La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen rencontre Volodymyr Zelensky le 8 avril dernier à l'occasion du dépôt de candidature de l'Ukraine à l'entrée dans l'UE. © president.gov.ua - Source officielle
«La Russie, cette tyrannie vieillissante, cherche à détruire l’impertinente démocratie ukrainienne. Une victoire ukrainienne confirmerait le principe du libre gouvernement, de l’intégration à l’Europe et de la capacité des gens de bonne volonté à faire face aux défis globaux...»
«Une victoire de la Russie, par opposition, accroitrait la politique génocidaire en Ukraine, asservirait les Européens, rendrait impossible la lutte contre les menaces climatiques, renforcerait les fascistes, les tyrans et les nihilistes qui voient la politique comme un spectacle destiné à distraire les peuples de la destruction du monde. Cette guerre détermine les principes qui prévaudront au XXIème siècle, politiques de massacres de masse ou politiques défendant la dignité humaine. C’est l’avenir de la démocratie qui est en jeu.»
Voilà en substance comment Timothy Snyder, l’un des représentants académiques les plus en vue de l’establishment occidental, décrit les enjeux de la guerre en Ukraine dans le numéro de septembre de la revue américaine Foreign Affairs. Défense des «valeurs européennes» contre barbarie, démocratie contre dictature, vertus héroïques contre crimes de guerre, c’est le discours que nous servent, jour après jour, les dirigeants et les médias occidentaux depuis le 24 février dernier sur un ton et avec une unanimité qui ne souffrent aucune réplique.
Est-on bien sûr que cette vision correspond à la réalité et que cette guerre correspond à une lutte des gentils contre les méchants? Et quelles sont ces fameuses valeurs dont on nous rebat les oreilles mais qu’on se garde pourtant de définir et, surtout, de soumettre à l’épreuve de nos propres comportements? Car que vaut une «valeur» rendue inutilisable parce que frelatée ou qui aurait été dévaluée par des attitudes encore plus criminelles que celles qu’on reproche à l’adversaire? Ces questions ne sont pas anodines car, vue du reste du monde, l’Europe est en train de montrer qu’elle a échoué à partager son modèle interne – une coopération entre nations membres sur une base égalitaire et de respect mutuel – avec les autres nations du monde et qu’elle est en train de perdre son honneur et son crédit auprès d’elles.
Un état des lieux s’impose.
Premier constat problématique, la valeur fondatrice de l’Europe depuis 1945, celle qu’on a brandie pendant sept décennies pour justifier la création et le succès de l’Union européenne, la paix entre les nations, a totalement disparu des discours officiels et médiatiques depuis avril dernier.
Certes la paix avait déjà connu un sérieux accroc durant la décennie 1990, pendant la guerre de Yougoslavie, lorsque la reconnaissance prématurée de l’indépendance de la Slovénie et de la Croatie par l’Allemagne avait mis le feu aux poudres et qu’en 1999, les états-majors allemand et otanien avaient concocté le faux plan Fer à cheval et mis en scène le massacre de Raçak prétendument ourdis par les Serbes pour liquider les Kosovars et justifier ainsi le bombardement d’un Etat européen pendant 78 jours au prix de dizaines de morts et de milliards de dégâts. Cet idéal de paix avait aussi été mis à mal par la transformation progressive de l’OTAN en une alliance de plus en plus agressive après la disparition de l’Union soviétique, comme en ont témoigné les attaques contre la Serbie, déjà mentionnée, l’Irak, la Libye, la Syrie et l’Afghanistan, la plupart du temps commises en violant le droit international. Sans compter le bombardement continu des populations civiles de Gaza ou la déportation des habitants des iles Chagos par les Britanniques pour y installer une base militaire (Diego Garcia) et récemment condamnée par la Cour de justice internationale.
Malgré ces entorses, la paix, officiellement du moins, restait un fondement de l’action et une «valeur» revendiquée de l’Europe et de l’Occident. C’est au nom de la préservation de la paix que le président Sarkozy s’était précipité à Moscou en été 2008 pour rencontrer le président Poutine après l’échec de la guerre de Géorgie déclenchée par Saakachvili.
C’est au nom de la paix aussi que l’Europe, France et Allemagne en tête, ont encore négocié et garanti les Accords de Minsk qui ont suivi le renversement du gouvernement ukrainien et le soulèvement des provinces orientales de l’Ukraine après les émeutes de février 2014 et le rattachement de la Crimée à la Russie. On avait même espéré qu’une paix serait possible entre l’Ukraine et la Russie à la fin mars dernier, jusqu’à ce que la médiatisation de Boutcha et la visite de Boris Johnson, début avril, mettent fin à toute velléité de négociations du côté occidental.
Depuis lors, la paix a disparu de l’horizon européen. Bien plus, ministres et médias, présidente de la Commission européenne en tête, ne cessent de réclamer plus de guerre, plus de livraisons d’armes, plus de sanctions, plus de soutiens financiers, plus d’austérité énergétique, stigmatisant les rares voix qui osent appeler à la désescalade et à la diplomatie comme des traitres. Ce fossé béant entre les valeurs proclamées et le comportement réel sape l’entier du discours occidental sur les valeurs.
Dans le même ordre d’idées, comment interpréter le discours des dirigeants et des médias européens, qui n’ont pas de mots assez durs pour fustiger le nationalisme de la Serbie, de la Russie, de la Hongrie, de la Turquie, de la Chine (vis à vis de Taiwan), le chauvinisme des partis dits «d’extrême-droite» en France, en Italie, aux Pays-Bas, en Autriche et ailleurs, ainsi que le séparatisme des Catalans, des républiques du Donbass et de la Crimée, et qui ont toutes les prévenances possibles pour la sécession du Kosovo, l’indépendance de Taiwan, l’occupation du Golan et la colonisation de la Cisjordanie, pourtant non reconnues par le droit international, et pour le vertueux combat des bataillons ultranationalistes ukrainiens, pourtant condamné par l’ONU dans le cadre des résolutions contre le nazisme? Comment peut-on encenser le nationalisme des uns en leur apportant armes, appuis financiers et reconnaissance politique tout en condamnant le nationalisme des autres, qui, à la différence des premiers, n’ont pourtant déclenché aucune guerre? Qu’est-ce qu’une valeur qui mérite tous les égards, même lorsqu’elle est tachée de sang, mais aucun quand elle s’exprime pacifiquement par la voix des urnes?
Deuxième valeur défendue par l’Occident, la démocratie. Comme pour la paix, on a envie d’applaudir. Mais en y regardant de plus près on a des doutes. Comment peut-on justifier le soutien inconditionnel à un pays, l’Ukraine, sous prétexte de démocratie, alors que ce même pays a interdit tous les partis d’opposition (en mars dernier), fermé toutes les chaines d’information non-gouvernementales (en 2021 et 2022), banni les langues minoritaires (et même majoritaire puisque le russe est parlé par les deux tiers de la population), fait assassiner par ses services de sécurité des dizaines de journalistes, d’opposants politiques et même de négociateurs, laissé se développer une corruption galopante (122ème position dans le classement de la corruption mondiale, pas loin de la Russie honnie), bradé 17 millions d’hectares de bonnes terres agricoles à trois multinationales américaines malgré l’opposition populaire, enrôlé de force la population masculine dans son armée, exécuté des prisonniers de guerre, utilisé sa propre population civile comme bouclier humain (voir le rapport d’Amnesty), truffé son armée et son administration de sympathisants néonazis notoires, pour ne citer que quelques faits marquants avérés et reconnus du bout des lèvres par les médias dominants? Est-ce vraiment le modèle de démocratie que nous voulons défendre?
Et que dire de notre propre appétence pour la démocratie lorsque nous nous précipitons à Bakou pour cajoler le dynaste Aliev qui ne cesse d’attaquer l’Arménie, en Arabie saoudite pour amadouer le prince MBS qui a fait découper le journaliste Kashoggi en morceaux, au Qatar pour faire des risettes à l’émir ou au Cameroun pour faire ami-ami avec le président Biya au pouvoir depuis 40 ans, dans le seul but d’y quérir un peu de gaz ou de pétrole? Tout ça pour boycotter Vladimir Poutine qui n’a été président que pendant 18 ans et qui est prêt à nous livrer du gaz et du pétrole moins polluant pour pas cher?
