Actuel / Jérusalem au regard de l’histoire, loin des slogans
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Jérusalem, capitale d’Israël! La déclaration de Trump a suscité les applaudissements de l’opinion israélienne – qui n’en attend pas grand-chose – et des indignations – plus ou moins convaincues – dans le monde musulman. De part et d’autre, on brandit des arguments historiques. Comme si le passé aidait à résoudre les crises politiques du présent. Si, en Europe, on fixait les frontières en se référant aux siècles et millénaires passés, ce serait un beau capharnaüm… Mot bien ou mal choisi puisqu’il est le nom d’un village, sur le lac de Tibériade, où se mêlent les vestiges de synagogues et d’églises anciennes.
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Pour dépasser l’affrontement des récits mémoriels, un groupe d’une soixantaine de chercheurs internationaux mène un projet académique de pointe, principalement financé par l’Union européenne: Open Jerusalem. Une foule de compétences n’est pas de trop pour explorer les archives dispersées dans le monde, en hébreu, en arabe, en turc, en arménien, en anglais, en français, en russe et d’autres langues. Il en résulte un premier fruit, accessible au grand public, un livre tout récent, signé Vincent Demire, le pilote de l’entreprise: «Jérusalem. Histoire d’une ville-monde des origines à nos jours». Lecture fascinante. Nourrie d’une approche au ras des pierres, tant de fois stratifiées au fil des époques, au ras des documents qui laissent entrevoir la vie quotidienne des divers habitants et leurs rapports entre eux, souvent violents, étonnement pacifiques à certains moments. </p><p>Qu’en retirer? Trois ou quatre constats qui vont parfois à l’encontre des idées reçues. D’abord, la confirmation incontestable de l’enracinement millénaire du peuple juif à Jérusalem. Qui ne fut cependant jamais une véritable capitale jusqu’en 1947. Car elle l’est dans les faits aujourd’hui, ergoter sur ce fait est hypocrite. Comme elle pourrait l’être aussi d’un éventuel Etat palestinien. Son nom, Rushalimum («ville de paix!»), apparaît au 19<sup>e </sup>siècle avant notre ère sur une figurine égyptienne. Les rois David et Salomon règnent au 10<sup>e</sup> siècle avant J.-C. Se succèdent ensuite plusieurs conquêtes, babylonienne et perse notamment. Puis romaine. Avec le passage notable de Hérode le Grand, tyran et bâtisseur qui jette les bases architecturales de la ville d’aujourd’hui. L’empire de Rome s’entendit assez bien avec les Juifs, beaucoup avec les Chrétiens, toujours plus nombreux dans ce que l’on n’appelait pas encore la Palestine. Lorsqu’il s’effondra, ces derniers tinrent le haut du pavé et ce fut une période noire pour les Juifs. 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Ainsi donc la Suisse suspend son aide, comme les Etats-Unis, alors que des proches alliés d’Israël, comme l’Allemagne – qui a même augmenté sa contribution –, la Grande-Bretagne et la France, après avoir interrompu leurs versements au moment des premières accusations israéliennes, les ont repris ensuite. Et pour cause. La situation humanitaire reste catastrophique à Gaza. Le nombre des camions autorisés à y entrer reste largement insuffisant. La plupart des hôpitaux ont été détruits. Les bombardements et les tirs se poursuivent, tuant, selon certaines estimations, entre 50 et 100 personnes par jour. Des dizaines de secouristes de l’UNRWA et des rares ONG encore actives ont été blessés, tués ou chassés. 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Qu’en retirer? Trois ou quatre constats qui vont parfois à l’encontre des idées reçues. D’abord, la confirmation incontestable de l’enracinement millénaire du peuple juif à Jérusalem. Qui ne fut cependant jamais une véritable capitale jusqu’en 1947. Car elle l’est dans les faits aujourd’hui, ergoter sur ce fait est hypocrite. Comme elle pourrait l’être aussi d’un éventuel Etat palestinien. Son nom, Rushalimum («ville de paix!»), apparaît au 19e siècle avant notre ère sur une figurine égyptienne. Les rois David et Salomon règnent au 10e siècle avant J.-C. Se succèdent ensuite plusieurs conquêtes, babylonienne et perse notamment. Puis romaine. Avec le passage notable de Hérode le Grand, tyran et bâtisseur qui jette les bases architecturales de la ville d’aujourd’hui. L’empire de Rome s’entendit assez bien avec les Juifs, beaucoup avec les Chrétiens, toujours plus nombreux dans ce que l’on n’appelait pas encore la Palestine. Lorsqu’il s’effondra, ces derniers tinrent le haut du pavé et ce fut une période noire pour les Juifs. Plus noire encore, plus tard, lorsque les Croisés s’installèrent dans la ville.
