Actuel / Des migrants débarquent à Livourne pour la première fois
Trois des naufragés secourus par le Sea Eye 4, tout juste débarqués à Livourne, sont dirigés vers la tente de la Croix-Rouge où ils reçoivent les premiers soins, un repas chaud, des vêtements et des couvertures. © G.S.
Quelques jours avant Noël, deux navires d'ONG menant des activités de recherche et de sauvetage en Méditerranée ont accosté pour la première fois dans le port de Livourne, en Italie. Le ministère italien de l'Intérieur n'avait jamais indiqué un POS (port sûr) dans lequel débarquer les naufragés si loin au nord de la péninsule italienne. Les ONG dénoncent une nouvelle stratégie visant à entraver leurs activités. Les deux navires ont dû naviguer respectivement trois et quatre jours pour rejoindre le port de Livourne depuis les sites de sauvetage. Le Life Support by Emergency et le Sea-Eye 4 avaient à leur bord un total de 250 naufragés, secourus beaucoup plus au sud, dans les zones SAR (Search and rescue) libyenne et maltaise.
Le nouveau gouvernement dirigé par Giorgia Meloni a décidé de mettre un frein aux activités de recherche et de sauvetage des ONG en mer. En effet, le 28 décembre, le Conseil des ministres a approuvé un décret-loi imposant de nouvelles et lourdes restrictions. Il s'agit d'un nouveau code de conduite que les ONG seraient tenues de signer pour pouvoir exercer leurs activités. Il n'est pas prévu d'introduire de nouvelles infractions pénales, mais celles qui ne respectent pas ledit code de conduite pourraient se voir infliger une amende de 10'000 à 50'000 euros, voir leurs navires confisqués après la première détention, et leurs activités bloquées. C'est un instrument déjà utilisé en 2017, lorsque Marco Minniti, du Parti démocrate, dirigeait le ministère de l'Intérieur. Les règles peuvent encore être modifiées, notamment parce que certains membres du gouvernement ne veulent pas risquer que la mesure soit bloquée pour cause d'inconstitutionnalité. Pour l'instant, il y aurait une interdiction, bien que non explicite, des sauvetages multiples. En effet, chaque sauvetage devra être notifié immédiatement au centre de coordination compétent et à l'Etat du pavillon du navire, et le port de refuge désigné devra être atteint le plus rapidement possible. Tout retard et tout manquement aux instructions de l'autorité constitueront une violation du code de conduite, entraînant des sanctions. Une limite de facto d'un sauvetage par mission est imposée. Une nouveauté importante, encore en discussion, pourrait concerner l'obligation pour les naufragés des navires de présenter, une fois à bord du navire de sauvetage, une «expression d'intérêt» à demander l'asile, afin de transférer la responsabilité à l'Etat du pavillon du navire. Cette loi supplémentaire visant à gêner les ONG a également été anticipée dans les semaines précédentes par un changement de stratégie dans la gestion des sauvetages.
A l'entrée du port de Livourne, il est écrit en lettres noires sur le brise-lames «Molo Novo»: «Refugees Welcome». La bannière blanche de plus de vingt mètres semble petite dans les grands espaces du port, mais elle se détache dans le gris du ciel et de la mer. «Quand nous sommes entrés dans le port et que nous l'avons vue, nous avons été émus», raconte Pietro Parrino, directeur des opérations de l’ONG Emergency, qui était à bord du Life Support, arrivé à Livourne le 22 décembre 2022 au matin. Dans ses mots, il y a la satisfaction d'avoir secouru 142 personnes et d'avoir mené à bien la première mission du Life Support. Le navire avait quitté le port de Gênes le 13 décembre. Mais les critiques ne manquent pas: «Assigner des ports éloignés et imposer la limite d'un seul sauvetage par mission signifie réduire l'opérativité des ONG et accepter que le nombre de morts en mer augmente», déplore Pietro Parrino. Le gouvernement se doit de transférer les personnes secourues le plus rapidement possible. «Mais à partir du moment où un port est assigné à trois jours de navigation, il y a une contradiction évidente.»
Une bannière "Refugees Welcome" déployée à l'entrée du port de Livourne, en solidarité avec les migrants. © G.S.