De même, on n’a pas de mots assez durs pour dénoncer l’ingérence de la Russie dans les affaires des pays démocratiques, comme ce fut le cas pendant tout le mandat de Donald Trump et lors des élections françaises de 2017. Mais que répond-on lorsque deux procureurs spéciaux américains (MM. Robert Mueller et John Durham) établissent le contraire? Rien! Au contraire, on souscrit avec enthousiasme à nos ingérences dans le fonctionnement politique de pays tiers, comme ce fut le cas au Venezuela en 2019 avec le soutien au président autoproclamé Juan Guaido, avec le putsch contre le président bolivien Evo Morales et avec toutes les révolutions colorées destinées à renverser des gouvernements légitimes comme celui de février 2014 en Ukraine.
Le journaliste et cinéaste australien John Pilger raconte que durant ses quatre-vingt-trois années de vie le gouvernement des Etats-Unis a réussi à ou tenté de renverser cinquante gouvernements étrangers, démocratiques pour la plupart, qu’il s’est ingéré dans les élections de trente autres pays, qu’il a fait la guerre ou lâché des bombes sur trente pays également, la plupart pauvres et sans défense, qu’il a combattu des mouvements de libération dans vingt pays et essayé d’assassiner les leaders d’une cinquantaine de nations, tout cela au prix de carnages, de massacres et de destructions sans nom. Bel exemple de démocratie et de respect des peuples!
Et enfin que penser de notre propre fonctionnement démocratique quand nous soutenons une guerre sans avoir consulté les citoyens, quand nous sabordons la neutralité sans débat, comme c’est le cas de la Suisse, quand nous faisons assaut de bellicisme contre l’avis des gens? Rappelons à ce propos le sondage réalisé en Allemagne et publié le 30 août dernier par le magazine Stern dans l’indifférence absolue des médias occidentaux parce que contrariant pour la doxa dominante: 77% des Allemands sont favorables à des négociations de paix en Ukraine (contre 17% qui estiment qu’il ne faut rien faire), 87% estiment qu’il faut parler à Poutine (contre 11%), 62% qu’il ne faut pas livrer d’armes lourdes à l’Ukraine (contre 32%). Un autre donnait à peu près les mêmes résultats en Autriche. Voilà des avis populaires qu’on se gardera bien d’écouter.
Troisième catégorie de valeurs que nous sommes censée défendre en Ukraine, les droits de l’Homme. Les idéologues occidentistes affirment que la Russie aurait commis un crime d’agression, le pire d’entre tous les crimes selon le Tribunal de Nuremberg, en lançant son «opération spéciale» contre l’Ukraine. C’est possible. Mais les Russes, sur le même mode que les accusations occidentales à propos des Ouïgours en Chine, répondent qu’ils n’ont fait que répondre au crime de «génocide» perpétré par les forces ukrainiennes depuis 2014 dans le Donbass, au prix de 14'000 morts attestés par l’ONU… Idem pour les violations du droit humanitaire, la prise en otage de civils, l’exécution de prisonniers. Selon les estimations du mois d’août, l’ONU chiffrait les pertes civiles à quelque 5'587 morts et 7'890 blessés depuis février. Ce sont 6'000 morts et 8'000 blessés civils de trop mais on est loin d’un massacre généralisé et des centaines de milliers de civils tués par les troupes de l’OTAN et les armées pro-occidentales en Irak, en Afghanistan ou au Yémen.
Crimes contre crimes, accusations contre accusations, on n’est pas plus avancé si l’on regarde les choses avec un peu de distance. Et dans tous les cas, si l’on est honnête, force est de constater que l’on n’en sait trop rien pour l’instant et que, si l’on souhaitait juger l’agresseur supposé pour ses crimes, il faudrait d’abord commencer par soi-même.
De même, l’Occident, et l'Europe en particulier, aiment à se poser en modèle de la liberté d’expression, comparé à une Russie qui les bafouerait sans vergogne. Mais comment expliquer alors que nos médias sycophantes piétinent tous les critères d’une information objective en prenant unanimement parti pour l’Ukraine sans écouter l’autre partie? Altera pars audiatur disent pourtant les manuels de journalisme. Mercredi matin, trois experts débattaient au journal du matin sur France Culture, tous antirusses viscéraux, Edwy Plenel en tête. Où est le fameux pluralisme de la presse? La diversité d’opinion? Et pourquoi a-t-on purement et simplement interdit les médias russes RT et Sputnik de l’UE? N’est-ce pas une atteinte crasse à la liberté d’expression, même quand on tente de la justifier sous prétexte de contrer «la propagande russe»? Depuis quand la censure est-elle démocratique et représentative de la liberté d’expression? Et comment justifier le traitement ignoble infligé à Julian Assange, Edward Snowden ou Chelsea Manning, parce qu’ils ont dénoncé les turpitudes de la NSA, les crimes américains en Irak ou les compromissions d’Hillary Clinton et du fils Biden?
Dernier point, pour une liste que l’on pourrait rallonger, la violation flagrante du droit à la propriété privée avec la confiscation des avoirs de la Banque centrale russe, des biens privés des oligarques, et même le vol pur et simple des sept milliards d’avoirs de la Banque nationale afghane après le départ des troupes américaines.
Quatrième et dernière catégorie de valeurs trahies par les pratiques occidentales, l’écologie et la lutte contre les changements climatiques. Depuis le Sommet de Rio de 1992, l’Occident s’est posé, non sans mal et avec force débats internes, en champion de la lutte pour la «préservation de la planète» et le développement des technologies vertes en déclarant notamment la guerre aux émissions de CO2. En 2019, ses élites politiques et médiatiques se pâmaient d’admiration devant Greta Thunberg et les grèves de jeunes tout en sommant les pays du Sud, qui ne comptaient pourtant pour presque rien dans les émissions des gaz à effet de serre, de se joindre au peloton en échange d’investissements mirobolants, que la manipulatrice présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen chiffrait en centaines de milliards de dollars.
Trois ans et six mois de guerre en Ukraine plus tard, que s’est-il passé? Rien sinon un abandon et de toutes les promesses faites et la trahison des pays du Sud. Au nom de la lutte pour l’Ukraine et de la «mise à genou de l’économie russe», l’Europe s’est mise à importer à grands frais et à grands renforts de pétroliers et de vraquiers polluants du gaz et du pétrole de schiste conspué naguère. On rouvre des centrales au charbon en Allemagne et en Pologne avec la bénédiction des ministres écologistes qui auraient crié au scandale il y a douze mois encore. Et bientôt ce sera le tour des centrales nucléaires.
Dans toute l’Europe, les Verts hier en pointe dans le combat antinucléaire et pacifiste se sont reconvertis en chefs de file des politiques les plus bellicistes et les plus anti-environnementales qui soient, sous prétexte que ce serait temporaire et que cela ne compromettait pas les objectifs climatiques! Comme les socialistes qui votaient les crédits militaires en 1914, les Verts d’aujourd’hui ont revêtu l’uniforme vert-de-gris pour adhérer au militarisme le plus virulent et se convertir aux bienfaits des énergies fossiles certifiées «démocratiques» bien qu’achetées au Qatar, en Arabie saoudite ou en Azerbaïdjan. Cherchez l’erreur!
Quant aux pays du Sud, ils se sentent plus floués que jamais. Lors du dernier sommet euro-africain sur le climat qui s’est tenu à Rotterdam le 5 septembre dernier, pas un seul chef d’Etat européen n’avait fait le déplacement, à l’exception de l’hôte hollandais! Un camouflet que les Africains ne sont pas près d’oublier, eux dont le continent n’a contribué que pour 3% des émissions historiques de gaz à effet de serre et à qui on promettait cent milliards de dollars par an d’aide dès 2020. Les chefs d’Etat européens étaient trop occupés à peaufiner les dernières sanctions contre le gaz naturel russe.
