Actuel / Les cryptomonnaies prennent leurs aises
La Suisse s'engage beaucoup plus, beaucoup plus loin que la plupart des autres pays dans le territoire encore mal reconnu et peu balisé des cryptomnonnaies. © DR
C'est une nouvelle aventure dans laquelle l'on est en train de s'engager. Une aventure qui peut complètement moderniser la place financière au point de lui faire oublier le secret bancaire. Ou qui peut lui amener de gros ennuis.
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La logique commande d’en tirer les conséquences: les biens gelés doivent servir à financer la reconstruction.</p> <h3>Précédents dans le Golfe</h3> <p>La question de l’utilisation des avoirs gelés est aussi ancienne que les sanctions elles-mêmes. Dès les premiers jours de la guerre, il a semblé clair pour de nombreux experts et décideurs occidentaux que les centaines de milliards de dollars appartenant à la Russie ne seraient jamais retournés au gouvernement responsable de la guerre, et pour cause: en septembre dernier, une estimation conjointe de la Banque mondiale, de la Commission européenne et du gouvernement ukrainien évaluait les coûts de reconstruction des infrastructures à 349 milliards de dollars. Lors de la Conférence de Lugano de l’été dernier, Kiev avait même présenté une facture de 750 milliards, incluant les pertes économiques imputables à la guerre. 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Ils ont cru à leur propres promesses. Ils ne sont évidemment pas les seuls à s'être laissés aveugler par leur propre puissance! Que dire de Jaír Bolsonaro, qui a cru qu'il suffisait d'insulter et de menacer ses adversaires sur les réseaux sociaux pour remporter une élection présidentielle au Brésil? De Sam Bankman-Fried, qui croyait qu'il suffisait d'accabler un concurrent pour sauver sa plateforme de négoce des cryptomonnaies FTX de la faillite début novembre? D'Urs Rohner, qui présumait de la force de Crédit Suisse qu'il a présidé, au point de décourager les vrais contrôles de risque internes, au point de plonger la banque dans une crise profonde en octobre?</p> <p>Leurs échecs marquent-ils celui de l'idéologie de l'homme fort (ou de la femme aux idées fortes)? Rien n'est moins sûr. La planète compte de nombreux dictateurs ou dirigeants autoritaires que rien ne semble vouloir faire partir, comme Xi Jinping ou Recep Tayip Erdogan. Mais les revers planétaires de Madame Truss et de MM. 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La dynamique créée par la rupture de l'ordre international est de celle qui a le potentiel de se transformer en «game changer», c'est-à-dire de modifier durablement les règles du jeu. Comme celle des attentats du 11-Septembre, qui ont abouti à la criminalisation internationale de l'argent du terrorisme, ou celle de la crise financière de 2008, qui a débouché, comme les banquiers suisses le savent, sur la disparition du secret bancaire pour les questions fiscales.</p> <p>En clair: pour traquer les secrets financiers de Vladimir Poutine et des près de 900 autres personnes ciblées par les sanctions occidentales, il faut commettre ce qui n'avait jamais été sérieusement tenté jusqu'ici: s'enfoncer dans la jungle des sociétés offshore, trusts, fondations, sociétés de domicile, «limited partnerships» et autres. Démêler les cachotteries des avocats, des notaires, des fiduciaires et des hommes et femmes de paille. Amener les banquiers à parler. Et donc, convaincre des professions entières de passer à table alors qu'elles avaient jusqu'ci fermement tout mis en œuvre pour surtout ne pas le faire, en employant une arme redoutable: convaincre leurs gouvernements qu'ils avaient plus à perdre qu'à gagner en les obligeant à la transparence. Autant amener une carpe à parler.