Actuel / «La décroissance est invendable parce que l’humain n’est pas prêt à renoncer à quoi que ce soit»
«Le progrès n’a fait qu’accroître l’ambition de l’homme et son besoin de contrôle». © Pierre Yves Lador
Pierre Yves Lador carbure aux livres: un par nuit pendant cinquante ans. Sans compter des milliers de BD. Et tous les ouvrages qu’il a écrits. Des dizaines dans des genres très divers, mais avec certains ingrédients récurrents: l’humour, l’ironie, l’érotisme, l’onirisme, la mélancolique jubilation et sans doute quelque visée initiatique. Lors de la remise du Prix des Ecrivains Vaudois qui lui fut attribué en 2013 pour l’ensemble de son oeuvre, cet ancien directeur de la Bibliothèque municipale de Lausanne, aujourd’hui éditeur chez Hélice Hélas, mais encore, toujours et surtout auteur s’est défini comme «le plus gros concurrent d’Easyjet: pour deux fois moins cher, mon livre vous emmène au cœur de vous-même, destination si lointaine qu’il est rare qu’on y arrive… »
Notice (8): Trying to access array offset on value of type null [APP/Template/Posts/view.ctp, line 123]Code Context<div class="post__article">
<? if ($post->free || $connected['active'] || $crawler || defined('IP_MATCH') || ($this->request->getParam('prefix') == 'smd')): ?>
<?= $post->content ?>
$viewFile = '/data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/src/Template/Posts/view.ctp' $dataForView = [ 'referer' => '/', 'OneSignal' => '8a2ea76e-2c65-48ce-92e5-098c4cb86093', '_serialize' => [ (int) 0 => 'post' ], 'post' => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 1634, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => 'NORMAL', 'readed' => null, 'subhead' => 'DOSSIER DECROISSANCE', 'title' => '«La décroissance est invendable parce que l’humain n’est pas prêt à renoncer à quoi que ce soit»', 'subtitle' => 'Pierre Yves Lador carbure aux livres: un par nuit pendant cinquante ans. Sans compter des milliers de BD. Et tous les ouvrages qu’il a écrits. Des dizaines dans des genres très divers, mais avec certains ingrédients récurrents: l’humour, l’ironie, l’érotisme, l’onirisme, la mélancolique jubilation et sans doute quelque visée initiatique. Lors de la remise du Prix des Ecrivains Vaudois qui lui fut attribué en 2013 pour l’ensemble de son oeuvre, cet ancien directeur de la Bibliothèque municipale de Lausanne, aujourd’hui éditeur chez Hélice Hélas, mais encore, toujours et surtout auteur s’est défini comme «le plus gros concurrent d’Easyjet: pour deux fois moins cher, mon livre vous emmène au cœur de vous-même, destination si lointaine qu’il est rare qu’on y arrive… »', 'subtitle_edition' => null, 'content' => '<p style="text-align: left;">Dans un format qui tranche avec ceux auxquels il nous avait habitués – et c’est peut-être là une illustration de son propos – l’écrivain prolifique Pierre Yves Lador propose, sous le titre <em>Décroissance Développement</em>, un petit livre rouge paru en 2013 aux éditions Hélice Hélas.</p> <p><strong>Pierre Yves Lador, qu’est-ce qui vous a incité à consacrer un petit livre à la décroissance? </strong></p> <p>Je l’ai écrit par esprit de contradiction. Parce que je me méfie des discours qui martèlent une vérité unique et peut-être par solidarité avec ceux qui pensent la décroissance nécessaire.</p> <p><strong>Vous considérez donc qu’on nous présente la croissance comme une absolue nécessité, la seule option possible? </strong></p> <p>C’est le discours prévalent. On nous matraque à longueur de temps des objectifs de croissance sans s’interroger sur leur nécessité. Inutile de mentionner les angoisses, la panique dès que la croissance économique est à 0,2%, presque arrêtée, pas l’économie, la croissance, car il semble que c’est seulement la croissance, l’accélération en somme qui compte, si tout le monde vivait bien, ce ne serait pas une réussite, il faut vivre mieux… La croissance est le seul modèle qu’on nous propose: les sportifs nous enseignent tous les jours qu’il faut aller plus fort, plus vite, plus loin.</p> <p><strong>Vous n’êtes pas de cet avis? </strong></p> <p>Le progrès est la croyance la plus répandue. Ce ne sont pas les religions, les intégrismes, les extrémismes qui sont l’opium du peuple, mais le progrès. Plus il se développe, plus l’insatisfaction potentielle augmente. La mesure du progrès, c’est l’accroissement du clivage entre la réalité et la représentation qu’on s’en fait. Le progrès n’a fait qu’accroître l’ambition de l’homme et son besoin de contrôle. Moins l’humain contrôle plus il veut contrôler et plus ça va mal, plus il veut agir.</p> <p><strong>Pourquoi ce dogme fait-il autant d’adeptes? </strong></p> <p>La croissance est une fatalité inhérente à la nature humaine, à la nature elle-même. L’homme ne veut pas le bien, mais le mieux. Il veut l’immortalité ou, à défaut, une longévité plus grande, ou en attendant tout tout de suite. Il est facile de manipuler une créature qui, non seulement désire tout cela, mais qui en outre, stupidement, pense la réalisation de ses désirs possible et souhaitable, voire indispensable. Le progrès est une croyance universelle, un dogme.</p> <p><strong>En quoi le progrès est-il nuisible? </strong></p> <p>Le progrès est une fuite en avant. Il entraîne chaque fois des effets indésirables qu’on prétend résoudre avec d’autres progrès. À terme, le progrès tend à remplacer l’homme par la machine. Il aboutit à l’intelligence artificielle. Or, du point de vue de l’intelligence artificielle, l’humain est un parasite à éliminer. Le progrès génère aussi une accélération qui rend le recyclage impossible (obsolescence). L’amélioration se retourne ainsi en «empirement».</p> <p><strong>Vous affirmez que chaque progrès contient le germe de la catastrophe. Quels exemples illustrent le mieux cette idée? </strong></p> <p>L’exemple des centrales nucléaires est paradigmatique. Les échelles temporelles de production de l’énergie et de traitement des déchets sont sans commune mesure et les quantités le deviennent aussi. Un accident nucléaire implique des dizaines de milliers de morts, des centaines d’années de conséquences et des gènes modifiés, l’humanité abâtardie.</p> <p><strong>Vous comparez le nucléaire à l’alchimie</strong></p> <p>Oui, puisqu’on est dans la transmutation de la matière en énergie, mais par un apprenti sorcier et non un maître.</p> <p><strong>Croyez-vous à la possibilité d’une décroissance? </strong></p> <p>Je suis prêt à croire, intuitivement, que dix milliards d’humains pourraient vivre harmonieusement sur cette terre (…). Mais je suis convaincu, intuitivement, que cela n’arrivera pas (…) parce que l’humain est construit comme il l’est, il est un cheval dans une locomotive (…), son cerveau est si mal intégré qu’il ne peut inventer l’eau chaude sans flanquer le feu à la maison (…) La décroissance est invendable parce que l’humain n’est pas prêt à renoncer à quoi que ce soit. Le concept de diminution est contraire à la vie qui, à tous les niveaux, tend à la croissance et à la multiplication. Un individu peut sublimer son désir de conquête du monde en désir de l’infini, peut accepter ses limites, voire sa mort, mais pas l’humanité.</p> <p><strong>Mais, au fait, êtes-vous un adepte de la décroissance? </strong></p> <p>Seulement à l’échelle individuelle. Par son urgence et son besoin de généralisation, la décroissance s’inscrit dans la même dynamique que la croissance. Elle en est en quelque sorte l’avatar. On ne peut la vendre qu’en la présentant comme une possibilité de croissance (voiture électrique, avion solaire) jamais de renoncement, de diminution ou alors en mentant, en édulcorant (plus de congés, plus de confort) en oubliant que cela veut dire plus de consommation…</p> <p><strong>Cette notion d’édulcoration revient souvent dans votre discours. Qu’entendez-vous exactement par là? </strong></p> <p>L’édulcoration, c’est le politiquement correct, l’affadissement du langage, le discours qui légitime l’accélération en l’emballant d’un joli habit et qui masque l’horreur des excès que la civilisation engendre. Par analogie au sucré, cet agent de liaison qui enlève les goûts et uniformise les saveurs. L’homme se fragilise alors que le monde se durcit. L’édulcoration c’est l’emplâtre sur une jambe de bois, c’est la consommation, le prêt à porter gastronomique.</p> <p><strong>Quelle solution prônez-vous? </strong></p> <p>Je ne prône rien, mais je tente de pratiquer la frugalité (peu de lumière, peu de déplacement en véhicule, bouger et marcher réchauffe, penser éclaire) et le développement spirituel (sourire davantage, saluer, contempler, méditer, rendre grâce).</p> <p><strong>Votre petit livre est donc résolument pessimiste? </strong></p> <p>Pessimiste, mais avant tout réaliste, non dénué d’humour. Et surtout je n’écris aucun livre sans une touche d’autodérision. </p> <p> </p> <hr /> <p> </p> <p><br /><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w175/1556019096_835349_f.jpg" class="img-responsive " /></p> <h4>Pierre Yves Lador, <em>Décroissance Développement</em>, Hélice Hélas, 2013.</h4> <p> </p> <hr /> <p> </p> <h2>Retrouvez d'autres articles sur le même thème dans notre <a href="/serie/dossier-special-decroissance">dossier spécial Décroissance</a>.</h2>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'la-decroissance-est-invendable-parce-que-l-humain-n-est-pas-pret-a-renoncer-a-quoi-que-ce-soit', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-6', 'like' => (int) 693, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1652, 'homepage_order' => (int) 1913, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 2859, 'post_type_id' => (int) 1, 'poster_attachment' => null, 'editions' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'attachments' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, 'relatives' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) {} ], 'embeds' => [], 'images' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'audios' => [], 'comments' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Comment) {} ], 'author' => 'Sabine Dormond', 'description' => 'Pierre Yves Lador carbure aux livres: un par nuit pendant cinquante ans. Sans compter des milliers de BD. Et tous les ouvrages qu’il a écrits. Des dizaines dans des genres très divers, mais avec certains ingrédients récurrents: l’humour, l’ironie, l’érotisme, l’onirisme, la mélancolique jubilation et sans doute quelque visée initiatique. Lors de la remise du Prix des Ecrivains Vaudois qui lui fut attribué en 2013 pour l’ensemble de son oeuvre, cet ancien directeur de la Bibliothèque municipale de Lausanne, aujourd’hui éditeur chez Hélice Hélas, mais encore, toujours et surtout auteur s’est défini comme «le plus gros concurrent d’Easyjet: pour deux fois moins cher, mon livre vous emmène au cœur de vous-même, destination si lointaine qu’il est rare qu’on y arrive… »', 'title' => '«La décroissance est invendable parce que l’humain n’est pas prêt à renoncer à quoi que ce soit»', 'crawler' => true, 'connected' => null, 'menu_blocks' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Block) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Block) {} ], 'menu' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 5 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 6 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 7 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 8 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 9 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 10 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 11 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 12 => object(App\Model\Entity\Category) {} ] ] $bufferLevel = (int) 1 $referer = '/' $OneSignal = '8a2ea76e-2c65-48ce-92e5-098c4cb86093' $_serialize = [ (int) 0 => 'post' ] $post = object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 1634, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => 'NORMAL', 'readed' => null, 'subhead' => 'DOSSIER DECROISSANCE', 'title' => '«La décroissance est invendable parce que l’humain n’est pas prêt à renoncer à quoi que ce soit»', 'subtitle' => 'Pierre Yves Lador carbure aux livres: un par nuit pendant cinquante ans. Sans compter des milliers de BD. Et tous les ouvrages qu’il a écrits. Des dizaines dans des genres très divers, mais avec certains ingrédients récurrents: l’humour, l’ironie, l’érotisme, l’onirisme, la mélancolique jubilation et sans doute quelque visée initiatique. Lors de la remise du Prix des Ecrivains Vaudois qui lui fut attribué en 2013 pour l’ensemble de son oeuvre, cet ancien directeur de la Bibliothèque municipale de Lausanne, aujourd’hui éditeur chez Hélice Hélas, mais encore, toujours et surtout auteur s’est défini comme «le plus gros concurrent d’Easyjet: pour deux fois moins cher, mon livre vous emmène au cœur de vous-même, destination si lointaine qu’il est rare qu’on y arrive… »', 'subtitle_edition' => null, 'content' => '<p style="text-align: left;">Dans un format qui tranche avec ceux auxquels il nous avait habitués – et c’est peut-être là une illustration de son propos – l’écrivain prolifique Pierre Yves Lador propose, sous le titre <em>Décroissance Développement</em>, un petit livre rouge paru en 2013 aux éditions Hélice Hélas.