Volodymyr Zelensky à la tribune de l'ONU lors de l'Assemblée générale des Nations-Unies, le 19 septembre dernier. © UN Photo
L’emphase mise sur les succès tactiques ukrainiens et les coups diplomatiques tels que l’attaque du commandement de la marine russe à Sébastopol ou la réunion des 27 ministres des Affaires étrangères de l’UE à Kiev ne trompe que les crédules. La terrible réalité, c’est que la contre-offensive ukrainienne a échoué et que des dizaines de milliers d’hommes ont été sacrifiés pour rien.
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Documents à l’appui, ils ont démontré comment les va-t-en-guerre se montraient d’autant plus belliqueux qu’ils se battaient par Ukrainiens interposés sur un continent qui n’était pas le leur. </p> <p>Mais ces voix dissidentes n’ont guère été écoutées, essentiellement parce que leurs arguments, d’ordre historique et politique, n’ont jamais réussi à battre en brèche le discours moral mis en avant par les stratèges occidentaux. Le narratif pseudo-rationnel mais efficace du Bon contre le Méchant, du gentil démocrate Zelensky contre le brutal dictateur Poutine, des héroïques soldats kiéviens défendant la liberté contre les barbares russes assoiffés de crimes et de sang l’a toujours emporté sur les autres considérations même quand elles s’appuyaient sur des documents et des faits solides et avérés. </p> <p>Or cette fois-ci, et c’est une première depuis dix-huit mois, la question morale est soulevée par le camp du Bien, le camp atlantiste. 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Les événements destructeurs pour le récit officiel risquent de s’enchainer, comme on l’a vu avec le scandale provoqué par l’ovation unanime du Parlement canadien pour un ancien soldat ukrainien de la Waffen SS, en présence de Justin Trudeau et de Volodymyr Zelensky, qui n’ont rien trouvé à redire sur le moment. «Hommage malencontreux» comme essayait de le banaliser maladroitement <i>Le Monde</i>, ou faute morale grave? Chacun jugera, les survivants de la Shoah en premier. En attendant, l’objectif de Poutine de «dénazifier» l’Ukraine s’en est trouvé conforté.</p> <p>De même, la Pologne a récemment confirmé que le missile tombé sur son territoire à la fin de l’année dernière était d’origine ukrainienne et non russe comme Kiev l’avait prétendu dans l’espoir d’entrainer l’OTAN dans la guerre. Idem pour le missile tombé début septembre sur le marché de Konstantinovka au prix de dix-sept morts innocents, dont le <i>New York Times</i> a établi qu’il avait été tiré par des Ukrainiens et non par la Russie. Il faut s’attendre à ce que d’autres révélations, sur l’explosion des tubes Nordstream – c’est en cours avec les enquêtes de Seymour Hersh – ou sur les massacres de Butcha, de Marioupol, du MH 17 d’août 2014, viennent altérer le narratif officiel, comme ce fut le cas après l’invasion de l’Irak et les fameuses armes de destruction massive de Saddam Hussein. </p> <p>Parfois, ces montages tournent même à la farce, comme ce fut le cas lors du discours de Zelensky à la dernière assemblée générale des Nations Unies à New York. Pour cacher le vide de l’auditoire, la télévision ukrainienne a dû recourir à des images d’archives prises la veille et dans lesquelles on pouvait reconnaitre Zelensky assis dans la salle en train d’écouter son propre discours!</p> <p>A terme, ce n’est pas seulement l’échec militaire mais la déroute morale qui guette l’Occident. Jusqu’ici, celui-ci avait toujours su éviter le pire parce qu’il contrôlait les médias et les réseaux de communication mondiaux qui lui assuraient la maitrise totale du narratif et confortaient son magistère moral sur l’ensemble de la planète. Tout récemment, un ancien professeur de l’Université de Lausanne et ancien vice-président de la Fédération internationale de la Croix-Rouge s’extasiait dans les colonnes du journal suisse <i>Le Temps</i> sur la supériorité morale de l’Occident face aux barbares africains et aux hordes asiatiques, indécrottables adeptes de la sorcellerie et de la dictature. «La supériorité de la civilisation occidentale tient au fait qu’il accepte et protège l’idée que deux et deux font quatre», écrivait-il en insinuant que les autres civilisations nient cette évidence! (Pierre de Senarclens, L’Occident et les autres: de la répression et de la sorcellerie, 17 septembre 2023). </p> <p>Outre que cette opinion témoigne d’une arrogance que même <i>Tintin au Congo</i> n’avait pas osé exprimer, elle ignore que l’Occident n’a plus le monopole de la vérité. Au contraire, le reste du monde, c’est-à-dire la majorité de l’humanité, refuse de se plier aux injonctions morales venues du nord et se révolte même contre l’hypocrisie crasse des donneurs de leçons occidentaux. Les discours prononcés lors de l’assemblée générale des Nations Unies à New York en septembre dernier sont très révélateurs à cet égard. Il suffisait de voir le chancelier Scholz discourir devant une salle vide et d’écouter les discours virulents des chefs d’Etat du Sud global pour s’en apercevoir. </p> <p>Ainsi le président mexicain Gustavo Petro: «Ils ne laissent pas cette guerre se terminer. Ils ne disposaient pas de cent milliards de dollars pour protéger nos pays des inondations, des tempêtes et des ouragans. 