Le Life Support a effectué une première opération de sauvetage la nuit du 18 décembre dans la zone SAR libyenne. Septante naufragés ont été secourus. Parmi les survivants se trouvaient «cinq femmes, dont l'une était enceinte de sept mois, deux enfants de moins de deux ans et 24 mineurs non accompagnés de 13 ans ou plus. Ils venaient de Somalie, d'Egypte, de Côte d'Ivoire, du Cameroun, du Burkina Faso et du Mali», explique le communiqué publié par Emergency. Le Centre national de coordination des secours maritimes a rapidement indiqué Livourne comme «port sûr». C'est là que réside la différence avec la stratégie précédente du ministère de l'Intérieur, qui visait à ne pas attribuer ou à retarder l'attribution du «port sûr». Le deuxième sauvetage a eu lieu dans le cadre du SAR maltais, 24 heures après le premier, alors que le navire était déjà en route pour Livourne. 72 personnes y ont été sauvées, parmi lesquelles deux mineurs non accompagnés de Guinée Conakry, deux Egyptiens et deux Erythréens. Tous les autres réfugiés sont de nationalité pakistanaise.
Depuis le 21 décembre, la protection civile régionale a installé un camp sur le quai 75 du port de Livourne. «Nous avons essayé d'allier efficacité et humanité, car ce voyage a été particulièrement éprouvant, et le fait que le gouvernement ait choisi le port de Livourne l'a rendu encore plus long», explique la conseillère régionale Monia Monni. Mis à part les quelques naufragés transportés à l'hôpital, les personnes qui ont débarqué ont été conduites dans des structures CAS – Centres d'accueil extraordinaires – en Toscane ou dans les régions voisines. Les mineurs étaient tous destinés à être accueillis dans des structures de la région. Hormis l'identification, les procédures de demande d'asile seront entamées ultérieurement dans les centres de destination.
Trois des naufragés secourus par le Life Support sont dirigés dès leur débarquement vers les tentes de la Croix-Rouge. © G.S.
Le vent, qui souffle toujours fort sur le brise-lames, a arraché – dans la nuit du 22 au 23 décembre – la grande bannière qui devait également accueillir l'arrivée du Sea-Eye 4. Mais alors que le navire de l'ONG allemande accoste, une autre banderole est hissée à quelques mètres du quai: «Liberté! Personne n'est illégal». De nombreuses autres banderoles apparaissent dans la ville, diverses forces politiques et syndicats prennent parti, et un rassemblement spontané à l'entrée du quai se poursuit pendant les deux jours. Dans son communiqué, le réseau «Livorno solidale e antirazzista» déclare clairement que «le sauvetage des naufragés ne peut être remis en question» et critique sévèrement l'intention du maire de Florence, Nardella, d'ouvrir un CPR – Centre de détention avant renvoi – en Toscane, pour les sans-papiers «dont l'ouverture dans la région avait été empêchée jusqu'à aujourd'hui par la mobilisation populaire».
Une bannière "Liberté, personne n'est illégal" déployée par des militants près du quai où le Life Support a accosté le 22 décembre dernier. © G.S.
Le Sea-Eye 4 a également effectué deux sauvetages avant d'atteindre le port de Livourne. Lors du premier, le 16 décembre, en coopération avec Rise Above – de l'ONG Mission Lifeline –, 63 personnes, dont douze mineurs, ont été secourues alors qu'elles se trouvaient à bord d'un canot pneumatique en mauvais état. Dans la nuit du 17 au 18 décembre, 45 autres personnes ont été sauvées d'un bateau en difficulté. «Bien que les autorités italiennes aient été informées de l'affaire et de la situation critique des personnes depuis vendredi, rapporte un communiqué de l'ONG allemande, elles nous ont donné l'ordre de nous rendre immédiatement à Livourne». L'opération de sauvetage a été menée à bien avec l'aide du navire marchand MTM Southport, bien que le centre de coordination des secours maltais ait demandé à ce dernier de poursuivre sa route et d'abandonner toute opération de sauvetage. Si le nouveau décret-loi avait été déjà en vigueur, ce sauvetage aurait été sévèrement sanctionné.
Un des naufragés secouru par le Sea-Eye 4 entre le 18 et le 19 décembre dernier. © G.S.
