Actuel / Brésil: le spectaculaire engouement pour le bio Témoignage d’un pionnier, Pierre Landolt
Ecoaxial s'est implantée dans le sud du pays, près de Curitiba. La société de Pierre Landolt est la première à avoir produit du bio à grande échelle. © Nicolas Landolt
L’Union européenne s’interroge sans fin sur l’usage du désherbant glyphosate. Les écologistes le maudissent. Les paysans français y tiennent dur comme fer. Or le Brésil, champion mondial de l’agrobusiness, commence à tourner le dos à ce produit. L’engouement pour le bio y est aussi fort peut-être plus encore, qu’en Europe. C’est Pierre Landolt, l’un des héritiers de Sandoz, qui l’affirme. Ce pionnier de l’agriculture biologique, à la fois suisse, français et brésilien, nous parle de son parcours et de la réalité brésilienne d’aujourd’hui.
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Pour construire souvent des équipements inutiles et de mauvaise qualité, des stades de foot en nombre, sans parler des Jeux Olympiques. </p><p><strong>Comment le pays peut-il vivre dans un tel marasme politique, avec une multitude de responsables politiques de tous bords emprisonnés ou inculpés ?</strong> </p><p>L’homme politique est devenu un parasite qui pousse sur une économie qui a tout pour gagner. L’impact est finalement faible sur l’économie réelle. Si vous allez à Sao Paulo, et même dans les villes de l’intérieur, vous ne remarquez pas une crise particulière. Par exemple, Carrefour vient d’inaugurer un grand supermarché tout neuf dans la petite localité de Patos (100'000 habitants) où il y en déjà trois. Tout le monde tente de se débrouiller sans trop se soucier de la politique qui est en effet dans un état de déliquescence terrible. Le seul espoir, ce sont les prochaines élections de 2018. Mais on ne voit guère quels candidats pourraient émerger qui échapperaient aux soupçons de corruption.</p><p><strong> Lula peut-il revenir? </strong></p><p>Son passif est très lourd. Il reste un socle de popularité d’environ 30 %, surtout dans le Nordeste où les gens ont profité de ses programmes sociaux. Rien n'est impossible mais son retour est peu probable.</p><p><strong> Les juges iront-ils jusqu’au bout du combat contre la corruption?</strong></p><p> Au lieu de condamner le Brésil, on devrait admirer la volonté de la justice de faire le ménage jusqu’au plus haut niveau. Même en Italie, à un moment donné, les juges ont dû arrêter d’enquêter. C’est une raison d’espérer. Et puis il apparaîtra de nouvelles figures. On parle par exemple du maire de Sao Paulo parce qu’il ne sort pas du sérail politicien, c’est un entrepreneur. <br></p><h4><img class="img-responsive " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w800/1508858678_fp_doria_remedios_foto_fernando_pereira_00108022017.jpeg" width="527" height="362">João Doria, maire de São Paulo depuis octobre 2016. © DR<br></h4><p><strong>En attendant le gouvernement actuel coupe dans le social. Avec quels effets? </strong></p><p>Certains programmes ont été supprimés mais il reste des soutiens aux plus pauvres. Le gros problème, c’est celui de la réforme des retraites. Aujourd’hui les Brésiliens peuvent arrêter très tôt de travailler. On verra ce qu’il en adviendra.</p><p><strong> Le Brésil reviendra-t-il sur la scène internationale?</strong></p><p> On ne peut pas voir le monde sans lui. Son potentiel reste considérable. Il s’assainit. A l’image de la Petrobras qui a été longtemps la caisse noire de tous les partis. 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Depuis le gouvernement Lula on a vu les Chinois arriver au Brésil et investir sur des projets routiers et portuaires, mais là avec des travailleurs locaux. <br></p><h4><img class="img-responsive " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1508857436_infographiefievrechinoiseameriquelatine.png" width="979" height="979">Source: <a href="http://www.eulerhermes.fr/mediacenter/actualites/Pages/fievre-chinoise-et-amerique-latine.aspx">Euler Hermes</a><br></h4><p><strong>La construction fut le terrain privilégié de la corruption.</strong><br></p><p>Ce mal, comme vous le savez, a pris des proportions effroyables dans ce secteur. Les entrepreneurs et les politiciens ont mis en place des circuits de corruption d’une ampleur inimaginable. 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Mais on ne voit guère quels candidats pourraient émerger qui échapperaient aux soupçons de corruption.</p><p><strong> Lula peut-il revenir? </strong></p><p>Son passif est très lourd. Il reste un socle de popularité d’environ 30 %, surtout dans le Nordeste où les gens ont profité de ses programmes sociaux. Rien n'est impossible mais son retour est peu probable.</p><p><strong> Les juges iront-ils jusqu’au bout du combat contre la corruption?</strong></p><p> Au lieu de condamner le Brésil, on devrait admirer la volonté de la justice de faire le ménage jusqu’au plus haut niveau. Même en Italie, à un moment donné, les juges ont dû arrêter d’enquêter. C’est une raison d’espérer. Et puis il apparaîtra de nouvelles figures. 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Peu audible d’ailleurs chez lui et chez ses partenaires, guère enthousiastes de cette prétention au leadership. En termes exaltés et alarmistes, le président français en appelle au renforcement massif de la défense européenne. Non sans raisons. Mais pour quoi faire? Affronter la menace de la Russie? Voyons son armée. Elle s’escrime autour de quelques villages dans l’est de l’Ukraine, à quelques kilomètres de chez elle, elle peine à prendre la ville voisine de Karkhiv malgré d’horribles destructions. Elle n’est manifestement pas de taille à s’en prendre aux pays de l’OTAN, ni matériellement ni humainement. Les divers pays européens sont loin d’être démunis de moyens militaires. Même si leur base industrielle a des lacunes. On le sait aussi au Kremlin, où, quoi qu’on en dise, on est réaliste, on n’a pas la folie des grandeurs. Point effectivement à soulever: il est vrai que les Européens feraient bien de se préoccuper davantage de la défense anti-drones et anti-missiles. 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Il s’agit de faire sauter la limite aux dépenses fédérales et de consacrer dix milliards supplémentaire pour l’armée et cinq pour l’Ukraine d’ici à 2030. C’est un groupe inhabituel de femmes parlementaires alémaniques qui est à la besogne. Dont une centriste, Marianne Tinder («Je suis en mesure d'évaluer la gravité de la menace même sans jours de service militaire»), sa collègue de parti entrée au Parlement en décembre dernier («Quand j'entends que l'armée n'a même pas assez de gilets de protection, cela me fait réfléchir»), la socialiste Franziska Roth («Nous ne pouvons pas nous cacher constamment derrière des lignes rouges»). A compter aussi dans ce que le <em>Tagesanzeiger</em> appelle les «dealmakers»: une autre centriste, Andrea Gmür, la socialiste Sarah Wyss, la verte libérale Corina Gredig. 