</p> <p><strong>Pierre Yves Lador, qu’est-ce qui vous a incité à consacrer un petit livre à la décroissance? </strong></p> <p>Je l’ai écrit par esprit de contradiction. Parce que je me méfie des discours qui martèlent une vérité unique et peut-être par solidarité avec ceux qui pensent la décroissance nécessaire.</p> <p><strong>Vous considérez donc qu’on nous présente la croissance comme une absolue nécessité, la seule option possible? </strong></p> <p>C’est le discours prévalent. On nous matraque à longueur de temps des objectifs de croissance sans s’interroger sur leur nécessité. Inutile de mentionner les angoisses, la panique dès que la croissance économique est à 0,2%, presque arrêtée, pas l’économie, la croissance, car il semble que c’est seulement la croissance, l’accélération en somme qui compte, si tout le monde vivait bien, ce ne serait pas une réussite, il faut vivre mieux… La croissance est le seul modèle qu’on nous propose: les sportifs nous enseignent tous les jours qu’il faut aller plus fort, plus vite, plus loin.</p> <p><strong>Vous n’êtes pas de cet avis? </strong></p> <p>Le progrès est la croyance la plus répandue. Ce ne sont pas les religions, les intégrismes, les extrémismes qui sont l’opium du peuple, mais le progrès. Plus il se développe, plus l’insatisfaction potentielle augmente. La mesure du progrès, c’est l’accroissement du clivage entre la réalité et la représentation qu’on s’en fait. Le progrès n’a fait qu’accroître l’ambition de l’homme et son besoin de contrôle. Moins l’humain contrôle plus il veut contrôler et plus ça va mal, plus il veut agir.</p> <p><strong>Pourquoi ce dogme fait-il autant d’adeptes? </strong></p> <p>La croissance est une fatalité inhérente à la nature humaine, à la nature elle-même. L’homme ne veut pas le bien, mais le mieux. Il veut l’immortalité ou, à défaut, une longévité plus grande, ou en attendant tout tout de suite. Il est facile de manipuler une créature qui, non seulement désire tout cela, mais qui en outre, stupidement, pense la réalisation de ses désirs possible et souhaitable, voire indispensable. Le progrès est une croyance universelle, un dogme.</p> <p><strong>En quoi le progrès est-il nuisible? </strong></p> <p>Le progrès est une fuite en avant. Il entraîne chaque fois des effets indésirables qu’on prétend résoudre avec d’autres progrès. À terme, le progrès tend à remplacer l’homme par la machine. Il aboutit à l’intelligence artificielle. Or, du point de vue de l’intelligence artificielle, l’humain est un parasite à éliminer. Le progrès génère aussi une accélération qui rend le recyclage impossible (obsolescence). L’amélioration se retourne ainsi en «empirement».</p> <p><strong>Vous affirmez que chaque progrès contient le germe de la catastrophe. Quels exemples illustrent le mieux cette idée? </strong></p> <p>L’exemple des centrales nucléaires est paradigmatique. Les échelles temporelles de production de l’énergie et de traitement des déchets sont sans commune mesure et les quantités le deviennent aussi. Un accident nucléaire implique des dizaines de milliers de morts, des centaines d’années de conséquences et des gènes modifiés, l’humanité abâtardie.</p> <p><strong>Vous comparez le nucléaire à l’alchimie</strong></p> <p>Oui, puisqu’on est dans la transmutation de la matière en énergie, mais par un apprenti sorcier et non un maître.</p> <p><strong>Croyez-vous à la possibilité d’une décroissance? </strong></p> <p>Je suis prêt à croire, intuitivement, que dix milliards d’humains pourraient vivre harmonieusement sur cette terre (…). Mais je suis convaincu, intuitivement, que cela n’arrivera pas (…) parce que l’humain est construit comme il l’est, il est un cheval dans une locomotive (…), son cerveau est si mal intégré qu’il ne peut inventer l’eau chaude sans flanquer le feu à la maison (…) La décroissance est invendable parce que l’humain n’est pas prêt à renoncer à quoi que ce soit. Le concept de diminution est contraire à la vie qui, à tous les niveaux, tend à la croissance et à la multiplication. Un individu peut sublimer son désir de conquête du monde en désir de l’infini, peut accepter ses limites, voire sa mort, mais pas l’humanité.</p> <p><strong>Mais, au fait, êtes-vous un adepte de la décroissance? </strong></p> <p>Seulement à l’échelle individuelle. Par son urgence et son besoin de généralisation, la décroissance s’inscrit dans la même dynamique que la croissance. Elle en est en quelque sorte l’avatar. On ne peut la vendre qu’en la présentant comme une possibilité de croissance (voiture électrique, avion solaire) jamais de renoncement, de diminution ou alors en mentant, en édulcorant (plus de congés, plus de confort) en oubliant que cela veut dire plus de consommation…</p> <p><strong>Cette notion d’édulcoration revient souvent dans votre discours. Qu’entendez-vous exactement par là? </strong></p> <p>L’édulcoration, c’est le politiquement correct, l’affadissement du langage, le discours qui légitime l’accélération en l’emballant d’un joli habit et qui masque l’horreur des excès que la civilisation engendre. Par analogie au sucré, cet agent de liaison qui enlève les goûts et uniformise les saveurs. L’homme se fragilise alors que le monde se durcit. L’édulcoration c’est l’emplâtre sur une jambe de bois, c’est la consommation, le prêt à porter gastronomique.</p> <p><strong>Quelle solution prônez-vous? </strong></p> <p>Je ne prône rien, mais je tente de pratiquer la frugalité (peu de lumière, peu de déplacement en véhicule, bouger et marcher réchauffe, penser éclaire) et le développement spirituel (sourire davantage, saluer, contempler, méditer, rendre grâce).</p> <p><strong>Votre petit livre est donc résolument pessimiste? </strong></p> <p>Pessimiste, mais avant tout réaliste, non dénué d’humour. Et surtout je n’écris aucun livre sans une touche d’autodérision. </p> <p> </p> <hr /> <p> </p> <p><br /><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w175/1556019096_835349_f.jpg" class="img-responsive " /></p> <h4>Pierre Yves Lador, <em>Décroissance Développement</em>, Hélice Hélas, 2013.</h4> <p> </p> <hr /> <p> </p> <h2>Retrouvez d'autres articles sur le même thème dans notre <a href="/serie/dossier-special-decroissance">dossier spécial Décroissance</a>.</h2>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'la-decroissance-est-invendable-parce-que-l-humain-n-est-pas-pret-a-renoncer-a-quoi-que-ce-soit', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-6', 'like' => (int) 693, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1652, 'homepage_order' => (int) 1913, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 2859, 'post_type_id' => (int) 1, 'poster_attachment' => null, 'editions' => [], 'tags' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Tag) {} ], 'locations' => [], 'attachment_images' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'attachments' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'comments' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Comment) {} ], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Posts' } $relatives = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4875, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Un bijou d’ironie', 'subtitle' => '«L’angle mort du rêve», Nétonon Noël Ndjékéry, Editions La Contre-Allée, 112 pages.', 'subtitle_edition' => '«L’angle mort du rêve», Nétonon Noël Ndjékéry, Editions La Contre-Allée, 112 pages.', 'content' => '<p>Avec la verve, le foisonnement d’images et l’humour grinçant auxquels il nous a habitués, l’auteur vaudois d’origine tchadienne Nétonon Noël Ndjékéry se glisse, pour ce neuvième ouvrage, dans la peau d’un héros xénophobe et raciste qui ne trouve personne, à l’intérieur des frontières, qui soit prêt à investir dans la réalisation de son rêve de toujours, capturer ceux des autres à l’aide d’un système électronique conçu par son propre génie. A son plus grand dépit, il va se trouver amené à collaborer avec deux Cocoricos, l’une des pires espèces à ses yeux, vu que ces riches héritiers, ces «fistons à particules» sont disposés à financer l’expérimentation du prototype. Tout aveuglé par ces perspectives de gloire et par les charmes de la belle Zoé embarquée dans l’aventure, il va négliger un détail passé dans l’angle mort du rêve. Un petit livre truculent qui vaut à son auteur déjà fort reconnu l’honneur d’entrer aux éditions La Contre-Allée.</p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'un-bijou-d-ironie', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 6, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 2859, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [[maximum depth reached]], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4817, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'La différence vue du dedans', 'subtitle' => '«La saveur du vent», Fabienne Bogadi, Editions La Veilleuse, 128 pages.', 'subtitle_edition' => '«La saveur du vent», Fabienne Bogadi, Editions La Veilleuse, 128 pages.', 'content' => '<p>Le dernier roman de Fabienne Bogadi frappe autant par l'originalité du propos que par la créativité de la langue. Un individu se hasarde dans la ville sur les traces d’une statue mouvante et échappe ainsi aux remarques rabaissantes d’une mère toujours dans le contrôle. Homme ou femme, on ne sait pas, lui-même ne semble pas très au fait de son identité. C’est que le personnage a une perception très fragmentée de la réalité, très fragmentée et très sensorielle, tant chaque détail s’impose à son esprit au point d’effacer le tout auquel il appartient. Cet individu à la sensibilité exacerbée fuit un univers toxique et étriqué pour exposer sa vulnérabilité aux innombrables périls qui guettent les gens comme lui, mais aussi aux rencontres et expériences qui font le sel de la vie. Son objectif: s'élever au sommet de la cathédrale, une cathédrale à portée de vue et pourtant éloignée par quantité d’obstacles qui sont autant d’épreuves initiatiques. L'autrice réussit une immersion convaincante dans le monde de l’autisme avec un déferlement d’images poétiques.</p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'la-difference-vue-du-dedans', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 32, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 2859, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [[maximum depth reached]], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4806, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Exister à l’ombre de sa sœur', 'subtitle' => 'Récemment paru chez Campiche, le roman de Sonia Bächler intitulé «Mon Dieu, faites que je gagne» montre à travers un crescendo parfaitement maîtrisé ce que c'est que d'être la sœur d'une sportive d'élite sur laquelle se focalise sans cesse toute l'attention de la famille. Il décrit au passage la machine à broyer les destins que représente la compétition de haut niveau. L’auteure de cette autofiction force volontairement le trait avec le souci néanmoins de restituer le plus fidèlement possible la dérive d’une famille happée par le miroir aux alouettes de la réussite sportive. Entretien.', 'subtitle_edition' => 'Récemment paru chez Campiche, le roman de Sonia Bächler intitulé «Mon Dieu, faites que je gagne» montre à travers un crescendo parfaitement maîtrisé ce que c'est que d'être la sœur d'une sportive d'élite sur laquelle se focalise sans cesse toute l'attention de la famille. Il décrit au passage la machine à broyer les destins que représente la compétition de haut niveau. L’auteure de cette autofiction force volontairement le trait avec le souci néanmoins de restituer le plus fidèlement possible la dérive d’une famille happée par le miroir aux alouettes de la réussite sportive. Entretien.', 'content' => '<p><strong>Sabine Dormond</strong>: <strong>C’est bientôt les JO, comptez-vous y assister? </strong></p> <p><strong>Sonia Bächler</strong>: Non, j’avais prévu d’aller à Paris cette année, mais on va repousser à l’année prochaine.</p> <p><strong>Aurait-on tendance à confondre bonheur et réussite au point d’attacher plus d’importance à la réussite qu’au bonheur?</strong></p> <p>C’est un résumé de mon livre. Sous couvert de bienveillance, on a tous en tête la réussite.</p> <p><strong>On entend souvent dire qu’il ne faut pas chercher la reconnaissance auprès des autres, mais savoir se la donner à soi-même. Cela vous parait-il réaliste? Peut-on se construire une identité indépendamment du regard que les autres portent sur nous?</strong></p> <p>Je pense qu’une part de soi dépend du regard des autres, dans l’enfance, ça compte énormément pour se construire et apprendre à se faire confiance. On a tous eu un prof qui nous a fait sentir qu’on est quelqu’un de bien et qui nous a donné des ailes. Avec un peu de maturité, on commence à mieux se connaitre, à se découvrir des centres d’intérêt et des dons, en fonction de nos échecs et de nos réussites. Mais même dans le couple et en amitié, on a besoin d’encouragements. L’identité est un puzzle, à chaque étape, on en découvre une nouvelle pièce en lien avec les rencontres qu’on peut faire.