L'affectation de Livourne comme POS au lieu d'un port sicilien a entraîné une augmentation vertigineuse des coûts de sauvetage. «Le seul voyage de la Sicile à Livourne a coûté à au Life Support environ 25'000 euros en carburant et en services», explique M. Parrino. A bord du Sea-Eye 4, des membres de l'équipage évoquent les mêmes sujets. «Depuis quelques semaines, le gouvernement italien a entamé une nouvelle stratégie», explique Jan Ribbeck, chef des opérations du Sea-Eye 4. «Ils essaient d'empêcher les gens d'atteindre la terre ferme, provoquant une explosion des coûts pour les ONG et maintenant les navires aussi loin que possible des zones d'opérations qu'ils sont censés mener. C'est une attaque claire contre tous ceux qui sauvent des vies en mer».
Mais la réponse est tout aussi claire: «A ceux qui nous soutiennent, nous disons que nous devons continuer à défendre le droit à la vie et à l'accueil, sans nous fatiguer, car quand on se fatigue, les autres gagnent», déclare Parrino. Depuis le pont du Sea-Eye 4, Jan Ribbeck assure quant à lui que «ces attaques n'affecteront pas notre volonté de continuer à sauver des vies. Peu importe si c'est Noël ou non, peu importe le gouvernement en place, nous continuerons à faire notre travail».
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Tous les autres réfugiés sont de nationalité pakistanaise.</p> <p>Depuis le 21 décembre, la protection civile régionale a installé un camp sur le quai 75 du port de Livourne. «Nous avons essayé d'allier efficacité et humanité, car ce voyage a été particulièrement éprouvant, et le fait que le gouvernement ait choisi le port de Livourne l'a rendu encore plus long», explique la conseillère régionale Monia Monni. Mis à part les quelques naufragés transportés à l'hôpital, les personnes qui ont débarqué ont été conduites dans des structures CAS – Centres d'accueil extraordinaires – en Toscane ou dans les régions voisines. Les mineurs étaient tous destinés à être accueillis dans des structures de la région. 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Le Centre national de coordination des secours maritimes a rapidement indiqué Livourne comme «port sûr». C'est là que réside la différence avec la stratégie précédente du ministère de l'Intérieur, qui visait à ne pas attribuer ou à retarder l'attribution du «port sûr». Le deuxième sauvetage a eu lieu dans le cadre du SAR maltais, 24 heures après le premier, alors que le navire était déjà en route pour Livourne. 72 personnes y ont été sauvées, parmi lesquelles deux mineurs non accompagnés de Guinée Conakry, deux Egyptiens et deux Erythréens. Tous les autres réfugiés sont de nationalité pakistanaise.</p> <p>Depuis le 21 décembre, la protection civile régionale a installé un camp sur le quai 75 du port de Livourne. «Nous avons essayé d'allier efficacité et humanité, car ce voyage a été particulièrement éprouvant, et le fait que le gouvernement ait choisi le port de Livourne l'a rendu encore plus long», explique la conseillère régionale Monia Monni. Mis à part les quelques naufragés transportés à l'hôpital, les personnes qui ont débarqué ont été conduites dans des structures CAS – Centres d'accueil extraordinaires – en Toscane ou dans les régions voisines. Les mineurs étaient tous destinés à être accueillis dans des structures de la région. Hormis l'identification, les procédures de demande d'asile seront entamées ultérieurement dans les centres de destination.</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1672311804_06.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4 style="text-align: center;"><em>Trois des naufragés secourus par le Life Support sont dirigés dès leur débarquement vers les tentes de la Croix-Rouge. © G.S.</em></h4> <p>Le vent, qui souffle toujours fort sur le brise-lames, a arraché – dans la nuit du 22 au 23 décembre – la grande bannière qui devait également accueillir l'arrivée du Sea-Eye 4. Mais alors que le navire de l'ONG allemande accoste, une autre banderole est hissée à quelques mètres du quai: «Liberté! Personne n'est illégal». De nombreuses autres banderoles apparaissent dans la ville, diverses forces politiques et syndicats prennent parti, et un rassemblement spontané à l'entrée du quai se poursuit pendant les deux jours. Dans son communiqué, le réseau «Livorno solidale e antirazzista» déclare clairement que «le sauvetage des naufragés ne peut être remis en question» et critique sévèrement l'intention du maire de Florence, Nardella, d'ouvrir un CPR – Centre de détention avant renvoi – en Toscane, pour les sans-papiers «dont l'ouverture dans la région avait été empêchée jusqu'à aujourd'hui par la mobilisation populaire».