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La politique sort alors du champ rationnel, de l’analyse froide des réalités, elle entre dans l’escalade des émotions morales, détermine dans le mode binaire, gagner ou perdre la guerre. Or l’histoire récente donne tant d’exemples où les conflits ont fini par des pourparlers. Plus ceux-ci ont tardé, plus se sont inutilement prolongées les souffrances.</span></p> <p><span>Rester fidèles à nos principes? Bien sûr. Mais alors pourquoi ne pas s’activer plutôt au chapitre de la paix? Pourquoi ne pas tirer toutes les ficelles en vue de véritables négociations dans le conflit Ukraine-Russie? Dans son emportement Emmanuel Macron n’a même pas prononcé ces mots. Et en l’occurence helvétique, les chantres féminins du pactole aux armes n’en ont eu aucun dans ce sens. Et le grand raout prévu au Bürgenstock, direz-vous? L’intention est certes louable mais le cadrage est défini par un seul des camps en présence et par les Etats-Unis. Cela en fait un simulacre de négociations. Qui pourrait bien en rajouter une couche à la frénésie belliqueuse. Alors même que le moment approche où les belligérants, plus ou moins épuisés, devront bien se résoudre à cesser le feu et à engager des pourparlers. Plus ils attendront, plus la malheureuse Ukraine sera mal prise. Regrettant que l’accord à bout touchant du tout début de la guerre ait été sabordé.</span></p> <p><span>Quant à l’autre guerre qui nous bouleverse, au Moyen Orient, elle est promise à durer longtemps, très longtemps, sous une forme ou une autre. Totalement dépassée et discréditée, la Suisse ne songe même pas à proposer une négociation, ni sur l’immédiat, ni sur le fond. Peu dit: un autre pays tente discrètement cet effort, non sans expérience. La Norvège.</span></p> <p><span>Mais le Conseil fédéral paraît tenir à réaffirmer son alignement sur la ligne d’Israël. Après avoir concédé une aide réduite, la commission parlementaire des Affaires étrangères propose de supprimer à terme tout soutien à l’UNRWA. 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Quel parcours pour cet autodidacte fou de cinéma, travailleur acharné, si bellement doté d’empathie créatrice! ', 'content' => '<p><span>Quel parcours pour cet autodidacte fou de cinéma, travailleur acharné, si bellement doté d’empathie créatrice! Ces trente dernières années, son entreprise, sise à Lausanne, CAB-Productions, a permis à de nombreux cinéastes, locaux et internationaux, de s’exprimer librement. Tournant en Suisse, avec des comédiens, des techniciens d’ici et d’ailleurs. De Francis Reusser à Dominique de Rivaz, d’Alain Tanner à Jean-François Amiguet, de Marcel Schüpbach à Pierre-Yves Borgeaud, de Greg Zlingski à Olivier Assayas, de Benoît Mariage à Claude Chabrol, et tant d’autres. Dernier en date, Roman Polanski. Avec le tournage à Gstaad de <em>The Palace</em>, en coproduction avec l’Italie et la Pologne. </span></p> <p><span>Lié d’amitié avec cette grande figure du cinéma européen, Porchet a tout fait, trois ans durant, pour que ce film se fasse. Contre vents et tempêtes. Face aux campagnes des ultra-féministes qui rabâchent et déforment une histoire vieille de quarante ans, aux Etats-Unis, impliquant une jeune fille qui aujourd’hui est dans les meilleurs termes avec le prétendu coupable. L’offensive «wokiste» a mis Polanski au ban. En Suisse comme en France, aucun soutien public n’a été apporté au film. Une fois terminé, au début de cette année, il a pu être présenté à Venise mais n’a été diffusé que dans quelques rares salles, les distributeurs et les exploitants craignant des manifestations féministes. Il est même totalement proscrit en France. </span></p> <p><span>Pour Jean-Louis Porchet les difficultés du début ont tourné à la descente aux enfers. Faute de rentabiliser les droits d’exploitation, sous le poids des dettes contractées pour boucler le financement du tournage, son entreprise est menacée de faillite. 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La cheffe du groupe LFI à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot, ainsi que la septième de la liste du même parti aux élections européennes, Rima Hassan, ont été convoquées devant un juge pour «apologie du terrorisme» en raison de leurs déclarations sur la guerre à Gaza. La gauche socialiste en désaccord politique profond avec cette formation proteste contre cette atteinte à la liberté d’expression. </span></li> <li><span>Franc enfin. Le directeur des rédactions du groupe breton <em>Le Télégramme</em>, Samuel Petit, s’indigne: plusieurs de ses journalistes ont été harcelés par des convocations judiciaires pour «violation du secret de fonction», autrement dit pour excès de curiosité quant au fonctionnement des administrations. Et même pour avoir osé photographié un incendie à l’aide d’un drone. Tendance aussi constatée dans d’autres journaux régionaux. 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La montée dans les sondages de l’AfD, parti d’extrême droite ou qualifié aussi «nationaliste-populiste», inquiète une grande part de l’opinion. Au point que certains milieux ont lancé récemment une pétition réclamant son interdiction! Elle aurait recueilli plus d'un million de signatures. En réponse, quelques politiciens de droite ont suivi l’exemple et recueillent des signatures pour bannir du champ les Verts, accusés d’avoir entraîné le pays dans une grave crise économique. Ces initiatives aberrantes n’ont aucune chance d’aboutir. Il n’empêche, c’est un mauvais signe.</span></li> <li><span>Et en Suisse? Le site <em>L’Impertinent</em> de notre consœur Amèle Debey a analysé minutieusement tous les documents officiels disponibles sur la gestion de la crise sanitaire par les autorités fédérales. L’article en dit long sur les divisions en leur sein et les pressions exercées. Ces révélations trouvent écho sur les sites étrangers en bataille sur ce terrain. 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L'interview intégrale en vidéo de Pierre Landolt: «Il faut bien voir qu’aujourd’hui, le fameux glyphosate ne tue plus cent pour cent des mauvaises herbes. On arrive au bout du cycle de ce produit. Parce que les agriculteurs en sont de plus en plus mécontents, ils le trouvent cher et de plus en plus inefficace».