Jusque dans les années 30, la municipalité de Jérusalem était mixte
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La Jérusalem des califes qui succéda à l’époque romaine vit la construction d’édifices musulmans et de synagogues aussi. Plus tard, après l’épisode des Croisés, chassés par les Turcs, Jérusalem traversa un long temps sous l’autorité ottomane, avec une parenthèse égyptienne, jusqu’à la fin de la Première guerre mondiale. Un temps peu connu, peu décrit, avec des moments de prospérité et de déclin. Ce qui frappe, c’est le soin qu’eut ce pouvoir turc à ménager la diversité religieuse de la ville. Juifs et Chrétiens y avaient un statut reconnu. Certes, la construction et la rénovation de leurs lieux sacrés étaient limitées, mais ils purent pratiquer leur religion sans grandes encombres. Les uns et les autres vivant dans une proximité globalement paisible, avec de nombreux échanges et voisinages.
C’est dans la seconde moitié du 19e siècle et au début du 20e, avec l’émergence du sionisme, que les religions juive et musulmane furent peu à peu considérées comme des nations rivales, israéliennes et palestinienne. L’une et l’autre profitant des ambiguïtés britanniques chargées d’un protectorat temporaire. Jusque dans les années 30, la municipalité de Jérusalem était mixte, intercommunautaire. L’arrivée des immigrés sionistes inquiéta fort les notables juifs qui participaient à la gestion de la ville. L’un d’eux proposa même de créer un Etat juif «ailleurs»: «Ne touchez pas à la Palestine!» osa-t-il lancer.
L’écart entre la Jérusalem juive et la Jérusalem musulmane s’accroît
La création de l’Etat d’Israël en 1947 consacra la division de la ville, l’est étant sous autorité jordanienne et interdite aux Israéliens. Lorsque vingt ans plus tard, Tsahal s’empara de la totalité de la ville, ce fut sanglant. Des deux côtés. Les Juifs chassés de la partie est, leurs synagogues détruites, des milliers de Palestiniens musulmans et chrétiens expulsés de la partie ouest. On connaît la suite. Les Intifada, les attentats terroristes, la montée de la répression, puis au fil des années jusqu’à aujourd’hui les expropriations et les implantations israéliennes dans la périphérie et au-delà dans les territoires occupés.
L’écart entre la Jérusalem juive et la Jérusalem musulmane s’accroît, l’une riche, l’autre pauvre, l’une bien équipée (avec 87% du budget municipal), l’autre bien moins lotie (13%). Une autre donnée sera déterminante dans l’avenir. La démographie. Le livre l’analyse précisément. En 1914, la ville comptait 40'000 Juifs et 30'000 Arabes, musulmans et chrétiens. Aujourd’hui 500'000 Juifs (63%) et 300’000 Arabes dans la municipalité israélienne actuelle. Depuis 1967, la population juive a été multipliée par 2,5, la population arabe par 4. Malgré la forte natalité chez les orthodoxes juifs, la résistance démographique palestinienne au sein-même de la ville est puissante. Celle-ci reste donc «moins juive» que Tel Aviv et Haifa.
Les auteurs de cette recherche se gardent bien de donner des bons et des mauvais points aux uns ou aux autres. Ils esquissent une proposition. Sans attendre la solution politique miraculeuse, ils suggèrent des mesures concrètes, urbanistiques, pour assurer un avenir partagé et viable aux deux communautés. Vision défendue par l’association israélienne «Ir Amim» (la ville des peuples) et le «Peace and democracy Forum» palestinien. Inutile de dire que ces sages sont ignorés et combattus par le gouvernement israélien actuel. Mais l’histoire de Jérusalem est si longue, si exceptionnelle, si inattendue… Elle ne s’arrêtera pas au tableau que dessine le pouvoir dominateur d’aujourd’hui à coups de formules fracassantes. Cependant tant que les Palestiniens n’auront pas leur Etat, tant que se poursuivra la colonisation des territoires occupés, tant que l’abcès de Gaza ne sera pas débridé, les secousses ébranleront la région. Jusqu’à son cœur, Jérusalem.