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Idem pour le missile tombé début septembre sur le marché de Konstantinovka au prix de dix-sept morts innocents, dont le <i>New York Times</i> a établi qu’il avait été tiré par des Ukrainiens et non par la Russie. Il faut s’attendre à ce que d’autres révélations, sur l’explosion des tubes Nordstream – c’est en cours avec les enquêtes de Seymour Hersh – ou sur les massacres de Butcha, de Marioupol, du MH 17 d’août 2014, viennent altérer le narratif officiel, comme ce fut le cas après l’invasion de l’Irak et les fameuses armes de destruction massive de Saddam Hussein. </p> <p>Parfois, ces montages tournent même à la farce, comme ce fut le cas lors du discours de Zelensky à la dernière assemblée générale des Nations Unies à New York. Pour cacher le vide de l’auditoire, la télévision ukrainienne a dû recourir à des images d’archives prises la veille et dans lesquelles on pouvait reconnaitre Zelensky assis dans la salle en train d’écouter son propre discours!</p> <p>A terme, ce n’est pas seulement l’échec militaire mais la déroute morale qui guette l’Occident. Jusqu’ici, celui-ci avait toujours su éviter le pire parce qu’il contrôlait les médias et les réseaux de communication mondiaux qui lui assuraient la maitrise totale du narratif et confortaient son magistère moral sur l’ensemble de la planète. Tout récemment, un ancien professeur de l’Université de Lausanne et ancien vice-président de la Fédération internationale de la Croix-Rouge s’extasiait dans les colonnes du journal suisse <i>Le Temps</i> sur la supériorité morale de l’Occident face aux barbares africains et aux hordes asiatiques, indécrottables adeptes de la sorcellerie et de la dictature. «La supériorité de la civilisation occidentale tient au fait qu’il accepte et protège l’idée que deux et deux font quatre», écrivait-il en insinuant que les autres civilisations nient cette évidence! (Pierre de Senarclens, L’Occident et les autres: de la répression et de la sorcellerie, 17 septembre 2023). </p> <p>Outre que cette opinion témoigne d’une arrogance que même <i>Tintin au Congo</i> n’avait pas osé exprimer, elle ignore que l’Occident n’a plus le monopole de la vérité. Au contraire, le reste du monde, c’est-à-dire la majorité de l’humanité, refuse de se plier aux injonctions morales venues du nord et se révolte même contre l’hypocrisie crasse des donneurs de leçons occidentaux. Les discours prononcés lors de l’assemblée générale des Nations Unies à New York en septembre dernier sont très révélateurs à cet égard. Il suffisait de voir le chancelier Scholz discourir devant une salle vide et d’écouter les discours virulents des chefs d’Etat du Sud global pour s’en apercevoir. </p> <p>Ainsi le président mexicain Gustavo Petro: «Ils ne laissent pas cette guerre se terminer. Ils ne disposaient pas de cent milliards de dollars pour protéger nos pays des inondations, des tempêtes et des ouragans. Mais ils ont immédiatement utilisé cet argent pour faire en sorte que des Russes et des Ukrainiens s’entretuent.» Ou du président serbe Aleksandar Vucic: «Ils n’ont pas ri quand le président russe a utilisé les mêmes mots qu’eux pour justifier son attaque contre l’Ukraine. Ils ont oublié qu’ils ont eux-mêmes utilisé le même discours, les mêmes mots et les mêmes explications. Le pire, c’est que ceux qui ont commis une agression contre la République de Serbie donnent aujourd’hui des leçons sur l’intégralité territoriale de l’Ukraine.» D’innombrables autres chefs d’Etat se sont exprimé dans la même veine.</p> <p>Le problème avec la morale, c’est qu’il faut commencer par se l’appliquer à soi-même. 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Une guerre n’éclate jamais par hasard ou par caprice. Les raisons en sont toujours multiples, politiques, économiques, culturelles, sociales, émotionnelles. On peut en débattre sans fin. Pour la paix, l’équation est plus simple. On y parvient en remplissant deux conditions: la justice et la vérité. Simple à exprimer mais très difficile à réaliser.</p> <h3><strong>Faisons un peu de philosophie</strong></h3> <p>La justice est la condition de la paix: une paix durable ne peut exister sans justice. Lorsque des injustices subsistent, elles nourrissent la haine, les conflits et les revendications sans fin. De plus, la justice restaure l’équilibre social et répare les dommages, permettant ainsi aux individus et aux communautés de coexister pacifiquement dans la durée.</p> <p>La vérité est la condition de la justice: la justice repose sur la vérité, car elle nécessite des faits établis et vérifiés pour évaluer les torts et prendre des décisions équitables. 