</p> <h3>Des yachts saisis, mais...</h3> <p>Pourtant, la dynamique de «perçage de coffres» a été confirmée le 11 mars lorsque le G7 (les mêmes pays que ceux ci-dessus, plus le Japon) et l'Australie annonçaient avoir «rendu opérationnel» le groupe de travail annoncé le 26 février. Baptisé REPO, pour Russian Elites, Proxies, and Oligarchs multilateral task force, il a explicitement pour but de «recueillir et partager les informations permettant de déclencher des actions concrètes, dont des sanctions, des gels d'avoirs et des saisies civiles et pénales d'actifs ainsi que des poursuites judiciaires», selon un communiqué du Trésor américain du 17 mars.</p> <p>Depuis lors, le travail avance. A quel rythme? C'est là que les choses se compliquent. Des yachts d'oligarques ont été saisis, certes. Des villas somptueuses ont été confisquées, certes. Des comptes en banques et autres actifs financiers ont été gelés pour un total de quelques milliards de francs, certes. Mais nombre d'autres yachts ont pu fuir et se réfugier qui en Turquie, qui aux Emirats, aux Seychelles ou aux Maldives (voire dans l'enclave russe de Kaliningrad pour l'un des navires personnels de Vladimir Poutine). Et des fortunes considérablement plus élevées continuent d'échapper aux enquêteurs. 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Certainement, à un problème près: les capacités de transport vers l'Empire du Milieu sont six fois moindres que celles développées depuis des décennies vers l'Ouest, selon le dernier numéro de <em>The Economist</em>.</p> <p>L'activité manufacturière, présentée comme la colonne vertébrale de la puissance économique d'un pays, est faible en Russie: elle ne représente qu'un dixième du PIB, soit une proportion de moitié moindre que celle de la France, un pays qui souffre pourtant de désindustrialisation. Aucun grand groupe industriel russe ne rivalise avec un Volkswagen allemand ou avec un Boeing américain, ni en taille ni en rayonnement international.</p> <p>Ce déséquilibre de la composition économique se reflète dans la composition des grandes entreprises russes: sur les dix plus grandes, quatre sont actives dans l'extraction et la commercialisation de pétrole et de gaz, deux sont des banques, deux sont de grands distributeurs, genre Coop-Migros. L'on y trouve aussi les chemins de fer. 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Johann Schneider-Amman en janvier dernier à Saint-Moritz face à un parterre de spécialistes et d'investisseurs dans la technologie de la blockchain, ainsi que dans le bitcoin, l'ether et toutes ces autres cryptomonnaies qui font fureur actuellement. © Capture vidéo Youtube Patrick Allemann
Pour le coup, la Suisse des affaires et de la finance a pris un sacré coup de jeune, même avec Johann Schneider-Ammann. Pourquoi? Parce qu'elle s'engage beaucoup plus, beaucoup plus loin que la plupart des autres pays dans le territoire encore mal reconnu et peu balisé des cryptomnonnaies. Parce que le reste du monde, qui assiste mi fasciné-mi craintif à l'émergence explosive de ce phénomène, est tiraillé entre l'envie de sauter à pieds joints dans cette nouvelle aventure et celle de fermer la porte pour éviter les ennuis.
Le miracle ukrainien
L'engouement de la Suisse s'est fait en plusieurs temps. D'abord, comme tout le monde, elle a vu débarquer le bitcoin. Elle s'est dite: pourquoi pas. Quelques centaines de commerces ont décidé de l'accepter, puis le sujet est passé au second plan. Mais quelques start-ups se sont développées dans la région de Zoug. Puis un Ukrainien, Vitalik Buterin, venu dans ce petit paradis fiscal de Suisse centrale, y a lancé sa propre cryptomonnaie, l'ether. Lequel a connu rapidement un très grand succès, au point de rivaliser avec le bitcoin.