</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1672312028_12.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4 style="text-align: center;"><em>Une bannière "Liberté, personne n'est illégal" déployée par des militants près du quai où le Life Support a accosté le 22 décembre dernier. © G.S.</em></h4> <p>Le Sea-Eye 4 a également effectué deux sauvetages avant d'atteindre le port de Livourne. Lors du premier, le 16 décembre, en coopération avec Rise Above – de l'ONG Mission Lifeline –, 63 personnes, dont douze mineurs, ont été secourues alors qu'elles se trouvaient à bord d'un canot pneumatique en mauvais état. Dans la nuit du 17 au 18 décembre, 45 autres personnes ont été sauvées d'un bateau en difficulté. «Bien que les autorités italiennes aient été informées de l'affaire et de la situation critique des personnes depuis vendredi, rapporte un communiqué de l'ONG allemande, elles nous ont donné l'ordre de nous rendre immédiatement à Livourne». L'opération de sauvetage a été menée à bien avec l'aide du navire marchand MTM Southport, bien que le centre de coordination des secours maltais ait demandé à ce dernier de poursuivre sa route et d'abandonner toute opération de sauvetage. 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A bord du Sea-Eye 4, des membres de l'équipage évoquent les mêmes sujets. «Depuis quelques semaines, le gouvernement italien a entamé une nouvelle stratégie», explique Jan Ribbeck, chef des opérations du Sea-Eye 4. «Ils essaient d'empêcher les gens d'atteindre la terre ferme, provoquant une explosion des coûts pour les ONG et maintenant les navires aussi loin que possible des zones d'opérations qu'ils sont censés mener. C'est une attaque claire contre tous ceux qui sauvent des vies en mer».</p> <p>Mais la réponse est tout aussi claire: «A ceux qui nous soutiennent, nous disons que nous devons continuer à défendre le droit à la vie et à l'accueil, sans nous fatiguer, car quand on se fatigue, les autres gagnent», déclare Parrino. Depuis le pont du Sea-Eye 4, Jan Ribbeck assure quant à lui que «ces attaques n'affecteront pas notre volonté de continuer à sauver des vies. 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Les autorités locales présentes sur le quai ont exposé la situation à la presse. «En 13 mois, 10 navires d'ONG sont arrivés à Livourne, environ 1’000 personnes ont débarqué», a ainsi déclaré Luca Salvetti, maire de Livourne, de centre gauche. «Nous continuerons à accueillir, mais il manque, en Italie, une véritable politique d’intégration».</p> <p>«Le bilan est absolument négatif, abonde quant à lui M. Creazzo. Il est évident que la politique des ports éloignés, couplée au décret Piantedosi, compromet <em>de facto</em> notre capacité de sauvetage et d'intervention. Une capacité pourtant déjà limitée, car nous n'avons certainement pas les ressources des Etats, qui seraient alors les sujets dépêchés pour effectuer le sauvetage en mer». Pour l'ONG, ce n'est pas un hasard: «L'objectif, poursuit le porte-parole, est de nous éloigner le plus longtemps possible des zones d’intervention. 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La raison selon Francesco Creazzo est claire: «il s’agit de détourner les témoins de ce qu'il se passe en Méditerranée centrale».</p> <p>En 2017, avec l’établissement de la zone SAR (zone de recherche et sauvetage) libyenne, les Etats européens se sont peu à peu désengagés du sauvetage en mer, et dans une certaine mesure, ont délaissé la zone maritime, la vidant de fait de ses potentiels navires de sauvetage. Les ONG en assurent donc l'essentiel, avec des moyens bien différents. 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Pourtant, leur saison, comme celle de leurs homologues masculins, est en suspens depuis le 7 octobre et le déclenchement de la guerre Israël-Hamas qui a suivi. Sportifs tués à Gaza, joueuses contraintes dans leurs déplacements en Cisjordanie, impacts psychologiques du conflit et incertitudes sur l’avenir, même à distance des principaux terrains d’affrontements, la guerre s’immisce partout. Et le sport, avec ses valeurs, en est souvent la première victime.', 'subtitle_edition' => 'Le Sareyyet Ramallah est l’un des meilleurs clubs de football féminins de Palestine. Pourtant, leur saison, comme celle de leurs homologues masculins, est en suspens depuis le 7 octobre. Sportifs tués à Gaza, joueuses contraintes dans leurs déplacements en Cisjordanie, impacts psychologiques du conflit et incertitudes sur l’avenir, la guerre s’immisce partout. 