information? Que signifie-t-elle sans être placée dans un contexte qui lui donne sens? Un sens peut-il émerger sans un point de vue? Sans une opinion?
Les informations qui nous tombent dessus à longueur de journée se ressemblent pratiquement toutes et cette soupe est insipide. Mais ce n'est pas innocent pour autant: cela façonne notre vision du monde et conditionne nos réactions. A qui profite ce décervelage, ce manque de distance critique? Empêcher les gens de penser, les divertir, les distraire, cela permet de combiner discrètement de grandes opérations, financières, de prise de pouvoir occulte...
Alors espérons que les vrais journalistes ne viennent pas allonger la liste des espèces en voie de disparition!»