Après mes études à Paris, j’aurais pu entrer dans l’administration française, mais c’est l’agriculture qui m’intéressait. J’ai fait alors trois voyages au Brésil. Et je suis tombé amoureux de cette région dont mes amis du sud brésilien me disaient le plus grand mal, le Nordeste, zone semi-aride. Je me suis dit qu’il fallait essayer d’y apporter les techniques récentes. Je me suis tourné alors vers le coton à fibres longues qui se cultivait là-bas. En 1977, j’ai donc acquis une ferme, dans un Etat très pauvre, le Paraiba. J’ai pu y faire pas mal d’expériences originales. J’avais la chance d’avoir l’appui de la coopération française. Je suis devenu producteur de semences reconnu. Et j’ai surtout découvert que le Brésil est un pays accueillant, où le jeune avocat que j’étais a été très bien reçu dans cette région que l’on disait difficile d’accès. Puis, après une succession de sécheresses, en 1998, je me suis dit qu’il fallait repartir sur d’autres bases, sur le bio. C’était une façon de se rapprocher des méthodes de culture utilisées sur place et obtenir néanmoins le label qui permet d’accéder au marché. J’ai obtenu une certification en biodynamique. C’est une très large communauté d’agriculteurs au Brésil.
Vous avez même produit des mangues sur cette terre si sèche…
Oui, nous y sommes parvenus. Et nous continuons d’en exporter. Mais nous avons eu aussi de gros déboires à la suite de différends politique entre des Etats voisins sur l’usage de l’eau d’un barrage. Cela crée une situation dramatique pour des centaines de paysans dont les bananiers et les cocotiers ont tant besoin d’eau.
Puis vous vous êtes aussi installé au sud du pays.
Lorsqu’on est bien installé quelque part, assis au milieu d’une communauté qui devient une oasis, on se pose des questions. J’ai eu alors l’occasion de créer dans le sud, dans le Parana, près de Curitiba, une société (Ecoaxial) qui intègre des petits propriétaires, les amenant au bio. Et nous avons été les premiers à produire du bio à grande échelle.
Ecoaxial, pionnière dans la production biologique à grande échelle. © Nicolas Landolt
Et surtout des produits bio conditionnés. Au début, c’était un scandale de nettoyer et d’emballer des salades bio. Aujourd’hui, sur cette lancée, nous nous développons à grande vitesse grâce à la bonne diffusion de ces produits. Les petits agriculteurs ont ainsi des facilités logistiques pour le transport et pour la commercialisation. Ils sont ainsi sûrs de tout vendre. L’accélération a pris un rythme extraordinaire cette année malgré la crise politique, éthique et économique. Au premier semestre nous avons eu 40% d’augmentation des ventes. De légumes, de tomates et tout une gamme, du poivron à la courgette.
La société de Pierre Landolt intègre des petits propriétaires pour les amener au bio mais travaille également avec des... fast-food.
Vous vendez même à MacDonald!
C’est une belle histoire. Ces gens nous ont demandé de produire pour eux des salades non-bio. Nous leur fournissons 70% de ce qu’il leur faut. Mais après quelque temps, ils ont voulu offrir à leurs clients des laitues bio, présentées dans un sachet spécial. Avoir amené ces gens au bio m’a donné une grande satisfaction.
Au premier semestre 2017, la société a enregistré 40% d’augmentation des ventes. © DR
Il y a donc une prise de conscience des consommateurs?
Très spectaculaire! Mais le plus fascinant, c’est l’augmentation du nombre de petits producteurs certifiés. Il y en avait 6700 en 2013, 15200 en 2015, bien plus aujourd’hui
Vu d’Europe, le Brésil c’est plutôt la production de masse à grand renfort de chimie!
Au Brésil, le plus gros producteur de soja et de maïs par exemple, on ne peut pas, vu les conditions climatiques, se passer de traitements. Mais le sucre peut être produit en bio. Il est d’ailleurs très recherché dans le monde entier. Beaucoup de fruits peuvent l’être aussi. Comme nos mangue fraiches envoyées en Europe par bateaux.
Et les OGM? Ils se sont généralisés?