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En effet, outre l'impossibilité pour les joueurs de se rendre à l'étranger durant cette période, le non-respect des règles du calendrier de la FIFA pénalise le football palestinien. «Il y a des calendriers de la FIFA que les fédérations de football doivent respecter – explique Qattawi – et en raison de la situation en Palestine, notre fédération n'est pas en mesure d'organiser les matchs de football, donc malheureusement la ligue PRO a été annulée».</p> <p>Le fait que l'association palestinienne affiliée à la FIFA n'ait pas encore développé le football féminin à un niveau professionnel permettrait peut-être à la ligue féminine de ne pas rater la saison.</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1707313697_sareyyetramallah09.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4 style="text-align: center;"><em>Leen Qattawi, l'une des entraîneurs de Sareyyet Ramallah, en train de donner des conseils à une joueuse. 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Al Bireh, Palestine. © G.S.</em></h4> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1707314975_sareyyetramallah022.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4 style="text-align: center;"><em>Leen Qattawi et Claudie Salameh - ancienne capitaine de l'équipe nationale féminine palestinienne - entraîneurs de Sareyyet Ramallah, s'adressent à l'équipe avant une séance d'entraînement au stade Majed Asad d'Al Bireh, en Palestine. © G.S.</em></h4> <p>En tant qu'entraîneur, la gestion de cette situation est particulièrement difficile pour Leen Qattawi, en raison de la responsabilité à la fois sportive et humaine qu’elle porte. «La santé mentale des membres de l’équipe est très instable et il est très difficile pour elles, en tant que jeunes, de faire face à tous ces problèmes et défis, d'autant plus que leurs pairs à Gaza meurent ou échappent de peu à la mort». 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Ainsi, Alayeh n'a pas besoin d'emmener les moutons paître dans les champs à l'extérieur du village, car cette terre est plus que suffisante pour un petit troupeau comme le sien.</p> <p>Le soleil commence à percer les nuages. Devant la maison, Kareem observe le pâturage, la main gauche derrière le dos, il serre la manche droite de sa chemise rayée, qui est vide. La normalité de ses gestes révèle son histoire douloureuse. Elevé dans une famille de bergers, il a été frappé par la chute d'un rocher alors qu'il était enfant et qu'il faisait paître son troupeau. Cet accident lui a valu l'amputation du bras droit. «Mon mari m'a beaucoup aidée à apprendre à gérer le troupeau, explique Alayeh, c'est aussi grâce à son expérience que nous avons commencé». Alayeh a eu l'idée de devenir bergère lorsqu'elle l'a rencontré: «Nous étions en grande difficulté économique et mon mari, du fait de son handicap, ne trouvait pas facilement de travail, ou du moins il était peu payé. Maintenant nous élevons des moutons, nous en vendons quelques-uns, et avec le lait nous fabriquons du fromage que nous vendons ensuite. Les débuts ont été difficiles, mais tout se passe bien».<br /><br />Sous un vieil olivier qui se dresse près de la maison, Alayeh sert le thé. Pour ceux qui le souhaitent, il y a de la menthe ou de la sauge à ajouter dans le verre. «Dans mon activité, explique la bergère, je n'ai heureusement pas de problèmes avec les colons. Du moins, pas directement, car je fais paître les moutons sur ces terres. Bien sûr, à quelques kilomètres de là, il y a beaucoup de colonies». Aujourd'hui en Cisjordanie plus de 400’000 colons israéliens (auxquels s'ajoutent plus de 230’000 habitants de Jérusalem-Est) vivent aux côtés de plus de 2,6 millions de Palestiniens. Certains colons sont des sionistes religieux qui croient que la région est leur droit d'aînesse biblique, mais de nombreux juifs laïques ou ultra-orthodoxes se sont également installés dans la région, principalement pour bénéficier de logements moins chers.</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1694072929_9.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4 style="text-align: center;"><em>Alayeh Shoaybi et son fils Karam. © G.S.