Cette liste à la Prévert des petites et grandes entorses aux valeurs professées par l’Occident dans le cadre de la guerre en Ukraine est symptomatique non seulement de l’hypocrisie de l’Occident – ce qui est n’est pas nouveau – mais de l’effondrement des principes moraux et de l’exemplarité dont il s’honorait pour justifier sa domination sur le reste du monde. C’est au nom de ses valeurs qu’il s’était battu et avait fini par remporter la guerre froide contre l’adversaire soviétique. Le grand diplomate et théoricien de la guerre froide George Kennan avait déjà écrit en 1951 que «l’influence la plus importante que les Etats-Unis peuvent exercer sur les événements internes en Russie continuera à être celle de l’exemple. (…) Le message que nous nous efforçons d’apporter aux autres, quel qu’il soit, ne pourra être efficace que s’il s’accorde avec notre propre comportement. Que celui-ci est suffisamment impressionnant pour commander le respect et la confiance à un monde qui malgré toutes les difficultés matérielles est plus disposé à reconnaitre et à respecter l’excellence spirituelle que l’opulence matérielle.»
Force est de constater que nous n’en prenons pas le chemin. Gavée jusqu’à l’indigestion par sa propre propagande, l’Europe se persuade qu’elle incarne encore un idéal moral et qu’elle peut se contenter de déclamer les poncifs moraux de la guerre froide – Bien contre Mal, démocratie contre dictature – sans avoir à se les appliquer. Quelles que soient les péripéties et l’issue de ce conflit, quelles que soient les responsabilités des uns et des autres, il est à craindre qu’elle ne trompe plus qu’elle-même et que cette guerre, menée au nom de la morale par Ukrainiens interposés, n’est que le masque d’une volonté de prédation universelle et d’hégémonie mondiale jamais assouvie et qui n’abuse – et n’amuse – plus les six milliards d’autres habitants de la planète.
Références
Umfrage: Mehrheit will Verhandlungen über Kriegsende, Stern, 30. August 2022.
John Pilger, Silencing the Lambs – How Propaganda Works, Consortium News, September 8, 2022.
Joe Lo, African leaders blast European no-shows at climate adaptation summit, ClimateHomeNews, September 6, 2022. Laurence Caramel, Les Africains fustigent l’absence des pays riches au sommet de Rotterdam sur l’adaptation au changement climatique, Le Monde, 5 septembre 2022.
George Kennan, America and the Russian Future, Foreign Affairs, avril 1951.
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Car que vaut une «valeur» rendue inutilisable parce que frelatée ou qui aurait été dévaluée par des attitudes encore plus criminelles que celles qu’on reproche à l’adversaire? Ces questions ne sont pas anodines car, vue du reste du monde, l’Europe est en train de montrer qu’elle a échoué à partager son modèle interne – une coopération entre nations membres sur une base égalitaire et de respect mutuel – avec les autres nations du monde et qu’elle est en train de perdre son honneur et son crédit auprès d’elles. </p> <p>Un état des lieux s’impose.</p> <p>Premier constat problématique, la valeur fondatrice de l’Europe depuis 1945, celle qu’on a brandie pendant sept décennies pour justifier la création et le succès de l’Union européenne, la paix entre les nations, a totalement disparu des discours officiels et médiatiques depuis avril dernier. </p> <p>Certes la paix avait déjà connu un sérieux accroc durant la décennie 1990, pendant la guerre de Yougoslavie, lorsque la reconnaissance prématurée de l’indépendance de la Slovénie et de la Croatie par l’Allemagne avait mis le feu aux poudres et qu’en 1999, les états-majors allemand et otanien avaient concocté le faux plan Fer à cheval et mis en scène le massacre de Raçak prétendument ourdis par les Serbes pour liquider les Kosovars et justifier ainsi le bombardement d’un Etat européen pendant 78 jours au prix de dizaines de morts et de milliards de dégâts. Cet idéal de paix avait aussi été mis à mal par la transformation progressive de l’OTAN en une alliance de plus en plus agressive après la disparition de l’Union soviétique, comme en ont témoigné les attaques contre la Serbie, déjà mentionnée, l’Irak, la Libye, la Syrie et l’Afghanistan, la plupart du temps commises en violant le droit international. Sans compter le bombardement continu des populations civiles de Gaza ou la déportation des habitants des iles Chagos par les Britanniques pour y installer une base militaire (Diego Garcia) et récemment condamnée par la Cour de justice internationale.</p> <p>Malgré ces entorses, la paix, officiellement du moins, restait un fondement de l’action et une «valeur» revendiquée de l’Europe et de l’Occident. C’est au nom de la préservation de la paix que le président Sarkozy s’était précipité à Moscou en été 2008 pour rencontrer le président Poutine après l’échec de la guerre de Géorgie déclenchée par Saakachvili. </p> <p>C’est au nom de la paix aussi que l’Europe, France et Allemagne en tête, ont encore négocié et garanti les Accords de Minsk qui ont suivi le renversement du gouvernement ukrainien et le soulèvement des provinces orientales de l’Ukraine après les émeutes de février 2014 et le rattachement de la Crimée à la Russie. On avait même espéré qu’une paix serait possible entre l’Ukraine et la Russie à la fin mars dernier, jusqu’à ce que la médiatisation de Boutcha et la visite de Boris Johnson, début avril, mettent fin à toute velléité de négociations du côté occidental. </p> <p>Depuis lors, la paix a disparu de l’horizon européen. Bien plus, ministres et médias, présidente de la Commission européenne en tête, ne cessent de réclamer plus de guerre, plus de livraisons d’armes, plus de sanctions, plus de soutiens financiers, plus d’austérité énergétique, stigmatisant les rares voix qui osent appeler à la désescalade et à la diplomatie comme des traitres. Ce fossé béant entre les valeurs proclamées et le comportement réel sape l’entier du discours occidental sur les valeurs.</p> <p>Dans le même ordre d’idées, comment interpréter le discours des dirigeants et des médias européens, qui n’ont pas de mots assez durs pour fustiger le nationalisme de la Serbie, de la Russie, de la Hongrie, de la Turquie, de la Chine (vis à vis de Taiwan), le chauvinisme des partis dits «d’extrême-droite» en France, en Italie, aux Pays-Bas, en Autriche et ailleurs, ainsi que le séparatisme des Catalans, des républiques du Donbass et de la Crimée, et qui ont toutes les prévenances possibles pour la sécession du Kosovo, l’indépendance de Taiwan, l’occupation du Golan et la colonisation de la Cisjordanie, pourtant non reconnues par le droit international, et pour le vertueux combat des bataillons ultranationalistes ukrainiens, pourtant condamné par l’ONU dans le cadre des résolutions contre le nazisme? Comment peut-on encenser le nationalisme des uns en leur apportant armes, appuis financiers et reconnaissance politique tout en condamnant le nationalisme des autres, qui, à la différence des premiers, n’ont pourtant déclenché aucune guerre? Qu’est-ce qu’une valeur qui mérite tous les égards, même lorsqu’elle est tachée de sang, mais aucun quand elle s’exprime pacifiquement par la voix des urnes?</p> <p>Deuxième valeur défendue par l’Occident, la démocratie. Comme pour la paix, on a envie d’applaudir. Mais en y regardant de plus près on a des doutes. Comment peut-on justifier le soutien inconditionnel à un pays, l’Ukraine, sous prétexte de démocratie, alors que ce même pays a interdit tous les partis d’opposition (en mars dernier), fermé toutes les chaines d’information non-gouvernementales (en 2021 et 2022), banni les langues minoritaires (et même majoritaire puisque le russe est parlé par les deux tiers de la population), fait assassiner par ses services de sécurité des dizaines de journalistes, d’opposants politiques et même de négociateurs, laissé se développer une corruption galopante (122ème position dans le classement de la corruption mondiale, pas loin de la Russie honnie), bradé 17 millions d’hectares de bonnes terres agricoles à trois multinationales américaines malgré l’opposition populaire, enrôlé de force la population masculine dans son armée, exécuté des prisonniers de guerre, utilisé sa propre population civile comme bouclier humain (voir le rapport d’Amnesty), truffé son armée et son administration de sympathisants néonazis notoires, pour ne citer que quelques faits marquants avérés et reconnus du bout des lèvres par les médias dominants? Est-ce vraiment le modèle de démocratie que nous voulons défendre?</p> <p>Et que dire de notre propre appétence pour la démocratie lorsque nous nous précipitons à Bakou pour cajoler le dynaste Aliev qui ne cesse d’attaquer l’Arménie, en Arabie saoudite pour amadouer le prince MBS qui a fait découper le journaliste Kashoggi en morceaux, au Qatar pour faire des risettes à l’émir ou au Cameroun pour faire ami-ami avec le président Biya au pouvoir depuis 40 ans, dans le seul but d’y quérir un peu de gaz ou de pétrole? Tout ça pour boycotter Vladimir Poutine qui n’a été président que pendant 18 ans et qui est prêt à nous livrer du gaz et du pétrole moins polluant pour pas cher?