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En principe, cette fonction de recherche de la vérité a été déléguée aux médias et aux journalistes dans les sociétés modernes. Pour des raisons diverses, l’immense majorité d’entre eux se sont fait les relais des pouvoirs et des intérêts en place, renonçant à leur mission de recherche de vérité, et cela dans tous les pays, à Gaza et en Russie certes, mais aussi, et peut-être surtout, en Ukraine, en Israël et en Occident.</p> <p>Dans ces conditions on pourra signer autant de cessez-le-feu et d’accords qu’on voudra, ils ne tiendront jamais longtemps. Le plus fort, sûr de son impunité et de sa capacité à imposer sa version mensongère des faits, sera toujours prêt à les violer, et le plus faible attendra son heure pour riposter ou contre-attaquer. 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Et là, surprise, la Suisse figure en troisième position des pays les plus sanctionneurs: sur les 19'535 sanctions antirusses prises à ce jour (le site est remis à jour quotidiennement), 2'753 l’ont été par la Suisse (USA 4'869, Canada 3'176), soit 30% plus que l’Union européenne (2'130), la France (2'071) ou même le Royaume-Uni (1'842), pourtant de loin le pays occidental le plus vociférant contre la Russie. L’Australie et le Japon ferment la marche avec moins de 1'400 sanctions chacun.</p> <p>Le championnat des plus sanctionnés est remporté sans conteste par la Russie avec près de 22'000 sanctions à son tableau de chasse, si l’on y ajoute celles prises avant 2022. L’Iran dépasse de peu les 5'000 tandis que la modeste Syrie gagne la médaille de bronze avec 2'867 sanctions. 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Autoroutes, voies de chemins de fer à grande vitesse (ligne Pékin-Xian-Lhassa et ligne Chengdu-Nyingchi), aéroports impeccables, mais aussi immeubles d’habitations, bâtiments patrimoniaux et vieille ville entièrement restaurés, routes bitumées et parc automobile électrique, lignes à haute tension, infrastructures touristiques, écoles, lycées, hôpitaux, petites et grandes entreprises. Depuis la décision prise en 2012 de développer les provinces de l’est, des centaines de milliards de dollars ont été investis dans le développement des infrastructures. Cela se voit. Le Tibet est en train de devenir une destination prisée des touristes chinois et asiatiques. </p> <p>La croissance y dépasse 10% par an depuis plusieurs années. Pour parvenir à ce résultat, Pékin a mobilisé le pays à grande échelle avec une mesure assez originale, qui consiste à mobiliser les ressources financières mais aussi entrepreneuriales et sociales des riches provinces de la côte. C’est ainsi que la production d’énergie est développée par des consortiums du centre ou de l’ouest de la Chine et que les riches provinces de Shanghai ou de Canton construisent des routes, des écoles, des hôpitaux ou ouvrent des usines en fournissant non seulement les moyens matériels mais aussi les ressources humaines et techniques en y envoyant en stage des cadres, des enseignants, des managers, des fonctionnaires pour former la main d’œuvre locale. </p> <p>Une forme de mentorat qui a l’avantage de responsabiliser les uns comme les autres au développement du pays. La propagande occidentale y a vu une forme de mise sous tutelle des Tibétains. Cela reste à prouver tant les résultats sont spectaculaires: en moins de dix ans, la grande pauvreté et l’analphabétisme ont été éradiqués. Il ne faut pas oublier que jusque dans les années 1950, 90% de la population tibétaine vivait dans le servage et ne savait ni lire ni écrire.</p> <p><img src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1731591797_img_4839.jpg" class="img-responsive img-fluid normal " width="665" height="499" /></p> <h4 style="text-align: center;"><em>Le musée d'Art moderne installé dans une ancienne cimenterie. © G.M.</em></h4> <p>Autre constat: la culture et le bouddhisme tibétains ne m’ont pas paru menacés, bien au contraire. Il y a vingt ans, on pouvait encore voir sur les murs de certains temples les déprédations commises par les gardes rouges lors de la révolution culturelle tandis que des moines avides tenaient entre leurs doigts des liasses de billets de banque que leur confiaient des pèlerins qui pénétraient dans le temple à plat ventre dans la boue. Aujourd’hui ce n’est plus le cas. Les offrandes sont déposées dans des troncs discrets. 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Cet échec pose donc plus que jamais la question que personne en Occident n’ose soulever: est-il moralement justifié de poursuivre un massacre inutile, insensé, en vue d’atteindre un objectif inatteignable, la défaite de la Russie, sous un prétexte, la défense des droits de l’Homme et de la civilisation, dont nos gouvernants se fichaient comme de colin-tampon lorsqu’il s’agissait d’agresser la Serbie, l’Afghanistan, l’Irak, la Somalie et bien d’autres pays?