</p> <p><strong>Certaines compétitions sportives comme le foot semblent euphoriser des nations entières. Vous y croyez, vous, à ce bonheur par procuration?</strong></p> <p>Je me souviens avoir vu mon grand-père pleurer de joie en regardant les courses de ski. Tout le monde se réunissait autour de la table pour y assister. Moi, je me suis toujours sentie en décalage. Pareil pour les matchs de foot: j’y allais pour ne pas rester à l’écart, mais ça ne me procurait aucune émotion.</p> <p><strong>L’esprit de compétition nous pousse-t-il inéluctablement aux dérives que vous décrivez ou peut-on avoir un sain esprit de compétition?</strong></p> <p>Je me pose la question. Un peu de compétition peut être stimulante. En 3<sup>e</sup> du cycle, il y avait dans ma classe un garçon dont j’étais un peu amoureuse, ce qui me poussait à essayer d’obtenir de meilleures notes que lui. Mais représenter un canton, une région, la Suisse, nous empêche d’exister pour soi. C’est le début des dérives. Je suis ressortie de ces années avec une haine de la compétition et du sport. Dans le monde d’aujourd’hui, tout est affaire de compétition. Par exemple les clubs sportifs proposent tout de suite des concours, que l’enfant soit bon ou pas. On met en avant le fait que c’est apprendre le dépassement de soi. Je trouve terrible cette injonction à faire du sport pour être quelqu’un de bien. Je me demande si ne rien faire, jouer, rêver, n’est pas le plus important dans la vie.</p> <p><strong>Le grand-écart de la petite sœur sur le tapis de la Migros de Sion a marqué le début d’un engrenage fatal. Est-ce que la possibilité d’y échapper s’est présentée une fois ou l’autre au cours des onze ans que vous relatez dans <i>Mon Dieu, faites que je gagne?</i></strong></p> <p>Il y a un moment où tout risque de s’arrêter quand la gymnaste n’est pas qualifiée pour Macolin sur un malentendu. L’aînée espère d’un côté pouvoir sortir de l’engrenage, mais elle se rend compte que ça va nuire à son autonomie naissante. A la longue, elle a fini par y trouver son compte.</p> <p><strong>Chaque époque, y compris la nôtre, a imposé aux filles et aux femmes une façon de vivre leur féminité. Est-ce que c’est encore plus pernicieux quand on nous persuade que ces diktats sont l’expression de notre liberté?</strong></p> <p>A l’époque dans laquelle j’inscris ce livre, il ne fallait pas être trop fille. J’avais l’impression que le modèle du garçon manqué incarnait le summum de la liberté. Ce genre de filles savaient plaire aux garçons, parce qu’elles leur ressemblaient.</p> <p><strong>Vous nous présentez l’athlète, la star comme une simple marchandise au service d’intérêts qui le dépassent. Peut-il s’en rendre compte avant de tomber du podium?</strong></p> <p>Ça dépend de nombreux facteurs. Mes parents n’avaient pas pu réaliser leurs rêves. C’est une faille que la réussite de la gymnaste est venue combler. J’aime l’image de l’eau qui gèle dans les failles en hiver. Mes parents sont entrés dans une sorte d’aveuglement et m’y ont embarquée. On ne voit que les sportifs qui réussissent, ça occulte tout le reste. L’enfant qui vit ça est certain d’être quelqu’un d’exceptionnel. Il se laisse prendre dans une spirale de réussite et de fierté de soi, même si la pratique de son sport ne lui procure plus de plaisir.</p> <p><strong>Un enfant ne peut pas se rendre compte que ce qu’il vit n’est pas normal, ni donc verbaliser son mal-être, puisqu’il n’a rien connu d’autre. Est-ce que ce non-dit ne cherche pas à s’exprimer à travers des troubles du comportement par exemple?</strong></p> <p>Je ne suis pas experte, ni psychiatre, mais j’ai vu des filles tomber dans l’anorexie, voire les addictions. Tout enfant qui ne se sent pas à l’aise avec l’activité qu’il pratique doit le faire entendre d’une manière ou d’une autre.</p> <p><strong>Comment vos parents ont-ils accueilli ce livre?</strong></p> <p>C’est un roman basé sur des choses qu’on a pu vivre. J’avais quelque chose à dire au sujet des méfaits du sport à outrance, un questionnement à exprimer par rapport au dogme «le sport, c’est la santé». Est-ce que c’est sain de porter aux nuées des héros du sport? La musique, c’est pareil, où placer le curseur pour prendre du plaisir à apprendre et progresser sans s’enfermer dans une obsession? Mes parents ont pris de la distance, parce qu’ils ont bien compris qu’il ne s’agissait pas d’eux. On a tous souffert en se rendant compte de l’immense machine dans laquelle on a été embarqués.</p> <p><strong>Le livre ne risque-t-il pas de donner une image négative de votre mère?</strong></p> <p>Ma mère me lisait des histoires et ne ressemble pas du tout au monstre décrit dans le livre. Le personnage est un mélange de plusieurs mères que j’ai observées. Ça s’est imposé à moi de laisser venir une part de fiction. J’aime trop mentir, inventer, pour m’en tenir à un témoignage. Déjà petite, je gonflais toujours mes histoires.</p> <p><strong>Avez-vous rencontré d’autres frères et sœurs de qui se sont reconnus dans la situation que vous décrivez?</strong></p> <p>Je reçois des témoignages de plus en plus intéressants. Des gens me parlent de leur difficulté quand tout tourne autour d’une personne, que même les vacances dépendent des possibilités d’entraînement. J’ai aussi lu le témoignage d’une mère qui pratiquait un sport à haut niveau et trouvait formidable que toute sa famille la suive, sans se demander si ses proches en avaient réellement envie. Je n’ai de réponse à rien, c’est déjà un grand pas si on peut se poser plus de questions. Beaucoup d’anciens gymnastes deviennent entraîneurs, comme s’il leur était impossible d’en sortir. Ce qui me dérange le plus, c’est la certitude de faire juste.</p> <p><strong>Notre société condamne sans pitié toute forme de jalousie. N’y a-t-il pas pourtant une forme de jalousie saine et légitime?</strong></p> <p>Je pense que oui. C’est humain, on ne se fait pas du bien à vouloir masquer tout le temps ce genre de sentiments. Ce n’est qu’en la laissant s’exprimer qu’on peut la dépasser.</p> <p><strong>En choisissant l’écriture plutôt que le sport, avez-vous réussi à échapper à toute forme de compétition ou rencontrez-vous là aussi une pression au succès?</strong></p> <p>Non, ça m’embête qu’on ne parle que de Joël Dicker, je serais vraiment malhonnête de prétendre le contraire.</p> <hr /> <h4><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1710236971_image093289020231120ob_f59a35_mondieufaitesquejegagnebaechler.jpg" class="img-responsive img-fluid left " width="200" height="346" /></h4> <h4>«Mon Dieu, faites que je gagne», Sonia Bächler, Editions Bernard Campiche, 232 pages.</h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'exister-a-l-ombre-de-sa-soeur', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 34, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 2859, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4769, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Et si l’enfer, c’était soi, tel que l’autre nous perçoit?', 'subtitle' => 'Alors que son polar «Les abricots de la colère» vient d’être réédité par BSN Press deux ans après sa parution, Antonio Albanese publie aux éditions BSN Press /Okama un roman noir intitulé «Le complexe d’Eurydice». Il y transpose le mythe d’Orphée et Eurydice à un couple qui se forme sur un malentendu, une plaisanterie du narrateur prise au sérieux par la femme qu’il convoite et qui devient immédiatement déterminante de la manière dont elle le perçoit. Au point que le héros n’a d’autre choix pour lui plaire que de se conformer de plus en plus à cette projection mentale jusqu’à perdre complètement son identité et ses valeurs propres.', 'subtitle_edition' => 'Antonio Albanese publie aux éditions BSN Press /Okama un roman noir intitulé «Le complexe d’Eurydice». Il y transpose le mythe à un couple qui se forme sur un malentendu, une plaisanterie du narrateur prise au sérieux par la femme qu’il convoite et qui devient immédiatement déterminante de la manière dont elle le perçoit. Au point que le héros n’a d’autre choix pour lui plaire que de se conformer de plus en plus à cette projection mentale, jusqu’à perdre complètement son identité et ses valeurs propres.', 'content' => '<p>A partir de cette excellente idée de départ, l’auteur nous emmène dans une descente aux enfers à la progression très crédible et maîtrisée, en traitant au passage le thème à la fois intemporel et très actuel de la violence conjugale. Mais pas à travers le point de vue de la victime comme les nombreux autres écrivains qui s’en sont emparés. Car si l’angle habituel permet de dénoncer, condamner sans appel et rallier sans peine l’adhésion du lecteur, et plus encore de la lectrice, il n’aide guère à comprendre comment on peut entrer dans un tel engrenage, ni à saisir l’ambivalence des sentiments qui animent les protagonistes de cette danse tragique. Antonio Albanese en revanche décortique parfaitement le mécanisme.</p> <p>Ses deux derniers romans présentent quelques similitudes: ils traitent tous deux la question très actuelle des féminicides en s’appuyant sur des références classiques, un mythe de la Grèce antique et un Nobel de littérature. Le premier amour du narrateur joue un rôle prépondérant dans chacun de ces deux livres. Et l’enjeu principal est finalement la question de l’identité profonde. Dans quelle mesure se laisse-t-on façonner par les attentes supposées d’autrui, par les rencontres et par les gestes qu’on accomplit?</p> <p>Outre l’histoire bien sûr, c’est le ton qui les distingue fondamentalement. Si le dialogue qui s’installe avec le lecteur à travers les notes de bas de page et les comparaisons truculentes qui imagent la narration confèrent une note humoristique au polar, on bascule dans la tragédie avec <i>Le complexe d’Eurydice</i>.</p> <p>La relation amoureuse y est présentée comme un miroir déformant. A l’instar des réseaux sociaux: «<i>En la regardant faire défiler les pages sur son smartphone, je comprenais mieux ce qui semblait lui plaire. Parfois, elle me prenait à témoin: "Je devrais mettre cette petite robe rouge plus souvent, j’ai déjà reçu 150 likes pour la photo que tu as faite l’autre soir." Quand elle prenait elle-même une photo, elle arrangeait les détails, la mise en scène, en la faisant correspondre à la connaissance qu’elle avait de son public. Dans un sens, elle s’attachait à ressembler à l’image que les autres voulaient avoir d’elle, image qu’ils façonnaient à coup de j’aime. Plus cette image se conformait, plus elle recevait de récompenses, dans une boucle récursive que n’aurait pas désavouée Pavlov. Cette dictature de l’opinion des autres n’était pas très différente de ce qui caractérisait depuis trois mois la nature de notre relation.»</i></p> <p>Tout au long du récit, on voit le narrateur se débattre contre lui-même et contre le piège dans lequel il s’empêtre comme un moustique dans une toile d’araignée. Extrêmement lucide, il teste différentes solutions qui ne feront qu’aggraver la situation sans jamais se résoudre à chercher de l’aide à l’extérieur. Car loin d’être un monstre, le personnage est un parfait produit de notre époque dont il partage les valeurs, un maître des écoles tout ce qu’il y a de plus ordinaire et assez conformiste. Et c’est là le génie de l’auteur que de nous le montrer aussi effaré que nous par ce que la situation l’amène à faire.</p> <p>Et quand le confinement imposé pendant la pandémie enferme le couple dans un huis clos toxique, la spirale infernale s’accélère encore.</p> <hr /> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1708524035_9782940658633475x5001.jpg" class="img-responsive img-fluid left " width="200" height="309" /></p> <h4>«Le complexe d'Eurydice», Antonio Albanese, BSN Press/Okama, 148 pages.</h4> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1708523978_51adatrjl._sx195_.jpg" class="img-responsive img-fluid left " width="200" height="279" /></p> <h4>«Les abricots de la colère», Antonio Albanese, BSN Press, 96 pages.