Enfin, plusieurs start-ups ont fait des levées de fonds via des monnaies virtuelles et ont engrangé parfois de petites fortunes. Ces levées de fonds, que l'on appelle dans le jargon des «initial coin offerings» (ICO) consistent, à la base, à ce que l'entreprise distribue des «jetons» (virtuels) aux investisseurs prêt à leur avancer des francs, des euros ou des dollars bien réels. Faits au début sans cadre légal, ces ICO ont par la suite été encadrés par la Finma, le gendarme de la finance, qui s'est montré beaucoup plus libéral que la plupart des autorités similaires à l'étranger.
Fraudes, manipulations
Depuis, c'est la ruée. Les ICO lancées en Suisse l'an dernier égalent presque en valeur – un demi-milliard de francs – celles qui ont été faites aux Etats-Unis, plaçant notre pays en deuxième place! Les start-ups se multiplient, les ICO aussi. Des sociétés étrangères décident même de se relocaliser en Suisse pour effectuer leurs propres levées de fonds réels contre des promesses virtuelles. Et la Finma n'y trouve rien à redire. Elle a précisé les règles en février dernier, donnant plus de sécurité juridique aux différents acteurs, ce qui va encore accélérer le mouvement.
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Le boulevard est donc grand ouvert pour la finance helvétique pour exploiter un nouveau filon, damer le pion à quelques concurrents (on pense à Londres notamment), et faire oublier les années de déprimes ayant suivi la fin du secret bancaire. A la condition d'oser prendre quelques risques et, surtout, de garder la tête froide. Sinon, c'est une nouvelle crise qui pourrait frapper durement la Suisse. Et qui pourrait amener Johann Schneider-Ammann à rire... jaune.
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Le premier samedi soir de la guerre d'agression russe en Ukraine, le 26 février, la Maison-Blanche communiquait sa volonté, et celle de ses alliés britanniques, allemands, français, italiens, canadiens et de l'Union européenne, de «créer un groupe de travail transatlantique chargé de s'assurer de la bonne application des sanctions financières en identifiant et en gelant les actifs des individus et des entreprises basés dans nos juridictions».</p> <p>Et quelques lignes en-dessous, le communiqué précisait: «nous allons engager d'autres gouvernements». Lisez: ceux des pays qui ont massivement accueilli des fortunes de milliardaires russes, dont, évidemment, la Suisse, Chypre, les Emirats arabes unis et quelques autres paradis fiscaux.</p> <h3>Faire parler la carpe</h3> <p>Chacun a bien compris la portée de la charge lancée à toute vapeur dans la stupeur et la colère des premiers jours du conflit. 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Et donc, convaincre des professions entières de passer à table alors qu'elles avaient jusqu'ci fermement tout mis en œuvre pour surtout ne pas le faire, en employant une arme redoutable: convaincre leurs gouvernements qu'ils avaient plus à perdre qu'à gagner en les obligeant à la transparence. Autant amener une carpe à parler.</p> <h3>Des yachts saisis, mais...</h3> <p>Pourtant, la dynamique de «perçage de coffres» a été confirmée le 11 mars lorsque le G7 (les mêmes pays que ceux ci-dessus, plus le Japon) et l'Australie annonçaient avoir «rendu opérationnel» le groupe de travail annoncé le 26 février. Baptisé REPO, pour Russian Elites, Proxies, and Oligarchs multilateral task force, il a explicitement pour but de «recueillir et partager les informations permettant de déclencher des actions concrètes, dont des sanctions, des gels d'avoirs et des saisies civiles et pénales d'actifs ainsi que des poursuites judiciaires», selon un communiqué du Trésor américain du 17 mars.</p> <p>Depuis lors, le travail avance. A quel rythme? C'est là que les choses se compliquent. Des yachts d'oligarques ont été saisis, certes. Des villas somptueuses ont été confisquées, certes. Des comptes en banques et autres actifs financiers ont été gelés pour un total de quelques milliards de francs, certes. Mais nombre d'autres yachts ont pu fuir et se réfugier qui en Turquie, qui aux Emirats, aux Seychelles ou aux Maldives (voire dans l'enclave russe de Kaliningrad pour l'un des navires personnels de Vladimir Poutine). Et des fortunes considérablement plus élevées continuent d'échapper aux enquêteurs. 