</p> <p>De même, on n’a pas de mots assez durs pour dénoncer l’ingérence de la Russie dans les affaires des pays démocratiques, comme ce fut le cas pendant tout le mandat de Donald Trump et lors des élections françaises de 2017. Mais que répond-on lorsque deux procureurs spéciaux américains (MM. 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Au contraire, on souscrit avec enthousiasme à nos ingérences dans le fonctionnement politique de pays tiers, comme ce fut le cas au Venezuela en 2019 avec le soutien au président autoproclamé Juan Guaido, avec le putsch contre le président bolivien Evo Morales et avec toutes les révolutions colorées destinées à renverser des gouvernements légitimes comme celui de février 2014 en Ukraine. </p> <p>Le journaliste et cinéaste australien John Pilger raconte que durant ses quatre-vingt-trois années de vie le gouvernement des Etats-Unis a réussi à ou tenté de renverser cinquante gouvernements étrangers, démocratiques pour la plupart, qu’il s’est ingéré dans les élections de trente autres pays, qu’il a fait la guerre ou lâché des bombes sur trente pays également, la plupart pauvres et sans défense, qu’il a combattu des mouvements de libération dans vingt pays et essayé d’assassiner les leaders d’une cinquantaine de nations, tout cela au prix de carnages, de massacres et de destructions sans nom. Bel exemple de démocratie et de respect des peuples!</p> <p>Et enfin que penser de notre propre fonctionnement démocratique quand nous soutenons une guerre sans avoir consulté les citoyens, quand nous sabordons la neutralité sans débat, comme c’est le cas de la Suisse, quand nous faisons assaut de bellicisme contre l’avis des gens? Rappelons à ce propos le sondage réalisé en Allemagne et publié le 30 août dernier par le magazine <i>Stern</i> dans l’indifférence absolue des médias occidentaux parce que contrariant pour la doxa dominante: 77% des Allemands sont favorables à des négociations de paix en Ukraine (contre 17% qui estiment qu’il ne faut rien faire), 87% estiment qu’il faut parler à Poutine (contre 11%), 62% qu’il ne faut pas livrer d’armes lourdes à l’Ukraine (contre 32%). Un autre donnait à peu près les mêmes résultats en Autriche. Voilà des avis populaires qu’on se gardera bien d’écouter.</p> <p>Troisième catégorie de valeurs que nous sommes censée défendre en Ukraine, les droits de l’Homme. Les idéologues occidentistes affirment que la Russie aurait commis un crime d’agression, le pire d’entre tous les crimes selon le Tribunal de Nuremberg, en lançant son «opération spéciale» contre l’Ukraine. C’est possible. Mais les Russes, sur le même mode que les accusations occidentales à propos des Ouïgours en Chine, répondent qu’ils n’ont fait que répondre au crime de «génocide» perpétré par les forces ukrainiennes depuis 2014 dans le Donbass, au prix de 14'000 morts attestés par l’ONU… Idem pour les violations du droit humanitaire, la prise en otage de civils, l’exécution de prisonniers. Selon les estimations du mois d’août, l’ONU chiffrait les pertes civiles à quelque 5'587 morts et 7'890 blessés depuis février. Ce sont 6'000 morts et 8'000 blessés civils de trop mais on est loin d’un massacre généralisé et des centaines de milliers de civils tués par les troupes de l’OTAN et les armées pro-occidentales en Irak, en Afghanistan ou au Yémen. </p> <p>Crimes contre crimes, accusations contre accusations, on n’est pas plus avancé si l’on regarde les choses avec un peu de distance. Et dans tous les cas, si l’on est honnête, force est de constater que l’on n’en sait trop rien pour l’instant et que, si l’on souhaitait juger l’agresseur supposé pour ses crimes, il faudrait d’abord commencer par soi-même. </p> <p>De même, l’Occident, et l'Europe en particulier, aiment à se poser en modèle de la liberté d’expression, comparé à une Russie qui les bafouerait sans vergogne. Mais comment expliquer alors que nos médias sycophantes piétinent tous les critères d’une information objective en prenant unanimement parti pour l’Ukraine sans écouter l’autre partie? <i>Altera pars audiatur</i> disent pourtant les manuels de journalisme. Mercredi matin, trois experts débattaient au journal du matin sur France Culture, tous antirusses viscéraux, Edwy Plenel en tête. Où est le fameux pluralisme de la presse? La diversité d’opinion? Et pourquoi a-t-on purement et simplement interdit les médias russes RT et Sputnik de l’UE? N’est-ce pas une atteinte crasse à la liberté d’expression, même quand on tente de la justifier sous prétexte de contrer «la propagande russe»? Depuis quand la censure est-elle démocratique et représentative de la liberté d’expression? 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Laurence Caramel, Les Africains fustigent l’absence des pays riches au sommet de Rotterdam sur l’adaptation au changement climatique, Le Monde, 5 septembre 2022.</h4> <h4>George Kennan, America and the Russian Future, Foreign Affairs, avril 1951.</h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'l-ukraine-et-l-effondrement-des-valeurs-occidentales', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 740, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 14, 'person_id' => (int) 5708, 'post_type_id' => (int) 1, 'poster_attachment' => null, 'editions' => [ [maximum depth reached] ], 'tags' => [ [maximum depth reached] ], 'locations' => [[maximum depth reached]], 'attachment_images' => [ [maximum depth reached] ], 'attachments' => [ [maximum depth reached] ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'comments' => [ [maximum depth reached] ], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ [maximum depth reached] ], '[dirty]' => [[maximum depth reached]], '[original]' => [[maximum depth reached]], '[virtual]' => [[maximum depth reached]], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [[maximum depth reached]], '[invalid]' => [[maximum depth reached]], '[repository]' => 'Posts' }, 'relatives' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Post) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Post) {} ], 'embeds' => [], 'images' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'audios' => [], 'comments' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 5 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 6 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 7 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 8 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 9 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 10 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 11 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 12 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 13 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 14 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 15 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 16 => object(App\Model\Entity\Comment) {} ], 'author' => 'Guy Mettan', 'description' => '«La Russie, cette tyrannie vieillissante, cherche à détruire l’impertinente démocratie ukrainienne. 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C’est l’avenir de la démocratie qui est en jeu.»</p> <p>Voilà en substance comment Timothy Snyder, l’un des représentants académiques les plus en vue de l’establishment occidental, décrit les enjeux de la guerre en Ukraine dans le numéro de septembre de la revue américaine <i>Foreign Affairs</i>. Défense des «valeurs européennes» contre barbarie, démocratie contre dictature, vertus héroïques contre crimes de guerre, c’est le discours que nous servent, jour après jour, les dirigeants et les médias occidentaux depuis le 24 février dernier sur un ton et avec une unanimité qui ne souffrent aucune réplique.</p> <p>Est-on bien sûr que cette vision correspond à la réalité et que cette guerre correspond à une lutte des gentils contre les méchants? Et quelles sont ces fameuses valeurs dont on nous rebat les oreilles mais qu’on se garde pourtant de définir et, surtout, de soumettre à l’épreuve de nos propres comportements? Car que vaut une «valeur» rendue inutilisable parce que frelatée ou qui aurait été dévaluée par des attitudes encore plus criminelles que celles qu’on reproche à l’adversaire? Ces questions ne sont pas anodines car, vue du reste du monde, l’Europe est en train de montrer qu’elle a échoué à partager son modèle interne – une coopération entre nations membres sur une base égalitaire et de respect mutuel – avec les autres nations du monde et qu’elle est en train de perdre son honneur et son crédit auprès d’elles. </p> <p>Un état des lieux s’impose.