</h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'et-si-l-enfer-c-etait-soi-tel-que-l-autre-nous-percoit', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 47, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 2859, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' } ] $embeds = [] $images = [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) { 'id' => (int) 5432, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'DSC00124.JPG', 'type' => 'image', 'subtype' => 'jpeg', 'size' => (int) 1807289, 'md5' => '6c158a78827113de0a6ab2b38d847fbf', 'width' => (int) 3263, 'height' => (int) 1909, 'date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'title' => '', 'description' => '«Le progrès n’a fait qu’accroître l’ambition de l’homme et son besoin de contrôle».', 'author' => '', 'copyright' => '© Pierre Yves Lador', 'path' => '1555941941_dsc00124.jpg', 'embed' => null, 'profile' => 'default', '_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Attachments' } ] $audios = [] $comments = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Comment) { 'id' => (int) 1709, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'status' => 'ACCEPTED', 'comment' => '"Non qui parum habet, sed qui cupit, pauper est " Sénèque Merci pour l'excellent article. Bonne journée. Charles-Pascal GHIRINGHELLI ', 'post_id' => (int) 1634, 'user_id' => (int) 2488, 'user' => object(App\Model\Entity\User) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Comments' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Comment) { 'id' => (int) 1714, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'status' => 'ACCEPTED', 'comment' => 'Pour ceux à qui la décroissance a fait perdre leur latin, j’offre une traduction: Pauvre n’est pas celui qui a peu, mais celui qui veut trop.', 'post_id' => (int) 1634, 'user_id' => (int) 4069, 'user' => object(App\Model\Entity\User) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Comments' }, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Comment) { 'id' => (int) 1728, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'status' => 'ACCEPTED', 'comment' => 'Merci pour la traduction, Sénèque plus ultra...', 'post_id' => (int) 1634, 'user_id' => (int) 2308, 'user' => object(App\Model\Entity\User) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Comments' } ] $author = 'Sabine Dormond' $description = 'Pierre Yves Lador carbure aux livres: un par nuit pendant cinquante ans. Sans compter des milliers de BD. Et tous les ouvrages qu’il a écrits. Des dizaines dans des genres très divers, mais avec certains ingrédients récurrents: l’humour, l’ironie, l’érotisme, l’onirisme, la mélancolique jubilation et sans doute quelque visée initiatique. Lors de la remise du Prix des Ecrivains Vaudois qui lui fut attribué en 2013 pour l’ensemble de son oeuvre, cet ancien directeur de la Bibliothèque municipale de Lausanne, aujourd’hui éditeur chez Hélice Hélas, mais encore, toujours et surtout auteur s’est défini comme «le plus gros concurrent d’Easyjet: pour deux fois moins cher, mon livre vous emmène au cœur de vous-même, destination si lointaine qu’il est rare qu’on y arrive… »' $title = '«La décroissance est invendable parce que l’humain n’est pas prêt à renoncer à quoi que ce soit»' $crawler = true $connected = null $menu_blocks = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Block) { 'id' => (int) 56, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'active' => true, 'name' => '#Trends', 'subtitle' => null, 'description' => null, 'color' => null, 'order' => null, 'position' => null, 'type' => 'menu', 'slug' => 'menu_tags', 'extern_url' => null, 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'posts' => [[maximum depth reached]], '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Blocks' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Block) { 'id' => (int) 55, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'active' => true, 'name' => 'Les plus lus cette semaine', 'subtitle' => null, 'description' => null, 'color' => null, 'order' => null, 'position' => null, 'type' => 'menu', 'slug' => 'menu_highlight', 'extern_url' => null, 'tags' => [[maximum depth reached]], 'posts' => [ [maximum depth reached] ], '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Blocks' } ] $menu = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 2, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'A vif', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 4, 'description' => 'Lorsque nos auteurs ont envie de réagir sur le vif à un événement, des concerts aux disparitions célèbres, ils confient leurs écrits à la rubrique "A vif", afin que ceux-ci soient publiés dans l’instant.', 'slug' => 'a-vif', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 3, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Chronique', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 5, 'description' => '<p>La réputation des chroniqueurs de Bon pour la tête n’est plus à faire: Tout va bien, Le billet du Vaurien, la chronique de JLK, ou encore Migraine et In#actuel, il y en a pour tous les goûts!</p>', 'slug' => 'chroniques', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 4, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Lu ailleurs', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 5, 'description' => 'Pourquoi ne pas mettre en avant nos collègues lorsque l'on est sensibles à leur travail? Dans la rubrique « Lu ailleurs » vous trouverez des reprises choisies par la rédaction et remaniées façon BPLT.', 'slug' => 'ailleurs', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 5, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Actuel', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 1, 'description' => 'Bon pour la tête n’a pas vocation à être un site d’actualité à proprement parler, car son équipe prend le temps et le recul nécessaire pour réagir à l’information.', 'slug' => 'actuel', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 6, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Culture', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 3, 'description' => '', 'slug' => 'culture', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 5 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 7, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Vos lettres', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 6, 'description' => 'Bon pour la tête donne la parole à ses lecteurs, qu’ils aient envie de partager leur avis, pousser un coup de gueule ou contribuer à la palette diversifiée d’articles publiés. A vous de jouer!', 'slug' => 'vos-lettres-a-bon-pour-la-tete', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 6 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 8, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Analyse', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 3, 'description' => '', 'slug' => 'analyse', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 7 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 10, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Science', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'sciences', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 1, 'rght' => (int) 2, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 8 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 11, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Histoire', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'histoire', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 3, 'rght' => (int) 4, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 9 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 12, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Humour', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'humour', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 5, 'rght' => (int) 6, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 10 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 13, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Débat', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'debat', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 7, 'rght' => (int) 8, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 11 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 14, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Opinion', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'opinion', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 9, 'rght' => (int) 10, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 12 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 15, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Reportage', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'reportage', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 11, 'rght' => (int) 12, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' } ] $tag = object(App\Model\Entity\Tag) { 'id' => (int) 416, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'décroissance', 'slug' => 'decroissance', '_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Tags' }include - APP/Template/Posts/view.ctp, line 123 Cake\View\View::_evaluate() - CORE/src/View/View.php, line 1435 Cake\View\View::_render() - CORE/src/View/View.php, line 1393 Cake\View\View::render() - CORE/src/View/View.php, line 892 Cake\Controller\Controller::render() - CORE/src/Controller/Controller.php, line 791 Cake\Http\ActionDispatcher::_invoke() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 126 Cake\Http\ActionDispatcher::dispatch() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 94 Cake\Http\BaseApplication::__invoke() - CORE/src/Http/BaseApplication.php, line 256 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 App\Middleware\IpMatchMiddleware::__invoke() - APP/Middleware/IpMatchMiddleware.php, line 28 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cake\Routing\Middleware\RoutingMiddleware::__invoke() - CORE/src/Routing/Middleware/RoutingMiddleware.php, line 164 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cors\Routing\Middleware\CorsMiddleware::__invoke() - ROOT/vendor/ozee31/cakephp-cors/src/Routing/Middleware/CorsMiddleware.php, line 32 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cake\Routing\Middleware\AssetMiddleware::__invoke() - CORE/src/Routing/Middleware/AssetMiddleware.php, line 88 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65
Warning: file_put_contents(/data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/logs/debug.log) [function.file-put-contents]: failed to open stream: Permission denied in /data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/vendor/cakephp/cakephp/src/Log/Engine/FileLog.php on line 133
Dans un format qui tranche avec ceux auxquels il nous avait habitués – et c’est peut-être là une illustration de son propos – l’écrivain prolifique Pierre Yves Lador propose, sous le titre Décroissance Développement, un petit livre rouge paru en 2013 aux éditions Hélice Hélas.
Pierre Yves Lador, qu’est-ce qui vous a incité à consacrer un petit livre à la décroissance?
Je l’ai écrit par esprit de contradiction. Parce que je me méfie des discours qui martèlent une vérité unique et peut-être par solidarité avec ceux qui pensent la décroissance nécessaire.
Vous considérez donc qu’on nous présente la croissance comme une absolue nécessité, la seule option possible?
C’est le discours prévalent. On nous matraque à longueur de temps des objectifs de croissance sans s’interroger sur leur nécessité. Inutile de mentionner les angoisses, la panique dès que la croissance économique est à 0,2%, presque arrêtée, pas l’économie, la croissance, car il semble que c’est seulement la croissance, l’accélération en somme qui compte, si tout le monde vivait bien, ce ne serait pas une réussite, il faut vivre mieux… La croissance est le seul modèle qu’on nous propose: les sportifs nous enseignent tous les jours qu’il faut aller plus fort, plus vite, plus loin.
Vous n’êtes pas de cet avis?
Le progrès est la croyance la plus répandue. Ce ne sont pas les religions, les intégrismes, les extrémismes qui sont l’opium du peuple, mais le progrès. Plus il se développe, plus l’insatisfaction potentielle augmente. La mesure du progrès, c’est l’accroissement du clivage entre la réalité et la représentation qu’on s’en fait. Le progrès n’a fait qu’accroître l’ambition de l’homme et son besoin de contrôle. Moins l’humain contrôle plus il veut contrôler et plus ça va mal, plus il veut agir.
Pourquoi ce dogme fait-il autant d’adeptes?
La croissance est une fatalité inhérente à la nature humaine, à la nature elle-même. L’homme ne veut pas le bien, mais le mieux. Il veut l’immortalité ou, à défaut, une longévité plus grande, ou en attendant tout tout de suite. Il est facile de manipuler une créature qui, non seulement désire tout cela, mais qui en outre, stupidement, pense la réalisation de ses désirs possible et souhaitable, voire indispensable. Le progrès est une croyance universelle, un dogme.
En quoi le progrès est-il nuisible?
Le progrès est une fuite en avant. Il entraîne chaque fois des effets indésirables qu’on prétend résoudre avec d’autres progrès. À terme, le progrès tend à remplacer l’homme par la machine. Il aboutit à l’intelligence artificielle. Or, du point de vue de l’intelligence artificielle, l’humain est un parasite à éliminer. Le progrès génère aussi une accélération qui rend le recyclage impossible (obsolescence). L’amélioration se retourne ainsi en «empirement».
Vous affirmez que chaque progrès contient le germe de la catastrophe. Quels exemples illustrent le mieux cette idée?
L’exemple des centrales nucléaires est paradigmatique. Les échelles temporelles de production de l’énergie et de traitement des déchets sont sans commune mesure et les quantités le deviennent aussi. Un accident nucléaire implique des dizaines de milliers de morts, des centaines d’années de conséquences et des gènes modifiés, l’humanité abâtardie.