Après dix-huit mois de guerre, il faut se rendre à l’évidence, l’armée ukrainienne n’a reconquis, en quatre mois de contre-offensive, que 0,25% des territoires perdus en 2022, constatait avec amertume la presse américaine à la fin du mois d’août. A ce rythme, il faudrait 130 ans pour les récupérer. Un résultat dérisoire obtenu au prix de dizaines de milliers de morts et de blessés par mois, selon les dernières estimations américaines. Le compte macabre est vite fait, l’Ukraine aura annihilé sa population mâle en âge de combattre en moins de dix ans.
Un mois plus tard, le 28 septembre, le constat du New York Times, la bible du courant néoconservateur belliciste nord-américain, était encore plus amer: depuis le début de l’année, 500 km2 ont changé de main en faveur des Russes, contre 200 seulement en faveur de l’Ukraine…
Le fait que le FMI, puis la BERD ont successivement annoncé que la croissance économique russe pour l’année 2023 serait deux fois supérieure à celle de la zone euro, soit +1,5% contre +0,8% (Allemagne: -0,6%), n’est pas pour rassurer non plus. On est loin des -50% anticipés par les Européens en février 2022! Et cela malgré les milliers de sanctions prises contre la Russie. Moscou vient d’ailleurs d’augmenter ses dépenses militaires pour 2024 à 105 milliards de dollars, à 6% du PIB, sans incidence sur sa dette.
Dans le domaine économique aussi, l’échec est dans le camp occidental alors que tous les indices en faveur d’une guerre d’attrition longue et désastreuse pour l’Ukraine s’accumulent. Sur le plan politique enfin, la chute tant espérée de Poutine n’est pas pour demain: le dernier sondage VtSiom du 24 septembre le créditait toujours de 77,3% d’opinions favorables, sans commune mesure avec les cotes de popularité déprimantes des dirigeants occidentaux.
Aux Etats-Unis, où le débat est plus franc, l’establishment militariste a senti venir le boulet et est aussitôt monté au front. L’éditorialiste vedette du NYT, Thomas Friedman, s’est rendu à Kiev pour y exhorter l’Occident à se préparer à une guerre sans fin et à redoubler d’efforts pour assurer la victoire de l’Ukraine en livrant des F-16, des ATACMS, des chars Abrams et toute la panoplie des armements dernier cri de l’OTAN, tandis qu’à Londres, la gazette de l’impérialisme anglo-saxon, The Economist, qui a défendu toutes les conquêtes britanniques depuis les guerres de l’opium en 1843, décrétait qu’il était «temps de repenser» la guerre en Ukraine, non pas pour y rétablir la paix mais pour mieux aider Kiev à gagner une guerre longue (Time for a Rethink, September 23rd, 2023).
Jusqu’ici, les questions et les doutes ne sont jamais apparus dans les médias dominants. Toute information sur les pertes humaines et matérielles subies par l’Ukraine étant considérée comme taboue, les médias et les gouvernants européens se contentent de refléter servilement la bonne parole de Kiev et de nous promettre une victoire prochaine malgré l’évidence du contraire. On a hâte de voir comment les dirigeants européens vont essayer de vendre à leurs opinons publiques une guerre interminable après avoir prédit une victoire ukrainienne fulgurante et indolore grâce au succès de la contre-offensive.
Car le temps presse. Depuis l’été, le front du mensonge et de la propagande commence lentement à se lézarder. A ce propos, on lira avec profit le papier du Monde diplomatique «Ukraine, le béton médiatique se fissure» qui vient de paraitre, ainsi que la tribune de Peter Brandt, le fils de l’ancien chancelier Willy Brandt, Hajo Funke, politologue expert de l’antisémitisme, du général Harald Kujat, ancien président du comité militaire de l’OTAN, et de Horst Teltschik, ancien conseiller d’Helmut Kohl et dirigeant de la Conférence de Munich sur la sécurité, qui appellent à «mettre fin à la guerre par une paix négociée» et proposent un plan de paix très raisonnable et équilibré (Institut Schiller, 23 septembre 2023).
Plus les jours de guerre et les morts s’accumulent, plus le dilemme moral devient aigu pour les Occidentaux, qui n’ont cessé de justifier la poursuite des combats par des arguments éthiques. Les Américains, toujours en avance, viennent d’ouvrir le débat sur l’aléa moral et le risque de déroute stratégique et de faillite morale que l’opération militaire pourrait faire courir à l’Occident.
Rappelons-en l’essentiel.