</p> <p>Premier constat problématique, la valeur fondatrice de l’Europe depuis 1945, celle qu’on a brandie pendant sept décennies pour justifier la création et le succès de l’Union européenne, la paix entre les nations, a totalement disparu des discours officiels et médiatiques depuis avril dernier. </p> <p>Certes la paix avait déjà connu un sérieux accroc durant la décennie 1990, pendant la guerre de Yougoslavie, lorsque la reconnaissance prématurée de l’indépendance de la Slovénie et de la Croatie par l’Allemagne avait mis le feu aux poudres et qu’en 1999, les états-majors allemand et otanien avaient concocté le faux plan Fer à cheval et mis en scène le massacre de Raçak prétendument ourdis par les Serbes pour liquider les Kosovars et justifier ainsi le bombardement d’un Etat européen pendant 78 jours au prix de dizaines de morts et de milliards de dégâts. Cet idéal de paix avait aussi été mis à mal par la transformation progressive de l’OTAN en une alliance de plus en plus agressive après la disparition de l’Union soviétique, comme en ont témoigné les attaques contre la Serbie, déjà mentionnée, l’Irak, la Libye, la Syrie et l’Afghanistan, la plupart du temps commises en violant le droit international. Sans compter le bombardement continu des populations civiles de Gaza ou la déportation des habitants des iles Chagos par les Britanniques pour y installer une base militaire (Diego Garcia) et récemment condamnée par la Cour de justice internationale.</p> <p>Malgré ces entorses, la paix, officiellement du moins, restait un fondement de l’action et une «valeur» revendiquée de l’Europe et de l’Occident. C’est au nom de la préservation de la paix que le président Sarkozy s’était précipité à Moscou en été 2008 pour rencontrer le président Poutine après l’échec de la guerre de Géorgie déclenchée par Saakachvili. </p> <p>C’est au nom de la paix aussi que l’Europe, France et Allemagne en tête, ont encore négocié et garanti les Accords de Minsk qui ont suivi le renversement du gouvernement ukrainien et le soulèvement des provinces orientales de l’Ukraine après les émeutes de février 2014 et le rattachement de la Crimée à la Russie. On avait même espéré qu’une paix serait possible entre l’Ukraine et la Russie à la fin mars dernier, jusqu’à ce que la médiatisation de Boutcha et la visite de Boris Johnson, début avril, mettent fin à toute velléité de négociations du côté occidental. </p> <p>Depuis lors, la paix a disparu de l’horizon européen. Bien plus, ministres et médias, présidente de la Commission européenne en tête, ne cessent de réclamer plus de guerre, plus de livraisons d’armes, plus de sanctions, plus de soutiens financiers, plus d’austérité énergétique, stigmatisant les rares voix qui osent appeler à la désescalade et à la diplomatie comme des traitres. Ce fossé béant entre les valeurs proclamées et le comportement réel sape l’entier du discours occidental sur les valeurs.</p> <p>Dans le même ordre d’idées, comment interpréter le discours des dirigeants et des médias européens, qui n’ont pas de mots assez durs pour fustiger le nationalisme de la Serbie, de la Russie, de la Hongrie, de la Turquie, de la Chine (vis à vis de Taiwan), le chauvinisme des partis dits «d’extrême-droite» en France, en Italie, aux Pays-Bas, en Autriche et ailleurs, ainsi que le séparatisme des Catalans, des républiques du Donbass et de la Crimée, et qui ont toutes les prévenances possibles pour la sécession du Kosovo, l’indépendance de Taiwan, l’occupation du Golan et la colonisation de la Cisjordanie, pourtant non reconnues par le droit international, et pour le vertueux combat des bataillons ultranationalistes ukrainiens, pourtant condamné par l’ONU dans le cadre des résolutions contre le nazisme? Comment peut-on encenser le nationalisme des uns en leur apportant armes, appuis financiers et reconnaissance politique tout en condamnant le nationalisme des autres, qui, à la différence des premiers, n’ont pourtant déclenché aucune guerre? Qu’est-ce qu’une valeur qui mérite tous les égards, même lorsqu’elle est tachée de sang, mais aucun quand elle s’exprime pacifiquement par la voix des urnes?</p> <p>Deuxième valeur défendue par l’Occident, la démocratie. Comme pour la paix, on a envie d’applaudir. Mais en y regardant de plus près on a des doutes. Comment peut-on justifier le soutien inconditionnel à un pays, l’Ukraine, sous prétexte de démocratie, alors que ce même pays a interdit tous les partis d’opposition (en mars dernier), fermé toutes les chaines d’information non-gouvernementales (en 2021 et 2022), banni les langues minoritaires (et même majoritaire puisque le russe est parlé par les deux tiers de la population), fait assassiner par ses services de sécurité des dizaines de journalistes, d’opposants politiques et même de négociateurs, laissé se développer une corruption galopante (122ème position dans le classement de la corruption mondiale, pas loin de la Russie honnie), bradé 17 millions d’hectares de bonnes terres agricoles à trois multinationales américaines malgré l’opposition populaire, enrôlé de force la population masculine dans son armée, exécuté des prisonniers de guerre, utilisé sa propre population civile comme bouclier humain (voir le rapport d’Amnesty), truffé son armée et son administration de sympathisants néonazis notoires, pour ne citer que quelques faits marquants avérés et reconnus du bout des lèvres par les médias dominants? Est-ce vraiment le modèle de démocratie que nous voulons défendre?</p> <p>Et que dire de notre propre appétence pour la démocratie lorsque nous nous précipitons à Bakou pour cajoler le dynaste Aliev qui ne cesse d’attaquer l’Arménie, en Arabie saoudite pour amadouer le prince MBS qui a fait découper le journaliste Kashoggi en morceaux, au Qatar pour faire des risettes à l’émir ou au Cameroun pour faire ami-ami avec le président Biya au pouvoir depuis 40 ans, dans le seul but d’y quérir un peu de gaz ou de pétrole? Tout ça pour boycotter Vladimir Poutine qui n’a été président que pendant 18 ans et qui est prêt à nous livrer du gaz et du pétrole moins polluant pour pas cher?</p> <p>De même, on n’a pas de mots assez durs pour dénoncer l’ingérence de la Russie dans les affaires des pays démocratiques, comme ce fut le cas pendant tout le mandat de Donald Trump et lors des élections françaises de 2017. Mais que répond-on lorsque deux procureurs spéciaux américains (MM. 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Au contraire, on souscrit avec enthousiasme à nos ingérences dans le fonctionnement politique de pays tiers, comme ce fut le cas au Venezuela en 2019 avec le soutien au président autoproclamé Juan Guaido, avec le putsch contre le président bolivien Evo Morales et avec toutes les révolutions colorées destinées à renverser des gouvernements légitimes comme celui de février 2014 en Ukraine. </p> <p>Le journaliste et cinéaste australien John Pilger raconte que durant ses quatre-vingt-trois années de vie le gouvernement des Etats-Unis a réussi à ou tenté de renverser cinquante gouvernements étrangers, démocratiques pour la plupart, qu’il s’est ingéré dans les élections de trente autres pays, qu’il a fait la guerre ou lâché des bombes sur trente pays également, la plupart pauvres et sans défense, qu’il a combattu des mouvements de libération dans vingt pays et essayé d’assassiner les leaders d’une cinquantaine de nations, tout cela au prix de carnages, de massacres et de destructions sans nom. 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Voilà des avis populaires qu’on se gardera bien d’écouter.</p> <p>Troisième catégorie de valeurs que nous sommes censée défendre en Ukraine, les droits de l’Homme. Les idéologues occidentistes affirment que la Russie aurait commis un crime d’agression, le pire d’entre tous les crimes selon le Tribunal de Nuremberg, en lançant son «opération spéciale» contre l’Ukraine. C’est possible. Mais les Russes, sur le même mode que les accusations occidentales à propos des Ouïgours en Chine, répondent qu’ils n’ont fait que répondre au crime de «génocide» perpétré par les forces ukrainiennes depuis 2014 dans le Donbass, au prix de 14'000 morts attestés par l’ONU… Idem pour les violations du droit humanitaire, la prise en otage de civils, l’exécution de prisonniers. Selon les estimations du mois d’août, l’ONU chiffrait les pertes civiles à quelque 5'587 morts et 7'890 blessés depuis février. Ce sont 6'000 morts et 8'000 blessés civils de trop mais on est loin d’un massacre généralisé et des centaines de milliers de civils tués par les troupes de l’OTAN et les armées pro-occidentales en Irak, en Afghanistan ou au Yémen. </p> <p>Crimes contre crimes, accusations contre accusations, on n’est pas plus avancé si l’on regarde les choses avec un peu de distance. Et dans tous les cas, si l’on est honnête, force est de constater que l’on n’en sait trop rien pour l’instant et que, si l’on souhaitait juger l’agresseur supposé pour ses crimes, il faudrait d’abord commencer par soi-même. </p> <p>De même, l’Occident, et l'Europe en particulier, aiment à se poser en modèle de la liberté d’expression, comparé à une Russie qui les bafouerait sans vergogne. Mais comment expliquer alors que nos médias sycophantes piétinent tous les critères d’une information objective en prenant unanimement parti pour l’Ukraine sans écouter l’autre partie? <i>Altera pars audiatur</i> disent pourtant les manuels de journalisme. Mercredi matin, trois experts débattaient au journal du matin sur France Culture, tous antirusses viscéraux, Edwy Plenel en tête. Où est le fameux pluralisme de la presse? La diversité d’opinion? Et pourquoi a-t-on purement et simplement interdit les médias russes RT et Sputnik de l’UE? N’est-ce pas une atteinte crasse à la liberté d’expression, même quand on tente de la justifier sous prétexte de contrer «la propagande russe»? Depuis quand la censure est-elle démocratique et représentative de la liberté d’expression? Et comment justifier le traitement ignoble infligé à Julian Assange, Edward Snowden ou Chelsea Manning, parce qu’ils ont dénoncé les turpitudes de la NSA, les crimes américains en Irak ou les compromissions d’Hillary Clinton et du fils Biden?