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Ce sont des mécanismes entiers de dissimulation qui seront révélés, jetant une lumière crue sur des décennies de construction minutieuse du secret.</p> <h3>Trusts américains, partnerships britanniques</h3> <p>A ce jeu, la Suisse n'est même pas le pays qui a le plus à perdre: c'est déjà fait, avec l'éventement du secret bancaire. Le Royaume-Uni – Londongrad commence à en prendre pour son grade – est beaucoup plus exposé, en incluant ses dépendances que sont ces perles de l'industrie offshore comme les Iles Vierges britanniques (BVI), les Iles Caïman, les Iles Anglo-normandes, l'île de Man, la City, et toutes leurs juridictions faiseuses de secrets comme l'«international business company» des BVI ou encore le «scottish limited partnership». Sans même parler des trusts de certains Etats américains, comme celui, fameux, du Dakota du Sud, ou la société à responsabilité limitée du Delaware. La «chasse aux milliards» risque aussi de jeter un peu trop de clarté, au goût de certains, sur les liens de dépendance financière qui peuvent unir des pays comme les îles Marshall, ancienne colonie américaine dans le Pacifique, les Seychelles ou encore les Emirats arabes unis avec les grandes places de Londres et de New York.</p> <p>Les promoteurs occidentaux de la traque des actifs financiers des amis de Vladimir Poutine risquent donc de se prendre à leur propre piège de la transparence. Par conséquent, si cette quête prend du temps, ce ne sera pas uniquement à cause de l'épaisse couche de secret à percer. Mais aussi, vraisemblablement, en raison du coût élevé que cela aura pour les promoteurs de cette transparence nouvelle, les Etats. A moins, évidemment, que la guerre ne prenne fin avant que toute la lumière puisse être faite sur les zones d'ombre de la finance offshore des milliardaires russes et de leurs innombrables partenaires et amis occidentaux. 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Dire que la Russie est un colosse qui ne se laisse pas facilement impressionner tient du truisme.</p> <h3>Faiblesses structurelles</h3> <p>Un colosse aux pieds d'argile, pour reprendre la vieille image. Une fragilité qui réduit fortement ses chances de soutenir un effort de guerre sur la durée Les marchés financiers en sont bien conscients: les bourses et la monnaie russes ont chuté bien davantage que leurs homologues occidentales lors du premier jour de la guerre. Si le rouble était une monnaie-refuge, cela se saurait!</p> <p>La principale ressource du pays est la vente de pétrole et de gaz. Or, les principaux clients sont ces fameux Européens que l'on présente si dépendants. La Chine pourrait-elle racheter ce gaz que ces mêmes Européens boycotteraient? Certainement, à un problème près: les capacités de transport vers l'Empire du Milieu sont six fois moindres que celles développées depuis des décennies vers l'Ouest, selon le dernier numéro de <em>The Economist</em>.</p> <p>L'activité manufacturière, présentée comme la colonne vertébrale de la puissance économique d'un pays, est faible en Russie: elle ne représente qu'un dixième du PIB, soit une proportion de moitié moindre que celle de la France, un pays qui souffre pourtant de désindustrialisation. Aucun grand groupe industriel russe ne rivalise avec un Volkswagen allemand ou avec un Boeing américain, ni en taille ni en rayonnement international.</p> <p>Ce déséquilibre de la composition économique se reflète dans la composition des grandes entreprises russes: sur les dix plus grandes, quatre sont actives dans l'extraction et la commercialisation de pétrole et de gaz, deux sont des banques, deux sont de grands distributeurs, genre Coop-Migros. L'on y trouve aussi les chemins de fer. Et, enfin, un groupe technologique.