Depuis le début du conflit, de nombreux intellectuels étatsuniens ont porté la contradiction et souligné que cette guerre, loin d’être non-provoquée comme le voudrait le narratif officiel, a été au contraire pensée depuis le début des années 1990 avec la doctrine Wolfowitz/Brezinski puis mise à exécution lors du sommet de l’OTAN de 2008 à Bucarest, qui avait ouvert les portes de l’Alliance à l’Ukraine et à la Géorgie de façon que les Russes n’aient pas d’autre choix que de prendre l’initiative d’une guerre. Stephen J. Cohen en son temps, John Mearsheimer, Jeffrey Sachs, Noam Chomsky et de nombreux journalistes comme Caitlin Johnstone ont dénoncé ces manœuvres. Documents à l’appui, ils ont démontré comment les va-t-en-guerre se montraient d’autant plus belliqueux qu’ils se battaient par Ukrainiens interposés sur un continent qui n’était pas le leur.
Mais ces voix dissidentes n’ont guère été écoutées, essentiellement parce que leurs arguments, d’ordre historique et politique, n’ont jamais réussi à battre en brèche le discours moral mis en avant par les stratèges occidentaux. Le narratif pseudo-rationnel mais efficace du Bon contre le Méchant, du gentil démocrate Zelensky contre le brutal dictateur Poutine, des héroïques soldats kiéviens défendant la liberté contre les barbares russes assoiffés de crimes et de sang l’a toujours emporté sur les autres considérations même quand elles s’appuyaient sur des documents et des faits solides et avérés.
Or cette fois-ci, et c’est une première depuis dix-huit mois, la question morale est soulevée par le camp du Bien, le camp atlantiste. Elle est portée par l’une de ses voix les plus respectées, celle du professeur de Harvard Stephen M. Walt, dans Foreign Policy, un des organes le plus en vue de l’atlantisme nord-américain. «La moralité de la guerre d’Ukraine est très sale. Les calculs éthiques sont moins clairs que vous pouvez le penser», écrit Walt. (The Morality of Ukraine’s War Is Very Murky, Foreign Policy, September 22, 2023).
Sans nier la responsabilité russe, il pose les questions suivantes à l’Occident: 1/Il ne suffit pas de proclamer que les Bons doivent gagner; on doit aussi sérieusement penser aux coûts que cette victoire entrainera et examiner si celle-ci est possible; refuser de considérer ces coûts serait une abdication morale; 2/Les guerres d’Afghanistan ou du Vietnam ont été inutilement prolongées parce qu’on promettait sans cesse une victoire au coin de la rue, laquelle n’est jamais arrivée. Nous sommes dans la même situation en Ukraine, alors que les destructions et les morts ne cessent d’augmenter chez nos alliés ukrainiens; 3/ Même si les Ukrainiens annoncent vouloir se battre jusqu’au dernier, le devoir moral d’un ami et d’un allié est de les empêcher de commettre des actes désastreux pour eux; 4/Personne ne peut savoir quelle sera l’issue de la guerre si elle continue, ni quel sera résultat des négociations de paix si elles s’ouvrent. Mais les va-t-en-guerre devraient reconnaitre que leur inflexibilité peut faire plus de mal que de bien à Ukraine à long terme; et 5/ à l’ère nucléaire, toutes les guerres, de celle de Corée à celle d’Afghanistan, se sont terminées sans bouleversement décisif de l’ordre mondial, la défaite des uns et la victoire des autres n’ayant déployé que des effets marginaux et temporaires. Il en irait de même en Ukraine si l’on s’arrête à temps.
Et Stephen Walt de conclure que si la Russie porte bel et bien la responsabilité du déclenchement de la guerre, l’Occident portera celle de son issue: faute d’avoir su et d’avoir voulu la terminer malgré les mises en garde et les appels lancés par le reste du monde, il devra assumer à lui seul les conséquences probablement tragiques de sa fin.
On ne saurait mieux résumer les enjeux moraux de cette guerre: la fin ne saurait justifier les moyens. En aucun cas.
Naturellement, on pourrait continuer à les ignorer et à les nier, comme on le fait chez les faucons européens et étatsuniens. Mais ce n’est plus une solution. Plus le conflit se prolonge, plus il sera difficile de maintenir la chape de plomb. Les événements destructeurs pour le récit officiel risquent de s’enchainer, comme on l’a vu avec le scandale provoqué par l’ovation unanime du Parlement canadien pour un ancien soldat ukrainien de la Waffen SS, en présence de Justin Trudeau et de Volodymyr Zelensky, qui n’ont rien trouvé à redire sur le moment. «Hommage malencontreux» comme essayait de le banaliser maladroitement Le Monde, ou faute morale grave? Chacun jugera, les survivants de la Shoah en premier. En attendant, l’objectif de Poutine de «dénazifier» l’Ukraine s’en est trouvé conforté.