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Un dernier cadeau à ses fidèles lecteurs. </p> <p>Ana Magdalena Bach vit paisiblement avec un aimable mari, un grand fils et une fille un peu fofolle qui veut néanmoins entrer dans les ordres. Avec aussi le vif souvenir de sa mère qu’elle honore chaque année, allant en bateau, seule, sur une petite île où elle est enterrée. A date fixe, le 16 août. Or un soir son regard accroche celui d’un inconnu. Ils se retrouvent au lit dans une fiévreuse étreinte. Au petit matin l’homme est parti sans la réveiller, laissant vingt dollars sur la table. L’humiliation est rageuse, durable. Il n’empêche que l’année suivante, Ana, dont l’âge n’a nullement émoussé la sensualité, se retrouve avec un amant mystérieux. A chaque fois elle rentre chez elle sans rien dire, mais un peu changée. Avec tant de questions. Son fidèle époux connaît-il aussi des débordements secrets? Rien n’y fait. 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Mais souvent, malgré tous les efforts, on ne trouve pas assez pour porter plainte». Dans une autre interview, elle notait par exemple la multiplication des «barber shops» en ville, dont la faible rentabilité peine à justifier leur maintien dans des locaux que bien souvent les commerçants honnêtes ont dû quitter, ne parvenant pas à assumer les charges.</span></p> <p><span>Selon Nicoletta della Valle, si le crime organisé ne préoccupe pas davantage le public, c'est parce qu'il est invisible. «C’est pourquoi il ne dérange presque personne dans la vie de tous les jours» explique-t-elle. Mais ce cancer peut étendre des métastases insoupçonnables. 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Il rappelle que « toute personne a droit au respect de sa vie privée et familiale, de son domicile et de sa correspondance », mais que l'État peut surseoir à ces droits si cela « est nécessaire à la sécurité nationale, à la sûreté publique, au bien-être économique du pays, à la défense de l’ordre et à la prévention des infractions pénales, à la protection de la santé ou de la morale, ou à la protection des droits et libertés d’autrui». Au chapitre de la liberté d’expression, toutes sortes de réserves sont prévues pour la limiter. Quand la sécurité est en cause… et bien sûr la politique sanitaire… là, pas touche !</p> <p>Les juges ont donc bien tordu le droit pour condamner « le manque d’action climatique ». Porter un jugement sur la politique environnementale d’un pays en se basant sur un tel article, c’est du contorsionnisme. Mais cela ouvre de piquantes perspectives. 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Les efforts sont indispensables, mais croire qu’un arsenal juridique suffirait à faire souffler le chaud et le froid sur la planète, quelle illusion…</p> <p>Les climatologues nous rappellent qu’elle a connu des périodes, soient marquées et accélérées, de réchauffements et de refroidissements, dans les derniers siècles, les derniers millénaires, quand usines et bagnoles ne paradaient pas encore… Que les sages autoproclamés fassent donc preuve d’un peu de modestie. Celle qui manqua aux pionniers de l’ère industrielle qui croyaient pouvoir domestiquer la terre de fond en comble.</p> <p>Les cris de victoire des « Aînées pour le climat » se perdront vite dans le vent. Tout comme les diatribes vengeresses des allergiques à l’Europe. Et chacun des 46 États membres de ce digne Conseil se retrouvera, espérons-le, devant ses responsabilités. Les vraies. Tournant historique, ce dernier arrêt de la CEDH ? 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VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET
1 Commentaire
@FLEUR191 21.12.2017 | 20h40
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ceci est un post déjà publié dans un autre forum mais qui peut donner quelques pistes..
Décidément Donald Trump ne sait plus quoi inventer pour déclencher une guerre. Malgré le fait qu’il ait un comparse plus que complaisant en la matière (le dirigeant nord-coréen) il n’y est pas arrivé (heureusement pour nous ouf). Alors il change et reconnait Jérusalem comme capitale d’Israël, provoquant l’ire des musulmans. Entre nous on voit l’hypocrisie du personnage, quelques semaines plutôt il effectue une tournée dans les pays arabes, les caressant dans le sens du poil, pour mieux les poignarder dans le dos après. Là ce n’est peut-être pas une guerre atomique qu’il va déclencher, mais une vague d’attentats !!! Quel inconscient !
Que cette ville soit une capitale, pourquoi pas, mais pas celle d’un seul état (juif ou palestinien) car c’est un lieu chargé d’histoire, multiculturelle et qui n’appartient pas plus à l’une ou l’autre communauté. Mais alors capitale de quoi, de quel peuple ?
Pourquoi ne pas déclarer cette ville capitale de l’humanité, et chacun des 2 états ayant leur propre capitale comme tout autre pays dans le monde. Chaque lieu saint de chaque religion devrait être respecté comme il se doit par toutes les autres religions sans exception. Bon comme je l’ai plusieurs fois mentionné dans de précédents posts, le fait de supprimer toutes les religions simplifierait tout mais bon on peut rêver…
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