C’est toute une histoire. Ils ont d’abord été interdits. Puis, chose étonnante, c’est le gouvernement Lula qui les a autorisés sous la pression des agriculteurs du sud, à la frontière de l‘Argentine. Cela a provoqué une crise politique. Nous avons alors créé une exploitation dans le sud, à 600 km de Brasilia, où nous produisons sans OGM. Surtout du maïs et du soja. Nous exportons surtout vers l’Asie du sud et la Corée. Et vers l’Europe. La Chine commence à s’intéresser beaucoup au bio! On m’a parfois reproché mes liens avec Syngenta, c’est amusant de penser que cette société aujourd’hui chinoise pourrait se tourner vers le bio! Il y a là un marché chinois qui se développe, surtout pour les légumes. J’ai découvert là-bas que les grands dignitaires du régime ont leurs propres fermes bio! Du coup, les classes moyennes veulent aussi trouver d’aussi bons produits pour leurs enfants.
«Cultiver la terre est un art!» dit l'affiche annonçant le «Jour de l'agriculture».
Mauvaise affaire pour les producteurs d’herbicides comme Syngenta…
Je ne suis plus lié à Syngenta depuis onze ans. Mais il se développe maintenant de nouveaux produits adaptés à la culture non OGM. Il faut bien voir qu’aujourd’hui, le fameux glyphosate ne tue plus cent pour cent des mauvaises herbes. On arrive au bout du cycle de ce produit. Parce que les agriculteurs en sont de plus en plus mécontents, ils le trouvent cher et de plus en plus inefficace. C’est la raison pour laquelle Monsanto, avec son fameux Roundup, a dû se vendre à Bayer qui a une gamme plus large de produits.
Y a-t-il au Brésil aussi un débat autour du glyphosate?
Non, pour le public, il y a le bio certifié et tout le reste. Les produits génétiquement modifiés doivent indiqués comme tels par un T dans un triangle sur l’emballage. Il faut bien dire que la plupart des agriculteurs qui y renoncent le font plus pour des raisons économiques que pour préserver la santé des consommateurs.
Le Brésil reste-t-il dépendant des exportations agricoles?
Oui, C’est une triste histoire. Le Brésil découvert en 1500 est devenu le plus grand exportateur de sucre, puis d’autres choses, comme le soja et le maïs. Et on s’aperçoit que tous les efforts de diversification n’ont en fin de compte pas abouti. Cette année la balance de paiements est très favorable mais toujours grâce à l’agriculture. On se demande donc quand le Brésil deviendra-t-il indépendant de cette économie agricole, de plus en plus professionnelle, qui fonctionne d’ailleurs sans subventions à la différence de tant d’autres. Heureusement elle devient de plus en plus professionnelle et sophistiquée. Quand je suis arrivé pour la première fois là-bas, à la campagne, on n’entendait plus un oiseau ou un insecte, les champs étaient aspergés par avion de produits herbicides et insecticides. Ce n’est plus le cas aujourd’hui.
Politique: «Un état de déliquescence terrible»
«Le seul espoir, ce sont les prochaines élections de 2018. Mais on ne voit guère quels candidats pourraient émerger qui échapperaient aux soupçons de corruption.» © DR
Le Brésil a pourtant une base industrielle?
Oui, mais la crise a passé par là. La libération du crédit, la politique sociale de Lula a relancé la production automobile notamment, des objets domestiques, mais maintenant, on est rattrapé par la réalité et le marché intérieur s’est effondré. Il y a certes quelque chose à attendre du côté de l’aéronautique avec Embraer et ses avions moyen-courriers. Il ne faut pas oublier que les infrastructures ont beaucoup de retard et renchérissent le coût des exportations: les routes, les trains qui ont disparu, les ports devenus insuffisants.
Les Chinois se précipitent-ils sur le Brésil comme sur l’Afrique?
En Afrique j’ai vu comment les Chinois ouvrent des chantiers en amenant leur main d’œuvre, recluse dans en semi-esclavage. Depuis le gouvernement Lula on a vu les Chinois arriver au Brésil et investir sur des projets routiers et portuaires, mais là avec des travailleurs locaux.
Source: Euler Hermes
La construction fut le terrain privilégié de la corruption.
Ce mal, comme vous le savez, a pris des proportions effroyables dans ce secteur. Les entrepreneurs et les politiciens ont mis en place des circuits de corruption d’une ampleur inimaginable. Pour construire souvent des équipements inutiles et de mauvaise qualité, des stades de foot en nombre, sans parler des Jeux Olympiques.
Comment le pays peut-il vivre dans un tel marasme politique, avec une multitude de responsables politiques de tous bords emprisonnés ou inculpés ?
L’homme politique est devenu un parasite qui pousse sur une économie qui a tout pour gagner. L’impact est finalement faible sur l’économie réelle. Si vous allez à Sao Paulo, et même dans les villes de l’intérieur, vous ne remarquez pas une crise particulière. Par exemple, Carrefour vient d’inaugurer un grand supermarché tout neuf dans la petite localité de Patos (100'000 habitants) où il y en déjà trois. Tout le monde tente de se débrouiller sans trop se soucier de la politique qui est en effet dans un état de déliquescence terrible. Le seul espoir, ce sont les prochaines élections de 2018. Mais on ne voit guère quels candidats pourraient émerger qui échapperaient aux soupçons de corruption.
Lula peut-il revenir?
Son passif est très lourd. Il reste un socle de popularité d’environ 30 %, surtout dans le Nordeste où les gens ont profité de ses programmes sociaux. Rien n'est impossible mais son retour est peu probable.
Les juges iront-ils jusqu’au bout du combat contre la corruption?
Au lieu de condamner le Brésil, on devrait admirer la volonté de la justice de faire le ménage jusqu’au plus haut niveau. Même en Italie, à un moment donné, les juges ont dû arrêter d’enquêter. C’est une raison d’espérer. Et puis il apparaîtra de nouvelles figures. On parle par exemple du maire de Sao Paulo parce qu’il ne sort pas du sérail politicien, c’est un entrepreneur.