De même, la Pologne a récemment confirmé que le missile tombé sur son territoire à la fin de l’année dernière était d’origine ukrainienne et non russe comme Kiev l’avait prétendu dans l’espoir d’entrainer l’OTAN dans la guerre. Idem pour le missile tombé début septembre sur le marché de Konstantinovka au prix de dix-sept morts innocents, dont le New York Times a établi qu’il avait été tiré par des Ukrainiens et non par la Russie. Il faut s’attendre à ce que d’autres révélations, sur l’explosion des tubes Nordstream – c’est en cours avec les enquêtes de Seymour Hersh – ou sur les massacres de Butcha, de Marioupol, du MH 17 d’août 2014, viennent altérer le narratif officiel, comme ce fut le cas après l’invasion de l’Irak et les fameuses armes de destruction massive de Saddam Hussein.
Parfois, ces montages tournent même à la farce, comme ce fut le cas lors du discours de Zelensky à la dernière assemblée générale des Nations Unies à New York. Pour cacher le vide de l’auditoire, la télévision ukrainienne a dû recourir à des images d’archives prises la veille et dans lesquelles on pouvait reconnaitre Zelensky assis dans la salle en train d’écouter son propre discours!
A terme, ce n’est pas seulement l’échec militaire mais la déroute morale qui guette l’Occident. Jusqu’ici, celui-ci avait toujours su éviter le pire parce qu’il contrôlait les médias et les réseaux de communication mondiaux qui lui assuraient la maitrise totale du narratif et confortaient son magistère moral sur l’ensemble de la planète. Tout récemment, un ancien professeur de l’Université de Lausanne et ancien vice-président de la Fédération internationale de la Croix-Rouge s’extasiait dans les colonnes du journal suisse Le Temps sur la supériorité morale de l’Occident face aux barbares africains et aux hordes asiatiques, indécrottables adeptes de la sorcellerie et de la dictature. «La supériorité de la civilisation occidentale tient au fait qu’il accepte et protège l’idée que deux et deux font quatre», écrivait-il en insinuant que les autres civilisations nient cette évidence! (Pierre de Senarclens, L’Occident et les autres: de la répression et de la sorcellerie, 17 septembre 2023).
Outre que cette opinion témoigne d’une arrogance que même Tintin au Congo n’avait pas osé exprimer, elle ignore que l’Occident n’a plus le monopole de la vérité. Au contraire, le reste du monde, c’est-à-dire la majorité de l’humanité, refuse de se plier aux injonctions morales venues du nord et se révolte même contre l’hypocrisie crasse des donneurs de leçons occidentaux. Les discours prononcés lors de l’assemblée générale des Nations Unies à New York en septembre dernier sont très révélateurs à cet égard. Il suffisait de voir le chancelier Scholz discourir devant une salle vide et d’écouter les discours virulents des chefs d’Etat du Sud global pour s’en apercevoir.
Ainsi le président mexicain Gustavo Petro: «Ils ne laissent pas cette guerre se terminer. Ils ne disposaient pas de cent milliards de dollars pour protéger nos pays des inondations, des tempêtes et des ouragans. Mais ils ont immédiatement utilisé cet argent pour faire en sorte que des Russes et des Ukrainiens s’entretuent.» Ou du président serbe Aleksandar Vucic: «Ils n’ont pas ri quand le président russe a utilisé les mêmes mots qu’eux pour justifier son attaque contre l’Ukraine. Ils ont oublié qu’ils ont eux-mêmes utilisé le même discours, les mêmes mots et les mêmes explications. Le pire, c’est que ceux qui ont commis une agression contre la République de Serbie donnent aujourd’hui des leçons sur l’intégralité territoriale de l’Ukraine.» D’innombrables autres chefs d’Etat se sont exprimé dans la même veine.
Le problème avec la morale, c’est qu’il faut commencer par se l’appliquer à soi-même. Sinon la chute risque d’être dure, très dure.