</p> <p>Dernier point, pour une liste que l’on pourrait rallonger, la violation flagrante du droit à la propriété privée avec la confiscation des avoirs de la Banque centrale russe, des biens privés des oligarques, et même le vol pur et simple des sept milliards d’avoirs de la Banque nationale afghane après le départ des troupes américaines. </p> <p>Quatrième et dernière catégorie de valeurs trahies par les pratiques occidentales, l’écologie et la lutte contre les changements climatiques. Depuis le Sommet de Rio de 1992, l’Occident s’est posé, non sans mal et avec force débats internes, en champion de la lutte pour la «préservation de la planète» et le développement des technologies vertes en déclarant notamment la guerre aux émissions de CO2. En 2019, ses élites politiques et médiatiques se pâmaient d’admiration devant Greta Thunberg et les grèves de jeunes tout en sommant les pays du Sud, qui ne comptaient pourtant pour presque rien dans les émissions des gaz à effet de serre, de se joindre au peloton en échange d’investissements mirobolants, que la manipulatrice présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen chiffrait en centaines de milliards de dollars.</p> <p>Trois ans et six mois de guerre en Ukraine plus tard, que s’est-il passé? Rien sinon un abandon et de toutes les promesses faites et la trahison des pays du Sud. Au nom de la lutte pour l’Ukraine et de la «mise à genou de l’économie russe», l’Europe s’est mise à importer à grands frais et à grands renforts de pétroliers et de vraquiers polluants du gaz et du pétrole de schiste conspué naguère. On rouvre des centrales au charbon en Allemagne et en Pologne avec la bénédiction des ministres écologistes qui auraient crié au scandale il y a douze mois encore. Et bientôt ce sera le tour des centrales nucléaires.</p> <p>Dans toute l’Europe, les Verts hier en pointe dans le combat antinucléaire et pacifiste se sont reconvertis en chefs de file des politiques les plus bellicistes et les plus anti-environnementales qui soient, sous prétexte que ce serait temporaire et que cela ne compromettait pas les objectifs climatiques! Comme les socialistes qui votaient les crédits militaires en 1914, les Verts d’aujourd’hui ont revêtu l’uniforme vert-de-gris pour adhérer au militarisme le plus virulent et se convertir aux bienfaits des énergies fossiles certifiées «démocratiques» bien qu’achetées au Qatar, en Arabie saoudite ou en Azerbaïdjan. Cherchez l’erreur!</p> <p>Quant aux pays du Sud, ils se sentent plus floués que jamais. Lors du dernier sommet euro-africain sur le climat qui s’est tenu à Rotterdam le 5 septembre dernier, pas un seul chef d’Etat européen n’avait fait le déplacement, à l’exception de l’hôte hollandais! Un camouflet que les Africains ne sont pas près d’oublier, eux dont le continent n’a contribué que pour 3% des émissions historiques de gaz à effet de serre et à qui on promettait cent milliards de dollars par an d’aide dès 2020. Les chefs d’Etat européens étaient trop occupés à peaufiner les dernières sanctions contre le gaz naturel russe.</p> <p>Cette liste à la Prévert des petites et grandes entorses aux valeurs professées par l’Occident dans le cadre de la guerre en Ukraine est symptomatique non seulement de l’hypocrisie de l’Occident – ce qui est n’est pas nouveau – mais de l’effondrement des principes moraux et de l’exemplarité dont il s’honorait pour justifier sa domination sur le reste du monde. C’est au nom de ses valeurs qu’il s’était battu et avait fini par remporter la guerre froide contre l’adversaire soviétique. Le grand diplomate et théoricien de la guerre froide George Kennan avait déjà écrit en 1951 que «l’influence la plus importante que les Etats-Unis peuvent exercer sur les événements internes en Russie continuera à être celle de l’exemple. (…) Le message que nous nous efforçons d’apporter aux autres, quel qu’il soit, ne pourra être efficace que s’il s’accorde avec notre propre comportement. Que celui-ci est suffisamment impressionnant pour commander le respect et la confiance à un monde qui malgré toutes les difficultés matérielles est plus disposé à reconnaitre et à respecter l’excellence spirituelle que l’opulence matérielle.»</p> <p>Force est de constater que nous n’en prenons pas le chemin. Gavée jusqu’à l’indigestion par sa propre propagande, l’Europe se persuade qu’elle incarne encore un idéal moral et qu’elle peut se contenter de déclamer les poncifs moraux de la guerre froide – Bien contre Mal, démocratie contre dictature – sans avoir à se les appliquer. Quelles que soient les péripéties et l’issue de ce conflit, quelles que soient les responsabilités des uns et des autres, il est à craindre qu’elle ne trompe plus qu’elle-même et que cette guerre, menée au nom de la morale par Ukrainiens interposés, n’est que le masque d’une volonté de prédation universelle et d’hégémonie mondiale jamais assouvie et qui n’abuse – et n’amuse – plus les six milliards d’autres habitants de la planète.</p> <hr /> <h4>Références</h4> <h4>Umfrage: Mehrheit will Verhandlungen über Kriegsende, Stern, 30. 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Laurence Caramel, Les Africains fustigent l’absence des pays riches au sommet de Rotterdam sur l’adaptation au changement climatique, Le Monde, 5 septembre 2022.</h4> <h4>George Kennan, America and the Russian Future, Foreign Affairs, avril 1951.</h4>', 'content_edition' => '', 'slug' => 'l-ukraine-et-l-effondrement-des-valeurs-occidentales', 'headline' => null, 'homepage' => null, 'like' => (int) 740, 'editor' => null, 'index_order' => (int) 1, 'homepage_order' => (int) 1, 'original_url' => '', 'podcast' => false, 'tagline' => null, 'poster' => null, 'category_id' => (int) 14, 'person_id' => (int) 5708, 'post_type_id' => (int) 1, 'poster_attachment' => null, 'editions' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Edition) {} ], 'tags' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Tag) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Tag) {} ], 'locations' => [], 'attachment_images' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'attachments' => [ (int) 0 => object(Cake\ORM\Entity) {} ], 'person' => object(App\Model\Entity\Person) {}, 'comments' => [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 1 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 2 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 3 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 4 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 5 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 6 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 7 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 8 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 9 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 10 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 11 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 12 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 13 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 14 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 15 => object(App\Model\Entity\Comment) {}, (int) 16 => object(App\Model\Entity\Comment) {} ], 'category' => object(App\Model\Entity\Category) {}, '[new]' => false, '[accessible]' => [ '*' => true, 'id' => false ], '[dirty]' => [], '[original]' => [], '[virtual]' => [], '[hasErrors]' => false, '[errors]' => [], '[invalid]' => [], '[repository]' => 'Posts' } $relatives = [ (int) 0 => object(App\Model\Entity\Post) { 'id' => (int) 5286, 'created' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'modified' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'publish_date' => object(Cake\I18n\FrozenTime) {}, 'notified' => null, 'free' => false, 'status' => 'PUBLISHED', 'priority' => null, 'readed' => null, 'subhead' => null, 'title' => 'Pas de paix sans justice. 