João Doria, maire de São Paulo depuis octobre 2016. © DR
En attendant le gouvernement actuel coupe dans le social. Avec quels effets?
Certains programmes ont été supprimés mais il reste des soutiens aux plus pauvres. Le gros problème, c’est celui de la réforme des retraites. Aujourd’hui les Brésiliens peuvent arrêter très tôt de travailler. On verra ce qu’il en adviendra.
Le Brésil reviendra-t-il sur la scène internationale?
On ne peut pas voir le monde sans lui. Son potentiel reste considérable. Il s’assainit. A l’image de la Petrobras qui a été longtemps la caisse noire de tous les partis. Après la révélation de scandales terribles, la vague de moralisation de la vie publique sera bénéfique. Je crois que l’on pourra construire ou reconstruire un Brésil différent.
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C’est la raison pour laquelle Monsanto, avec son fameux Roundup, a dû se vendre à Bayer qui a une gamme plus large de produits.</p><p><strong> Y a-t-il au Brésil aussi un débat autour du glyphosate?</strong></p><p> Non, pour le public, il y a le bio certifié et tout le reste. Les produits génétiquement modifiés doivent indiqués comme tels par un T dans un triangle sur l’emballage. Il faut bien dire que la plupart des agriculteurs qui y renoncent le font plus pour des raisons économiques que pour préserver la santé des consommateurs.</p><p><strong> Le Brésil reste-t-il dépendant des exportations agricoles?</strong></p><p> Oui, C’est une triste histoire. Le Brésil découvert en 1500 est devenu le plus grand exportateur de sucre, puis d’autres choses, comme le soja et le maïs. Et on s’aperçoit que tous les efforts de diversification n’ont en fin de compte pas abouti. Cette année la balance de paiements est très favorable mais toujours grâce à l’agriculture. On se demande donc quand le Brésil deviendra-t-il indépendant de cette économie agricole, de plus en plus professionnelle, qui fonctionne d’ailleurs sans subventions à la différence de tant d’autres. Heureusement elle devient de plus en plus professionnelle et sophistiquée. Quand je suis arrivé pour la première fois là-bas, à la campagne, on n’entendait plus un oiseau ou un insecte, les champs étaient aspergés par avion de produits herbicides et insecticides. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. <br></p><p></p><hr><p></p><h2>Politique: «Un état de déliquescence terrible»</h2><h4><strong> <img class="img-responsive " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1508858134_brazilprotests1.jpg"></strong>«Le seul espoir, ce sont les prochaines élections de 2018. 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Comme nos mangue fraiches envoyées en Europe par bateaux. </p><p><strong>Et les OGM? Ils se sont généralisés?</strong></p><p> C’est toute une histoire. Ils ont d’abord été interdits. Puis, chose étonnante, c’est le gouvernement Lula qui les a autorisés sous la pression des agriculteurs du sud, à la frontière de l‘Argentine. Cela a provoqué une crise politique. Nous avons alors créé une exploitation dans le sud, à 600 km de Brasilia, où nous produisons sans OGM. Surtout du maïs et du soja. Nous exportons surtout vers l’Asie du sud et la Corée. Et vers l’Europe. La Chine commence à s’intéresser beaucoup au bio! On m’a parfois reproché mes liens avec Syngenta, c’est amusant de penser que cette société aujourd’hui chinoise pourrait se tourner vers le bio! Il y a là un marché chinois qui se développe, surtout pour les légumes. J’ai découvert là-bas que les grands dignitaires du régime ont leurs propres fermes bio! 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C’est la raison pour laquelle Monsanto, avec son fameux Roundup, a dû se vendre à Bayer qui a une gamme plus large de produits.</p><p><strong> Y a-t-il au Brésil aussi un débat autour du glyphosate?</strong></p><p> Non, pour le public, il y a le bio certifié et tout le reste. Les produits génétiquement modifiés doivent indiqués comme tels par un T dans un triangle sur l’emballage. Il faut bien dire que la plupart des agriculteurs qui y renoncent le font plus pour des raisons économiques que pour préserver la santé des consommateurs.</p><p><strong> Le Brésil reste-t-il dépendant des exportations agricoles?</strong></p><p> Oui, C’est une triste histoire. Le Brésil découvert en 1500 est devenu le plus grand exportateur de sucre, puis d’autres choses, comme le soja et le maïs. Et on s’aperçoit que tous les efforts de diversification n’ont en fin de compte pas abouti. Cette année la balance de paiements est très favorable mais toujours grâce à l’agriculture. On se demande donc quand le Brésil deviendra-t-il indépendant de cette économie agricole, de plus en plus professionnelle, qui fonctionne d’ailleurs sans subventions à la différence de tant d’autres. Heureusement elle devient de plus en plus professionnelle et sophistiquée. Quand je suis arrivé pour la première fois là-bas, à la campagne, on n’entendait plus un oiseau ou un insecte, les champs étaient aspergés par avion de produits herbicides et insecticides. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. <br></p><p></p><hr><p></p><h2>Politique: «Un état de déliquescence terrible»</h2><h4><strong> <img class="img-responsive " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1508858134_brazilprotests1.jpg"></strong>«Le seul espoir, ce sont les prochaines élections de 2018. Mais on ne voit guère quels candidats pourraient émerger qui échapperaient aux soupçons de corruption.» © DR<strong><br></strong></h4><p><strong>Le Brésil a pourtant une base industrielle?