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Nous sommes dans la même situation en Ukraine, alors que les destructions et les morts ne cessent d’augmenter chez nos alliés ukrainiens; 3/ Même si les Ukrainiens annoncent vouloir se battre jusqu’au dernier, le devoir moral d’un ami et d’un allié est de les empêcher de commettre des actes désastreux pour eux; 4/Personne ne peut savoir quelle sera l’issue de la guerre si elle continue, ni quel sera résultat des négociations de paix si elles s’ouvrent. Mais les va-t-en-guerre devraient reconnaitre que leur inflexibilité peut faire plus de mal que de bien à Ukraine à long terme; et 5/ à l’ère nucléaire, toutes les guerres, de celle de Corée à celle d’Afghanistan, se sont terminées sans bouleversement décisif de l’ordre mondial, la défaite des uns et la victoire des autres n’ayant déployé que des effets marginaux et temporaires. 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Voir les effets délétères du Traité de Versailles.</p> <p>Enfin, la recherche de vérité permet aux parties impliquées de tourner la page sans ressentiment et de consolider la paix, en évitant que des tensions latentes ne dégénèrent à nouveau.</p> <p>En résumé, <strong>la paix, la justice et la vérité sont inséparables</strong>, car elles sont les piliers sur lesquels repose la stabilité et la dignité humaine. Ignorer l'un de ces éléments compromet souvent les deux autres.</p> <p>Fin de la leçon de philosophie.</p> <h3><strong>Le rôle délétère des médias dans la quête de la vérité</strong></h3> <p>Vous voyez où je veux en venir: la recherche de la vérité étant la condition essentielle de la justice et celle-ci étant la condition d’un retour à une paix authentique et durable, il convient de s’attaquer d’abord aux mensonges, à la propagande, aux préjugés qui barrent le chemin vers la justice et la paix. Or nous en sommes très loin, tant en Ukraine qu’en Palestine. En principe, cette fonction de recherche de la vérité a été déléguée aux médias et aux journalistes dans les sociétés modernes. Pour des raisons diverses, l’immense majorité d’entre eux se sont fait les relais des pouvoirs et des intérêts en place, renonçant à leur mission de recherche de vérité, et cela dans tous les pays, à Gaza et en Russie certes, mais aussi, et peut-être surtout, en Ukraine, en Israël et en Occident.</p> <p>Dans ces conditions on pourra signer autant de cessez-le-feu et d’accords qu’on voudra, ils ne tiendront jamais longtemps. Le plus fort, sûr de son impunité et de sa capacité à imposer sa version mensongère des faits, sera toujours prêt à les violer, et le plus faible attendra son heure pour riposter ou contre-attaquer. 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Ce qui signifie d’une part que l’immense majorité des sanctions sont prises par une poignée de pays anglo-saxons – servilement accompagnés de leurs caniches européens – et d’autre part que ces sanctions sont unilatérales, c’est-à-dire en dehors du droit international puisqu’en droit international seules les sanctions décidées par le Conseil de sécurité ont force de loi. La Suisse, qui prétend respecter le droit international, devrait s’en alarmer.</p> <p>En face, on trouve les pays les plus sanctionnés. Les classements donnent en général l’Iran en tête, suivi par la Russie, la Corée du Nord, la Syrie, le Venezuela, Cuba, le Myanmar, et enfin la Biélorussie, le Soudan et le Zimbabwe. Ici encore pas de surprise. Les deux tableaux donnent un excellent résumé de la guerre que livre le monde anglo-saxon à ses ennemis supposés, soit la dizaine de pays qui résistent à son suprémacisme et à ses prétentions à la domination mondiale. </p> <p>La Chine ne figure pas dans la liste: par sa taille et l’imbrication étroite de son économie dans la globalisation anglo-saxonne, elle échappe aux sanctions. Ou plutôt celles-ci s’y appliquent de façon détournée, sous forme de guerre des tarifs douaniers imposés à ses produits et de boycott de ses entreprises sous prétexte d’espionnage.</p> <p>Depuis l’intervention militaire de la Russie en Ukraine en 2022, le business des sanctions a littéralement explosé. Le site Castellum.AI en dresse le palmarès. Et là, surprise, la Suisse figure en troisième position des pays les plus sanctionneurs: sur les 19'535 sanctions antirusses prises à ce jour (le site est remis à jour quotidiennement), 2'753 l’ont été par la Suisse (USA 4'869, Canada 3'176), soit 30% plus que l’Union européenne (2'130), la France (2'071) ou même le Royaume-Uni (1'842), pourtant de loin le pays occidental le plus vociférant contre la Russie. L’Australie et le Japon ferment la marche avec moins de 1'400 sanctions chacun.</p> <p>Le championnat des plus sanctionnés est remporté sans conteste par la Russie avec près de 22'000 sanctions à son tableau de chasse, si l’on y ajoute celles prises avant 2022. L’Iran dépasse de peu les 5'000 tandis que la modeste Syrie gagne la médaille de bronze avec 2'867 sanctions. La Corée du Nord rate le podium à 660 sanctions près, la Biélorussie puis le Venezuela et le Myanmar fermant la marche avec plus de mille sanctions à leur passif.