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Une guerre n’éclate jamais par hasard ou par caprice. Les raisons en sont toujours multiples, politiques, économiques, culturelles, sociales, émotionnelles. On peut en débattre sans fin. Pour la paix, l’équation est plus simple. On y parvient en remplissant deux conditions: la justice et la vérité. Simple à exprimer mais très difficile à réaliser.</p> <h3><strong>Faisons un peu de philosophie</strong></h3> <p>La justice est la condition de la paix: une paix durable ne peut exister sans justice. Lorsque des injustices subsistent, elles nourrissent la haine, les conflits et les revendications sans fin. De plus, la justice restaure l’équilibre social et répare les dommages, permettant ainsi aux individus et aux communautés de coexister pacifiquement dans la durée.</p> <p>La vérité est la condition de la justice: la justice repose sur la vérité, car elle nécessite des faits établis et vérifiés pour évaluer les torts et prendre des décisions équitables. 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En principe, cette fonction de recherche de la vérité a été déléguée aux médias et aux journalistes dans les sociétés modernes. Pour des raisons diverses, l’immense majorité d’entre eux se sont fait les relais des pouvoirs et des intérêts en place, renonçant à leur mission de recherche de vérité, et cela dans tous les pays, à Gaza et en Russie certes, mais aussi, et peut-être surtout, en Ukraine, en Israël et en Occident.</p> <p>Dans ces conditions on pourra signer autant de cessez-le-feu et d’accords qu’on voudra, ils ne tiendront jamais longtemps. Le plus fort, sûr de son impunité et de sa capacité à imposer sa version mensongère des faits, sera toujours prêt à les violer, et le plus faible attendra son heure pour riposter ou contre-attaquer. 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Ce qui signifie d’une part que l’immense majorité des sanctions sont prises par une poignée de pays anglo-saxons – servilement accompagnés de leurs caniches européens – et d’autre part que ces sanctions sont unilatérales, c’est-à-dire en dehors du droit international puisqu’en droit international seules les sanctions décidées par le Conseil de sécurité ont force de loi. La Suisse, qui prétend respecter le droit international, devrait s’en alarmer.</p> <p>En face, on trouve les pays les plus sanctionnés. Les classements donnent en général l’Iran en tête, suivi par la Russie, la Corée du Nord, la Syrie, le Venezuela, Cuba, le Myanmar, et enfin la Biélorussie, le Soudan et le Zimbabwe. Ici encore pas de surprise. Les deux tableaux donnent un excellent résumé de la guerre que livre le monde anglo-saxon à ses ennemis supposés, soit la dizaine de pays qui résistent à son suprémacisme et à ses prétentions à la domination mondiale. </p> <p>La Chine ne figure pas dans la liste: par sa taille et l’imbrication étroite de son économie dans la globalisation anglo-saxonne, elle échappe aux sanctions. Ou plutôt celles-ci s’y appliquent de façon détournée, sous forme de guerre des tarifs douaniers imposés à ses produits et de boycott de ses entreprises sous prétexte d’espionnage.</p> <p>Depuis l’intervention militaire de la Russie en Ukraine en 2022, le business des sanctions a littéralement explosé. Le site Castellum.AI en dresse le palmarès. Et là, surprise, la Suisse figure en troisième position des pays les plus sanctionneurs: sur les 19'535 sanctions antirusses prises à ce jour (le site est remis à jour quotidiennement), 2'753 l’ont été par la Suisse (USA 4'869, Canada 3'176), soit 30% plus que l’Union européenne (2'130), la France (2'071) ou même le Royaume-Uni (1'842), pourtant de loin le pays occidental le plus vociférant contre la Russie. L’Australie et le Japon ferment la marche avec moins de 1'400 sanctions chacun.</p> <p>Le championnat des plus sanctionnés est remporté sans conteste par la Russie avec près de 22'000 sanctions à son tableau de chasse, si l’on y ajoute celles prises avant 2022. L’Iran dépasse de peu les 5'000 tandis que la modeste Syrie gagne la médaille de bronze avec 2'867 sanctions. La Corée du Nord rate le podium à 660 sanctions près, la Biélorussie puis le Venezuela et le Myanmar fermant la marche avec plus de mille sanctions à leur passif.</p> <p>Il est amusant – ou plutôt affligeant – de constater que la Suisse, qui ne cesse de répéter qu’elle s’aligne sur l’Europe, fait en réalité bien pire et qu’elle singe plutôt les Etats-Unis, sans doute pour plaire à son vrai maitre et mettre sa place financière à l’abri du harcèlement qui ne manquerait pas de s’abattre sur elle à la moindre incartade. Cet excès de zèle, cette obséquiosité, cette lâcheté honteuse sont révoltants de la part d’un pays qui se prétend indépendant.</p> <p>Et ça l’est d’autant plus que notre pays s’oublie lorsqu’il s’agit d’appliquer des sanctions ou d’infliger des punitions aux autres pays coupables de crimes contre la démocratie et les droits de l’Homme. 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Montagneuses, semi-désertiques, au climat très rude et peuplées d’une dizaine de millions d’habitants pour un territoire grand comme quatre fois la France, elles forment à elles deux le cœur des hauts plateaux et du bouddhisme tibétains. Contrairement au stéréotype qui en fait un espace soumis au seul dalaï-lama, elles abritent des sectes bouddhiques de différentes obédiences et de nombreuses minorités religieuses et ethniques, Musulmans, Chrétiens, Taoïstes, Han, Hui, Tu, Salar, Mongols. S’étageant entre 2'600 mètres et 8'000 mètres d’altitude, la région forme le château d’eau de l’Asie et sert de source aux grands fleuves qui irriguent les plaines chinoises, Fleuve Jaune et Yangtsé notamment.</p> <p>Pour faire simple, on rappellera que le bouddhisme tibétain dérive du tantrisme et se divise en quatre écoles principales: Gelug, l’école la plus récente, dite des Chapeaux Jaunes, dont se réclament à la fois le XIVème Dalaï-lama, réfugié en Inde depuis 1959, et le XIème Panchen-lama, qui vit entre Pékin et Shigatse; Nyingma, la plus ancienne, dite des Chapeaux Rouges, plus proche de la religion tibétaine primitive et regroupée autour de six grands monastères; Kagyu, la secte Blanche à cause des bandes blanches ornant la robe des moines, et la plus petite, l’école Sakya, dite bigarrée (Gris-blanche). Chacune possède ses traditions, sa doctrine, ses pratiques, plus ou moins rigoristes, et qui ne font pas toujours bon ménage entre elles. 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Vingt milliards de dollars y ont été investis pour construire, à perte de vue, la plus grande ferme solaire du monde (600 km<sup>2</sup> de panneaux photovoltaïques soit plus deux fois le canton de Genève), couplée avec des tours d’énergie solaire concentrée et de vastes parcs éoliens sur une aire plus grande que le canton de Vaud (4'000 km<sup>2</sup>), le tout couplé avec des barrages hydroélectriques sur le Fleuve Jaune. 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Autoroutes, voies de chemins de fer à grande vitesse (ligne Pékin-Xian-Lhassa et ligne Chengdu-Nyingchi), aéroports impeccables, mais aussi immeubles d’habitations, bâtiments patrimoniaux et vieille ville entièrement restaurés, routes bitumées et parc automobile électrique, lignes à haute tension, infrastructures touristiques, écoles, lycées, hôpitaux, petites et grandes entreprises. Depuis la décision prise en 2012 de développer les provinces de l’est, des centaines de milliards de dollars ont été investis dans le développement des infrastructures. Cela se voit. Le Tibet est en train de devenir une destination prisée des touristes chinois et asiatiques. </p> <p>La croissance y dépasse 10% par an depuis plusieurs années. Pour parvenir à ce résultat, Pékin a mobilisé le pays à grande échelle avec une mesure assez originale, qui consiste à mobiliser les ressources financières mais aussi entrepreneuriales et sociales des riches provinces de la côte. C’est ainsi que la production d’énergie est développée par des consortiums du centre ou de l’ouest de la Chine et que les riches provinces de Shanghai ou de Canton construisent des routes, des écoles, des hôpitaux ou ouvrent des usines en fournissant non seulement les moyens matériels mais aussi les ressources humaines et techniques en y envoyant en stage des cadres, des enseignants, des managers, des fonctionnaires pour former la main d’œuvre locale. </p> <p>Une forme de mentorat qui a l’avantage de responsabiliser les uns comme les autres au développement du pays. La propagande occidentale y a vu une forme de mise sous tutelle des Tibétains. Cela reste à prouver tant les résultats sont spectaculaires: en moins de dix ans, la grande pauvreté et l’analphabétisme ont été éradiqués. 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VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET
17 Commentaires
@Clive 16.09.2022 | 04h40
«Pas faux,mais il reste tout de même une sacrée différence entre le régime autoritaire sans presque aucune liberté d'expression de la Russie poutinienne et nos démocraties imparfaites...la preuve c'est que vous pouvez écrire cet article.