</strong></p><p> Oui, mais la crise a passé par là. La libération du crédit, la politique sociale de Lula a relancé la production automobile notamment, des objets domestiques, mais maintenant, on est rattrapé par la réalité et le marché intérieur s’est effondré. Il y a certes quelque chose à attendre du côté de l’aéronautique avec Embraer et ses avions moyen-courriers. Il ne faut pas oublier que les infrastructures ont beaucoup de retard et renchérissent le coût des exportations: les routes, les trains qui ont disparu, les ports devenus insuffisants. </p><p><strong>Les Chinois se précipitent-ils sur le Brésil comme sur l’Afrique?</strong></p><p> En Afrique j’ai vu comment les Chinois ouvrent des chantiers en amenant leur main d’œuvre, recluse dans en semi-esclavage. Depuis le gouvernement Lula on a vu les Chinois arriver au Brésil et investir sur des projets routiers et portuaires, mais là avec des travailleurs locaux. <br></p><h4><img class="img-responsive " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w1200/1508857436_infographiefievrechinoiseameriquelatine.png" width="979" height="979">Source: <a href="http://www.eulerhermes.fr/mediacenter/actualites/Pages/fievre-chinoise-et-amerique-latine.aspx">Euler Hermes</a><br></h4><p><strong>La construction fut le terrain privilégié de la corruption.</strong><br></p><p>Ce mal, comme vous le savez, a pris des proportions effroyables dans ce secteur. Les entrepreneurs et les politiciens ont mis en place des circuits de corruption d’une ampleur inimaginable. Pour construire souvent des équipements inutiles et de mauvaise qualité, des stades de foot en nombre, sans parler des Jeux Olympiques. </p><p><strong>Comment le pays peut-il vivre dans un tel marasme politique, avec une multitude de responsables politiques de tous bords emprisonnés ou inculpés ?</strong> </p><p>L’homme politique est devenu un parasite qui pousse sur une économie qui a tout pour gagner. L’impact est finalement faible sur l’économie réelle. Si vous allez à Sao Paulo, et même dans les villes de l’intérieur, vous ne remarquez pas une crise particulière. Par exemple, Carrefour vient d’inaugurer un grand supermarché tout neuf dans la petite localité de Patos (100'000 habitants) où il y en déjà trois. Tout le monde tente de se débrouiller sans trop se soucier de la politique qui est en effet dans un état de déliquescence terrible. Le seul espoir, ce sont les prochaines élections de 2018. Mais on ne voit guère quels candidats pourraient émerger qui échapperaient aux soupçons de corruption.</p><p><strong> Lula peut-il revenir? </strong></p><p>Son passif est très lourd. Il reste un socle de popularité d’environ 30 %, surtout dans le Nordeste où les gens ont profité de ses programmes sociaux. Rien n'est impossible mais son retour est peu probable.</p><p><strong> Les juges iront-ils jusqu’au bout du combat contre la corruption?</strong></p><p> Au lieu de condamner le Brésil, on devrait admirer la volonté de la justice de faire le ménage jusqu’au plus haut niveau. Même en Italie, à un moment donné, les juges ont dû arrêter d’enquêter. C’est une raison d’espérer. Et puis il apparaîtra de nouvelles figures. On parle par exemple du maire de Sao Paulo parce qu’il ne sort pas du sérail politicien, c’est un entrepreneur. <br></p><h4><img class="img-responsive " src="https://media.bonpourlatete.com/default/w800/1508858678_fp_doria_remedios_foto_fernando_pereira_00108022017.jpeg" width="527" height="362">João Doria, maire de São Paulo depuis octobre 2016. © DR<br></h4><p><strong>En attendant le gouvernement actuel coupe dans le social. Avec quels effets? </strong></p><p>Certains programmes ont été supprimés mais il reste des soutiens aux plus pauvres. Le gros problème, c’est celui de la réforme des retraites. Aujourd’hui les Brésiliens peuvent arrêter très tôt de travailler. On verra ce qu’il en adviendra.</p><p><strong> Le Brésil reviendra-t-il sur la scène internationale?</strong></p><p> On ne peut pas voir le monde sans lui. Son potentiel reste considérable. Il s’assainit. A l’image de la Petrobras qui a été longtemps la caisse noire de tous les partis. 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Peu audible d’ailleurs chez lui et chez ses partenaires, guère enthousiastes de cette prétention au leadership. En termes exaltés et alarmistes, le président français en appelle au renforcement massif de la défense européenne. Non sans raisons. Mais pour quoi faire? Affronter la menace de la Russie? Voyons son armée. Elle s’escrime autour de quelques villages dans l’est de l’Ukraine, à quelques kilomètres de chez elle, elle peine à prendre la ville voisine de Karkhiv malgré d’horribles destructions. Elle n’est manifestement pas de taille à s’en prendre aux pays de l’OTAN, ni matériellement ni humainement. Les divers pays européens sont loin d’être démunis de moyens militaires. Même si leur base industrielle a des lacunes. On le sait aussi au Kremlin, où, quoi qu’on en dise, on est réaliste, on n’a pas la folie des grandeurs. Point effectivement à soulever: il est vrai que les Européens feraient bien de se préoccuper davantage de la défense anti-drones et anti-missiles. Ces engins, peu coûteux à produire mais ruineux pour s’en défendre, jouent un rôle-clé dans les conflits d’aujourd’hui. Et les Russes ne sont pas seuls à en disposer. Dans la cybersécurité aussi, il y a aussi de sérieux efforts à faire. Comme en Suisse, où le Département de la Défense confie cette tâche à son entreprise boiteuse Ruag qui s’appuie elle-même sur l’entité issue de Crypto AG, célèbre pour le scandale de ses tricheries. La Confédération a misé en plus sur une société bernois brinquebalante, Xplain, et admet aujourd’hui