Vous comparez le nucléaire à l’alchimie
Oui, puisqu’on est dans la transmutation de la matière en énergie, mais par un apprenti sorcier et non un maître.
Croyez-vous à la possibilité d’une décroissance?
Je suis prêt à croire, intuitivement, que dix milliards d’humains pourraient vivre harmonieusement sur cette terre (…). Mais je suis convaincu, intuitivement, que cela n’arrivera pas (…) parce que l’humain est construit comme il l’est, il est un cheval dans une locomotive (…), son cerveau est si mal intégré qu’il ne peut inventer l’eau chaude sans flanquer le feu à la maison (…) La décroissance est invendable parce que l’humain n’est pas prêt à renoncer à quoi que ce soit. Le concept de diminution est contraire à la vie qui, à tous les niveaux, tend à la croissance et à la multiplication. Un individu peut sublimer son désir de conquête du monde en désir de l’infini, peut accepter ses limites, voire sa mort, mais pas l’humanité.
Mais, au fait, êtes-vous un adepte de la décroissance?
Seulement à l’échelle individuelle. Par son urgence et son besoin de généralisation, la décroissance s’inscrit dans la même dynamique que la croissance. Elle en est en quelque sorte l’avatar. On ne peut la vendre qu’en la présentant comme une possibilité de croissance (voiture électrique, avion solaire) jamais de renoncement, de diminution ou alors en mentant, en édulcorant (plus de congés, plus de confort) en oubliant que cela veut dire plus de consommation…
Cette notion d’édulcoration revient souvent dans votre discours. Qu’entendez-vous exactement par là?
L’édulcoration, c’est le politiquement correct, l’affadissement du langage, le discours qui légitime l’accélération en l’emballant d’un joli habit et qui masque l’horreur des excès que la civilisation engendre. Par analogie au sucré, cet agent de liaison qui enlève les goûts et uniformise les saveurs. L’homme se fragilise alors que le monde se durcit. L’édulcoration c’est l’emplâtre sur une jambe de bois, c’est la consommation, le prêt à porter gastronomique.
Quelle solution prônez-vous?
Je ne prône rien, mais je tente de pratiquer la frugalité (peu de lumière, peu de déplacement en véhicule, bouger et marcher réchauffe, penser éclaire) et le développement spirituel (sourire davantage, saluer, contempler, méditer, rendre grâce).
Votre petit livre est donc résolument pessimiste?
Pessimiste, mais avant tout réaliste, non dénué d’humour. Et surtout je n’écris aucun livre sans une touche d’autodérision.
Pierre Yves Lador, Décroissance Développement, Hélice Hélas, 2013.
Retrouvez d'autres articles sur le même thème dans notre dossier spécial Décroissance.
Notice (8): Trying to access array offset on value of type null [APP/Template/Posts/view.ctp, line 147]Code Context<div class="col-lg-12 order-lg-4 order-md-4">
<? if(!$connected['active']): ?>
<div class="utils__spacer--default"></div>
$viewFile = '/data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/src/Template/Posts/view.ctp' $dataForView = [ 'referer' => '/', 'OneSignal' => '8a2ea76e-2c65-48ce-92e5-098c4cb86093', '_serialize' => [ (int) 0 => 'post' ], 'post' => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 1634, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => 'NORMAL', 'readed' => null, 'subhead' => 'DOSSIER DECROISSANCE', 'title' => '«La décroissance est invendable parce que l’humain n’est pas prêt à renoncer à quoi que ce soit»', 'subtitle' => 'Pierre Yves Lador carbure aux livres: un par nuit pendant cinquante ans. Sans compter des milliers de BD. Et tous les ouvrages qu’il a écrits. Des dizaines dans des genres très divers, mais avec certains ingrédients récurrents: l’humour, l’ironie, l’érotisme, l’onirisme, la mélancolique jubilation et sans doute quelque visée initiatique. Lors de la remise du Prix des Ecrivains Vaudois qui lui fut attribué en 2013 pour l’ensemble de son oeuvre, cet ancien directeur de la Bibliothèque municipale de Lausanne, aujourd’hui éditeur chez Hélice Hélas, mais encore, toujours et surtout auteur s’est défini comme «le plus gros concurrent d’Easyjet: pour deux fois moins cher, mon livre vous emmène au cœur de vous-même, destination si lointaine qu’il est rare qu’on y arrive… »', 'subtitle_edition' => null, 'content' => '<p style="text-align: left;">Dans un format qui tranche avec ceux auxquels il nous avait habitués – et c’est peut-être là une illustration de son propos – l’écrivain prolifique Pierre Yves Lador propose, sous le titre <em>Décroissance Développement</em>, un petit livre rouge paru en 2013 aux éditions Hélice Hélas.</p> <p><strong>Pierre Yves Lador, qu’est-ce qui vous a incité à consacrer un petit livre à la décroissance? </strong></p> <p>Je l’ai écrit par esprit de contradiction. Parce que je me méfie des discours qui martèlent une vérité unique et peut-être par solidarité avec ceux qui pensent la décroissance nécessaire.</p> <p><strong>Vous considérez donc qu’on nous présente la croissance comme une absolue nécessité, la seule option possible? </strong></p> <p>C’est le discours prévalent. On nous matraque à longueur de temps des objectifs de croissance sans s’interroger sur leur nécessité. Inutile de mentionner les angoisses, la panique dès que la croissance économique est à 0,2%, presque arrêtée, pas l’économie, la croissance, car il semble que c’est seulement la croissance, l’accélération en somme qui compte, si tout le monde vivait bien, ce ne serait pas une réussite, il faut vivre mieux… La croissance est le seul modèle qu’on nous propose: les sportifs nous enseignent tous les jours qu’il faut aller plus fort, plus vite, plus loin.</p> <p><strong>Vous n’êtes pas de cet avis? </strong></p> <p>Le progrès est la croyance la plus répandue. Ce ne sont pas les religions, les intégrismes, les extrémismes qui sont l’opium du peuple, mais le progrès. Plus il se développe, plus l’insatisfaction potentielle augmente. La mesure du progrès, c’est l’accroissement du clivage entre la réalité et la représentation qu’on s’en fait. Le progrès n’a fait qu’accroître l’ambition de l’homme et son besoin de contrôle. Moins l’humain contrôle plus il veut contrôler et plus ça va mal, plus il veut agir.</p> <p><strong>Pourquoi ce dogme fait-il autant d’adeptes? </strong></p> <p>La croissance est une fatalité inhérente à la nature humaine, à la nature elle-même. L’homme ne veut pas le bien, mais le mieux. Il veut l’immortalité ou, à défaut, une longévité plus grande, ou en attendant tout tout de suite. Il est facile de manipuler une créature qui, non seulement désire tout cela, mais qui en outre, stupidement, pense la réalisation de ses désirs possible et souhaitable, voire indispensable. Le progrès est une croyance universelle, un dogme.</p> <p><strong>En quoi le progrès est-il nuisible? </strong></p> <p>Le progrès est une fuite en avant. Il entraîne chaque fois des effets indésirables qu’on prétend résoudre avec d’autres progrès. À terme, le progrès tend à remplacer l’homme par la machine. Il aboutit à l’intelligence artificielle. Or, du point de vue de l’intelligence artificielle, l’humain est un parasite à éliminer. Le progrès génère aussi une accélération qui rend le recyclage impossible (obsolescence). L’amélioration se retourne ainsi en «empirement».</p> <p><strong>Vous affirmez que chaque progrès contient le germe de la catastrophe. Quels exemples illustrent le mieux cette idée? </strong></p> <p>L’exemple des centrales nucléaires est paradigmatique. Les échelles temporelles de production de l’énergie et de traitement des déchets sont sans commune mesure et les quantités le deviennent aussi. Un accident nucléaire implique des dizaines de milliers de morts, des centaines d’années de conséquences et des gènes modifiés, l’humanité abâtardie.</p> <p><strong>Vous comparez le nucléaire à l’alchimie</strong></p> <p>Oui, puisqu’on est dans la transmutation de la matière en énergie, mais par un apprenti sorcier et non un maître.</p> <p><strong>Croyez-vous à la possibilité d’une décroissance? </strong></p> <p>Je suis prêt à croire, intuitivement, que dix milliards d’humains pourraient vivre harmonieusement sur cette terre (…). Mais je suis convaincu, intuitivement, que cela n’arrivera pas (…) parce que l’humain est construit comme il l’est, il est un cheval dans une locomotive (…), son cerveau est si mal intégré qu’il ne peut inventer l’eau chaude sans flanquer le feu à la maison (…) La décroissance est invendable parce que l’humain n’est pas prêt à renoncer à quoi que ce soit. Le concept de diminution est contraire à la vie qui, à tous les niveaux, tend à la croissance et à la multiplication. Un individu peut sublimer son désir de conquête du monde en désir de l’infini, peut accepter ses limites, voire sa mort, mais pas l’humanité.</p> <p><strong>Mais, au fait, êtes-vous un adepte de la décroissance? </strong></p> <p>Seulement à l’échelle individuelle. Par son urgence et son besoin de généralisation, la décroissance s’inscrit dans la même dynamique que la croissance. Elle en est en quelque sorte l’avatar. On ne peut la vendre qu’en la présentant comme une possibilité de croissance (voiture électrique, avion solaire) jamais de renoncement, de diminution ou alors en mentant, en édulcorant (plus de congés, plus de confort) en oubliant que cela veut dire plus de consommation…</p> <p><strong>Cette notion d’édulcoration revient souvent dans votre discours. Qu’entendez-vous exactement par là? </strong></p> <p>L’édulcoration, c’est le politiquement correct, l’affadissement du langage, le discours qui légitime l’accélération en l’emballant d’un joli habit et qui masque l’horreur des excès que la civilisation engendre. Par analogie au sucré, cet agent de liaison qui enlève les goûts et uniformise les saveurs. L’homme se fragilise alors que le monde se durcit. L’édulcoration c’est l’emplâtre sur une jambe de bois, c’est la consommation, le prêt à porter gastronomique.</p> <p><strong>Quelle solution prônez-vous? </strong></p> <p>Je ne prône rien, mais je tente de pratiquer la frugalité (peu de lumière, peu de déplacement en véhicule, bouger et marcher réchauffe, penser éclaire) et le développement spirituel (sourire davantage, saluer, contempler, méditer, rendre grâce).</p> <p><strong>Votre petit livre est donc résolument pessimiste? </strong></p> <p>Pessimiste, mais avant tout réaliste, non dénué d’humour. Et surtout je n’écris aucun livre sans une touche d’autodérision. </p> <p> </p> <hr /> <p> </p> <p><br /><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w175/1556019096_835349_f.jpg" class="img-responsive " /></p> <h4>Pierre Yves Lador, <em>Décroissance Développement</em>, Hélice Hélas, 2013.</h4> <p> </p> <hr /> <p> </p> <h2>Retrouvez d'autres articles sur le même thème dans notre <a href="/serie/dossier-special-decroissance">dossier spécial Décroissance</a>.</h2>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'la-decroissance-est-invendable-parce-que-l-humain-n-est-pas-pret-a-renoncer-a-quoi-que-ce-soit', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-6', 'like' => (int) 693, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1652, 'homepage_order' => (int) 1913, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 2859, 'post_type_id' => (int) 1, 'poster_attachment' => null, 'editions' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'attachments' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, 'relatives' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) {} ], 'embeds' => [], 'images' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'audios' => [], 'comments' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Comment) {} ], 'author' => 'Sabine Dormond', 'description' => 'Pierre Yves Lador carbure aux livres: un par nuit pendant cinquante ans. Sans compter des milliers de BD. Et tous les ouvrages qu’il a écrits. Des dizaines dans des genres très divers, mais avec certains ingrédients récurrents: l’humour, l’ironie, l’érotisme, l’onirisme, la mélancolique jubilation et sans doute quelque visée initiatique. Lors de la remise du Prix des Ecrivains Vaudois qui lui fut attribué en 2013 pour l’ensemble de son oeuvre, cet ancien directeur de la Bibliothèque municipale de Lausanne, aujourd’hui éditeur chez Hélice Hélas, mais encore, toujours et surtout auteur s’est défini comme «le plus gros concurrent d’Easyjet: pour deux fois moins cher, mon livre vous emmène au cœur de vous-même, destination si lointaine qu’il est rare qu’on y arrive… »', 'title' => '«La décroissance est invendable parce que l’humain n’est pas prêt à renoncer à quoi que ce soit»', 'crawler' => true, 'connected' => null, 'menu_blocks' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Block) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Block) {} ], 'menu' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 5 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 6 