</p> <p>Le pays, enfin, est très mal classé pour les question de gouvernance. Cela nuit à l'efficacité de son économie, de son administration et amoindrit la qualité de vie de sa population. L'ONG Transparency International le classe parmi les 25% de plus mauvais élèves à son indice de perception de la corruption. La Banque mondiale le classe certes à un honorable 28ème rang pour la facilité à y faire des affaires, mais tant l'IMD que le World Economic Forum le classent respectivement au 45ème et au 43ème rang en matière de compétitivité.</p> <h3>Deux fois la Suisse</h3> <p>Alors, bien sûr, la Russie est au deuxième rang mondial en matière de production d'armes. Mais le numéro un reste les Etats-Unis. Un pays qui se classe, là encore un truisme, loin devant dans tous les autres, dans les classements énumérés ci-dessus, pour le meilleur comme pour le pire. 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Mais le coût d'une guerre longue pourrait bien être trop élevé pour une économie russe qui n'en a sans doute pas les moyens.</p> <h3>Idéologie et réalité</h3> <p>L'historien français Olivier Wieviorka s'est attelé à comparer les potentiels économiques des belligérants de la Seconde guerre mondiale. Celui de l'Allemagne nazie, on le sait, avait été grandement accru par la politique protectionniste du IIIe Reich et optimisé par l'Organisation Todt. Mais cela n'a pas suffi face à l'immensité des ressources cumulées des Alliés occidentaux et... des Soviétiques.</p> <p>Le seul argument en faveur de Vladimir Poutine est le manque de motivation profonde des Européens et des Américains pour aller au combat pour l'Ukraine, d'où ses tentatives de diviser le camp occidental pour mieux faire valoir ses vues. Mais le maître du Kremlin, comme son intervention télévisée du mardi 21 janvier l'a démontré, se laisse aveugler: il privilégie son idéologie agressive aux réalités macroéconomiques. 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VOS RÉACTIONS SUR LE SUJET
4 Commentaires
@Lagom 10.03.2018 | 11h05
«Les autorités politiques ont récemment rappelées à la FINMA que son rôle est de contrôler et non pas de légiférer. Donc il faut s'attende à ce que les autorités politiques jouent leurs rôles dans cette affaire.»
@marenostrum 11.03.2018 | 18h32
«pas de prise de risque dans cet article ! ... ce pourrait être bien mais attention ! on n'y apprend pas grand chose !!!
@Héli copter - peut-être que les autorités politiques ne veulent justement pas intervenir ! comme elles n'interviennent pas pour les investissments de la BNS dans les gaz de schiste américain, les sables bitumineux canadiens (qui perdent de l'argent d'ailleurs), dans l'industrie d'armement américain, ... etc. Ceci en contradiction complète avec la charte de la BNS (bien sûr il y des subtilité juridique > charte n'est pas une loi et puis certaine armes peuvent être admises ... etc, etc, etc, ).»
@Urcan2 11.03.2018 | 18h54
«@Urcan
La Suisse mériterait mieux que de s engager dans l'économie de casino»
@vladm 12.03.2018 | 09h01
«Ce sujet est particulièrement intéressant et d'actualité, en lien avec la future votation fédérale "Monnaie pleine". La Suisse, soit la BNS peut-elle / doit-elle être à la fois active sur le marché des crypto monnaies et en maîtrisant complètement l'émission de nos bons vieux francs suisses ? Ce serait un formidable pari pour notre petit pays, mais quels sont les risques ?
Un point très noir des crypto monnaies est les besoins faramineux d'énergie que ceux-ci nécessitent de par la technologie de block-chais, puisque chaque porte-monnaie et chaque transaction sont validées par une multitude de serveurs décentralisés à travers le monde, nécessitant donc d'être alimentés et disponibles en continu sur la toile. Les calculs des besoins en énergie font froid dans le dos, parce que le tournant énergétique serait réduit à néant par le blockchain https://crypto-monnaies.blog/lislande-consomme-plus-delectricite-pour-la-crypto-monnaie-que-pour-ses-logements/).»