</p> <p>Il est amusant – ou plutôt affligeant – de constater que la Suisse, qui ne cesse de répéter qu’elle s’aligne sur l’Europe, fait en réalité bien pire et qu’elle singe plutôt les Etats-Unis, sans doute pour plaire à son vrai maitre et mettre sa place financière à l’abri du harcèlement qui ne manquerait pas de s’abattre sur elle à la moindre incartade. Cet excès de zèle, cette obséquiosité, cette lâcheté honteuse sont révoltants de la part d’un pays qui se prétend indépendant.</p> <p>Et ça l’est d’autant plus que notre pays s’oublie lorsqu’il s’agit d’appliquer des sanctions ou d’infliger des punitions aux autres pays coupables de crimes contre la démocratie et les droits de l’Homme. 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Grimpez les escaliers souvent étroits et raides du Palais Blanc et du Palais Rouge du Potala, brûlez une chandelle de beurre de yack devant l’un des milliers de bouddhas peints du Jokhang. Ils sont à Lhassa ce que Versailles et Notre-Dame sont à Paris. Mais ne négligez pas l’étape du tout nouveau musée d’art, ouvert en décembre 2023 dans l’ancienne cimenterie de Lhassa, magistralement transformée et restaurée par les designers et architectes de l’Université Tongji de Shanghai. Vous y découvrirez une facette radicalement nouvelle de la province autonome du Tibet, ou plutôt du Xizang, comme elle s’appelle officiellement.', 'subtitle_edition' => 'La prochaine fois que vous irez à Lhassa, n’oubliez pas d’y visiter le musée d’Art moderne. Grimpez les escaliers souvent étroits et raides du Palais Blanc et du Palais Rouge du Potala, brûlez une chandelle de beurre de yack devant l’un des milliers de bouddhas peints du Jokhang. Ils sont à Lhassa ce que Versailles et Notre-Dame sont à Paris. 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Autoroutes, voies de chemins de fer à grande vitesse (ligne Pékin-Xian-Lhassa et ligne Chengdu-Nyingchi), aéroports impeccables, mais aussi immeubles d’habitations, bâtiments patrimoniaux et vieille ville entièrement restaurés, routes bitumées et parc automobile électrique, lignes à haute tension, infrastructures touristiques, écoles, lycées, hôpitaux, petites et grandes entreprises. Depuis la décision prise en 2012 de développer les provinces de l’est, des centaines de milliards de dollars ont été investis dans le développement des infrastructures. Cela se voit. Le Tibet est en train de devenir une destination prisée des touristes chinois et asiatiques. </p> <p>La croissance y dépasse 10% par an depuis plusieurs années. Pour parvenir à ce résultat, Pékin a mobilisé le pays à grande échelle avec une mesure assez originale, qui consiste à mobiliser les ressources financières mais aussi entrepreneuriales et sociales des riches provinces de la côte. 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VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET
9 Commentaires
@miwy 06.10.2023 | 05h12
«Comment ne pas aimer Guy Mettan ? Il a le langage fleuri d'un Walter Ulbricht genre "le New York Times, la bible du courant néoconservateur bellisiste nord-américain", le sens de la mesure de la famille Kim avec ses "dizaines de milliers de morts et de blessés par mois", ses sentences dignes de Juvénal, telles que "Le problème avec la morale, c’est qu’il faut commencer par se l’appliquer à soi-même. Sinon la chute risque d’être dure, très dure". Je trouve dommage que M. Mettan se sente obligé d'en rajouter, comme un bon ministre de la propagande, car souvent, les faits qu'il évoque et les analyses qu'il fait sont suffisamment intéressantes pour qu'il puisse se passer - et nous éviter - ce langage fleuri d'un siècle écoulé.»
@DermotK 06.10.2023 | 09h04
«@miwy et autrement, aucun commentaire sur le contenu de l'article?
Critiquer la forme pour essayer de décrédibiliser le contenu...»
@Susi 06.10.2023 | 09h12
«Excellent Guy Mettan! »
@Da_S 06.10.2023 | 11h36
«@miwy
Quand on n'a pas d'arguments, on s'attaque au personnage-
Sur le sens de la mesure: Les analystes indépendants estiment les pertes ukrainiennes seules à > 300'000. Faites vous-même le calcul combien cela fait par mois, et cela seulement de ce côté-là. »
@Eggi 06.10.2023 | 18h11
«L'empathie est la qualité qui manque le plus à une large majorité des membres de nos sociétés actuelles, occidentales surtout. Si Monsieur Mettan était ukrainien, donc citoyen d'un Etat attaqué en violation de toutes les lois internationales et de la morale politique heureusement encore largement reconnue, il n'aurait que dédain -au mieux- pour ce journaliste suisse répandant les éléments de langage d'un dictateur sanguinaire sans foi (la sienne, revendiquée, est bien éloignée des enseignements chrétiens) ni loi (sauf celle du plus fort).»
@willoft 06.10.2023 | 18h57
«Le sieur eggi n'ayant d'autres arguments que l'attaque ad personas...
Il est sympa qu'il soit publié »
@Philippe37 22.10.2023 | 08h50
«Ouf ! Merci»
@Anton’s 28.10.2023 | 07h43
«Bravo Guy Mettan pour cette triste analyse qui relate clairement la situation .
Quant aux vociférations habituelles sur le dictateur Poutine qui n’a pas plus de sang sur les mains que les « leaders » occidentaux , quand on constate que moins de 50% des électeurs votent en Suisse pour renouveler notre parlement, les dictatures ont encore de beaux jours devant elles donc il serait temps de balayer devant notre porte… »
@stef 03.12.2023 | 20h27
«Article qui résume bien la situation, merci »