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 7 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 8 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 9 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 10 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 11 => object(App\Model\Entity\Category) {}, (int) 12 => object(App\Model\Entity\Category) {} ] ] $bufferLevel = (int) 1 $referer = '/' $OneSignal = '8a2ea76e-2c65-48ce-92e5-098c4cb86093' $_serialize = [ (int) 0 => 'post' ] $post = object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 1634, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => 'NORMAL', 'readed' => null, 'subhead' => 'DOSSIER DECROISSANCE', 'title' => '«La décroissance est invendable parce que l’humain n’est pas prêt à renoncer à quoi que ce soit»', 'subtitle' => 'Pierre Yves Lador carbure aux livres: un par nuit pendant cinquante ans. Sans compter des milliers de BD. Et tous les ouvrages qu’il a écrits. Des dizaines dans des genres très divers, mais avec certains ingrédients récurrents: l’humour, l’ironie, l’érotisme, l’onirisme, la mélancolique jubilation et sans doute quelque visée initiatique. Lors de la remise du Prix des Ecrivains Vaudois qui lui fut attribué en 2013 pour l’ensemble de son oeuvre, cet ancien directeur de la Bibliothèque municipale de Lausanne, aujourd’hui éditeur chez Hélice Hélas, mais encore, toujours et surtout auteur s’est défini comme «le plus gros concurrent d’Easyjet: pour deux fois moins cher, mon livre vous emmène au cœur de vous-même, destination si lointaine qu’il est rare qu’on y arrive… »', 'subtitle_edition' => null, 'content' => '<p style="text-align: left;">Dans un format qui tranche avec ceux auxquels il nous avait habitués – et c’est peut-être là une illustration de son propos – l’écrivain prolifique Pierre Yves Lador propose, sous le titre <em>Décroissance Développement</em>, un petit livre rouge paru en 2013 aux éditions Hélice Hélas.</p> <p><strong>Pierre Yves Lador, qu’est-ce qui vous a incité à consacrer un petit livre à la décroissance? </strong></p> <p>Je l’ai écrit par esprit de contradiction. Parce que je me méfie des discours qui martèlent une vérité unique et peut-être par solidarité avec ceux qui pensent la décroissance nécessaire.</p> <p><strong>Vous considérez donc qu’on nous présente la croissance comme une absolue nécessité, la seule option possible? </strong></p> <p>C’est le discours prévalent. On nous matraque à longueur de temps des objectifs de croissance sans s’interroger sur leur nécessité. Inutile de mentionner les angoisses, la panique dès que la croissance économique est à 0,2%, presque arrêtée, pas l’économie, la croissance, car il semble que c’est seulement la croissance, l’accélération en somme qui compte, si tout le monde vivait bien, ce ne serait pas une réussite, il faut vivre mieux… La croissance est le seul modèle qu’on nous propose: les sportifs nous enseignent tous les jours qu’il faut aller plus fort, plus vite, plus loin.</p> <p><strong>Vous n’êtes pas de cet avis? </strong></p> <p>Le progrès est la croyance la plus répandue. Ce ne sont pas les religions, les intégrismes, les extrémismes qui sont l’opium du peuple, mais le progrès. Plus il se développe, plus l’insatisfaction potentielle augmente. La mesure du progrès, c’est l’accroissement du clivage entre la réalité et la représentation qu’on s’en fait. Le progrès n’a fait qu’accroître l’ambition de l’homme et son besoin de contrôle. Moins l’humain contrôle plus il veut contrôler et plus ça va mal, plus il veut agir.</p> <p><strong>Pourquoi ce dogme fait-il autant d’adeptes? </strong></p> <p>La croissance est une fatalité inhérente à la nature humaine, à la nature elle-même. L’homme ne veut pas le bien, mais le mieux. Il veut l’immortalité ou, à défaut, une longévité plus grande, ou en attendant tout tout de suite. Il est facile de manipuler une créature qui, non seulement désire tout cela, mais qui en outre, stupidement, pense la réalisation de ses désirs possible et souhaitable, voire indispensable. Le progrès est une croyance universelle, un dogme.</p> <p><strong>En quoi le progrès est-il nuisible? </strong></p> <p>Le progrès est une fuite en avant. Il entraîne chaque fois des effets indésirables qu’on prétend résoudre avec d’autres progrès. À terme, le progrès tend à remplacer l’homme par la machine. Il aboutit à l’intelligence artificielle. Or, du point de vue de l’intelligence artificielle, l’humain est un parasite à éliminer. Le progrès génère aussi une accélération qui rend le recyclage impossible (obsolescence). L’amélioration se retourne ainsi en «empirement».</p> <p><strong>Vous affirmez que chaque progrès contient le germe de la catastrophe. Quels exemples illustrent le mieux cette idée? </strong></p> <p>L’exemple des centrales nucléaires est paradigmatique. Les échelles temporelles de production de l’énergie et de traitement des déchets sont sans commune mesure et les quantités le deviennent aussi. Un accident nucléaire implique des dizaines de milliers de morts, des centaines d’années de conséquences et des gènes modifiés, l’humanité abâtardie.</p> <p><strong>Vous comparez le nucléaire à l’alchimie</strong></p> <p>Oui, puisqu’on est dans la transmutation de la matière en énergie, mais par un apprenti sorcier et non un maître.</p> <p><strong>Croyez-vous à la possibilité d’une décroissance? </strong></p> <p>Je suis prêt à croire, intuitivement, que dix milliards d’humains pourraient vivre harmonieusement sur cette terre (…). Mais je suis convaincu, intuitivement, que cela n’arrivera pas (…) parce que l’humain est construit comme il l’est, il est un cheval dans une locomotive (…), son cerveau est si mal intégré qu’il ne peut inventer l’eau chaude sans flanquer le feu à la maison (…) La décroissance est invendable parce que l’humain n’est pas prêt à renoncer à quoi que ce soit. Le concept de diminution est contraire à la vie qui, à tous les niveaux, tend à la croissance et à la multiplication. Un individu peut sublimer son désir de conquête du monde en désir de l’infini, peut accepter ses limites, voire sa mort, mais pas l’humanité.</p> <p><strong>Mais, au fait, êtes-vous un adepte de la décroissance? </strong></p> <p>Seulement à l’échelle individuelle. Par son urgence et son besoin de généralisation, la décroissance s’inscrit dans la même dynamique que la croissance. Elle en est en quelque sorte l’avatar. On ne peut la vendre qu’en la présentant comme une possibilité de croissance (voiture électrique, avion solaire) jamais de renoncement, de diminution ou alors en mentant, en édulcorant (plus de congés, plus de confort) en oubliant que cela veut dire plus de consommation…</p> <p><strong>Cette notion d’édulcoration revient souvent dans votre discours. Qu’entendez-vous exactement par là? </strong></p> <p>L’édulcoration, c’est le politiquement correct, l’affadissement du langage, le discours qui légitime l’accélération en l’emballant d’un joli habit et qui masque l’horreur des excès que la civilisation engendre. Par analogie au sucré, cet agent de liaison qui enlève les goûts et uniformise les saveurs. L’homme se fragilise alors que le monde se durcit. L’édulcoration c’est l’emplâtre sur une jambe de bois, c’est la consommation, le prêt à porter gastronomique.</p> <p><strong>Quelle solution prônez-vous? </strong></p> <p>Je ne prône rien, mais je tente de pratiquer la frugalité (peu de lumière, peu de déplacement en véhicule, bouger et marcher réchauffe, penser éclaire) et le développement spirituel (sourire davantage, saluer, contempler, méditer, rendre grâce).</p> <p><strong>Votre petit livre est donc résolument pessimiste? </strong></p> <p>Pessimiste, mais avant tout réaliste, non dénué d’humour. Et surtout je n’écris aucun livre sans une touche d’autodérision. </p> <p> </p> <hr /> <p> </p> <p><br /><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w175/1556019096_835349_f.jpg" class="img-responsive " /></p> <h4>Pierre Yves Lador, <em>Décroissance Développement</em>, Hélice Hélas, 2013.</h4> <p> </p> <hr /> <p> </p> <h2>Retrouvez d'autres articles sur le même thème dans notre <a href="/serie/dossier-special-decroissance">dossier spécial Décroissance</a>.</h2>', 'content_edition' => null, 'slug' => 'la-decroissance-est-invendable-parce-que-l-humain-n-est-pas-pret-a-renoncer-a-quoi-que-ce-soit', 'headline' => false, 'homepage' => 'col-md-6', 'like' => (int) 693, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1652, 'homepage_order' => (int) 1913, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 5, 'person_id' => (int) 2859, 'post_type_id' => (int) 1, 'poster_attachment' => null, 'editions' => [], 'tags' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Tag) {} ], 'locations' => [], 'attachment_images' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'attachments' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'comments' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Comment) {} ], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Posts' } $relatives = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4875, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Un bijou d’ironie', 'subtitle' => '«L’angle mort du rêve», Nétonon Noël Ndjékéry, Editions La Contre-Allée, 112 pages.', 'subtitle_edition' => '«L’angle mort du rêve», Nétonon Noël Ndjékéry, Editions La Contre-Allée, 112 pages.', 'content' => '<p>Avec la verve, le foisonnement d’images et l’humour grinçant auxquels il nous a habitués, l’auteur vaudois d’origine tchadienne Nétonon Noël Ndjékéry se glisse, pour ce neuvième ouvrage, dans la peau d’un héros xénophobe et raciste qui ne trouve personne, à l’intérieur des frontières, qui soit prêt à investir dans la réalisation de son rêve de toujours, capturer ceux des autres à l’aide d’un système électronique conçu par son propre génie. A son plus grand dépit, il va se trouver amené à collaborer avec deux Cocoricos, l’une des pires espèces à ses yeux, vu que ces riches héritiers, ces «fistons à particules» sont disposés à financer l’expérimentation du prototype. Tout aveuglé par ces perspectives de gloire et par les charmes de la belle Zoé embarquée dans l’aventure, il va négliger un détail passé dans l’angle mort du rêve. Un petit livre truculent qui vaut à son auteur déjà fort reconnu l’honneur d’entrer aux éditions La Contre-Allée.</p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'un-bijou-d-ironie', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 6, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 2859, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [[maximum depth reached]], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4817, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => true, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'La différence vue du dedans', 'subtitle' => '«La saveur du vent», Fabienne Bogadi, Editions La Veilleuse, 128 pages.', 'subtitle_edition' => '«La saveur du vent», Fabienne Bogadi, Editions La Veilleuse, 128 pages.', 'content' => '<p>Le dernier roman de Fabienne Bogadi frappe autant par l'originalité du propos que par la créativité de la langue. Un individu se hasarde dans la ville sur les traces d’une statue mouvante et échappe ainsi aux remarques rabaissantes d’une mère toujours dans le contrôle. Homme ou femme, on ne sait pas, lui-même ne semble pas très au fait de son identité. C’est que le personnage a une perception très fragmentée de la réalité, très fragmentée et très sensorielle, tant chaque détail s’impose à son esprit au point d’effacer le tout auquel il appartient. Cet individu à la sensibilité exacerbée fuit un univers toxique et étriqué pour exposer sa vulnérabilité aux innombrables périls qui guettent les gens comme lui, mais aussi aux rencontres et expériences qui font le sel de la vie. Son objectif: s'élever au sommet de la cathédrale, une cathédrale à portée de vue et pourtant éloignée par quantité d’obstacles qui sont autant d’épreuves initiatiques. L'autrice réussit une immersion convaincante dans le monde de l’autisme avec un déferlement d’images poétiques.