le désastre. Même des informations confidentielles sur les Conseillers fédéraux ont été balancés dans le «darknet». </span></p> <p><span>Mais nos militaires et leur cheffe ne rêvent que d’acquérir toujours plus d’avions, de blindés et de canons… à acheter aux Etats-Unis bien sûr. Viola Amherd se frotte les mains: une curieuse proposition agite le Parlement. Il s’agit de faire sauter la limite aux dépenses fédérales et de consacrer dix milliards supplémentaire pour l’armée et cinq pour l’Ukraine d’ici à 2030. C’est un groupe inhabituel de femmes parlementaires alémaniques qui est à la besogne. Dont une centriste, Marianne Tinder («Je suis en mesure d'évaluer la gravité de la menace même sans jours de service militaire»), sa collègue de parti entrée au Parlement en décembre dernier («Quand j'entends que l'armée n'a même pas assez de gilets de protection, cela me fait réfléchir»), la socialiste Franziska Roth («Nous ne pouvons pas nous cacher constamment derrière des lignes rouges»). A compter aussi dans ce que le <em>Tagesanzeiger</em> appelle les «dealmakers»: une autre centriste, Andrea Gmür, la socialiste Sarah Wyss, la verte libérale Corina Gredig. Etonnant, ce quarteron féminin, inter-partis, prônant l’urgence des armes.</span></p> <p><span>Bien que le président du PS Cedric Wermuth et la Fédération des sociétés militaires – curieux attelage! – applaudissent l’idée, celle-ci passe mal. Le patron du Centre Gerhard Pfister tousse, les radicaux, derrière Karin Keller-Suter, préoccupés par l’endettement, s’y opposent. Et il se trouvera sans doute des socialistes pour refuser cet emballement. Quant au petit peuple à qui on ne demandera pas son avis, il sait que de telles dépenses supplémentaires entraîneront inévitablement des coupes là où cela lui fait mal. </span></p> <p><span>Il vaut la peine de s’interroger sur les ressorts de cette outrance militariste. Que ce soit dans le mode déclamatoire d’un Macron ou dans les chuchotements du Palais fédéral. La politique sort alors du champ rationnel, de l’analyse froide des réalités, elle entre dans l’escalade des émotions morales, détermine dans le mode binaire, gagner ou perdre la guerre. Or l’histoire récente donne tant d’exemples où les conflits ont fini par des pourparlers. Plus ceux-ci ont tardé, plus se sont inutilement prolongées les souffrances.</span></p> <p><span>Rester fidèles à nos principes? Bien sûr. Mais alors pourquoi ne pas s’activer plutôt au chapitre de la paix? Pourquoi ne pas tirer toutes les ficelles en vue de véritables négociations dans le conflit Ukraine-Russie? Dans son emportement Emmanuel Macron n’a même pas prononcé ces mots. Et en l’occurence helvétique, les chantres féminins du pactole aux armes n’en ont eu aucun dans ce sens. Et le grand raout prévu au Bürgenstock, direz-vous? L’intention est certes louable mais le cadrage est défini par un seul des camps en présence et par les Etats-Unis. Cela en fait un simulacre de négociations. Qui pourrait bien en rajouter une couche à la frénésie belliqueuse. Alors même que le moment approche où les belligérants, plus ou moins épuisés, devront bien se résoudre à cesser le feu et à engager des pourparlers. Plus ils attendront, plus la malheureuse Ukraine sera mal prise. Regrettant que l’accord à bout touchant du tout début de la guerre ait été sabordé.</span></p> <p><span>Quant à l’autre guerre qui nous bouleverse, au Moyen Orient, elle est promise à durer longtemps, très longtemps, sous une forme ou une autre. Totalement dépassée et discréditée, la Suisse ne songe même pas à proposer une négociation, ni sur l’immédiat, ni sur le fond. Peu dit: un autre pays tente discrètement cet effort, non sans expérience. La Norvège.</span></p> <p><span>Mais le Conseil fédéral paraît tenir à réaffirmer son alignement sur la ligne d’Israël. Après avoir concédé une aide réduite, la commission parlementaire des Affaires étrangères propose de supprimer à terme tout soutien à l’UNRWA. 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Quel parcours pour cet autodidacte fou de cinéma, travailleur acharné, si bellement doté d’empathie créatrice! ', 'content' => '<p><span>Quel parcours pour cet autodidacte fou de cinéma, travailleur acharné, si bellement doté d’empathie créatrice! Ces trente dernières années, son entreprise, sise à Lausanne, CAB-Productions, a permis à de nombreux cinéastes, locaux et internationaux, de s’exprimer librement. Tournant en Suisse, avec des comédiens, des techniciens d’ici et d’ailleurs. De Francis Reusser à Dominique de Rivaz, d’Alain Tanner à Jean-François Amiguet, de Marcel Schüpbach à Pierre-Yves Borgeaud, de Greg Zlingski à Olivier Assayas, de Benoît Mariage à Claude Chabrol, et tant d’autres. Dernier en date, Roman Polanski. Avec le tournage à Gstaad de <em>The Palace</em>, en coproduction avec l’Italie et la Pologne. </span></p> <p><span>Lié d’amitié avec cette grande figure du cinéma européen, Porchet a tout fait, trois ans durant, pour que ce film se fasse. Contre vents et tempêtes. Face aux campagnes des ultra-féministes qui rabâchent et déforment une histoire vieille de quarante ans, aux Etats-Unis, impliquant une jeune fille qui aujourd’hui est dans les meilleurs termes avec le prétendu coupable. L’offensive «wokiste» a mis Polanski au ban. En Suisse comme en France, aucun soutien public n’a été apporté au film. Une fois terminé, au début de cette année, il a pu être présenté à Venise mais n’a été diffusé que dans quelques rares salles, les distributeurs et les exploitants craignant des manifestations féministes. Il est même totalement proscrit en France. </span></p> <p><span>Pour Jean-Louis Porchet les difficultés du début ont tourné à la descente aux enfers. Faute de rentabiliser les droits d’exploitation, sous le poids des dettes contractées pour boucler le financement du tournage, son entreprise est menacée de faillite. L’accumulation des tracas finit par accabler le solide cueilleur de champignons. </span></p> <p><span>Le dimanche 24 mars, en route vers un ami à Rennaz, il s’arrête près de Cully, fume un cigare, son péché parcimonieux, et laisse flotter ses pensées sur le lac. Il repart et là, sans pouvoir l’expliquer encore, dans un blanc soudain, traverse la chaussée et écrase sa voiture du haut mur de Lavaux. Fracassé, il la voit prendre feu, reste prisonnier. Et attend les secours dans d’horribles douleurs. Les deux jambes et des côtes cassées, de graves brûlures.