Ps : l'ambpassade russe de Berne enverra ce bel article au Ministère des Affaires Étrangères à Moscou, qui en fera certainement bon usage.»
@fxc 16.09.2022 | 07h52
«Bonjour et bravo Mr Mettan,
Votre article fait tant de bien dans le brouhaha actuel.
Enfin un peu de logique et de bon sens !
Enfin une prise de hauteur et une vision plus large !
Merci
Xavier Clément
»
@Ph.L. 16.09.2022 | 08h43
«La référence à 1914 semble, hélas, de bon aloi, la question n'étant plus de savoir qui a déclenché la guerre mais pourquoi - sachant ce que nous devrions savoir sur les guerres modernes après deux conflits mondiaux nés en Europe - nous la menons aujourd'hui à outrance, comme une course à l'abîme. A mon sens, l'Europe est en pleine bouffée de morbidité sénile, la crise du Covid 19 l'ayant annoncée. De fait, nous vivons peut-être la fin d'une civilisation, réitération de l'effondrement de l'empire romain d'occident à 1500 ans de distance. La fascination apocalyptique a de beaux jours devant elle.»
@Pipo 16.09.2022 | 09h30
«Merci M.Mettan pour cet excellent article.
P.Flouck»
@Apitoyou 16.09.2022 | 10h19
«C’est la démonstration que les grands maîtres du monde se font la guerre entre eux et n’ont aucun d’état d’âme vis à vis des esclaves que sont les citoyens du monde. Et que ça dure depuis la nuit des temps. Au passage pour Guy qui adore les Verts, il n’existe pas encore au monde un président Vert qui aurait les pouvoirs d’un grand maître comme ceux que l’on connaît des grandes puissances guerrières. »
@Miscellénia 16.09.2022 | 13h23
«Mr Mettan semble oublier que les Ukrainiens ont souvent souffert de famine pendant l'existence de l'URSS, famine orchestrée par Staline. Celui-ci a sciemment repeuplé le nord-est de l Ukraine de ressortissants russes pour palier le manque de main-d'oeuvre ukrainienne, une sorte de pré-invasion.
Cela justifie-t-il que Poutine revendique maintenant ces territoires ? Certainement pas. Eltsine doit d'ailleurs se retourner dans sa tombe pour l'avoir adouber à sa succession.
»
@Susi 16.09.2022 | 13h24
«Merci Monsieur Mettan!
Excellent!
»
@willoft 16.09.2022 | 18h44
«La démocratie est devenue un terme "Woke", surtout venant des Maîtres du monde, les US et leurs vassaux européens, anglais, canadien, australien, japonais.
Faites ce que je dis, pas ce que je fais, pillez le monde and bullshit!»
@Christophe Mottiez 17.09.2022 | 11h52
«sans entrer dans le détail fastidieux des critiques pertinentes et des assertions fallacieuses que contient ce texte, l'essentiel pour moi est qu'il s'agit d'une critique unilatérale de l'occident, une critique tendancieuse qui fait le jeu des empires russe et chinois qui veulent affaiblir et supplanter l'occident.
son auteur (guy mettan) est-il payé pour faire ce travail de sape; et si oui, par qui…?
»
@willoft 17.09.2022 | 22h27
« @ Christophe Mottier
Se demander qui paie Monsieur Mettan, prouve que vous ne lisez qu'en mode binaire, cher à G.W.Bush...
Le bien contre le mal!
Ajoutez à votre liste, l'Inde, le Brésil, le Nigeria, l'Indonésie.»
@gmermet 19.09.2022 | 09h38
«Je ne vais pas sur les réseau sociaux par principe. Par contre M. Mettan y sévit probablement avec succès. La recette est assez simple. Il suffit de cultiver l'outrance nécessaire et surtout, il faut se positionner systématiquement à contre-courant des opinions couramment admises, même si l'on doit pour cela faire des entorses à la vérité et à la raison. Pour exister il faut transgresser !
Je suis pour le pluralisme des opinions, mais là, il me semble que l'on a affaire à autre chose : une simple perversion intellectuelle.
Gérald Mermet»
@Eggi 19.09.2022 | 18h32
«Et voilà, Monsieur Mettan en remet une couche, avec la bienveillance de BPLT. Nous sommes tous des salauds, donc nous n'avons aucun droit de reprocher à Poutine d'envahir par la force et sans raison un Etat indépendant. C'est exactement ce que souhaite le dictateur russe, dont la propagande, interne et internationale, utilise les mêmes arguments...»
@willoft 20.09.2022 | 18h12
«Tous vos commentateurs critiques négatifs devraient mieux de ne pas insulter "... avec la bienveillance de BPLT"!
Ce ne sont pourtant pas les médias "mainstream" qui manquent, le Temps et la majorité des grands quotidiens.
D'autant plus qu'ils n'ont aucun argument solide?
Toutefois, il semblerait que la France, au moins, se rende compte?
Je fus surpris de voir Laurent Delahousse, sur le TJ de F2 de dimanche (sauf erreur) commencer à mettre en doute tout ce pataquès US!
On a coupé la tête des rois (pas tous, Lilibeth) mais la révolution gronde, d'autant que la crise européenne va être plus que sévère.
Enfin, chacun ses us et coutumes et autres gourous :)
Bonne continuation Mr. Mettan et c'est toujours un plaisir de vous lire»
@Flipflap 21.09.2022 | 13h35
«Mais comme ça fait du bien de lire un avis différent sur la question! Prendre un peu de recul, essayer de voir l’ensemble du tableau, pourquoi est-ce tellement difficile pour nos médias ? Merci M.Mettan.
Jean-Luc Rossier»
@FLeresche 26.09.2022 | 22h53
«A Monsieur Mettan: Je partage votre avis. Merci de l'avoir exprimé si clairement.»
@stef 24.10.2022 | 17h29
«Merci Monsieur Mettan pour ce nouvel article.
Toujours un plaisir de vous lire pour décortiquer les dessous du monde.
Effectivement, l'Europe devrait balayer un peu devant sa porte, avant toute chose.
L'UE n'est plus que l'ombre de ce qu'elle aurait dû être, un ensemble social et cohérent.
A la place c'est devenu une grande banque...:-(»
@hermes 13.05.2023 | 15h14
«Une seule phrase résume à elle seule le parti pris de G.Mettan pour la Russie. Je cite : « De même, l’Occident, et l’Europe en particulier, aiment à se poser en modèle de la liberté d’expression, comparé à une Russie qui les bafouerait sans vergogne. » Dans une Russie qui nous traite de nazis du matin au soir, pour laquelle nous sommes tous des homosexuels et des pédophiles et plus généralement des dégénérés, utiliser le conditionnel « bafouerait sans vergogne » est d’un pitoyable relativisme. Oui, la Russie est l’agresseur et un agresseur d’une sauvagerie sans limites capable des pires ignominies. Alors G.Mettan, on s’en tamponne de votre relativisme pour expliquer que parce que l’Occident et l’Europe n’ont pas été et ne sont pas parfaits on devrait accepter sans broncher les agissements d’une Russie qui fait de Staline un héros et qui foule aux pieds les droits les plus élémentaires de tous les êtres humains qui la subissent.»