</p>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'la-difference-vue-du-dedans', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 32, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 2859, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [[maximum depth reached]], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4806, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Exister à l’ombre de sa sœur', 'subtitle' => 'Récemment paru chez Campiche, le roman de Sonia Bächler intitulé «Mon Dieu, faites que je gagne» montre à travers un crescendo parfaitement maîtrisé ce que c'est que d'être la sœur d'une sportive d'élite sur laquelle se focalise sans cesse toute l'attention de la famille. Il décrit au passage la machine à broyer les destins que représente la compétition de haut niveau. L’auteure de cette autofiction force volontairement le trait avec le souci néanmoins de restituer le plus fidèlement possible la dérive d’une famille happée par le miroir aux alouettes de la réussite sportive. Entretien.', 'subtitle_edition' => 'Récemment paru chez Campiche, le roman de Sonia Bächler intitulé «Mon Dieu, faites que je gagne» montre à travers un crescendo parfaitement maîtrisé ce que c'est que d'être la sœur d'une sportive d'élite sur laquelle se focalise sans cesse toute l'attention de la famille. Il décrit au passage la machine à broyer les destins que représente la compétition de haut niveau. L’auteure de cette autofiction force volontairement le trait avec le souci néanmoins de restituer le plus fidèlement possible la dérive d’une famille happée par le miroir aux alouettes de la réussite sportive. Entretien.', 'content' => '<p><strong>Sabine Dormond</strong>: <strong>C’est bientôt les JO, comptez-vous y assister? </strong></p> <p><strong>Sonia Bächler</strong>: Non, j’avais prévu d’aller à Paris cette année, mais on va repousser à l’année prochaine.</p> <p><strong>Aurait-on tendance à confondre bonheur et réussite au point d’attacher plus d’importance à la réussite qu’au bonheur?</strong></p> <p>C’est un résumé de mon livre. Sous couvert de bienveillance, on a tous en tête la réussite.</p> <p><strong>On entend souvent dire qu’il ne faut pas chercher la reconnaissance auprès des autres, mais savoir se la donner à soi-même. Cela vous parait-il réaliste? Peut-on se construire une identité indépendamment du regard que les autres portent sur nous?</strong></p> <p>Je pense qu’une part de soi dépend du regard des autres, dans l’enfance, ça compte énormément pour se construire et apprendre à se faire confiance. On a tous eu un prof qui nous a fait sentir qu’on est quelqu’un de bien et qui nous a donné des ailes. Avec un peu de maturité, on commence à mieux se connaitre, à se découvrir des centres d’intérêt et des dons, en fonction de nos échecs et de nos réussites. Mais même dans le couple et en amitié, on a besoin d’encouragements. L’identité est un puzzle, à chaque étape, on en découvre une nouvelle pièce en lien avec les rencontres qu’on peut faire.</p> <p><strong>Certaines compétitions sportives comme le foot semblent euphoriser des nations entières. Vous y croyez, vous, à ce bonheur par procuration?</strong></p> <p>Je me souviens avoir vu mon grand-père pleurer de joie en regardant les courses de ski. Tout le monde se réunissait autour de la table pour y assister. Moi, je me suis toujours sentie en décalage. Pareil pour les matchs de foot: j’y allais pour ne pas rester à l’écart, mais ça ne me procurait aucune émotion.</p> <p><strong>L’esprit de compétition nous pousse-t-il inéluctablement aux dérives que vous décrivez ou peut-on avoir un sain esprit de compétition?</strong></p> <p>Je me pose la question. Un peu de compétition peut être stimulante. En 3<sup>e</sup> du cycle, il y avait dans ma classe un garçon dont j’étais un peu amoureuse, ce qui me poussait à essayer d’obtenir de meilleures notes que lui. Mais représenter un canton, une région, la Suisse, nous empêche d’exister pour soi. C’est le début des dérives. Je suis ressortie de ces années avec une haine de la compétition et du sport. Dans le monde d’aujourd’hui, tout est affaire de compétition. Par exemple les clubs sportifs proposent tout de suite des concours, que l’enfant soit bon ou pas. On met en avant le fait que c’est apprendre le dépassement de soi. Je trouve terrible cette injonction à faire du sport pour être quelqu’un de bien. Je me demande si ne rien faire, jouer, rêver, n’est pas le plus important dans la vie.</p> <p><strong>Le grand-écart de la petite sœur sur le tapis de la Migros de Sion a marqué le début d’un engrenage fatal. Est-ce que la possibilité d’y échapper s’est présentée une fois ou l’autre au cours des onze ans que vous relatez dans <i>Mon Dieu, faites que je gagne?</i></strong></p> <p>Il y a un moment où tout risque de s’arrêter quand la gymnaste n’est pas qualifiée pour Macolin sur un malentendu. L’aînée espère d’un côté pouvoir sortir de l’engrenage, mais elle se rend compte que ça va nuire à son autonomie naissante. A la longue, elle a fini par y trouver son compte.</p> <p><strong>Chaque époque, y compris la nôtre, a imposé aux filles et aux femmes une façon de vivre leur féminité. Est-ce que c’est encore plus pernicieux quand on nous persuade que ces diktats sont l’expression de notre liberté?</strong></p> <p>A l’époque dans laquelle j’inscris ce livre, il ne fallait pas être trop fille. J’avais l’impression que le modèle du garçon manqué incarnait le summum de la liberté. Ce genre de filles savaient plaire aux garçons, parce qu’elles leur ressemblaient.</p> <p><strong>Vous nous présentez l’athlète, la star comme une simple marchandise au service d’intérêts qui le dépassent. Peut-il s’en rendre compte avant de tomber du podium?</strong></p> <p>Ça dépend de nombreux facteurs. Mes parents n’avaient pas pu réaliser leurs rêves. C’est une faille que la réussite de la gymnaste est venue combler. J’aime l’image de l’eau qui gèle dans les failles en hiver. Mes parents sont entrés dans une sorte d’aveuglement et m’y ont embarquée. On ne voit que les sportifs qui réussissent, ça occulte tout le reste. L’enfant qui vit ça est certain d’être quelqu’un d’exceptionnel. Il se laisse prendre dans une spirale de réussite et de fierté de soi, même si la pratique de son sport ne lui procure plus de plaisir.</p> <p><strong>Un enfant ne peut pas se rendre compte que ce qu’il vit n’est pas normal, ni donc verbaliser son mal-être, puisqu’il n’a rien connu d’autre. Est-ce que ce non-dit ne cherche pas à s’exprimer à travers des troubles du comportement par exemple?</strong></p> <p>Je ne suis pas experte, ni psychiatre, mais j’ai vu des filles tomber dans l’anorexie, voire les addictions. Tout enfant qui ne se sent pas à l’aise avec l’activité qu’il pratique doit le faire entendre d’une manière ou d’une autre.</p> <p><strong>Comment vos parents ont-ils accueilli ce livre?</strong></p> <p>C’est un roman basé sur des choses qu’on a pu vivre. J’avais quelque chose à dire au sujet des méfaits du sport à outrance, un questionnement à exprimer par rapport au dogme «le sport, c’est la santé». Est-ce que c’est sain de porter aux nuées des héros du sport? La musique, c’est pareil, où placer le curseur pour prendre du plaisir à apprendre et progresser sans s’enfermer dans une obsession? Mes parents ont pris de la distance, parce qu’ils ont bien compris qu’il ne s’agissait pas d’eux. On a tous souffert en se rendant compte de l’immense machine dans laquelle on a été embarqués.</p> <p><strong>Le livre ne risque-t-il pas de donner une image négative de votre mère?</strong></p> <p>Ma mère me lisait des histoires et ne ressemble pas du tout au monstre décrit dans le livre. Le personnage est un mélange de plusieurs mères que j’ai observées. Ça s’est imposé à moi de laisser venir une part de fiction. J’aime trop mentir, inventer, pour m’en tenir à un témoignage. Déjà petite, je gonflais toujours mes histoires.</p> <p><strong>Avez-vous rencontré d’autres frères et sœurs de qui se sont reconnus dans la situation que vous décrivez?</strong></p> <p>Je reçois des témoignages de plus en plus intéressants. Des gens me parlent de leur difficulté quand tout tourne autour d’une personne, que même les vacances dépendent des possibilités d’entraînement. J’ai aussi lu le témoignage d’une mère qui pratiquait un sport à haut niveau et trouvait formidable que toute sa famille la suive, sans se demander si ses proches en avaient réellement envie. Je n’ai de réponse à rien, c’est déjà un grand pas si on peut se poser plus de questions. Beaucoup d’anciens gymnastes deviennent entraîneurs, comme s’il leur était impossible d’en sortir. Ce qui me dérange le plus, c’est la certitude de faire juste.</p> <p><strong>Notre société condamne sans pitié toute forme de jalousie. N’y a-t-il pas pourtant une forme de jalousie saine et légitime?</strong></p> <p>Je pense que oui. C’est humain, on ne se fait pas du bien à vouloir masquer tout le temps ce genre de sentiments. Ce n’est qu’en la laissant s’exprimer qu’on peut la dépasser.</p> <p><strong>En choisissant l’écriture plutôt que le sport, avez-vous réussi à échapper à toute forme de compétition ou rencontrez-vous là aussi une pression au succès?</strong></p> <p>Non, ça m’embête qu’on ne parle que de Joël Dicker, je serais vraiment malhonnête de prétendre le contraire.</p> <hr /> <h4><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1710236971_image093289020231120ob_f59a35_mondieufaitesquejegagnebaechler.jpg" class="img-responsive img-fluid left " width="200" height="346" /></h4> <h4>«Mon Dieu, faites que je gagne», Sonia Bächler, Editions Bernard Campiche, 232 pages.</h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'exister-a-l-ombre-de-sa-soeur', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 34, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 2859, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 4769, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Et si l’enfer, c’était soi, tel que l’autre nous perçoit?', 'subtitle' => 'Alors que son polar «Les abricots de la colère» vient d’être réédité par BSN Press deux ans après sa parution, Antonio Albanese publie aux éditions BSN Press /Okama un roman noir intitulé «Le complexe d’Eurydice». Il y transpose le mythe d’Orphée et Eurydice à un couple qui se forme sur un malentendu, une plaisanterie du narrateur prise au sérieux par la femme qu’il convoite et qui devient immédiatement déterminante de la manière dont elle le perçoit. Au point que le héros n’a d’autre choix pour lui plaire que de se conformer de plus en plus à cette projection mentale jusqu’à perdre complètement son identité et ses valeurs propres.', 'subtitle_edition' => 'Antonio Albanese publie aux éditions BSN Press /Okama un roman noir intitulé «Le complexe d’Eurydice». Il y transpose le mythe à un couple qui se forme sur un malentendu, une plaisanterie du narrateur prise au sérieux par la femme qu’il convoite et qui devient immédiatement déterminante de la manière dont elle le perçoit. Au point que le héros n’a d’autre choix pour lui plaire que de se conformer de plus en plus à cette projection mentale, jusqu’à perdre complètement son identité et ses valeurs propres.', 'content' => '<p>A partir de cette excellente idée de départ, l’auteur nous emmène dans une descente aux enfers à la progression très crédible et maîtrisée, en traitant au passage le thème à la fois intemporel et très actuel de la violence conjugale. Mais pas à travers le point de vue de la victime comme les nombreux autres écrivains qui s’en sont emparés. Car si l’angle habituel permet de dénoncer, condamner sans appel et rallier sans peine l’adhésion du lecteur, et plus encore de la lectrice, il n’aide guère à comprendre comment on peut entrer dans un tel engrenage, ni à saisir l’ambivalence des sentiments qui animent les protagonistes de cette danse tragique. Antonio Albanese en revanche décortique parfaitement le mécanisme.</p> <p>Ses deux derniers romans présentent quelques similitudes: ils traitent tous deux la question très actuelle des féminicides en s’appuyant sur des références classiques, un mythe de la Grèce antique et un Nobel de littérature. Le premier amour du narrateur joue un rôle prépondérant dans chacun de ces deux livres. Et l’enjeu principal est finalement la question de l’identité profonde. Dans quelle mesure se laisse-t-on façonner par les attentes supposées d’autrui, par les rencontres et par les gestes qu’on accomplit?</p> <p>Outre l’histoire bien sûr, c’est le ton qui les distingue fondamentalement. Si le dialogue qui s’installe avec le lecteur à travers les notes de bas de page et les comparaisons truculentes qui imagent la narration confèrent une note humoristique au polar, on bascule dans la tragédie avec <i>Le complexe d’Eurydice</i>.</p> <p>La relation amoureuse y est présentée comme un miroir déformant. A l’instar des réseaux sociaux: «<i>En la regardant faire défiler les pages sur son smartphone, je comprenais mieux ce qui semblait lui plaire. Parfois, elle me prenait à témoin: "Je devrais mettre cette petite robe rouge plus souvent, j’ai déjà reçu 150 likes pour la photo que tu as faite l’autre soir." Quand elle prenait elle-même une photo, elle arrangeait les détails, la mise en scène, en la faisant correspondre à la connaissance qu’elle avait de son public. Dans un sens, elle s’attachait à ressembler à l’image que les autres voulaient avoir d’elle, image qu’ils façonnaient à coup de j’aime. Plus cette image se conformait, plus elle recevait de récompenses, dans une boucle récursive que n’aurait pas désavouée Pavlov. Cette dictature de l’opinion des autres n’était pas très différente de ce qui caractérisait depuis trois mois la nature de notre relation.»