</span></p> <p><span>Le voilà, cinq semaines plus tard, dans une chambre du CHUV. Avec le sens de l’humour. «Les jours d’avant, je me disais sans cesse que j’allais dans le mur. 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Y en aura-t-il d’autres à travers le monde aujourd’hui secoué par tant de fièvres belliqueuses?</span></p> <p><span>Prenons acte de cet épisode de la décolonisation. Dans un «empire» qui, à partir d’un tout petit pays, s’était installé, depuis le XVIème siècle, en Afrique, en Amérique (le Brésil!) et en Asie (à Goa, libéré en 1961 par Nehru). Le pouvoir surgi en 1974 géra son retrait avec une dignité remarquable. Je me souviens d’avoir interviewé le dernier gouverneur portugais à la veille de son départ du Mozambique, pour <em>Temps présent</em>. Il tendait la main aux rebelles du Frelimo, plein d’espoir quant à l’avenir d’une relation post-coloniale apaisée. Ce pays, comme l’Angola et la Guinée Bissau, a connu ensuite des temps agités, des guerres civiles, mais on y parle encore portugais et personne aujourd’hui n’y pourfend l’influence de l’ancien colonisateur. Il n’y eut quasiment pas de règlements de compte sanglants après coup. Quant aux nombreux Blancs qui quittèrent cette terre qu’ils croyaient leur, ils furent réintégrés dans la mère-patrie, amers certes, mais sans trop de mal. Pour la plupart ce fut pourtant un déchirement terrible. Nous avions filmé leur attente de l’embarquement, au port de Beira, veillant jour et nuit sur leurs caisses et valises, chargées de leur passé.</span></p> <p><span>Le livre du journaliste Jean-Jacques Fontaine (voir ci-dessous) raconte, à travers des portraits, plusieurs en lien avec la Suisse, le tournant du 25 juillet 1974 et ce qui s’ensuivit. Abordant ensuite la présence si nombreuse des Portugais chez nous, non pas du fait de la Révolution des Œillets mais en quête d’un meilleur sort économique. D’ailleurs souvent oublieux de cet épisode historique. </span></p> <p><span>Lors de la présentation de l’ouvrage au Club suisse de la presse, la journaliste genevoise Joelle Kuntz qui suivit les évènements sur place a mis en exergue avec éloquence une autre leçon du Portugal. Le demi-siècle passé depuis lors y a été remarquablement apaisé et démocratique. Rejetant les extrêmes de droite et de gauche, l’électorat a alterné ses préférences entre le centre-droit et le centre-gauche, applaudi aussi l’entrée dans l’Union européenne dont les soutiens ont permis au pays de se moderniser. Trains, routes, équipements publics… le Portugal a basculé dans une ère nouvelle, heureuse. Il est vrai qu’en mars dernier, le jeune parti dit d’extrême droite, en tout cas libéral et conservateur, a obtenu 18% des voix. Il ne se nourrit pas de quelque nostalgie salazariste mais d’une addition de mécontentements. Comme ailleurs autour de l’immigration – les Brésiliens affluent! –, autour des lourdeurs bureaucratiques, autour des frustrations sociales. Il faut dire que les dernières années ont été dures. En 2020, l’Etat outrepassait toutes les limites de l’endettement. Et en 2023, le gouvernement de centre-gauche sortant, battu aux dernières élections, a redressé la barre avec un budget bénéficiaire. Au prix d’efforts peu communs, des mesures drastiques à tous les étages, coupes dans le domaine social et augmentation de certains impôts.</span></p> <p><span>Qu’en conclure? Les Portugais sont pragmatiques, réalistes, entreprenants. A la différence d’autres Européens – n’est-ce pas, amis Français? – ils ne rabâchent pas les couplets aigris et masochistes du déclin. Leurs débats politiques sont chauds mais ne tournent pas aux empoignades haineuses et violentes comme on a pu le voir ailleurs. Ils témoignent, sur la durée est sur le fond, d’une forme de sagesse.</span></p> <p><span>Les Portugais en Suisse sont au nombre de 420’000 (dont 162’000 de double-nationaux). Socialement très bien intégrés mais la plupart </span><span>restant sur leur quant à soi civique. Beaucoup nous quittent, plus qu’il n’en arrive. Pour leurs racines familiales, si importantes dans cette culture, pour des raisons économiques aussi, ils préfèrent passer leur retraite dans leur pays. Leurs enfants restant souvent dans l’ancrage helvétique. Ces vagues successives d’immigration – Jean-Jacques Fontaine l’évoque bien – sont diverses: au début, des gens très modestes, beaucoup analphabètes, venant surtout du nord, aujourd’hui de plus en plus qualifiés, en quête d’emplois bien rémunérés qu’ils ne trouvent pas chez eux. </span></p> <p><span>Ce large pan de la population suisse, trop ignoré parce que ne posant aucune difficulté, témoigne ici aussi du bon sens, de l’ardeur au travail, de la lucidité que relèvent les connaisseurs du Portugal. C’est à eux aussi que nous devrions adresser nos hommages. 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