</em></h4> <p>Le gouvernement israélien a récemment décidé que la responsabilité de la procédure de planification des colonies en Cisjordanie serait transférée directement au ministre des Finances Bezalel Smotrich, un partisan ultranationaliste des colonies. La décision supprime également la nécessité d'obtenir l'approbation des hauts responsables politiques tout au long du processus de planification, ne nécessitant qu'une seule approbation initiale du ministre de la Défense. Ce changement intervient alors qu'un comité de planification israélien a déclaré qu'il prévoyait de soumettre à approbation quelque 4’500 unités de logement en Cisjordanie. Ces logements en sont à différents stades de planification et, dans de nombreuses régions de Cisjordanie, il n'est pas rare de voir des grues israéliennes commencer la construction de nouvelles colonies. Le nombre de colons israéliens en Cisjordanie a augmenté de façon spectaculaire au cours des 50 dernières années. Dans les années 1970, leur présence en Cisjordanie n'était estimée qu'entre 1'500 et 10’000. Aujourd'hui, le nombre de colonies s'élève à 132 avec 146 autres avant-postes (colonies établies depuis 1990 sans l'approbation du gouvernement) dans l'ensemble de la zone de la Cisjordanie.</p> <p>Cela ne signifie pas seulement que les routes sont bloquées et que le village est isolé. «Il y a quelques semaines, poursuit Alayeh, des véhicules blindés et des soldats israéliens sont venus faire des exercices militaires dans les rues de Deir Ghassane. Ils sont aussi venus ici, devant notre maison. Ils n’avaient pas le droit, mais ils l'ont fait quand même». Après une nouvelle gorgée de thé, assis à côté de sa femme, Kareem déclare: «Mon frère est en prison depuis 20 ans, je ne l'ai pas vu depuis tout ce temps, c'est ainsi que l'occupation entre dans nos vies».</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1694073216_11.jpg" class="img-responsive img-fluid center " /></p> <h4 style="text-align: center;"><em>Alayeh et son mari Kareem s'entretiennent avec Nariman Deik de l'ONG Anera. © G.S. </em></h4> <p>Sur le chemin du retour, nous empruntons la même route, mais le soleil brille. «Les femmes sont au centre du programme, mais notre intervention vise à soutenir l'ensemble de la cellule familiale», explique Nariman. Naser lui fait écho: «Bien sûr! Par exemple, nous avons acheté du matériel de forge pour le fils d'une des femmes qui nous a contactés. Nous avons travaillé sur l'idée de cette femme de fournir à son fils des outils pour apprendre un métier et démarrer une activité».</p> <p>Nous traversons le rond-point menant à la colonie israélienne de <i>Halamish</i>. Alors que nous passons sur la 465, un soldat, depuis son poste de garde en béton, pointe son fusil automatique vers notre voiture, comme il le fait pour tous les véhicules qui passent sur cette route. Il semble prêt à tirer. «Se perdre ou tomber en panne sur ce tronçon de route peut être très dangereux», commente Naser avec amertume.</p>', 'content_edition' => 'Naser Qadous arrête la voiture au bord de la route, regarde un instant par la fenêtre: «On dirait que c'est fermé, dit-il, déçu, c'est ici qu'on fait les meilleurs falafels». Il reprend alors son guide et, quittant les faubourgs de Ramallah, commence à raconter: «L'une de nos activités les plus importantes consiste à soutenir les femmes dans une perspective d'inclusion sociale et d'autonomisation». Naser Qadous travaille pour l’American Near East Refugee Aid (Anera), la plus grande ONG américaine opérant en Cisjordanie et à Gaza, fondée en 1967 pendant la guerre israélo-arabe. Assise à côté de lui, Nariman Deik, coordinatrice du programme d'autonomisation des femmes d'Anera, explique que leurs projets «s'adressent particulièrement aux femmes divorcées, qui sont les plus exposées au risque d'isolement social». D'un mouvement souple, les essuie-glaces balaient le pare-brise. Nous roulons sur la route 465 sous une pluie fine. Bien que le ciel soit maussade, le vert de la forêt de pins d'Um Safa transparaît. Naser ralentit et montre la droite de la tête: «C'était un parc pour les habitants de la région, nous venions ici pour faire des barbecues». Par la fenêtre, les arbres s'étendent du bord de la route jusqu'au sommet de la colline. «Maintenant, tout est fermé à cause des colons israéliens. 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1 Commentaire
@ecocit 01.01.2023 | 22h28
«Cet article m’a procuré une information nouvelle sur le problème des réfugiés débarquant par la Méditerranée.
Voilà un éclairage auquel la presse écrite et les médias audiovisuels ne m’avaient pas habitué.»