</i></p> <p>Tout au long du récit, on voit le narrateur se débattre contre lui-même et contre le piège dans lequel il s’empêtre comme un moustique dans une toile d’araignée. Extrêmement lucide, il teste différentes solutions qui ne feront qu’aggraver la situation sans jamais se résoudre à chercher de l’aide à l’extérieur. Car loin d’être un monstre, le personnage est un parfait produit de notre époque dont il partage les valeurs, un maître des écoles tout ce qu’il y a de plus ordinaire et assez conformiste. Et c’est là le génie de l’auteur que de nous le montrer aussi effaré que nous par ce que la situation l’amène à faire.</p> <p>Et quand le confinement imposé pendant la pandémie enferme le couple dans un huis clos toxique, la spirale infernale s’accélère encore.</p> <hr /> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1708524035_9782940658633475x5001.jpg" class="img-responsive img-fluid left " width="200" height="309" /></p> <h4>«Le complexe d'Eurydice», Antonio Albanese, BSN Press/Okama, 148 pages.</h4> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1708523978_51adatrjl._sx195_.jpg" class="img-responsive img-fluid left " width="200" height="279" /></p> <h4>«Les abricots de la colère», Antonio Albanese, BSN Press, 96 pages.</h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'et-si-l-enfer-c-etait-soi-tel-que-l-autre-nous-percoit', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 47, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 6, 'person_id' => (int) 2859, 'post_type_id' => (int) 1, 'post_type' => object(App\Model\Entity\PostType) {}, 'comments' => [[maximum depth reached]], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' } ] $embeds = [] $images = [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) { 'id' => (int) 5432, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'DSC00124.JPG', 'type' => 'image', 'subtype' => 'jpeg', 'size' => (int) 1807289, 'md5' => '6c158a78827113de0a6ab2b38d847fbf', 'width' => (int) 3263, 'height' => (int) 1909, 'date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'title' => '', 'description' => '«Le progrès n’a fait qu’accroître l’ambition de l’homme et son besoin de contrôle».', 'author' => '', 'copyright' => '© Pierre Yves Lador', 'path' => '1555941941_dsc00124.jpg', 'embed' => null, 'profile' => 'default', '_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Attachments' } ] $audios = [] $comments = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Comment) { 'id' => (int) 1709, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'status' => 'ACCEPTED', 'comment' => '"Non qui parum habet, sed qui cupit, pauper est " Sénèque Merci pour l'excellent article. Bonne journée. Charles-Pascal GHIRINGHELLI ', 'post_id' => (int) 1634, 'user_id' => (int) 2488, 'user' => object(App\Model\Entity\User) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Comments' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Comment) { 'id' => (int) 1714, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'status' => 'ACCEPTED', 'comment' => 'Pour ceux à qui la décroissance a fait perdre leur latin, j’offre une traduction: Pauvre n’est pas celui qui a peu, mais celui qui veut trop.', 'post_id' => (int) 1634, 'user_id' => (int) 4069, 'user' => object(App\Model\Entity\User) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Comments' }, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Comment) { 'id' => (int) 1728, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'status' => 'ACCEPTED', 'comment' => 'Merci pour la traduction, Sénèque plus ultra...', 'post_id' => (int) 1634, 'user_id' => (int) 2308, 'user' => object(App\Model\Entity\User) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Comments' } ] $author = 'Sabine Dormond' $description = 'Pierre Yves Lador carbure aux livres: un par nuit pendant cinquante ans. Sans compter des milliers de BD. Et tous les ouvrages qu’il a écrits. Des dizaines dans des genres très divers, mais avec certains ingrédients récurrents: l’humour, l’ironie, l’érotisme, l’onirisme, la mélancolique jubilation et sans doute quelque visée initiatique. Lors de la remise du Prix des Ecrivains Vaudois qui lui fut attribué en 2013 pour l’ensemble de son oeuvre, cet ancien directeur de la Bibliothèque municipale de Lausanne, aujourd’hui éditeur chez Hélice Hélas, mais encore, toujours et surtout auteur s’est défini comme «le plus gros concurrent d’Easyjet: pour deux fois moins cher, mon livre vous emmène au cœur de vous-même, destination si lointaine qu’il est rare qu’on y arrive… »' $title = '«La décroissance est invendable parce que l’humain n’est pas prêt à renoncer à quoi que ce soit»' $crawler = true $connected = null $menu_blocks = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Block) { 'id' => (int) 56, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'active' => true, 'name' => '#Trends', 'subtitle' => null, 'description' => null, 'color' => null, 'order' => null, 'position' => null, 'type' => 'menu', 'slug' => 'menu_tags', 'extern_url' => null, 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'posts' => [[maximum depth reached]], '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Blocks' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Block) { 'id' => (int) 55, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'active' => true, 'name' => 'Les plus lus cette semaine', 'subtitle' => null, 'description' => null, 'color' => null, 'order' => null, 'position' => null, 'type' => 'menu', 'slug' => 'menu_highlight', 'extern_url' => null, 'tags' => [[maximum depth reached]], 'posts' => [ [maximum depth reached] ], '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Blocks' } ] $menu = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 2, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'A vif', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 4, 'description' => 'Lorsque nos auteurs ont envie de réagir sur le vif à un événement, des concerts aux disparitions célèbres, ils confient leurs écrits à la rubrique "A vif", afin que ceux-ci soient publiés dans l’instant.', 'slug' => 'a-vif', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 3, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Chronique', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 5, 'description' => '<p>La réputation des chroniqueurs de Bon pour la tête n’est plus à faire: Tout va bien, Le billet du Vaurien, la chronique de JLK, ou encore Migraine et In#actuel, il y en a pour tous les goûts!</p>', 'slug' => 'chroniques', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 4, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Lu ailleurs', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 5, 'description' => 'Pourquoi ne pas mettre en avant nos collègues lorsque l'on est sensibles à leur travail? Dans la rubrique « Lu ailleurs » vous trouverez des reprises choisies par la rédaction et remaniées façon BPLT.', 'slug' => 'ailleurs', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 5, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Actuel', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 1, 'description' => 'Bon pour la tête n’a pas vocation à être un site d’actualité à proprement parler, car son équipe prend le temps et le recul nécessaire pour réagir à l’information.', 'slug' => 'actuel', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 6, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Culture', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 3, 'description' => '', 'slug' => 'culture', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 5 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 7, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Vos lettres', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 6, 'description' => 'Bon pour la tête donne la parole à ses lecteurs, qu’ils aient envie de partager leur avis, pousser un coup de gueule ou contribuer à la palette diversifiée d’articles publiés. A vous de jouer!', 'slug' => 'vos-lettres-a-bon-pour-la-tete', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 6 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 8, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Analyse', 'menu' => true, 'menu_order' => (int) 3, 'description' => '', 'slug' => 'analyse', 'attachment_id' => '0', 'lft' => null, 'rght' => null, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 7 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 10, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Science', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'sciences', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 1, 'rght' => (int) 2, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 8 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 11, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Histoire', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'histoire', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 3, 'rght' => (int) 4, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 9 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 12, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Humour', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'humour', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 5, 'rght' => (int) 6, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 10 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 13, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Débat', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'debat', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 7, 'rght' => (int) 8, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 11 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 14, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Opinion', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'opinion', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 9, 'rght' => (int) 10, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' }, (int) 12 => object(App\Model\Entity\Category) { 'id' => (int) 15, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'Reportage', 'menu' => true, 'menu_order' => null, 'description' => '', 'slug' => 'reportage', 'attachment_id' => '0', 'lft' => (int) 11, 'rght' => (int) 12, 'parent_id' => null, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Categories' } ] $tag = object(App\Model\Entity\Tag) { 'id' => (int) 416, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'name' => 'décroissance', 'slug' => 'decroissance', '_joinData' => object(Cake\ORM\Entity) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Tags' }include - APP/Template/Posts/view.ctp, line 147 Cake\View\View::_evaluate() - CORE/src/View/View.php, line 1435 Cake\View\View::_render() - CORE/src/View/View.php, line 1393 Cake\View\View::render() - CORE/src/View/View.php, line 892 Cake\Controller\Controller::render() - CORE/src/Controller/Controller.php, line 791 Cake\Http\ActionDispatcher::_invoke() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 126 Cake\Http\ActionDispatcher::dispatch() - CORE/src/Http/ActionDispatcher.php, line 94 Cake\Http\BaseApplication::__invoke() - CORE/src/Http/BaseApplication.php, line 256 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 App\Middleware\IpMatchMiddleware::__invoke() - APP/Middleware/IpMatchMiddleware.php, line 28 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cake\Routing\Middleware\RoutingMiddleware::__invoke() - CORE/src/Routing/Middleware/RoutingMiddleware.php, line 164 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cors\Routing\Middleware\CorsMiddleware::__invoke() - ROOT/vendor/ozee31/cakephp-cors/src/Routing/Middleware/CorsMiddleware.php, line 32 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65 Cake\Routing\Middleware\AssetMiddleware::__invoke() - CORE/src/Routing/Middleware/AssetMiddleware.php, line 88 Cake\Http\Runner::__invoke() - CORE/src/Http/Runner.php, line 65
Warning: file_put_contents(/data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/logs/debug.log) [function.file-put-contents]: failed to open stream: Permission denied in /data01/sites/bonpourlatete.com/dev/bonpourlatete.com/vendor/cakephp/cakephp/src/Log/Engine/FileLog.php on line 133
VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET
3 Commentaires
@Charles-Pascal GHIRINGHELLI 24.04.2019 | 11h44
«"Non qui parum habet, sed qui cupit, pauper est " Sénèque
Merci pour l'excellent article.
Bonne journée.
Charles-Pascal GHIRINGHELLI »
@Qovadis 24.04.2019 | 18h25
«Pour ceux à qui la décroissance a fait perdre leur latin, j’offre une traduction: Pauvre n’est pas celui qui a peu, mais celui qui veut trop.»
@Eggi 01.05.2019 | 16h17
«Merci pour la traduction, Sénèque plus ultra...»